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Émeutes de 2005 dans les banlieues françaises

Émeutes de 2005 dans les banlieues françaises

Émeutes de 2005 dans les banlieues françaises
Au Blanc-Mesnil en 2005.
Au Blanc-Mesnil en 2005.
Généralités
Type Violences urbaines, émeutes
Localisation Clichy-sous-Bois puis généralisation à de nombreuses banlieues en France
Coordonnées 47° 00′ 00″ N 2° 00′ 00″ E/47, 247° 00′ 00″ Nord 2° 00′ 00″ Est/47, 2
Date 8-
Répression
Arrestations 2 921
Blessés Manifestants : inconnu
Policiers : 56
Morts 2

Les émeutes de 2005 dans les banlieues françaises sont des violences urbaines qui ont commencé à Clichy-sous-Bois à la suite de la mort de deux adolescents, Zyed Benna et Bouna Traoré le , électrocutés dans l'enceinte d'un poste électrique alors qu'ils cherchaient à échapper à un contrôle de police. Ces émeutes se sont ensuite répandues à travers la France dans un grand nombre de banlieues, fortement touchées par le chômage et l'insécurité.

L'état d'urgence a été déclaré le , puis prolongé pour une durée de trois semaines consécutives, conduisant à donner de la France une image inquiétante de pays en quasi-guerre civile. Au 17 novembre, la police déclare être revenue en situation normale mais des inquiétudes persistent.

Quatre objectifs ont principalement été visés durant ces événements : les forces de l'ordre, les transports publics (bus, aubettes, etc), les zones franches, ainsi que les représentants de l'Éducation nationale.

Dans certains cas, ces événements se sont transformés en émeutes opposant plusieurs centaines de jeunes issus de l'immigration[1], très majoritairement de nationalité française[2] qui n’ont pas hésité à manier le cocktail Molotov, dans maintes villes de France surtout dans des quartiers de banlieues dits « sensibles » ou « difficiles » contre les forces de police, avec parfois des tirs à balles réelles contre les policiers vilipendés, notamment à Clichy-sous-Bois ainsi qu'à Grigny.

Au total, on dénombre plus de 10 000 véhicules incendiés[2], des bâtiments publics de première nécessité calcinés, des écoles vandalisées, souvent des écoles maternelles, ou des Maisons associatives pillées, des passagers d’autobus menacés de mort. Ces trois semaines de violence urbaine restent les plus importantes agitations en France depuis mai 1968.

Derrière ce phénomène d’ampleur nationale se cachent cependant des réalités locales très diverses. Ainsi, au bout de cinq jours, seules sept communes étaient embrasées[réf. nécessaire], toutes en Île-de-France. Les autres régions n’ont été touchées que deux jours plus tard. Les émeutes se sont ensuite déplacées de communes en communes.

Ces violences urbaines tranchent, par leur longueur, leur extension à toute la France, l'ampleur des destructions et la médiatisation politique au niveau national et même mondial, avec les petits affrontements à une commune durant moins de cinq jours, par exemple à Vénissieux en 1981[3]. Elles étaient sans équivalent en Europe avant les émeutes de 2011 en Angleterre.

Contexte

Article détaillé : Émeutes urbaines françaises.

Lors d'une visite, le à La Courneuve (Seine-Saint-Denis), le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy promet de « nettoyer les cités au Karcher ». Le 25 octobre à Argenteuil (Val-d'Oise), il déclare à une habitante : « Vous en avez assez de cette bande de racailles, hein ? Eh bien, on va vous en débarrasser[4] ».

Débuts

Article détaillé : Incidents de Clichy-sous-Bois.

Accident du transformateur

Le 27 octobre 2005, à Clichy-sous-Bois, en fin d'après-midi, une dizaine de Clichois reviennent à pied du stade Marcel-Vincent de Livry-Gargan, où ils ont passé l’après-midi à jouer au football. En chemin, ils passent à proximité d’un grand chantier de construction. Un riverain signale par un appel téléphonique une tentative de vol[5] sur une baraque du chantier au commissariat de Livry-Gargan. Celui-ci dépêche un véhicule de la brigade anticriminalité. La police nationale essaye ainsi d’interpeller six jeunes individus d'origines africaines ou nord africaines[3] : quatre dans le parc Vincent Auriol et deux autres dans le cimetière qui jouxte le poste de transformation EDF où se sont réfugiés trois autres fuyards, à savoir Bouna Traoré (15 ans), Zyed Benna (17 ans), et Muhittin Altun (17 ans), qui prennent alors la fuite. Cherchant à se cacher dans un transformateur, Bouna Traoré et Zyed Benna meurent par électrocution dans l'enceinte d'un poste source électrique. Le troisième, Muhittin Altun, est grièvement brûlé, mais parvient à regagner le quartier[6].

Le poste de transformation EDF de Clichy-sous-Bois où deux adolescents trouvèrent la mort le .

D'après les enregistrements des conversations radio, un gardien de la paix présent sur place, dit trois fois à ses collègues qu'il a vu les jeunes se diriger dans la direction de l'installation électrique et lance : « S'ils rentrent sur le site EDF, je ne donne pas cher de leur peau. »[7].

Réactions

Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, avait exclu une faute policière et avait déclaré que les jeunes gens n'étaient pas poursuivis par la police et parut leur imputer un délit. Nicolas Sarkozy et Dominique de Villepin ont, dès le lendemain, parlé de tentative de cambriolage[8]. En effet, d'après les premières constatations, les policiers avaient été appelés pour ce type de délit, mais aucun lien n'avait pu être prouvé entre les adolescents en question et l'affaire[9].

Les émeutes de 2005 ont été très médiatisées dans le monde entier. Les média anglo-saxons, connaissant mal la France et la situation de ses banlieues, ont beaucoup exagéré la gravité de la situation[2].

Poursuites

Le parquet n'a pas ouvert immédiatement d'enquête. Cependant, deux gardiens de la paix ont été mis en cause : le policier qui était sur place et qui a fait l'appel radio et la policière stagiaire qui était ce soir-là au standard. Ils se voient reprocher de n'avoir pas tenté de porter assistance aux adolescents en sachant qu'ils étaient entrés au péril de leur vie dans le transformateur.

Saisie de l'affaire, l'IGPN a dénoncé dans un rapport de 2009 la « légèreté » des deux policiers, mais sans demander leur suspension. Le parquet a conclu à la bonne foi des deux policiers et a admis les explications de la policière au standard. Elle a dit avoir pensé que l'affaire était close en ayant été informée de l'apparition hors du transformateur de deux personnes, qui n'étaient pas Zyed et Bouna. Selon le parquet, le policier sur place a effectué des vérifications qui lui ont laissé penser que les deux jeunes gens avaient quitté le site dangereux[10].

Une procédure judiciaire est en cours à la suite de la plainte déposée par les parents des jeunes. Deux policiers ont été mis en examen en février 2007[11]. Début septembre 2010, la procureure de la République de Bobigny a requis un non-lieu, estimant qu'il n'y avait pas de "charges suffisantes" contre les policiers. Cependant, le 22 octobre 2010, les deux policiers mis en examen ont été renvoyés devant le tribunal correctionnel[12] . Le 25 octobre 2010, le parquet a fait appel du renvoi des policiers devant le tribunal correctionnel. En effet, le parquet a conclu à la bonne foi des deux fonctionnaires et a admis les explications de la policière au standard, qui dit avoir pensé que l'affaire était close en ayant été informée de l'apparition hors du transformateur de deux personnes (qui n'étaient pas Zyed et Bouna). Selon le parquet, le policier sur place a effectué des vérifications qui lui ont laissé penser que les deux jeunes gens avaient quitté le site dangereux. Les juges d'instruction n'ont pas suivi cette analyse et estiment qu'ils n'ont pas accompli les diligences imposées par leurs fonctions[10].

Le parquet de Bobigny fait ensuite appel, et la cour d'appel de Paris infirme, en avril 2011, l'ordonnance des juges et prononce un non-lieu[13]. Cet arrêt est ensuite cassé en octobre 2012 par la Cour de cassation qui renvoie le dossier devant la cour d'appel de Rennes qui renvoie Sébastien Gaillemin et Stéphanie Klein devant le tribunal correctionnel[13].

Le , se tient le procès des deux policiers pour « non-assistance à personne en danger » et « mise en danger délibérée de la vie d'autrui »[13]. Le , le tribunal prononce la relaxe estimant que les deux policiers n’avaient pas connaissance d’un danger « certain et imminent » pour les jeunes[14].

Réactions à la décision

L'avocat des jeunes décédés Me Jean-Pierre Mignard « la parole de deux policiers blancs l’emporte sur toute autre considération »[15]. Plusieurs personnalités politiques réagissent à ce verdict. Le député UMP des Alpes-Maritimes Éric Ciotti se « réjouit » de la relaxe des fonctionnaires alors que la députée FN du Vaucluse, Marion Maréchal-Le Pen affirme que « ce verdict prouve que la racaille avait bien mis la banlieue à feu et à sang par plaisir et non à cause d'une bavure policière »[16]. Le député UMP Christian Estrosi s'est « réjoui » de la relaxe, ajoutant « Les familles n'ont qu'à éduquer leurs enfants et faire en sorte qu'ils ne soient pas des délinquants » confondant vraisemblablement le drame de Clichy-sous-Bois avec un autre affaire, s'attirant une réaction de la Garde des sceaux Christiane Taubira : « Je suis choquée que des responsables politiques puissent avoir des paroles aussi abjectes alors que les cœurs des mamans et des papas sont encore en lambeaux[17] ». Les personnalités de gauche sont nombreux en sens inverse à regretter le verdict. Pour la secrétaire nationale d'EELV Emmanuelle Cosse « Zyed et Bouna morts pour rien et niés par la justice. Ce jugement est incompréhensible. Rien n'efface la tristesse ». Pour le député socialiste Alexis Bachelay cite Victor Hugo : « Faire justice est bien. Rendre justice est mieux»[16] ». Le terme de « racaille » employé par l'élue frontiste et le député UMP suscite la colère du maire de Clichy-sous-Bois Olivier Klein. Il fustige la « malhonnêteté intellectuelle » : « Tenir de tels propos, c’est mettre en danger le pacte républicain à une époque où le vivre-ensemble est mis à mal en permanence (...) Ce n’est pas respectueux du deuil des familles, ni même de la décision de justice qui a été rendue. C’est méprisant pour les enfants qui sont morts ». Il souligne que « contrairement à ce que certains prédisaient, les quartiers populaires ont accueilli la décision de justice dans le calme, même s’ils ne l’approuvent pas[18] ».

Début des émeutes

À Clichy-sous-Bois, l'information s’est vite répandue et la rumeur a fait de la police la responsable de cette tragédie[3]. Des mouvements de rue ont débuté dans la soirée du 27, s'attaquant aux forces de l'ordre et aux sapeurs-pompiers de Paris.

Une grenade à gaz lacrymogène des forces de l'ordre a ensuite été lancée, pour des raisons encore inconnues, à l'intérieur de la mosquée de Clichy-sous-Bois, ce qui a envenimé la situation alors que la communauté musulmane était encore en période de Ramadan. Certains policiers reconnaissent être « tombés dans un traquenard »[3]. « Rien ne laissait penser que c’était une mosquée. Or, des jeunes, qui étaient à proximité du bâtiment religieux, ont jeté des projectiles sur la police lorsque celle-ci faisait sa ronde »[3]. L'enquête administrative tend à montrer que la grenade a bien été jetée par les forces de l'ordre mais n'aurait pas pénétré l'enceinte de la mosquée, limitant son explosion à l'extérieur du bâtiment[19]. Une information – qui a été démentie plus tard par l'enquête administrative – a commencé à circuler, laissant entendre que des bombes auraient été envoyées dans l’enceinte même de la mosquée[20]. » Selon Claude Dilain, « c’est à partir de ce moment-là que les émeutes se sont généralisées à la France entière[20]. »

S'ensuivent donc des mouvements et incendies durant cinq nuits essentiellement localisées à Clichy-sous-Bois. Les incidents se sont ensuite propagés au quartier voisin des Bosquets, Montfermeil, puis à Bondy, Aulnay-sous-Bois, Sevran, La Courneuve, Le Blanc-Mesnil, Tremblay-en-France, Drancy, ensuite à plusieurs autres villes de la Seine-Saint-Denis et à Paris à partir du 1er novembre. Cette vague sans précédent de violences urbaines dans toute la France dura jusqu'au 17 novembre 2005, se soldant par 300 bâtiments et 10 000 véhicules incendiés, ainsi que 130 policiers et émeutiers blessés.

Modes d'action et de contact des émeutiers

La plupart des premiers actes de vandalisme étaient des mouvements spontanés et isolés de jeunes dans les rues entourant les grands ensembles d'immeubles HLM. Ces actes se sont ensuite transformés en véritables émeutes avec notamment des combats contre les CRS.

D'après L'Express, nombre d'émeutiers auraient utilisé des téléphones mobiles pour rassembler des plus jeunes et les inciter à les suivre. Ils auraient également utilisé Internet au moyen de blogs pour envoyer des bulletins appelant à l'émeute. Certaines personnes ont été interpellées[21], la loi française interdisant les appels aux actes criminels, en vertu de l'article 23 de la loi du 29 juillet 1881 (modifié par loi no 2004-575 du 21 juin 2004 art. 2 II, JORF 22 juin 2004). :

Seront punis comme complices d'une action qualifiée crime ou délit ceux qui, soit par des discours, cris ou menaces proférés dans des lieux ou réunions publics, soit par des écrits, imprimés, dessins, gravures, peintures, emblèmes, images ou tout autre support de l'écrit, de la parole ou de l'image vendus ou distribués, mis en vente ou exposés dans des lieux ou réunions publics, soit par des placards ou des affiches exposés au regard du public, soit par tout moyen de communication au public par voie électronique, auront directement provoqué l'auteur ou les auteurs à commettre ladite action, si la provocation a été suivie d'effet.
Cette disposition sera également applicable lorsque la provocation n'aura été suivie que d'une tentative de crime prévue par l'article 2 du code pénal.

NB : La modification de 2004 a étendu la portée de l'article à « tout moyen de communication au public par voie électronique, » et non plus seulement les média écrits comme avant (cela inclut donc la radio, la télévision, les services d'information et d'échange par téléphone ou par Internet.)

Profil des émeutiers

Selon le sociologue Hugues Lagrange, les émeutiers sont essentiellement des jeunes d'origine africaine, issus des dernières vagues d'immigration en provenance de l'Algérie, du Maroc, de la Tunisie, du Mali, du Sénégal, du Cameroun, du Congo, de Côte d'Ivoire et de la Guinée[22]. Lagrange note toutefois que des jeunes de toutes origines ont été interpellés, comme on peut le constater dans le journal Le Monde[23]. Le documentaire La tentation de l'émeute sur les émeutes de 2005 questionne de nombreux émeutiers (qui témoignent à visage découvert) sur leurs motivations.

Un rapport de la Direction centrale des Renseignements généraux (DCRG) daté du 23 novembre et publié par le journal Le Parisien du 7 décembre écrit:

- « La France a connu une forme d'insurrection non organisée avec l'émergence dans le temps et l'espace d'une révolte populaire des cités, sans leader et sans proposition de programme ». « aucune solidarité n'a été observée entre les cités », les jeunes s'identifiant « par leur appartenance à leur quartier d'origine et ne se reconnaiss[ant] pas dans ceux d'autres communes ».
- « aucune manipulation n'a été décelée permettant d'accréditer la thèse d'un soulèvement généralisé et organisé ». Ainsi, les islamistes n'auraient joué « aucun rôle dans le déclenchement des violences et dans leur expansion ». Ils auraient au contraire eu « tout intérêt à un retour rapide au calme pour éviter les amalgames ». L'extrême gauche, de son côté, « n'a pas vu venir le coup et fulmine de ne pas avoir été à l'origine d'un tel mouvement ».
- les policiers assurent par ailleurs que « les jeunes des cités étaient habités d'un fort sentiment identitaire ne reposant pas uniquement sur leur origine ethnique ou géographique, mais sur leur condition sociale d'exclus de la société française ». Ils précisent que « les jeunes des quartiers sensibles se sentent pénalisés par leur pauvreté, la couleur de leur peau et leurs noms. Ceux qui ont saccagé les cités avaient en commun l'absence de perspectives et d'investissement par le travail dans la société française ».
- « Tout s'est passé comme si la confiance envers les institutions, mais aussi le secteur privé, source de convoitises, d'emplois et d'intégration économique, avait été perdue ».

Dans son livre La Loi du ghetto, le journaliste du Monde Luc Bronner note que les enquêtes des Renseignements généraux n'ont pas permis d'impliquer l'intégrisme islamique dans les violences. Si des intégristes religieux ont parfois tenté de s'imposer comme médiateurs, les RG ne leur reconnaissent aucun rôle dans le déclenchement ou l'expansion des émeutes. L'UOIF a lui publié un texte recommandant aux Musulmans de ne pas participer aux émeutes[24].

Gilles Falavigna, dans son livre Banlieues en feu[25], fait une étude comparative avec les émeutes de Los Angeles de 1992, qui restent un référentiel, sur 5 critères déterminants d'identité: territoire, sentiment de rejet, sens collectif (patrimoine culturel), langue, religion. Son analyse conclut d'un saut qualitatif à venir dans la révolte par la synergie, en France, de ces 5 critères alors qu'ils étaient absents aux États-Unis selon le rapport de la commission Webster. Il est notable que les émeutes de Los Angeles de 1992 furent enclenchées, comme pour la France, par une bavure policière ou événement interprété comme une bavure policière, affaire Rodney King. Pour Gilles Falavigna, le caractère spontané des émeutes est concomitant de l'action conjointe des 5 déterminants de l'identité[26] .

Certains acteurs associatifs de banlieue (notamment issus d'AC le feu) ont de plus précisé qu'à la suite des émeutes, nombre de journalistes et reporters avaient pris l'habitude, en venant faire des reportages sur les banlieues, d'alimenter leurs articles avec de faux témoignages ou en payant des jeunes pour simuler des délits face caméra[27].

Bilan

Évolution du nombre des véhicules incendiés (rouge) et des interpellations (bleu) lors des émeutes de 2005 (source : Ministère de l'intérieur)
Article détaillé : Chronologie des émeutes de 2005 en France.

Ce bilan concerne les atteintes aux personnes et les dégâts matériels lors des violences urbaines. Le tableau suivant montre la totalisation jour par jour du nombre de véhicules incendiés par vandalisme en France, du nombre d'interpellations, du nombre de blessés parmi les forces de l'ordre et du nombre de décès directement liés aux émeutes. Ces chiffres sont issus des déclarations du ministère de l'Intérieur au lendemain de chaque nuit d'émeutes.

Bilan des émeutes de 2005
Bilan au matin du … Véhicules incendiés Interpellations Policiers blessés Morts Lieux touchés
Journée du 27 octobre 2005, 2 adolescents de 15 et 17 ans meurent électrocutés. Début des violences (23 véhicules incendiés).
28 octobre 2005 23 - - - Clichy-sous-Bois
29 octobre 2005 29 14 - - Clichy-sous-Bois
30 octobre 2005 20 19 - - Clichy-sous-Bois
31 octobre 2005 18[28] - - - Clichy-sous-Bois
1er novembre 2005 68 - - - Seine-Saint-Denis
2 novembre 2005 228 - - - France
3 novembre 2005 315 29 - 1 France
4 novembre 2005 519 78 - - France
5 novembre 2005 897 253 2 - France
6 novembre 2005 1 295 349 - - France
7 novembre 2005 1 408 395 35 1 France
8 novembre 2005 1 173 330 4 - France
9 novembre 2005 617[29] 280 1 - France
10 novembre 2005 482[29] 203 - - France
11 novembre 2005 463 201 8 - France
12 novembre 2005 502 206 2 - France
13 novembre 2005 374 212 2 - France
14 novembre 2005 284 115 5 - France
15 novembre 2005 215[30] 71 - - France
16 novembre 2005 165 44 - - France
17 novembre 2005 98 33 - - France
Total
21e nuit 9 193 2 921 56 2 (voir carte)
Source : déclarations du ministère de l'Intérieur. http://www.interieur.gouv.fr
¹ : Bilan provisoire

Aux deux victimes civiles décédées présentées dans le tableau (Salah Gaham et Jean-Jacques Le Chenadec) s'ajoutent M. Jean-Claude Irvoas, battu à mort le 27 octobre, à Épinay-sur-Seine, alors qu'il prenait en photo un lampadaire pour sa société de mobilier urbain, ainsi qu'Alain Lambert, gardien du lycée de la Plaine-de-Neauphle à Trappes, mort asphyxié tandis qu'il tentait d'éteindre l'incendie d'une voiture déclenché par quatre jeunes[31]. Le bilan humain est donc de quatre morts parmi la population.

Le 9 novembre, le ministère de l'Intérieur annonce la suspension de huit policiers pour violences illégitimes sur un jeune homme interpellé le 7 novembre à La Courneuve (Seine-Saint-Denis).

Au , on comptait 597 incarcérations (dont 108 mineurs) sur les 2 734 personnes placées en garde à vue après 18 nuits consécutives de violences dans les banlieues françaises, a annoncé le ministère de la Justice[32].

Au 21 novembre, selon un total établi par la DGPN, 8 973 véhicules avaient été brûlés depuis le début des émeutes. Par comparaison, environ 28 000 véhicules avaient été détruits entre le 1er janvier et le 30 septembre. Des dizaines d'édifices publics, écoles, gymnases, entrepôts, commerces, médiathèques ont également été incendiés, plaçant des centaines de personnes en « chômage technique ». Durant ces troubles, qui ont mobilisé 11 200 policiers et gendarmes à leur pic, 2 921 fauteurs de troubles présumés ont été interpellés, dont un gros tiers de mineurs, selon des sources policières. 126 policiers et gendarmes ont été blessés durant ces affrontements. Au total, environ 600 personnes ont été écrouées, dont un peu plus d'une centaine de mineurs.

Coût des dégâts matériels

Une étude anglo-saxonne sur les émeutes et leurs conséquences estime le coût total de tous les dégâts à plus de 200 millions d'euros[2]. La Mutuelle des collectivités territoriales estime la facture à 250 millions d'euros, dont 80 % pour les collectivités territoriales et 20 % pour les propriétaires privés[33].

La SMACL, assureur de nombreuses collectivités locales, estimait le jeudi 10 novembre 2005 à 55 millions d'euros l'ardoise des violences urbaines pour ses seuls clients. À défaut d'intervention de l'État, elle prédit une augmentation des cotisations, voire des municipalités sans assurance. [réf. souhaitée]

Autre coût potentiel, le dégât causé à l'image de la France dans le monde. Certains pays ont conseillé aux touristes d'éviter la France. Certaines entreprises étrangères ont émis des doutes concernant leurs investissements en France. Ces entreprises n'ont pas pris de décision immédiate, mais l'évolution des événements pourrait les influencer dans leurs choix futurs.

À la suite de ces incidents, les primes d'assurance des collectivités en ZUS ont fortement grimpé, générant des dépenses supplémentaires pour ces villes. D'où l'action juridique, pour l'instant sans succès, d'une vingtaine de collectivités locales de Seine-Saint-Denis pour faire reconnaître la responsabilité de l'État[34].

Villes cibles de violences

Les violences ont eu lieu essentiellement dans les quartiers les plus défavorisés du pays qui concentrent dans de même zones urbaines, taux de chômage, de délinquance, d'échec scolaire, une grande densité de logements sociaux, de populations issues de l'immigration. Loin des centres-villes, des quartiers d'affaires et des quartiers touristiques. Ce qui n'a pas empêché certains médias étrangers, notamment américains de laisser planer la confusion en évoquant « des violences dans la plupart des grandes villes françaises ». Ce qui n'est certes pas faux mais une vision partielle de la réalité. Ce facteur est également à prendre en compte pour l'analyse et la compréhension du problème des violences urbaines.

Couverture médiatique

En France, ces émeutes sont d'abord évoquées avec des mots tels qu'« incidents », « mouvements de rue » et « violences urbaines ». Au contraire, la presse étrangère, francophone (Canada, Suisse) ou non, parle immédiatement d'émeutes dues aux problèmes d'intégration ethnique. Les politiciens français, voire la société française, sont parfois très durement critiqués. La chaîne de télévision LCI est accusée de censure parce qu'elle décide de ne pas diffuser d'images de voitures en feu afin de ne pas faire progresser l'extrême droite[réf. souhaitée] grâce aux images de violence et d'insécurité. Des journalistes suisses s'installent à Bondy pour couvrir les émeutes depuis l'intérieur même des banlieues, donnant ainsi naissance au blog Bondy Blog, qui est maintenant dirigé et animé par des jeunes de quartiers. C'est le premier blog journalistique à avoir vu le jour.

Conséquences et déclarations politiques

Le 4 novembre, le Parti communiste, le député-maire PS de Gonesse, Jean-Pierre Blazy, le député Vert de la Gironde, Noël Mamère, et le député de l'Isère et secrétaire national du PS chargé de la justice et de la sécurité André Vallini demandent la démission du ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy.

Le gouvernement de Dominique de Villepin a annoncé toute une série de mesures, notamment la réservation aux quartiers difficiles de 20 000 contrats d'accompagnement pour l'emploi et contrats d'avenir.

Proclamation de l'état d'urgence

Lors du Conseil des ministres du 8 novembre, le gouvernement proclame l'état d'urgence en application de la loi no 55-385 du 3 avril 1955 modifiée.

Deux décrets publiés au Journal Officiel mettent en œuvre la loi de 1955 dans tout ou partie de vingt-cinq départements, parmi lesquels la totalité de l'Île-de-France[35],[36]

En application de ces décrets, le préfet de Police de Paris interdit par arrêté tout rassemblement « de nature à provoquer ou entretenir le désordre sur la voie et dans les lieux publics » de samedi matin 10h à dimanche 8h.

Lors d'un Conseil des ministres anticipé de deux jours, le lundi 14 novembre, l'état d'urgence est prolongé de trois mois par le gouvernement. Pour le président de la République Jacques Chirac « c'est une mesure de protection et de précaution […] nécessaire pour donner aux forces de l'ordre tous les moyens dont elles ont besoin pour ramener définitivement le calme. Bien entendu c'est une mesure strictement temporaire et qui ne s'appliquera que là où elle est strictement nécessaire et en plein accord avec les élus ». » Le parti socialiste et le parti communiste (PCF) ont immédiatement protesté ; le PCF demandant le retrait de la loi de 1955 (sur l'état d'urgence) alors remplacée par « l'état d'urgence sociale ». Ces deux partis de gauche ainsi que Les Verts ont d'ailleurs annoncé qu'ils voteront contre à l'Assemblée nationale et au Sénat.

Déclaration de Nicolas Sarkozy proposant l'expulsion des étrangers ayant participé aux violences

Le mardi 8 novembre, le ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy a déclaré qu'il avait « demandé aux préfets que les étrangers, qui sont en situation régulière ou irrégulière, qui ont fait l'objet d'une condamnation, soient expulsés sans délai de notre territoire, y compris ceux qui ont un titre de séjour. Quand on a l'honneur d'avoir un titre de séjour, le moins que l'on puisse dire c'est que l'on n'a pas à se faire arrêter en train de provoquer des violences urbaines ».

De nombreuses personnalités de gauche l'ont alors accusé de renier ses engagements de l'abrogation de la « double peine ». Sur l'ensemble des condamnations judiciaires, à la suite des « violences urbaines », les étrangers ne représenteraient que 6 % du total. Selon Le Parisien, alors que M. Sarkozy lors de la première expulsion d'un étranger le 3 février parlait de « six dossiers à suivre », ce ne sont que deux personnes (un Malien et un Béninois). Pour les autres, les avis consultatifs négatifs des tribunaux ont été souvent suivis par les préfets, les intéressés n'ayant souvent aucune condamnation ni profil désocialisé. Fin août, seuls un ou deux cas resteraient en suspens[37].

Réactions aux propos de Nicolas Sarkozy

Membre de l'équipe championne du monde de football en 1998 et membre du Haut conseil à l'intégration, Lilian Thuram a surpris les médias le mardi 8 novembre par sa déclaration offensive, « Moi aussi j'ai grandi en banlieue ». Il a critiqué les propos du ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, en expliquant que ces jeunes ne sont pas des racailles, « Avant de parler d'insécurité, il faut peut-être parler de justice sociale. » Le ministre a plus tard répliqué, affirmant que « Lilian Thuram ne vit plus en banlieue depuis longtemps. »

Le rappeur Axiom qui s'était notamment illustré par sa Lettre au président en 2005 démonte clairement l'idée que les émeutes auraient été manipulées ou même pilotées par des extrémistes ou par quelques trafiquants. Pour lui, « le terme même d'émeutes urbaines est inapproprié car pour moi les revendications politiques et sociales sont implicites à la révolte même, ce ne sont pas des émeutes ».

Pour Dominique Sopo, président de SOS Racisme, « le nombre d'étrangers expulsables ne dépasse pas la dizaine ». Le lundi 14 novembre, le ministre des affaires étrangères Philippe Douste-Blazy déclarait sur Europe 1 s'opposer à l'expulsion des délinquants en situation régulière : « Il ne peut pas y avoir un Français qui a fait un crime ou un délit en France et qui serait traité d'une certaine manière et un étranger en situation régulière qui serait traité d'une autre manière. C'est pas possible ».

Déclarations de Jacques Chirac

Le 10 novembre, lors de la conférence de presse conjointe du 18e Sommet franco-espagnol, soit deux semaines après le début des violences, le président de la République Jacques Chirac s'exprime pour la première fois en public sur les évènements survenus dans les banlieues françaises. Il y explique que le préalable à toute autre action est le rétablissement de l'ordre public.

Le président s'adresse ensuite pour la première fois directement aux Français via la télévision et la radio le lundi 14 novembre, à 20 heures. L'attente des Français sur cette question des émeutes dans les banlieues étaient fortes, puisque Jacques Chirac a été regardé par plus de 20 millions de téléspectateurs, un record en politique. Pendant 14 minutes, il a rappelé les principes forts et les valeurs de la République et a proposé quelques mesures. Les émeutes seraient le témoignage « d’un malaise profond » car « ce qui est en jeu c’est le respect de la loi mais aussi la réussite de notre politique d’intégration ». Il annonce vouloir soutenir les familles « qui connaissent de grandes difficultés ». Il en tire la conclusion qu'« il faut renforcer la lutte contre l’immigration irrégulière et les trafics qu’elle génère. », demande aux représentants des communes de « respecter la loi qui leur impose d’avoir 20 % au moins de logements sociaux » et affirme vouloir « donner à tous les jeunes les mêmes chances face à l’emploi » en créant un service civil volontaire, associant accompagnement et formation. Celui-ci « concernera 50 000 jeunes en 2007.»

Intégration et polygamie

Les mardi 15 et mercredi 16 novembre 2005, le ministre délégué à l'emploi, Gérard Larcher, et le président du groupe UMP à l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer, affirment que la polygamie constitue l'une des causes de ces violences urbaines. Le ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy avait déjà déclaré le 10 novembre précédent qu'« il y a plus de problèmes pour un enfant d'un immigré d'Afrique noire ou d'Afrique du Nord que pour un fils de Suédois, de Danois ou de Hongrois. Parce que la culture, parce que la polygamie, parce que les origines sociales font qu'il a plus de difficultés. »

Hélène Carrère d'Encausse, secrétaire perpétuelle de l'Académie française tient des propos similaires au journal Libération : « Tout le monde s'étonne : pourquoi les enfants africains sont dans la rue et pas à l'école ? Pourquoi leurs parents ne peuvent pas acheter un appartement ? C'est clair, pourquoi : beaucoup de ces Africains, je vous le dis, sont polygames. Dans un appartement, il y a trois ou quatre femmes et 25 enfants. Ils sont tellement bondés que ce ne sont plus des appartements, mais Dieu sait quoi ! On comprend pourquoi ces enfants courent dans les rues. »

Ces déclarations suscitent un tollé chez les personnalités associatives et les personnalités politiques de gauche. Pour le député-maire socialiste d'Évry (Essonne), Manuel Valls, « donner à penser que les problèmes actuels des banlieues seraient directement liés à la polygamie est gênant, voire insupportable. » D'après le député communiste Jean-Claude Sandrier, « les autorités cherchent des boucs émissaires […] Le principal problème pour l'intégration c'est l'emploi. » Les Verts dénoncent carrément les « relents racistes » de la droite et du gouvernement.

Fin novembre 2005, une autre polémique concerne les propos de l'intellectuel Alain Finkielkraut au quotidien israélien Haaretz dans laquelle il avance qu'on « aimerait bien réduire ces émeutes à leur dimension sociale », mais qu'« il est clair que cette révolte a un caractère ethnique et religieux. »[38]

Influence sur la popularité des hommes politiques

Dans un sondage Ipsos pour l'hebdomadaire Le Point (14 novembre 2005) ; la popularité de Nicolas Sarkozy fait un bond de onze points, pour s'établir à 63 % d'opinions favorables en novembre. Le ministre de l'Intérieur profite ainsi des événements et de ses déclarations sécuritaires. Le Premier ministre, Dominique de Villepin (+ 7 points) à 58 % et le président Jacques Chirac (+ 6 points) à 39 % bénéficient aussi de leur gestion de la crise.

À long terme

Il a fallu plusieurs années pour réparer les équipements incendiés ou même simplement raser les ruines comme celles du garage Renault d'Aulnay-Sous-Bois[réf. nécessaire].

Le nouveau gymnase Arnaud-Desmet, incendié dans la nuit du 5 au 6 novembre, a été inauguré à l'été 2010, de même que le commissariat de police de Clichy-Montfermeil quelques semaines plus tard. Selon le Parisien, « A Clichy, cinq ans après, le paysage a changé. Nouveaux logements, nouveaux équipements, des grues partout… Mais les immeubles dégradés des copropriétés du Bas-Clichy n’ont pas disparu, pas plus que la pauvreté et le chômage qui culmine aujourd’hui à 23 % »[39]. Détruit le 8 novembre, le centre sportif du Cosom de Villepinte a été reconstruit puis inauguré en février 2009. La première pierre du gymnase Jean Macé du Blanc-Mesnil, détruit dans, la nuit du 3 au 4 novembre, est posée en octobre 2010 pour un équipement plus imposant que le précédent. Incendié le 5 novembre, le gymnase de la Butte verte, affecté à la gymnastique artistique, a vu la première pierre de son successeur posée en novembre 2010 pour une inauguration prévue en juin 2011. Le gymnase du collège Gabriel Péri détruit le 6 novembre a été remplacé par une structure provisoire, qui devrait être remplacé par un complexe sportif au collège Gabriel péri et au collège Jean Moulin reconstruit pour des travaux à débuter en 2012[40].

Utilisation politique d'internet

Le parti UMP fait campagne au moyen d'achat de liens publicitaires sur le moteur de recherche Google[41]. Un lien vers le site web de l'UMP apparaît dans les résultats de recherche sur des mots clés comme banlieue, émeute, racaille, anarchiste, républicain, socialiste, fédéraliste, politique, trotskyste, marxiste, incivilité, démocrate, etc. Cette campagne dirige les visiteurs vers une pétition pour "soutenir la politique de banlieues de Nicolas Sarkozy". C'est la première fois qu'un parti politique achète des liens commerciaux sur un moteur Internet.

Notes et références

  1. Des « marcheurs » de 1983 aux « émeutiers » de 2005 - Deux générations sociales d’enfants d’immigrés par Stéfane Beaud, de l'université de Nantes et Oliver Masclet, de l'université de Paris-V.
  2. 1 2 3 4 (en) France's Burning Issue: Understanding the Urban Riots of November 2005. Une étude de Rafaël Canet de l'université d'Ottawa, Laurent Pech et Maura Stawart de la National University of Ireland, Galway. 18 novembre 2008.
  3. 1 2 3 4 5 Christophe Cazelles, Centre d’analyse stratégique, Bernard Morel, INSEE, Sebastian Roché, CNRS, Les « violences urbaines » de l’automne 2005, Événements, acteurs : dynamiques et interactions - Essai de synthèse
  4. Sarkozy et les banlieues, sujet du 19/20 de France 3 du 31 octobre 2005
  5. Tentative de vol constituée selon le rapport de l'IGS, cité par Le Progrès du 15 décembre 2006
  6. Imprimer :: Retour sur un mensonge d'État -l'Humanite
  7. Vers un procès de l'affaire à l'origine des violences de 2005, Le Monde, vendredi 25 janvier 2008
  8. Libération, 31 octobre 2005, Les dérapages de Villepin et Sarkozy. Voir aussi le dossier Acrimed
  9. Le lendemain, le ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, a déclaré que la police était hors de cause et que les adolescents étaient impliqués dans un vol sur un chantier. L'IGS a effectivement relevé un vol sur un chantier sans pouvoir faire le lien avec les victimes. cité par Un procès pour Zyed et Bouna, Le journal du dimanche, vendredi 25 janvier 2008, retiré le 25 janvier 2008
  10. 1 2 Clichy-sous-Bois : les policiers renvoyés devant la justice, Le Monde, 22 octobre 2010
  11. Clichy : deux policiers mis en examen, Le Figaro, 9 février 2007
  12. Clichy-sous-Bois : deux policiers renvoyés en correctionnelle, Le Monde, 22 octobre 2010
  13. 1 2 3 Pascale Robert-Diard, « Mort de Zyed et Bouna : deux policiers devant la justice après dix ans de bataille judiciaire », Le Monde.fr, (ISSN 1950-6244, lire en ligne)
  14. « Mort de Zyed et Bouna : relaxe définitive des deux policiers », lemonde.fr, (consulté le 20 mai 2015)
  15. « Mort de Zyed et Bouna : « La parole de deux policiers blancs l’emporte » », lemonde.fr, (consulté le 20 mai 2015)
  16. 1 2 « Zyed et Bouna : Marion Maréchal-Le Pen fustige «la racaille qui a mis la banlieue à feu» », lefigaro.fr, (consulté le 20 mai 2015)
  17. « Zyed et Bouna : Taubira juge les propos d'Estrosi «abjects» », leparisien.fr, (consulté le 20 mai 2015)
  18. Gwenaël Bourdon, « Clichy-sous-Bois : le maire indigné par les propos de Le Pen et Estrosi », leparisien.fr, (consulté le 21 mai 2015)
  19. L'enquête de 90 min de Canal+ démontrerait que la grenade a ricoché à l'intérieur de la mosquée dont les portes étaient ouvertes.
  20. 1 2 « Emeutes, 5 ans après : les deux maires « aux avant-postes de l’histoire de France » », Bondy Blog, (consulté le 29 juin 2011)
  21. « (source : L'Express) » (Archive Wikiwix Archive.is Google Que faire ?)
  22. La carte des émeutes de novembre 2005 confirme le profond malaise des immigrants africains
  23. http://www.lemonde.fr/societe/article/2007/11/29/les-premiers-emeutiers-de-villiers-le-bel-condamnes-severement_983697_3224.html
  24. « La Loi du ghetto », Luc Bronner, 2010, éditions Pocket (1re édition Calmann-Lévy), pages 148-149, ISBN 978-2-266-20863-5
  25. Catalogue du système universitaire de documentation, http://www.sudoc.abes.fr/DB=2.1/SRCH?IKT=12&TRM=109100859
  26. Présentation ouvrage http://gillesfalavigna.org/presentation-sommaire-de-louvrage-banlieues-en-feu/
  27. https://www.youtube.com/watch?v=tA0q3TQfNf8 Le jeune de Montfermeil qui avait piégé Le Point explique le comportement des journalistes en banlieue.
  28. LeMonde.fr : Clichy-sous-Bois cristallise les tensions politiques et sociales
  29. 1 2 LeMonde.fr : Banlieues : couvre-feu appliqué dans cinq départements, la violence recule
  30. « - L'Express » (Archive Wikiwix Archive.is Google Que faire ?)
  31. http://www.leparisien.fr/faits-divers/emeutes-de-2005-prison-ferme-pour-4-incendiaires-07-11-2008-303085.php
  32. Voir les chiffres officiels
  33. Enquêtes sur les violences urbaines : comprendre les émeutes de novembre 2005, Documentation française, 2007, p. 71
  34. 17 villes attaquent l'État pour alléger leurs factures, Le Parisien, édition de Seine-Saint-Denis, 24 février 2009, âge II.
  35. Décret no 2005-1386 du 8 novembre 2005
  36. Décret no 2005-1387 du 8 novembre 2005
  37. Le Parisien, 10 août 2006, page 14
  38. Haaretz, Interview par Dror Mishani et Aurélia Samothraiz, 18 novembre 2005 texte en hébreu.
  39. « Clichy-sous-Bois, cinq ans après », Le Parisien, (consulté le 26 octobre 2010)
  40. Les gymnases incendiés bientôt tous reconstruits, Le Parisien, édition de seine-Saint-Denis, 30 octobre 2010
  41. Campagne publicitaire de l'UMP via google : Article sur echosdunet.net et page de l'UMP "Affrontements dans les banlieues : Soutenons Nicolas Sarkozy", vers laquelle cette campagne dirigeait.

Annexes

Bibliographie

Ouvrages
  • Gwenaël Bourdon, avec Adel Benna, Siyakha Traoré, Zyed et Bouna, Don Quichotte, 2015, 208 p. (ISBN 978-2-35949-518-8)
  • Stéphane Beaud, Younès Amrani, Pays de malheur ! Un jeune de cité écrit à un sociologue, La Découverte, 2005 (Actualité des livres)
  • Alèssi Dell'Umbria, La Rage et la révolte, Agone, 2010.
  • David Dufresne, Maintien de l'ordre - L'enquête, Paris, Hachette Littératures, 2007
  • Gérard Mauger, L'Émeute de novembre 2005 : une révolte protopolitique, Éditions du Croquant, 2006 (Jean Jacques Yvorel, «L’Émeute de novembre 2005. Une révolte protopolitique, de Gérard Mauger», Sociétés et jeunesses en difficulté, 4, [lire en ligne].)
  • Véronique Le Goaziou, Laurent Mucchielli (dir.) : Quand les banlieues brûlent… Retour sur les émeutes de novembre 2005, La Découverte, Paris, 2006.
  • L'Achèvement, La révolte des banlieues, de 2005, qui ébranla le monde, Éditions de L'Achèvement, 2006, [lire en ligne]
  • Raphaël Draï et Jean-François Mattéi (dir.), La république brûle-t-elle ? : Essai sur les violences urbaines françaises, Ed. Michalon, cop. 2006. - 1 vol. (199 p.) ; 24 cm. - Notes bibliogr. ISBN 2-84186-317-4 A.
    Des philosophes, politologues et essayistes apportent leur contribution qui présente plusieurs points de vue sur les violences urbaines qui ont secoué la France en fin d'année 2005. Contribution de Marc Knobel, Robert Redeker, Mezri Haddad, Jean-Jacques Wunenburger, Chantal Delsol, Michel Maffesoli, Jeanne-Hélène Kaltenbach, Bruno Étienne, Dominique Folscheid, Jacques Dewitte
  • Gilles Kepel, Leyla Arslan et Sarah Zouheir, Banlieue de la République : Résumé intégral, Institut Montaigne, , 25 p. (lire en ligne)
  • Document utilisé pour la rédaction de l’article Luc Bronner, La Loi du ghetto : Enquête dans les banlieues françaises, Pocket, , 260 p. (ISBN 978-2-266-20863-5)
Bandes dessinées
  • Remedium, Obsidion, chronique d'un embrasement volontaire, éd. L'Esprit Frappeur, 2011.
Articles
  • Bernard Heckel, Économie et humanisme, titre Sécurité dans la ville : voter prévention, no 379, décembre 2006.
  • Michel Kokoreff, Odile Steinauer et Pierre Barron, « Les émeutes urbaines à l’épreuve des situations locales », SociologieS, Enquêter à chaud, [lire en ligne].

Films

  • Europa 2005 - 27 octobre (2006) de Jean-Marie Straub et Danièle Huillet
  • Quand la France s'embrase (2007), un film documentaire de David Dufresne et Christophe Bouquet, France 2, 2007
  • L'Embrasement
  • Banlieue 13
  • Les Raisons de la colère - de Samuel Luret et Alain Bertho
  • La Tentation de l'émeute - de Benoît Grimont

Musique

  • Axiom - Ma Lettre au président (Kafard invasion) (2005). Une lettre adressée à Chirac en novembre 2005 à laquelle Chirac a répondu. Clip et réponse du président Chirac disponible sur le net.
  • Keny Arkana - La rage, (2006)
  • La Mafia k'1 Fry, C'est la guerre
  • Sniper (2006) Brûle, qui retrace les événements survenus dans les banlieues françaises et qui tente d'en expliquer la raison du point de vue des émeutiers.
  • Morts pour rien. (2006) Chanson réalisée en hommage à Zyed et Bouna chantée par Sniper, Diam's, Kery James… Les rappeurs deviennent alors tous plus ou moins porte-parole des émeutiers, comme Sinik, Alpha 5.20 ou encore Sefyu.
  • Iron Sy, Résistant (2006).
  • Passi, Paris on fire (2007).
  • Despo Rutti feat Medouze, La rue a parlé (2006).

Rapports officiels

  • Études monographiques sur les violences urbaines de 2005 par le Centre d’analyse stratégique du gouvernement français
  • Mise en œuvre des dispositifs de solidarité créés à la suite des événements intervenus dans les territoires franciliens au mois de novembre 2005 [PDF] (32 Mo)

Articles connexes

  • Émeutes urbaines françaises
  • Émeutes de 2007 à Villiers-le-Bel
  • Violences urbaines
  • Émeutes de 2011 en Angleterre

Liens externes

  • (fr) Rapport 2005 de l'Observatoire national des zones urbaines sensibles (statistiques officielles)
  • (fr) « Émission télévisée du 06/11/2005 d'Arrêt sur images (thème : "Banlieues : filmer et raconter") » (Archive Wikiwix Archive.is Google Que faire ?)
  • (fr) Heure par heure les principaux événements sur le site du Nouvel Obs
  • Banlieues, 10 ans après les émeutes: un échec made in France, dossier interactif par respectmag.com
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