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Mécénat

Mécénat

Page d'aide sur les redirections Pour la personnalité romaine, voir Mécène.
Laurent de Médicis, dit Laurent le Magnifique, l'un des premiers mécènes. Détail d'une fresque de Benozzo Gozzoli.

Par mécénat, on entend le fait d'aider et peut être par la suite de promouvoir des arts et des lettres par des commandes ou des aides financières privées, que le mécène soit une personne physique ou une personne morale, comme une entreprise. Dans une acception plus large, il peut s'appliquer également à tout domaine d'intérêt général : recherche, éducation, environnement, sport, solidarité, innovation, etc[1],[2]. Au cœur du mécénat se développe de plus en plus le mécénat d’entreprise[3] qui se définit comme un soutien financier, humain ou matériel apporté sans contrepartie directe par une entreprise, mais aussi grâce à la générosité de certains milliardaires[4]. En fiscalité et en comptabilité, il est considéré comme un don. Concrètement, le mécénat bénéficie d'un régime fiscal avantageux dans la mesure où il existe une disproportion marquée entre le versement et les contreparties reçues. Le mécénat n'est cependant pas à confondre avec le parrainage car il ne demande pas — à l'inverse du parrainage — une contrepartie.

Histoire

Des origines à la Renaissance

Portrait de Giuliano da Sangallo par Piero di Cosimo, entre 1500 et 1520.

Le mot « mécénat » se réfère au personnage de Caius Cilnius Mæcenas, protecteur des arts et des lettres dans la Rome antique. Il s'est progressivement élargi pour désigner dans le langage courant une personne physique ou morale qui soutient par son influence ou par des moyens financiers un projet culturel ou un artiste. Au cours de l'histoire le mécénat a connu une importance variable et fut marqué par des personnalités : on parle ainsi du mécénat des princesses médiévales comme Mahaut d'Artois ou Isabeau de Bavière dont les commandes faisaient vivre plusieurs artistes[5].

L'âge d'or du mécénat surgit avec la Renaissance italienne. Les Arti à Florence, qui protègent leurs corporations marchandes, financent également les beaux-arts et leurs artistes en commanditant des œuvres pour les édifices religieux (particulièrement l'Arte di Calimala). Les Médicis, notamment Laurent le Magnifique, sont connus pour répandre leurs bienfaits envers les artistes dont ils permettront ainsi la renommée; amateur éclairé, Laurent de Médicis prit sous sa protection de nombreux artistes comme Michel-Ange, Andrea del Verrocchio, les architectes Giuliano da Maiano et Giuliano da Sangallo ou des humanistes ou savants comme Pic de la Mirandole. À Ferrare, Hercule Ier d'Este eut un rôle comparable. Le banquier siennois Agostino Chigi soutint financièrement des artistes et des écrivains tels que Le Pérugin, Giovanni da Udine, Giulio Romano, Baldassarre Peruzzi, Sebastiano del Piombo, Le Sodoma, Raphaël et L'Arétin.

À la même époque, le cardinal et ministre Georges d'Amboise, grand mécène, fut l'un des principaux introducteurs de la Renaissance en France. Le roi François Ier ainsi que le connétable de France, Anne de Montmorency, furent aussi de grands mécènes. Le roi se servit du mécénat afin de montrer sa puissance. On peut citer l'exemple du château de Fontainebleau qui accueillit de nombreux artistes italiens et français, et Léonard de Vinci que François Ier ramena d'Italie en 1516 et installa à Amboise, au Clos Lucé.

L'empereur Rodolphe II fut également un grand mécène, confirmant en 1595 les privilèges de la corporation des peintres et acquérant de nombreux tableaux du Titien, d'Albrecht Dürer ou des Brueghel qu'il installe au Château de Prague. L'Italien Giuseppe Arcimboldo le peignit en vertumne et reçut le titre de comte palatin[6].

De la Renaissance au XIXe siècle

Gustave Courbet - La Rencontre (Gustave Courbet représenté à droite rencontrant Alfred Bruyas et son valet)

L'Italie du XVIIIe siècle connut plusieurs importants mécènes, tels que Ferdinand III de Médicis ou les cardinaux Pietro Ottoboni et Benedetto Pamphilj.

En France, la reine Catherine de Médicis, héritière des goûts des Médicis, est considérée comme l'une des plus grands mécènes du XVIe siècle français[7]. Elle aimait s'entourer d'artistes, de poètes, d'hommes de lettres, de musiciens et d'architectes qu'elle faisait venir à la cour et pensionnait à son propre service, ce qu'aucune reine de France n'avait fait avant elle[8].

Au siècle suivant, le Cardinal de Mazarin fit construire le Collège des Quatre-Nations et présenta Charles Le Brun au roi Louis XIV. Madame de Pompadour et Joseph Paris Duverney financèrent la construction de l'École militaire (1751-1756).

La Russie connut plusieurs mécènes aux XVIIIe et XIXe siècles et début du XXe siècle, dont Ivan Chouvalov, Pavel Tretiakov, Savva Mamontov, Savva Morozov, Ivan Morozov, Margarita Morozova, etc.

Mais au XIXe siècle, le peintre Gustave Courbet, ami de Proudhon, bouleversa la donne en faisant émerger la figure de l'artiste libre, et revendiqua à titre personnel son autonomie, dans ses choix artistiques, par rapport aux mécènes, qu'ils soient issus du pouvoir économique ou du pouvoir politique[9]. Un de ses tableaux, La Rencontre, symbolisait ses convictions, représentant le peintre rencontrant un de ses acheteurs et de ses soutiens les plus fidèles, Alfred Bruyas, sans aucune trace de cette déférence convenue habituellement entre un artiste et ses mécènes[10],[11].

XXe et XXIe siècles

Le XXe siècle a marqué une période de renouveau aux États-Unis et en Europe. Parmi les grands noms de l'époque on peut citer Charles et Marie-Laure de Noailles, la famille Rothschild, Alexis de Redé, Peggy Guggenheim, le marquis de Cuevas, Marcellin et Madeleine Castaing, Francine Weisweiller, Pierre Cardin, Pierre Bergé et Yves Saint Laurent.

En France, au XXIe siècle, quelques personnalités méritent d'être signalées, en particulier pour leur activité de mécénat en faveur de l'art contemporain[12] : Antoine de Galbert, homme d'affaires et créateur de la Maison rouge, fondation promouvant les différentes formes de la création actuelle ; Ariane de Rothschild, qui gère diverses fondations, et a donné son nom au Prix Ariane de Rothschild, récompensant chaque année un artiste contemporain ; Alain-Dominique Perrin, ancien président du directoire de Cartier SA, et fondateur de la Fondation Cartier pour l'art contemporain ; Bernard Arnault, homme d'affaires et PDG de LVMH avec la fondation d'entreprise Louis Vuitton.

Une nouvelle tendance qui semble se renforcer en ce début de XXIe siècle est la création par des fondations de lieux d'expositions, voire la privatisation momentanée de lieux publics. C'est à Paris, l'exposition Bulgari au Grand Palais en 2013 puis l'exposition Cartier en ce même lieu en 2014. Ce sont des expositions nomades, comme celles de la Petite Veste Noire, de Chanel, se déplaçant de Paris et Londres puis vers les grandes villes d'Asie. Et c'est au Palais de Tokyo à Paris, l'exposition des souliers Roger Vivier puis l'exposition consacré au parfum N° 5 de Chanel, perçue par certains visiteurs comme une location d'espace[13].

Économie

En France

En France, de la monarchie à la République, en passant par l'Empire, l'art a longtemps été avant tout une affaire d'État. Selon Guy de Brébisson, aujourd'hui, la légitimité du mécénat demeure moindre en France qu'aux États-Unis, même si les mentalités ont nettement évolué depuis les années 1980[14]. Il reste majoritairement une pratique des grandes entreprises, mais la participation des PME n'est plus négligeable au niveau local et régional. Les entreprises de province ne représentaient que 12,5 % des entreprises-mécènes en 1985, mais 41 % au début des années 1990[14].

En 1994, le poids du mécénat d'entreprise en France était évalué à 800 millions de francs, alors que le budget du ministère de la culture, hors grands travaux, s'élevait à 13 milliards et demi de francs (1 % environ du budget de l'État). Les dépenses des collectivités locales représentent près du double[14].

En 2008 en France, les actions de mécénat des entreprises de plus de 20 salariés étaient évaluées à 2,5 milliards d'euros[15]. Cette somme était répartie entre la culture (40 %), la solidarité (32 %), l'environnement (15 %), la recherche (9 %) et le sport (5 %). La part apportée par les entreprises à la culture (près d'un milliard d'euros) représente donc 44 % des contributions financières du ministère de la Culture en 2008.
Mécénat environnemental : Il se développe depuis les années 1990, notamment dans le cadre du verdissement des entreprises, avec des risques de greenwashing. Une Mission Mécénat d’Entreprise[16] existe au ministère chargé de l'écologie, qui a publié un guide pratique, juridique et fiscal du mécénat environnemental a été publié par le Commissariat général au développement durable[17]

En 2010, le ministre français de la Culture de l'époque Frédéric Mitterrand souligne que « la responsabilité de l'État et des pouvoirs publics en général n'est pas seulement de financer la vie culturelle, mais d'encourager les initiatives de la société civile »[18].

Le poids économique des fondations

Le mécénat d'entreprise passe généralement par la création de fondations, en particulier dans les pays anglo-saxons. Aux États-Unis, il existait en 2006, 62 000 fondations qui investissent chaque année 3,6 milliards de dollars dans la culture[19]. Les deux plus importantes dans ce domaine sont la fondation Ford (environ 80 millions de dollars par an) et la fondation Reynolds (58 millions de dollars par an)[19]. En France on en comptait la même année 2 100, contre 14 000 au Danemark, 10 000 en Allemagne, 8 800 au Royaume-Uni ou 3 300 en Italie[20].

Le champ d'action des fondations peut être vaste, de la peinture à la photographie, en passant par les lettres ou l'architecture. La Fondation du Patrimoine a ainsi pour but de financer la restauration du patrimoine local qui ne sera jamais classé. Le Fonds mondial pour les monuments, financé par des mécènes américains, a payé la restauration de 450 monuments dans 90 pays, comme le cloître de Saint-Trophime à Arles ou Preah Khan au Cambodge[20].

Cadre légal et fiscal

Article détaillé : Loi française sur le mécénat.

États-Unis

Les fondations américaines, comme les associations à but non lucratif, sont régies par l'alinéa 501c3 du code des impôts américain. Elles sont par conséquent semi-publiques (car elles visent à l'intérêt général et n'obéissent pas aux règles du marché), et semi-privées (par leur capital, leur fonctionnement et leurs méthodes)[21].

France

En France, plusieurs lois depuis les années 1990 ont fait évoluer le cadre du mécénat et des fondations, la dernière en date étant la loi du 4 août 2008 de modernisation de l'économie, instaurant une nouvelle structure, le fonds de dotation. La précédente était la loi Aillagon de 2003 qui permet 60 % de déductibilité fiscale des dons effectués pour le mécénat d'entreprise, voire de 90 % dans le cas d'une aide à l'acquisition d'un « trésor national ». De cinq fondations créées en 2003 sous l'égide de la Fondation de France, on est passé à 24 en 2005 et 77 en 2006[20]. Cependant seule une partie a pour champ d'intervention le mécénat artistique et elles restent petites à l'échelle mondiale selon Yves Sabouret, président de la Fondation de France. La Loi TEPA a par ailleurs augmenté la déductibilité de l'ISF des dons à des fondations reconnues d'utilité publique.

Pour les entreprises, le mécénat offre 60 % de réduction d'impôt, plafonné à 0,5 pour cent du chiffre d’affaires, toutefois, si excédent il y a, il pourra être reporté au titre des cinq exercices suivants. Il existe également des règles spécifiques concernant la valorisation des différents types de mécénat (de compétence, en nature, en contreparties), définies par le code général des impôts[22].

Les chiffres du mécénat en France, publiés par l'ADMICAL pour l'année 2012:

  • 31 % des entreprises de plus de 20 salariés sont mécènes soit environ 40 000 entreprises
  • Le budget global du mécénat d'entreprise se stabilise à 1.9 milliard d'euros
  • 32% des entreprises de 20 à 99 salariés s'engagent dans le mécénat
  • Les PME représentent 93% des mécènes
  • Les entreprises privilégient le social avec 43% du budget, puis à la culture avec 26% et enfin au sport avec 6%
  • 83 % des entreprises agissent au niveau local
  • Les publics bénéficiaires sont le "tout public" à 49% puis les jeunes et/ou les scolaires à 25%
  • 31 % des entreprises de 200 salariés et plus pratiquent le mécénat de compétences (contrairement aux petites entreprises où le chiffre est en baisse)

Les différentes formes de mécénat

  1. Le mécénat en nature (il s’agit d’une entreprise qui apporte un soutien matériel par exemple des meubles, des marchandises en stock, mise à disposition de machines)
  2. Le mécénat technologique (lorsque l’entreprise apporte la technologie qu’elle produit. Cette forme de mécénat se retrouve dans les domaines comme l’archéologie, la recherche et le handicap)
  3. Le mécénat de compétences (l’entreprise met à disposition ses propres salariés pour une durée déterminée sur leurs temps de travail)
  4. Le mécénat de partenariats média (un média met à disposition gratuitement ou moins chère un espace publicitaire)
  5. Le mécénat associé (- ou mécénat croisé – il s’agit d’une action qui agit à la fois sur deux domaines. Par exemple l’art et la solidarité. La fondation Swiss Life est en partenariat avec une association sur la maladie d’Alzheimer une structure de visite guide au Musée Pompidou aux personnes atteintes de cette maladie).

Quelques plates-formes web qui proposent de mettre en relation des associations et des entreprises

  • mobee culture , mobee environnement, mobee sports et handisports et mobee entrepreneuriat social sont des plateformes d'intérêt général portées par l'association Développement Solidaire. Elles facilitent la mise en relation entre des organisations bénéficiaires (associations, ONG, coopératives, entreprises de l'ESS, etc.), des entreprises mécènes et des bénévoles dans le but de favoriser et développer les relations partenariales et les pratiques de mécénats (apports en nature, en compétences, en numéraire) sur des projets et actions dans les domaines culturel, environnemental, sportif, humanitaire et social.
  • Dons solidaires Association loi 1901, qui met le mécénat produit au service des personnes défavorisées. Pour y parvenir, elle collecte auprès des entreprises les produits non alimentaires qui ne s'inscrivent plus dans leur stratégie marketing, pour les distribuer à un réseau d'associations caritatives partenaires. Grâce à Dons Solidaires, ces associations peuvent proposer des produits neufs et de qualité aux personnes qui en ont le plus besoin.
  • koeo Plateforme dédiée au mécénat de compétences, c'est le 1er site de rencontre entre associations et entreprises, destiné à favoriser les missions de mécénat de compétences. Construit autour d'une double base de données offres/demandes actualisées en temps réel par les associations et entreprises partenaires, sa vocation est de faire se rencontrer les 2 acteurs autour de missions concrètes. Une palette d'outils complémentaires (alertes email, rencontres par vidéochat des associations et des entreprises, modules de formation spécifiques associations et entreprises, rencontres "terrain" sous forme de speed-dating…) renforcent le dispositif. Élaboré par des professionnels des Ressources Humaines, Koeo.net a été déployée en direction des DRH d'entreprises de toutes tailles pour répondre aux nouveaux enjeux RH d'aujourd'hui: RSE, quête de sens des collaborateurs, gestion de la sous-employabilité, gestion des seniors notamment.
  • Le rameau a pour vocation de favoriser la création d'intérêts partagés entre les associations et les entreprises. Passerelle opérationnelle entre ces deux mondes, son double objectif est d'aider les associations à piloter leur projet de développement et d'améliorer l'efficacité des actions sociétales des entreprises.
  • Wecena met au service des organismes d'intérêt général les compétences des informaticiens en situation d'intercontrat au sein de leur SSII. Le wecena est donc une forme de mécénat de compétences spécialisées en ingénierie et conseil en informatique.
  • Mecenova est un site internet gratuit créé par IMS-Entreprendre pour la Cité.Il vise à multiplier et faciliter le mécénat et les partenariats entre entreprises et associations engagées dans des causes d'intérêt général (environnement, éducation, insertion professionnelle, culture, sport, etc.) partout en France. C'est également une plateforme d'information nourrie d'exemples de partenariats innovants, de conseils et de publications (textes juridiques, guides pratiques, études, etc.).
  • L'Agence du Don en Nature est une association d’intérêt général créée en 2009. Elle met en place une plateforme logistique entre les industriels et les associations pour redistribuer les excédents de stocks non alimentaires aux associations caritatives. Depuis 2009, ADN a déjà distribué plus de 13M€ de produits neufs non alimentaires à son réseau de 260 associations.
  • Le Laboratoire Régional des Partenariats [23] met en relation entreprises et associations en Alsace pour favoriser les partenariats gagnant/gagnant, notamment à travers des opérations de mécénat de compétences.

Exemples de mécénats récents

Musée du Louvre

En 2006, 60 % des recettes du Louvre proviennent des subventions publiques et 40 % des ressources propres (billets, mécénat et dons privés)[24].

  • En 2001, jusqu'en 2004, l'entreprise Total a financé les travaux de restauration de la galerie d'Apollon, à hauteur de 4,5 millions d’euros, sur un budget total de 5,2 millions d’euros[25].
  • Plusieurs mécènes américains ont donné des fonds pour rénover les salles des objets d'art du XVIIIe siècle[24].
  • Les expositions temporaires du musée du Louvre sont en grande partie financées par des entreprises : en 2004, l'exposition consacrée au maître de l'École de Fontainebleau Le Primatice a reçu le soutien financier de la société Morgan Stanley.
  • Le mécénat de la société japonaise Nippon Television Network a pris en charge le coût des travaux (4,81 millions d’euros) de la salle contenant La Joconde.
  • D'autre part, le site web du Louvre a été soutenu par Accenture et LCL.
  • Avec l'aide de la Société des amis du Louvre[26], le Musée du Louvre, œuvre depuis plusieurs années, pour tenter de rassembler les Joyaux de la Couronne de France, depuis la vente par l'Etat, des bijoux de la Couronne, du 12 au [27], et y sont exposés, en particulier :
    • Depuis 1992, le diadème de l'impératrice Eugénie de Montijo, (en argent doublé or, 212 perles d'Orient et 1 998 diamants), réalisé en 1853, par Alexandre-Gabriel Lemonnier (de) (joaillier officiel de la Couronne), et qui appartenait auparavant à un ami d'Aimée de Heeren, le prince von Thurn und Taxis, possesseur par héritage d'un très important patrimoine artistique (diadème acheté 78 100 Francs, à la vente de 1887). La Société des Amis du Louvre, a pu l'acheter en vente publique, pour le Louvre[28].
    • En 2001, la parure en or et mosaïques romaines, réalisée en 1810, pour l'impératrice Marie-Louise, par le joaillier François Regnault Nitot, (joaillier de l’Empereur Napoléon Ier), (parure achetée 6 200 Francs, à la vente de 1887). La Société des Amis du Louvre, a pu l'acheter en vente publique, pour le Louvre[29].
    • En 2004, un ensemble composé d'un collier et de boucles d'oreilles, (collier : 32 émeraudes et 1 138 diamants, montés sur or et argent), (boucles d'oreilles : 6 émeraudes et 108 diamants, montés sur or et argent), provenant d'une parure offerte par l'empereur Napoléon Ier à l'impératrice Marie-Louise, au moment de leur mariage en 1810, et réalisée par les joailliers, Christophe-Frédéric Bapst et Jacques-Evrard Bapst, a pu être racheté, grâce à la participation du Fonds du Patrimoine[30] et de la société des Amis du Louvre, pour un montant de 3,7 millions d'euros[31],[32].
    • En 2008, a pu être racheté, le grand nœud de corsage, en diamants, réalisé en 1855, par le joaillier parisien François Kramer (joaillier personnel de l'impératrice)[33] Le bijou, acheté à la vente de 1887, par le joaillier Emile Schlesinger, était resté dans la Famille Astor, depuis plus de cent ans. Le retour du grand nœud de corsage en France, a été rendu possible par la Société des Amis du Louvre, grâce à une contribution exceptionnelle de 5 millions d’euros provenant des legs des docteurs Michel Rouffet et de son épouse. La vente initiale aux enchères, ayant été annulée par une décision d'un tribunal, la vente a pu se conclure sur la base d'une négociation de gré à gré avec le vendeur (estimation de 6,72 millions d'euros)[34].
Château de Versailles
Article détaillé : Mécénat au domaine de Versailles.
  • L'entreprise Vinci a financé les travaux de restauration de la galerie des Glaces, la restauration s'est terminée en 2007. L'opération a coûté au total 12 millions €[35].
  • Le mécénat international prend aussi toute sa place, deux fondations américaines « The American friends of Versailles »[36] et « The Versailles foundation »[37] ont permis la réalisation de projets tels que la restauration du Bosquet des Trois fontaines en 2006 et de financer l'actuelle restauration du pavillon frais dans les jardins du Petit Trianon.
  • The Versailles foundation, fondation plus ancienne a permis dans les années 1970, un remeublement important du château et des Trianons. En 2008, cette fondation est à la tête d'un projet de restauration et de protection des statues du parc et en particulier celui du bosquet des Bains-d'Apollon.
  • La société des amis de Versailles œuvre beaucoup également dans la mise en œuvre de ces projets et dans le relationnel entre les différentes fondations et entreprises françaises et internationales.
  • La marque suisse de montres Breguet a financé en 2007 et en 2008, les travaux de restauration du Petit Trianon, et a permis, entre autres, l'ouverture au public des étages supérieurs du Petit Trianon et l'aménagement d'une salle audiovisuelle pour une visite virtuelle du château.
Le Musée des beaux-arts de Lyon
La Fuite en Égypte de Nicolas Poussin. Acquis 17 millions d'euros en 2008 pour le musée des beaux-arts de Lyon grâce à une action de mécénat.
  • La Fuite en Égypte, de Nicolas Poussin, a été acheté par le musée, grâce à l'aide financière de 18 mécènes, pour un prix de 17 millions d'euros[20].
Eurockéennes
  • En 2006, l'entreprise General Electric s'est associée aux Eurockéennes de Belfort pour permettre la rencontre du groupe Dionysos avec les musiciens de l'école nationale de musique de Belfort. Un projet européen de création musicale réunissant le festival des Nuits Botanique à Bruxelles, le Spot festival à Aarhus – Danemark, les Eurockéennes de Belfort et le Festival international de Benicàssim ainsi que le programme culture 2000 avait pour ambition de réunir un groupe de musique actuelle de chaque pays avec un orchestre de musique classique. Les Eurockéennes de Belfort avaient choisi le groupe Dionysos comme représentant français du projet. C’est à ses côtés, et sous la direction de Jean-Jacques Griesser, directeur de l’École nationale de musique et de danse de Belfort, que l’ensemble Synfonietta de l’ENM, constitué de 50 élèves-musiciens, a travaillé à la réorchestration des morceaux du combo valentinois. Pour la première fois dans l’histoire du festival, la grande scène, habituellement dévolue aux headliners, accueillait une création des Eurockéennes, mettant en scène une formation française et de jeunes musiciens classiques belfortains. La création a aussi été présentée au Zénith de Paris la même année. Philippe Pelletier, responsable des ressources humaines pour l'Europe chez GE Energy s'est réjoui de ce projet: "Financer la Synfonietta avec Dionysos nous a permis de cibler des jeunes de la région. Nous y gagnons en visibilité et en dynamisme."[38]
Bibliothèque nationale de France
  • Le , la Bibliothèque nationale de France a acquis, grâce à un mécénat d'une entreprise financière, le manuscrit original de Histoire de ma vie, de Giacomo Casanova, pour 7 millions d’euros, auprès d'un membre de la famille de l’éditeur allemand Friedrich Arnold Brockhaus[39].

Quelles sont les motivations ?

Le mécénat n'est généralement pas un don sans contrepartie. Le mécène en attend un bénéfice en termes d'image et de reconnaissance. Le mécénat sert à façonner l'image du mécène - souvent une entreprise ou une marque- en soutenant des artistes ou des disciplines ciblées.

Cet aspect contraint l'entreprise à une certaine rigueur, pour ne pas être accusée de confondre mécénat et sponsoring. Cela n'empêche pas le mécénat de toucher également ce qui touche à la création et non uniquement aux artistes reconnus: selon Guy de Brébisson, l'aide à la création est aussi répandue que l'aide à la diffusion d'artistes connus. Il estime cependant que la banque et l'assurance privilégient la deuxième fonction, afin de toucher un large public. Exemple de soutien de la création, la Fondation HSBC pour la photographie, créée en 1995, organise chaque année un concours pour faire connaître deux photographes par la publication d'une monographie sur chacun d'eux avec Actes Sud. Elle construit également une collection de photographies.

La logique fiscale est également importante dans le mécénat, grâce à la déductibilité totale ou partielle des montants engagés pour ces opérations. Par conséquent le mécénat intéresse théoriquement davantage les entreprises les plus riches, car ce sont celles pour lesquelles le mécénat coûte le moins cher. Françoise Benhamou remarque ainsi que lorsque Ronald Reagan réduisit en 1986 le taux de l'imposition des bénéfices des sociétés américaines, les entreprises revirent leurs dons à la baisse[40][réf. souhaitée].

Les entreprises s’engagent dans le mécénat pour l’une de ses cinq raisons :

  • Forger ou renforcer l’identité de l’entreprise, avoir une démarche de communication↵originale
  • Participer à l’attractivité d’un territoire
  • Le goût personnel du dirigeant ou l’histoire de l’entreprise
  • Sensibiliser les collaborateurs à l’art, développer leur créativité, ou leur offrir un cadre↵de vie agréable
  • La possibilité de rencontrer ses pairs, de tisser ou d’entretenir des liens business

Pour ce faire le type de mécénat les plus utilisés sont :

  • Mécénat financier (l’entreprise donne une somme d’argent pour une exposition, un atelier, l’acquisition d’une œuvre d’art ou encore pour une restauration d’objets d’art)
  • Mécénat en nature
  • Mécénat de compétences

La place du mécénat dans l'économie de la culture

Si l'on s'en tient à la notion restreinte du mécénat, il s'agit pour les entreprises d'avoir des comportements socialement responsables. Si cette responsabilité sociale ou sociétale s'inscrit aussi dans une logique de communication et d'image ainsi qu'une logique fiscale, il n'en demeure pas moins qu'un mécénat d'entreprise important est un indicateur du bon rapport entre le monde économique et le monde des arts, du patrimoine et de la création.

Cependant, force est de constater que dans la plupart des pays, le mécénat d'entreprise représente une des ressources les plus faibles du secteur culturel. Même aux États-Unis, elle ne dépasse pas 2,5 % de l'ensemble des ressources du secteur culturel. [réf. souhaitée] Plus important que le mécénat d'entreprise, on trouve l'engagement des individus et le mécénat individuel qui se concrétise par les donations, les dons, les legs. Or, les pays où le mécénat d'entreprise et le mécénat individuel sont les plus élevés sont aussi ceux qui présentent des modèles de gestion qui reposent sur des ressources propres plus importantes. Ce qui confère à ces activités culturelles plus d'indépendance par rapport aux pouvoirs publics. Par exemple dans le secteur de la musique en Europe, un type de gouvernance se distingue par un niveau élevé simultanément des ressources de la billetterie et du mécénat.

Dans le rapport ADMICAL et CSA « le mécénat d’entreprise en France » daté de 2012, il ressort également que près de la moitié des entreprises mécènes dans le domaine de la culture font du sponsoring. Ces deux démarches sont complémentaires pour l’entreprise : elle assoit son influence aussi bien via des actes de « charité » et que via des partenariats sur lesquels elle appose sont logo.

D’une manière générale, le mécénat de proximité est privilégié avec des impacts locaux dans 83% des cas pour plus de lisibilité. Les investissements en termes d’exposition et de musées (19%) viennent se placer en second place derrière la musique (39%).

Par ailleurs les entreprises interviennent plus dans la diffusion, la circulation de la culture que sur la création par exemple. En effet, cela serait un investissement plus lourd et↵moins visible. De plus, il est plus facilement lié à l’idée de solidarité. Toujours dans l’optique de rentabilité les entreprises ont tendances à s’associer à des expositions dites « blockbusters » telles que Picasso et les maîtres (Grand-Palais en 2008) et celle de Claude Monet (Grand-Palais en 2010). Ces expositions se caractérisent par un accès grand public, des lourds moyens mis en place, un commissaire d’exposition renommé ainsi qu’un thème longtemps inexploité. Ainsi, l’exposition sur Picasso à engrangée 1 millions d’euros et il n’y avait pas eu d’exposition manifeste sur Monet depuis près de 60 ans.

Investir dans l'art c'est donc réaliser un placement original dans un actif prestigieux mais aussi un placement judicieux dans un actif qui n'est pas exposé aux risques de volatilité des changements économiques.

Voir aussi

Liste d'institutions et fondations françaises

Liste indicative et non limitative d'institutions apportant des aides financières pour la préservation du patrimoine bâti, mobilier, naturel et pour des actions en faveur de la flore, la faune, les paysages, etc. :

  • Fondation de France
  • Fondation du patrimoine
  • Fondation d'entreprise EADS
  • Fondation Nicolas-Hulot
  • Fondation Chirac
  • Sauvegarde de l'art français
  • Fondation d'entreprise Hermès

Bibliographie

  • Marc Albouy, Du Titanic à Karnak. L'aventure du mécénat technologique, Dunod, 1994 (ISBN 2100022709).
  • Françoise Benhamou : L'Économie de la culture, La Découverte, coll. Repères, n° 192, 5e éd., Paris, 2004 (ISBN 2-7071-4410-X).
  • Guy de Brébisson : Le Mécénat, PUF, 1993 (ISBN 2130455395)
  • Véronique Chambaud : Art et fiscalité, 3e éd., Ars vivens, 2010 (ISBN 2-916613-30-7)
  • Myriam Chimènes, Mécènes et musiciens, Fayard - 2005
  • François Debiesse : Le Mécénat, PUF, Que sais-je ?, 2007
  • Francis Haskell : Mécènes et peintres, Gallimard, 1991, 798 pages (Édition originale de 1963 Patrons and painters)
  • Philippe Morel : Parrainage, mécénat et Fondations d’entreprise, Éditions Vuibert
  • Dominique Legrain : « Environnement, nouvel enjeu pour le mécénat d'entreprise », rapport en ligne
  • Guide pratique des subventions et financements de l'UE
  • Virginie Seghers : Ce qui motive les entreprises mécènes (ISBN 978-2746709492)
  • Guide du mécénat culturel territorial, diversifier les ressources pour l'art et la culture. Éditions Territorial 2012 Ouvrage collectif dirigé par Marianne Camus-Bouziane et Jean Pascal Quiles
  • Georges Duby, Duby-Le Moyen Âge, Fondements d'un nouvel humanisme 1280-1440, Editions d'art Albert Skira, , 222 p. (ISBN 2-605-00035-4)
    Les mécènes pp. 14 à 20, Le donateur et sa marque pp. 21 à 29

Articles connexes

  • Économie de la culture
  • Mécène
  • Responsabilité sociétale des entreprises
  • Parrainage
  • Sponsor
  • Mécénat en logiciel libre
  • Fondation
  • Fondation d'entreprise
  • Association pour le développement du mécénat industriel et commercial
  • Chaire Slade pour l'enseignement des beaux-arts (Grande-Bretagne)
  • Collection Verzocchi
  • Charles et Marie-Laure de Noailles
  • Loi française sur le mécénat

Liens externes

  • Portail des Fondations et du mécénat
  • Plateforme du mécénat de compétences
  • Plateforme Mécénat d’Entreprise en Belgique
  • DRAC du Languedoc-Roussillon Qu'est-ce que le mécénat ?

Notes et références

  1. François Debiesse, Le Mécénat, Presses universitaires de France, Que sais-je ?, 2007.
  2. Valérie Pécresse parle ainsi d'introduction du mécénat à propos de la possibilité introduite pour les entreprises dans la Loi relative aux libertés et responsabilités des universités de financer des fondations d'université
  3. Glossaire du mécénat
  4. Ces milliardaires français qui partagent leur fortune
  5. Le mécénat des princesses médiévales, INHA
  6. Le mécénat : une tradition tchèque, David Alon, Radio Prague, 11 avril 2007
  7. Chantal Turbide, Catherine de Médicis, mécène d'art contemporain : l'hôtel de la reine et se collections, dans Patronnes et mécènes en France à la Renaissance, études réunies par Kathleen Wilson-Chevalier, Publications de l'université de Saint-Étienne, 2007, p. 511.
  8. Alexandra Zvereva, "Catherine de Médicis, et les portraitistes français", dans Patronnes et mécènes en France à la Renaissance, études réunies par Kathleen Wilson-Chevalier, Publications de l'université de Saint-Étienne, 2007, p. 542-543.
  9. Dominique Berthet, Proudhon et l'Art, Éditions L'Harmattan, (lire en ligne)
  10. Charles Tilquin, Gustave Courbet et ses compagnons de route, Alfred Bruyas et Charles Baudelaire: essai d'analyse relationnelle, Éditions L'Harmattan, (lire en ligne), p. 279-281
  11. « La rencontre. Gustave Courbet. », sur le site museefabre.montpellier-agglo.com
  12. Article sur les nouveaux philanthropes français
  13. Christel de Lassus, « Les marques de luxe, du mécénat au (m)arketing », Le Monde, (lire en ligne)
  14. 1 2 3 Guy de Brébisson, Le Mécénat, PUF, 1993. - 127 p.(ISBN 2 13 045539 5)
  15. Étude CSA commandée par l'Association du mécénat d'entreprise (Admical), in La Tribune, 15 juin 2008, page 27
  16. Informations sur la Mission Mécénat d’Entreprise, consulté 2010 08 30
  17. CGDD, le guide pratique juridique et fiscal du mécénat d’entreprise pour l’environnement et le développement durable (PDF, 1.3 Mo, 130 pages, mai 2010)
  18. Frédéric Mitterrand, « Mission du mécénat », site culture.gouv.fr lire en ligne (page consultée le 10 mai 2011)
  19. 1 2 Frédéric Martel, De la culture en Amérique, Paris, Gallimard, 2006, (ISBN 2070779319), p.324
  20. 1 2 3 4 Le mécénat au secours du patrimoine, Guide Le Figaro, 7 novembre 2007
  21. Frédéric Martel, De la culture en Amérique, Paris, Gallimard, 2006, (ISBN 2070779319), p.335
  22. (fr) « Susciter ou pratiquer parrainage et mécénat culturels », Ministère de la Culture (consulté en 13 mars 2008)
  23. Site officiel
  24. 1 2 Nathalie Bensahe, «Sans les fonds privés, que des expos commerciales», in Libération du 19/08/2006, [lire en ligne]
  25. [PDF] OPPIC, « Communiqué de presse : La galerie d'Apollon », sur www.oppic.fr (consulté le 21 octobre 2015).
  26. Les amis du Louvre, « Les amis du Louvre : nos acquisitions », sur www.amisdulouvre.fr (consulté le 21 octobre 2015).
  27. Daniel Alcouffe, « Une catastrophe nationale : la vente des Diamants de la Couronne en 1887 », sur www.latribunedelart.com (consulté le 21 octobre 2015).
  28. Les amis du Louvre, « Diadème de l'impératrice Eugénie », sur www.amisdulouvre.fr (consulté le 21 octobre 2015).
  29. Le Louvre, « Parure de l'impératrice Marie-Louise », sur cartelfr.louvre.fr (consulté le 21 octobre 2015).
  30. La Fondation du Patrimoine, « Nos mécènes nationaux », sur www.fondation-patrimoine.org (consulté le 21 octobre 2015).
  31. Anne Dion, « Collier et boucles d'oreilles de l'impératrice Marie-Louise », sur www.louvre.fr (consulté le 21 octobre 2015).
  32. (en) Internet Stones.com, « Emerald and Diamond Parure of Marie-Louise Empress of France », sur www.internetstones.com (consulté le 21 octobre 2015).
  33. (en) Jeff Miller, « Christie's Negotiates Sale of Empress Eugénie’s Brooch », sur www.diamonds.net (consulté le 21 octobre 2015).
  34. (en) Christie's, « The Empress Eugenie brooch, An antique diamond bow brooch, by Kramer », sur www.christies.com (consulté le 21 octobre 2015).
  35. [PDF]« La restauration de la galerie des Glaces ouvre Vinci à l'art », Les Échos, 10 janvier 2006
  36. (en) The American friends of Versailles, « The American friends of Versailles », sur www.americanfriendsofversailles.org (consulté le 21 octobre 2015).
  37. (en) The Versailles Foundation, « The Versailles Foundation », sur theversaillesfoundationinc.com (consulté le 21 octobre 2015).
  38. Projets de mécénat aux Eurockéennes de Belfort
  39. Claire Bommelaer - Le Figaro, « La rocambolesque histoire des manuscrits de Casanova », sur www.lefigaro.fr, (consulté le 21 octobre 2015).
  40. Françoise Benhamou, L'Économie de la culture, La Découverte, coll. Repères, n° 192, 5e éd., Paris, 2004 (ISBN 2-7071-4410-X)
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