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Gustav Klimt

Gustav Klimt

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Gustav Klimt

Portrait photographique de Gustav Klimt en 1913

Naissance

Baumgarten, Empire d'Autriche
Décès
(à 55 ans)
Vienne, Autriche-Hongrie
Nationalité
Activité
Artiste-peintre
Maîtres
Ferdinand Laufberger
Élèves
Egon Schiele
Mouvement
Influencé par
George Minne +
Distinction
Croix d'or du mérite artistique (1888)
Médaille d'or de l'exposition universelle de Paris (1900)
1er prix à l'Exposition internationale de Rome (1911).
Œuvres réputées
Judith I, Le Baiser, Portrait d'Adele Bloch-Bauer I, Danaé, Les trois âges de la femme

Gustav Klimt, né le à Baumgarten près de Vienne, mort le à Vienne, est un peintre symboliste autrichien, et l'un des membres les plus en vue du mouvement Art nouveau et de la Sécession de Vienne. Peintre de compositions à personnages, sujets allégoriques, figures, nus, portraits, paysages, dessinateur, décorateur, peintre de cartons de tapisseries, cartons de mosaïques, céramiste, lithographe.

Jeunesse et début de parcours

Gustav Klimt par Egon Schiele (1913)
Klimt, 1905

Deuxième enfant d'une famille de sept, Gustav Klimt est né à Baumgarten le , à côté de Vienne. Fils d'Ernst Klimt, orfèvre ciseleur de métaux précieux, et d'Anne Finster, il suit les cours de l'École des Arts et Métiers de Vienne (de) de 1876 à 1883, où il est l'élève de Ferdinand Laufberger (de) et de Julius Victor Berger (de)[1]. En 1877 son frère cadet Ernst le rejoint. Ensemble ils dessinent des portraits d'après photographies qu'ils vendent six gulden pièce.

En 1879, il débute comme décorateur dans l'équipe de Hans Makart à qui il rêvera de ressembler pendant un temps, en participant à l'organisation du Festzug (noces d'argent du couple impérial). La même année Gustav, Ernst et leur ami Franz Matsch (de) décorent la cour intérieure du Kunsthistorisches Museum[1].

En 1880, Gustav Klimt adhère au Künstlerhaus (la Compagnie des artistes), intermédiaire influent entre les artistes et leur public, qui se chargeait de les aider. L'événement le plus important dans ces années est l'achèvement de la décoration des pendentifs du grand escalier du Kunsthistorisches Museum, qu'il mène à bien malgré le décès du maître d'œuvre de ce travail conduit par le maître Hans Mackart, lequel travail consolide encore sa réputation. Cette même année, le trio enchaîne les commandes : quatre allégories pour le plafond du Palais Sturany (de) à Vienne, plafond de l'établissement thermal de Karlsbad.

En 1883, il crée un atelier et travaille avec son frère Ernst Klimt, qui est orfèvre ciseleur, et Franz Matsch. Il réalise en particulier de nombreuses fresques, allégories et emblèmes dans un style néo-classique académique ; la précision de ses portraits est renommée. Il se voit confier la décoration de murs et plafonds de villas mais aussi de théâtres et édifices publics. En 1885 il décore la Villa Hermès dans le Lainzer Tiergarten d'après les dessins de Hans Makart, le théâtre de Carlsbad en 1886, les plafonds du théâtre de Fiume en 1893. Entre 1886 et 1888 il peint l'escalier du Burgtheater à Vienne et le style de Klimt commence à se différencier de celui de son frère et Matsch, et à s'éloigner de l'académisme. Désormais chacun travaille pour son compte[1].

Les qualités artistiques de Klimt sont reconnues officiellement et il reçoit en 1888 la Croix d'or du mérite artistique des mains de l'empereur François-Joseph. En 1890 il réalise la décoration du grand escalier du Kunsthistorisches Museum et reçoit le prix de l'empereur (400 gulden) pour l’œuvre représentant La salle de l'ancien Burgtheater, Vienne. Ainsi jusqu'en 1890, Gustav Klimt a un début de carrière fait d'une solide réputation de peintre décorateur répondant à des demandes officielles de peintures architecturales, mais sans réelle originalité. Par la suite, son art devient moderne et plus original. Il s'exprime totalement et librement, comme l'indiquent les inscriptions sur le tableau Nuda Veritas : « Si l’on ne peut par ses actions et son art plaire à tous, il faut choisir de plaire au petit nombre. Plaire à beaucoup n’est pas une solution ».

En 1892, son père meurt d'apoplexie - comme il mourra lui-même - ; son frère Ernst meurt également la même année ce qui provoque la dissolution de la Compagnie.

Années 1890 : rencontre d'Émilie Flöge et rupture avec le « style académique »

Portrait d'Emilie Flöge, 1902

Dès ses premières commandes personnelles (les pendentifs du grand escalier du Kunsthistorisches Museum), il se dégage des modèles académiques, inspiré par les estampes japonaises et le symbolisme.

Il prend pour compagne Émilie Flöge qui tient une maison de couture, et se rapproche en ces débuts des années 1890 des écrivains Arthur Schnitzler, Hugo von Hofmannsthal et Hermann Bahr tout en s'intéressant au symbolisme et à l'impressionnisme français. En 1895, lors d'une exposition à Vienne, il découvre les œuvres de Max Liebermann, de Félicien Rops, mais aussi de Julius Klinger, Arnold Böcklin et Rodin.

En 1892, à la mort de son frère, il doit assurer la sécurité financière de sa famille. Il amorce sa rupture avec l'académisme. Par ailleurs, en 1893 le ministre de la culture refuse sa nomination à la chaire de peinture d'histoire des Beaux-Arts.

En 1894 il est chargé avec Matsch de la décoration de l'Aula Magna de l'Université. L'année suivante, Klimt reçoit à Anvers le grand prix pour la décoration de l'auditorium du Théâtre du château Esterházy à Totis (Hongrie)[1].

Avec plusieurs de ses amis, dont Koloman Moser, Joseph Maria Olbrich, Carl Moll, Josef Hoffmann, Max Kurzweil, Josef Engelhart (de) et Ernst Stöhr, il crée le le groupe des sécessionnistes qui fonde en janvier 1898 un journal intitulé Ver Sacrum (Printemps Sacré)[1]. Le groupe ambitionne de construire un édifice consacré aux arts. Klimt participe la même année à la fondation de l'Union des artistes figuratifs, appelée la Sécession viennoise avec dix neuf artistes du Künstlerhaus. Cette séparation marque le désir de nouveauté de Klimt et d'une multitude d'autres artistes face à « l'inflexible résistance au changement » de l'académisme viennois, responsable d'un véritable « obscurantisme » artistique. De son côté, le Künstlerhaus ne met pas réellement en place une transmission entre les artistes étrangers innovants et leurs confrères autrichiens.

Il devient président de cette association, dont l'objectif est de réformer la vie artistique de l'époque et de réaliser des œuvres d'art qui élèvent « l'art autrichien à une reconnaissance internationale à laquelle il aspire ». Il s'agit aussi de combler le fossé entre les arts dit mineurs, de rapprocher les objets utilitaires et les objets d'art -pour créer une œuvre d'art totale, selon une citation de Wagner-, de transformer le monde au moyen des arts. Les arts doivent éveiller les consciences et s'éloigner de toute compromission avec l'art et l'académisme établis.

Cette fondation est en quelque sorte la réponse au mouvement Art nouveau en France et au Jugendstil qui se développe en Allemagne. Le magazine Ver Sacrum devient le moyen d'expression de la Sécession, et le porte-parole de cette volonté de changer le monde. Josef Maria Olbrich parvient à réaliser l'édifice dédié aux arts souhaité par Klimt, le Palais de la Sécession qui donne aux jeunes artistes figuratifs un lieu permanent d'exposition pour leurs œuvres, et cristallise comme une sorte de manifeste les idées du groupe : « À chaque époque son art, à tout art sa liberté ».

À partir de 1897, Klimt commence à passer ses étés avec Émilie Flöge dans le Kammer et la région de l'Attersee où il peint ses premiers paysages. En 1898 il crée une affiche pour la première exposition de la Sécession[1].

Pallas Athéna

Pallas Athéna, 1898, huile sur toile, 75 cm × 75 cm, Vienne

En 1898, il peint le célèbre tableau Pallas Athéna, qui sera utilisé comme affiche à l'occasion de la deuxième exposition de la Sécession, lors de l'inauguration de l'édifice de Joseph Maria Olbrich. Sous un mode ironique, il détourne la représentation traditionnelle du sujet en montrant sous le visage de la déesse aux traits d'une femme fatale, une gorgone tirant la langue.

1900-1907 : La Philosophie, La Médecine et La Jurisprudence

Ces toiles commandées par l'université de Vienne pour décorer le hall d'entrée ont été détruites par les nazis en 1945, et presque aucune trace n'a été trouvée. Nous avons donc très peu de représentations de cette œuvre.

La Philosophie

La Philosophie (détruite en 1945 par les nazis)

Au cours de l'année 1900, lors de la septième exposition de la Sécession, Klimt présente sa toile intitulée La Philosophie, qui est la première des trois toiles préparatoires avec La Médecine et La Jurisprudence qui lui avaient été commandées en 1886 pour illustrer les voûtes du plafond de l'Aula magna, le hall d'accueil de l'université de Vienne. Il choisit de représenter la philosophie sous la forme d'une sphinge aux contours flous, la tête perdue dans les étoiles, tandis qu'autour d'elle se déroulent tous les cycles de la vie, de la naissance à la vieillesse, en passant par les étreintes de l'amour. À gauche, à l'avant-plan, la connaissance revêt les traits d'une femme fatale fixant de ses yeux froids et sombres le spectateur.

Cette toile fait l'objet d'une critique sévère des autorités universitaires qui s'attendaient à une représentation classique du sujet et qui considèrent alors cette allégorie comme une provocation au libertinage et une atteinte aux bonnes mœurs. La critique violente de la presse accuse Klimt d'outrager l'enseignement et de vouloir pervertir la jeunesse. On lui reproche ses peintures trop érotiques, et on s'interroge sur sa santé mentale et sur ses crises de dépression. « Il est trapu, écrit-on, un peu lourd, athlétique... pour allonger son visage sans doute, il porte ses cheveux en arrière et rejetés très haut au-dessus des tempes. C'est le seul signe qui pourrait penser que cet homme est un artiste ».

Critiquée par 87 professeurs de l'Université qui la refuse lorsqu'ils la découvrent à l'exposition de la Sécession, La philosophie reçoit une médaille d'or à l'Exposition universelle de Paris[1].

La Médecine et La Jurisprudence

Les compositions qui suivent, La Médecine et La Jurisprudence déchaînent et amplifient les critiques.

L'exposition de la Sécession de 1901 voit un nouveau scandale et cette fois ce sont les députés qui interpellent le ministre de l'éducation à propos de La médecine[1]. Celle-ci est représentée par une femme qui offre son corps, au côté des représentations de la souffrance et de la mort. La jurisprudence quant à elle est représentée par un criminel en proie à ses instincts, tandis que la justice reste figée et impassible enchâssée dans une mosaïque d'inspiration byzantine. Klimt doit renoncer à voir ses peintures décorer l'Aula magna, sans pourtant renoncer à son invention esthétique.

La frise Beethoven

La frise Beethoven est présentée pour la première fois par Klimt en 1902 : lors de la quatorzième exposition de la Sécession, consacrée à la musique de Beethoven, Klimt expose une fresque murale de 34,14 mètres de long sur 2,15 mètres de haut en sept panneaux[2] représentant la Neuvième Symphonie, destinée à illustrer un décor pour l'architecte Josef Hoffmann chargé de réaliser un monument en mémoire du musicien. Cette œuvre est approuvée par Gustav Mahler lui-même : pour lui, elle représente l'aspiration au bonheur de l'humanité souffrante, qui cherche son apaisement dans les arts. Dans son esprit, Klimt réalise une œuvre d'art totale, en réunissant la peinture avec la musique et l'architecture (de par l'utilisation de l'espace, les trois murs, la frise en hauteur, et le bâtiment de la Sécession). Cette œuvre fait de nouveau l'objet de critiques violentes au nom de la morale. Mais elle est appréciée par Auguste Rodin qu'il rencontre en 1902.

La frise est acquise en 1907 par Carl Reininghausstraße (de) puis en 1915 par la famille de l'industriel juif August Lederer (de). Après sa spoliation par les Nazis, l'État autrichien la restitue aux Lederer, assortissant cette restitution d'une interdiction d'exportation, puis finalement l'achète en 1972, après de longues négociations, pour 15 millions de schillings (près d'un million d'euros). La frise est exposée dans le palais de la Sécession depuis 1986[3].

Cycle d'or de Klimt

Les années 1902-1903 constituent un tournant dans l'œuvre de Klimt, et une période d'intense créativité. Il entame la réalisation du Cycle d'Or (ou « période dorée ») avec les Serpents d'Eau, le Portrait d'Adèle Bloch-Bauer et Danaé.

En 1903 Klimt visite Venise, Ravenne et Florence. Les panneaux pour l'Aula Magna sont placés à l'Österreichische Galerie, Klimt proteste et rachètera les panneaux au ministère en 1905. En 1903 a également lieu la rétrospective Klimt au palais de la Sécession[1].

En 1904, le banquier belge Adolphe Stoclet lui commande la réalisation des mosaïques murales de la salle à manger d'un luxueux palais qu'il construit à Bruxelles sur les plans de l'architecte Hoffman. Klimt dessine les cartons qu'exécutera la Wiener Werkstätte. La richesse décorative de Klimt éclate dans L'Attente et dans L'Accomplissement, qu'il réalise pour Adolphe Stoclet.

Le Baiser et fin de la Sécession

Le Baiser, 1906-1908, huile sur toile, 180 × 180 cm, Galerie Österreichische, Vienne
Article détaillé : Le Baiser (Klimt).

Le Baiser, qui est le tableau le plus représentatif du génie de Gustav Klimt et qu'il peint en 1906, sera reproduit dans le thème de L'Accomplissement pour la fresque d'Aldolphe Stoclet.

En 1907, Klimt rencontre le jeune peintre Egon Schiele qu'il va beaucoup influencer : Klimt sera pour lui un modèle et un maître.

À partir de 1905[4], devant les désaccords avec de nombreux artistes du groupe, il quitte, avec plusieurs de ses amis, la Sécession, qui, selon lui, tend à se scléroser. « Il se retire en 1905 avec Carl Moll, tandis que Josef Hoffmann et Koloman Moser fondent la Wiener Werkstätte (atelier viennois) en 1907-1908[4]. » En 1908, Klimt expose 16 toiles à la Kunstchau ; la Galleria d'arte moderna achète Les trois âges de la femme et l'Österreichische Staatsgalerie achète Le baiser

Il épure son style, évitant l'or à partir de 1909. Klimt va à Paris où il découvre avec intérêt l’œuvre de Toulouse-Lautrec[1]. Il découvre aussi le fauvisme : Van Gogh, Munch, Toorop, Gauguin, Bonnard et Matisse sont exposés à la Kunstschau Wien 1908. Il se consacre alors à la peinture de paysages ou des scènes allégoriques très ornementées, de plus en plus stylisées et aux couleurs vives qui le rapproche du pointillisme de Seurat mais aussi de Van Gogh et de Bonnard. En 1909, il commence La frise Stoclet.

Fin de carrière : décorateur « fin de siècle »

Mulher Sentada, 1913

Il s'intéresse davantage à la peinture intimiste et aux portraits. Il réalise des portraits de femmes de grandes dimensions avec des compositions richement décorées pour flatter une clientèle riche et bourgeoise qui lui fait des commandes, et il réalise aussi de nombreuses scènes de femmes nues ou aux poses langoureuses et érotiques, en tenues extravagantes dans des compositions asymétriques, sans relief et sans perspectives, riches d'une ornementation chatoyante, envahissante et sensuelle.

En 1910, Klimt participe à la 9e Biennale de Venise, où il retrouve le succès et la notoriété d'avant l'Aula magna. Il reprend le titre de décorateur « fin de siècle », de peintre de l'intelligentsia autrichienne et d'inventeur de l'art décoratif.

En 1911, La vie et la mort reçoit le 1er prix à l'Exposition internationale de Rome. Klimt voyage à Florence, Rome, Bruxelles, Londres et Madrid. En 1912, Klimt remplace par un fond bleu (à la Matisse) le fond or de La vie et la mort[1]

En 1914, les expressionnistes critiquent l’œuvre de Klimt.[précision nécessaire]

Sa mère meurt en 1915, la palette de l'artiste s'assombrit, ses paysages tendent vers le monochromisme.

En 1916, Klimt participe avec Egon Schiele, Kokoschka et Anton Faistauer à l'exposition du Bund Österreichischer Künstler à la Sécession de Berlin.

En 1917, l'Académie des beaux-arts de Vienne et celle de Munich le nomment membre honoraire. Klimt commence L'épousée et Adam et Eve.

Les dates et les circonstances de la mort de l'artiste diffèrent selon les ouvrages. Selon le catalogue collectif du Centre Pompidou : « Au retour d'un voyage en Roumanie, Klimt est frappé d'une congestion cérébrale Il meurt le 11 janvier 1918 à Vienne[4]. ». Selon Ilona Sármány-Parsons : « Il meurt d'une hémorragie cérébrale ou congestion cérébrale le 6 février 1918 à Vienne »[5]. Selon le catalogue de l'exposition présentée au Leopold Museum à Vienne en 2012, Klimt subit un AVC dans son appartement à Vienne le 11 janvier 1918 et est alors à moitié paralysé. Il meurt à l'hôpital le 6 février 1918 et est enterré trois jours plus tard[6].

Il est enterré dans cette même ville au cimetière Hietzing (de) à Vienne. Il laisse de nombreuses toiles inachevées[5].

Célibataire endurci, il vit avec sa mère et ses sœurs. Il a cependant de nombreuses maîtresses, notamment Emilie Flöge, qu'il rencontre au début des années 1890. Elle sera sa principale compagne jusqu'à la fin de sa vie. De ses nombreuses conquêtes naîtront quatorze enfants illégitimes officiels.

Style et thèmes récurrents

Judith et la tête de Holopherne, 1901, Belvedere à Vienne

Son œuvre comprend 230 tableaux, dont 54 tableaux représentant des paysages. Ses principaux travaux incluent les peintures, les fresques, les croquis et autres objets d'art, dont plusieurs sont exposés à la galerie Vienna Secession. La profusion des détails, la richesse des décors et de la coloration en sont caractéristiques, ainsi que la précision des portraits. Il utilise souvent les formes phalliques dans ces œuvres notamment dans Judith 2 (1909), dans Le Baiser (1907-1908) mais surtout dans Danaë (1907). Un des thèmes récurrents du travail de Klimt est la femme dominatrice personnifiée par la femme fatale.

Klimt est connu pour son utilisation de l'or dans les peintures, qu'il découvre après avoir vu des mosaïques byzantines de Ravenne : voir le tableau de droite, Judith I, peint en 1901. Mais ses inspirations sont éclectiques. Les historiens de l'art répertorient des inspirations aussi diverses que celles de la Grèce classique, minoenne et égyptienne. Il est aussi inspiré par les ciselures d'Albrecht Dürer, les peintures européennes de la fin du Moyen Âge et de l'école Japonaise de Rimpa.

Klimt peint également quelques paysages, privilégiant une toile carrée (comme beaucoup d'artistes de la Sécession), avec une absence totale de personnages, ce qui donne une ambiance de particulière sérénité. Ces tableaux sont peints « sur le vif » et terminés en atelier.

Klimt a beaucoup dessiné. Le catalogue raisonné de ses dessins comporte plus de 3 700 numéros mais il est probable que ce nombre soit largement sous évalué, l'artiste n'étant guère conservateur de ses feuillets[7].

Citation

« Il n'existe pas d'autoportrait de moi. Je ne m'intéresse pas à ma propre personne comme « objet de représentation », mais aux autres êtres, surtout féminins, et plus encore aux apparitions. »

Principales œuvres

  • 1901 : Buchenwald ((de) Birkenwald).
  • 1902 :
    • Judith I.
    • Émilie Flöge.
  • 1903 :
    • Espoir 4, au Musée des beaux-arts du Canada, à Ottawa.
    • Le Chevalier d'or.
  • 1904 : Wasserschlangen I.
  • 1907 :
    • Portrait d'Adele Bloch-Bauer I.
    • Le Baiser.
    • Danaë.
  • 1909 : Judith II ou Salomé.
  • 1912 : Adele Bloch-Bauer II.
  • 1913 : Die Jungfrau.
  • Les peintures murales de l'Université de Vienne
  • Les mosaïques du palais Stoclet de Bruxelles
  • La frise Beethoven de la Sécession de Vienne ;
  • L'Accomplissement ;
  • L'Attente ;
  • Serena Pulitzer Lederer, portrait, huile sur toile, 190,8 × 85,4 cm, Metropolitan Museum of Art, New York.

Expositions

Détail de la fresque du grand escalier, Kunsthistorisches Museum (1890)

En 2012, Vienne rend hommage à Gustav Klimt à l'occasion de son 150e anniversaire. La capitale autrichienne organise l'année Gustav Klimt[8]. Dix grands musées viennois présentent une série d'expositions temporaires consacrées à l'artiste.

Impact dans la culture populaire

  • Le générique du dessin animé tiré du manga « Elfen Lied » s'inspire grandement de ses œuvres.
  • En 2005, Raoul Ruiz réalise le film Klimt, avec John Malkovich dans le rôle du peintre.
  • Dans le film Dracula de Francis Ford Coppola, sorti en 1992, la robe portée par Dracula dans la scène de lutte finale dans le château a été inspirée par la peinture de Gustav Klimt intitulée « Le Baiser ».
  • Les groupes de musique électronique The Bloody Beetroots a rendu hommage en titrant une de leurs chansons Gustav Klimt was a dark, chanson qui traduit phonétiquement l'art de Gustav Klimt.

Marché de l'art

  • En novembre 2003, son Landhaus am Attersee se vend pour 29,128 millions de dollars.
  • Le 7 août 2006, la Maison Christie's annonce qu'elle va s'occuper de la vente de quatre tableaux de Klimt qui provient de la collection de Maria Altman et de ses cohéritiers après une longue bataille juridique contre l'Autriche. Le Portrait d'Adèle Bloch Bauer II est vendu aux enchères pour 88 millions $, la troisième plus grosse vente lors d'une vente aux enchères à cette époque. Le Pommier I (1912) est vendu pour 33 millions $, La forêt de Birch (1903) est vendu pour 40,3 millions $ et Les Maisons d'Unterach sur le Lac Utter (1916) est vendu pour 31 millions $.
  • En novembre 2011, Sotheby's à New York vend Litzlberg Am Attersee, un paysage du lac Attersee pour 40,4 millions de dollars (29,3 millions d'euros). Il avait été restitué quelques mois plus tôt par le musée d'art moderne de Salzbourg au petit-fils de sa propriétaire d'avant-guerre spoliée par les nazis.

Adele Bloch Bauer

Portrait d'Adèle Bloch-Bauer I, peinture à l'huile (1907), 138 × 138 cm, musée new-yorkais Neue Galerie

En juin 2004, la Cour suprême des États-Unis permet à Maria Altmann, nièce d'Adèle Bloch Bauer, de poursuivre l'État autrichien pour obtenir la restitution de cinq peintures de Klimt volées par les nazis en 1938.

Gardées par l'Autriche après la guerre, les peintures étaient visibles au palais du Belvédère de Vienne. Les cinq tableaux incluaient le célèbre Adèle Bloch-Bauer I surnommée « La Joconde d'Autriche ».

Le 18 juin 2006, le tableau Adèle Bloch-Bauer I est adjugé pour 135 millions de dollars chez Christie's[9]. Il sera exposé au musée new-yorkais Neue Galerie. La vente des cinq tableaux a rapporté plus de 327 millions $.

Bibliographie

  • René Passeron, Tout l'œuvre peint de Klimt, Paris, Flammarion, , 164 p. (ISBN 2-08-011526-1[à vérifier : ISBN invalide])
  • Ilona Sármány-Parsons, Gustav Klimt, Paris, Flammarion, , 96 p. (ISBN 2-08-011526-X)
  • Collectif Jean Clair et al, Vienne 1880-1938, l'Apocalypese joyeuse, Paris, éditions du Centre Pompidou, , 767 p. (ISBN 2-85850-322-2), p. 82-93, 192-227, 723-724
  • Dictionnaire Bénézit, Dictionnaire critique et documentaire des peintres,sculpteurs, dessinateurs et graveurs de tous les temps et de tous les pays, vol. 7, Paris, éditions Gründ, , 4e éd., 13440 p. (ISBN 978-2-7000-3017-4, LCCN 2001442437), p. 853-856
  • Salfellner Harald, Klimt. Une vie en couleurs. Prague, Vitalis, 2012, p. 64. (ISBN 978-3-89919-230-8).
  • Gilles Néret, Klimt, Köln, TASCHEN, , 96 p. (ISBN 978-3-8228-5940-7)

Filmographie

  • Gustave Klimt au Musée Maillol : papiers érotiques, film de Christian Guyonnet, Naïve vision, Paris ; Artstudio, 2005, 54'
  • Klimt ou le testament d'Adèle, film documentaire de Michel Vuillermet et Gilbert Charles, France, 2005, 55'
  • Vienne 1900 : Klimt, Schiele, Moser et Kokoschka, film de Valérie Manuel, RMN, Paris, 2005, 52' (DVD)
  • Klimt, film de Raúl Ruiz, 2006, 127' (DVD)

Galerie de paysages

Galerie de la mythologie

Galerie d'allégories

Galerie de portraits

Galerie de peintures sans style attribué

Références

  1. 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 Gilles Néret, Klimt, édition TASCHEN
  2. (en) Stephan Koja, Gustav Klimt. Landscapes, Prestel, 2006, p. 199
  3. (en) Peter Vergo, Art in Vienna, Phaidon Press, 1994, p. 70
  4. 1 2 3 Collectif Jean Clair et al 1986, p. 724
  5. 1 2 Sármány-Parsons 1987, p. 94
  6. (de) Tobias G. Natter (Hrsg.), Klimt persönlich : Bilder, Briefe, Einblicke, Wien, Brandtstätter, , 431 p. (ISBN 978-3-85033-657-4)
  7. Pinchon P, La ferveur intime du trait, Dossier de l'art no 191, décembre 2011, p. 58-63
  8. Présentation de l'année Klimt à Vienne, "Embrasse-moi", de Julien Walterscheid-Finlay, le 6/03/12, à lire sur L'Intermède
  9. Un portrait d'Adèle Bloch Bauer de Gustav Klimt vendu aux enchères 135 millions de dollars, La Presse canadienne, 19 juin 2006

Voir aussi

Articles connexes

  • La Femme au tableau
  • Neue Galerie

Liens externes

  • Notices d’autorité : Fichier d’autorité international virtuel International Standard Name Identifier Union List of Artist Names Bibliothèque nationale de France Système universitaire de documentation Bibliothèque du Congrès Gemeinsame Normdatei Institut central pour le registre unique Bibliothèque nationale de la Diète WorldCat
Gustav Klimt sur Commons
  • (en) Gustav Klimt dans Artcyclopedia
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