Néron
Néron | |
Empereur romain | |
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Néron, œuvre en marbre du Ier siècle, musée du Palatin (Inv. 618). |
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Règne | |
- 9/[1] (13 ans) | |
Période | Julio-Claudiens |
Précédé par | Claude |
Usurpé par | Vindex puis Galba (68) |
Suivi de | Galba |
Biographie | |
Nom de naissance | Lucius Domitius Ahenobarbus |
Naissance | - Antium (Italie) |
Décès | 9/[1] (à 30 ans) - Rome |
Père | Gnaeus Domitius Ahenobarbus |
Mère | Agrippine la Jeune |
Épouse | (1) Claudia Octavia (53 - 62) (2) Poppée (62 - 65) (3) Statilia Messalina (66 - 68) |
Descendance | Claudia Augusta (de Poppée) |
Liste des empereurs romains | |
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Néron (latin : IMPERATOR NERO CLAVDIVS CAESAR AVGVSTVS GERMANICVS), né Lucius Domitius Ahenobarbus le 15 décembre 37 et mort le 9/11 juin 68[1], est le cinquième et dernier empereur romain de la dynastie julio-claudienne ; il régna de 54 à 68.
Il accède au trône le 13 octobre 54, à la mort de son grand-oncle et père adoptif Claude (Claudius), Empereur de Rome. En 66, il ajoute le titre Imperator à son nom. Il est dépossédé de son pouvoir en 68 et se suicide assisté de son scribe Épaphrodite.
Bien que Sénèque ait été son précepteur, on se souvient de lui comme un despote cruel, notamment pour avoir assassiné sa mère Agrippine en 59, et pour ses persécutions arbitraires des chrétiens[2]. Il est célèbre pour avoir bâti la Domus Aurea, après l'incendie de Rome de juillet 64, et pour être un prince poète, chanteur et musicien, un grand organisateur de célébrations sportives et artistiques (les Neronia)[3]. Il est aussi un homme d'une ambition démesurée, ayant lutté de toutes ses forces contre l'immense conjuration politique dressée contre lui[4]. Certains historiens débattent de la folie, réelle ou mise en scène, de Néron[5].
Sources sur Néron
Les sources primaires concernant Néron doivent être lues avec précaution. Sa vie a été rapportée par l'historiographe Suétone dans son œuvre De vita duodecim Caesarum libri (La Vie des douze Césars) et par Tacite dans les Annales, œuvres toutes deux écrites une trentaine d'années après la mort de Néron. Le fait que tous deux appartiennent aux ordres supérieurs de la société romaine, Tacite avec le rang de sénateur et Suétone avec le titre de chevalier, a conduit certains historiens à considérer la description des événements du règne de Néron avec prudence, dans la mesure où l'on sait que Néron persécuta les sénateurs romains à partir des années 65-66 à la suite de la découverte de deux conspirations. Certains récits exaltés du règne de Néron pourraient être discutables. Cependant, par leurs fonctions, les deux auteurs avaient un accès privilégié aux archives impériales, Suétone notamment, né dans les années qui suivent la mort de Néron, qui a été archiviste d'Hadrien.
Famille
Arbre généalogique des Julio-Claudiens C. Julius Caesar II Marcie Dict III Aurelia Cotta C. Julius Caesar III S. Julius Caesar III Cos I Julia Caesaris Caius Marius Cos VII Cornelia Sylla Julia Caesaris Julia Caesaris M. Atius Balbus Caius Marius Cos I Cinna Cos IV Calpurnia Pompeia Sulla Cornelia Cinna Dict. vie G. Octavius Atia Balba Caesonia L. Antonius Julia Caesaris Cos I P. Clodius Pulcher Trv VII • Cos III Julia Caesaris C. Claudius Marcellus Cos I Octavie la Jeune Marc Antoine Trv XII • Cos II Fulvie Scribonia Emp XLI Livie Ti. Claudius Nero Clodia Pulchra 1re ép. d'Auguste M. Claudius Marcellus M. Vipsanius Agrippa Cos III Julie l'Aînée Tibère Emp XXIII Vipsania Agrippina Drusus I Cos I Antonia la Jeune Antonia l'Aînée Drusus II Cos I Julia Livilla Tiberius Gemellus Agrippa Postumus Julia Vipsania Lucius Caesar Caius Caesar Cos I Agrippine l'Aînée Germanicus Cos II Claude Emp XIV Messaline Cæsonia Milonia Caligula Emp IV Julia Drusilla Drusus III Cos II Nero Caesar Julia Livilla Agrippine la Jeune Gn. Domitius Ahenobarbus Cos I Julia Drusilla Emp XIV Claudia Octavia Britannicus |
Né à Antium, Néron est le fils unique de Gnaeus Domitius Ahenobarbus et d'Agrippine la Jeune, sœur de Caligula.
Grands-parents paternels
- Lucius Domitius Ahenobarbus : fils de Gnaeus Domitius Ahenobarbus l'Ancien et d'Aemilia Lepida.
- Antonia l'Aînée : fille de Marc Antoine et d'Octavie (sœur d'Auguste et petite-nièce de Jules César).
Grands-parents maternels
- Germanicus : fils de Drusus (fils de Tiberius Néron et de Livie, et frère de Tibère) et d'Antonia la Jeune (sœur d'Antonia l'Aînée). Germanicus est le frère de Claude ; il est aussi le petit-fils adoptif d'Auguste, puis le fils adoptif de son oncle Tibère.
- Agrippine l'Aînée : fille d'Agrippa et de Julia (fille d'Auguste et de Scribonia).
Naissance sous Caligula
Lucius Domitius Ahenobarbus est né le 15 décembre 37. Rien ne le prédestinait alors à devenir maître de l'empire. Son oncle maternel Caligula venait de commencer à régner le 16 mars de cette année, à 24 ans. Ses prédécesseurs, Octave et Tibère, avaient vécu respectivement jusqu'à 75 et 77 ans. Si Caligula vivait aussi longtemps qu’eux, il pouvait espérer une succession par ses propres descendants.
Lucius aurait attiré l’attention de son oncle peu après sa naissance, sa mère Agrippine ayant demandé à son frère de choisir le nom de l'enfant, ce qui aurait été un geste de faveur et aurait marqué l’enfant comme un possible héritier de son oncle, mais Caligula ne donna à son neveu que le nom de Claude, sous-entendant qu’il avait peu de chances de devenir un empereur, comme Claude[6].
La relation entre le frère et la sœur semble s’être améliorée très rapidement. Un scandale marquant le début du règne de Caligula fut sa relation particulièrement étroite avec ses trois sœurs Julia Drusilla, Julia Livilla et Agrippine. Toutes les trois étaient représentées avec leur frère sur les pièces de monnaie de l'époque. Les trois femmes semblent avoir obtenu sa faveur et y ont sans doute gagné de l’influence. Les écrits de Flavius Josèphe, Suétone, Dion Cassius rapportent qu’elles avaient des relations incestueuses avec leur frère. La mort rapide de Drusilla en 38 n'a fait que renforcer ce soupçon. On disait d’elle qu’elle était la favorite de Caligula ; elle a d'ailleurs été enterrée avec les honneurs dus à une impératrice. Caligula la déifia même, faisant d’elle la première femme de l’histoire romaine à obtenir cet honneur.
Lucius devenait ainsi le fils d'une femme influente et célèbre. Mais elle pouvait perdre rapidement l’influence qu'elle avait sur son frère. Caligula n'avait toujours pas d’enfant. Ses parents mâles les plus proches étaient alors ses beaux-frères Marcus Aemilius Lepidus (le mari de Drusilla), Marcus Vinicius (le mari de Livilla) et Gnaeus Domitius Ahenobarbus (le mari d'Agrippine). Ils étaient les héritiers probables en cas de décès prématuré de Caligula. Pourtant, après le décès de sa femme, Lepidus semblait avoir perdu toute chance, mais pas toute ambition, de succéder à son beau-frère.
Conspirations
En septembre 39, Caligula partit rejoindre ses légions en campagne contre les tribus germaniques. La campagne dut être repoussée à l'année suivante à cause des craintes de l'empereur d'une conspiration contre lui. Lepidus avait réussi à devenir l'amant d'Agrippine et de Livilla, apparemment à la recherche de leur aide pour gagner le trône. Il fut pour cela immédiatement exécuté. Caligula ordonna également l'exécution de Gnaeus Cornelius Lentulus Gaetulicus, le populaire légat de Germanie supérieure, et son remplacement par Servius Sulpicius Galba. Pourtant, on ne sait toujours pas s'il était lié à la conspiration de Lepidus. Agrippine et Livilla furent reléguées aux Îles Pontines. Lucius fut sans doute séparé de sa mère à cette époque.
Le père de Lucius mourut d'hydropisie en 40. Lucius était maintenant orphelin et son destin était incertain, sous le règne d'un Caligula de plus en plus fantasque. La chance lui sourit l'année suivante : le 24 janvier 41, Caligula, son épouse Cæsonia Milonia, et leur fille Julia Drusilla furent assassinés par une conspiration menée par Cassius Chaerea. Son oncle Claude devint le quatrième empereur romain, grâce à l'aide de la garde prétorienne, et rappela Agrippine et Livilla d'exil.
Agrippine se remaria rapidement au riche Gaius Sallustius Crispus Passienus. Son mari mourut entre 44 et 47, et Agrippine fut suspectée de l'avoir empoisonné pour hériter de son immense fortune. Lucius était le seul héritier de sa mère, devenue riche.
Adoption par Claude
Lucius, à dix ans, avait très peu de chances d'occuper le trône. Claude, âgé de 57 ans à cette époque, avait régné plus longtemps, et sans doute plus efficacement que son prédécesseur. Claude s'était déjà marié trois fois. Il avait épousé Plautia Urgulanilla et Aelia Paetina quand il était simple citoyen. Empereur, il s'était marié à Valeria Messalina. Le couple avait deux enfants, Britannicus (né en 41) et Octavie (née en 40). Messaline n'avait que 25 ans et pouvait lui donner d'autres héritiers.
Pourtant, Messaline fut exécutée en 48, accusée de conspiration contre son époux. L'ambitieuse Agrippine projeta rapidement de remplacer sa tante par alliance. Le 1er janvier 49, elle devint la quatrième femme de Claude, Tiberius Claudius Nero Caesar Drusus. Le mariage dura cinq ans. La même année, Agrippine fait rompre les fiançailles d'Octavie et de Lucius Junius Silanus et la fait fiancer avec Néron.
Début 50, le Sénat romain offrit à Agrippine le titre honorifique d'Augusta, que Livia (14-29) avait été la seule à porter avant elle. Le 25 février 50, Lucius fut officiellement adopté par Claude sous le nom de Nero Claudius Caesar Drusus. Néron était plus âgé que Britannicus, son frère adoptif, et cette adoption fit de lui l'héritier officiel du trône.
Claude honora son fils adoptif de plusieurs manières. Néron fut émancipé en 51, à 14 ans. Il fut nommé proconsul, entra au Sénat, y fit son premier discours, apparut publiquement en compagnie de Claude, et fut représenté sur les pièces de monnaie. En 53, il épousa sa sœur adoptive, Octavie.
Au pouvoir
Les premières années de l'empereur
Claude mourut empoisonné le 13 octobre 54 et Néron fut rapidement nommé empereur à sa place. Il n'avait que 17 ans. Les historiens s'accordent à considérer que Sénèque a joué le rôle de figure de proue au début de son règne. Les décisions importantes étaient probablement laissées entre les mains plus capables de sa mère Agrippine la Jeune (qui pourrait avoir empoisonné Claude elle-même), de son tuteur Sénèque, et du préfet du prétoire Sextus Afranius Burrus. Néron cherche dès le début de son règne à obtenir les faveurs de l'armée et de la plèbe par diverses primes[7].
Les cinq premières années du règne de Néron furent connues comme des exemples de bonne administration, suscitant même l'émission d'une série de pièces de monnaie célébrant le quinquennium Neronis.
Les affaires de l'empire étaient traitées avec efficacité et le Sénat bénéficiait d'une période d'influence renouvelée dans les affaires de l'État. Les problèmes devaient pourtant bientôt surgir de la vie personnelle de Néron et de la course à l'influence croissante entre Agrippine et les deux conseillers. Tout le monde savait que Néron était déçu de son mariage et trompait Octavie. Il prit pour maîtresse Claudia Acte, une ancienne esclave, en 55. Agrippine tenta d'intervenir en faveur d'Octavie et exigea de son fils le renvoi d'Acte. Burrus et Sénèque, pour leur part, choisirent de soutenir leur protégé.
Néron résista à l'intervention de sa mère dans ses affaires personnelles. Son influence sur son fils diminuant, Agrippine se tourna vers un candidat au trône plus jeune. Britannicus, à treize ans, était toujours légalement mineur et sous la responsabilité de Néron, mais il approchait de l'âge de la majorité. Britannicus était un successeur possible de Néron et établir son influence sur lui pouvait renforcer la position d'Agrippine. Mais le jeune homme mourut brutalement avant le [8]. La proclamation de sa majorité avait été prévue pour le 13 février. La coïncidence des dates laisse penser qu'il a été empoisonné. Burrus est suspecté d'avoir pris part au meurtre. Néron se révoltait de plus en plus contre l'emprise d'Agrippine, et il commençait à envisager le meurtre de sa propre mère. Il justifiait ses intentions en clamant qu'elle complotait contre lui. Le pouvoir d'Agrippine déclinait encore rapidement, tandis que Burrus et Sénèque devenaient les deux hommes les plus influents de Rome.
Une série de scandales
Alors que ses conseillers s'occupaient des affaires de l'État, Néron s'entourait d'un cercle de proches. Les historiens romains rapportent des nuits de débauche et de violence, alors que les affaires plus banales de la politique étaient négligées. Marcus Salvius Otho était au nombre de ces nouveaux favoris. À tous points de vue, Othon était aussi débauché que Néron, mais il devint aussi intime qu'un frère. Certaines sources considèrent même qu'ils ont été amants. Othon aurait présenté à Néron une femme qui aurait d'abord épousé le favori, puis l'empereur. Poppée (Poppaea Sabina) était décrite comme une femme de grande beauté, pleine de charme, et d'intelligence. On peut trouver dans de nombreuses sources[9] les rumeurs d'un triangle amoureux entre Néron, Othon, et Poppée.
En 58, Poppée avait assuré sa position de favorite de Néron. L'année suivante (59) fut un tournant dans le règne de Néron. Néron et/ou Poppée auraient organisé le meurtre d'Agrippine. Sénèque eut beau tenter de convaincre le Sénat qu'elle mettait sur pied une conspiration contre son fils, la réputation de l'empereur fut irrémédiablement entachée par ce cas de parricide. Othon fut bientôt chassé de l'entourage impérial et envoyé en Lusitanie comme gouverneur.
Le tournant suivant fut l'année 62, pour plusieurs raisons.
La première fut un changement parmi ses conseillers. Burrus mourut et Sénèque demanda à Néron la permission de se retirer des affaires publiques. Leur remplaçant aux postes de préfet du prétoire et de conseiller fut Tigellin. Il avait été banni en 39 par Caligula, accusé d'adultère avec à la fois Agrippine et Livilla. Il avait été rappelé d'exil par Claude, puis avait réussi à devenir un proche de Néron (et peut-être son amant). Avec Poppée, il aurait eu une plus grande influence que Sénèque en eut jamais sur l'empereur. Une théorie suggère que Poppée tenta, pendant ces quatre ans (58-62), d'éloigner Néron de ses conseillers et de ses amis ; si cela est vrai, ce qui est arrivé à Burrus et Sénèque pourrait ne pas être le fruit du hasard. Le deuxième événement important de l'année fut le divorce de l'empereur. Néron, âgé alors de vingt-cinq ans, avait régné huit ans et n'avait pas encore d'héritier. Quand Poppée tomba enceinte, Néron décida d'épouser sa maîtresse, mais son mariage avec Octavie devait d'abord être annulé. Il commença par l'accuser d'adultère. Mais Néron avait déjà acquis la réputation d'être infidèle, alors qu'Octavie était connue pour être un parangon de vertu. Il fallait des témoignages contre elle, mais la torture de ses esclaves ne parvint qu'à produire la célèbre déclaration de l'une d'elles, Pythias, selon laquelle la vulve d'Octavie était plus propre que la bouche de Tigellinus. Néron réussit à obtenir le divorce pour cause d'infertilité, ce qui lui permettait d'épouser Poppée et d'attendre qu'elle donne naissance à un héritier. La mort soudaine d'Octavie, qui s'ouvrit les veines, le 9 juin 62, provoqua des émeutes publiques.
Un des effets rapides de la nomination de Tigellinus fut la promulgation d'une série de lois contre les trahisons ; de nombreuses peines capitales furent exécutées.
Au cours de cette année, Néron fit exécuter deux des membres restants de sa famille :
- Gaius Rubellius Plautus. Sa mère Claudia Julia était la petite-fille de Tibère et de Vipsania Agrippina. C'était aussi la petite-fille de Drusus et d'Antonia la Jeune.
- Faustus Cornelius Sulla Felix. Il était le petit-fils de Lucius Domitius Ahenobarbus et d'Antonia l'Aînée. Il était aussi le demi-frère maternel de Messaline. Il avait épousé Claudia Antonia, la fille unique de Claude et Aelia Paetina.
Le grand incendie de Rome
Début 63, Poppée donna naissance à une fille : Claudia Augusta. Néron célébra l'évènement, mais l'enfant mourut quatre mois plus tard. Néron n'avait toujours pas d'héritier.
Le éclata le grand incendie de Rome. Le feu débuta dans les boutiques des environs du Grand Cirque. Néron était alors en vacances dans sa ville natale, Antium, mais il dut revenir en toute hâte. L'incendie fit rage durant six jours. La rumeur circula que Néron aurait joué de la lyre et chanté, au sommet du Quirinal, pendant que la ville brûlait[10].
Les mêmes récits nous décrivent un empereur ouvrant ses palais pour offrir un toit aux sans-abris et organisant des distributions de nourriture pour éviter la famine parmi les survivants. Mais Néron perdit toute chance de redorer sa réputation en rendant trop vite publics ses projets de reconstruction de Rome dans un style monumental.
La population désorientée cherchait des boucs émissaires, et bientôt des rumeurs tinrent Néron pour responsable. Selon Suétone, on lui prêtait l'intention d'immortaliser son nom en renommant Rome Neropolis[11]. Il était important pour Néron d'offrir un autre objet à cette suspicion. Il choisit pour cible une secte juive, celle des chrétiens[12]. Il ordonna que les chrétiens soient jetés aux lions dans les arènes alors que d'autres étaient crucifiés en grand nombre et brûlés vifs comme des torches.
Tacite nous fait le récit de cet épisode[13] :
« La prudence humaine avait ordonné tout ce qui dépend de ses conseils : on songea bientôt à fléchir les dieux, et l'on ouvrit les Livres Sibyllins. D'après ce qu'on y lut, des prières furent adressées à Vulcain, à Cérès et à Proserpine : des dames romaines implorèrent Junon, premièrement au Capitole, puis au bord de la mer la plus voisine, où l'on puisa de l'eau pour faire des aspersions sur les murs du temple et la statue de la déesse ; enfin les femmes présentement mariées célébrèrent des sellisternes et des veillées religieuses. Mais aucun moyen humain, ni largesses impériales, ni cérémonies expiatoires ne faisaient taire le cri public qui accusait Néron d'avoir ordonné l'incendie. Pour apaiser ces rumeurs, il offrit d'autres coupables, et fit souffrir les tortures les plus raffinées à une classe d'hommes détestés pour leurs abominations et que le vulgaire appelait chrétiens. Ce nom leur vient de Christ, qui, sous Tibère, fut livré au supplice par le procurateur Pontius Pilatus. Réprimée un instant, cette exécrable superstition se débordait de nouveau, non seulement dans la Judée, où elle avait sa source, mais dans Rome même, où tout ce que le monde enferme d'infamies et d'horreurs afflue et trouve des partisans. On saisit d'abord ceux qui avouaient leur secte ; et, sur leurs révélations, une infinité d'autres, qui furent bien moins convaincus d'incendie que de haine pour le genre humain. On fit de leurs supplices un divertissement : les uns, couverts de peaux de bêtes, périssaient dévorés par des chiens ; d'autres mouraient sur des croix, ou bien ils étaient enduits de matières inflammables, et, quand le jour cessait de luire, on les brûlait en place de flambeaux. Néron prêtait ses jardins pour ce spectacle, et donnait en même temps des jeux au Cirque, où tantôt il se mêlait au peuple en habit de cocher, et tantôt conduisait un char. Aussi, quoique ces hommes fussent coupables et eussent mérité les dernières rigueurs, les cœurs s'ouvraient à la compassion, en pensant que ce n'était pas au bien public, mais à la cruauté d'un seul, qu'ils étaient immolés. »
Aujourd'hui encore, on ignore la cause de cet incendie. Bien que les anciennes sources (et les lettrés) attribuent la responsabilité de l'incendie à Néron, les études récentes tendent à l'innocenter[14]. L'immense Domus aurea, qui couvrait une partie de Rome intra muros, fut bâtie par Néron à la suite de cette destruction.
Néron, l'artiste et le veuf
En 65, Néron fut impliqué dans un autre scandale, pris plus au sérieux par le peuple de cette époque qu'il ne le serait de nos jours. Il était considéré comme dégradant pour un empereur romain d'apparaître comme un amuseur public, jouant la comédie, chantant et jouant de la lyre.
Détesté par de nombreux citoyens, avec une liste d'ennemis politiques qui s'allongeait, Néron commençait à apprécier sa solitude, quand en 65 il découvrit la conjuration de Pison (du nom de Gaius Calpurnius Piso, qui tenta de prendre sa place) et l'implication d'anciens amis comme Sénèque dans le complot. Les conspirateurs furent contraints de mourir. Parmi eux se trouvent plusieurs anciens amis du pouvoir néronien. Ainsi Sénèque, Pétrone et Lucain doivent se suicider.
De plus, Néron ordonna que Gnaeus Domitius Corbulo, un général populaire et valeureux, se suicide, pour faire suite à de vagues soupçons de trahison. Cette décision poussa les commandeurs militaires, à Rome et dans les provinces, à envisager l'organisation d'une révolution.
En 65, Poppée meurt alors qu'elle était enceinte, d'un coup de pied porté au ventre par Néron, si l'on en croit Tacite et Suétone, et ce, malgré la passion qu'il semblait lui vouer.
Néron va d'abord essayer de se remarier à Claudia Antonia, la fille de Claude et d'Aelia Paetina (sa demi-sœur par adoption). Comme celle-ci refuse, Néron la fait tuer sous prétexte qu'elle fomentait un complot. Elle était sa dernière proche parente. Néron se tourne alors vers son ancienne maîtresse, Statilia Messalina, qu'il épouse en mai 66. Dès le mois de septembre, Néron quitte sa jeune épouse pour un voyage de plus d'un an en Grèce.
L'empereur partit en Grèce, en 66, où il distrayait ses hôtes avec des spectacles artistiques (les écrits de Suétone[15] rapportent cependant que l'empereur empêchait quiconque de sortir de l'amphithéâtre lorsqu'il déclamait ses écrits, et que certains spectateurs durent se faire passer pour morts pour s'échapper, tant ils étaient las d'écouter et d'applaudir[16]), alors qu'à Rome le préfet du prétoire Nymphidius Sabinus cherchait à obtenir le soutien des gardes prétoriens et des sénateurs.
Suicide
De retour à Rome après sa tournée, Néron trouva une atmosphère glaciale ; Gaius Julius Vindex, le gouverneur de la Gaule lyonnaise, se révolta, ce qui amena Néron à une chasse de toute menace éventuelle. Il ordonna l'élimination de tout patricien avec des idées suspectes. Galba, son (autrefois) fidèle serviteur, gouverneur d'Hispanie (Espagne), était l'un de ces nobles dangereux. Il ordonna donc son exécution. Galba, qui n'avait pas le choix, jura fidélité au Sénat et au Peuple de Rome (Senatus Populusque Romanus : SPQR), il ne reconnaissait plus le pouvoir de Néron. De plus, il commença à organiser une campagne pour prendre la tête de l'empire.
En conséquence, Lucius Clodius Macer, légat de la légion III Augusta en Afrique, se révolta et cessa d'envoyer du blé à Rome. Nymphidius Sabinus corrompit la garde impériale, qui se retourna contre Néron avec la promesse d'une récompense financière de Galba.
Le Sénat démit Néron. Apprenant que les sénateurs allaient lui imposer le supplice des parricides[17] (le culleus : recouvert d'une cagoule, cousu dans un sac de cuir dans lequel étaient introduits des animaux - coq, chien et serpent - le supplicié est jeté dans le Tibre), il fut contraint au suicide : abandonné de tous, il se réfugia dans la maison de campagne de Phaon, son fidèle affranchi. Suivant Suétone, peu avant de mourir, il répétait : « Quel grand artiste périt avec moi ! » (Qualis artifex pereo)[18] et cita encore un vers de l'Iliade[19] (« Le galop des chevaux aux pieds rapides frappe mes oreilles »), en entendant les cavaliers venus se saisir de lui, avant qu'il se poignarde à la gorge le , aidé de son secrétaire Épaphrodite. Églogue et Alexandrie, ses nourrices, ainsi qu’Akté[20], sa concubine, réunirent 200 000 sesterces pour réaliser son incinération et ensevelir ses cendres dans un mausolée sur le Pincio, qui se trouve aujourd'hui dans la Villa Borghèse[21].
Avec sa mort, la dynastie julio-claudienne prit fin. Le sénat vota sa damnatio memoriae, maudissant sa mémoire. Plusieurs guerres civiles s'ensuivirent lors de l'année 69, année des quatre empereurs.
Points de vue historiques à propos de Néron
À l'époque moderne, en Occident, Néron est mis par beaucoup en symbole de tout ce que la Rome antique a eu de plus monstrueux. Ils s'appuient sur les textes de Suétone, fréquemment colporteur de ragots, et de Tacite, augmentés des attaques des auteurs chrétiens (Tertullien, repris par Eusèbe de Césarée et d'autres), et couronnés par des œuvres de fiction comme Quo vadis, les « monstruosités » montées en épingle étant, outre les assassinats familiaux, l'incendie de Rome et la persécution des chrétiens. Cependant, la culpabilité réelle de Néron dans le grand incendie de Rome est une accusation à laquelle certains historiens comme Claude Aziza ne croient plus guère. De plus, aucune loi anti-chrétienne ne fut promulguée sous son règne de manière officielle : il y a bien eu persécution, mais uniquement localisée à Rome.
À la décharge de Néron, on peut indiquer qu'il se trouvait à Antium lors de l'incendie de Rome en 64. En outre les collections auxquelles il tenait y ont brûlé[réf. nécessaire]. La persécution des chrétiens a peut-être été par la suite un choix politique pour calmer la plèbe romaine qui avait besoin de coupables.
L'historien Claude Aziza est plus mesuré dans son jugement sur Néron. Il constate que sous son règne, l'Empire est correctement administré, que la réforme monétaire qui revalorise le denier profite aux milieux d'affaires, que les campagnes militaires sont victorieuses, que sa politique est favorable aux régions orientales de l'Empire (hellénisation de l'Empire, conclusion d'une paix avec les Parthes, ennemis héréditaires) et qu'il a donné une impulsion importante aux évolutions artistiques dans le domaine de l'architecture et des arts décoratifs (voir la Domus aurea). Ainsi la grande popularité auprès du peuple de son temps prit, dès sa mort, le mythe du « retour de Néron » : caché chez les Parthes, il devait réapparaître à la tête d'une armée pour vaincre les conspirateurs et rentrer victorieux à Rome. Ce mythe fut stimulé par l'attente messianique juive et chrétienne de l'époque et par l'apparition de faux Néron[22].
Néron figuré dans les œuvres modernes
Néron au cinéma
- Le court-métrage Néron essayant des poisons sur un esclave de Georges Hatot en 1896 est le premier péplum de l'histoire.
- Le Signe de la croix (1932) de Cecil B. DeMille. Charles Laughton interprète Néron.
- Peter Ustinov interprète un Néron perdu dans sa folie dans Quo vadis (de Mervyn LeRoy en 1951).
- Derek Francis interprète Néron dans un épisode de la série Doctor Who intitulé The Romans (1965).
- En 2004, Hans Matheson reprend le rôle dans une mini-série : Imperium : Nerone.
- Brûlez Rome ! de Robert Kéchichian (film docu-fiction de 2005, en partenariat avec Arte).
Néron au théâtre
- La pièce de Jean Racine, intitulée Britannicus, est fondée sur les écrits de Tacite. Racine y fait des adaptations personnelles afin de créer un contexte plus tragique.
Néron à l'opéra
Néron est le personnage principal de plusieurs opéras dont :
- L'incoronazione di Poppea (Le Couronnement de Poppée) de Claudio Monteverdi (1642) ;
- Nero de Anton Rubinstein (1879) ;
- Nerone d'Arrigo Boito (1924) ;
- Nerone de Pietro Mascagni (1935).
Néron dans la littérature
- Acté, d'Alexandre Dumas, un roman de 1838 (ISBN 2-86959-726-6).
- Quo vadis ?, roman historique de Henryk Sienkiewicz (1895) adapté plusieurs fois au cinéma.
- Néropolis, d'Hubert Monteilhet, roman historique.
- Saint-Néron, étude historique de Jean-Charles Pichon, éditée par Robert Laffont en 1962 et rééditée par les éditions E-Dite en 2000.
- Moi, Sporus, prêtre et putain, roman historique de Cristina Rodriguez, couronné par un prix littéraire en 2001.
- Néron. Le règne de l'antéchrist, de Max Gallo, est le deuxième volet de la suite romanesque Les Romains.
- Via Temporis tome 3 : « Tous les chemins mènent vraiment à Rome », de Joslan F. Keller, éditions Scrinéo Jeunesse, 2012.
- Rome, de Mika Waltari, Le Jardin des Livres, 2008.
- Une nuit à l'Antonia, Jean-Henri Denz, 2003
Néron en BD
- En 1986, Celtil de Philippe Masson décrit les derniers jours d'un Néron que seuls intéressent les arts.
- La série Murena, créée en 1997 par Dufaux et Delaby, montre bien la montée vers le pouvoir de Néron après les assassinats successifs de l'Empereur Claude (son père adoptif), puis de Britannicus (le fils de Claude), puis de sa mère Agrippine.
- En 2000, Alcibiade Didascaux chez les Romains. Tome II : L'Empire de Clanet et Clapat : la parodie de la vie de Néron
- La série Requiem, Chevalier Vampire créée en 2000 par Olivier Ledroit et Pat Mills, met en scène Néron. Il est devenu vampire sur « Résurrection » et est le bras droit et fils adoptif de Dracula.
- En 2011, le double album La Centurie des Convertis, de Bruno Césard, illustré par Ana Luiza Koehler et Ricardo Venâncio met en scène un Néron classique tout droit issu du péplum Quo vadis imaginant des jeux du cirque inédits pour la mise à mort de la première communauté de chrétiens romains et d'un groupe de soldats convertis qui la protège.
Néron en informatique
- Nero est un logiciel de gravure de disques optiques. Son nom complet Nero Burning ROM est basé sur un jeu de mot : Burning ROM, fait référence en anglais à la gravure de ROM, donc de CD, de DVD et de Blu-ray, alors que la seconde, Nero Burning ROM, fait référence à Néron dont on dit qu'il a mis le feu à Rome. Le jeu de mots est souligné par le logo de l'application : le Colisée en flammes — même si ce détail est anachronique, le Colisée ayant été bâti après le grand incendie de Rome.
Néron dans les jeux vidéo
- Nero est l'un des personnages principaux de Fate/EXTRA sur PSP, Servant de classe Saber apparaissant sous des traits féminins à l'image de Saber Arthuria de Fate/stay night.
- Dans Assassin's Creed: Brotherhood, l'un des six repères de Romulus n'est autre que la Maison Dorée (Domus Aurea).
- Néron est présent dans Ryse: Son of Rome en tant qu'ennemi du personnage principal.
À noter
- Après s'être fait bâtir un somptueux palais de cinquante hectares, la Domus Aurea, Néron l'inaugure et s'exclame : « Enfin je pourrai vivre tel un être humain » (« ut se diceret quasi hominem tandem habitare coepisse. ») (Suétone - Vie des XII Césars - XXXI)
- Le Sénat décrète sa mort le . Néron, en se suicidant, se serait exclamé : « Qualis artifex pereo ! » (« Quel artiste périt avec moi ! »)
- Néron dans sa jeunesse aurait dit : « Comme je souhaiterais ne pas savoir écrire » (Suétone- Vie des XII Césars) lorsqu'on lui présentait un ordre de condamnation à mort qu'il devait signer, paroles très étonnantes pour cet empereur.
- D'après Suétone, Néron, persuadé de posséder un formidable talent lyrique, a participé à de nombreux concours durant sa vie et notamment lors de son voyage en Grèce. Il interdisait alors formellement de quitter l'amphithéatre pendant sa représentation et Suétone rapporte que plus d'un spectateur dut se faire passer pour mort pour pouvoir être emporté en dehors tellement ses déclamations ennuyaient le public.
- « Que jamais Néron n'entre dans ce sein résolu ; Il faut être cruel, non dénaturé. » Hamlet, acte III scène 2, monologue d'Hamlet
Noms et titres
Noms successifs
- 37, naît LVCIVS•DOMITIVS•AHENOBARBVS
- 50, adoption par Claude : NERO•CLAVDIVS•CAESAR•DRVSVS•GERMANICVS
- 66, changement de nom : IMPERATOR•NERO•CLAVDIVS•CAESAR•AVGVSTVS•GERMANICVS
Titres et magistratures
- Pontifex maximus et Pater Patriae en 55
- Consul en 55, 57, 58, 60, 68
- Acclamé Imperator en 56, 57, 58, 59, 61, 64, 66 et 67
- Détient la puissance tribunicienne à partir de 54 (renouvelée annuellement le 13 octobre)
Titulature à sa mort
Quand il se suicida en 68, sa titulature était :
- IMPERATOR•NERO•CLAVDIVS•CAESAR•AVGVSTVS•GERMANICVS, PONTIFEX•MAXIMVS, TRIBVNICIAE•POTESTATIS•XIV, IMPERATOR•XII, CONSVL•V, PATER•PATRIAE
Notes et références
- 1 2 3 La date de naissance de Néron est déduite de Suétone, Vie des douze Césars, Vie de Néron 6. Sa date de mort est incertaine, car Galba semble être déclaré empereur avant la mort de Néron. La date du 9 juin est calculée à partie des Chroniques de Jérôme qui donne un règne de 13 ans, 7 mois et 28 jours. De leur coté Dion Cassius, Histoire romaine LXII.3 et Flavius Josèphe, Guerre des juifs IV, donnent un règne de 13 ans et 8 mois ce qui amène à la date du 11 juin.
- ↑ Mossé, Claude (dir.), Une histoire du monde antique, Paris (Larousse) 2008, p. 374.
- ↑ Mossé, Claude (dir.), Une histoire du monde antique, Paris (Larousse) 2008, p. 373.
- ↑ Grimal, Pierre, Histoire de Rome, Paris (Mille et une nuits) 2003, p. 143.
- ↑ Voir Nero, Edward Champlin, Harvard University Press, 2005
- ↑ Voir page 1 in Nero, Jürgen Malitz, Blackwell, 2005
- ↑ 2000 ans d'histoire sur France Inter, le 31 mai 2006
- ↑ Pierre Grimal donne seulement « avant le 12 février » et non pas précisément le 11 (Tacite, index p. 1027. Se référant à Tacite, l'historienne Barbara Levick indique simplement que la mort de Britannicus s'est produite après les Saturnales de 54 (Claude, p. 105, InFolio, 2002. L'historienne britannique Miriam T. Griffin donne elle, sans autre précision ni justification, le 12 février 55. Néron, p. 81. Max Gallo donne aussi le 12, Les Romains II, Néron, p. 155
- ↑ Plutarque Galba 19.2-20.2 ; Suétone Othon 3.1-2; Tacite deux versions : Histoires 1.13.3-4; Annales 13.45-46 ; et Dion Cassius 61.11.2-4
- ↑ Tacite, Ann. XV ; Suétone, Néron XXXVIII ; Dion Cassius, R.H. LXII
- ↑ Suétone, Néron, 55
- ↑ Lors du Ier siècle, le christianisme s'inscrit toujours dans le judaïsme. La séparation s’accélérera au tournant du Ier siècle.
- ↑ Tacite, Annales (XV, 44)
- ↑ FranceTélévisions Culturebox
- ↑ Suétone, Néron, 23
- ↑ Voir page 60 in Nero, Edward Champlin, Belknap Press of Harvard University Press, 2003
- ↑ ou, déclaré ennemi de l’État, il devait « être fouetté à mort, nu et le cou enserré dans un bois fourchu » (version de Suétone).
- ↑ Suétone, « Néron », in La vie des douze César, 49, 1
- ↑ L'Iliade, X, 535
- ↑ Elle est l'héroïne, en 1838, du premier roman historique d'Alexandre Dumas, Acté, réédité par Arléa en 2006.
- ↑ Suétone, Vie de Néron Traduction de la Bibliotheca Classica Selecta
- ↑ Albert Earl Pappano, The False Neros, The Classical Journal, vol 32, 1937, p. 143-145
Bibliographie
Sources latines
- Tacite, Annales,
Tacite. Œuvres complètes, traduction et notes de Pierre Grimal, Bibliothèque de la Pléiade, Gallimard, 1990 - Suétone, Vie des douze Césars
- Dion Cassius, Histoire romaine
- Pline l'Ancien, Histoire Naturelle, Livre 30
Études historiques et essais
- Guy Achard, Néron, PUF, coll. Que sais-je ?, 1995. (ISBN 978-2-13-047286-5)
- Claude Aziza, Néron le mal aimé de l'histoire, Gallimard, coll. Découverte Gallimard, 2006. (ISBN 978-2-07-031927-5)
- Eugen Cizek, Néron, Fayard, 1982. (ISBN 978-2-213-01131-8) Biographie de l'empereur.
- Jean-Michel Croisille, Néron a tué Agrippine, Complexe, coll. La Mémoire des siècles, 1994. (ISBN 978-2-87027-506-1)
- Alain Decaux, La révolution de la croix : Néron et les chrétiens, Perrin, 2007. (ISBN 978-2-262-02610-3)
- Régis Martin, Les douze Césars, du mythe à la réalité, Les Belles Lettres, 1991, réédition Perrin 2007. (ISBN 978-2-262-02637-0)
- Max Gallo, Les Romains, Néron, le règne de l'Antéchrist, Fayard, 2006.
- Virginie Girod, Agrippine, sexe, crimes et pouvoir dans le Rome impériale, Paris, Tallandier, 2015, 300 p. (ISBN 979-10-210-0491-7)
- Donatien Grau, Néron en Occident : Une figure de l'histoire, Paris, éd. Gallimard, coll. « Bibliothèque des idées », , 23 cm, 407 p. (ISBN 978-2-07-014367-2)Essai sur l'évolution des représentations de Néron à travers l'histoire.
Voir aussi
Articles connexes
- Grand incendie de Rome
- Faux Néron
Liens externes
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- Monnaies de Néron
- Néron, l’empereur fou
- Néron et la persécution des Chrétiens
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