Modélisme ferroviaire
Le modélisme ferroviaire est une activité de modélisme concernant les trains et le monde ferroviaire, et tout particulièrement leur reproduction suivant une échelle et un thème définis, ainsi que leur exploitation.
Il s'agit de l'évolution du simple jeu avec un train miniature ou du fait de jouer au train électrique : le but de ce loisir technique et artistique[1] est de constituer une maquette réaliste sur laquelle les trains seront le sujet central. Le modélisme ferroviaire consiste alors, pour la plupart de ses pratiquants, à construire un réseau (parfois improprement appelé « circuit ») aménagé et décoré, sur lequel le modéliste fera circuler ses trains.
Le modélisme ferroviaire est donc une double activité : à la fois modélisme, par la construction ou l'amélioration de modèles réduits (super-détaillage), et maquettisme, par la construction d'un réseau ou d'un diorama sur lequel circulera ou sera posé le train modèle. Bien qu'il s'agisse d'une activité assimilable dans la majorité des pratiques au maquettisme, le terme de modélisme est et demeure le plus usité[2].
Le modélisme ferroviaire est une activité que l’on rencontre partout dans le monde, avec une prédominance en Amérique du Nord, en Europe et au Japon.
Modélistes ferroviaires
Les personnes pratiquant le modélisme ferroviaire font partie des « ferrovipathes » (qui signifie avec humour « malades de train »), « ferrovimanes[3] » ou des « ferroviphiles », termes qui regroupent les amateurs du monde des chemins de fer et des trains en tous genres. Le pratiquant du modélisme ferroviaire est appelé modéliste ferroviaire. Le néologisme ferromodéliste, est également employé par les modélistes ferroviaires, qui pratiquent, du coup, le ferromodélisme.
Les modélistes ferroviaires sont majoritairement des hommes[Note 1] d'une moyenne d'âge « assez élevée »[4], la tranche d'âge la plus représentée étant les 31-50 ans en 1993 (sondage d'une revue française[5]) et en 2009 les 40-69 ans (sondage en ligne d'une revue américaine[6]). Ceux-ci pratiquent le ferromodélisme depuis longtemps : 26,94% ont entre 21 et 40 années de pratique, 40,12% plus de 40 ans (USA, 2014)[7]. Cette tendance, ainsi qu'un pouvoir d'achat supérieur, est partagée en 2014 par les autres formes de modélisme[8].
Le modélisme ferroviaire peut être un loisir individuel (en 1993, 83% des modélistes français ont un réseau[5]) ou pratiqué dans un club. Le nombre de modélistes ferroviaires est estimé à environ 30 000 en France[9], hors collectionneurs (50% des modélistes pratiquent la collection en 1993[5]), dont 3 200[10] faisant partie d'un club affilié à la Fédération française de modélisme ferroviaire (2009).
En 1992, le nombre de modélistes ferroviaires aux États-Unis était estimé à 250 000[11], soit 0,1 % de la population de l'époque. 72 % d'entre eux sont possesseurs d'un réseau[11], le reste étant majoritairement des constructeurs ou des collectionneurs modélistes. Ces chiffres ne tiennent pas compte des simples détenteurs d'un coffret de train, ni des trainspotters. L'activité est alors familiale la plupart du temps, ou regroupée en clubs informels, le propriétaire d'un réseau ouvrant ses portes à d'autres modélistes qui participent à la construction et son exploitation. Aux États-Unis également, la pratique du modélisme ferroviaire peut être distinguée par le titre de « Master Model Railroader » (MMR - « maître modéliste ferroviaire ») décerné par la National Model Railroad Association aux modélistes de talent[12].
En Allemagne, un foyer sur cinq possédait un train miniature en 1993, le plus souvent de marque Märklin[13] ; 40 000 pratiquants du modélisme ferroviaire habiteraient au Japon la même année[3].
Histoire du modélisme ferroviaire
Les tout-débuts
Les débuts du modélisme ferroviaire sont plutôt obscurs. On ne sait pas vraiment qui a eu l'idée de miniaturiser les trains, mais cela s'est fait alors que le monde adoptait massivement le transport ferroviaire[2]. Les premiers trains sont des reproductions libres, produits par des fabricants d'objet en fer-blanc, qui profitent des chutes pour réaliser de petits trains[14]. Vers 1840, des machines à vapeur miniaturisées sont disponibles en Angleterre, permettant de créer les premiers trains miniatures[15]. En 1891, Märklin présente un train à mouvement d'horlogerie, mais la majorité des productions sont des trains à traîner ou des trains de plancher. Ces trains resteront aux catalogues des fabricants jusqu'en 1930[2].
Viennent ensuite ce qu'on appelle les trains jouets, roulant sur rails ; les rails en coupons, d'abord à ornières[14] puis avec de véritables rails, assemblables à l'envi, apparaissant avec le siècle[2], et permettant les premiers ovales de voie, agrémentés pour certains d'appareils de voie (aiguillages, croisements, etc.). Les trains quant à eux sont des jouets de luxe[16], en tôle estampée, emboutie et/ou lithographiée. Ce type de production, mis au point vers 1910, est appelé Tin plate, et les marques JEP, Hornby, Märklin en ont été emblématiques[Note 2]. Les trains sont alors reproduits à des échelles comprises entre le 1:15 et le 1:45, sans qu'aucune standardisation n'intervienne entre les différentes marques. C'est plus l'évocation du matériel reproduit qui prend le pas sur le réalisme[Note 3] : on est là dans une forme de reproduction qui est clairement celle du train jouet plutôt que celle du modélisme.
Les modèles populaires sont des reproductions sommaires : une Pacific, et ses six essieux, se retrouve bien souvent réduite à deux essieux, ceux du bogie moteur entraînant le jouet, commun à beaucoup de matériel moteur de la marque. Les modèles fins tout en métal existent cependant, par le biais de firmes spécialisées (Bing et la « Black Prince » en IV de 1902 ou les Locomotives n°2 spéciales de Hornby (1929)[17]) ou du travail d'artisans (comme les français Fournereau, Gaume et Lequesne, par exemple)[14] ; les premiers modélistes ferroviaires devant souvent recourir à la construction intégrale de modèles. Les premiers modèles reproduisant plus fidèlement les trains de l'époque, de production artisanale, sont vendus à un prix qui fait du « beau train » un loisir bourgeois[2]. Au Japon, les amateurs et quelques artisans construisent de toutes pièces des reproductions fidèles des locomotives en laiton aux échelles I ou 0. Ces modèles réduits sont cependant d'avantage le statut d'objet d'art destiné à l'exposition en vitrine[3].
Les débuts du modélisme ferroviaire moderne
Certains cherchent à faire mieux que faire rouler des trains : ce sont les premiers modélistes ferroviaires, amateurs de trains plus conformes roulant dans un décor, dont le premier club, The Model Railway Club[18] est fondé à Londres en 1910[2],[18]. Cette nouvelle passion arrive en France au lendemain de la Première Guerre mondiale. La première association française de modélisme ferroviaire est créée en 1929 par quelques amateurs : l'Association française des amis du chemin de fer (AFAC). Elle occupe toujours ses locaux dans les sous-sols de la gare de l'Est[19],[14].
Vers 1905 apparaissent les premières commandes électriques ; les premières aiguilles électriques en 1930[2]. Une concurrence s'établit entre les fidèles du « 3 rails » (en fait deux rails et un fil central) permettant les boucles les plus complexes comme chez Jep ou Lionel, ou le « 2 rails » plus réaliste, mais où la réalisation de la moindre boucle de retournement exige un jeu savant d'inverseurs et de rails de coupure[2]. Les premières revues spécialisées apparaissent : deux revues spécialisées au Japon sont publiées dans les années 1930[3], période qui est celle des revues modernes avec Model Railroader en 1935 aux États-Unis ; Loco-Revue en 1938 en France.
L'après-guerre et l'avènement du modélisme actuel
Les années d'après-guerre sont prolifiques : les échelles reines du début du siècle (II, I, 0) sont tout doucement délaissées pour l'échelle HO (1:87), créée en 1935, et beaucoup moins gourmande en place, permet au modélisme ferroviaire de se répandre grâce à l'apparition de coffrets complets, produits de manière industrielle à partir de 1950 par des marques telles que Märklin et Trix Express (Allemagne), Lionel (USA - échelle O, 1:48), Jouef (France) ou encore Fleischmann (Allemagne). Souvent composés d'un ovale de voies, d'une locomotive, de quelques voitures, ou parfois des wagons, et d'un transformateur basse-tension, ils ont largement contribué à populariser le train miniature et à le faire sortir du cadre du jouet de luxe et scientifique, auquel il appartenait jusque là. L'industrialisation et la plasturgie font baisser les prix, minant la production en tôle qui était le standard d'avant-guerre. En Europe, le réseau rangé sous le lit sur une planche de deux mètres carrés décorée devient la norme[2].
Aux États-Unis, l'échelle 0 résiste : l'occupation du Japon a permis de découvrir le savoir faire des artisans nippons et l'import de machines au 1:48 se développe. Au Japon, le modélisme ferroviaire passe du statut d'objet de collection à celui de jeu d'adulte. Les échelles 0 puis HO, inspirées par les réalisations américaines, deviennent populaires[3]. La revue TMS est fondée en 1947[3].
Ces années sont également celles de la normalisation, avec la création des instances internationales (NMRA en 1935, MOROP en 1954) qui permettent, grâce à une série de normes, la circulation de matériels de toutes les marques ensemble. L'alimentation « 2 rails » commence à prendre le dessus grâce au réalisme de sa voie.
Durant cette période également, aux États-Unis, John Allen commence la construction du Gorre & Daphetid, un réseau miniature expérimental. Ses expériences autour de la mise en scène, du décor, de la patine ou de l'exploitation, relatées dans les revues de l'époque, sont précurseurs du modélisme ferroviaire moderne, dit « d'atmosphère »[20].
Des échelles encore plus petites que le HO voient le jour : le N en 1965 , par Arnold-Rapido et Minitrix (Allemagne) suivi très vite de Kato (Japon)[3] ; le Z, par Märklin, en 1972. En 1968, est fondée LGB, une société allemande de train de jardin, qui remet à l'honneur l'échelle II.
En parallèle, l'arrivée des matières plastiques et du zamac ont apporté une nouvelle finesse au modèles, avec des détails plus fins. Au Japon, le laiton reste toujours très populaire auprès des modélistes âgés ou ceux pratiquant l'échelle HO. La production semi-artisanale se délocalise en Corée du Sud[3]. Le réalisme de ces modèles, aux nombreuses pièces plus fines les unes que les autres, font que les prix sont de plus en plus chers en Europe. Cependant, certains modèles à l'échelle HO, par exemple les voitures, restent raccourcis en longueur (1:120 ou 1:100 à la place du 1:87) afin de s'adapter aux rayons des courbes serrées des réseaux d'amateurs ; idem pour les bâtiments[21].
Les années 1980 sont celles des premiers pas des rassemblements autour de réseaux modulaires en Europe, et la naissance du modélisme d'atmosphère[2],[22] : le terme de « modélisme ferroviaire » se démocratise[16]. L'idée de faire des réseaux « réalistes », c'est-à-dire inspirés de la réalité et avec des tractés logiques, se propage[23]. Au Japon, l'échelle N est un succès auprès de la nouvelle génération[3].
XXe siècle
Peu avant les années 2000 commence une « crise des vocations[24] » (en France, le lectorat de Loco Revue est constitué de 20% de moins de 30 ans[25]). Des initiatives pour attirer les jeunes modélistes sont mises en place à la fin du XXe siècle, alors que les grandes restructurations et rachats des fabricants commencent pour créer de grands groupes (Hornby, Bachmann Industries, Märklin[Note 4], Roco). Cette crise des vocations est liée à plusieurs autres facteurs : la réduction des surfaces habitables, les coûts du matériel, le changement dans la mode des loisirs, la production de séries très limitées sur le marché européen[26], etc. Paradoxalement, l'offre de modélisme ferroviaire n'a jamais été aussi importante, tant par sa profusion que par sa qualité[27].
La dernière innovation technique vient des commandes pour le train miniature. Le système numérique, dit « digital », permettant la commande du train via un microprocesseur apporte une nouvelle dimension à l'exploitation des réseaux, par le biais entre autres de la sonorisation, de la gestion des attelages et un câblage simplifié.
- Évolution de la qualité de reproduction des modèles réduits depuis la Seconde guerre mondiale
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Les années 1940
Train jouet en tôle, 1949. La locomotive reproduite est simplifiée à l'extrême : les essieux moteur, sûrement plus nombreux, sont réduits au minimum. Le bloc moteur utilisé est sans doute le même pour tous les engins moteurs du fabricant. -
Les années 1960
Reproduction d'une BB 67000 par Jouef en 1964. La forme générale est bien restituée, mais certains détails manquent de finesse ou de réalisme, comme les engrenages visibles sous les bogies ou l'attelage énorme. -
Les années 1990
Les années 1990 sont celles du perfectionnement des modèles, qui gagnent progressivement en finesse, comme cette machine prussienne à l'échelle HO, fabriquée par Fleischmann.
Organisation et normalisation
Clubs et fédérations
International
Deux grandes organisations se partagent la normalisation des éléments nécessaires à la pratique du modélisme ferroviaire, comme les gabarits, les courbes, les roues ou, pour les amateurs, les modules de réseaux :
- la NMRA (National Model Railroading Association)[28] est la fédération nationale de modélisme ferroviaire des États-Unis, fondée en 1935. La NMRA est présente dans plusieurs autres pays, comme le Canada[29] ou le Royaume-Uni[30] ;
- le MOROP est la fédération européenne créée en 1954, regroupant et coiffant les différentes fédérations nationales de modélistes ferroviaires et d'amateurs des chemins de fer en Europe. Elle édicte les normes NEM (Normes européennes de modélisme) en concertation avec les amateurs et les fabricants[31].
Le MOROP et la NMRA travaillent de concert à définir certaines normes, comme celles des alimentations électriques digital. Les amateurs sont plus enclins à suivre l'une ou l'autre des instances de normalisation en fonction des thèmes et des marques qu'ils choisissent.
Fédérations nationales et clubs locaux
En France, la Fédération française de modélisme ferroviaire (FFMF) joue ce rôle depuis 1953. De nombreuses associations locales relayent la FFMF au niveau local.
Les amateurs intéressés par des thèmes particuliers se regroupent aussi en associations, les principales étant l’AFAN (Association française des amis du N), pour les amateurs de l'échelle 1:160[32], le Cercle du Zéro, pour les amateurs de l'échelle Zéro (1:43,5)[33], le GEMME (groupe d'étude du modélisme à voie métrique et étroite)[34], qui regroupe les amateurs de voies étroites et l'AMFI (Amicale des modélistes ferroviaires indépendants)[35].
En Belgique, depuis 1982, la fédération des associations belges d'amis du rail[36] regroupe les associations et les individus au sein de sa commission modélisme. La Fédération belge du Zéro regroupe quant à elle les pratiquants de l'échelle 1:43,5[37].
On trouve également de nombreux de regroupements de modélistes hors club, dans le cadre de rencontres virtuelles sur des forums. Ces forums peuvent dépendre d'une revue, auquel cas la plupart des thématiques seront abordées, mais, le plus souvent, ces forums sont dédiés à des thèmes particuliers, comme la voie étroite, les trains français actuels ou le modélisme ferroviaire nord-américain.
Échelles de réduction
Anciennes échelles
Dans les premiers temps du modélisme ferroviaire, les échelles n'avaient guère d'importance. Du fait que les proportions de modèles étaient dépendantes de la mécanique et des contraintes de fabrication, la normalisation se faisait par l'écartement entre les rails miniatures. Les échelles de l'époque désignent donc les écartements, sans distinction entre voie normale ou voie étroite. Les écartements phares des leaders du marché sont ensuite suivis par les nouveaux arrivants, décidés à garantir l'interopérabilité de leur matériel. C'est ainsi qu'apparaîtront le I et le 0, futurs écartements de référence pour les productions modernes, alors que le IV et le III ont disparu à présent. La multiplication des fabricants et la volonté de faciliter la compatibilité ont amené à normaliser ces valeurs.
Les écartements anciens étaient mesurés au niveau de l'axe des rails, ce qui pouvait laisser des incompatibilités liées à l'épaisseur des rails et à la tolérance des calages d'essieux[17]. À présent, les échelles modernes voient leur écartement mesuré depuis la face interne des rails. Les écartements anciens sont les suivants[17] :
- le IV, créé avant 1914 par Bing, écartement de 75 mm ;
- le III, créé avant 1914 par Märklin, écartement de 75 mm ;
- le II-a, créé avant 1914, utilisé par Schoenner, Carette ou Bing (sous l'appellation de III pour ce dernier), écartement de 67 mm ;
- le II : créé avant 1914, utilisé par Märklin ou Bing, écartement de 54 mm ;
- le Standard, de 1906 à 1930, créé et utilisé par Lionel (États-Unis), écartement de 54 mm ;
- le I, à partir de 1925, utilisé par Märklin ou Bing, écartement de 48 mm, qui donnera l'écartement I moderne (1:32 ; écartement de 45 mm[Note 5]).
- le 0, utilisé à partir de 1900 par toutes les marques avec un écartement de 35 mm, qui a donné le 0 moderne (1:43,5, 1:45 ou 1:48, écartement de 32 mm[Note 5]).
- le 33 mm ou le 28 mm, apparus respectivement chacun avant une guerre mondiale, ont été utilisés par FV, CR et JEP. Le 18 mm est exclusif à JEP. Ces trois écartements désignent directement l'écartement des rails.
Échelles normalisées
-
Rapport de taille entre quelques échelles répandues[Note 1].
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Une machine allemande type BR 103 à l'échelle HO et à l'échelle Z.
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Une machine américaine à l'échelle N. Le crayon permet de comparer l'échelle.
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Un même wagon présenté à plusieurs échelles, du G au Z.
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Un certain nombre d'échelles de reproduction existent, repérées par un rapport (1:87, 1:220…) ou une lettre ou un chiffre (HO, O…) et normalisées par la NMRA[38] et le MOROP[39], sauf mention contraire.
La lettre ou le chiffre désignant l'échelle est au masculin : « le HO », « le Zéro »… La prononciation de la désignation est parfois donnée pour faire la différence entre le chiffre zéro et la lettre O, ainsi que la notation utilisée aux États-Unis ou au Royaume-Uni. Les échelles normalisées les plus souvent rencontrées sont :
- II (« Deux ») : échelle 1:22,5 souvent réservée par ses dimensions au train de jardin. Pratiquée aux États-Unis sous l'appellation de F (rapport de 1:20,32 (15 mm scale), pour ce qui est de la reproduction à l'échelle exacte. Le G, diminutif de Garden (« jardin » en anglais), est la désignation d'un ensemble plus large de rapports de réduction, allant du 1:20,5 au 1:28, pour faciliter la reproduction[40] ;
- I (« Un » ; 3/8" scale) : échelle 1:32, échelle anciennement populaire, à présent vendue plus confidentiellement par Märklin ou quelques artisans ;
- O (« Zéro », ou « O » ; 1/4" scale) : échelle 1:48 (US), 1:45 (Allemagne) ou 1:43,5 (France, Royaume-Uni), beaucoup utilisée par les trains jouet entre 1920 et 1950. En Europe, contrairement aux États-Unis, le Zéro est maintenant réservé aux amateurs à budget conséquent. Très utilisée pour des réseaux très détaillés, cette échelle est très populaire pour la reproduction de chemin de fer à voie étroite ;
- S (3/16" scale) : échelle 1:64, rarement utilisée en Europe mais courant aux États-Unis, notamment dans la reproduction de chemin de fer à voie étroite ;
- OO (« double-zéro », ou « Doublo[Note 6] » ; 4 mm scale) : échelle 1:76, presque exclusivement disponible au Royaume-Uni[Note 7] ;
- HO[Note 8] (« H-O », deux lettres séparées, signifiant Halb Nul : en allemand « demi 0 ») ou, suivant les publications, HO (« H-zéro ») : échelle 1:87 (Europe) ou 1:87,1 (3.5 mm scale ; USA), créée en 1935, c'est l'échelle la plus répandue dans le monde, représentant la majorité des productions industrielles ;
- TT : échelle 1:120, rarement utilisée en dehors de l'Europe de l'Est ;
- N : échelle 1:160, popularisée par la firme Arnold-Rapido en 1965, c'est l'échelle la plus répandue après le HO pour son gain en place. Très utilisée au Japon et aux États-Unis ; son nom vient de l'initiale du nombre de millimètres d'écartement des rails: neuf (nine en anglais, neun en allemand) millimètres.
- Z : échelle 1:220, lancée par Märklin en 1972. Encore peu répandue en France, cette échelle se partage entre des reproductions de trains européens, principalement allemands et suisses, et des trains américains.
Autres échelles
Il existe beaucoup d'autres échelles, normalisées ou non, confidentielles pour la plupart.
Trains de jardin à vapeur vive
Les différents écartements de trains de jardin à vapeur vive (Live Steam en anglais) : 1/2" (1:24), 3/4" (1:16), 1" (1:12), 11/2" (1:8), 21/2" (~1:5) et 3" (1:4). Ces modèles sont majoritairement des reproductions de locomotives à vapeur, alimentées en charbon ou en gaz, et sont parfois capables de tirer plusieurs centaines de kilogrammes. La normalisation de ces échelles se fait souvent par l'écartement des voies sur lesquelles ces modèles peuvent circuler.
Échelles anglaises
Les échelles anglaises ont une désignation basée sur la réduction en millimètres d'un pied réel, ainsi que quelques particularités.
Les petites échelles tout d'abord, avec l'échelle N, réduite au 1:148 au lieu de 1:160 pour le N standard, roulant sur de la voie de 9 mm d'écartement pour la reproduction de la voie standard à l'échelle réelle ou le 2mm scale[Note 9],[41], échelle de réduction 1:152 pour un écartement réduit des voies normales de 9,42 mm. Populaire dans les années 1950, elle est devenue, sous l'appellation 000, une échelle aux normes fines
Les échelles HO et TT ont leurs équivalents, à savoir le 3.5mm scale et le 3mm scale, sans qu'il n'y ait d'incidences sur ces échelles contrairement aux multiples définitions du 4mm scale[Note 10], désignation regroupant les trains à l'échelle 1:76,2 comprenant trois reproductions d'écartement de voie normale :
- l'échelle 00, normalisée[42], reproduisant des trains à l'échelle 1:76,2 roulant sur des voies d'écartement réduit de 16,5 mm, ce qui constitue une erreur par rapport à l'échelle de réduction choisie ;
- l'échelle EM, reproduisant des trains au 1:76,2 roulant sur des voies d'écartement réduit de 18 mm, ce qui est l'écartement industriel le plus proche de l'échelle de réduction choisie ;
- l'échelle ScaleFour[43] (S4) (Proto scale 4, norme fine reproduisant exactement des trains au 1:76,2 roulant sur des voies d'écartement réduit de 18,83 mm.
Pour les échelles plus grandes, il existe également des particularités : le 7mm scale[Note 11], reproduisant l'échelle 1:43,5 à voie normale sur une voie à l'échelle réduite à 32 mm d'écartement, comme le Zéro normalisé. La désignation Zéro est d'ailleurs courante[44] : l'échelle ScaleSeven[45] (S7), norme fine reproduisant l'échelle 1:43,5 à voie normale sur une voie à l'échelle réduite de 33 mm d'écartement, et non 32 mm.
Échelles japonaises
Le Japon ne dispose pas d'instances de normalisation pour le modélisme ferroviaire. Les modélistes s'appuient donc sur les standards de la NMRA, du MOROP ou sur les propositions des fabricants pour reproduire les nombreux trains de l’archipel nippon. Cela concerne les échelles classiques, comme le HO et le OO, qui, au Japon, est réduit au 1:80 pour reproduire la voie de 1 067 mm, majoritaire dans l'archipel, sur une voie réduite de 16,5 mm. Le N japonais est quant à lui réduit au 1:150 pour reproduire la voie de 1 067 mm sur une voie réduite de 9 mm.
D'autres écartements existent, reflétant les particularités des écartement des rails au Japon : le 13mm, réduit au 1:87 pour reproduire la voie de 1 067 mm sur une voie réduite de 13 mm et le 9mm, échelle 1:87, pour reproduire la voie de 612 mm sur une voie réduite de 9 mm[Note 12].
Il existe quelques particularités, liées à la réputation de miniaturisation qu'a le Japon, comme le T, reproduisant des trains de banlieue japonais à voie de 1 067 mm à l'échelle 1:440, par un écartement de 3 mm entre les rails[46], non normalisé, ou le ZZ (écartement de 4,5 mm, échelle 1:350), non normalisé, est produit exclusivement par Bandai au Japon.
Les autres petites échelles sont le ZJ, variante japonaise de l'échelle Z[47] (écartement de 6,5 mm, échelle 1:220), produite par Plusup Co.,Ltd. Concerne uniquement le marché japonais[48] ou le M, 1:200 sur voie de 6,5 mm, fabriqué pour le marché japonais par Takara Tomy.
Parts de marché
Il n'existe pas de véritable étude publique sur la répartition de chaque échelle, mais il est possible, grâce à une comparaison entre l'étendue des gammes des constructeurs, des articles consacrés dans les revues spécialisées ou par l'observation des réseaux présentés dans les expositions, de se faire une idée.
Pour les grandes échelles, le II ou G a la part belle dans le domaine des trains de jardin. L'échelle O est actuellement, en Europe, une échelle de prestige pour ce qui est des modèles à voie normale, et de ce fait est assez peu répandue, contrairement aux États-Unis, où les coûts sont bien moindres. Le dynamisme de cette échelle vient principalement de la voie métrique et surtout de la voie étroite, notamment depuis quelques années par la montée en puissance de la voie étroite américaine, sous l'impulsion de Bachmann. Aux États-Unis, cette échelle est la troisième en nombre de pratiquants, avec 6,3 % de parts de marché[6].
L'échelle HO est la plus courante de toutes (67,7 % du marché aux États-Unis en 1992[11] ; 65,7 % en 2009[6]), probablement parce qu'elle apporte un rapport satisfaisant entre la taille des modèles et la capacité technique à réaliser une reproduction industrielle de qualité à coût raisonnable. La place occupée par un réseau au 1:87 reste également raisonnable : une étagère de 40 cm de large le long d'un mur suffit pour un réseau basique[2],[49]. L'amateur disposant d'un grand espace peut aussi, à cette échelle, réaliser la reproduction d'une région entière avec plusieurs gares, des dépôts, des triages... En Amérique du Nord ce genre de réseau à plusieurs opérateurs est monnaie courante.
Petite échelle par rapport au HO, le N est l'autre échelle dominante (16 % du marché aux États-Unis en 1992, soit 40 000 personnes[11] ; 21 % en 2009[6]). La diminution progressive de la place disponible pour les réseaux liés au mode de vie urbain et la grande qualité des modèles récents peuvent expliquer le dynamisme récent de cette échelle[2] ; dynamisme déjà très fort au Japon, notamment grâce aux productions Kato et Tomix, et du fait de la petitesse les logements[3],[4]. Depuis 2009[réf. souhaitée], cette échelle connaît un renouveau en France, du fait de la réapparition-apparition de marques proposant des reproductions de modèles français (Piko, par exemple).
Cantonnée au statut de « gadget » en Europe, l'échelle Z connaît quant à elle depuis quelques années une forte expansion sur le marché américain, notamment grâce au dynamisme de American Z Line (AZL), à la démocratisation des modèles de Micro Train Line (MTL) et la digitalisation des modèles, désormais possible aisément.
Les autres échelles sont assez peu répandues, restant des spécificités régionales, les principales revues ne leur consacrant que de très rares articles. Ainsi, le I a son marché en Allemagne, le S aux États-Unis, le 00 en Angleterre, le TT dans les pays de l'ex-bloc de l'Est.
Normes fines
Outre la différenciation de rapport d'échelle et la reproduction de l'écartement des rails (voie normale, voie métrique, voies étroites), certains amateurs choisissent de reproduire des trains en se basant sur des normes de reproduction (profil des roues, rayons de courbes…) plus proches de la réalité que les normes préconisées par les instances internationales. Les pratiquants de ces normes fines (fine scale en anglais) sont regroupés depuis 1966 sous le terme de Proto (de l'anglais prototypical, désignant le prototype qu'est l'élément reproduit), suivi de la valeur chiffrée de l'échelle choisie : pour l'échelle HO (1:87), on parle de Proto87.
Écartements de voie
Désignations
Outre ces rapports de réductions, on trouve des lettres-indices, parfois accompagnés de chiffres permettant de préciser l'écartement de la voie[Note 5]. Deux systèmes existent : le système européen normalisé par le MOROP et le système américain normalisé par la NMRA.
L'absence d'indice indique qu'on a à faire à une voie d'écartement standard (écartement UIC de 1 435 mm, réduits à l'échelle). Pareillement, les voies larges ne sont pas indicées par les instances internationales.
En Europe, la lettre e désigne une voie étroite (les écartements retenus par les industriels étant souvent entre 800 mm et 600 mm) et la lettre m indique la reproduction d'une voie métrique dans la réalité. En Allemagne principalement, l'indice i et l'indice f existent pour voies industrielles et les voies forestières. L'indice z que l'on trouve parfois indique la présence d'une crémaillère[39].
Aux États-Unis, c'est l'indicatif n (pour narrow, « étroit » en anglais) qui indique la reproduction d'une voie étroite. Cet indicatif est suivi d'une valeur chiffrée basée sur les unités de mesure anglo-saxonnes et représentant l'écartement réel reproduit ; un chiffre pour une mesure en pieds (Sn3, reproduction de voie de 3 pieds à l'échelle 1:64, deux chiffres pour une mesure en pouces (0n30, reproduction de voie de 30 pouces à l'échelle 1:48. Il n'y a pas de désignation spécifique pour la voie métrique, celle-ci étant une particularité du système métrique[38].
Plutôt que de faire une conversion fastidieuse, la désignation normalisée utilisée dans le pays dans lequel se trouve le chemin de fer reproduit est généralement employée par le modéliste.
Il existe bien entendu des normalisations annexes pour les voies étroites. En Grande-Bretagne, c'est plus souvent la désignation de l'écartement réduit utilisé qui prime. On peut ainsi rencontrer du 009[Note 13] (Double-zéro roulant sur une voie de 9 mm d'écartement), du 0.14, du 0.16,5 (Zéro roulant sur voie modèle de 14 mm, ou 16,5 mm), etc. Les amateurs suivent généralement la désignation donnée par les constructeurs.
Rapport aux échelles
Dans le cadre d'une reproduction modéliste, il est possible d'utiliser un même écartement des rails pour plusieurs échelles, afin de reproduire tel ou tel écartement réel. Ainsi un écartement de 9 millimètres permet de reproduire la voie normale à l'échelle N (1/160), la voie métrique à l'échelle TT (1/120), la voie étroite de 750mm à l'échelle HO, la voie étroite de 600mm à l'échelle 00, la voie étroite de 550mm à l'échelle S (1/64) et la voie étroite de 400mm à l'échelle 0. On parle alors d'écartement de voies plutôt que d'échelle de réduction pour désigner le système mécanique et les voies utilisées.
Époques
En Europe
En Europe, le système des époques permet de situer le matériel ferroviaire dans le temps. Les époques sont définies différemment selon les pays[50] et constituent les différentes variantes de la Norme Européenne de Modélisme 800[51] et ne concernent que l'Europe. Elles sont au nombre de six suivant la norme globale, la sixième époque ayant ou non été implémentée par les fédérations nationales. À chaque transition entre époques correspond une évolution majeure du monde ferroviaire. Ces époques sont parfois subdivisées en sous-époques, spécifiques au pays concerné.
France[52] | Belgique[53] | Suisse[54] | |
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époque I | 1832 - 1925 : constitution des réseaux des compagnies initiales, locomotives à vapeur uniquement ; |
1804 - 1925 : prémices des chemins de fer, naissance des compagnies privées et constitution du réseau belge ; |
jusqu'à 1920 : constitution du réseau ferré suisse, développements de la vapeur, débuts de la traction électrique ; |
époque II | 1925 - 1945 : regroupements de compagnies, unification du matériel et de la signalisation, création de la SNCF ; |
1925 - 1945 : suprématie de la traction à vapeur, unification de la numérotation du matériel et création de la SNCB ; |
1920 - 1945 : électrification du réseau ferré suisse, double traction vapeur/électrique ; |
époque III | 1945 - 1970 : unification du réseau sous la bannière nationale, déclin de la vapeur au profit du diesel et de l'électrique ; |
1945 - 1970 : nouvelle numérotation du matériel, déclin de la vapeur au profit du diesel et de l'électrique ; |
1945 - 1970 : fin de l'électrification, diéselisation des machines de manœuvre, mise en service de locomotives et d'automotrices à haute performance ; |
époque IV | 1970 - 1990 : disparition totale de la traction à vapeur, essor de la traction électrique, premières livrées colorées, modernisation du réseau, apparition des TGV ; |
1970 - 1990 : nouvelle numérotation du matériel moteur, remplacement du matériel diesel par des engins électriques, livrées colorées ; |
1970 - 1990 : exploitation avec matériel roulant unifié, marquage UIC, introduction de la caténaire type R ; |
époque V | à partir de 1991 : création des activités de la SNCF, nouveau logo, apparition de matériels régionaux ; |
à partir de 1991 : lignes et matériels à grande vitesse, libéralisation progressive du trafic fret ; |
1990 - 2005 : plan « Rail 2000 », renouvellement du matériel, apparition de matériels étrangers à grande vitesse, création de rames-bloc, grands travaux d'infrastructures (tunnels) ; |
époque VI | non officialisée au niveau français[52] et belge[53] : nouvelles directives (COTIF, TSI) conformes aux directives de l'Union européenne pour le trafic ferroviaire, formation d'un réseau international de trains à grande vitesse, d'un maillage ferroviaire à l'échelle internationale et renumérotation progressive du matériel UIC. |
depuis 2005 : grande vitesse en Suisse, renouvellement du matériel, nouveaux dispositifs de signalisation, rénovation des stations de fret. |
Les époques sont indiquées dans les catalogues de certains fabricants européens, en face de la reproduction d'un matériel, ce qui permet de composer des trains cohérents avec du matériel de la même époque.
En Amérique du Nord
Aucune époque normalisée n'existe pour les États-Unis et le Canada. Le plus souvent, chaque modéliste définit son réseau suivant une décennie[55], définie suivant l'historique des compagnies reproduites ou l'histoire de la région choisie. Il existe cependant plusieurs grandes périodes informelles, les plus marquantes étant premièrement la conquête de l'Ouest, correspondant aux débuts du rail aux États-Unis, et deuxièmement, la transition era[55], correspondant à la période entre la fin de la Seconde Guerre mondiale et les années 1960, où les engins diesel ont succédé aux locomotives à vapeur.
Autres normalisations
En dehors des échelles et des écartements de voie, il existe d'autres normalisations, qui diffèrent entre la NMRA[56] et le MOROP[57]. Cela concerne les systèmes de voie (courbes, aiguillages, coupons de voie, crémaillères, etc.), le Digital, les gabarits de passage des trains, les attelages (dans les années 1980[58]), les roues, etc.
Pratique du modélisme ferroviaire
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Réseau en Zéro au Museum für Hamburgische Geschichte, Hambourg (Allemagne).
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Micro-réseau en HOe d'inspiration Far West.
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Réseau en HO du club Rail 86, reproduisant la gare de Châtellerault (France).
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Réseau modèle du Rambolitrain, à l'échelle O (1:43,5), reproduisant un dépôt de locomotives français à l'époque de la vapeur.
La pratique du modélisme ferroviaire a pour principale activité la création d'un réseau (circuit ferroviaire décoré), sur lequel évolueront les trains. L'activité de détaillage et de patine des trains, voire de construction intégrale des modèles, complète la construction du réseau. Un sondage français de 1993[5] dévoile ainsi que 83% des sondés ont un réseau, que 28% construisent leurs modèles réduits eux-même, et que le budget moyen des sondés est de 3 000 Francs français par an. Un autre sondage[6] dévoile en 2009 que la dépense moyenne pour le modélisme ferroviaire de la majorité des modélistes nord-américains[Note 14] était, pour la majorité des sondés (40,4 %), de 50 à 100 dollars américains par mois. En Europe, les modélistes ont un important pouvoir d'achat[8].
Les clubs de modélisme ferroviaire disposent souvent d'un réseau de grande ampleur, offrant parfois aux circulations des dizaines de mètres de voies. Aux États-Unis, les réseaux d'amateurs occupent fréquemment une dizaine de mètres carrés et nécessitent plusieurs opérateurs. À l'inverse, au Japon, les réseaux sont à une échelle réduite (souvent le N[3]) et les micro-réseaux ont la part belle[4].
Les réseaux sont souvent définis suivant une ou plusieurs thématiques, un système d'alimentation électrique et certaines méthodes de construction.
Thématiques
Il existe énormément de thématiques dans le cadre du modélisme ferroviaire, qui peuvent être liées à l'écartement de la voie, la localisation géographique ou encore une époque choisie. Bien entendu, les thématiques détaillées ci-dessous ne sont pas limitatives et il est tout à fait possible de trouver des réseaux et dioramas entrant dans plusieurs de ces thématiques, ou, au contraire, aucune d'entre elles.
Thématique liée à l'écartement des voies
Le plus souvent, la pratique du modélisme ferroviaire tend à reproduire des trains dits « à voie normale », c'est-à-dire reproduire les trains des grandes compagnies nationales roulant sur une voie de 1 435 mm d'écartement.
Certains modélistes préfèrent s'intéresser à la reproduction de chemins de fer à voie métrique ou à voie étroite, reproduisant une quantité de trains différents tels que chemins de fer d'intérêt local, chemin de fer industriel, agricole et de campagne. La pratique de la voie étroite est considérée comme étant plus libre que celle de la voie normale, car elle s'affranchit des contraintes liées aux grandes compagnies : matériel en grandes séries, livrées définies, signalisation réglementée[Note 15]. La voie étroite permet également de pratiquer une échelle donnée sur une surface plus petite : en effet, les courbes, les longueurs de quais ou les faiceaux de voie sont souvent moins importants qu'à voie normale[59].
Thématique liée à l'environnement
Les modélistes ferroviaires sont souvent passionnés par la reproduction de l'environnement immédiat des trains et des voies ferrées. Cela a mené certains à réaliser des réseaux modèles qui mettent en œuvre des reproductions de maisons ou de particularités géographiques qui vont parfois bien au-delà de la seule construction d'un ouvrage d'art ou du bâtiment d'une gare ou d'un modèle de signalisation qui sera utilisé directement par le train.
Certains réseaux sont même constitués principalement par l'environnement réaliste[Note 3] dans lequel évolue un petit nombre de trains, suivant un thème choisi : minier, industriel, urbain, desserte d'usine ou plus simplement une gare particulière. L'environnement conditionne alors les trains qui s'y trouvent, et met en avant l'ensemble de la maquette plutôt que le train uniquement.
D'autres modélistes préfèrent se consacrer à des chemins de fer d'origine étrangère. Par exemple, en France, il existe de nombreux modélistes ferroviaires qui se consacrent aux trains américains, qu'ils soient à voie normale ou étroite[60]. En Angleterre, la SNCF society regroupe les passionnés de trains français[61]. N'importe quel thème est alors traité.
Modélisme d'atmosphère
Le choix d'un thème particulier et la création d'un réseau ou d'un diorama à l'environnement dédié permet de reproduire sous forme de maquette l'ambiance des lieux réels, que ce soit par le biais d'une reproduction fidèle de la réalité (réalité parfois compressée en longueur du fait de la taille des installations ferroviaires réelles[62]), ou la création d'un lieu ferroviaire respectant toutes les caractéristiques d'une région, d'un activité précise. Cet aspect du modélisme ferroviaire est appelé modélisme d'atmosphère, référence aux ambiances[Note 16] évoquant la réalité qui se dégagent des scènes réalisées, où le matériel vieilli et patiné est présenté dans un décor complet[2], suivant une exploitation basée sur la réalité. Lancé dans les années 1950 par les travaux de John Allen et son réseau Gorre & Daphetid Railroad[20], le modélisme d'atmosphère est la tendance actuelle mise en avant par la presse[63]. Certains modélistes vont jusqu'à défendre l'idée que le modélisme d'atmosphère est le « dixième art ».
Mondes imaginaires
Au-delà du modélisme d'atmosphère qui cherche à reproduire notre réalité de manière réaliste[Note 3], il existe des réalisations modélistes sortant complètement de l'aspect reproduction de la réalité au sens strict. Ces réseaux possèdent alors, à la manière d'un univers fictif dans un roman, un film ou un jeu de rôle, leur propre univers avec ses règles, ses habitudes, ses histoires, ses habitants... Le train y est souvent présenté comme un vecteur social important, pour ne pas dire majeur : la maquette représente alors une utopie ferroviaire avec tous les détails habituellement mis en œuvre pour suggérer l'impression de vie, en jouant par exemple sur la patine des éléments, l'exploitation du réseau suivant des règles, la justification de tout élément ferroviaire ou du décor d'après une histoire.
Idée du « Dixième Art »
Le « Xe art » est une pratique du modélisme ferroviaire défendue par certains modélistes ferroviaires. Jacques Le Plat, modéliste ferroviaire belge, en est le principal défenseur, et l'a théorisé par le biais d'une tribune en 1998 dans Loco Revue[65] et de la publication d'un manifeste en 2000[66]. Il y défend le fait qu'au-delà des réseaux modèle, de la recherche du réalisme et de la technicité de ce « jouet scientifique », il faut relever également le souci de véhiculer par le modélisme ferroviaire l’émotion et la poésie. C’est ce que de nombreux artistes, peintres, écrivains, photographes et musiciens ont démontré en un peu plus d’un siècle au travers d’œuvres d'art célébrant le thème du chemin de fer[67].
Dans le domaine du train miniature, ce sont les ferromodélistes qui ont pris le relais avec des créations sensibles, traitées de manière véritablement artistique, et ce depuis les années 1930 : le Madder Valley Railway de John Ahern à partir de 1939 (Angleterre), les réseaux de Minton Cronkhite (États-Unis) à partir de 1933, les Delta Lines de Frank Ellison (États-Unis) en 1941, ou le travail postérieur de John Allen sur le Gorre & Daphetid Railroad (États-Unis) sont pour Jacques Le Plat les précurseurs de ce dixième art[68]. Leurs réalisations visent d’abord à rendre une atmosphère particulière, telle qu’ils la ressentent et à communiquer leurs sentiments aux spectateurs, suivant le principe du modélisme d'atmosphère. Le traitement en trois dimensions et animé des réseaux miniatures serait de « l'art en 3D [69] », des œuvres relevant à la fois de la peinture, de l’architecture et du théâtre. De cette idée découle, pour les défenseurs du Xe art, le fait que le modélisme ferroviaire constitue une forme artistique inédite, et qu’il n’est pas usurpé de vouloir l'élever au rang d’un art à part entière, le dixième, vu que les rangs précédents sont déjà attribués à d’autres disciplines[68].
Thématique liée à l'exploitation
Tous les réseaux ferroviaires miniature ont un point commun, à de rares exceptions près : faire rouler des trains. Le réseau est donc souvent conçu et optimisé pour avoir un maximum de possibilités de roulement. Dans le cas de la reproduction d'une gare, d'une desserte, d'un embranchement ou d'un quelconque site ferroviaire remarquable, celui-ci est souvent choisi pour ses possibilités de jeu.
Il existe d'autres manières pour exploiter un réseau miniature : certains modélistes adoptent un système de cartes (appelées Waybill en anglais) destinées à reproduire une exploitation réelle[70]. Chaque rame et chaque wagon possède une fiche indiquant son point de départ et d'arrivée[4]. L'exploitation du réseau se fait suivant des contraintes proches du chemin de fer réel[23] : respect des horaires, manœuvres de desserte, voire incidents simulés. Une « coulisse » attenante permet de stocker les trains[23].
D'autres réseaux sont uniquement conçus autour de la contrainte dans le cadre de l'exploitation. Il s'agit de réseaux dont les voies sont étudiées afin d'amener des contraintes d'exploitation supplémentaires, comme des voies trop courtes pour manœuvrer une rame complète. C'est souvent le cas des micro-réseaux.
À l'inverse, dans le réseau « spaghetti »[Note 17] le rail tient le rôle principal, au travers d'un enchevêtrement de voies visant à utiliser tout l'espace disponible. Les installations condensées facilitent le jeu et l'exploitation, au détriment du réalisme et, pour certains, du plaisir du jeu[71]. Les amateurs de ce genre de réseau sont souvent des débutants dont le but est avant tout de faire rouler des trains sur un maximum de voies[23], ou bien ceux qui s'intéressent avant tout au matériel roulant sans préoccupation modéliste. Ce type de réseau s'est développé dans les années 1960, et jusqu'à la démocratisation du modélisme d'atmosphère dans les années 1990[2].
Micro-réseaux
Un micro-réseau (en anglais micro layout) est un type de structure de réseau ferroviaire miniature, qui se distingue des réseaux conventionnels par une surface très réduite, et une exploitation faisant place au maximum de manœuvres possibles[72]. On ajoute parfois à ces signes distinctifs une structure inusitée (par exemple le shoe-box layout, réseau conçu dans une boîte à chaussures), une forme particulière (pizza layout[Note 18]), un tracé de voie connu[73] (Timesaver, Inglenook Sidings, aller-retour, etc.) ou extrêmement compliqué et retors pour les manœuvres.
Le micro-réseau est parfois qualifié de « diorama animé » ou de « diorama roulant », du fait de sa surface réduite, caractéristique du diorama ferroviaire, mais néanmoins fonctionnel.
Les micro-réseaux sont souvent une spécialité japonaise, du fait du manque de place dans les logements, ou anglaise[Note 19]. Des concours sont organisés, notamment à l'occasion de Expo Narrow Gauge en Angleterre ou Expométrique en France[74].
Trains de jardins
Il existe des trains de jardin destinés, contrairement à la majorité des modèles, à être installés à l'extérieur. On trouve sur le marché des modèles réduits, qu'on peut classer suivant deux groupes, codifiés par leur échelle de réduction : d'abord des modèles d'une échelle allant de 1:32 à 1:19, prévus pour résister aux intempéries, normalisés par les échelles G et II. Ces modèles fonctionnent soit à l'électricité, alimentés par la voie ou par une batterie, soit à la vapeur qui est produite par des brûleurs à gaz ou à alcool. Ces derniers sont appelés modèles des trains à vapeur vive. On trouve ensuite des modèles à grande échelle, du 1:12 au 1:4 sur lesquels il est possible de s'assoir, ou d'être tracté, assis dans une voiture. Ces trains à vapeur que l'on chevauche sont souvent réellement alimentés au charbon, au fioul ou au gaz.
Alimentation électrique
Les modèles de trains électriques sont traditionnellement alimentés en courant continu à 12 Volts. leur commande se fait à distance, par un régulateur. Depuis 2000 environ, on assiste à la généralisation des systèmes de commande « Digital », conçues autour d'une alimentation en courant continu haché à haute fréquence. Avant 1950, le courant alternatif était habituel, sans doute à cause du faible coût de production — par un simple transformateur ; les systèmes de propulsion mécanique des débuts ayant disparu à partir des années 1930.
Système classique « 2 rails »
Le système le plus classique et le plus répandu, encore largement employé est une alimentation 0-12 Volt en courant continu. Ce système a été adopté par la majorité des constructeurs. L'alimentation se fait par les deux rails, l'un étant le positif, et l'autre le négatif. Il est alors nécessaire d'avoir des essieux isolés et la présence de certaines configurations de voies particulières, que sont le triangle, la raquette et la diagonale nécessitent certaines précautions (rails de coupure, commutateurs) afin de ne pas faire de court-circuits[2].
Système « 3 rails »
Historiquement, les méthodes de fabrication n'isole pas les deux roues d'un même essieu. L'alimentation se fait par le biais d'un rail placé dans l'axe de la voie. Le captage du courant se fait par un patin métallique situé sous la locomotive, suivant son axe longitudinal ; le retour du courant est assuré par les roues et deux rails « porteurs ». Un grand circuit à l'échelle O, alimenté par un troisième rail latéral, est encore fonctionnel dans les locaux de l'AFAC[19], gare de l'Est à Paris.
Par souci de réalisme, le troisième rail a été progressivement « estompé », en le transformant en un alignement de plots seulement visible sur les traverses. La marque Märklin, dont les trains sont alimentés en courant alternatif, a conservé ce système, qui permet de réaliser simplement les montages particuliers (« triangle », « raquette », « diagonale ») impossibles avec le système « deux rails »[2].
Le principe du système « trois rails » peut être converti dans le cadre d'un réseau miniature fonctionnant avec un système réaliste de captage du courant, comme un captage par troisième rail sur le côté (cas de nombreux métros) ou par caténaires : la caténaire ou le troisième rail alimentent le train miniature, avec retour du courant par la voie, comme en réalité. L'utilisation d'une caténaire simplifie le câblage des appareils de voie, mais réduit l'accessibilité aux trains.
Système numérique, dit Digital
Depuis le développement de l'électronique grand public dans les années 1980, il est possible de piloter son réseau par un système à commande numérique. Celui-ci utilise des transmissions électrique à haute fréquence et des décodeurs sur les véhicules moteurs. Ainsi, deux fils d'alimentation suffisent pour assurer la commande de tout un circuit.
Lors de l'apparition des systèmes tout public, courant 2000, beaucoup de marques ont lancé leur système « Digital » propriétaire. Depuis, on a assisté à une concentration vers le format Digital Command Control (DCC), soutenu par la NMRA et le MOROP[Note 20] et maintenant un support plus ouvert de tous les protocoles. Lors de la création d'un réseau, la presse et les détaillants spécialisés conseillent maintenant cet équipement à la place du transformateur conventionnel pour toutes les fonctions supplémentaires qu'il propose : avoir plusieurs locomotives sur la même voie, commandées indépendamment ; permettre un ralenti fin avec effet d'inertie ; commander des accessoires (éclairage du convoi, fumigène, attelage et dételage automatique) ou des accessoires à pied d'œuvre (aiguillages, signaux, etc.) ; mettre en place une sonorisation réaliste embarquée dans les locomotives, proportionnelle à la vitesse et reproduisant les sons de freinage. Tout l'ensemble peut être supervisé par un ordinateur, en l'interfaçant simplement avec la centrale de commande. Depuis 2008, certains décodeurs embarqués[75] et toutes les nouvelles stations de commande supportent de multiples protocoles, que ce soient DCC ou Motorola.
Certains modélistes reprochent parfois à ce système son coût, toujours plus élevé que celui d'un transformateur-régulateur classique, ainsi que l'obligation de modifier les modèles anciens pour leur ajouter un décodeur. Cependant, il va en se généralisant : les nouveautés proposées par les constructeurs sont soit aptes à recevoir les décodeurs, soit directement équipées. Les modèles plus anciens non-équipés sont souvent dépassés sur le plan de la finesse de reproduction, ou remplacés par de nouvelles reproduction plus fidèles et donc déjà équipées. Par ailleurs, le coût en câbles, interrupteurs et automatismes, nécessaires à l'alimentation d'un réseau classique, est largement réduit par le choix d'une commande numérique.
Alimentation du matériel roulant
Côté matériel roulant, les locomotives sont mues par un moteur électrique qui utilise le courant de traction fourni par les rails, plus exceptionnellement par le fil suspendu d'une caténaire ou un troisième rail. Il est également fréquent de trouver une reproduction des fanaux des locomotives. De manière plus exceptionnelle, le courant d'alimentation électrique est utilisé pour animer divers accessoires présents sur les machines, comme la simulation des sons produits par la machine, ou les émissions de vapeur d'une locomotive à vapeur par un fumigène à chauffage électrique.
Ces systèmes annexes nécessitent souvent la mise en place de systèmes électroniques complexes dans le cas d'une alimentation conventionnelle ou dans une machine ancienne. À présent, de plus en plus de firmes conçoivent dès l'origine des modules complémentaires pré-installés, ou à installer facilement dans les machines, afin de simplifier la tâche du modéliste.
Les wagons ou les voitures peuvent aussi utiliser l'alimentation par les rails pour alimenter leur éclairage intérieur ou des feux de fin de convoi. Dans le cas d'une alimentation classique, plusieurs solutions existent. La mise en place de batteries et d'accumulateurs dans le matériel roulant permet d'avoir une source d'énergie non dépendante des variations de la tension dans la voie. Autre solution, le développement de systèmes à alimentation permanente autorise ces effets sans imposer de gros circuits complémentaires.
Dans le cas d'un réseau Digital, tout le processus d'alimentation des accessoires, tant sur les machines que sur le matériel remorqué, est simplifié, le train recevant en permanence une alimentation électrique. De nombreuses fonctions peuvent alors être envisagées, comme une commande réaliste des feux des machines (allumage et extinction), un système de dételage à distance ou une commande du mouvement des pantographes. Le système Digital tend donc à rendre populaire l'ensemble de ces accessoires, par la simplification apportée.
Autres systèmes d'alimentation
À certaines échelles (1:32 et au-delà[Note 21]), la puissance de la machine peut être fournie par une reproduction de son mode de fonctionnement. On trouve ainsi de véritables locomotives à vapeur miniatures, sur lesquelles l'alimentation électrique, s'il y en a une, ne sert qu'à commander à distance les organes de la machine à vapeur. Ces machines sont alors qualifiées de machines à vapeur vive (Live Steam en anglais).
L'alimentation mécanique des trains miniatures des premières années, qui se faisait par un système à ressort moteur ou par inertie, a maintenant disparu.
Systèmes de voie
La voie ferrée sur laquelle roulent les trains est un élément vital. Elle se présente sous plusieurs aspects : en « coupons », en voie « flexible », ou à construire soi-même. La voie majoritairement reproduite est un rail de profil Vignole ou UIC posé sur des traverses en bois. La plupart des fabricants de trains miniatures proposent une gamme de voie, plus ou moins compatible avec la concurrence. Il existe également des industriels et artisans spécialisés dans la fourniture de voie miniature, comme les anglais Peco et SMP (voie double champignon).
Toutes les voies sont normalisées quant à la hauteur du rail, désignée par un profil par le MOROP, représentant la hauteur du rail en dixièmes de millimètre[76] ou par un code par la NMRA, représentant pour cette dernière le rapport de la hauteur du rail donné en millièmes de pouce[77]. La norme MOROP reprend la norme NMRA dans ses désignations, et c'est le système à codes qui est le plus utilisé (Amérique du Nord, Angleterre, France, etc.)
- Voie en coupons
Les coupons, sont des éléments de voie vendus sous forme de morceaux de longueur définie, au travelage rigide, éclisses incluses. Les longueurs sont définies suivant la gamme du constructeur qui les compose. Il suffit d'assembler des éléments de voie en coupon, droits ou courbes, pour avoir un début de réseau. Inclus dans les coffrets de départ, les coupons sont simples à utiliser pour créer un premier réseau, mais le fait d'assembler de petites longueurs les unes derrière les autres conduit à des pertes de courant, des irrégularités et des défauts d'alignement qui peuvent amener à des déraillements.
Les coupons sont parfois vendus avec une semelle souple indéformable[Note 22] représentant le ballast (par exemple, la voie Unitrack de Kato ou la voie Rocoline de Roco). Outre l'aspect esthétique voulu plus réaliste, cette semelle permet de poser la voie sur de la moquette et d'amortir les bruits en cas de pose sur une planche. L'épaisseur de cette semelle souple n'étant pas normalisée, la majorité des voies « pré-ballastées » ne sont pas compatibles entre elles.
Les voies en coupons sont normalisées par la NMRA pour les États-Unis, mais pas par le MOROP en Europe, où les valeurs de longueur du coupon, des rayons de courbe ou les angles de déviation des aiguilles sont définis par les constructeurs[78].
- Voie flexible
La « voie flexible », aussi appelée voie « au mètre » du fait de la longueur approximative du coupon lors de la vente, est constituée d'un travelage semi-rigide. Moins chère à l'achat, il est possible de la mettre en forme à loisir et d'en couper les longueurs dont on a besoin, ce qui permet de réaliser tous les réseaux possibles, avec tous les rayons de courbes imaginables. Les pertes électriques sont bien moins importantes, car les coupures et les éclissages sont moins nombreux. La mise en forme et la pose de la voie s'avèrent un peu plus délicates, et l'éclissage est à assurer par le poseur de voie. Cette voie flexible est la plus utilisée par les modélistes, du fait de sa grande liberté d'utilisation et de son prix plus faible. Introduite par la firme belge Elec à la fin des années 1940, l'utilisation de la voie flexible se répand véritablement à partir des années 1960[79].
- Appareils de voie
Les aiguilles sont adaptables aux deux systèmes. Il existe toute sorte d'aiguilles, avec des angles de déviation plus ou moins importants. La NMRA normalise les angles de déviation des aiguilles[80], alors que la plupart des constructeurs européens proposent leurs propres rayons de courbure et angles de déviation[78].
- Construction des voies
Certains modélistes posent eux-mêmes leur voie et construisent leurs aiguillages afin d'avoir le modèle de leur choix. Ils utilisent pour cela des profilés de rail miniature, des traverses en circuit imprimé, sur lesquelles le rail est soudé, et d'autres en bois. Certains posent même des tirefonds miniatures pour maintenir la voie, comme en réalité.
Cette pratique, longtemps réservée aux modélistes expérimentés ou aux pratiquants du modélisme Proto, tend à se démocratiser pour sa souplesse à s'adapter aux exigences des modélistes ou par l'apparition de systèmes facilitant la construction, comme ceux de l'américain Fast-Tracks[81].
Conception et construction du réseau
Le réseau est le nom donné à la maquette de présentation décorée sur laquelle circulent les trains. Il est composé d'une structure sur laquelle sont placés, après définition d'un plan suivant les contraintes choisies ou imposées, les voies, le décor et les bâtiments, ainsi que, bien entendu, les trains.
Conception du réseau
La conception du réseau miniature est la première phase de réalisation de la maquette. C'est là que vont se rencontrer le thème choisi (lieu, époque), le système d'alimentation voulu et que seront définies les spécificités liées aux trains qui circuleront, à l'échelle choisie, et aux souhaits du modéliste.
La taille du réseau et son emplacement sont également réfléchis à cette étape. Le stéréotype du réseau ferré miniature représente un très grand circuit établi à demeure, dans une pièce dédiée ; ce qui devient un prétexte pour ne pas se lancer dans le modélisme ferroviaire[82]. Quelques modélistes choisissent ce type d'installation, chronophage en temps et en moyens[20], mais beaucoup d'autres préfèrent d'autres types de réseaux, allant des micro-réseaux à des installation modulaires, en passait par un « réseau étagère » établi le long d'un mur, un plateau amovible assorti au mobilier[82], voire le jardin.
Lors de la conception, une série de croquis, puis plusieurs plans à l'échelle, réalisés à la main ou en DAO[Note 23], permettent de poser les idées sur le papier. Des publications[83],[84], ou des sites internet[85],[86] proposant des plans existent pour faciliter la création du réseau. Certains modélistes réalisent une pré-maquette à l'échelle 1:5, 1:10 ou 1:20 de leur futur réseau, afin de voir l'agencement des différents éléments entre eux[87].
Un certain nombre de règles existent pour la conception du réseau[49]. Elles sont d'ordre technique, comme, par exemple, la création de rampes et de pentes, la conception de rampes hélicoïdales[Note 24], les gabarits de passage des trains ou la mise en application du type d'alimentation choisie.
L'autre aspect est plus esthétique et ludique, et va permettre de réaliser un réseau qui soit agréable à exploiter et à observer. Cela peut se traduire par le choix des rayons de courbe larges pour que la circulation du train soit visuellement plaisante, la mise en place d'artifices pour camoufler le passage d'un train quand il ne doit plus être vu (passage derrière une rangée de bâtiments, une forêt, sous un pont, etc.) ou la mise en place des éclairages permettant de souligner un point particulier de la maquette. Au niveau du tracé, le modéliste cherchera à ce que l'agencement des gares, des garages et des coulisses rende le jeu ferroviaire intéressant.
Les coulisses
Afin d'évoquer le fait que le train vienne de « quelque part » et se rende « ailleurs », le réseau est souvent côté d'une ou plusieurs coulisses[49]. Comme au théâtre, il s'agit de la partie du réseau qui n'est pas visible par les spectateurs. C'est là que sont formées, manipulées et/ou stockées les rames, mais aussi par là que passent les trains se rendant en différents points du réseau pour apparaître face au public[23]. Les coulisses pouvant être un élément primordial pour la circulation, elles sont souvent pensées dès la conception du réseau[23]. Pour marquer leur neutralité, les coulisses sont habituellement non décorées ou peintes en noir.
Tracé des voies
Le tracé des voies, de par son importance dans le jeu ferroviaire, fait souvent l'objet de publications spécialisées[83],[84], voire de réflexions associatives[88].
Outre le fait d'être adapté à une structure, et d'être souvent équipé d'une coulisse, le tracé des voies répond également à certaines caractéristiques[83],[49], souvent définies par des termes anglo-saxons.
Le tracé le plus courant est l'ovale de voie, tracé-type des voies fourni dans les coffrets de départ. Il permet au train de « tourner en rond ». Ce type de tracé est souvent décrié du fait que le train passera immanquablement plusieurs fois au même endroit, et que le décor semble cerné par la voie. Équipé d'une coulisse et d'un fond de décor, ou fortement agrandi et déformé, ce type de tracé reste cependant une bonne base pour s'amuser.
Le point à point (point to point) est une autre possibilité par rapport à l'ovale. Les trains vont d'un point à l'autre du réseau, chaque extrémité étant une impasse. Cela peut correspondre à deux gares, ou à une gare et une coulisse. Dans la plupart des cas, les trains doivent manœuvrer pour repartir dans l'autre sens. Une variante est le point à boucle (point to loop), et permet de tourner le train dans la boucle, qui correspond la plupart du temps à la coulisse, avant de le faire revenir à son point de départ.
Les autres formes sont l'os de chien (dog bone), composé de deux boucles, reliées par les voies, ce qui donne une forme analogue à un os de chien et le réseau de manœuvres (swiching layout), créé uniquement pour manœuvrer les trains. Il peut alors s'agir d'un dépôt, d'une usine ou de toute autre place où les trains sont contraints à de nombreux mouvements.
Les gares en elles-mêmes sont des lieux d'opérations, et leur typologie est la même que celle des gares réelles : gare de passage, gare terminus, gare de rebroussement, gare de bifurcation...
Construction de la structure
Il existe de nombreux types de structures pour un réseau modèle, chacun adapté à l'usage qui peut être fait. La plupart du temps, le réseau est constitué d'une simple planche sur laquelle sont fixés les rails, et où est construit le décor. C'est là la conception la plus simple, qui tend à évoluer à mesure que l'on s'approche du modélisme ferroviaire.
On trouve de plus en plus de présentations en caissons, également appelés show-cases (parfois francisé en « caisson de présentation » ou « module fermé »), qui permettent une présentation propre de la maquette comme un petit théâtre, avec un éclairage et un fond de décor[89] réalisé par peinture ou photomontage et permettant de fermer la scène. Cette configuration permet de mieux protéger le décor des chocs et de la poussière.
Outre ces présentations, il existe deux grands types de structures pour réseaux d'intérieur[49].
- Les réseaux modulaires
Les « réseaux modulaires[90] », démontables et transportables, plébiscités par les modélistes amateurs d'expositions et de rassemblements. Leur conception est alors pensée au plus pratique : le réseau est alors découpé en plusieurs tronçons, normalisés ou non, afin de permettre son transport et son raccordement à d'autres modules, suivant un ordre défini ou non. Le but initial du « modulaire » était de permettre de grands rassemblements de modélistes, initiés pour la France en 1980[91] par la FFMF. La contrainte de transport à ensuite pris le pas sur cette idée de rassemblement. Il existe de nombreuses normes modulaires, présentant plus ou moins de notoriété : celles de la FFMF en France[91],[92], de la NMRA aux États-Unis et dans la zone d'influence de l'association[93], de la FREMO dans les pays germaniques[94], ou celles du Module Junior en Europe[95] pour les débutants.
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Réseau composé de modules FREMO assemblés entre eux pour créer un seul et unique réseau.
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Assemblages de modules en N ;la limite des modules est visible à droite, devant l'usine.
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Réseau d'exposition australien, constitué de modules présentés en show-case.
- Les réseaux fixes
Les réseaux installés à demeure, dits « réseaux fixes », sont construits de manière définitive à leur emplacement[Note 25]. Plusieurs techniques existent pour construire ces réseaux, comme par exemple la conception d'une structure de couples en bois, qui soutiennent le décor. Dans le cadre d'un réseau prenant une pièce entière, des galeries de service peuvent être aménagées au travers des couples, sous le réseau[96]. La technique du L-Girder ou « Porteur en L »[97] permet de réaliser des réseaux à la structure très modulable. Contrairement aux autres techniques, le porteur en L permet de changer des portions entières de décor sans avoir à attaquer des travaux titanesques. Cette technique très courante aux États-Unis commence à être connue en France.
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Réseau miniature installé à demeure. L'éclairage du réseau est intégré à la pièce, dans le bandeau supérieur.
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Une conception modulaire peut devenir une structure fixe dont le déménagement sera plus aisé qu'une conception structurelle monobloc.
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Un réseau fixe n'est limité que par la taille du lieu qui l'accueille. Cela permet de jouer sur des effets de profondeur de champ réels, contrairement aux modules.
Les deux techniques ont leurs avantages et leurs inconvénients suivant le type d'utilisation voulu. Les réseaux modulaires sont très souvent adaptés à une présentation publique (avec une construction en show-case par exemple), mais le raccord entre modules est souvent très marqué (rainure) et ils ne permettent pas facilement l'utilisation de certains procédés, comme la construction de boucles de retournement, de rampes hélicoïdales[Note 24] ou de réseaux à plusieurs niveaux. La construction d'un réseau modulaire est souvent plus simple : on travaille module par module. Les réseaux fixes sont quant à eux plus libres au niveau de leur implantation, dans la mesure où la seule gène vient des huisseries, et des passages nécessaires pour intervenir sur le réseau : des trappes de visite sont alors aménagées.
Il existe bien entendu d'autres types de structures moins connues ou moins usitées. Certains modélistes tentent parfois la farce ou l'exploration de nouvelles possibilités de contenants, souvent dans le cadre de la conception d'un micro-réseau, en réalisant des maquettes dans des structures insolites, comme des boîtes à chaussures, des étuis d'instruments de musique, des valises, etc.[98].
Construction du décor
Le décor est ensuite construit sur la structure. La conception du décor est faite de manière à faciliter le mouvement des trains, à faciliter l'intervention sur les voies (pannes, nettoyage), mais aussi à penser ce décor de manière réaliste[49] : la montagne qu'on ajoute pour masquer la voie était, dans la réalité, présente avant le train.
Il existe plusieurs types de constructions pour le relief. L'utilisation de plaques de polystyrène pour modeler le relief est la technique la plus fréquente. Une fois le polystyrène découpé et formé, il est enduit de plâtre afin de réaliser un relief lisse. Des éléments de décor sont alors intégrés comme les rochers, les tunnels ou les routes. Autre option, la structure en grillage est plus légère : sur des couples en bois, un grillage métallique fin est tendu et mis en forme ; il sera ensuite plâtré. Le hardshell, ou technique en coquille, utilise du carton et/ou des feuilles de journaux roulées en boules.
Ensuite c'est l'étape de la mise en place du décor lui-même, avec la réalisation des sols, des réalisations humaines et de la végétation. Il existe de nombreuses marques proposant des produits de décor (Faller, Bush, Heki, Woodland Senics, etc.), mais certains modélistes utilisent également des produits naturels : branchages, mousses, sables et terres. De très nombreuses techniques existent pour reproduire tous les aspects du chemin de fer et de ses alentours : routes, ouvrages d'art, bâtiments, arbres, eau et cours d'eau, etc. La toute dernière étape est l'ajout de détails (détaillage) sur les scènes réalisées, de manière à suggérer la vie[89].
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Une grande gare à l'échelle HO. Tous les éléments connexes au chemin de fer sont disposés afin de créer l'illusion d'une véritable ville jouxtant les voies.
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Sur ce réseau-pizza, le moulin, l'affleurement rocheux et les haies permettent de cacher la continuité du tracé de la voie et d'en casser la monotonie.
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Il est possible de tout faire comme décor. Cependant, la tendance actuelle pour un modélisme ferroviaire réaliste pourrait amener à beaucoup de critiques sur la véracité de ce pic enneigé.
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Scène de découpe d'une locomotive en fin de vie sur un réseau en échelle HO. Ce genre de scène apporte une impression de vie humaine autour des trains.
Construction et détaillage du matériel roulant
Des modélistes construisent eux-mêmes leur matériel, que ce soit en montant des kits, en modifiant des kits (kit-bashing) ou en procédant à une construction intégrale (scratch). Les matériaux de base sont souvent le laiton, la résine et la carte plastique. Les kits sont en général produits par les artisans diffusant des modèles originaux en petite série. En 1993, les modélistes francophones pratiquaient la construction intégrale de modèles pour 28% d'entre eux et le montage de kits (43%)[5].
Il est aussi possible de modifier du matériel du commerce, soit légèrement, soit en profondeur. Il est alors possible d'obtenir des versions rares ou inédites. Cette activité, largement promue (parfois de manière caricaturale[2],[Note 26]) par les revues de modélisme ferroviaire, s'appelle le super-détaillage.
La patine du matériel est également une activité habituelle. Il s'agit de reproduire l'usure naturelle du matériel, à savoir la poussière, les traces de graisse et de suie, les chocs, la peinture qui se passe ou s'écaille... Les méthodes sont nombreuses et présentées fréquemment dans les revues.
Construction des bâtiments
Il existe une offre de bâtiments en kit, prêts à être montés par les modélistes. Il peut s'agir de kits industriels en plastique ou de kits artisanaux réalisés en divers matériaux : plâtre synthétique, laiton ou encore résine.
Certains procèdent comme pour le matériel roulant en construisant eux-mêmes intégralement leurs bâtiments, ou en modifiant et combinant des kits. Sont utilisés pour cela des matériaux comme le plastique, le carton plume, le bois, etc.
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Ambiance sur un réseau de chemin de fer forestier américain.
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Réseau industriel en Zéro anglais
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Train de jardin installé en extérieur.
Autour du modélisme ferroviaire
Revues et magazines
Comme d'autres activités modélistes, le modélisme ferroviaire possède sa propre presse spécialisée. Il existe un nombre important de revues de par le monde, la plupart en langue anglaise, souvent spécialisées sur un sujet précis. Model Railroader, fondée en 1934 aux États-Unis, est la toute première revue mondiale, tant en termes de tirage que d'ancienneté. Loco Revue, revue française fondée en 1937, tient la tête des ventes francophones[réf. nécessaire] avec un tirage à 10 000 exemplaires[99], aux côtés des publications du groupe LR Presse. Depuis janvier 2009, Model Railroad Hobbyist, une revue américaine virtuelle, trimestrielle et gratuite du fait de son financement par la publicité, est disponible en téléchargement uniquement[100].
Expositions
Ces manifestations permettent aux modélistes de se retrouver et d'échanger entre eux, mais elles permettent surtout de présenter des réalisations et parfois des techniques au public. Les fabricants y présentent leurs nouveautés. C'est également souvent l'occasion d'une bourse d'échange permettant d'acquérir du matériel d'occasion[Note 27].
Les expositions et rassemblements cités ci-dessous sont des évènements d'importance internationale, le plus souvent rapportés dans la presse spécialisée[Note 28].
En Angleterre
Fin octobre, a lieu à Swanley dans le Kent Expo Narrow Gauge[101] (ExpoNG), organisé par le Greenwich & District Narrow Gauge Railway Society[102], qui rassemble sur une journée les amateurs de voies étroites et de micro-réseaux, venus de toute l'Europe[103]. Un concours de création de micro-réseaux et dioramas dans un temps limité et suivant un cahier des charges est organisé pour l'occasion. Les modélistes relevant le défi sont invités à présenter leurs réalisations, terminées pour l'exposition.
En France
Les expositions d'envergure internationale sont au nombre de deux : le Mondial de la Maquette et du Modèle Réduit, en juin[Note 29], et RailExpo, anciennement Expométrique, courant novembre, en région parisienne. Ces expositions sont l'occasion pour les fabricants de dévoiler leurs nouveautés, relayées par les revues et les sites internet.
Des expositions ont également lieu en province. Les principales, en termes d'affluence et de couverture médiatique par la presse spécialisée[Note 28] sont organisées par les clubs de Orléans (Salon du train miniature)[104], tous les deux ans en alternance avec celui de Sedan (Rendez-vous d'automne des modélistes et maquettistes ardennais - RAMMA)[105] qui attire 9 000 visiteurs en 2007[106].
Aux États-Unis
La NMRA convention, convention de la NMRA, a lieu tous les ans depuis 1935 aux États-Unis, durant une semaine du mois de juillet[107]. La popularité de l'évènement fait que son emplacement change tous les ans, les éditions étant prévues plusieurs années à l'avance. La National Narrow Gauge Convention a lieu elle en septembre et rassemble tous les férus de voie étroite[108]. Ces conventions prévoient des activités non-ferroviaires pour les compagnes des passionnés[109]
Pays germaniques
Des rassemblements de modules FREMO ont lieu tout au long de l'année en Allemagne, en Suisse et en Autriche. C'est l'occasion pour les modélistes d'assembler leurs réalisations dans le but de réaliser un réseau de très grande taille[110].
Le Salon du jouet de Nuremberg (Nürnberger Spielwarenmesse) en février n'est pas un lieu d'exposition de maquettes ferroviaires, mais juste une exposition des nouveautés et innovations en matière de modélisme[111], relayées par les revues.
Aux Pays-Bas
Eurospoor a lieu fin-octobre à Utrecht (Pays-Bas) et se présente comme étant la plus grande exposition européenne de modèles réduits ferroviaires[112].
Expositions permanentes et attractions
Il existe des présentations de modélisme à toutes échelles, réalisées par des passionnés et ouvertes au public. Il peut s'agir de présentations dans le cadre d'un musée consacré aux chemins de fer réels, comme à Rosny-Rail (Rosny-sous-Bois, France), ou uniquement consacré à la miniature.
On peut citer dans ce dernier cas Miniatur-Wunderland à Hambourg (Allemagne), qui présente un vaste réseau à l'échelle HO, qui serait « le plus grand plateau de modélisme de trains au monde »[113], Ardèche miniatures à Soyons (France), qui exploite un réseau de trains de jardin sur le thème du chemin de fer du Vivarais, ou le Rambolitrain à Rambouillet (France), qui propose des expositions permanentes de modélisme d'un très haut niveau à l'échelle Zéro.
Recherche et documentation
Le modélisme ferroviaire n'est qu'une partie de la passion de bien des pratiquants. Ceux-ci sont souvent très intéressés par le monde ferroviaire en général. Ainsi, en dehors de la pratique modéliste à proprement parler, beaucoup de modélistes prennent du temps pour se documenter sur leurs thématiques de prédilection. Dans le jargon anglo-saxon, ces gens sont souvent appelés Railfans ; en français, ce sont les ferrovipathes.
Cela peut être la recherche documentaire (photos, textes, vidéos, plans, cartographie, archives) à propos d'un chemin de fer voulu, qui leur est parfois inaccessible géographiquement (par exemple un modéliste français reproduisant une ligne américaine) ou temporellement (chemin de fer disparu, matériel réformé, etc.) L'exploration d'un lieu ferroviaire, actif ou non, pour en saisir tous les aspects dans le but de le reproduire (implantation du train dans le paysage, végétation, couleur des roches, architecture rencontrée), est une autre manière de se documenter.
Un cas particulier de recherche et de documentation est la photographie ferroviaire. Elle peut servir de base pour l'observation des mouvements ferroviaires, la documentation, parfois partagée[114], tout comme elle sert à marquer des évènements du monde ferroviaire, comme le passage d'un train spécial. À noter que certains photographes ferroviaires ne sont pas modélistes ferroviaires.
Aspect pédagogique
Traditionnellement, on accuse le père d'offrir un « train électrique » à son enfant pour pouvoir y jouer lui-même[115]. Cependant, le modélisme ferroviaire est une activité d'adulte, où il convient d'accompagner l'enfant dans la pratique de ce hobby[115]. Cette activité traverse les champs du jeu les plus courants, allant de faire avancer un train sur une voie ferrée à la reproduction la plus soignée possible de la réalité technique et de l'activité ferroviaire à une échelle réduite. Or, si la simple circulation d'un train rudimentaire est une activité praticable par les tout-petits, le modélisme ne l'est plus du tout[115].
Le modélisme ferroviaire est reconnu comme étant un loisir particulièrement complet[116] : il est à la fois nécessaire d'entretenir l'habileté de ses mains pour la construction (menuiserie, électricité, pose de la voie...), mais également d'être capable d'effectuer des recherches ou des relevés, de constituer des dossiers documentaires ou encore de réfléchir aux possibilités de manœuvres sur un réseau[117]. Une formation aux aspects techniques et artistiques est alors primordiale afin de mettre en œuvre avec succès les différents outils, matériaux et produits nécessaires à la réalisation d'une maquette fonctionnelle et agréable à l'œil[1].
Actions vers les jeunes et les nouveaux modélistes
La crise des vocations dans les années 1990, liée au marché et aux habitudes de consommation[26], amène la communauté modéliste à se mobiliser pour attirer de nouveaux modélistes vers le modélisme ferroviaire. Les premières actions visent alors les jeunes : sont proposés des stages pratiques d'initiation, des parcours ludiques en exposition et un accueil particulier des jeunes dans les clubs de modélisme.
Les stages pratiques d'initiation sont encadrés par des modélistes ferroviaires et ont lieu pendant les vacances scolaires. Les parcours ludiques ont lieu durant des expositions, et consistent à inviter les enfants à un jeu durant lequel ils pourront réaliser un petit élément de décor et faire des manœuvres sur un réseau. À l'issue d'un parcours de six à huit étapes permettant de découvrir l'exposition, les enfants se voient remettre une revue de modélisme ainsi qu'un mémo comportant l'adresse des clubs proches de leur domicile. De leur côté, ces clubs s'engagent à accueillir des jeunes, qui y reçoivent une formation et parfois une aide matérielle. Le modélisme ferroviaire se pratique alors d'une manière qui se rapproche d'une activité de loisir de création, comme le théâtre ou le dessin, avec un contenu pédagogique et un « projet de l'année ».
Ces actions ont été mises en place[24] aux États-Unis avec les Juniors College sous l'égide de la NMRA, créatrice de ce projet ; en Allemagne, sous l'égide de la Bundesverband Deutscher Eisenbahn-Freunde (BDEF)[118], la fédération allemande de modélisme ferroviaire, la première édition ayant eu lieu le et en France, au sein de la Fédération française de modélisme ferroviaire et sous l'appellation Juniors du Rail[119], dont le premier parcours en exposition a eu lieu le .
Le principe du Module Junior[95], qui permet de construire une petite surface de décor traversée par une voie à d'autres modules du même type, est une évolution de ces actions : la surface modeste permet de s'initier aux grands principes et aux techniques élémentaires du modélisme ferroviaire et d'évoluer vers un réseau complet.
Des publications spécialisées, à destination des modélistes débutants de tous âges, font leur apparition au début des années 2010, comme Clés pour le train miniature[120]
Apprentissage professionnel
Les trains miniatures peuvent également servir à un apprentissage professionnel, tout particulièrement dans le monde des chemins de fer. La représentation de la marche du train et de ses interactions avec la signalisation, les dispositifs de sécurité et les autres trains peuvent être représentés sur un réseau miniature, qui sert alors à la démonstration des règles de sécurité et à l'apprentissage des futurs cheminots, notamment pour les futurs régulateurs.
Casse-têtes ferroviaires
Il existe de véritables réseaux casse-tête, basé sur des manœuvres. Ces manœuvres sont contraintes par des consignes et des horaires, tout comme le tracé (voies limitées en longueur ou sections inaccessibles par un type de matériel), afin de pimenter l'exploitation. Le Timesaver[121] est un casse-tête ferroviaire célèbre, créé par John Allen.
Collection
Plutôt que de construire un réseau, ou en complément, certains amateurs se concentrent uniquement sur l'aspect matériel des modèles ferroviaires, délaissant l'aspect ludique pour celui de la collection[2]. Il s'agit alors de collectionner des modèles réduits pour les placer en vitrine. Ces collections, axées sur le matériel roulant, ont souvent un thème bien défini (une époque précise, une région, un constructeur réel ou modéliste, etc.). Il ne s'agit pas d'une activité de modélisme à proprement parler ; les pratiquants ne sont donc pas considérés comme modélistes, mais comme ferrovipathes.
Certains s'adonnent au super-détaillage des modèles de leur collection, afin qu'ils soient les plus fidèles possibles au modèle réel, ce qui constitue alors une activité modéliste.
La collection porte également sur les anciens trains en tôle du début du XXe siècle, en Tin plate, aux formes simplifiées. Certains de ces modèles se vendent à des prix élevés dans les salles de vente, comme une 220 PLM C 21 à C 60 « Coupe-Vent » à l'échelle IV à vapeur vive de marque Schoenner (Allemagne) de 1902, adjugée en à l'Hotel Drouot pour la somme de 200 000 francs[17] (environ 30 489,80 euros), détentrice du record mondial du prix de vente pour un modèle réduit ferroviaire.
Trains jouets
Le modélisme ferroviaire se distingue du train jouet par l'approche modéliste, à savoir la volonté de vouloir reproduire la réalité ferroviaire (ou une réalité plausible), un environnement dit « réaliste »[16].
Des fabricants de jouets (par exemple, Lego ou Brio) proposent des trains reproduisant plus ou moins approximativement des trains existants qui peuvent être poussés à la main, à ressort ou qui peuvent être motorisés par courant électrique. Il s'agit le plus souvent de jouets de dessin libre ou reproduits avec beaucoup de libertés. C'est parfois par ce biais que les amateurs viennent au train électrique, puis au modélisme ferroviaire.
Le terme « train jouet » est donc aussi utilisé par les modélistes pour qualifier des modèles de matériel roulant utilisant les normes standard (écartement de voies, tension d'alimentation) mais plus grossiers, voire fantaisistes dans leur gravure ou leurs coloris. Ils sont surtout proposés à des prix très accessibles. Cette catégorie tend toutefois à disparaître avec l'amélioration des techniques de fabrication, au profit des gammes hobby, versions simplifiées des productions pour modélistes[122].
La disposition des voies entre également en ligne de compte : un réseau surchargé de voies ferrées pourra être qualifié de « train jouet » par certains modélistes[22].
Notons toutefois l'existence des associations d'amateurs de Lego[123], dont les membres parviennent, en utilisant les briques, à reproduire des trains et des univers ferroviaires empreints de réalisme.
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Réseau anglais en 0-16,5
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Dépôt de chemin de fer industriel en 0-14 et 0-18
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Réseau allemand en HO
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Ten wheel anglaise à l'échelle N.
Fabricants
Le modélisme ferroviaire est issu de l'industrie du jouet. Aussi, on retrouve de grands groupes fabricants et distributeurs de jeux divers. Toutefois, un grand nombre d'artisans contribue à diversifier les productions en reproduisant des modèles spécifiques ou en commercialisant des kits à monter par l'amateur.
Industriels
Les industriels sont nombreux, bien que des regroupements et des rachats soient de plus en plus fréquents. Certaines marques se détachent des autres par leur importance. En Europe, on retiendra Hornby (Royaume-Uni), qui a racheté plusieurs marques européennes, dont la marque française Jouef. Autre fabricant majeur, Märklin (Allemagne), fondé à Göppingen en 1859, reste un précurseur dans le monde du train miniature et de la collection de par sa notoriété et son ancienneté.
Hors Europe, on citera Bachmann Industries (Bermudes/Hong Kong, bureau d'études aux États-Unis), le plus grand fabricant mondial[124], spécialisé dans le matériel américain, anglais et chinois, et Kato Precision Railroad Models (Japon), principal fabricant de trains miniatures de l'archipel nippon.
Certaines compagnies, telles que l'Union Pacific, CSX ou le groupe Accor (propriétaire de la marque « Orient Express ») font réaliser les modèles réduits de leurs trains sous licence : l'industriel qui réalise les modèles doit alors payer un droit de reproduction[125].
Artisans
Les artisans proposant des trains et des pièces pour le modélisme ferroviaire sont extrêmement nombreux et divers : souvent spécialisés dans une échelle de reproduction ou un niveau de qualité, leur importance va du « presque industriel » au confidentiel. La plupart des produits proposés sont des kits, afin de réduire les prix, et permettre aux amateurs désireux de le faire de transformer le modèle dès la construction. Le laiton (mis en forme ou photogravé), le bronze, le métal blanc et la résine sont les principaux matériaux utilisés.
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Kit en métal blanc en cours de montage
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Kit machine en HOm, conçu par un artisan, et monté par un amateur
Notes
- ↑ Le sondage organisé par Loco Revue en 1993 indique que huit femmes ont répondu sur plus de 1300 réponses.
- ↑ Cette technique de modélisme est encore employée de nos jours par quelques marques spécialisées, surtout britanniques, comme MTH.
- 1 2 3 Dans le sens de réalisme esthétique : reproduction du réel sans idéalisation.
- ↑ La société Märklin a été placée en liquidation judiciaire le .
- 1 2 3 Mesuré depuis les faces internes des rails
- ↑ Le Doublo est le nom commercial de la gamme 00 Hornby (entreprise)|Hornby.
- ↑ Le 00 est reconnu comme échelle normalisée par la NMRA uniquement.
- ↑ De l'anglais « Half-Zero » signifiant « Demi-Zéro »), le HO étant la réduction de moitié de l'échelle 1:43,5.
- ↑ Échelle anglaise reproduisant 2 mm en miniature pour 1 pied réel
- ↑ Échelle anglaise reproduisant 4 mm en miniature pour 1 pied réel
- ↑ Échelle anglaise reproduisant 7 mm en miniature pour 1 pied réel
- ↑ Équivalent du HOe et du HOn3
- ↑ Le point, ou le tiret, entre l'échelle et l'écartement ne semble pas être obligatoire ni normalisé.
- ↑ Lecteurs majoritaires ; des lecteurs d'autres nationalités peuvent bien entendu avoir pris part au sondage.
- ↑ Certains chemins de fer à voie métrique ou à voie étroite sont cependant à considérer comme était de grandes compagnies, du fait de leur importance. Par exemple : le Réseau Breton ou les Chemins de fer de Corse.
- ↑ « Ambiance » se traduit en anglais par « atmosphere ».
- 1 2 Le nom vient de la similitude entre le positionnement sens dessus dessous des rails sur le réseau et des pâtes dans un plat de spaghettis.
- 1 2 3 Le terme de pizza est dû à la forme de ces réseaux, toujours circulaires, et donc bouclés.
- ↑ En particulier sous l'impulsion du Greenwich & District Narrow Gauge Railway Society, qui en organise un concours tous les ans.
- ↑ La firme Märklin a conservé un protocole qui lui est propre depuis 1979, développé par la firme Motorola.
- ↑ Il existe cependant des modèles réduits de trains à de plus petites échelles, à l'échelle 0 ou à l'échelle 00 (par exemple, la locomotive Mallard, reproduite par Hornby, fonctionnant vapeur vive), mais qui restent rares.
- ↑ Le matériau employé est souple sous la main, mais la construction de la majorité des coupons fait que l'élément de voie ne peut être déformé pour créer, par exemple, une courbe.
- ↑ Il existe des logiciels spécifiquement conçus pour cet usage, comme TrainCAD ou Raily.
- 1 2 Une rampe hélicoïdale permet de faire monter une dénivellation à un train en le faisant monter autour d'une rampe repliée sur elle-même. Exemple de rampe hélocoïdale.
- ↑ Il est parfois pensé le découpage du réseau en grands ensemble afin de faciliter un hypothétique déménagement.
- ↑ Les pratiquants les plus pointilleux quant à la qualité et exactitude des modèles reproduits sont souvent qualifiés de « compteurs de rivets » par leurs collègues, en référence aux machines à vapeur réelles qui en sont très souvent abondamment pourvues.
- ↑ Les bourses d'échange peuvent également avoir lieu sans exposition.
- 1 2 La couverture médiatique des revues sur une exposition de modélisme ferroviaire ne se traduit que rarement par un reportage complet, mais plutôt par la présentation étalée dans le temps des réseaux qui y étaient exposés.
- ↑ Le Mondial de la Maquette et du Modèle Réduit n'a pas eu lieu en 2009.
Sources
Références
- 1 2 Définition faite sur le site de la FFMF section Nord. Lire ; consulté le 20 décembre 2009.
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- 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 Jacques Le Plat, « Enquête sur un artisanat japonais méconnu », Loco Revue, no 556, , p. 121-122
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- 1 2 Sergeï Papail, Le modélisme cherche à séduire les jeunes, Dimanche Ouest France, 21 juin 2013
- ↑ Clive Lamming Trains Miniatures, LR Presse, Auray, 2007, p. 129. (ISBN 2-903651-40-X) : « En France, on peut estimer à environ 30 000 le nombre de modélistes ferroviaires lisant les revues, fréquentant les associations ou les expositions spécialisées, et formant le « noyau dur d'une pratique nationale modéliste grand public, dont le nombre reste difficile à déterminer ».
- ↑ Site ffmf, la boutique de la ffmf..., lire (consulté le 17/09/2009).
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- 1 2 Site AFAC, présentation de l'association lire (consulté le 07/10/2009).
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- 1 2 Le Plat 1987, p. 6
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- ↑ Christian Fournereau, « Avenir... : Éditorial du numéro 562 », Loco Revue, no 562, , p. 577
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- ↑ Loco Revue, numéro 617, septembre 1998.
Bibliographie
- Ouvrages
- Clive Lamming, Trains miniatures, LR Presse, , 149 p. (ISBN 2-903651-40-X)
- Jonathan M. Hill, Le Réseau miniature : Vol.1 - Conception, Auray, LR Presse, , 128 p. (ISBN 2-903-651-11-6)
- Jacques Le Plat, Le train miniature nouveau : Hobby créatif de notre temps, Auray, Loco Revue, , 52 p.
- (en) Ralph Harrington, Miniature railways and cultural microcosms: railway modelling in Britain, c.1900-c.1950, Artificial Horizons, 47 p. (lire en ligne)
- Documentaire télévisé
- Alain Lasfargues, Petit train quand tu nous tiens, 55 minutes, 2001, France.
Annexes
Articles connexes
- Échelles de modélisme ferroviaire
- Modélisme & maquettisme
- Fédération française de modélisme ferroviaire
- National Model Railroad Association
- Liste de revues consacrées au modélisme ferroviaire
- Liste des fabricants de trains miniatures
Liens externes
- Fédération française de modélisme ferroviaire, « Site de la Fédération française de modélisme ferroviaire » (consulté le 11 janvier 2011)
- National Model Railroad Association, « Site de la National Model Railroad Association » (consulté le 11 janvier 2011)
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