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Mammifère marin

Mammifère marin

Les mammifères marins sont les mammifères vivant en mer. On en compte environ 120 espèces. Il ne s’agit pas d’un ensemble taxinomique bien précis : les baleines et les dauphins sont davantage apparentés aux hippopotames et aux ruminants qu'aux autres mammifères marins, les siréniens aux éléphants, tandis que les morses, phoques, loutres de mer et otaries sont apparentés aux ours.

Comme chez les mammifères terrestres, la respiration est aérienne, ils ne peuvent vivre sans venir respirer régulièrement à la surface. De plus, ils ont le sang chaud (homéotherme ou endotherme), portent leurs petits dans leur ventre (vivipare) et pour finir ils allaitent leurs petits.

Certains espaces maritimes protégés leur sont consacrés en plusieurs endroits du monde. Parmi ceux-ci, on compte par exemple le sanctuaire Pelagos, qui résulte d'un accord signé en 1999 par la France, l'Italie et Monaco pour la protection des mammifères marins qui le fréquentent, de même que l'estuaire du Saint-Laurent au Québec.

Certains mammifères marins peuvent être observés en oceanarium.

Typologie

Animaux totalement inféodés à l'eau

Ce sont les cétacés, qui sont carnivores, et les siréniens, qui sont herbivores.

Animaux partiellement liés à l'eau

Ils sortent de l'eau pour se reposer ou mettre leurs petits au monde ; ils sont carnivores. Il s'agit :

  • des phoques (dont les éléphants de mer et le léopard de mer) ;
  • des otaries (dont les lions de mer) ;
  • du morse ;
  • de la loutre de mer et de la loutre marine ;
  • de l'ours blanc.

Les phoques, otaries et morses étaient regroupés dans un taxon aujourd'hui considéré comme désuet, les pinnipèdes.

Physiologie

La thermorégulation

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L'osmorégulation

L'eau de mer est un milieu hypertonique, c'est-à-dire que les cellules des organismes marins doivent sans cesse lutter contre la perte naturelle de leur eau. Cette lutte nécessite une adaptation au moins aussi poussée que celle des mammifères vivant dans les zones très arides[2]. Les mammifères marins doivent boire de l'eau de mer et évacuer les sels qu'ils absorbent en grande quantité. Les cétacés en boivent cependant très peu, selon une étude de 1970, entre 4,5 et 13 ml par kg et par jour[2]. Cette aptitude à garder un taux de sels réduit est étudiée depuis plus d'un siècle, mais la plupart des études portent sur les pinnipèdes [2]. Les mécanismes observés sur ces groupes d'espèce sont assez différents.

Les pinnipèdes, et les loutres de mer produisent des urines dont la concentration en sel est supérieure à celle de l'eau de mer et ils adaptent cette concentration à celle de la salinité ambiante. Mais sauf exception, ces espèces ne règlent pas leur concentration interne en sels par l'absorption de mer[2].

Seuls parmi les mammifères, les reins des cétacés, des pinnipèdes, des loutres ou des ours ont une structure réniculée. Ces reins sont constitués d'une multitude de petits lobes qui contiennent des tissus corticaux et une pyramide rénale insérée dans un seul calice. Chez les lamantins, les reins sont superficiellement lobés, sans de réel rénicule. La morphologie des reins de ces derniers dépend beaucoup de leur environnement, souvent moins salé que celui des autres mammifères marins[2]. La structure des reins ne permet pas d'expliquer leur performance, qui est vraisemblablement due au mécanisme de régulation hormonal de la concentration d'urine[2].

L'accès aux grandes profondeurs

En général, les mammifères marins ont proportionnellement des plus petits poumons que les autres mammifères. Ainsi, ils emmènent moins d'air quand ils plongent et plongent d'autant plus facilement que leur masse volumique est plus élevée. Les humains qui plongent en bouteilles ajoutent des plombs à leur accessoires pour arriver à descendre. En revanche, les muscles de la cage thoracique entourant les poumons permettent de compresser fortement ces derniers, permettant une meilleure utilisation de leur volume pulmonaire. Les cétacés le changent à 80 à 90 % à chaque respiration, alors que l'homme ne le fait qu'à 15 %. Lors de la descente, l'air vicié repasse du sang aux poumons, évitant aux gaz de stationner dans le système sanguin. Les cétacés ou les phocidés accumulent peu d'azote dans leur sang lors des plongées, ils semblent le rejeter en expirant à grandes profondeurs. Il semble que les Grands Cachalots secrètent également une « huile » fixant l'azote du sang. Ainsi, ils ne craignent donc ni l'ivresse des profondeurs et ne sont que rarement victimes d'accidents de décompression.

Comme chez les plongeurs professionnels humains, on peut observer une ostéonécrose, c'est-à-dire une nécrose des tissus cartilagineux au niveau des articulations. C'est une conséquence de l'accumulation de l'azote, des minuscules accidents de décompression. Certains experts estiment que les grands cachalots qui peuvent plonger à plus de 2 500 mètres pendant plusieurs heures observent des paliers de décompression.

Le sommeil

Les groupes de mammifères marins, c'est-à-dire les cétacés, les siréniens et les Carnivora marins (Otariidae, morses et phoques) adoptent des stratégies différentes. Celle des cétacés est la plus éloignée de celle des animaux terrestres. Leur respiration est contrôlée, non réflexe ; aussi ne semblent-ils pas entrer dans un sommeil paradoxal, un hémisphère de leur cerveau reste actif, contrôlant les mouvements et surveillant les alentours avec leur œil resté ouvert. Ils remontent régulièrement à la surface, on parle de « billotage ». Les nouveau-nés semblent ne pas pouvoir dormir avant quelques semaines. Le cerveau des autres espèces est au repos, unilatéralement. Les phoques dorment profondément et se réveillent à intervalles réguliers pour respirer à la surface. Les otaries dorment, quant à elles, dans une position spéciale qui leur permet de garder le museau hors de l'eau.

Menaces

Inauguration d'une sculpture à l'occasion de la première réunion de négociations pour le développement du "West African Aquatic Mammals MoU", dit "WATCH I" (Western African Talks on Cetaceans and their Habitats), relatif à la protection des cétacés et de leurs habitats en Afrique de l'ouest à Adeje sur l'île de Tenerife en Espagne, en octobre 2007.

Ils sont facilement involontairement (volontairement parfois) capturés dans les filets ou filets perdus en mer. Ils sont victimes de la raréfaction de leur nourriture du fait de la surpêche et/ou de la pêche minotière.

Les mammifères marins sont en outre des prédateurs. Selon qu'ils sont prédateurs plutôt primaires (ex : baleines grandes consommatrice de zooplancton) ou tout à fait (ex : dauphins, orques, cachalots des prédateurs de prédateurs...), ils concentrent plus ou moins de nombreux polluants (métaux lourds et métalloïdes[3],[4], radionucléides, pesticides, dioxines, furanes et autres polluants organiques) accumulés le long de la chaine alimentaire dans le réseau trophique (phénomènes de bioconcentration). Certains de ces produits sont reprotoxiques ou perturbateurs endocriniens et leur effet sur les mammifères marins est encore mal évalué[5]. Ces polluants peuvent aussi altérer leur immunité (favorisant par exemple des infections à Morbillivirus source d'emphysèmes mortels). Ils dégradent leur système rénal (néphropathie[6]), cardiaque (néphro-pneumo-cardiopathie[6]) et leur système respiratoire, en provoquant des atélectasies avec foyers d'alvéoles pulmonaires collabées, induits par des « facteurs obstructifs en amont (cancer, asthme, infections »[6]. Ces pathologies sont associés à une augmentation de la fréquence des échouages chez les dauphins les plus contaminés par des métaux tels que le plomb, le mercure et le cadmium[6]. Ainsi, en 1988, environ 75 % des phoques veaux marins de Mer-du-Nord sont morts d'une infection virale, de même qu'en mer Baltique, soit environ 17 000 individus morts au total[7].

Ces mammifères ont une ouïe très développée qui les rend sensibles à la pollution sonore et tout particulièrement aux explosions sous-marines (par exemple provoquées lors des études de sismique pour la géologie et la recherche gazière et pétrolière, ou par le pétardage de munitions anciennes en mer lors d'opération de déminage, ou lors d'exercices militaires, ou lors de travaux publics littoraux ou marins. Ces animaux pourraient également être de plus en plus exposés à des fuites émanant des dépôts de munitions immergées créés après les guerres mondiales dans un grand nombre de pays. Il faut environ 80 ans pour que les phénomènes de corrosion des obus soient assez avancés pour que ces fuites deviennent importantes.

Article détaillé : Munition immergée.

Relation avec les pêcheurs

Les mammifères marins ont été massivement chassés, jusqu'à amener certaines espèces à l'extinction comme la rhytine de Steller. Depuis les années 1950, la chasse aux cétacés s'est beaucoup réduite, tandis que la chasse aux phoques, aux morses et aux otaries ne s'est ralentie qu'à partir de la fin des années 1970.

Pour les pêcheurs, ces animaux, presque tous carnivores à l'exception des siréniens, sont des concurrents, et à ce titre, sont mal perçus. Il existe pourtant, localement, des associations entre les pêcheurs et certains cétacés, comme au Sénégal ou les dauphins et les pêcheurs pêchent en commun, chacun y trouvant son intérêt.

Des pingers (émetteurs de sons désagréables pour des cétacés) peuvent éloigner les dauphins des filets où ils viennent parfois manger des poissons au risque de se faire prendre, mais peu de pêcheurs les utilisent à ce jour.

Article détaillé : Pinger.

Sonars

Des experts estiment que les sonars à moyenne fréquence peuvent provoquer une surdité temporaire des baleines et les inciter à s'échouer sur le rivage[8]. Les sonars militaires à basse fréquence (inférieure à 1 000 Hz) sont également incriminés[9].

Une cour de Los Angeles a stipulé en août 2007 que le navires militaires américains devaient réduire le niveau de ses sonars et les éteindre lorsqu'un mammifère marin se trouvait dans un rayon de 2 kilomètres. Un jugement invalidé le 12 novembre 2008 par la cour suprême des États-Unis[8].

Notes et références

  1. 83 espèces (dont cinq dauphins d'eau douce) étaient connues en 2003.
    Marie-Ève Gélinas, « Cétacés du monde » [PDF], sur Baleines en direct, GREMM, 16 janvier 2003 (consulté le 6 décembre 2010).
  2. 1 2 3 4 5 6 (Ortiz, C. L. 2001)
  3. Viale, D. (1974). Divers aspects de la pollution par les métaux chez quelques Cétacés de Méditerranée occidentale. Cons. Int. Expl Ser. Med. Monaco, 2èmes journées Étud. Pollution, 183-191.
  4. Antoine N, Jansegeers I, Holsbeek L, Joiris C, Bouquegneau JM (1992), Contamination par les métaux lourds des oiseaux marins et des marsouins de la Mer du Nord, Bull. Soc. Roy. Sc. Liège, 61, 162, 1992, 163-176 ([PDF, 14 p])
  5. Viale-Pichod, D. (1977). Écologie des Cétacés en Méditerranée nord-occidentale: leur place dans l'écosystème, leur réaction à la pollution marine par les métaux (Doctoral dissertation, Univ. Pierre et Marie Curie).
  6. 1 2 3 4 D Viale & al. (2011 ), Altération anatomopathologique du poumon de dauphins fortement contaminés par des métaux toxiques en Méditerranée ; Bulletin de la Société …, -(résumé avec Inist/CNRS)
  7. Antoine N, Jansegeers I, Holsbeek L, Joiris C, Bouquegneau JM (1992), Contamination par les métaux lourds des oiseaux marins et des marsouins de la Mer du Nord, Bull. Soc. Roy. Sc. Liège, 61, 162, 1992, 163-176 (voir page 2/14 du PDF)
  8. 1 2 Le Monde, 14 novembre 2008, page 8.
  9. Catherine Vincent, « La pollution sonore menace les mammifères marins », sur Le Monde, 27 juillet 2009 (consulté le 6 décembre 2010).

Bibliographie

  • (en) Rudy M. Ortiz, « Osmoregulation in Marine Mammals », The Journal of Experimental Biology, vol. 204, 2001, p. 1831-1844 (lire en ligne)
  • Articles scientifiques de l'observatoire Pelagis (ex Centre de recherche sur les mammifères marins)

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

  • Centre de recherche sur les mammifères marins
  • Groupe de recherche et d'éducation sur les mammifères marins
  • Groupe de recherche sur les cétacés
  • Réseau d'observation de mammifères marins
  • Portail des mammifères
  • Portail des cétacés
  • Portail de la biologie marine
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