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Narval

Narval

Monodon monoceros

Page d'aide sur l'homonymie Pour les articles homonymes, voir Narval (homonymie) et Licorne (homonymie).
Monodon monoceros
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Narval

Classification
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Sous-embr. Vertebrata
Classe Mammalia
Sous-classe Theria
Infra-classe Eutheria
Ordre Cetacea
Sous-ordre Odontoceti
Famille Monodontidae

Genre

Monodon
Linnaeus, 1758

Nom binominal

Monodon monoceros
Linnaeus, 1758

Répartition géographique

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Zone de vie du Narval

Statut de conservation UICN

( NT )
NT  : Quasi menacé

Statut CITES

Sur l'annexe  II  de la CITES Annexe II , Rév. du 13/02/2003

Le narval (Monodon monoceros), surnommé la licorne des mers, est un cétacé. Les mâles possèdent une unique défense torsadée, issue de l'incisive supérieure gauche, qui peut mesurer jusqu'à trois mètres de long.

Jusque vers le début du XVIIIe siècle, on pensait que les exemplaires connus de cette « corne » appartenaient à la légendaire licorne. La rareté du narval et son habitat réduit ont contribué à la persistance de la légende.

Considérée ensuite comme une arme, ou un outil, la « défense » du narval est aujourd'hui analysée comme un organe sensoriel, dont les riches terminaisons nerveuses permettent à l'animal de percevoir les différences de pression, de salinité, ou de température.

L'animal lui-même a une longueur de 4 à 5 mètres et vit en groupes dans l'océan Arctique.

Nom et étymologie

Le nom comporte le radical wal provenant d'une langue nordique et signifiant « baleine »[1], ainsi que le radical nár du vieux norrois signifiant « cadavre », en référence à la couleur grise du corps du narval, similaire à celle des marins noyés[2]. Le narval a été décrit par Linné dans son Systema Naturae. Le nom latin Monodon monoceros est dérivé du grec et signifie « dent unique, corne unique ».

Classification

Les narvals sont des cétacés du sous-ordre des odontocètes (cétacés à dents, terme opposé à mysticètes, cétacés à fanons et à double évent), et de la famille des Monodontidae.

Description

Les narvals sont des mammifères avec une petite tête arrondie dotée d'une petite bouche ronde. Ils ont de petites nageoires retroussées vers le haut. Tout comme les autres baleines arctiques, ils n'ont pas de nageoires dorsales et sont isolés du froid par une épaisse couche graisseuse vascularisée.

Les mâles peuvent peser jusqu'à 1 600 kg et atteindre 5 mètres de longueur tandis que leur corne peut atteindre 3 mètres de long. Les femelles sont plus petites et peuvent atteindre les 1 000 kg pour 4 mètres de long. À la naissance, les petits pèsent 80 kg et mesurent 1,5 mètre.

La couleur du narval change selon son âge : à la naissance il est bleu gris ou brun (selon les sources), à l'âge juvénile il sera bleu noir ; adulte il sera noir. Ensuite, plus le narval vieillira, plus sa peau se couvrira de taches blanches au point de devenir presque blanche.

La « corne» du narval est en réalité une dent du maxillaire gauche. Elle commence à pousser au travers de la lèvre supérieure dès la puberté, à l'âge de un an, et son rythme de croissance augmente jusqu'à la maturité sexuelle du narval (vers 8 ou 9 ans). Elle acquiert une longueur considérable (2,5 à 3 m pour un poids de 10 kg). Elle est toujours torsadée de droite à gauche (sens anti-horaire indiquant probablement la latéralité de l'animal : il serait majoritairement droitier comme les éléphants[3]), sa partie enchâssée dans la mâchoire est creusée dans une vaste cavité pulpaire contenant une énorme papille qui en assure un accroissement continu correspondant à l’usure de l’extrémité libre. Presque tous les mâles ont cette dent, et environ 15% des femelles[4]. Environ 1 mâle sur 500 possède deux défenses[5].

Cette dent possède des propriétés et des fonctionnalités uniques dans la nature; l'émail est à l'intérieur et la pulpe à l'extérieur. Elle contient une dizaine de millions de terminaisons nerveuses qui partent du nerf central, au cœur de la dent, et se rendent jusqu'à l'extérieur de la dent. Cette dent est donc un organe de détection sensorielle extrêmement sensible qui paradoxalement, baigne dans des eaux glacées. Autre fait particulier, cette dent qui est en apparence rigide, est en fait flexible. Une dent de 2,40 m de longueur peut se courber jusqu'à 0,30 m dans n'importe quelle direction sans se briser.

Si elle est abîmée, elle peut se réparer jusqu'à un certain point, mais si elle se casse, elle ne repoussera pas. L'émail étant très fin, la dent se casse facilement : le mâle peut alors réaliser un « plombage » pour éviter la formation d'une carie. Il peut combler le trou à l'extrémité de la dent par des graviers ou provoquer un jeune mâle en duel pour que ce dernier mette l'extrémité de sa « corne » dans le trou de sa dent, puis la briser, formant ainsi un bouchon[3].

Écologie

Cycle de vie

Le narval vivrait jusqu'à 50 ans. Les mâles atteignent la maturité sexuelle vers 8-9 ans et les femelles entre 4 et 7 ans. La période de gestation est d'environ 15 mois. Les accouplements se font au printemps en avril et les naissances arrivent l'année suivante en juillet, où les femelles allaitent leur petit pendant 4 mois. Comme pour plusieurs autres cétacés, on constate que le taux de reproduction est affecté à la baisse par l'activité humaine et ses polluants.

Alimentation

Ce carnivore aime bien chasser les crevettes, il mange aussi des calmars, crustacés et mollusques. De plus, il se nourrit de flétan, de morues polaires, de plies et de pieuvres.

Fonction de la dent du narval

Micrographie électronique d'un tube qui transporte les terminaisons nerveuses vers le centre de la dent

La fonction de la dent du narval, discutée depuis plus de 500 ans[6], fait toujours l'objet de discussions au sein des spécialistes[7]. On a suggéré, notamment, qu'il s'agit d'une sonde acoustique, d'un régulateur thermique, d'un harpon pour attraper les proies, d'une arme contre les mâles conspécifiques ou les prédateurs, d'un outil pour briser la glace ou pour creuser les sédiments, ou encore d'un caractère sexuel secondaire[8].

Aucune des hypothèses mentionnées ci-haut n'est complètement satisfaisante. Comme cette dent est relativement fragile et très innervée; il est peu probable qu'elle soit utilisée pour briser la glace ou pour se battre. Le fait que les femelles aient parfois cette dent permet de douter de la fonction de caractère sexuel secondaire. Des mâles ont été observés en train de se frotter mutuellement les dents, un phénomène appelé tusking en anglais. De plus, certains ont des cicatrices sur la tête. Charles Darwin a fait l'analogie avec la ramure des cerfs[9]. Toutefois, aucune étude n'est venue étayer cette hypothèse. On pense maintenant que ces mâles qui se frottaient les défenses cherchaient plutôt à en éliminer les algues et parasites[10].

Selon une étude menée par des chercheurs en médecine dentaire d'Harvard, l'hypothèse principale est que cette dent serait en fait un organe sensoriel extrêmement sensible. En effet, elle est criblée de près de dix millions de tubules qui renferment un fluide et une terminaison nerveuse qui permettent au narval de détecter des particules particulières aux espèces animales constituant son alimentation grâce à des capteurs hydrodynamiques. Elle permettrait aussi aux mâles de trouver les femelles en détectant leurs hormones spécifiques dans l'eau. Elle est également sensible aux variations de pression, température et salinité de l'eau, facteurs clés dans la formation de la glace qui conditionne la migration du narval[7].

La forme torsadée de cette corne augmente sa surface, donc le nombre de terminaisons nerveuses et la sensibilité. La disposition spiralée permet également à la dent de pousser de façon rectiligne, ce qui limite la résistance dans l'eau[11].

Communication

Ce sont des baleines très vocales qui émettent différents sons tant pour communiquer entre elles que pour naviguer.

Populations

« Défense » du narval

Les narvals vivent en groupes de 4 à 20 individus dans les régions arctiques. On les retrouve principalement dans les eaux arctiques du Canada, du Groenland et de la Russie. Ces groupes sont en constante migration selon les saisons, cherchant à devancer la prise des glaces et à suivre les bancs de poisson qui constituent leur alimentation. Quand ils migrent, les groupes peuvent se joindre, donnant lieu à des rassemblements imposants et impressionnants.

Il n'existe pas d'étude exhaustive visant à évaluer les populations globales de narvals ainsi que leur évolution. On retrouve des études estimant les populations du Groenland et du Canada (qui sont en fait les mêmes qui migrent d'un endroit à l'autre selon les saisons), mais peu sur les populations à l'est du Groenland (Danemark). Les populations du Groenland et du Canada seraient d'au maximum 50 000 et d'à peine quelques milliers dans le reste du monde. D'autres estimations penchent plus vers une population globale de 40 000 individus. Selon le Dr Heide-Joergensen, du Greenland Institute of Natural Resources, « les études suggèrent une baisse des populations de narvals de 10 % par an — et cette valeur pourrait être sous-estimée »[12].

Les causes du déclin de la population

Cet article ne cite pas suffisamment ses sources (octobre 2010).
Si vous disposez d'ouvrages ou d'articles de référence ou si vous connaissez des sites web de qualité traitant du thème abordé ici, merci de compléter l'article en donnant les références utiles à sa vérifiabilité et en les liant à la section « Notes et références » (modifier l'article, comment ajouter mes sources ?).
Un narval à l'échelle humaine.

Plusieurs causes, bien que non exhaustives, peuvent expliquer le déclin des populations de cette licorne des mers :

  • La chasse par ses principaux prédateurs que sont l'ours polaire et l'orque ;
  • Le réchauffement planétaire engendre des changements de comportement chez les bancs de poissons qui constituent la nourriture des narvals, et engendrent des variations de température et de salinité de l'eau qui doivent déstabiliser le narval et changent ses habitudes ;
  • Paradoxalement, les changements climatiques des dernières décennies engendrent une augmentation de la glaciation de surface des eaux dans la Baie de Baffin (un de ses territoires hivernaux), ce qui contribue à emprisonner quelques groupes de narvals, causant leur perte ;
  • L'augmentation de diverses activités humaines sur ses territoires contribue aussi à son déclin : la pêche au flétan entre en compétition alimentaire directe avec lui, l'augmentation du trafic de bateaux de marchandises et des exploitations/explorations de ressources premières (qui deviennent de plus en plus faciles et attrayantes avec la fonte des glaces due au réchauffement planétaire) sont des causes d'accidents, de stress et de pollution sans précédent ;
  • Les polluants de plus en plus nombreux qui affectent le taux de natalité ;
  • La chasse qui n'est pas réglementée chez les populations autochtones du Grand Nord. Le narval y est chassé pour la nourriture des hommes et des chiens de traîneau avec sa peau bouillie, appelée maktaq, mais aussi pour son ivoire qui sert à faire des sculptures représentant une importante source de revenus. Seules quelques initiatives didactiques visant à enseigner aux Inuits une gestion sensée des populations de narvals ont été mises en place pour l'instant.

Histoire et culture

Article détaillé : Corne de licorne.
Dent de narval présentée comme une corne de licorne

La légende de la licorne date de la Grèce antique. La corne des rhinocéros était vendue comme étant une corne de licorne, jusqu'à ce que l'on découvre celle des narvals : longue et torsadée. La dent du narval (canine gauche de la mâchoire supérieure) a beaucoup contribué à forger l'image que l'on se donnait de la licorne au Moyen Âge. Les navigateurs, surtout les nordiques (et notamment les danois), revendaient cette corne pour plusieurs fois son poids en or. En 1576, Élisabeth Ire d'Angleterre aurait payé une corne 10 000 livres, soit 600 000 euros actuel ou la valeur d'un château à l'époque[13]. Les gens attribuaient des vertus à ces cornes, telle la faculté de neutraliser les poisons, et se faisaient donc faire des gobelets dans cet ivoire. Il a fallu attendre 1704 pour que le lien soit établi avec le narval.


Notes et références

  1. voir le TLFi
  2. référence citée par Wikipédia en anglais : Heide-Jørgensen, M. P. and K. L. Laidre (2006). Greenland’s Winter Whales: The beluga, the narwhal and the bowhead whale. Ilinniusiorfik Undervisningsmiddelforlag, Nuuk, Greenland. ISBN 978-87-7975-299-3.
  3. 1 2 Anne Collet, La tête au carré, émission sur France Inter le 13 avril 2011
  4. Lambert, Katie. "How Narwhals Work" 18 août 2008. HowStuffWorks.com. <http://animals.howstuffworks.com/mammals/narwhal.htm> page consultée le 19 juillet 2015.
  5. (en) K. Brear, J. D. Currey, M. C. S. Kingsley et M. Ramsay, « The mechanical design of the tusk of the narwhal (Monodon nonoceros: Cetacea) », Journal of Zoology, vol. 230, no 3, , p. 411–423 (DOI 10.1111/j.1469-7998.1993.tb02693.x)
  6. Magnus A. 1495. Diui Alberti magni De animalibus libri vigintisex novissime impressi. Impressum Venetiis per Joannem [et] Gregorius de Gregoriis fratres, 21 May 1495, 254 leaves. Bookstamps of Emperor Franz I and of the Nationalbibliothek, Vienna. From the William Norton Bullard Collection.
  7. 1 2 (en) Martin T. Nweeia et col, « Sensory ability in the narwhal tooth organ system », The Anatomical Record, vol. 297, no 4, , p. 599–617 (DOI 10.1002/ar.22886)
  8. voir références dans (en) Martin T. Nweeia et col, « Sensory ability in the narwhal tooth organ system », The Anatomical Record, vol. 297, no 4, , p. 599–617 (DOI 10.1002/ar.22886)
  9. (en) Charles Darwin, Sir Francis Darwin, Charles Darwin's Works: The descent of man and seletion in relation to sex, D. Appleton, 1896, p. 507
  10. (en) Under the Sea Crosswords, Sterling Publishing Company, 2008, p. 52
  11. (en) Michael C.S. Kingsley, Malcolm A. Ramsay, « The Spiral in the Tusk of the Narwhal », Arctic, vol. 41, no 3, , p. 236-238 (DOI 10.14430/arctic1723)
  12. (en) « Alarm sounded on narwhal decline », sur news.bbc.co.uk (consulté le 30 octobre 2010)
  13. (en) Clint Marsh, Varla Ventura, Unicornicopia. Magical Creatures, Weiser Books, 2012, p. 57

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

  • Référence CITES : espèce Monodon monoceros Linnaeus, 1758 (+ répartition) (sur le site de Species+) (en) (consulté le 26 mai 2015)
  • Référence CITES : taxon Monodon monoceros (sur le site du ministère français de l'Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement) (fr) (consulté le 26 mai 2015)
  • Référence ITIS : Monodon monoceros Linnaeus, 1758 (fr) (+ version anglaise (en))
  • Référence Animal Diversity Web : Monodon monoceros (en)
  • Référence NCBI : Monodon monoceros (en)
  • Référence UICN : espèce Monodon monoceros Linnaeus, 1758 (en) (consulté le 26 mai 2015)
  • Harvard Science: Marine Biology Mystery Solved
  • WWF Whale Watching in the Arctic - The Narwhal
  • Decline of Unicorn Whales
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