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Service écosystémique

Service écosystémique

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Les écosystèmes et plus généralement la biodiversité soutiennent et procurent de nombreux services dits services écologiques ou services écosystémiques qu'on classe parfois comme bien commun et/ou bien public, souvent vitaux ou utiles pour l'être humain, les autres espèces et les activités économiques, y compris en ville rappelle l'UICN[1].

La pollinisation par les abeilles, bourdons, autres apidés, papillons et parfois oiseaux (colibri) ou certaines chauve-souris est un des nombreux exemple de service écosystémique. Elle est indispensable à la fructification de nombreuses espèces cultivées (dont arbres fruitiers) par l'Homme.
D'autres services rendus sont l'élimination des déchets et de la matière organique par les détritivores. Ce service est notamment assuré par les bousiers qui contribuent aussi à enrichir les sols, à les décolmater, et à la bonne germination de certaines plantes.
Les zones humides sont à la fois des stations d'épuration et de recharge des nappes pour la nature, des puits de carbone (très efficients pour les tourbières alcalines par exemple) et des sources de poisson, gibier et plantes utiles pour l'homme. Sur une faible partie du territoire, elle assurent de nombreuses autres fonctions écologiques et aménitaires importantes.

Cette notion a pris de l'importance notamment dans le cadre international avec l'Évaluation des écosystèmes pour le millénaire (2005) puis les objectifs d’Aichi, ainsi qu'aux échelles nationales, dont en France dans la stratégie nationale pour la biodiversité qui ont fait de leur préservation un des enjeux de la biodiversité.

La notion de bon état écologique décrit la bonne santé d’un écosystème et garantit la quantité et la qualité des services fournis par lui tout en en dépendant.

Éléments de définition

La définition communément admise de services écosystémiques[2] ou écologiques est celle de l'évaluation des écosystèmes pour le millénaire (EM) qui dit que ce sont les bénéfices que les humains retirent des écosystèmes sans avoir à agir pour les obtenir. Il faut distinguer les « services » des « fonctions écologiques » qui les produisent : les fonctions écologiques sont les processus naturels de fonctionnement et de maintien des écosystèmes, alors que les services sont le résultat de ces fonctions. Ces services sont par exemple la production de l'oxygène de l'air, l'épuration naturelle des eaux[3], la biomasse qui nourrit les animaux domestiqués, pêchés ou chassés, l'activité des pollinisateurs dans les cultures et celle des organismes qui produisent et entretiennent l'humus, la séquestration naturelle de carbone dans le bois, les sols, les mers et le sous-sol, ou encore le recyclage permanent des nutriments et de la nécromasse par les animaux, champignons, bactéries[4].
On y inclut parfois les aménités offertes par la nature comme la beauté des paysages.

La stratégie nationale pour la biodiversité les définit comme « Utilisation par l’homme des fonctions écologiques de certains écosystèmes, à travers des usages et une réglementation qui encadrent cette utilisation. Par souci de simplicité, on dit que les écosystèmes « rendent » ou « produisent » des services ». Toutefois, une fonction écologique ne prend la forme d’un service à l’homme que dans la mesure où les pratiques sociales reconnaissent le service comme tel, c’est-à-dire reconnaissent l’utilité de la fonction écologique pour le bien-être humain.

Les moyens d'apprécier et quantitativement mesurer ces services qui sont souvent holistiques, diffus ou liés à des réseaux écologiques et complexes sont encore en débat[5], mais de nombreuses expériences ou tentatives de mesures ont lieu depuis la fin du XXe siècle, en particulier dans le domaine des ressources en eau, des forêts, du cycle du carbone et des puits de carbone.

Notion de fonctions et de fonctionnalités écologiques

Depuis les années 1990, dans le domaine de l'évaluation environnementale, on considère généralement[6],[7] que les fonctions écologiques sont les processus biologiques de fonctionnement, d'auto-entretien et de résilience qui maintiennent les écosystèmes en leur permettant d'évoluer (équilibre dynamique). Ces fonctions incluent les services écosystémiques en tant que processus biologiques produisant des bénéfices retirés par l'Homme. Ces notions sont plus ou moins relatives selon qu'on considère les bénéfices directs ou indirects. On cherche parfois à évaluer la valeur de ses fonctions pour les hiérarchiser[8], notamment dans le domaine de l'eau[9],[10].

Évaluation

À échelle mondiale, ces services ainsi que l'état des écosystèmes ont fait l'objet d'une première évaluation globale mondiale par l'ONU, dite : Évaluation des écosystèmes pour le millénaire. Un nombre croissant d'indicateurs[11] sont proposés pour suivre l'état et la structure des écosystèmes, les pressions anthropiques et les réponses des communautés animales, végétales, fongiques et microbiennes, notamment pour mesurer le chemin à parcourir pour atteindre l'objectif de stopper la perte de biodiversité[12], si ce n'est celui de préserver l'écopotentialité ou d'atteindre la restauration du « bon état écologique ».

La valeur « utile » de ces services peut être évaluée localement ou globalement :

En Europe, les notions de Biens et services écosystémiques sont adoptées et défendues par l'Europe[14],[15] qui a en 2014 proposé un nouveau mode de cartographie des infrastructures verte européennes[16]en lien avec leur valeur en termes de fourniture de services écosystémiques[17]. L'AEE estime en 2014 que l'infrastructure verte couvre environ 1/4 de l'UE, mais inégalement répartie.

En France, la conférence « Au-delà du PIB » de l'Union européenne (novembre 2007) a encouragé, notamment via la Commission Stiglitz-Sen-Fitoussi (créée en janvier 2008) une nouvelle mesure du progrès incluant l'économie, mais aussi le bien-être et la soutenabilité du développement.

  • La nouvelle stratégie nationale pour la biodiversité reconnait (p. 13[18]) 43 services écosystémiques rendus par la biodiversité identifiée dans la patrimoine naturel « national ».
  • Un rapport[19] sur « l’économie de la biodiversité et des services liés aux écosystèmes » a été rédigé par le Centre d’Analyse Stratégique (CAS), présenté le 29 avril 2009 par Bernard Chevassus-au-Louis (président du Groupe de travail du CAS). Ce rapport contient une synthèse critique des méthodes utilisables pour estimer des valeurs économiques de la biodiversité et des services écosystémiques, et des exemples de méthodes applicables aux écosystèmes présents en France pour produire des « valeurs de référence » utilisables pour évaluer les investissements publics, y compris des points de vue socio-économiques. Ce rapport différentie la biodiversité « remarquable » et « générale » ou « ordinaire ». Ce rapport propose une valeur moyenne de référence à accorder aux écosystèmes forestiers métropolitains, de 970 /hectare/an (soit environ 35 000€/ha en valeur totale actualisée en 2009), avec une fourchette variant de 500 à 2,000 /ha/an (ces chiffres sont donnés a minima et varient selon, notamment, l'usage récréatif ou touristique et le mode de gestion de l’écosystème. 600 /ha/an est serait la valeur de référence des prairies extensives. L'évaluation monétarisée des services non-marchands rendus par la forêt métropolitaine (fixation du CO2, services récréatifs) a montré que la fourniture de bois n'était pas de ce point de vue le plus important des services rendus par la forêt. À la suite des travaux du CAS, ce type d’approche devrait s'étendre à d'autres écosystèmes.
  • Un projet d' évaluation française des écosystèmes et des services écosystémiques (EFESE) a été établi en 2013 et est en cours[20]. Cette sorte de « MAE » français est coordonnée par le Ministère de l'écologie (MEDDE), en lien avec la plateforme IPBES, et en lien avec les travaux du groupe MAES (Mapping and Assessment of Ecosystems and their Services) de la Commission européenne et doit mobiliser en appui un réseau de jeunes chercheurs[21]. La FRB est missionnée par le MEDDE pour être garante de la crédibilité scientifique et méthodologique des travaux de l'EFESE, via un Conseil scientifique et technique constitué pour ce projet.

Indicateurs

Sur la base de l'Évaluation des écosystèmes pour le millénaire (Millennium Ecosystems Assessment), l'Institut français de l'environnement (IFEN) a en France, retenu[22] les indicateurs suivants[23] :

  • services culturels :
    • variation du nombre d'espèces (diversité spécifique),
    • variation d'abondance des populations (« listes rouges »),
      • variation d'abondance d'espèces particulières (emblématiques, cynégétiques, endémiques, entités vivantes sacrées, etc.),
  • services de régulation :
    • variation de l'abondance relative de groupes fonctionnels,
    • variation de l'abondance relative des groupes spécialistes,
  • services d'auto-production :
    • variation de l'abondance relative des espèces « clé de voûte » (ours, tigre, lion, loup, lynx, etc.) et « ingénieur » (castor par exemple),
  • services de prélèvement :
    • variation de l'’abondance relative des espèces utilisées par l’homme,
    • variation de l'indice de niveau trophique moyen des espèces prélevées,
  • homogénéisation de la biodiversité :
    • variation de l'Indice de Spécialisation des Communautés (abondance des espèces spécialistes/abondance des espèces généralistes),
  • changement global :
    • variation de la distribution spatiale et altitudinale des espèces (oiseaux, poissons, chênes vert, tiques, virus, etc.).

Typologie

  1. Services d'approvisionnement (ex. : air respirable, eau douce, sol, nourriture, fibres, molécules utiles, ressources génétiques).
  2. Services de régulation, liés aux processus des écosystèmes (ex. : effet tampon sur les inondations [24], inertie climatique).
  3. Services culturels et aménités (ex. : bénéfices spirituels, récréatifs, culturels, esthétiques, scientifiques, pédagogiques).
  4. Services de soutien aux conditions favorables à la vie sur Terre : cycle des éléments nutritifs, oligoéléments, métaux toxiques, cycle du carbone. Ce sont les services nécessaires à la production de tous les autres services : production de dioxygène atmosphérique et solubilisé dans les eaux, production de biomasse et recyclage de la nécromasse, formation et rétention des sols et des humus, offre en habitats naturels, etc.
  5. Puits de carbone (forêts, prairies, sols, océans, récifs coralliens, etc.).
  6. Services ontogéniques.

Valeur économique de ces services

Article détaillé : Valeur de la biodiversité.

Il est très difficile voire impossible de donner une valeur marchande et monétarisée des services fournis par les écosystèmes (prix de la nature) (car d'une part la monétarisation est basée sur des critères en partie subjectifs et d'autre part car ces services sont souvent intriqués au sein d'un écosystème, qui lui-même dépend d'autres écosystèmes et du bon état de la biosphère. Cependant une valeur économique (valeur pour l'économie) est souvent citée et fait l'objet de nombreuses recherches.

Selon une étude[25], la valeur de l'activité pollinisatrice des insectes (abeilles surtout) a été d'environ 153 milliards d'euros en 2005, rien qu'en considérant les principales cultures dont l'homme se nourrit. La valeur de ce service « gratuitement » rendu par la biodiversité correspond à 9,5 % de la valeur de toute la production alimentaire de la planète. D'autres estiment que les services globalement rendus par la biodiversité (alimentation et fourniture renouvelée d'oxygène en particulier) tendent simplement vers l'infini. De nombreuses études ont porté sur la valeur des services rendus par la biodiversité ou les zones humides pour l'eau potable et le cycle de l'eau, par exemple pour le marais de Guînes[26] ou d'autres en France.

Une des difficultés pour la mesure de la valeur de la biodiversité et des services rendus par les écosystèmes est qu'une grande partie de cette valeur n'est pas directement marchande, mais relative à la résilience écologique et au potentiel écologique, en grande partie inconnus, car cachés dans le vivant (de l'échelle génomique à celle des grands réseaux écologiques) et parce qu'elle ne s'exprimerait qu'à certaines conditions (réchauffement ou refroidissement climatique, épidémies, modifications importantes des milieux etc. conditions non-modélisables en laboratoire).
Cet écopotentiel, et ses limites sont inconnus. De même mesure-t-on mal le potentiel de réapparition d'une espèce quand elle a été éliminée d'une zone géographique où elle était présente et jouait un rôle écologique important. Néanmoins, de premières études tendent à prendre les écopotentialités en compte (par exemple dans la écocartographie de la Trame verte et bleue dans le nord de la France.

Paiements pour services environnementaux (PSE) ou paiements pour préservation des services écosystémiques (PPSE)

Ce sont deux dispositifs basés sur une certaine intégration de la biodiversité dans l'économie[27].

Les PSE (Paiements pour services environnementaux)

Ces PSE qui sont une des formes de la « mise en politique » de la notion de services écosystémique[28],[29],[30],[31] et de remise en relation du global au local et inversement[32] pourraient évoluer vers les PPSE (plus clairs, justes et cohérents puisqu'en réalité le service écosystémique n'est pas fourni par l'homme mais par la nature ; ex. : l'agriculteur n'est pas producteur d'eau potable mais[33] et tandis que la préservation d'un services écosystémique peut être conservé comme un service rendu à l'humanité et à la nature dont l'humanité dépend[34]) sont des transactions (volontaires en France) entre des fournisseurs de services écosystémiques et des bénéficiaires de ces services »[34] qui renvoient aux usages pouvant être faits de la nature et des ressources naturelles. Ainsi l'agglomération de New York a-t-elle décidé de payer certains acteurs en échange d'un changement de leurs pratiques pour réduire certaines pollutions (agricoles, forestières et domestiques) sur les bassins hydrographiques des Catskills et du Delaware qui fournissent l'eau potable de New York, ce qui tout en coûtant moins cher que la construction d'une usine d'épuration contribuera aussi à une amélioration générale de l'environnement.

Enjeux

Une distinction est souvent faite entre les enjeux liés aux cycles de l'eau[35] et sylvicoles[36], à l'agriculture[37] ceux plus largement liés à biodiversité, et enfin ceux plus aménitaires, procurés par les paysages, autour de la notion de fonction écosystémique dont les vertus unificatrices et de mise en cohérence ont été identifiées dès les années 1980[38] (une première classification a été faite par le Millenium Ecosystem Assessment[39].).

Critiques et limites du PSE

L'approche PSE (paiements pour services environnementaux) insiste plutôt sur l'utilité immédiate que l'économie, et la société, retirent du fonctionnement d'écosystèmes préservés alors que sa préservation a un coût (restauration, entretien, etc.) qui n'est généralement pas assumé par les bénéficiaires des services ; Rémunérer celles et ceux qui, à travers leurs pratiques, participent à cette préservation semble donc juste. Il peut ainsi s'agir, au Nord, de rémunérer des pratiques agricoles compatibles avec une eau potable (cf. mesures agroenvironnementales instaurées à la suite de la mise en place de la politique agricole commune - PAC - en Europe, dans les années 1980; politique américaine de subventions agricoles instaurée dans les années 1920). Au Sud, les PSE ont d'abord eu pour objectif la conservation et la préservation des forêts (au Costa Rica, en 1997, par exemple). C'est d'abord en Amérique latine, sur des initiatives d'ONG environnementales, que sont apparus les PSE dans les pays en développement et émergents[40].

Les PSE sont aujourd'hui considérés comme des outils souvent efficaces et apportant des réponses pragmatiques à des difficultés auxquelles sont confrontées les politiques environnementales traditionnelles ; mais :

  • ils ne répondent généralement que partiellement aux problèmes. Selon Muradian et al. (2012)[41], Ostrom et Cole (2010)[42],[43], cités par la CDC Biodiversité (2014)[34] ce sont des outils économiques politiquement négociés pour les rendre acceptables, et qui ne cherchent pas « à saisir le véritable prix des services écosystémiques (et) sont plutôt des instruments politiques qui s’inscrivent dans des contextes institutionnels et écologiques complexes . Il s’en suit que le choix des récipiendaires de paiements, issu d’un processus de négociation, répond à des considérations politiques qui conditionnent tant la légitimité que l’acceptabilité du mécanisme et donc, de manière rétroactive, son efficacité via la baisse de la probabilité d’occurrence des comportements opportunistes » ;
  • après une première vague d'expérimentation, ils sont questionnés sur leur efficacité[44],[36]et le fait qu'ils semblent souvent sources de messages ambigus voire d'effets pervers (réels ou potentiels) ; ex. : rémunération de l'arrêt de certaines pratiques illégales), mais des auteurs estiment que dans certains contextes favorisant ces effets, la rémunération semble parfois plus efficace que l'application de la loi quand elle est trop affaiblie ou semble trop « injuste » pour qu'une action de coercition puisse être possible[45].

Paiements pour préservation des services écosystémiques (PPSE)

Il s'agit d'une variante ou amélioration du PSE, qui vise à limiter certains des effets pervers du PSE (décrits plus haut).

En France : selon la loi, la protection de l'environnement est théoriquement du devoir de tous, mais malgré quelques exemples (protection des eaux de Vittel[46]) dans les faits l'économie encourage souvent la destruction des ressources, plus que leur préservation.
C'est contre ce phénomène que les PPSE veulent lutter. La CDC Biodiversité a produit à ce sujet en 2014 une étude[47] sur la mise en œuvre des paiements pour préservation des services écosystémiques. Ce moyen de « mettre en place une rémunération contractuelle d'acteurs par d'autres acteurs en vue de restaurer ou de maintenir un ou plusieurs services écosystémiques  » remettrait « la biodiversité au cœur du système socio-économique pour rendre compte de la valeur sociale des écosystèmes » grâce à une rémunération des acteurs non pas considérée et présentée comme « une indemnisation de perte de revenus », mais sous la forme d'« un accompagnement technique, financier et institutionnel à l'investissement alternatif  » qui pourrait encourager des cercles vertueux où restaurer et protéger des services écosystémiques deviendrait plus profitable que les dégrader[34] (par exemple, « un agriculteur qui serait rémunéré en échange de services pour améliorer la qualité de l'eau ». La CDC encourage à abandonner la notion de paiement pour services environnementaux au profit de celle de PPSE en associant mieux les gestionnaires d'espaces naturels (forestiers, agriculteurs) d'une part et les acteurs privés ou publics (entreprises, collectivités) d'autre part, avec en complément du principe pollueur-payeur[48] un « principe bénéficiaire-payeur » plus solidaire et juste[49] et qui en encourageant la renaturation et la conservation[50] limiterait :

  1. les risques d’ambiguïté liés à l'utilisation des outils du marché dans le domaine de l'environnement[51],[52], de dérive[53] vers une « marchandisation de la nature[54],[55] », note Laurent Piermont[56],[57]. Selon Laurent Piermont, « ce qui est échangé ce sont les services puisque l'objet de la transaction est l'action de l'homme, permettant de favoriser le maintien ou la préservation des écosystèmes » ;
  2. et certains effets d'aubaine ; selon Aurélien Guingand (CDC), le point d'entrée des PPSE doit avant tout être écologique et il faut « passer d'une logique de compensation des surcoûts liés à la préservation de la biodiversité, à une logique d'investissement pour éviter les effets d'aubaine et les risques de chantage écologique ». Il faut aussi bien articuler le PPDE avec la législation pour éviter les effets pervers et développer une « gouvernance collective de l'action » pour rendre acceptable le mécanisme des PPSE[34].

Métiers de l'environnement, liés aux services écologiques

En France, dans le cadre des suites du Grenelle Environnement et en particulier du plan de mobilisation pour les métiers de la croissance verte, l'Atelier technique des espaces naturels (GIP-ATEN) et la Formation professionnelle des adultes (AFPA) se sont vu confier la mission de contribuer à structurer une filière « biodiversité et services écologiques[58] ». Ils consacreront 220 000 euros pour créer ou mettre à jour :

  • un répertoire unique incluant les métiers de la biodiversité définis comme étant « ceux contribuant à la prise en compte des enjeux de biodiversité dans les autres activités économiques » ;
  • un dénombrement des emplois existants ;
  • un dictionnaire des compétences ;
  • une cartographie de l’offre de formation professionnelle (formation initiale et continue).

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

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A propos des Services écosystémiques en France

  • UICN (2014), Panorama des services écologiques fournis par les milieux naturels en France - volume 2.2 : Écosystèmes marins et côtiers
  • UICN (2014), Panorama des services écologiques fournis par les milieux naturels en France - volume 2.4 : Écosystèmes montagnards
  • UICN (2014), Panorama des services écologiques fournis par les milieux naturels en France - volume 2.3 : Écosystèmes urbains
  • UICN (2014), Panorama des services écologiques fournis par les milieux naturels en France - volume 2.1 : Écosystèmes forestiers

Notes et références

  1. Comité français de l’UICN, Panorama des services écosystémiques fournis par les milieux naturels en France - Les écosystèmes urbains, vol. 2.3, [PDF], 20 p.
  2. Définition sur le glossaire de l'Eau
  3. Zones Humides Infos n°86-87, 2015, Zones humides et épuration des eaux
  4. Voir glossaire de la SNB, p. 57/61
  5. Cécile Barnaud, Martine Antona et Jacques Marzin, Vers une mise en débat des incertitudes associées à la notion de service écosystémique, vertigo, vol. 11, no 1, mai 2011
  6. Commissariat général au développement durable – Service de l’économie, de l’évaluation et de l’intégration du développement durable (Télécharger), voir p7/74
  7. Costanza R. et al., 1997, The value of word’s ecosystem services and natural capital, Nature (revue), vol. 387, 6230, 253-260
  8. (en) De Groot R. S. et al., 2002, A typology for the classification, description and valuation of ecosystem functions, goods and services, Ecological Economics (journal) (en), 41, 393-408
  9. De Groot R. et al., 2006, Valuing Wetlands: guidance for valuing the benefits derived from wetland ecosystem services, Ramsar Technical Report no 3, CBD Technical series no 27, Ramsar Convention Secretariat, Gland, 46 p.
  10. (en) Duarte C. M., 2000, Marine Biodiversity and ecosystem services: an elusive link, Journal of experimental marine biology and ecology, 250, 117-131
  11. G.J. Piet and F. Pranovi. 2004. A review of the indicators for ecosystem structure and functioning. INDECO-report 513754.
  12. CBD-report UNEP/CBD/AHTEG-2010-Ind/1/INF/5/2004. Ad Hoc Technical Expert Group on indicators for assessing progress towards the 2010 biodiversity target
  13. Exemple : [PDF] du ministère wallon de l'Environnement sur les services rendus par la forêt wallonne
  14. Commission européenne, Biens et services écosystémiques
  15. EEA (2008), ng_2008_2 Briefing: Ecosystems services – accounting for what matters
  16. EU Green Infrastructure Strategy
  17. EEA (2014), Spatial analysis of green infrastructure in Europe Topics: Green economy Natural resources Technical report No 2/2014 et présentation intitulée New mapping method for 'green infrastructure', Europe's vital natural areas
  18. Nouvelle stratégie nationale pour la biodiversité (SNB) 2011-2020, faisant suite à la SNB 2004-2010
  19. Chevassus-au-Louis, B. et al. (2009). Évaluation économique de la biodiversité et des services liés aux écosystèmes : contribution à la décision publique. Rapport du CAS, Paris.
  20. Commissariat général au développement durable ; Centre de ressources Bibliographies du CRDD L'évaluation des écosystèmes et des services écosystémiques (EFESE) ; PDF - Projet EFFESE ; 4 pages
  21. EFESE L’évaluation française des écosystèmes et des services écosystémiques, EFESE & Thèses n°1 Juillet 2014, MEDDE
  22. Conseil scientifique de l'Ifen du 29 mars 2007
  23. Conférence française pour la biodiversité, 10-12 mai 2010, Chamonix, Note de cadrage, Atelier « Exploiter durablement les ressources naturelles renouvelables », 26 avril 2010 (voir p. 5)
  24. « Se protéger grâce à la nature », sur www.irstea.fr, (consulté le 18 juillet 14)
  25. Étude sur l'évaluation économique de la vulnérabilité de l'agriculture mondiale confrontée au déclin des pollinisateurs, conduite par l'INRA-CNRS en France et par des chercheurs allemands, publiés dans la revue Ecological Economics, Bulletin d'information (Notre planète - Info) d'octobre 2008
  26. Exemple français avec le marais de guine (dans le Nord-Pas-deCalais) étude Agence de l'eau/ECOWHAT – Étude de cas, Guînes, avril 2010
  27. TEEB (2010) L’Economie des écosystèmes et de la biodiversité : Intégration de l’Economie de la nature. Une synthèse de l’approche, des conclusions et des recommandations de la TEEB
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  45. Pour en savoir plus sur les PSE, lire Les paiements pour services environnementaux, publié par l'Agence française de développement en juin 2011
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  47. mission économie de la biodiversité de la CDC Biodiversité (2014), Les paiements pour préservation des services écosystémiques, Les cahiers de Biodiv’2050 ; février 2014 (présentée au public : 14 mars 2014)
  48. « tout l’enjeu réside dans la mise en œuvre du principe bénéficiaire-payeur sans remettre en cause celui de pollueur-payeur, en articulant l’instrument PPSE avec les politiques publiques en vigueur afin de rester dans le cadre défini par le droit » (p 22/29, § Additionnalité, in Les paiements pour préservation des services écosystémiques, Les cahiers de Biodiv’2050 ).
  49. Costanza R., Farley J., Flomenhoft G., (2013), Le fonds des actifs communs du Vermont : une institution dédiée à une répartition durable, juste et efficace des ressources, Institut Veblen pour les réformes économiques.
  50. Karsenty A. (2011), Paiements pour services environnementaux et développement-Coupler incitation à la conservation et investissement, coll. Perspective, Politiques de l’environnement, Cirad, Montpellier.
  51. Lapeyre R., Pirard R., Kleitz G. (2012), Resource Mobilisation for Aichi Targets : ambiguous lessons from research on marked-based instruments, coll. « Policy Brief », IDDRIAFD, Paris.
  52. Laurans Y., Aoubid S. (2012), L’économie ausecours de la biodiversité ? La légende des Catskills revisitée, coll. « Working paper », IDDRI, Paris.
  53. (en) Kemkes R.J., Farley J., Koliba C.J. (2009), Determining when payments are an effective policy approach to ecosystem service provision, Ecological Economics 69 : 2069-2074.
  54. Boisvert V., Tordjman H. (2012), Vingt ans de politiques de conservation de la biodiversité : de la marchandisation des ressources génétiques à la finance « verte », WP4 « Propriété, propriété intellectuelle et marchés », ANR Propice « Propriété Intellectuelle, Communs et Exclusivité. Les nouvelles frontières de l’accès et de l’innovation partagés.
  55. OCDE (2011) Payer pour la biodiversité: Améliorer l’efficacité-coût des paiements pour services écosystémiques, Éditions OCDE, http:// dx.doi.org/10.1787/9789264090293-fr
  56. Président de la mission et de CDC Biodiversité
  57. Karsenty A. et Ezzine de Blas D. (CIRAD), Les Paiements pour Services Environnementaux sont-ils des instruments de marchandisation de la nature ?, édition prévue en 2014
  58. Convention signée par ces deux organismes et le gouvernement représenté par Valérie Létard le 1er juillet 2010 (communiqué consulté le 10 juillet 2010)
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