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Cloud computing

Cloud computing

Le cloud computing[1], ou l’informatique en nuage ou nuagique ou encore l’infonuagique (au Québec), est l'exploitation de la puissance de calcul ou de stockage de serveurs informatiques distants par l'intermédiaire d'un réseau, généralement l'internet. Ces serveurs sont loués à la demande, le plus souvent par tranche d'utilisation selon des critères techniques (puissance, bande passante, etc.) mais également au forfait. Le cloud computing se caractérise par sa grande souplesse : selon le niveau de compétence de l'utilisateur client, il est possible de gérer soi-même son serveur ou de se contenter d'utiliser des applicatifs distants en mode SaaS[2],[3],[4]. Selon la définition du National Institute of Standards and Technology (NIST), le cloud computing est l'accès via un réseau de télécommunications, à la demande et en libre-service, à des ressources informatiques partagées configurables[5]. Il s'agit donc d'une délocalisation de l'infrastructure informatique.

Les grandes entreprises du secteur informatique comme IBM, Microsoft, Google, Dell, Amazon et Oracle, Apple, Hewlett-Packard, Thales Services ou Orange Business Services font la promotion du cloud computing[6], qui constitue un important changement de paradigme des systèmes informatiques, jusque-là constitués de serveurs situés au sein même de l'entreprise.

Terminologie

En France, la Commission générale de terminologie et de néologie précise qu'il s'agit d'une forme particulière de gérance de l'informatique, dans laquelle l'emplacement et le fonctionnement dans le nuage ne sont pas portés à la connaissance des clients[7]. L'anglicisme cloud computing[8] est largement utilisé en France.

Les francisations « informatique en nuage »[7], « informatique dématérialisée »[9], ou plus rarement « infonuagique »[10] sont également utilisées.

Principes

Le nuage (anglais cloud) est un ensemble de matériel, de raccordements réseau et de logiciels[4] qui fournit des services sophistiqués que les individus et les collectivités peuvent exploiter à volonté depuis n'importe où dans le monde[2]. Le cloud computing est un basculement de tendance : au lieu d'obtenir de la puissance de calcul par acquisition de matériel et de logiciel, le consommateur se sert de puissance mise à sa disposition par un fournisseur via Internet[2].

Les caractéristiques essentielles d'un nuage sont la disponibilité mondiale en libre-service, l'élasticité, l'ouverture, la mutualisation et le paiement à l'usage :

  • ressources en libre-service : et adaptation automatique à la demande. La capacité de stockage et la puissance de calcul sont adaptées automatiquement au besoin d'un consommateur. Ce qui contraste avec la technique classique des hébergeurs où le consommateur doit faire une demande écrite à son fournisseur en vue d'obtenir une augmentation de la capacité - demande dont la prise en compte nécessite évidemment un certain temps. En cloud computing la demande est automatique et la réponse est immédiate[11] ;
  • ouverture : les services de cloud computing sont mis à disposition sur l'Internet, et utilisent des techniques standardisées qui permettent de s'en servir aussi bien avec un ordinateur qu'un téléphone ou une tablette[11] ;
  • mutualisation : elle permet de combiner des ressources hétérogènes (matériel, logiciel, trafic réseau) en vue de servir plusieurs consommateurs à qui les ressources sont automatiquement attribuées[6]. La mutualisation améliore l'évolutivité et l'élasticité et permet d'adapter automatiquement les ressources aux variations de la demande[6] ;
  • paiement à l'usage : la quantité de service consommée dans le cloud est mesurée, à des fins de contrôle, d'adaptation des moyens techniques et de facturation[6].

Les nuages utilisent des technologies telles que la virtualisation du matériel informatique, les grilles, l'architecture orientée services et les services web[2]. Un nuage peut être public, privé ou communautaire. Un nuage public est mis à disposition du grand public. Les services sont typiquement mis à disposition par une entreprise, qui manipule une infrastructure qui lui appartient[11]. Un nuage privé est destiné exclusivement à une organisation, qui peut le manipuler elle-même, ou faire appel à services fournis par des tiers[11]. Dans un nuage communautaire l'infrastructure provient d'un ensemble de membres qui partagent un intérêt commun. Ce type de nuage est semblable à ceux montés par les milieux académiques pour des études de grande envergure[11].

Un exemple de service grand-public fourni en cloud computing, est le jeu à la demande (aussi appelé jeu sur demande, et, en anglais, gaming on demand (GoD) ou cloud gaming). Il permet de jouer normalement à des jeux vidéo sur son écran d’ordinateur, alors que le ou les logiciels de jeu tournent sur des serveurs à distance, qui renvoient la vidéo de ce qui a été joué en lecture en continu (en anglais streaming). Le jeu est hébergé et stocké sur des serveurs, dont l'utilisateur ne connait pas la localisation ni les caractéristiques. Il ne nécessite plus de supports comme les CD, ou de matériel comme les consoles de jeux. Les joueurs doivent seulement posséder un ordinateur relié à l'Internet, et le cas échéant une manette de jeu.

Le nom « cloud computing » est né des professionnels de l'informatique qui recherchaient une désignation pour les nouveaux systèmes informatiques fonctionnant par l'action conjointe d'éléments disparates réunis indifféremment de leur localisation géographique et de l'infrastructure sous-jacente. Le nom vient du nuage (en anglais « cloud ») qui est le symbole utilisé pour représenter l'Internet dans les diagrammes des réseaux informatiques[11].

Services

Cette représentation des différents modèles de service montre comment les responsabilités sont théoriquement réparties suivant les modèles internes, IaaS, PaaS, SaaS.

Du point de vue économique, le cloud computing est essentiellement une offre commerciale d'abonnement économique à des services externes. Selon le National Institute of Standards and Technology il existe trois catégories de services qui peuvent être offerts en cloud computing : IaaS, PaaS et SaaS[11].

IaaS (infrastructure as a service)
En français infrastructure en tant que service. C'est le service de plus bas niveau. Il consiste à offrir un accès à un parc informatique virtualisé. Des machines virtuelles sur lesquelles le consommateur peut installer un système d'exploitation et des applications. Le consommateur est ainsi dispensé de l'achat de matériel informatique. Ce service s'apparente aux services d'hébergement classiques des centre de traitement de données, et la tendance est en faveur de services de plus haut niveau, qui font davantage abstraction de détails techniques[11].
PaaS (platform as a service)
En français plate-forme en tant que service. Dans ce type de service, situé juste au-dessus du précédent, le système d'exploitation et les outils d'infrastructure sont sous la responsabilité du fournisseur. Le consommateur a le contrôle des applications et peut ajouter ses propres outils. La situation est analogue à celle de l'hébergement web où le consommateur loue l'exploitation de serveurs sur lesquels les outils nécessaires sont préalablement placés et contrôlés par le fournisseur. La différence étant que les systèmes sont mutualisés et offrent une grande élasticité - capacité de s'adapter automatiquement à la demande, alors que dans une offre classique d'hébergement web l'adaptation fait suite à une demande formelle du consommateur[11].
SaaS (software as a service)
En français logiciel en tant que service. Dans ce type de service, des applications sont mises à la disposition des consommateurs. Les applications peuvent être manipulées à l'aide d'un navigateur web ou installées de façon locative sur un PC, et le consommateur n'a pas à se soucier d'effectuer des mises à jour, d'ajouter des patches de sécurité et d'assurer la disponibilité du service. Gmail est un exemple de tel service. Il offre au consommateur un service de courrier électronique et le consommateur n'a pas à se soucier de la manière dont le service est fourni[11]. Autre exemple, Office 365 propose un ensemble de services en abonnement dont la suite logicielle Office qui se met automatiquement à jour, l'utilisateur ne se soucie pas de racheter un nouveau logiciel ou de le mettre à jour. On parle ici de location de services hébergés par Microsoft. D'autres exemples de logiciels mis à disposition en Saas sont Google Apps, Office Online ou LotusLive (IBM).

Un fournisseur de software as a service peut exploiter des services de type platform as a service, qui peut lui-même se servir de infrastructure as a service[2].

D'autres services sont également disponibles :

Data as a service
Correspond à la mise à disposition de données délocalisées quelque part sur le réseau. Ces données sont principalement consommées par ce que l'on appelle des mashups.
Business process as a service (BPaaS)
Il s'agit du concept de (BPaaS) qui consiste à externaliser une procédure d'entreprise suffisamment industrialisée pour s'adresser directement aux managers d'une organisation, sans nécessiter l'aide de professionnels de l'informatique
Desktop as a service (DaaS)
Aussi appelé en français « bureau en tant que service », « bureau virtuel » ou « bureau virtuel hébergé ») est l’externalisation d’une virtual desktop infrastructure auprès d’un fournisseur de services. Généralement, le desktop as a service est proposé avec un abonnement payant.
Network as a service (NaaS)
Le network as a service correspond à la fourniture de services réseaux, suivant le concept de software defined networking (SDN).
Storage as a service (STaaS)
Stockage de fichiers chez des prestataires externes, qui les hébergent pour le compte de leurs clients. Des services grand public, tels que Microsoft OneDrive, SugarSync et Box.net, proposent ce type de stockage, le plus souvent à des fins de sauvegarde ou de partage de fichiers. Voici d'autres exemples : Microsoft SharePoint, Amazon S3, Dropbox, Google Drive, HubiC, iCloud, Ubuntu One, Windows Live Mesh, Wuala.
Communication as a service (CaaS)
Correspond à la fourniture de solutions de communication substituant aux matériels et serveurs locaux (PABX, ACD, SVI…) des ressources partagées sur Internet.
Workplace as a service (WaaS)

Les caractéristiques du cloud sont qualifiées par les anglophones sous le vocable elastic computing capacity. Le National Institute of Standards and Technology en a donné une définition succincte qui reprend ces principes de base : « L'informatique dans les nuages est un modèle permettant d'établir un accès par le réseau à un réservoir partagé de ressources informatiques standard configurables (réseau, serveurs, stockage, applications et services) qui peuvent être rapidement mobilisées et mises à disposition en minimisant les efforts de gestion ou les contacts avec le fournisseur de service[12]. »

Les caractéristiques du cloud computing intéressantes pour les entreprises sont la réduction du coût total de possession des systèmes informatiques, la facilité d'augmenter ou de diminuer les ressources. Le recours au cloud computing permet de décharger les équipes informatique des entreprises, qui ont alors plus de disponibilité pour des activités à haute valeur ajoutée. Le cloud computing permet également aux petites entreprises d'avoir accès à des services jusque-là réservés aux grandes entreprises en raison de leur coût[6].

Histoire

Les principes sous-jacents au cloud computing remontent aux années 1950 (longtemps avant que ne naisse l'expression « cloud computing »). À cette époque, les utilisateurs accédaient depuis leurs terminaux à des applications fonctionnant sur des systèmes centraux (les mainframes), qui correspondaient aux ancêtres des serveurs du cloud. Les architectes de réseaux (ceux qui conçoivent les réseaux intra- et inter-entreprise) schématisaient l'Internet par un nuage dans leurs croquis. En anglais, on parlait alors de « the cloud », ce qui signifiait à peu de chose près l'Internet.

Au début des années 2000, sont apparus des hébergeurs Web capables d'héberger des applications dans leurs locaux informatiques. Dans ce contexte, l'ancêtre du SaaS correspondait au ASP[13]. Les premières applications Web 2.0 qui ont été déployées en cloud computing : le courrier électronique, les outils collaboratifs, le CRM, les environnements de développement et de test (informatique)[14].

La promotion du cloud computing public a été rendue possible par la généralisation des accès l'Internet des particuliers (avec 75 % des ménages [Où ?] équipés de l’Internet à domicile, selon les données 2011 du Crédoc[réf. nécessaire]) et des entreprises. Le phénomène a aussi bénéficié de l'augmentation considérable de la puissance des équipements informatiques, qui ont permis aux hébergeurs de proposer des tarifs de plus en plus intéressants. En ce sens, la mode du cloud computing tire parti : de l'augmentation considérable de puissance des serveurs (la fréquence de fonctionnement des serveurs a été multipliée par un facteur 10 entre 1998 et 2008, les processeurs comportent entre quatre et dix cœurs) ; et de la baisse des coûts de stockage (pour le prix d'un disque dur de 1,2 Go en 2000, on a en 2013 un disque de 1 000 Go).

En cloud computing les entreprises ne se servent plus de leurs serveurs informatiques, mais accèdent à des services en ligne d'une infrastructure gérée par le fournisseur. Les applications et les données ne se trouvent plus sur l'ordinateur local, mais dans un nuage composé de serveurs distants interconnectés. Compte tenu de la complexité des liaisons réseau, et de la multiplicité des intervenants (fournisseur d'accès à l'Internet, hébergeur, éditeur, distributeur, revendeur), le fonctionnement en cloud diminue la continuité et la qualité du service par rapport à celle d'une application de qualité professionnelle hébergée en interne. En 2009, moins de 10 % des entreprises interrogées mentionnaient recourir à des services de cloud computing dans le domaine de l’hébergement de leurs infrastructures et applications informatiques[15]. Ce concept est présenté comme une évolution majeure par certains analystes très connus, comme le Gartner Group [16], et comme une mode correspondant à des motivations commerciales, par d'autres spécialistes.

On peut considérer qu'Amazon Web Services, orienté vers les entreprises, et Google, orienté vers les utilisateurs grand public, ont fait émerger le marché du cloud computing. Les grands éditeurs de logiciel, comme Microsoft et Oracle, ont suivi ces précurseurs en mettant en place leurs offres de cloud computing.[réf. nécessaire]

Applications

Représentation symbolique des briques de construction du cloud computing.
Architecture du Google App Engine
Architecture du Google App Engine.

Il existe déjà plusieurs mises en œuvre du cloud computing : Amazon EC2, Windows Azure, Office 365 ou Google App Engine. Un exemple grand public est iCloud d'Apple, lancé en septembre 2011, le système de sauvegarde et de synchronisation pour iOS et Macintosh, avec 5 Go de stockage gratuit. Un exemple pour entreprises est Office 365, qui propose en abonnement tout un ensemble de services professionnels de type messagerie, stockage, synchronisation, communication, réseau social d'entreprise. 

Principaux acteurs

Amazon, Citrix, Google, HP, IBM, Intel, Microsoft ou SalesForce figurent parmi les principales entreprises du secteur[17].

En France, les principaux acteurs sont représentés par Orange Business Services, et SFR Business Team ainsi que de plus petites entités parmi lesquelles des SSII, des fournisseurs de services en mode SaaS tels que Dassault Systèmes, Oodrive et des fournisseurs d'hébergement comme Gandi, Ozitem, Ikoula, OVH, PHPNET ou Sigma Services.

Fin juillet 2008, Intel, Hewlett Packard et Yahoo! ont noué un partenariat visant à promouvoir la recherche dans le domaine du cloud computing[18]. La première initiative concerne la création d'un environnement distribué (cloud computing test bed) facilitant la recherche et les tests de logiciels, d'administration de data centers et de matériels associés à l'informatique dans le nuage à une échelle jamais atteinte. Pour cette opération, les trois partenaires ont associé l'Infocomm Development Authority of Singapore (en), l'Université de l'Illinois à Urbana-Champaign et l'Institut de technologie de Karlsruhe. Depuis le printemps 2009, l’Open cloud manifesto réunit des éditeurs qui estiment que le cloud computing devrait être ouvert[19]. Contrairement à Microsoft et Google qui ne l'ont pas signé[20]. Quatre éditeurs de logiciels libres (IELO, Mandriva, Nexedi et TioLive) ont fondé la Free Cloud Alliance (FCA) le [21]. Cette dernière propose une offre globale réunissant Iaas, Paas et SaaS, constituée de tous les composants libres nécessaires aux applications progiciel de gestion intégré (ERP), gestion de la relation client (CRM) ou gestion de la connaissance (KM)[22].

Le 22 novembre 2010, le gouvernement des États-Unis a lancé sa politique de cloud prioritaire : des économies substantielles étaient attendues sur son budget annuel informatique de 80 milliards de dollars, par la consolidation d'au moins 40 % des 2 100 data centers d'ici 2015[23].

En France, dans le cadre des investissements d'avenir, deux consortiums, Cloudwatt mené par Orange et Thales[24], et Numergy mené par SFR et Bull[25], ont été mis en place à la suite d'un appel à projet gouvernemental[26]. Un investissement de la Caisse des dépôts et consignations de 75 millions d'euros par projet a été réalisé pour permettre le développement des deux sociétés[27],[28],[29]. Un autre projet important financé sous le même appel à projet est le projet Nu@ge[30], qui regroupe huit PME (opérateurs nationaux, data-centers, virtual desktop providers, etc.) et le Lip6 (équipe de Guy Pujolle).
Ces consortiums ont pour objectif de fournir aux entreprises françaises et européennes, une solution souveraine de cloud computing avec des données hébergées en France.

Aspects contractuels

Contrairement aux particuliers, qui ont assez peu de marges de manœuvre, les entreprises sont amenées à contractualiser les services de cloud computing qu'elles achètent. Les clauses des contrats de services cloud concernent principalement la disponibilité, la sécurité, la confidentialité et le support. Les garanties relatives à la confidentialité des données, à la traçabilité des opérations et à la qualité des services sont à définir clairement notamment pour les applications critiques ou manipulant des données à caractère personnel, stratégique ou lié à une quelconque législation. À noter qu'en matière de conformité règlementaire, c'est bien l'entreprise cliente qui en reste juridiquement responsable, le fournisseur agissant en tant que sous-traitant… La réversibilité doit être encadrée avec précision dans le contrat qui lie tous les acteurs concernés. Également à surveiller : les engagements de disponibilité, la fréquence des sauvegardes, ainsi que le rôle respectif des différents acteurs, dont le nombre oscille entre un et quatre (par exemple : éditeur, hébergeur, intégrateur et opérateur réseau)[31].

À titre d'exemple, Microsoft, acteur majeur du Cloud Computing aujourd'hui, a mis en place pour son service de Cloud Computing Office 365, un site dédié expliquant les rôles et les responsabilités de chacun dans le cadre de son contrat de service[32].

Conséquences

Pour les fournisseurs, le développement du cloud computing entraîne le développement des centres de données ou datacenters. Les fournisseurs de service doivent augmenter leurs infrastructures (serveurs, bande passante, surface au sol…) pour faire face aux besoins croissants des clients. Les modèles proposés par ces prestataires doivent également évoluer, le cloud privé transformant les modèles économiques qui prévalaient jusqu’ici[33].

À titre d'exemple, Salesforce.com, pionnier dans le domaine de l'informatique dans le nuage, gère les données de 54 000 entreprises, et leurs 1,5 million d'employés, avec seulement 1 000 serveurs (mars 2009). Un déplacement des effectifs informatiques vers les opérateurs de clouds est une conséquence logique de cette tendance.

Pour les utilisateurs, particuliers et entreprises, la location de services associée au cloud computing permet généralement de réaliser des économies à court terme. Mais le coût total à moyen et long terme peut se révéler, au bout de quelques années, supérieur au coût d'une application hébergée en interne. Cela dépend du mode d'utilisation (fréquence, nombre d'utilisateurs…) et de la durée de vie de l'application. Un calcul comparatif s'impose avant de faire son choix. Ce calcul ne doit pas se limiter aux coûts directs, mais doit aussi intégrer l'ensemble des coûts cachés que le cloud va permettre d'économiser ainsi que l'impact des avantages du cloud sur le business de l'entreprise (productivité accrue, recentrage métier…). La tâche n'est pas forcément facilitée par les modes de facturation proposés qui sont parfois peu « lisibles », et dépendent de plusieurs paramètres : l'utilisation des fonctions (volumétrie), le coût de production ou de mise à disposition, incluant les évolutions, le degré de complexité, et enfin le tarif locatif du service. Les durées d'engagement peuvent varier d'un prestataire à l'autre mais restent pour la plupart autour de deux ou trois ans[31].

Avantages

Le cloud computing peut permettre d'effectuer des économies, notamment grâce à la mutualisation des services sur un grand nombre de clients. Certains analystes indiquent que 20 à 25 % d’économies pourraient être réalisées par les gouvernements sur leur budget informatique s’ils migraient vers le cloud computing[34]. Comme pour la virtualisation, l'informatique dans le nuage peut être aussi intéressante pour le client grâce à son évolutivité. En effet, le coût est fonction de la durée de l'utilisation du service rendu et ne nécessite aucun investissement préalable (homme ou machine). L'« élasticité » du nuage permet de fournir des services évolutifs et peut permettre de supporter des montées en charge. Inversement, le fournisseur a la maîtrise sur les investissements, est maître des tarifs et du catalogue des offres, et peut se rémunérer d'autant plus facilement que les clients sont captifs.   

L'abonnement à des services de cloud computing peut permettre à l'entreprise de ne plus avoir à acquérir des actifs informatiques comptabilisés dans le bilan sous forme de CAPEX et nécessitant une durée d'amortissement. Les dépenses informatiques peuvent être comptabilisées en tant que dépenses de fonctionnement.

La maintenance, la sécurisation et les évolutions des services étant à la charge exclusive du prestataire, dont c'est généralement le cœur de métier, celles-ci ont tendance à être mieux réalisées et plus rapidement que lorsque sous la responsabilité du client (principalement lorsque celui-ci n'est pas une organisation à vocation informatique).

Inconvénients

Plusieurs catégories d'inconvénients existent :

  • L'utilisation des réseaux publics, dans le cas du cloud public, entraîne des risques liés à la sécurité du cloud. En effet, la connexion entre les postes et les serveurs applicatifs passe par le réseau internet, et expose à des risques supplémentaires de cyberattaques, et de violation de confidentialité. Le risque existe pour les particuliers, mais aussi pour les grandes et moyennes entreprises, qui ont depuis longtemps protégé leurs serveurs et leurs applications des attaques venues de l'extérieur grâce à des réseaux internes cloisonnés.
  • Le client d'un service de cloud computing devient très dépendant de la qualité du réseau pour accéder à ce service. Aucun fournisseur de service cloud ne peut garantir une disponibilité de 100 %[35]. Par exemple, des défaillances sur les services cloud sont référencées par l'International Working Group of Cloud Resiliency [36].
  • Les entreprises perdent la maîtrise de l'implantation de leurs données. De ce fait, les interfaces inter-applicatives (qui peuvent être volumineuses) deviennent beaucoup plus complexes à mettre en œuvre que sur une architecture hébergée en interne.
  • Les entreprises n'ont plus de garanties (autres que contractuelles) de l'utilisation qui est faite de leurs données, puisqu'elles les confient à des tiers.
  • Les questions juridiques posées notamment par l'absence de localisation précise des données du cloud computing[37]. Les lois en vigueur s'appliquent, mais pour quel serveur, quel data center, et surtout quel pays ?
  • Tout comme les logiciels installés localement, les services de cloud computing sont utilisables pour lancer des attaques (craquage de mots de passe, déni de service…)[38]. En 2009, par exemple, un cheval de Troie a utilisé illégalement un service du cloud public d'Amazon pour infecter des ordinateurs[39].
  • Du fait que l'on ne peut pas toujours exporter les données d'un service cloud, la réversibilité (ou les coûts de sortie associés) n'est pas toujours prise en compte dans le cadre du projet. Le client se trouve souvent « piégé » par son prestataire et c'est seulement lorsqu'il y a des problèmes (changement des termes du contrat ou des conditions générales d'utilisation, augmentation du prix du service, besoin d'accéder à ses données en local, etc.) qu'il se rend compte de l'enfermement propriétaire (vendor lock-in) dans lequel il se trouve.

L'ONG Greenpeace dénonce aussi, dans son rapport 2010 sur l'impact écologique du secteur informatique[40], les impacts négatifs de l'informatique en nuage (voir article informatique durable). Un de ceux-ci réside en la consommation élevée d'énergie des fermes de serveurs qui supportent les services d'informatique en nuage. À titre d'illustration, si l'ensemble des fermes de serveur d'informatique en nuage constituaient un pays, celui-ci viendrait au quatrième rang mondial des plus grands consommateurs d'énergie[41].

Distribution

Le cloud, comme le SaaS, interpelle les métiers de la distribution informatique et télécoms, l'aspect dématérialisé et la simplification des processus d'administration permet d'envisager de se passer d'intermédiaires. Cependant, si en se dématérialisant, le côté technique est simplifié, tous les à côtés se complexifient, que ce soit le côté légal, les garanties de niveaux de performance et de disponibilité ou SLA, la sécurité et enfin la réversibilité. Ces différents aspects ainsi que la volonté des sociétés de l'offre de toucher aussi bien les grands comptes que les PME rendent nécessaire une distribution indirecte dont le métier est par contre amené à évoluer vers des activités plus liées à l'évaluation, au support, à l'accompagnement et au pilotage tout en tenant compte des spécificités du client final. Dans cette évolution le rôle des grossistes informatiques est aussi amené à évoluer[42], et devenir des agrégateurs d'offres sous la forme de portails de solutions. Dans ce mouvement les usages, c'est-à-dire les éditeurs de services ou de solutions en mode SaaS, auront une position clef dans la génération de besoins[43].

Cette nouvelle approche nécessite de revoir les activités traditionnelles de la distribution informatique et télécom avec un prisme cloud.

Comme à l'apparition d'une nouvelle industrie, de nouveaux métiers apparaissent, et certains évoluent. De nombreux acteurs tentent de mieux cerner cet écosystème en définissant des métiers selon la valeur que les acteurs apportent dans la chaîne de valeurs de la distribution de solution cloud et SaaS.

Selon le livre blanc du cloud[44] édité à l'occasion d'un événement annuel réunissant les acteurs du cloud[45],les activités suivantes peuvent être distinguées :

Cloud technology provider
Constructeur ou éditeur qui fournit du matériel ou des solutions logicielles pour la réalisation de data center
Data center
Espace physique conçu pour accueillir des serveurs et gérant en priorité les problèmes d’énergie, d’accès à des réseaux haut débit et de sécurité physique.
Cloud advisor
Consultant spécialisé dans les évolutions ou la transition d’un système d’information vers le cloud. Le consultant peut être externe au domaine IT mais doit savoir intégrer ou conseiller sur des briques cloud et SaaS dans son offre.
Cloud builder
Intégrateur ou revendeur qui commercialise et met en place l’infrastructure et les solutions afin de créer des clouds privés ou publics.
Cloud provider
Société qui utilise des data centers et qui revend ses services sous la forme de ressource syndicalisée, le plus souvent facturée à l’usage.
Cloud application provider
Fournisseur d’un logiciel ou d’une application en mode SaaS
Managed services resellers
Revendeur d’une prestation de services dans le cloud facturée sous la forme d’abonnement ou à l’usage. Il n’est pas à l’origine du service proposé mais le diffuse.
Cloud market place
 Plateforme agrégeant des services et solutions en mode SaaS de différents fournisseurs. Ces bouquets de solutions peuvent être commercialisés aussi sous forme de plateformes en marque blanche.
Cloud broker platform
Intermédiaire (courtier) référençant différentes offres cloud ou SaaS sous la forme de catalogue, arbitrant de leurs avantages et de leurs inconvénients et ceci afin de les commercialiser auprès d'une cible de partenaires.

Critiques

Pour Richard Stallman[46],[47], à l'origine du projet GNU, l'informatique dans le nuage « est un piège », les utilisateurs perdent le contrôle de leurs applications. Il le considère comme un concept publicitaire sans intérêt, rejoignant les critiques exprimées par Larry Ellison, fondateur d'Oracle, selon lequel il s'agit d'un phénomène de mode[48].

Steve Wozniak, cofondateur d'Apple, prévoit également des problèmes avec le développement croissant du cloud computing et l'externalisation des données[49].

Poids du marché

D'après le cabinet IDC, le marché français du cloud computing (public, privé et les services associés) aurait progressé de 46 % en 2012 pour atteindre près de 2 milliards d'euros[50].

Solutions/alternatives

  • Amazon Elastic Compute Cloud
  • Dropbox
  • Google Drive
  • hubiC
  • iCloud
  • Mega
  • Office 365
  • OneDrive
  • Oodrive
  • OwnCloud
  • Seafile
  • SpiderOak
  • Storage Made Easy
  • Tresorit
  • Ubuntu One
  • Wuala

Bibliographie

  • Le livre blanc du Cloud, du SaaS et des Managed Services pour les partenaires IT et télécoms edition 2013 - téléchargeable
  • Romain Hennion, Hubert Tournier, Eric Bourgeois, Cloud computing : Décider - Concevoir - Piloter - Améliorer, Eyrolles, 2012
  • Guillaume Plouin, Cloud Computing, Sécurité, stratégie d'entreprise et panorama du marché, Collection InfoPro, Dunod, 2013
  • Guillaume Plouin, Tout sur le Cloud Personnel, Travaillez, stockez, jouez et échangez... dans le nuage, Dunod, 2013
  • Syntec Numérique, Livre blanc du cloud computing, 5 mai 2010
  • Microsoft, Cloud economics, Livre blanc, novembre 2010 [lire en ligne] [PDF]
  • Eurocloud France, Livre Blanc : Le Cloud et la Distribution et de la distribution, 2011 [présentation en ligne] [lire en ligne] [PDF]
  • Rapport Cigref, Fondamentaux du Cloud Computing : Le point de vue des Grandes Entreprises, mars 2013 [lire en ligne] [PDF]
  • Un cryptage révolutionnaire pour sécuriser le cloud, CNRS, 2015

Notes et références

  1. abrégé en français en cloud
  2. 1 2 3 4 5 (en) Rajkumar Buyya, James Broberg, Andrzej M. Goscinski, Cloud Computing: Principles and Paradigms, John Wiley & Sons, 2010 (ISBN 9781118002209).
  3. (en) Lee Gillam, Cloud computing, Springer, 2010 (ISBN 9781849962414).
  4. 1 2 (en) Judith Hurwitz, Robin Bloor, Marcia Kaufman et Fern Halper, Cloud Computing for Dummies, John Wiley & Sons, 2009 (ISBN 9780470484708).
  5. (en) National Institute of Standards and Technology (NIST).
  6. 1 2 3 4 5 (en) Zaigham. Mahmood - Richard Hill, Cloud Computing for Enterprise Architectures, Springer, 2011 (ISBN 9781447122364).
  7. 1 2 JORF no 0129 du 6 juin 2010 p. 10453 texte no 42, informatique virtuelle, informatique dans le nuage. L'OQLF propose « informatique en nuage » comme synonyme d'« infonuagique ».
  8. (en) « What is Cloud Computing », sur Everon Technology Services (consulté le 20 octobre 2011)
  9. « cloud computing », sur Encyclopédia Universalis (consulté le 19 février 2014)
  10. Le terme « infonuagique » est le néologisme proposé en novembre 2009 par l'Office québécois de la langue française pour pallier l'absence d'un mot unique pour traduire l'expression « cloud computing » (dont on observera qu'elle n'était elle-même pas un mot unique). Le mot s'utilise aussi comme adjectif (exemple : « les services infonuagiques », « des opérations infonuagiques »)
  11. 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 (en) Brian J.S. Chee, Curtis Franklin Jr., Cloud Computing: Technologies and Strategies of the Ubiquitous Data Center, CRC Press, 2010 (ISBN 9781439806173)
  12. (en) « NIST.gov – Computer Security Division – Computer Security Resource Center », Csrc.nist.gov.
  13. Livre blanc Quelle est la place pour la distribution indirecte sur le marché du SaaS ? - ADEN, Compubase et Orange Business Services, janvier 2011, p. 24
  14. Libre blanc du Syntec numérique sur le cloud computing par le Syntec numérique, 5 mai 2010, page 7 [PDF]
  15. Source : étude de Markess International - Référentiel de pratiques Approches d'hébergement avec le cloud computing & la virtualisation, 2009-2011
  16. (en) « Gartner Says Cloud Computing Will Be As Influential As E-business »
  17. (en) Jeremy Geelan, « Le top 250 acteurs dans l'écosystème du cloud computing », Virtualization Journal, (consulté le 2 juin 2010)
  18. Intel, HP et Yahoo s’associent autour du cloud computing
  19. Open cloud manifesto [PDF]
  20. Liste des membres de l'Open cloud manifesto
  21. (en)Free Cloud Alliance Formed: Open Source IaaS, PaaS and SaaS for the Enterprise, sur le site freecloudalliance.org, consulté le 30 octobre 2014
  22. Free Cloud Alliance : union pour un cloud libre, 1er avril 2010 - par Jacques Cheminat, sur le site lemondeinformatique.fr
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