Rhytine de Steller
Hydrodamalis gigas
Rhytine de Steller
Règne | Animalia |
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Embranchement | Chordata |
Classe | Mammalia |
Ordre | Sirenia |
Famille | Dugongidae |
Sous-famille | Hydrodamalinae |
Hydrodamalis
Retzius, 1794
Hydrodamalis gigas
Zimmermann, 1780
Statut de conservation UICN
EX : Éteint
La Rhytine de Steller (Hydrodamalis gigas), aussi connue sous le nom de vache de mer, était un grand mammifère marin, appartenant à la famille des dugongidés, qui vivait dans les eaux arctiques proches de l'île Béring et de l'île Medny. La découverte de nombreux fossiles indique que l'on trouvait, avant l'apparition de l'homme, des rhytines tout autour des côtes du Pacifique nord, du Mexique, aux Aléoutiennes et jusqu'au Japon. Elle a disparu au XVIIIe siècle, peu après sa découverte.
Histoire
Découverte
La rhytine a été découverte en 1741 par le chirurgien et naturaliste Georg Wilhelm Steller, qui faisait partie de l’expédition de Vitus Béring, un explorateur danois. Ce dernier avait été chargé par le tsar russe de déterminer, par une expédition, si l’Alaska et la Sibérie étaient ou non reliées. C’est lors de ce voyage qu’il découvrit le fameux détroit qui porte son nom. Lors du retour, le navire échoua sur une île et Steller en profita pour observer sa faune et sa flore. C’est alors qu’il découvrit cet animal étrange ressemblant fortement aux autres siréniens mais aux proportions bien plus impressionnantes.
Extinction
Lors du retour de Steller en Russie, la nouvelle de l’existence d’un animal facile à chasser et dont on pouvait tirer un nombre considérable de ressources se propagea rapidement et attira l’attention des pêcheurs. La rhytine, qui produisait un lait réputé délicieux, et dont on pouvait tirer de la graisse, de l’huile et de la chair d’excellente qualité fut chassée sans merci par les marins, les chasseurs et les marchands de fourrure. Sa graisse était utilisée comme nourriture, mais aussi pour faire une huile de lampe qui ne dégageait ni odeur ni fumée, de longue conservation. À l'époque de la découverte de l'animal, les populations de rhytines étaient déjà réduites et leur répartition géographique limitée. Son caractère très placide, sa durée de gestation très longue et sa lenteur furent fatals à la rythine qui disparut rapidement. En l'espace de 27 ans seulement, la totalité de sa population (environ 2 000 individus) fut massacrée. De nombreux témoignages de gens prétendant avoir vu des rhytines ont depuis été enregistrés, mais aucun n'est scientifiquement concluant et l'espèce est donc considérée comme disparue[1].
Morphologie
La rhytine pouvait faire jusqu’à 8 mètres de long et peser près de 11 tonnes, ce qui la rendait bien plus grande que ses cousins le lamantin et le dugong. Elle ressemblait un peu à un phoque géant, mais sa nageoire caudale était assez proche de celle de la baleine. À l’avant du corps, deux membres de petite taille lui servaient à se déplacer. Selon Steller, son découvreur, sa peau était très épaisse, d’un noir basané, avec quelquefois de grandes taches plus claires, et était dotée de nombreux replis cutanés, auxquels la rhytine doit son nom (rhytine provient en effet d’un mot grec signifiant plissement). Elle n’avait pas de dents, mais deux grosses plaques masticatrices en corne qui lui servaient à broyer les algues dont elle se nourrissait.
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Squelette complet au Muséum d'histoire naturelle de Paris.
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Gravure du XVIIIe siècle.
Vie sociale
Comme les autres siréniens, la rhytine vivait en solitaire ou en petits groupes.
Régime alimentaire
Cet animal était exclusivement herbivore, et se nourrissait de diverses algues poussant à faible profondeur.
Notes et références
- ↑ Selon le film diffusé à la Galerie de l'évolution du Muséum d'histoire naturelle de Paris.
Bibliographie
- Le crépuscule des vaches de mer. Le Guetteur Éditions 2012. Comme le titre l'évoque, cet ouvrage rend compte des circonstances de la découverte de cet animal par Georg Wilhelm Steller, ainsi que des causes de la disparition de l'espèce. Le livre évoque par ailleurs très largement la vie du naturaliste, plus particulièrement durant la seconde expédition au Kamtchatka de Vitus Béring.
Articles connexes
Liens externes
- Site complet en anglais
- La Rhytine de Steller a-t-elle vraiment disparu ?
- La Rhytine de Steller - Fiche espèce pour les enfants
- La Rhytine de Steller - Fiche espèce pour les jeunes et adultes
Références externes
- Référence Mammal Species of the World : Hydrodamalis gigas Zimmermann, 1780 (en)
- Référence Tree of Life Web Project : Hydrodamalis gigas (en)
- Référence Catalogue of Life : Hydrodamalis gigas (Zimmermann, 1780) (en)
- Référence Fossilworks Paleobiology Database : Hydrodamalis gigas (Zimmerman 1780) (en)
- Référence World Register of Marine Species : espèce Hydrodamalis gigas Zimmerman, 1780 (en)
- Référence Animal Diversity Web : Hydrodamalis gigas (en)
- Référence NCBI : Hydrodamalis gigas (en)
- Référence UICN : espèce Hydrodamalis gigas Zimmermann, 1780 (en) (consulté le 31 mai 2015)
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