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Roquefort (fromage)

Roquefort (fromage)

Page d'aide sur l'homonymie Pour les articles homonymes, voir Roquefort.
roquefort

Pays d’origine
France +
Région
Aveyron‎ +
Lait
brebis +
Pâte
persillée
Appellation
appellation d'origine contrôlée()
appellation d'origine protégée() +
Nommé en référence à
Roquefort-sur-Soulzon +
Volume commercialisé
16 898 t() +
Aire de production
1 500 000 ha() +

Roquefort [ʁɔkfɔːʁ] ou ròcafòrt en occitan rouergat est une appellation fromagère française désignant un fromage à pâte persillée élaborée exclusivement avec des laits crus de brebis. En 1925, en France, ce fut la première appellation d'origine (AO) reconnue et faisant l'objet d'une protection particulière. Elle bénéficie aujourd'hui, depuis 1979, d'une appellation d'origine contrôlée (AOC) et, depuis 1996, d'une appellation d'origine protégée (AOP)[1].

Ce fromage date au moins du XIe siècle, date de sa première mention écrite[2], en fait un symbole historique de la région des causses et vallées de l'Aveyron. Cette région rurale établie sur un terroir parfois très difficile à exploiter en a fait sa richesse financière et culturelle.

De réputation internationale, il est associé à l'excellence de l'agriculture française et à sa gastronomie. Il est même devenu l'emblème de la résistance des producteurs de fromage au lait cru contre les demandes réitérées de la généralisation de la pasteurisation du lait[réf. souhaitée]. Il existe aujourd'hui sous forme industrielle et laitière, sa forme fermière ayant quasiment disparu au tout début du XXe siècle (le dernier fromager artisanal Carles représente moins de 1% de la production).

Histoire

Graphies de l'appellation « roquefort »

Différentes graphies ont existé :

  • Française : rocfort[3] ;
  • Rouergates : rocofórt, roquofórt ou encore rocofouórt[4] .

La légende

Rien ne permet de dater avec certitude l'origine historique du roquefort, mais une légende en raconte la création accidentelle, en faisant un exemple de découverte par sérendipité.

Un berger de jadis, préférant courir les femmes plutôt que de s'occuper de ses brebis, aurait, en partant à la poursuite d'une belle, oublié dans une grotte son casse-croûte composé de pain et de caillé de brebis. N'ayant pu retrouver celle qu'il cherchait, il retourna dans la grotte quelque temps plus tard et retrouva son morceau de pain : le penicillium roqueforti avait fait son œuvre, transformant le fromage en roquefort[5]

Antiquité

Le peuplement de la région est très ancien. Les Rutènes sont arrivés dans la région au VIIIe siècle av. J.-C.[6]. La Graufesenque existe depuis le Ier siècle av. J.-C..

La tradition fromagère date aussi probablement de cette époque. Pline l'Ancien célébrait les fromages gaulois et relevait l'importance du pâturage sur la qualité du lait[7]. Il a aussi parlé des fromages du mont Lozère et du Gévaudan[8].

Il se dit, sans pouvoir le prouver que Jules César lui-même aurait beaucoup apprécié un bleu dégusté à Saint-Affrique, à une quinzaine de kilomètres de Roquefort.

Moyen Âge

Charlemagne aurait goûté le fameux fromage persillé lors d'une chevauchée qui le ramenait d'Espagne. L'évêque d'Albi lui aurait servi du fromage persillé[9], était-ce déjà du roquefort ?

« L'empereur, dans un de ses voyages, descendit à l'improviste et sans être attendu chez un évêque. C'était un vendredi. Le prélat n'avait point de poisson ; et il n'osait d'ailleurs, à cause de l'abstinence du jour, faire servir de la viande au prince. Il lui présenta donc ce qu'il avait chez lui, de la graisse et du fromage. Charles mangea du fromage ; mais, prenant les taches du persillé pour de la pourriture, il avait soin auparavant de les enlever avec la pointe de son couteau. L'évêque, qui était debout auprès de la table, ainsi que, la suite du prince, prit la liberté de lui représenter que ce qu'il jetait était le meilleur du fromage. Charles goûta donc du persillé ; il trouva que son hôte avait raison, et le chargea même de lui envoyer, tous les ans, à Aix-la-Chapelle deux caisses de fromages pareils. Celui-ci répondit qu'il était bien en son pouvoir d'envoyer des fromages ; mais qu'il ne l'était pas d'en envoyer de persillés, parce que ce n'est qu'en les ouvrant qu'on peut s'assurer si le marchand n'a point trompé. Eh bien, dit l'Empereur, avant de les faire partir, coupez-les par le milieu ; il vous sera aisé de voir s'ils sont tels que je le désire. Vous n'aurez plus ensuite qu'à rapprocher les deux moitiés, en les assujettissant avec une cheville de bois ; puis vous mettrez le tout en caisse. »

 Notker le Bègue

Un pâturage type à brebis : une terre calcaire à pelouses sèches et ses clapàs à proximité immédiate du Larzac.

Le mythe de l'origine ancienne du roquefort (vu comme le premier fromage du monde ou placé par les Romains aussi bien que Charlemagne parmi les fromages les plus réputés à leur époque) relève plus de légendes. Bien que sa production reste locale, il fait cependant partie des fromages médiévaux sortis de l'anonymat[10],[11].

Le premier témoignage écrit daterait du XIe siècle. Un acte du Cartulaire du monastère de l’abbatiale Sainte-Foy de Conques fait état, vers 1060, d'une donation d'un fromage « de cabanes », c'est-à-dire fabriqué dans les abris[12] installés par les bergers sur les terrains de parcours des moutons[13].

Au XVe siècle, le roi Charles VI, amateur de ce fromage octroie au bourg de Roquefort-sur-Soulzon l'exclusivité de l'affinage du fromage (monopole par lettres patentes du 4 juin 1411[14]), reconnaissant l'appellation d'origine et faisant des caves un lieu protégé[15]. À cette époque, les pains de roquefort deviennent une monnaie d'échange. Son fils Charles VII confirme l'exclusivité et décrit les lieux en ces termes : « ce terroir où rien ne pousse, ni pied de vigne, ni grain de blé. »[2]

Période moderne

Diverses chartes royales confirment le monopole accordé par Charles VI, les habitants de Roquefort ayant divers privilèges de juridiction, franchises et droits d’asile. Plusieurs arrêtés de la cour du parlement de Toulouse protègent le fromage contre les imitations, comme celui de 1666 qui punit les faussaires qui usurpent le nom de roquefort[15]. Au milieu du XVIIe siècle, le fromage est expédié à Paris. Les cabanes en bois sont progressivement remplacées par des constructions en dur qui se concentrent le long de la « rue des Caves »[13].

Diderot dans la « Grande Encyclopédie » en 1742 le qualifie de « roi des fromages » et « premier fromage de l'Europe »[15].

Période contemporaine

La production et la reconnaissance du roquefort prennent leur essor au XIXe siècle grâce à la sélection d'une race laitière très productive, la brebis de Lacaune, la mise en place d’un réseau commercial étoffé représentants et la révolution des transports, notamment les transports ferroviaires. Le Second Empire est ainsi l'âge du roquefort comme du Champagne : on « veut du bleu jusque dans le fromage ». La fabrication des pâtes à fromage, jusque là confiée aux fermiers qui opéraient de façon totalement artisanale, s'industrialise, ce qui favorise la commercialisation du roquefort dans toute la France et son exportation, des pains de roquefort rangés dans des jarres traversant les mers sur les grands voiliers. Une colonie de rouergats, soldats de la Guerre d'indépendance des États-Unis, participent à sa renommée en se faisant livrer le fromage de leur pays. Des ambassadeurs et consuls américains déclarent que ce fromage participe comme le champagne au renom de la France aux États-Unis[16].

En 1840, une maison montpelliéraine, la maison Rigal, accréditée par la Banque Durand-Palerme, tente le monopole de l'exploitation des caves et fonde en 1842 la première société de Roquefort, « Rigal et Cie »[16]. Les sept principaux maîtres de caves s'entendent pour racheter cette entreprise et former en 1851 la grande maison productrice de roquefort, la Société civile de Roquefort. Cette société devient à partir de 1856 la Société des Caves-Réunie puis est transformée en 1882 en Société anonyme des Propriétaires de Roquefort. Cette entreprise devient propriétaire de la marque (dépôt au tribunal de commerce de Saint-Affrique le 4 mai 1863[17]) qui inclut dans son logo ovale vert l'abeille (symbole du travail bien fait) et préside alors aux initiatives techniques de l'industrie fromagère : introduction des brosseuses et piqueuses mécaniques en 1873, installation à partir de 1885 de chambres réfrigérées[18] qui permettent d'arrêter la maturation pendant un an, suivant les demandes de la consommation. Dugaret, laitier à Lunel, établit la première laiterie industrielle en 1876. Louis Rigal créé en 1893 une première fromagerie de Roquefort à Lumiu, près de Calvi. D'autres sociétés s'établissent en Pays Basque et Béarn. Ces fromageries fabriquent le roquefort jusqu'au salage. Pour l'affinage et le mûrissement, la production pyrénéenne s'achemine en Aveyron où seules les caves à fleurine permettent le mûrissement[19].

Par la loi 26 juillet 1925[20], « Roquefort » se voit protégé administrativement par la reconnaissance de son appellation d'origine face à l'essor des fromages bleus et des roqueforts au lait de vache. En 1996, c'est la reconnaissance européenne avec l'AOP. Le dernier décret en cours de validité a été signé en 2001[21].

Terroir d'élaboration

Décret de 1987

Le décret du 1er janvier 1987 définissait une aire très grande : la totalité des départements des Alpes-Maritimes, Aude, Aveyron, Bouches-du-Rhône, Corse-du-Sud, Haute-Corse, Gard, Gers, Gironde, Hérault, Lot-et-Garonne, Lozère, Pyrénées-Atlantiques, Tarn, Tarn-et-Garonne er Var, ainsi qu'une fraction des départements suivants : Alpes-de-Haute-Provence, Dordogne, Haute-Garonne, Landes et Lot[22].

Aire d'appellation


La zone de collecte des laits est limitée aux fermes situées dans un territoire d'un rayon de 100 km environ autour du bourg de Roquefort-sur-Soulzon à proximité de la ville de Saint-Affrique dans l'Aveyron. Ce terroir comprend tout ou partie des départements de la Lozère, de l'Aveyron, du Tarn, de l'Aude, de l'Hérault et du Gard.

La production de lait

La photographie couleur présente quelques brebis de race lacaune. La robe uniformément blanche est constituée d'une toison courte qui couvre le dos et les flancs. Le ventre et les pattes sont découverts. Les marques de tontes indique que l'opération est récente. La végétation est moyennement haute (vingtaine de centimètres) et constituée d'herbage naturel.
Un troupeau de brebis de race Lacaune.

La brebis lacaune

Le lait de brebis provient exclusivement de la race Lacaune, une race blanche, mais le décret d'appellation tolère les brebis noires qui ont le type racial de la lacaune[21]. Cette race a été créée en 1942 par la fusion de races régionales comme la caussenarde, la camarès ou la lauragaise. Race rustique, elle a été hautement sélectionnée pour donner plus de lait, mais jamais sa rusticité n'a été abandonnée du travail de sélection. Elle s'est adaptée aux conditions climatiques rigoureuses, marquées par des variations brutales de température.

Une seconde sélection a créé une population de moutons lacaune de viande, à la conformation de carcasse bien adaptée au marché des agneaux. Cette sous-race est destinée à la vente de bélier. Ainsi, les producteurs de lait pour roquefort peuvent produire du lait tout en valorisant au mieux la vente des jeunes.

Élevage ovin laitier

La photographie couleur montre une salle de traite circulaire. Les brebis sont tournées vers l'extérieur, leur tête étant bloquée par un cornadis en acier zingué. L'opérateur agit au centre de la salle pour installer la machine sur les trayons. Un puits de lumière central éclaire la scène.
Salle de traite pour brebis dans l'Aveyron.

L'alimentation des brebis à la bergerie peut être à base d'herbe fraîche, de fourrage et de céréales, dont au moins 75 % doit provenir de l'aire d'appellation, selon le texte du décret d'appellation[21]. Avec l'accord de l'INAO, une dérogation à l'article du décret relatif à l'alimentation des brebis peut être octroyée en cas de force majeure : sécheresse, aléa climatique… Un complément azoté peut être ajouté à la ration. (protéagineux) Le pâturage est obligatoire et quotidien pendant la saison où l'herbe est verte si le temps le permet. L'élevage hors sol ou en stabulation permanente est interdit[21].

Des discussions ont été entamées au sein des représentants de l'appellation, concernant la définition du fourrage : herbe séchée ou fourrage fermenté? (ensilage d'herbe ou enrubanné (semi-ensilage)). Certains producteurs prennent en exemple ceux du fromage laguiole pour refuser de donner des produits fermentés. Les industriels appuient cette demande en raison de la meilleure qualité microbiologique du lait. Cependant, les investissements nécessaires pour produire du foin de qualité et supprimer les fourrages fermentés font hésiter nombre de producteurs; ils continuent de distribuer des aliments ensilés ou enrubannés[23].

La photographie couleur présente un demi fromage de la marque « société ». Il est précisé sur l'emballage que ce fromage est destiné à la consommation familiale des éleveurs bénéficiaires et ne peut être vendu.
Roquefort pour la consommation familiale des éleveurs.

La traite a lieu deux fois par jour. Le lait ne peut être stocké plus de 24 heures à la ferme. Le ramassage prélève le lait des deux traites de la journée. Après filtration, le lait est stocké au froid. Il ne peut pas être écrémé, ni acide[21].

La traite des brebis commence 22 jours après l'agnelage[21]. L'agneau est donc séparé de sa mère, élevé à la poudre de lait ou vendu à un engraisseur. La lactation a lieu pendant six mois, de janvier à fin juin.

Fabrication des pains

La photographie couleur représente une cave voutée en pierre. Une longue table en bois sur des tréteaux porte des fromages frais dans des moules métalliques et en terre cuite. Au fond de la salle, des visiteurs examinent des ustensiles en aluminium : bidons de lait et marmites de grand volume.
Musée des traditions de Cornus. Reconstitution d'une cave de fabrication des fourmes: l'égouttage.

Un lait qui n'est pas conforme au décret ne peut pas pénétrer dans un atelier de fabrication de roquefort.

Le fromage provient de laits crus de brebis non normalisés en protéine et matière grasse et mélangés car provenant de différents éleveurs-producteurs de lait. Il peut être filtré pour éliminer les particules d'impureté[21] mais la microfiltration est interdite. Elle ôterait au lait des micro-organismes responsables de l'évolution de ses arômes en cave.

Le lait est réchauffé entre 28 et 34 °C pour l'emprésurage. Ce dernier doit être pratiqué sur des stocks de lait issus de traite de moins de 48 heures. À ce stade, le lait est ensemencé avec des spores d'un champignon microscopique : penicillium roqueforti. Chaque cave doit avoir une petite partie réservée à la conservation de sa souche de moisissure dans un microclimat favorable[21].

Une fois coagulé, le caillé est découpé et brassé. Il est mis dans des moules sur des tables d'égouttage sans pressage. Après démoulage, un ensemencement de surface peut être effectué (non obligatoire) et la fourme est salée au sel sec (pas de bain de saumure)[21].

Avant l'affinage, le fromage est piqué : le fromage est transpercé par des aiguilles pour aérer l'intérieur et favoriser le développement de la moisissure. Cette opération a lieu à la fromagerie ou à la cave, 48 heures maximum avant le début de l'affinage. (exception faite lors des jours fériés[21])

L'affinage

Morceau de roquefort affiné deux mois
la photographie couleur montre une moisissure gris-bleu sur le fromage. Son aspect est velouté sur le fromage brillant couleur ivoire.
Penicillium roqueforti sur un fromage à maturité.

L'affinage est circonscrit à la seule commune de Roquefort-sur-Soulzon et même limité à la zone des éboulis de la montagne du Combalou longue de 2 km sur 300 m de large. En effet, l'affaissement de la falaise a créé des cavités naturelles à la température et l'hygrométrie bien précise. Une ventilation naturelle est assurée par des fissures dans la roche : les fleurines. Ce sont ces caractéristiques qui donnent la particularité des caves de Roquefort.

Le fromage doit rester au moins 14 jours en cave. Il est affiné sur des lattes de bois le temps nécessaire au bon développement de la moisissure. Après avoir été enveloppé dans une feuille d'étain par le passé et depuis peu selon l'UE a du changer pour des feuilles d'aluminium (métal connu pour sa légère toxicité à long terme) une cabanièr (cavetière)[24] ou, aujourd'hui, une machine spéciale, une lente maturation a lieu sous atmosphère privée d'air pour arrêter le développement du penicilium, stocké dans des entrepôts réfrigérés[21]. La température maîtrisée permet de « piloter » la maturation. La période de lactation des brebis n'étant que de six mois, le ralentissement de maturation de certains stocks permet de livrer à la consommation un roquefort toujours à peu près au même stade d'affinage.

L'affinage, la maturation, le découpage et l'emballage final doivent être pratiqués dans la commune de Roquefort-sur-Soulzon. Les fromages entiers ou découpés doivent porter sur l'emballage la mention « appellation d'origine protégée roquefort »[21].

Le fromage

Le roquefort est un fromage à pâte persillée avec un poids moyen de 2,7 kg se présentant sous la forme d'un cylindre de 19 à 20 cm de diamètre. Il est de couleur blanc crème ou ivoire à l'extérieur ; la surface peut suinter légèrement. À l'intérieur, sa couleur ivoire est persillée de moisissures. Leur couleur peut être majoritairement grise, bleue ou verte.

Consommation

Entrecôte au roquefort.

À la consommation, il offre une structure friable à crémeuse. La période de consommation idéale s'étale d'avril à octobre après un affinage de 5 mois.
Il doit être conservé dans son emballage d'origine ou dans un papier aluminium afin de le préserver du dessèchement et placé au fond du réfrigérateur ou dans une cave fraîche. Afin de lui permettre de donner tout son potentiel organoleptique, il est conseillé de le chambrer environ une heure avant la consommation et de lui éviter les brusques changements de températures[25].

Depuis une vingtaine d'années la gastronomie locale s'est vue gratifiée d'un grand nombre de recettes à base de roquefort, allant des salades aux sauces pour la viande en passant par les pâtisseries salées : tourte, quiche, feuilleté…[25]

Valeurs nutritionnelles du roquefort

Valeurs nutritionnelles moyennes du roquefort[26]
pour 100 g
eau 42,6 g
lipides 32 g
dont acides gras saturés 21 g
dont acides gras monoinsaturés 6,11 g
dont acides gras polyinsaturés 0,99 g
dont cholestérol 98 mg
protéines 18,7 g
sodium 1 600 mg
acide carboxylique 900 mg
calcium 608 mg
phosphore 430 mg
potassium 120 mg
magnésium 27 mg
zinc 3,7 mg
vitamine B3 700 µg
vitamine B2 560 µg
activité vitaminique E, équivalents α-tocophérol 550 µg
fer 400 µg
vitamine B5 400 µg
vitamine A 253 µg
vitamine B6 120 µg
cuivre 80 µg
iode 50 µg
vitamine B1 50 µg
vitamine B9 40 µg
manganèse 20 µg
sélénium 5,9 µg
vitamine B12 0,5 µg
vitamine D 0,29 µg
alcool (éthanol)
β-carotène
fibres alimentaires
glucides
vitamine C
énergie 1 514 kJ
énergie 366 kcal

Les fabricants et les marques commerciales

Liste des marques commerciales de fourmes ou pains de roquefort en 2012
(les MDD et marques commerciales pour collectivité n'apparaissent pas en détail)
Marque commerciale Propriétaire
(depuis…)
Fabriquant Procédé d'obtention Volumes de production

(en tonne)

Photographies
Société
(marque com. dép. en 1863)[27]
Lactalis
(depuis 1992)[27]
Société des Caves et
des Producteurs Réunis de Roquefort (SCPR)
(dit cour. « Société des Caves » et « Société », fondée en 1842)[27]
Industriel 13400[28]
(chiffres juin 2007)
Société 1863
Cave Abeille
Caves Baragnaudes
La délicatesse
Baragnaudes des Fées
Louis Rigal
Maria Grimal
Caves des Templiers
La Cave Blanche
Roquebelle
Marival
Papillon Taste Fromage Fromageries Papillon
(depuis 1906[29])
Fromageries Papillon Industriel1440[30]
(chiffres mai 2011)
Papillon Tradition
Papillon Révélation
La Coccinelle 360[30]
(chiffres mai 2011)
Gabriel Coulet Établissements Gabriel Coulet SA
(depuis 1872[31])
Établissements Gabriel Coulet SA Industriel 1800[32]
Castelviel
Cosse Noir
La Petite Cave
La Pastourelle Coop. d'éleveurs SCA La Pastourelle[33] Les Fromageries Occitanes Industriel
L'Arbas[34], Cantorel Coopérative 3A
Vernières
(marque com. dép. en 1889)[35]
Entreprise Vernières Frères
(filiation Vernières impliquées depuis des temps
reculés dans la fabrication de fromage roquefort
)[35]
Entreprise Vernières Frères Industriel 1300[36]
(chiffres juillet 2013)
Vernières Black Label
Cave Indépendante
(marque commerc. dép. en 1935)[35]
Le Vieux Berger SARL Yves Combes
(depuis 1923[37])
SARL Yves Combes Laitier
(ou « artisanal »)
150[38]
Carles[39] Établissements Carles
(depuis 1927)
Établissements Carles Laitier
(ou « artisanal »)
240[39]
(chiffres février 2012)
Marques de distributeurs
(prétranché-portion-emballé)
Grande distributionSociété des Caves et
des Producteurs Réunis de Roquefort (SCPR)
Fromageries Papillon[30]
Éts Gabriel Coulet[40], Les Fromageries Occitanes
Industriel

Les organismes officiels

La Fédération régionale des éleveurs de brebis a été fondée en 1922. Elle élit neuf représentants[41]. La Fédération des syndicats des industriels de roquefort a été fondée en 1926. Elle élit aussi neuf représentants[41].

La Confédération générale des producteurs de lait de brebis et des industriels de roquefort est gérée par le conseil d'administration formé du collège des 18 représentants des deux syndicats[41]. Cette confédération assure la défense et la promotion du roquefort, coordonne les relations entre producteurs et industriels, gère des services techniques d'appui auprès des éleveurs ainsi que des études et recherches et finance les analyses sur la composition et la qualité du lait.

Figure emblématique de l'appellation

Maurice Astruc a longtemps été le représentant du roquefort société dans les spots publicitaires. Ses bacchantes collaient très bien à l'image que les publicitaires voulaient donner du fromage. C'était un vrai maître affineur maison, choisi parmi le personnel et pas un mannequin. La politique promotionnelle de l'entreprise l'a remplacé à sa retraite par un autre maître affineur plus jeune à partir de 2004[42]. Il est décédé le 12 avril 2012.

Utilisation médicale

  • Le roquefort a été utilisé, autrefois, pour ses effets antibactériens contenus dans son champignon bleu, le penicillium roqueforti.

Bien que ce champignon soit de la même famille P. Notatum et P. Chrysogenum, il n'est pas capable de réaliser la synthèse de pénicilline, par absence de la séquence nécessaire dans son génome.

Conflit Union européenne – États-Unis d'Amérique

La photographie couleur est un portrait de José Bové. De trois quart face, il montre le syndicaliste avec un regard déterminé qui contraste avec le flou des banderoles en arrière-plan.
José Bové, adversaire de la malbouffe et du « capitalisme apatride ».

Un fait particulièrement médiatisé est l'action menée par José Bové et plusieurs paysans militants le sur le chantier d'assemblage d'une sandwicherie McDonald's à Millau. Qualifiée de « démontage » par les syndicalistes paysans ou de « saccage » par le propriétaire du fast-food[43], cette action a été sanctionnée au cours d'un procès dont le verdict a condamné José Bové à une peine de trois mois de prison ferme[44].

Il s'agissait, pour la Confédération paysanne de protester contre la décision de l'Organisation mondiale du commerce d'autoriser les sanctions américaines (sous forme de taxation punitive de certaines importations d'origine européenne, dont le fromage au lait cru de roquefort), en raison du refus de l'Union européenne d'importer des États-Unis de la viande de vache élevée aux hormones de croissance[45]. Cette enseigne américaine représentait la cible symbolique idéale, tout à la fois de la malbouffe et du « capitalisme apatride ». L'action, collective, réalisée à visage découvert, avait été annoncée aux autorités françaises par les organisateurs.

La Confédération Générale des Producteurs de lait de brebis et des industriels de Roquefort a lancé l’initiative Jaimeleroquefort, visant à fédérer les amateurs de roquefort afin de protéger ce produit unique contre les menaces de surtaxes[46]. Les témoignages permettront un soutien à l’action entreprise à l’encontre des autorités concernées par cette question de taxe, qui se clôturera le 22 mars 2010[47].

En janvier 2009, l'administration de George W. Bush juste avant la fin de son mandat, menace de taxer le roquefort à 300 % et soulève une fois de plus les inquiétudes des producteurs de roquefort[48].

Le président de la région Midi-Pyrénées, Martin Malvy, a envoyé au président des États-Unis, Barack Obama, du fromage de roquefort à l'occasion de son investiture[49].

Le conflit a finalement été résolu en mai 2009 sous la nouvelle administration de Barack Obama avec un accord qui voit les États-Unis renoncer aux droits de douane sur le roquefort, ainsi que sur les autres produits concernés, en échange d'un marché de viande bovine élevée sans hormones[50].

Notes et références

Notes

    Références

    1. Voir le Décret du 22 janvier 2001 relatif à l'appellation d'origine contrôlée Roquefort (legifrance)
    2. 1 2 Fiche du Roquefort sur le site de l'INAO, consulté le 25 décembre 2009.
    3. Le livre commode des adresses de Paris pour 1692. Tome 1er / par Abraham Du Pradel
    4. Dictionnaire patois-français du département de l'Aveyron par feu l'abbé Vayssier publié par la Société des lettres, sciences et arts de l'Aveyron Auteur : Aimé Vayssier, Éditeur : Veuve E. Carrère (Rodez) 1879 lire en ligne
    5. Les origines du roquefort : la légende sur le site roquefort.fr, consulté le 27 février 2010.
    6. Nos ancêtres les Rutènes sur le site du département de l'Aveyron, consulté le 25 décembre 2009.
    7. La France aux 400 fromages, professeur JP Dulor, Agropolis muséum, 30 octobre 2002.
    8. 50 choses qu’il faut savoir sur le Gévaudan, consulté le 29 avril 2015.
    9. Savais-tu que le roquefort était le fromage préféré de Charlemagne ?, consulté le 29 avril 2015.
    10. Raymond Dumay, Francis Jalain, Le roquefort, Perspectives aveyronnaises éditions, 1982, p. 6
    11. Jean Ferniot, Jacques Le Goff, La cuisine et la table : 5000 ans de gastronomie, Seuil, 1986, p. 27
    12. Par extension, on donnera ce nom de cabanes aux abris en planches construits à l'entrée des grottes de Roquefort.
    13. 1 2 Jean Claude Fau, Terres de Rouergue, Zodiaque, 1996, p. 304
    14. (en) KazukoMasui, Yamada Tomoko, French Cheeses, Dorling Kindersley, 1996 (ISBN 0-7513-0896-X), p. 178
    15. 1 2 3 Histoire du Roquefort sur le site Roquefort.fr, consulté le 25 décembre 2009.
    16. 1 2 Raymond Dumay, Francis Jalain, Le roquefort, Perspectives aveyronnaises éditions, 1982, p. 176
    17. Jules Pataille, Annales de la propriété industrielle, artistique et littéraire, Au bureau des Annales, 1902, p. 347
    18. Installation à l'initiative de Paul Lebrou, ingénieur à la Société anonyme des Propriétaires de Roquefort qui adapte à l'affinage des fromages la machine frigorifique mise au point par Charles Tellier.
    19. Pierre Brunet, Histoire et géographie des fromages, Université de Caen, 1987, p. 34
    20. Jacques Vivez, Traité des appellations d'origine, législation, réglementation, jurisprudence, Librairie générale de droit et de jurisprudence, 1943, p. 90
    21. 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 Décret d'appellation roquefort sur le site Légifrance.gouv
    22. Ancien décret d'appellation du 1er janvier 1987
    23. http://www.aveyron.com/artisan/ensilage.html
    24. Aujourd'hui encore, les ouvriers et ouvrières travaillant dans les caves de Roquefort sont appelés « cabaniers » et « cabanières » (du mot cabanc, ancienne désignation des caves).
    25. 1 2 Gastronomie du roquefort sur le site roquefort.fr. Consulté le 25 décembre 2009.
    26. « Table de composition nutritionnelle des aliments, centre d’information sur la qualité des aliments (CIQUAL), 2008 », fiches nutritionnelles du roquefort, agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES).
    27. 1 2 3 http://www.roquefort-societe.com/societe-des-caves
    28. http://www.aveyron-expansion.fr/fr/newsletter/newsletter_n19/newsletter_n19.htm
    29. http://www.professionfromager.com/Papillon.html
    30. 1 2 3 http://www.aveyron-expansion.fr/fr/newsletter/newsletter_n61/newsletter_n61.htm
    31. http://www.gabriel-coulet.fr/gabriel-coulet/produits/page/HISTORIQUE/historique-savoir-faire.dhtml
    32. http://www.generations3d.com/cms/viewcontent?contentId=23646&nodeTrailCsv=MG10007,14312,13081,23646
    33. http://www.la-pastourelle.fr/Roquefort-La-Pastourelle-fromage/Mentions_legales___La_Pastourelle.html
    34. http://www.unifrais.fr/produits/pop_prod.php?id=105006
    35. 1 2 3 http://www.roquefort-vernieres.fr/fr/entreprise/histoire-famille.html
    36. /http://www.roquefort-vernieres.fr/fr/roquefort/les-caves-de-roquefort.html
    37. http://www.le-vieux-berger.com/LeVieuxBerger_historique.awp
    38. http://www.professionfromager.com/Yves-Combes.html
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    41. 1 2 3 Fonctionnement de l'interprofession sur le site roquefort.fr, consulté le 25 décembre 2009.
    42. Portrait de Maurice Astruc sur le site Aveyron.com, consulté le 25 décembre 2009.
    43. Affaire McDo, les acteurs se souviennent. Midi-Libre du 11 août 2009, consulté en ligne le 28 décembre 2009.
    44. Trois mois de prison ferme pour José Bové. tf1.fr du 22 mars 2001, consulté en ligne le 28 décembre 2009.
    45. est fini du roquefort aux États-Unis. Libération.fr du 15 janvier 2009, consulté en ligne le 28 décembre 2009.
    46. Site jaimeleroquefort.fr, site de soutien au marché mondial du fromage Consulté le 28 décembre 2009.
    47. Pétition en ligne
    48. Taxe punitive sur le roquefort aux États-Unis. Site france-info.com du 16 janvier 2009, consulté le 28 décembre 2009.
    49. Martin Malvy compte sur Obama. Le nouvel obs.com du 17 janvier 2009, consulté le 28 décembre 2009.
    50. États-Unis : le roquefort ne sera pas plus taxé lefigaro.fr du 7 mai 2009, consulté en ligne le 28 décembre 2009.

    Annexes

    Bibliographie

    • Eugène Marre, Le roquefort, Rodez, E. Carrère, (lire en ligne)
    • Raymond Dumay, Francis Jalain, Le roquefort, Perspectives aveyronnaises éditions,
    • Henri Pourrat, L'Aventure de Roquefort, Albin Michel,
    • Sylvie Vabre, Le sacre du roquefort. L'émergence d'une industrie agroalimentaire, Presses universitaires de Rennes,

    Articles connexes

    • Fromage au lait de brebis
    • Fromage au lait cru
    • Fromages à pâte persillée
    • Roquefort sur Soulzon
    • Bleu des Causses, son équivalent régional au lait cru de vache, toutefois moins célèbre.

    Liens externes

    • Cahier des charges de l'AOP roquefort enregistré à la Commission Européenne
    • Musée des Caves de Roquefort
    • Site officiel de Roquefort
    • Roquefort, site des fromages AOP
    • Portail du fromage
    • Portail de l’élevage
    • Portail de l’alimentation et de la gastronomie
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