Massif du Jura
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Massif du Jura | |||||||||||
Image satellite du massif du Jura. |
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Géographie | |||||||||||
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Altitude | 1 720 m, Crêt de la Neige[1] | ||||||||||
Massif | Ceinture alpine | ||||||||||
Longueur | 350 km | ||||||||||
Largeur | maximum 70 km | ||||||||||
Administration | |||||||||||
Pays | France Suisse | ||||||||||
Régions Cantons |
Alsace, Bourgogne, Franche-Comté, Rhône-Alpes Soleure, Jura, Berne, Neuchâtel, Vaud, Bâle-Campagne, Argovie | ||||||||||
Départements | Haut-Rhin, Saône-et-Loire, Territoire de Belfort, Doubs, Jura, Ain, Haute-Savoie, Savoie, Isère | ||||||||||
Géologie | |||||||||||
Âge | Jurassique (roches) Pliocène (orogenèse) | ||||||||||
Roches | Roches sédimentaires | ||||||||||
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Le Jura est une chaîne de montagnes située en Europe occidentale, principalement le long de la frontière entre la France et la Suisse, au nord-ouest des Alpes. Il est caractérisé par une forme de croissant s'étendant sur plus de 340 km entre Zurich et Voreppe, suivant la courbure de l'arc alpin. Culminant à 1 720 m d'altitude au sommet du crêt de la Neige, le massif jurassien est caractérisé par un climat rude de type semi-continental à montagnard, malgré son altitude modeste et sa position géographique. Sa géologie complexe en fait un modèle de référence dans de nombreuses disciplines géologiques et son nom a été à l'origine de la dénomination de la période géologique du Jurassique.
Étymologie et toponymie
Étymologie
Le nom Jura est issu du francoprovençal juris, du bas latin juria qui signifiait « forêt de montagne ». Ces mots sont eux-même issus du celte jor, jore qui signifiait « hauteur boisée » et a également donné son nom aux joux, vastes forêts de montagne, car ce massif en est recouvert depuis très longtemps[2],[3]
Appellation officielle en France
L'appellation administrative officielle reste « Massif du Jura », qui englobe des communes des départements du Territoire de Belfort, du Doubs, du Jura et de l'Ain[4]. Le périmètre a été fixé par décret (décret 2004-69 du 16 janvier 2004 relatif à la délimitation des massifs[4]). L'appellation « Montagnes du Jura » est une marque créée par les départements de l'Ain, du Doubs et du Jura, les régions Franche-Comté et Rhône-Alpes et le commissariat de massif du Jura pour assurer la promotion touristique du Massif, au travers de campagnes de communication, principalement sur Internet[5] en lien avec les offices de tourisme et les « pays ».
Géographie
Situation et topographie
La distinction entre Jura suisse et Jura français est fondée sur la frontière séparant les deux pays et non pas sur des paysages différents. Les plateaux calcaires du Jura souabe et du Jura franconien situés en Allemagne n'appartiennent pas géographiquement parlant au massif, mais d'un point de vue géologique, ils lui sont apparentés en raison de leur formation et de leurs couches géologiques semblables.
En France, le Jura s'étend essentiellement sur une bonne part de la région Franche-Comté et le Nord-Est de la région Rhône-Alpes dans la moitié orientale du département de l'Ain, où se trouve son point culminant, le crêt de la Neige, à 1 720 m d'altitude. Par ailleurs, font encore partie du Jura le Nord-Ouest du département de la Savoie (chaîne de l'Épine et Dent du Chat) ainsi que l'extrême Sud de l'Alsace, le Jura alsacien, tandis qu'une poignée de communes autour de Cuiseaux appartiennent d'un point de vue administratif à la région Bourgogne.
En Suisse, le Jura chevauche la frontière ouest avec la France, dans les cantons de Bâle, Argovie, Soleure, Jura, Berne, Neuchâtel et Vaud.
La chaîne se prolonge en Allemagne par deux plateaux calcaires d'altitude modeste, le Jura souabe, situé au Bade-Wurtemberg, et le Jura franconien, situé en Bavière.
Le Jura est un relief plissé d'une longueur de 300 kilomètres environ et relativement jeune du point de vue géologique. Le pli du Jura le plus au sud est l'anticlinal du Ratz (plateau du Grand-Ratz et dent de Moirans) qui commence à Voreppe (près de Grenoble), en France, sur l'Isère et qui se prolonge vers le nord-nord-est en suivant les montagnes préalpines de la Chartreuse. Cette chaîne est certes nettement plus basse que la Chartreuse, mais n'en est séparée que par une petite vallée. Le deuxième pli du Jura, la chaîne de l'Épine, commence près des Échelles et se sépare des Alpes près de Chambéry, en Savoie, se prolongeant en direction du nord. Plus on remonte vers le nord, plus nombreux sont ces plis qui forment un système de montagnes complet. Le Jura atteint déjà une largeur de 40 kilomètres à l'ouest de Genève. C'est ici qu'a lieu le changement de direction générale de la chaîne vers le nord-est. Le Jura atteint sa plus grande largeur sur la ligne Besançon - Yverdon-les-Bains où elle est de 70 kilomètres. À partir de Bienne, les plis se dirigent toujours plus vers l'est et le nombre de plis parallèles commence à décroître, le système montagneux devenant plus petit. Le pli le plus oriental, le Lägern, se trouve dans un axe ouest-est exact et se termine à Dielsdorf, dans le canton de Zurich, où les couches géologiques jurassiennes passent sous la molasse du plateau suisse.
Principaux sommets
- 1 720 m : Crêt de la Neige (Ain, France)
- 1 718 m : Le Reculet (Ain, France)
- 1 688 m : Colomby de Gex (Ain, France)
- 1 679 m : Mont Tendre (Vaud, Suisse)
- 1 677 m : La Dôle (Vaud, Suisse)
- 1 621 m : Crêt de la Goutte (Ain, France)
- 1 607 m : Chasseral (Berne, Suisse)
- 1 607 m : Le Chasseron (Vaud, Suisse)
- 1 588 m : Le Suchet (Vaud, Suisse)
- 1 560 m : Aiguilles de Baulmes (Vaud, Suisse)
- 1 545 m : Crêt de Chalam (Ain, France)
- 1 540 m : Grand Colombier (Ain, France)
- 1 504 m : Signal du Mont du Chat (Savoie, France)
- 1 495 m : Crêt Pela (Jura, France)
- 1 483 m : Dent de Vaulion (Vaud, Suisse)
- 1 463 m : Mont d'Or (Doubs, France)
- 1 445 m : Hasenmatt (Soleure, Suisse)
- 1 439 m : Mont Racine (Neuchâtel, Suisse)
- 1 425 m : Chaîne de l'Épine (Savoie, France)
- 1 405 m : Grenchenberg (Soleure, Suisse)
- 1 396 m : Weissenstein (Soleure, Suisse)
- 1 379 m : Le Salève (Haute-Savoie, France)
- 1 302 m : Mont Raimeux (Canton Jura, Suisse)
- 1 301 m : Mont Châteleu (Doubs, France)
Plus hauts cols routiers
- 1 502 m : col du Chasseral (Berne / Neuchâtel, Suisse)
- 1 501 m : col du Grand Colombier (D 120, Ain, France)
- 1 447 m : col du Marchairuz (Vaud, Suisse)
- 1 390 m : col de Combe Blanche/La Vattay (Ain, France)
- 1 325 m : Golet de la Biche (D 123, Ain, France)
- 1 323 m : col de la Faucille (D 1005 (ex-N 5), (Ain, France)
- 1 293 m : col de l'Aiguillon (Vaud, Suisse)
- 1 283 m : la Vue des Alpes (Neuchâtel, Suisse)
- 1 279 m : col de la Sambine (Jura, France)
- 1 261 m : Weissensteinpass (Soleure, Suisse)
- 1 228 m : col de la Givrine (Vaud, Suisse)
- 1 184 m : col du Mollendruz (Vaud, Suisse)
- 1 152 m : col des Étroits (Vaud, Suisse)
- 1 129 m : col de la Tourne (Neuchâtel, Suisse)
- 1 061 m : col du Mont d'Orzeires (Vaud, Suisse)
- 1 051 m : col de La Scheulte/Scheltenpass (Jura} / Soleure, Suisse)
- 1 049 m : col de la Croix de la Serra (Jura, France)
- 1 007 m : col de Jougne (Doubs, France)
- 991 m : col de la Savine (Jura, France)
- 965 m : col du Tounet (Doubs, France)
- 919 m : col des Roches (Neuchâtel, Suisse)
- 856 m : col des Rangiers (Jura, Suisse)
- 827 m : col de Pierre Pertuis (Berne, Suisse)
Quelques autres routes, qui ne sont pas des cols, atteignent des points élevés remarquables :
- 1 615 m : chalet du mont Tendre (Vaud, Suisse)
- 1 607 m : tour relais du Chasseral (Berne, Suisse)
- 1 583 m : hôtel du Chasseron (Vaud, Suisse)
- 1 530 m : tour relais du Petit Montrond (Ain, France)
- 1 523 m : La Barillette (Vaud, Suisse)
- 1 504 m : relais TDF du signal du Mont du Chat (D 42, Savoie, France)
- 1 489 m : chalet du Suchet (Vaud, Suisse)
- 1 468 m : chalet d'alpage Le Risel (Vaud, Suisse)
- 1 458 m : chalet des Avattes (Vaud, Suisse)
- 1 439 m : chalet de la Dole (Vaud, Suisse)
- 1 492 m : route forestière du Turet (Ain, France)
- 1 417 m : Les Tuffes (Jura, France)
- 1 415 m : chalet de la Dent de Vaulion (Vaud, Suisse)
- 1 415 m : parking du Mont-d'Or, (Doubs, France)
- 1 403 m : La Baudichonne (Vaud, Suisse)
- 1 401 m : route forestière des Forêts Monts (Jura, France)
- 1 383 m : route forestière des Tuffes (Jura, France)
Grands ensembles topographiques
- Monts Jura, anticlinal à cheval sur le département de l'Ain (France) et le canton de Vaud (Suisse)
- Mont Risoux, anticlinal à cheval sur les départements du Jura et du Doubs (France) et le canton de Vaud (Suisse)
- Chaîne du Lomont (département du Doubs, France et canton du Jura, Suisse)
- Le Revermont (départements de l'Ain et du Jura, France)
Géologie
Le Jura a donné son nom à une période célèbre de notre planète, le Jurassique, durant l'ère secondaire. C'est à cette époque que les sédiments allant former la chaîne du Jura se sont déposés. Pendant le Jurassique, la région était composée d'îlots coralliens avec des lagons peu profonds situés à la bordure de l'océan Thétys (Océan alpin), avec une profusion biologique comparable à l'actuelle Micronésie[6],[7].
Au cours du Crétacé, le Jura va peu à peu émerger. Bien plus tard, à la fin de l'ère Tertiaire (Néogène), la poussée du massif alpin va entraîner la déformation des séries sédimentaires, qui vont se plisser et se failler. Le Jura va alors acquérir sa forme actuelle de « croissant », lequel contourne le nord-ouest du massif alpin.
Le Jura, composé de roches calcaires, donc généralement perméables, peine à retenir l'eau en son sein. Il en résulte un système karstique complexe où l'alternance de bancs calcaires et marneux conditionne la présence ou l’absence d’eau en surface. Les zones où le calcaire affleure sont en effet caractérisées par une infiltration des eaux météoriques vers un réseau hydrographique souterrain important, processus qui se traduit en surface par la présence des formes géomorphologiques caractéristiques des zones karstiques (dolines, lapiaz, gouffres...). Au contraire, les zones d’affleurement marneux (substrat imperméable argileux) se caractérisent par une restitution de l’eau au réseau hydrographique de surface (résurgences, fontaines, sources...) ou par la présence de zones de stagnation de l’eau (lacs, tourbières, marais...) qui ne peut s’infiltrer vers les aquifères calcaires. On trouve aussi dans le Jura de nombreux lacs d’origine glaciaire qui se situent au fond de combes où un substrat morainique datant des grandes glaciations quaternaires (Günz, Mindel, Riss, Würm) garantit l’imperméabilité du sous-sol.
Un bassin houiller est identifié en deux points du massif : un partiellement exploité pour son gaz autour de Lons-le-Saunier et un autre plus grand, partiellement exploité, situé au nord entre les massifs du Jura et des Vosges, qui englobe l'est de la Haute-Saône, le Territoire de Belfort et le sud du Haut-Rhin.
Hydrographie
Le massif du Jura reçoit de très grandes quantités d'eau, entre 1 000 mm et plus de 2 000 mm par an sur les plus hauts sommets. Cela a pour conséquence de créer de nombreuses rivières puissantes comme l'Ain, le Doubs, la Loue, l'Areuse, l'Orbe ou encore l'Ill.
Le Jura comporte de nombreux lacs d'origine naturelle, ainsi que des retenues utilisées pour la production hydroélectrique, à l'instar des retenues situées sur le cours de l'Ain. Parmi les lacs naturels, on compte une importante concentration de ces plans d'eau au sein de la région des lacs du Jura, située en France. Cette région compte plus d'une dizaine de lacs d'origine glaciaire. En remontant dans le Haut-Jura, la vallée de Joux compte plusieurs lacs naturels dont le plus grand du massif, le lac de Joux. Dans la haute vallée du Doubs, se trouve aussi le lac de Saint-Point et d'autres petites étendues d'eau naturelles. Dans le sud du massif, d'autres lacs sont présents comme le lac de Nantua. À l'extrémité sud du massif, dans le département de la Savoie, le Jura compte un autre grand lac : le lac d'Aiguebelette. Le lac du Bourget, plus grand lac naturel entièrement situé en France, est aussi considéré comme faisant partie du Jura, mais aussi des Préalpes.
Climat
Fortement marqué par le relief du massif, le Jura est exposé dans son ensemble à un climat montagnard humide typé continental (Cfb pour la classification de Köppen), car les variations de température sont très importantes entre l'été et l'hiver. Le froid et les précipitations augmentent avec l'altitude.
Les précipitations sont très abondantes sur l'ensemble du massif du Jura, avec rarement moins de 1 000 mm par an. Les points les plus arrosés sont les sommets du Haut-Jura culminant au-dessus de 1 400 mètres avec des pointes à plus de 2 000 mm, pas loin des records de pluviométrie français[8]. La bordure interne orientale du massif du Jura est un peu moins arrosée. Le Jura subit donc de nombreuses précipitations, l’hiver elles sont majoritairement sous forme de neige au-dessus de 800 mètres d'altitude. Cependant, lors des hivers les plus doux, la limite pluie-neige peut se trouver vers 1 400 ou 1 600 mètres en moyenne. La neige y est donc plus rare.
Concernant les températures, le Jura est soumis à deux grandes influences vu l’orientation des vallées du massif : le flux de sud-ouest (doux et humide en hiver, chaud et orageux en été) et le flux de nord-est (glacial en hiver). Les températures peuvent varier énormément selon les saisons et d’un lieu à l’autre. Certaines vallées sont soumises à un effet de « cuvette à froid » avec par exemple un record absolu de froid à la Brévine, en Suisse, de −41,8 °C (1987) ; à Mouthe, en France, le record homologué par Météo-France est de −36,7 °C (1968) alors qu’une autre donnée[Laquelle ?] fait état d’un −41 °C le 17 janvier 1985. Dans cette même ville, le record de chaleur est de 37,7 °C. Cela fait une amplitude annuelle maximale de 70 °C. L’été y est donc relativement chaud, surtout au vu de l’altitude moyenne du massif.
Histoire
Contrairement à ce que prétendaient les moines du XIe siècle, de nombreuses découvertes archéologiques ont montré que les montagnes du Jura furent toujours peuplées dès la Préhistoire, au cours de l'ère quaternaire[réf. souhaitée]. On y trouve toute l'évolution liées aux époques préhistoriques : pierre, fer, bronze, métallurgie, exploitation du sel, des carrières de marbre, de calcaire et de tuf, exploitation du bois d'épicéa.
On y trouve même une voie internationale de commerce qui allait de Juris en Jovis, soit du fort de Joux au Grand St Bernard. Cette voie fut empruntée par les Celtes, les Romains, les pèlerins, les commerçants et reliait la France à l'Italie.
Des nécropoles mérovingiennes y ont été découvertes par exemple à Saint-Vit et à Doubs. Au haut Moyen-Âge, l'habitat se présente généralement sous forme de villages et de hameaux très ruraux parfois spécialisés dans l'industrie du verre, des carrières, du sel, du bois, la sidérurgie, et l'agriculture.
Dès le VIe siècle, des moines vont s'installer dans les coins les plus reculés du massif car une loi leur permet de posséder ce qu'ils défrichent. Cela n'ira pas sans causer des conflits d'intérêt avec les sires locaux, d'où l'établissement de châteaux fortifiés[9].
En Franche-Comté, les guerres du XVIIe siècle furent particulièrement meurtrières. Le repeuplement se fit par des savoyards et des fribourgeois.
Le massif du Jura s'est industrialisé au XVIIIe siècle et XIXe siècle. Peu à peu, la sidérurgie est devenue horlogerie, boîte à musique (Sainte-Croix), moulin à poivre, machine à coudre ou automobile (Peugeot). Le travail du bois a permis de faire des pipes, des boutons, des jouets (Moirans-en-Montagne), complété au XXe siècle par l'industrie du plastique (Oyonnax). Les carrières du Bugey ou de Mièges, par exemple, présentent de belles pierres de taille, celles de Champagnole du ciment, d'autres du sable.
Ainsi, malgré l'altitude et des conditions climatiques rigoureuses, des villes relativement importantes (La Chaux-de-Fonds, Le Locle, toutes deux classées au patrimoine mondial de l'UNESCO pour leur urbanisme horloger, Sainte-Croix connue pour ses boîte à musique, côté suisse, et côté français, au nord : Pontarlier-Morteau au centre : Morez, Saint-Claude et au sud : Oyonnax, Bellegarde-sur-Valserine) se sont développées.
Certaines de ces villes ont connu une baisse de la population à la fin du XXe siècle, d'autres ont su évoluer vers des activités tertiaires. L'horlogerie de luxe est florissante dans le Jura suisse.
Économie
Agriculture et pastoralisme
Hormis quelques enclaves d'élevage bovin mixte, c'est l'élevage bovin laitier qui prédomine dans le Jura : le lait est en effet la première ressource agricole du massif. C'est pourquoi on y compte un nombre important de fromages labellisés : AOC Morbier, AOP Comté, IGP Gruyère français, AOP Mont-d'Or et AOC Bleu de Gex en France, Gruyère AOP, Tête de Moine AOP et Vacherin Mont-d'Or AOP en Suisse. Ce modèle économique influence aussi l'installation humaine : les fermes jurassiennes sont de taille importante, ce qui correspond à une nécessité économique, à savoir abriter les troupeaux et le foin pendant la période hivernale.
Industries
En France, avec les industries de l'horlogerie, la fabrication de pipes à Saint-Claude, la lunetterie, l'artisanat du bois et notamment la fabrication de jouets en bois à Moirans-en-Montagne, le massif du Jura tente avec un certain succès de se spécialiser depuis plusieurs années dans des niches de haut de gamme[réf. nécessaire]. En Suisse, l'industrie de l'horlogerie de luxe est très dominante, notamment à la vallée de Joux et à La Chaux-de-Fonds. L'industrie des machines est très présente dans le Jura bernois et le canton du Jura. La prospérité de ces industries attire de nombreux travailleurs frontaliers français dans les entreprises suisses.
Tourisme
Le massif montagneux du Jura le destine naturellement[réf. souhaitée] au développement des activités estivales de randonnées, et hivernales de sports de neige, notamment le ski de fond pour lequel le massif est internationalement reconnu[réf. souhaitée].
Outre différentes courses sportives telles que la Transjurassienne, il est possible à tout un chacun de traverser le massif du Jura à pied, à VTT et à vélo ou, quand il est enneigé, à ski ou en raquettes grâce aux sentiers de la Grande Traversée du Jura (GTJ) qui offre, depuis 2006, une possibilité de découvrir les montagnes du Jura à raquettes sur environ 100 kilomètres entre Mouthe, dans le Doubs, et Giron, dans l'Ain. Le chemin des Crêtes entre Dielsdorf et Nyon est un classique de la randonnée. Depuis juin 2013, une nouvelle GTJ en randonnée équestre a été mise en place. Longue de près de 500 km, elle s'étend de Crosey-le-Petit dans le Doubs à Arbignieu dans l'Ain, avec un passage dans le vignoble jurassien.
Transports
Transports ferroviaires
Le Jura est une zone de passage importante entre la France et la Suisse. Cinq lignes ferroviaires traversent le massif : les lignes Dole-Frasne - Neuchâtel, Besançon -Le Locle-Neuchâtel, Dole-Frasne -Lausanne, Belfort-Delle -Berne (réouverture prévue pour 2016 du côté français) et la Lyon-Bellegarde -Genève (rouverte fin 2010 pour relier Paris à Genève). Toutes hormis la troisième sont empruntées par les TGV Lyria, la quatrième, bien que fermée à tout trafic depuis 1991 doit reprendre du service en 2016 pour relier de nouveau la Suisse à Belfort et offrir une correspondance avec la LGV Rhin-Rhône. Les passages par Bâle et le fossé rhénan au nord et par Bellegarde et la vallée du Rhône au sud sont privilégiés. Toutefois, la période d'annexion de l'Alsace a donné lieu à l'ouverture de la ligne de Belfort à Delle, pour relier Paris à Berne sans avoir à traverser l'Alsace alors allemande.
Transports routiers et autoroutes
En France, l'ancienne RN5 mène à Genève en traversant Poligny, Champagnole, Les Rousses, le col de la Faucille et Gex. Aujourd'hui, seul le tronçon entre Poligny (RN83) et La Cure (accès à la frontière suisse) demeure dans le réseau national, afin de conserver une liaison nationale entre Dijon et Lausanne et les stations de ski du Jura. L'autoroute A40 traverse également le massif du Jura entre Bourg-en-Bresse et Genève par le tunnel de Chamoise et une succession de viaducs, de Nantua à Lalleyriat, succession d'ouvrages d'art qui lui vaut le surnom d'autoroute des Titans[réf. nécessaire]. En Suisse, au départ de Bienne, l'autoroute A16, dite aussi Transjurane, doit être achevée en 2016. Elle relie la ville bernoise à Delémont, Porrentruy, puis Belfort en France. L'autoroute A9 relie Orbe (raccordement avec l'autoroute A1) à Vallorbe sur la frontière. De là, une succession de voies rapides conduit à Pontarlier, puis Besançon. L'autoroute A2, qui relie Olten à Bâle, franchit la chaîne du Jura par le tunnel du Belchen. Elle est l'un des axes les plus importants de Suisse et s'inscrit sur l'axe nord-sud de l'Europe par le tunnel alpin du Gothard.
Galerie photo
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Le Chasseral.
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Le Mont d'Or.
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La Dôle.
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Le Colomby de Gex.
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Le fort de Joux.
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Viaducs de Morez.
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Le mont Tendre, direction est.
Notes et références
- ↑ Cartes IGN consultées sur Géoportail.
- ↑ Hubert Bessat, Les noms du patrimoine alpin, 2004, p. 18 et 20
- ↑ Pierre Chessex, « Noms de lieux forestiers », revue La Forêt, Neuchâtel, Imprimerie Nouvelle L.-A. Monnier, 1950
- 1 2 Décret no 2004-69 du 16 janvier 2004 relatif à la délimitation des massifs.
- ↑ Qui sommes-nous ? Montagnes du Jura
- ↑ « Colonne Stratigraphique Jura » (consulté le 11 mai 2015)
- ↑ Dominique Raizon, « Du Jurassique au Jura : des dinosaures aux mammifères », RFI, (lire en ligne).
- ↑ Les précipitations en France
- ↑ C. Munnier, Fouilles et découvertes en Franche-Comté, Éditions Ouest-France, 2009
Annexes
Articles connexes
- Géologie du massif du Jura
- Liste des monuments historiques du Jura
- Petite Montagne
Lien externe
- [PDF] Schéma interrégional d’aménagement et de développement du massif du Jura
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