Canton du Jura
République et Canton du Jura | |
Héraldique |
Localisation du canton en Suisse |
Noms | |
---|---|
Nom allemand | Kanton Jura |
Nom italien | Canton Giura |
Nom romanche | Chantun Giura |
Administration | |
Pays | Suisse |
Entrée dans la Confédération | 1979 |
Abréviation | JU |
Chef-lieu | Delémont |
Communes | 64[1] |
Districts | 3[1] |
Exécutif | Gouvernement (5 sièges)[2] |
Législatif | Parlement (60 sièges)[3] |
Conseil des États | 2 sièges[4] |
Conseil national | 2 sièges[5] |
Démographie | |
Gentilé | Jurassien, Jurassienne |
Population | 71 738 hab. (31 décembre 2013) |
Densité | 86 hab./km2 |
Rang démographique | 20e[6] |
Langue officielle | Français[7] |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 22′ N 7° 09′ E / 47.366666666667, 7.1547° 22′ Nord 7° 09′ Est / 47.366666666667, 7.15 |
Altitude | Min. Allaine à Boncourt 364 m – Max. Mont Raimeux[8] 1 302 m |
Superficie | 83 855 ha = 838,55 km2 |
Rang | 14e[9] |
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La République et Canton du Jura, plus souvent appelée Canton du Jura ou Jura, désignée comme État démocratique et social en tant que République jurassienne dans le texte de l'article 1er de sa constitution originelle, est le vingt-sixième et le plus récent canton de Suisse. Delémont en est le chef-lieu. Il se situe en Suisse du Nord-Ouest, dans l'Espace Mittelland. La quasi totalité de sa population parlant le français, langue nationale de la République jurassienne, comme langue maternelle, ce nouveau canton, le dernier entré en souveraineté de la Confédération Helvétique, fait également partie de la Romandie appelée encore tour à tour Suisse Française ou Suisse Romande, trois dénominations pour caractériser la portion territoriale francophone de la Suisse.
La République jurassienne, à l'article 42-2 de sa constitution progressiste, attribue à son patois une forme de reconnaissance et de protection en lui donnant un statut officiel de patrimoine culturel jurassien. Le patois jurassien est composé de trois dialectes du franc-comtois ou langue comtoise et est à ce titre le seul patois francophone helvétique de langue d'oïl. Il représente donc en Suisse une originalité linguistique unique toujours vivante qui influence directement et en profondeur au quotidien toute la langue française parlée et écrite par les habitants et les ressortissants du Canton du Jura. Les trois variantes dialectales sont l' ajoulot, le taignon et le vadais.
En patois jurassien, à savoir le franc-comtois, Canton du Jura se dit Cainton di Jura.
Le point le plus élevé de la République et Canton du Jura est le Mont Raimeux, culminant à 1 302 m ; son point le plus bas est l'Allaine à 364 m ; sa superficie est de 838,55 km2.
Le Jura comptait 70 197 habitants en 2010 appelés Jurassiens et Jurassiennes. Seules les personnes originaires de chacune des communes du canton du Jura en portent les citoyennetés communales et cantonale, ainsi toutes ensemble elles en constituent le Peuple « national ».
Histoire
Le canton du Jura trouve ses racines en 999, lorsque le dernier roi de Bourgogne donne à l'évêque de Bâle l'abbaye de Moutier-Grandval et ses dépendances. À partir de 1032, l'évêché de Bâle est rattaché au Saint-Empire romain germanique. Au début du XVIe siècle, l'évêque est progressivement écarté du pouvoir et doit quitter la ville de Bâle lorsque la Réforme y est adoptée. Il s'installera alors à Porrentruy, ville située en Ajoie et dépendant à cette époque du diocèse de Besançon. Le territoire restant, sur lequel il régnera jusqu'à l'éclatement de la Révolution française, correspond plus ou moins à ce qui est appelé aujourd'hui le « Jura historique » (canton du Jura, Jura bernois et Laufonnais). Après 1648 et les traités de Westphalie, le Jura, séparé du reste du Saint-Empire, accroît ses liens avec la Confédération des XIII cantons.
La situation perdure jusqu'en 1792, quand le dernier prince-évêque de Bâle est chassé de sa résidence de Porrentruy par le vent de la Révolution française. Le est proclamée la République rauracienne, première république « sœur » de la République française. En mars 1793, elle est annexée de fait par la France et devient un département sous le nom de Mont-Terrible avec pour chef-lieu Porrentruy. La région de Montbéliard y est rattachée en 1797. Par la volonté de Bonaparte, il est supprimé en 1800 et rattaché au Haut-Rhin.
En 1815, par décision du Congrès de Vienne, ce qui, extrait du Jura francophone épiscopal, deviendra près de 164 années plus tard le Canton du Jura fut attribué à la Suisse et en particulier au canton de Berne pour compenser la perte par ce dernier du Pays de Vaud et de la Haute-Argovie, quittant tous les deux le statut de bailliage commun, forme de colonie, pour être érigés en cantons de la Confédération.
La question jurassienne
Au cours du XIXe siècle, le Jura parvient, malgré le centralisme bernois, à conserver sa langue et sa culture françaises à travers la Société jurassienne d'émulation créée en 1847.
Dès lors, les tensions entre le Jura bernois et le reste du canton de Berne s'intensifient et aboutissent en 1917 à la constitution du « Comité pour la création d'un canton du Jura ».
En 1947, à la suite de l'éviction du conseiller d'État jurassien Georges Moeckli de la direction cantonale des travaux publics, pour des raisons de langue (un département aussi important ne pouvant décemment pas être dirigé par un francophone aux yeux de la majorité alémanique), le « Comité de Moutier » est créé puis, en 1949, le « Mouvement séparatiste jurassien » (MSJ).
En 1951, le MSJ se transforme en « Rassemblement jurassien » et, en réaction, une association anti-séparatiste, l'« Union des patriotes jurassiens » (UPJ), est créée.
En 1963, est fondé le « Groupe Bélier » qui va lancer des opérations spectaculaires bientôt dépassées par celles du « Front de libération jurassien » (FLJ), allant jusqu'aux actions à l'explosif.
La lutte aboutit à l'organisation d'un plébiscite. Le , un référendum sur la création du canton du Jura recueille 51,93 % de oui, mais seuls trois districts sur sept votent favorablement.
Le 16 mars 1975, le canton de Berne organise un vote dit « en cascade », et trois districts du sud restent attachés au canton de Berne, le district de Laufon — qui avait d'abord opté pour Berne — demandant son rattachement au demi-canton de Bâle-Campagne. Mais les mouvements de lutte, notamment le Groupe Bélier, le Mouvement autonomiste jurassien et le Mouvement indépendantiste jurassien poursuivent l'idéal d'une réunification du « peuple jurassien francophone ». Seules quelques communes du district de Moutier décident de rejoindre le canton du Jura. Comme leurs frontières sont communes à l'un des trois districts du nord, elles peuvent être rattachées au district concerné. Seule la commune de Vellerat, qui a décidé de rejoindre le canton du Jura, ne peut être rattachée à ce dernier qu'en 1994, puisqu'elle ne possède pas de frontières communes avec une commune d'un des trois districts du nord.
En 1976, le peuple jurassien (c'est-à-dire les habitants des trois districts septentrionaux francophones du canton de Berne) nomme les députés à la Constituante, dont la tâche est d'élaborer la constitution (loi fondamentale) du nouvel État cantonal.
La nouvelle constitution cantonale est approuvée par le peuple jurassien en date du . Cette constitution comporte 138 articles, dont le dernier n'a pas obtenu la garantie fédérale.
Bien que né à la suite du plébiscite, c'est le que le canton est officiellement créé par le vote positif des cantons suisses. La République et Canton du Jura entre en souveraineté le 1er janvier 1979.
En 1993, une commission indépendante est chargée de trouver une solution à la Question jurassienne, et conclut en faveur des séparatistes jurassiens : à savoir la réunification des citoyens et ex-citoyens bernois francophones au sein d'une même entité. Après la signature de l'accord du 25 mars 1994 entre Berne, le Jura et la Confédération, une Assemblée interjurassienne est créée dans ce but la même année. En septembre 2004, cette Assemblée entame les travaux en vue d'étudier la faisabilité d'une telle entité à six districts.
En février 2008, l'Assemblée interjurassienne publie son rapport intermédiaire qui prévoit la réunification jurassienne en un seul canton, dont le nombres de communes serait réduit de 132 à 6, pour 130 000 habitants, avec Moutier pour chef-lieu.
Le , les gouvernements bernois et jurassiens signent une déclaration d'intention (accord) prévoyant que les populations du Jura et du Jura bernois devront se prononcer sur leur volonté de créer un nouveau canton ensemble.
Cette consultation se tient le , sous la forme de deux référendums qui se déroulent simultanément dans le canton du Jura au nord et dans le Jura bernois au sud.
- Dans le canton du Jura, 64,2 % de la population jurassienne se déplace aux urnes et le oui l'emporte à 76,6 %[10].
- À l'inverse, dans l'arrondissement administratif du Jura bernois, si la participation atteint 72,5 % avec un taux de 97,1 % à Rebévelier[11], la population vote majoritairement non[12] par 18 769 voix, soit 71,85 %, contre 7 352 oui, soit 28,15 %[13].
Géographie
Le canton du Jura se trouve au nord-ouest de la Suisse à la frontière française. Au sud se trouve le canton de Berne, à l'est ceux de Soleure et de Bâle-Campagne. Quant à l'ouest et au nord, se trouvent les départements français du Doubs, du Territoire de Belfort (région Franche-Comté) et du Haut-Rhin (région Alsace).
Monts, collines
- Mont Raimeux
- Montchaibeux
- Chaîne du Lomont
- Les Bémonts
- Le Banné
- Les Rangiers
Rivières
Personnalités
- Alfred Comte (1895-1965), pionnier de l’aviation suisse, d'abord comme pilote puis comme constructeur.
- Auguste Viatte, (1901-1993), homme de lettres.
- Saint Fromond, VIIe siècle
- Gilberte de Courgenay, (1896-1957)
- Joseph Constantin Kaiser, (1886-1955), sculpteur, on lui doit la création et les rénovations de nombreuses œuvres dans le Jura.
- Joseph Robert Kaiser, (1920-2009), sculpteur, on lui doit la création et les rénovations de plusieurs œuvres dans le Jura.
- Roland Béguelin (1921-1993)
- Christophe Lovis (1977-), astrophysicien né à Delémont
Politique
Dans le canton du Jura, le pouvoir législatif est détenu par le Parlement jurassien, entièrement reconduit tous les cinq ans.
Institutions
Le pouvoir législatif est détenu par le Parlement jurassien qui est constitué de 60 membres (députés) élus au scrutin proportionnel par le corps électoral dans l'une des trois circonscriptions électorales (correspondant aux districts). Le Parlement est reconduit entièrement tous les 5 ans.
Le pouvoir exécutif est détenu par le Gouvernement jurassien, équivalent du Conseil d'État dans les autres cantons romands. Il est composé de 5 membres (ministres) élus au suffrage majoritaire par le corps électoral.
Les ministres actuels sont :
- Michel Probst, PLR
- Michel Thentz, PS
- Élisabeth Baume-Schneider, PS
- Charles Juillard, PDC
- Philippe Receveur, PDC
Les anciens ministres, depuis le 1er janvier 1979, sont :
- François Lachat (PDC)
- Pierre Boillat (PDC)
- Roger Jardin (ELRR)
- François Merternat (PS)
- Jean-Pierre Beuret (PCSI)
- Gaston Brahier (PLR)
- Pierre Kohler (PDC-JDC)
- Odile Montavon (CS)
- Anita Rion (PLR)
- Jean-François Roth (PDC)
- Gérald Schaller (PDC)
- Claude Hêche (PS)
- Laurent Schaffter (PCSI)
La représentation de la République et Canton du Jura aux Chambres fédérales se compose de la manière suivante :
Conseil national (Chambre du peuple)
- Jean-Paul Gschwind (PDC)
- Pierre-Alain Fridez (PS)
Conseil des États (Chambre des cantons)
- Claude Hêche (PS)
- Anne Seydoux-Christe (PDC)
Le Jura fait partie de l'Assemblée parlementaire de la francophonie.
Partis
- Parti socialiste jurassien (PSJ)
- Parti démocrate-chrétien jurassien (PDC)
- Parti libéral radical jurassien (PLRJ)
- Parti chrétien-social indépendant (PCSI)
- Parti ouvrier et populaire jurassien (POP)
- Combat socialiste (CS)
- CS-POP
- Union démocratique du centre (UDC)
- Les Verts jurassiens
- Parti Radical Réformiste (PRR)
- Jeunesse socialiste et progressiste jurassienne (JSPJ)
- Union démocratique fédérale (UDF)
Districts
Le canton du Jura est divisé en trois districts:
- District de Delémont
- District de Porrentruy
- District des Franches-Montagnes
Communes
La République et Canton du Jura ne compte statistiquement qu'une seule ville avec Delémont. Mais le Canton du Jura comporte deux autres cités qui, du temps de l'Évêché de Bâle, furent élevées au rang de ville. Il s'agit de Porrentruy (chef-lieu du District de Porrentruy) et de Saint-Ursanne. En 2004, les communes de Delémont, Courtételle, Courrendlin, Courroux et Develier forment une agglomération au sens où l'entend la législation fédérale en vigueur.
Voir aussi : La liste des communes du canton du Jura
Hymne officiel
La Rauracienne
Culture
- Association pour la promotion de la lecture
- FARB (Fondation Anne et Robert Bloch)
- Société jurassienne d'Émulation
Châteaux, monuments
- Château du Vorbourg
- Château d'Asuel
- Château de Pleujouse
- Château du Löwenburg
- Château de Raymontpierre
- Château de Porrentruy
- Château de Delémont
- Château du Domont
- Château de Saint-Ursanne
- Château de Coeuve
Musées
Le Jura possède plusieurs musées :
- le Musée jurassien d’art et d’histoire (MJAH) à Delémont (histoire régionale et artistes régionaux)
- le Musée de l'Hôtel-Dieu à Porrentruy (trésor de l'église Saint-Pierre, pharmacie du 19e, horlogerie, atelier de pierres fines, estampes de l'évêché de Bâle)
- le Musée jurassien des sciences naturelles à Porrentruy (minéraux, fossiles, géologie, champignons, dioramas thématiques, l'histoire de l'évolution)
Certains sont moins importants :
- Musée de la poterie à Bonfol
- Musée rural jurassien aux Genevez (Habitat rural ancien, toît de bardeaux, fours, voûtes, outillage, 600 objets)
- Musée Chappuis-Fähndrich à Develier (plusieurs milliers d'objet de la vie quotidienne du Jura de 1700 à 1950)
- Musée de la Balance à Asuel (iconographie, maquette et objets archéologiques du château d'Asuel + présentation des châteaux médiévaux du Jura)
- Musée du Mont-Repais située dans la chapelle de la Caquerelle à Asuel (pérenniser l'histoire de la région des Rangiers)
- Musée du Löwenburg (objets archéologiques du Néandertal à l'époque moderne)
- Musée des métiers d'antan à Fahy
- Musée des vieilles traditions à Grandfontaine (Musée agricole et des Vieilles Traditions)
- Musée lapidaire à Saint-Ursanne (tombeaux carolingiens et mérovingiens)
- L'Arche de Noé à Vicques (Plus de 2000 animaux naturalisés).
Littérature et poésie
- Bernard Comment
- Jean Cuttat
- Nicolas Kury
- Tristan Solier
- Pierre-André Marchand
- Rose-Marie Pagnard
- Jean-Paul Pellaton
- Ferenc Rákóczy
- Alexandre Voisard
- Pierre-Olivier Walzer
- Georges Pélégry
Gastronomie
La damassine est le nom d'une eau-de-vie régionale produite principalement en Ajoie à partir de la sorte de prune appelée damassine, issue d'une des variétés du prunier de Damas: le damassinier.
Notes et références
- 1 2 [xls] « Liste officielle des communes de la Suisse - 01.01.2010 », sur Office fédéral de la statistique (consulté le 21 septembre 2010)
- ↑ « L'exécutif du canton », sur jura.ch (consulté le 10 décembre 2008)
- ↑ « Le pouvoir législatif partagé par 60 députés », sur jura.ch (consulté le 10 décembre 2008)
- ↑ « Liste des conseillers aux Etats par canton », sur parlement.ch (consulté le 8 décembre 2008)
- ↑ « Liste des conseillers nationaux par canton », sur parlement.ch (consulté le 8 décembre 2008)
- ↑ « Population résidante permanente et non permanente selon les niveaux géographiques institutionnels, le sexe, l'état civil et le lieu de naissance », sur Office fédéral de la Statistique.
- ↑ Art. 3 de la Constitution cantonale
- ↑ [xls] « Les points culminants des cantons suisses », sur Office fédéral de la statistique (consulté le 8 décembre 2008)
- ↑ « Statistique de la superficie 2004/09 : Données communales », sur Office fédéral de la Statistique (consulté le 23 septembre 2010)
- ↑ « Le oui l'emporte dans le Jura à 76,6 % », Le Quotidien jurassien, 24 novembre 2013
- ↑ « Le Jura bernois ne veut pas d'un nouveau canton », 24 heures, 24 novembre 2013
- ↑ Scrutin relatif à l'avenir institutionnel du Jura bernois, Canton de Berne, consulté le 24 novembre 2013
- ↑ « Le Jura bernois fait capoter le nouveau canton », 20 minutes, 24 novembre 2013
Annexes
Bibliographie
- Gilbert Ganguillet, Le conflit jurassien. Un cas de mobilisation ethno-régionale en Suisse, Zürich 1986.
- Harder, Hans-Joachim, Der Kanton Jura. Ursachen und Schritte zur Lösung eines Schweizer Minderheitenproblems, Frankfurt am Main 1978.
- Claude Hauser, Aux origines intellectuelles de la Question jurassienne. Culture et politique entre la France et la Suisse romande (1910-1950), Diss. Fribourg 1997.
- Hans Peter Henecka, Die jurassischen Separatisten. Eine Studie zur Soziologie des ethnischen Konflikts und der sozialen Bewegung, Meisenheim am Glan 1972.
- John R.G. Jenkins, Jura Separatism in Switzerland, Oxford 1986.
- Christian Ruch, Struktur und Strukturwandel des jurassischen Separatismus zwischen 1974 und 1994, Bern 2001.
- Marcel Schwander, Jura. Konfliktstoff für Jahrzehnte, Zürich/Köln 1977.
- Burkard Steppacher, Die Jurafrage in der Schweiz, München 1985.
Articles connexes
- Jura bernois
- Le département français: Jura
- Mouvement autonomiste jurassien
- Volontaires nationaux du Mont-Terrible pendant la Révolution
Liens externes
- Site officiel
- « Jura (canton) » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
- Constitution jurassienne du 20 mars 1977
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