Thérouanne
Thérouanne | |||||||||||||||
Blason | |||||||||||||||
Administration | |||||||||||||||
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Pays | France | ||||||||||||||
Région | Nord-Pas-de-Calais | ||||||||||||||
Département | Pas-de-Calais | ||||||||||||||
Arrondissement | Saint-Omer | ||||||||||||||
Canton | Fruges | ||||||||||||||
Intercommunalité | Communauté de communes de la Morinie | ||||||||||||||
Maire Mandat |
Alain Chevalier 2014-2020 | ||||||||||||||
Code postal | 62129 | ||||||||||||||
Code commune | 62811 | ||||||||||||||
Démographie | |||||||||||||||
Population municipale |
1 104 hab. (2012) | ||||||||||||||
Densité | 132 hab./km2 | ||||||||||||||
Géographie | |||||||||||||||
Coordonnées | 50° 38′ 17″ N 2° 15′ 22″ E / 50.6381, 2.256150° 38′ 17″ Nord 2° 15′ 22″ Est / 50.6381, 2.2561 | ||||||||||||||
Altitude | Min. 31 m – Max. 116 m | ||||||||||||||
Superficie | 8,37 km2 | ||||||||||||||
Localisation | |||||||||||||||
Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
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Liens | |||||||||||||||
Site web | communedetherouanne.fr | ||||||||||||||
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Thérouanne (en picard Therwane, en néerlandais Terwaan ou Terenburg, en flamand Therenburch) est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Nord-Pas-de-Calais.
Géographie
Thérouanne se situe à 10 kilomètres d'Aire-sur-la-Lys et à 15 kilomètres de Saint-Omer. Les départementales 157, 341 (la Chaussée Brunehaut), 77 et 190 passent à Thérouanne.
Communes limitrophes
Histoire
À l'époque gauloise, Thérouanne ou Tervanna (anciennement Civitas Morinum ou Morenum, Morini, Morinum, Morenum, Morian Moriana ou Moriane ou Morinon puis Terroane, Terewane, Thierowane, Teremiane ou encore Théroaanne selon divers documents ou chroniqueurs anciens[1]) était la capitale de la Morinie, pays des Morins (tribu belge)[2].
Remarque : selon Aimé Courtois, la ville de Saint-Pol a porté - avant sa destruction par les Normands, dans la dernière moitié du IXe siècle, un nom proche (Tarvanna) (qu'elle devait peut-être comme Thérouanne, à des fortifications précoces)[1].
Après la conquête de la Gaule, elle a reçu un peuplement romain.
Ce fut ensuite le siège d'un (évêché de Thérouanne) diocèse important, érigé par saint Achaire. Le plus célèbre de ses évêques est saint Omer. Saint Erkembode, moine bénédictin irlandais, devint évêque de Thérouanne au VIIIe siècle. Au Moyen Âge, Thérouanne a fait partie du comté de Flandre, puis du comté d'Artois lorsqu'il s'en est détaché. La cité fut pillée par les Normands en 880 et 882. Les étudiants de son diocèse faisaient partie de la Nation Picarde aux universités de Paris, Orléans et Bologne.
Par sa position stratégique, Thérouanne a représenté un enjeu militaire important, en particulier pendant les guerres d'Italie. Après un dernier siège, débuté le 11 avril 1553, Thérouanne a été prise le 20 juin 1553, puis rasée dans le courant de l'été 1553 sur l'ordre de Charles Quint, qui y aurait même fait répandre symboliquement du sel.
Par la suite, Thérouanne devient un site abandonné. Le diocèse est supprimé en 1557, entraînant une recomposition de l'administration ecclésiastique.
La population commence à se réinstaller à Thérouanne à la fin du XIXe siècle, créant la « nouvelle Thérouanne ».
Le site de l'ancienne cathédrale a été fouillé à la fin du XIXe siècle par Camille Enlart. Dans les années 1970, une nouvelle campagne de fouilles, dans le chœur de la cathédrale, sous la direction de Roland Delmaire, puis d'Honoré Bernard, met en évidence la succession des lieux de culte (groupe épiscopal mérovingien, cathédrale romano-carolingienne, chœur gothique), ainsi que les vestiges d'établissements thermaux gallo-romains sous-jacents. Sous l'impulsion d'Henri Bernard, le site du chœur de la cathédrale est doté d'une base archéologique qui accueille les équipes de recherche. Plus récemment, un chantier a été lancé dans le quartier canonial par l'École des chartes et l'université de Lille III sous la direction de Ghislaine Noyé.
Les principales découvertes archéologiques concernant Thérouanne sont conservées et exposées dans le petit musée de la commune, mais l'œuvre principale, le « grand Dieu de Thérouanne », se trouve dans la cathédrale de Saint-Omer.
Héraldique
Les armes de Thérouanne se blasonnent ainsi : de gueules à la fleur de lys d’argent accompagné de trois mitres d’or. |
Politique et administration
Démographie
Évolution démographique
En 2012, la commune comptait 1 104 habitants. L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du XXIe siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans, contrairement aux autres communes qui ont une enquête par sondage chaque année[Note 1],[Note 2].
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (25,9 %) est en effet supérieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (19,8 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (50,9 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
- 49,1 % d’hommes (0 à 14 ans = 14,5 %, 15 à 29 ans = 18,5 %, 30 à 44 ans = 20,8 %, 45 à 59 ans = 22,1 %, plus de 60 ans = 24,1 %) ;
- 50,9 % de femmes (0 à 14 ans = 16,4 %, 15 à 29 ans = 16,6 %, 30 à 44 ans = 18,6 %, 45 à 59 ans = 20,9 %, plus de 60 ans = 27,5 %).
Lieux et monuments
Groupe épiscopal du VIIe siècle, édifice carolingien, cathédrale gothique (cad. A. 239, 256, 257) : inscription aux Monuments historiques par arrêté du [11].
- Abbaye Saint-Jean-du-Mont de Thérouanne
Personnalités liées à la commune
- Erlebert de Francie, noble de Thérouanne, de la lignée des Robertiens
- Gérard Houllier, entraîneur de football, né à Thérouanne.
Pour approfondir
Bibliographie
Articles connexes
- Liste des communes du Pas-de-Calais
- Siège de Thérouanne
Liens externes
- Site de la mairie
Notes et références
Notes
- ↑ Au début du XXIe siècle, les modalités de recensement ont été modifiées par la loi no 2002-276 du 27 février 2002, dite « loi de démocratie de proximité » relative à la démocratie de proximité et notamment le titre V « des opérations de recensement », afin de permettre, après une période transitoire courant de 2004 à 2008, la publication annuelle de la population légale des différentes circonscriptions administratives françaises. Pour les communes dont la population est supérieure à 10 000 habitants, une enquête par sondage est effectuée chaque année, la totalité du territoire de ces communes est prise en compte au terme de la même période de cinq ans. La première population légale postérieure à celle de 1999 et s’inscrivant dans ce nouveau dispositif est entrée en vigueur au 1er janvier 2009 et correspond au recensement de l’année 2006.
- ↑ Dans le tableau des recensements et le graphique, par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu, pour les populations légales postérieures à 1999 de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique que les populations correspondant à l'année 2006, première population légale publiée calculée conformément aux concepts définis dans le décret no 2003-485 du 5 juin 2003, et les années correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et aux années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
- 1 2 La ville de Thérouanne, autrefois appelée Moriane, cout. Ridi, note de Brodeau. — Ainsi que Morinon changea en Terroane son nom.... 1634, G. de le Nort. — Morinorum civitas, 1075, cart. sith. p. 192. — Urbs Morinensis, xin e s. chron. Andr. p. 475. — Tarenborch (en flamand), 1440, cart. S. Om. p. 125 v°. — Sint Augustine ini biscop domvan Tarenborch, c'est-à-dire de S'-Augustin en Tévèehé de Thérouanne. — Terewane, Térouane, xn e s. arch. du chap. de St Omer Mémoires de la Société des antiquaires de la Morinie, t. 6 p. xxiv. — Teremiane, 1241, gr. cart. de S. Bertin, t. ni p. 35. — Thierowane, 1241, arch. du chap. d'Aire, Mém. de la Société des antiquaires de la Morinie, t. x, 2e partie, p. 342. — La mtleet cité de Théroaanne, 1507, cout. Bouthors. Etym. Tarwoenne, grande, forte, principale habitation, de tar, ter, theur, grand, fort, principal (Wactherv Theur) et de woenne, wanne, habitation; en allemand whonung, et en flamand wooninge, des verbes wohnen, woenen, woonen, habiter. La forme flamande Tarenborgh, ou le mot borgh, citadelle, est substitué à woenne, vient à l'appui de cette signification. Tar un, chez les Belges comme chez les Gaulois, et Thor, chez les Germains, était le dieu du tonnerre, in Doctrina investigando restituet, Mémoires de la Société des antiquaires de la Morinie, Saint Omer, Typ. Fleury-Lemaire, TOME XIH. — K 864-1 869. M DCCG LXIX; Dictionnaire géographique de l'Arrondissement de Saint-Omer avant 1789, par Aimé Courtois (ne à Tournehem, le 26 décembre 1841, enseignant, puis avocat à st omer à partir de 1844). Archives de la Morinie, copie numérique (OCR de qualité médiocre)
- ↑ rapport d'activité 2006 de l’Inrap page 105,
- ↑ Marie Jansana, « Le bilan du maire de Thérouanne : copieux morceau du mandat, la nouvelle mairie n’était pas prévue : Le maire, 70 ans, postulera à un troisième mandat, en mars 2014. Il veut poursuivre sa mission « dans l’intérêt » du bourg et a encore des dossiers qui lui tiennent à cœur, telle la sécurité de la traversée de la commune. Les réalisations n’ont pas manqué depuis sa réélection en 2008. Le point avec Alain Chevalier », La Voix du Nord, (lire en ligne).
- ↑ « Thérouanne : Alain Chevalier entame un troisième mandat de maire : Avec 65 % des suffrages lors des élections municipales, la liste « Union pour Thérouanne » conduite par Alain Chevalier a obtenu treize élus, celle de Jeanne-Marie Buire deux. Le second candidat de cette liste s’est fait excuser dimanche pour l’élection du maire et de ses adjoints », La Voix du Nord, (lire en ligne).
- ↑ « Liste des communes et des maires » [xls], Préfecture du Pas-de-Calais, (consulté le 21 février 2015).
- ↑ Marie Jansana, « Les projets des maires avec Alain Chevalier, à Thérouanne : « Depuis dix ans, nous voulons l’assainissement collectif » : Après avoir construit la mairie à la fin du précédant mandat, Alain Chevalier reste prudent sur les projets et n’annonce pas d’investissements de grande ampleur. Durant les cinq prochaines années, il sera beaucoup question d’urbanisme et d’intercommunalité, et à plus longue échéance, de l’assainissement collectif », La Voix du Nord, (lire en ligne).
- ↑ Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- ↑ Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2008, 2012.
- ↑ « Évolution et structure de la population à Thérouanne en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le 29 août 2010)
- ↑ « Résultats du recensement de la population du Pas-de-Calais en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le 29 août 2010)
- ↑ Bases de données ministère de la Culture
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