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Paysage

Paysage

Page d'aide sur l'homonymie Pour les articles homonymes, voir Paysage (homonymie).
Paysage brumeux près d'Arnhem, aux Pays-Bas. Les étendues sont protégées de constructions mais des capteurs de vérification du niveau des eaux ont été installés.

Étymologiquement, le paysage est l'agencement des traits, des caractères, des formes d'un espace limité, d'un « pays ». C'est une portion de l'espace terrestre, représentée ou observée à l'horizontale comme à la verticale par un observateur ; il implique donc un point de vue.

Un paysage montagneux en Argentine.

La notion de paysage a une dimension esthétique forte, voire picturale ou littéraire en tant que représentation, mais elle recouvre de nombreuses acceptions[1] et le paysage manifeste aussi les politiques d'aménagement du territoire, voire la géopolitique[2]. Le paysage est d'abord appréhendé visuellement, mais les parfums et ambiances sonores en modifient aussi la perception (on parle parfois de paysage sonore).

Par extension, comme le terme panorama, dans des expressions comme « paysage politique » ou « paysage médiatique », il peut désigner un ensemble contextuel, la vision des choses à un temps donné, le paysage étant en constante évolution.

Une notion riche, complexe et en évolution

La notion actuelle de paysage semble assez récente. Avant d'être l'objet de représentations artistiques ou d'études, le paysage était un pays au sens originel du terme, c’est-à-dire une portion du territoire offrant des perspectives plus ou moins importantes avec une identité bien marquée[3], le cas échéant un lieu de vie et de travail pour les habitants locaux qui font partie de ce pays.

À la fin du XXe siècle, deux approches complémentaires concernent le paysage ;

  • Il est d'une part considéré comme un système (géosystème ou géocomplexe[4] notamment décrit et analysé par la géographie, l'histoire, la géologie, l'écologie du paysage). Ce système est modelé par des facteurs naturels abiotiques (physiques, chimiques) et biotiques (biologiques), ainsi que par des facteurs anthropiques, qu'on peut distinguer à différentes échelles, éventuellement hiérarchisées. Le paysage peut de ce point de vue présenter une écopotentialité non exprimée (cachée dans la banque de graines du sol par exemple), mais qu'on pourrait révéler.
  • Le paysage est d'autre part considéré comme une perspective culturelle, avec ses grilles de lecture, ses filtres intellectuels ou sensuels de création et d'interprétation de l'espace, où s'articulent plusieurs plans et où l'on peut identifier des objets, chacun selon sa culture et ses référentiels.

Dans une approche utilitariste et/ou fonctionnelle, la notion de paysage oscille aussi entre deux pôles[5] :

  • Le « paysage produit », considéré comme la résultante de l'action conjointe des sociétés humaines, du monde vivant (animal, végétal, fongique, etc.) et du milieu abiotique. C'est cette conception qui prédomine en écologie du paysage, écologie étudiant dans le temps et l'espace (unités biogéographiques) la dynamique et l'agencement des taches du paysage aux échelles intermédiaires entre le planétaire (biosphère) et le local, les communications, les barrières, les fragmentations.
  • Le « paysage utilisé » considéré comme la perception culturelle et fonctionnelle que l'on a de son environnement à perte de vue, à l'exception des points d'intérêts proches de l'observateur. On s'est référé également au paysage pour désigner sa représentation dans une œuvre.

L'approche patrimoniale du paysage lui accorde des valeurs esthétique, historique, de mémoire, économique ou encore d'aménités. Ces valeurs varient selon les époques, sont jugées plus ou moins subjective et relative selon les acteurs[6] On a par exemple en France des sites classés.
Dans une approche fonctionnelle et de planification, les aménageurs du paysage ou les collectivités y voient des fonctions de production (économique et touristique), de régulation (écologiques, pour l'eau, pour l'air, comme puits de carbone…) et sociales (aménités). La première des trois grandes propositions issues des assises européennes du paysages 2011 était de produire « Des indicateurs pour mesurer " le bénéfice paysage ; avec nécessité d'évaluer les effets des aménagements paysagers à travers d'autres critères qu'économiques est revenue à de nombreuses reprises au cours de ces 3 jours ». Val'hor (l'interprofession de la filière française du paysage) et ses fédérations professionnelles ont décidé de créer un groupe de travail élargi sur ce thème, pour mieux mesurer les services environnementaux, économiques, culturels, sociaux et santé rendus par les végétaux, les jardins et le paysage, afin notamment de mieux informer les élus et pouvoirs publics sur ces questions[7].

Dans tous les cas, l'approche occidentale du paysage reste intimement liée a la notion du regard ce qui la restreint finalement aux dogmes de la perspectives italienne. Force est de constater que d'autres civilisations, moins en prise avec la géométrie perspective, représentent et abordent la notion d'environnement vivable et sensible de manière différentes. En termes de représentation, les vues circulaires apportent un éclairage intéressant aux notions de parcours, d'ambiance et de proportion sensible des objets dans le paysage. Ce sont peut-être les cartographies fengs hui primitives qui, sur ce terrain de la représentation du lieu, nous offre formules originales et trouvant échos aux problématiques contemporaines de la construction du territoire. L'ouvrage "architecture du paysage en extrême orient" de sophie clement reste, en langue française, fondateur de l'idée d'un possible "superpaysage".


Une anthropisation et une fragmentation accélérées des paysages ont été constatées au XXe siècle. Dans le cadre d'un développement se voulant plus soutenable, des approches plus holistiques et transdisciplinaires basées sur l'écologie du paysage visent une « réconcilisation des sociétés humaines avec la nature »[8], aux échelles locales et globales, dont l'échelle paysagère.

Dans tous les cas le paysage est plutôt considéré comme un bien commun, dans une certaine mesure appropriable par la propriété privée, et susceptible d'être protégé, géré ou transformé.

Ce qui se voit

Le paysage est avant tout une « vue »[9] : à la fois vue d'un espace qui existe indépendamment de nous, comme la montagne et donc susceptible de pouvoir être étudié de façon objective : l’altitude, la température, la structure interne mais aussi vue d’un espace que l’on perçoit[10], que l’on sent et cela, chacun de manière différente (« […] il voit les mêmes choses, mais avec d’autres yeux », N. Gogol, Tarass Boulba[11]). À partir du moment où l’appréciation esthétique rentre en compte, où l’on charge l’espace « de significations et d’émotions[12] », l’étude paysagère ne peut être que subjective.
En effet, chacun voit, perçoit le paysage avec ses yeux, mais aussi sa sensibilité personnelle. J.P. Deffontaine[13] le montre bien dans son petit ouvrage. Il présente un paysage de montagne à travers différentes perceptions : celui du paysan, du botaniste, du géologue… L'image est la même, mais le paysage est à chaque fois différent. La particularité du géographe est d'embrasser l'ensemble de ces points de vue et d'y apporter une dynamique.

Ce qui pourrait se voir, par média ou moyen technique interposé

Mars : Depuis les missions Apollo et les images renvoyées par les sondes spatiales, l'idée de paysage extra-terrestres ne relèvent plus seulement de la science-fiction
Détail d'une gravure représentant le « Paysage sous-marin de l’Ile Crespo »[14], tirée du roman de Jules Verne Vingt Mille Lieues sous les mers (édition illustrée, 16 novembre 1871, après parution en feuilleton dans la revue Le Magasin d'éducation et de récréation, du 20 mars 1869 au 20 juin 1870). Les scaphandres autonomes, tels qu'alors imaginés par Jules Verne et son illustrateur, d'après l'inventions du docteur Théodore Guillaumet (1838) donnent accès à un nouveau type de paysage, sous-marin, que le cinéma et la télévision, ou la photographie sous-marine nous feront ensuite partager.

Paysages extraterrestres

L'exploration spatiale ou sous-marine offre de nouveaux espaces à voir, éventuellement par sondes ou véhicules automatisés interposés. Les auteurs d'anticipation ont approché ces nouveaux paysages, avant qu'ils ne soient visibles par le public.

Paysages sous-marins

Jules Verne en 1871 décrivait ses héros, en scaphandre, en train d'arpenter des paysages sous-marins de l'Ile Crespo.

Les films du Commandant Cousteau dans les années 1960-1970, puis bien d'autres, et la démocratisation de la plongée sous-marine et les approches d'écologie du paysage ont contribué à l'idée que le paysage sous-marin existe.

C'est par exemple le thème d'un séminaire scientifique et technique de 3 jours organisé par l'Agence des aires marines protégées sur le projet d'« Observatoires photographiques des paysages sous-marins »[15], dans le cadre de ses compétences d'animation scientifique et technique. La vulgarisation des appareils de photo et de caméras étanches a contribué à la mise à disposition du grand public d'un grand nombre d'images de fonds marins et de plus en plus d'images subaquatiques d'eau douce, invitant à mieux prendre en compte cette forme de paysage, autrefois méconnue. Ce paysage particulier est resté longtemps absent des réflexions scientifiques françaises. En 2007, Musard et ses collègues se demandaient si le « paysage sous-marin » est un nouvel objet géographique et scientifique en France ? Selon eux, si la géographie « classique » de la mer ne conteste pas cette expression, elle ne lui a cependant pas encore trouvé de « pertinence opératoire », de même pour les biologistes et écologues qui ont privilégié d’autres approches (dont celle des habitats subaquatiques et marins, liés aux concepts d'écosystème, de biocénose, de biotope, de faciès et de peuplement).
Cette notion s'immisce pourtant « depuis peu dans un corpus qui se doit d’être, avant tout, transdisciplinaire et ouvert sur des rapports de culture et de nature tout en intégrant les thématiques propres à la géographie, à savoir la cartographie et les problèmes scalaires et d’emboîtements d’échelles »[16].

En France, les sentier sous-marin ou récifs artificiels créés pour faciliter la découverte de l'environnement sous-marin par les plongeurs, généralement dans une Zone réservée uniquement à la baignade (ZRUB) sont considérés comme conçus et maintenus dans le cadre d'une activité organisée, pouvant parfois nécessiter des aménagements terrestres et marins (ex : Balisage, mouillage et autres équipements légers) qui doivent respecter les réglementations propres au littoral (Cf. loi Littoral) et au milieu marin[17]. Dans le cas des sentiers sous-marins, les aménagements doivent être de nature à ne pas entraîner l’« affectation irréversible du site », comme pour les zones de mouillage ou de baignade [18] pour des raisons environnementales et car de manière générale, « l’occupation du DPM ne peut être autorisée qu’à titre temporaire (celui-ci est inaliénable) ». Depuis la loi Littoral, le pétionnaire de ce type d'aménagement doit provisionner dès le départ, au moment de l’installation des aménagements, les crédits nécessaires à l’enlèvement des structures[17]. Une AOT (autorisation d'occupation temporaire) du DPM peut être accordée par le préfet, à certaines conditions et en échange du versement d'une redevance annuelle[17]. Sont aussi maintenant parfois dénommés "sentiers sous-marins" :

  • un duplex vidéo entre un plongeur muni d’une caméra subaquatique et un lieu situé à terre[17] ;
  • une webcam implantée sur le fond qui donne en permanence une image de la vie sous-marine[17] ;
  • un sentier sous-marin virtuel, présenté sur Internet[17] ;
  • des projets 'implantation de récifs paysagers pour la pratique de la plongée[17] ;
  • un sentier les pieds dans l’eau[17].

Une approche pluri-sensorielle

Le paysage visible construit à travers des filtres est aussi « sensation interne », ce que Diderot appelait « rumeur des viscères ». En effet, tous les sens entrent dans la construction du paysage, qu’il s’agisse du toucher, de l’odorat, de l’ouïe. Le paysage sonore a notamment été étudié par le compositeur et musicologue canadien Raymond Murray Schafer. Pour lui, ce paysage est soumis à la fois à la discontinuité (il n’y pas de fond sonore véritable) et à la disjonction entre « l’entendu et l’identifié »[19] (difficulté de reconnaître, de situer, la source d’un bruit émis). Alors qu’autrefois il était bien supporté, aujourd’hui le bruit suscite la plainte et est connoté négativement, rattaché aux couches populaires, d’où l’ascension des vertus de silence devenu paradoxalement moyen de distinction. Cela étant, C. Montès (2003) et C. Semidor (2006) montrent que le paysage sonore est aussi porteur d'une identité, d'une culture. Certains chercheurs, comme Henry Torgue, du laboratoire Cresson, rappellent par l'importance de la prise en compte du son dans les projets d'aménagement, la subjectivité de la connotation négative du son dans un paysage.
L’étude paysagère par le biais de l’odorat et du toucher est très intéressante mais beaucoup moins développée.

Claude Raffestin a mis en garde contre le « totalitarisme de l’œil » en géographie. Il regrette que la géographie traditionnelle du paysage se concentre surtout sur sa description visuelle[20]. En effet, il souligne que se focaliser sur l’apparence du paysage empêche de saisir la territorialité qui est à la base de sa construction[21]. C’est donc un système de relation qui serait à l’origine du paysage. La constitution du paysage dépend alors des pratiques et des relations inégales entre différents acteurs[22]. Raffestin affirme ainsi "[…] que le paysage est la structure de surface alors que la territorialité est la structure profonde."[21].

Une analyse scientifique du paysage ?

La subjectivité au cœur de l'approche du paysage semble remettre en cause l’idée d’une analyse scientifique du paysage, avant tout naturaliste, notamment développée chez les géographes russes (en Russie, tout s’explique par l’étendue et le climat[réf. nécessaire]). Cette non-scientificité du paysage, Alain Roger l’oppose à l'environnement : « le paysage ne fait pas partie de l’environnement » (Court traité du paysage). En effet, « l’environnement » est un concept récent, d’origine écologique, et justiciable d’un traitement scientifique ; il regroupe l’eau, la terre, l’air, la végétation, les reliefs : « il est alors équivalent de ce que, mais bien à tort, certains géographes physiciens nomment paysage[23] » qui réduisent ce dernier a son socle naturel. Cependant, comme le rappelle Alain Corbin, un paysage s’inscrit, est « inséré », dans un environnement.

La question de la temporalité

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Le paysage est soumis à des changements temporels et à des cycles tant comme vision que comme production de l'espace[24].

La notion de paysage et son approche géographique, économique, sociale, esthétique ou écologique font nécessairement appel au temps auquel on se réfère. Quelle que soit la définition donnée du paysage, son observation et son étude confrontent impitoyablement deux êtres vivants, l'un observé et l'autre observateur. Et comme tous êtres vivants, l'un et l'autre sont sujets aux variations séculaires, annuelles, saisonnières ou journalières. L'observé se présente à un moment "T", chargé de son passé, visible ou non, et déjà riche de son devenir, prévisible ou non. De même, l'observateur se présente à un moment "T", chargé de son passé, de ses acquis culturels, sociaux, avec sa propre personnalité, le tout constituant un être également en devenir. Saisir un paysage est donc un moment bref et non renouvelable à court terme. En ce sens, ce que l'on saisit, le paysage, ne peut être considéré que comme une entité unique, personnelle et éphémère. Le paysage n'est que pour ce qu'il est au moment où son observateur le voit. Dans l'absolu, on peut ainsi affirmer que, en dehors de cet instant "T" pour un observateur défini, le paysage n'existe pas.

Approche picturale

Le paysage est une des grandes sources d'inspiration des peintres et graveurs, surtout depuis la période dite Romantique
Articles détaillés : Paysage dans l'art, Land art et Shanshui.

Historiquement, le paysage est d'abord une notion artistique, au sens de décor disposant d'une valeur esthétique[25]. Le regard paysager s'est formé dans le monde occidental au contact de l'art pictural et de ses évolutions au début de l'époque moderne[26], notamment à la Renaissance. La naissance du paysage est lié ainsi à une « médiation par l'art », à un processus d'« artialisation », notion empruntée à Montaigne par Alain Roger[27], qui permet de passer du pays au paysage. L'intervention de l'artiste[28] et de son regard entraîne « une dualité pays-paysage qui répond à une dualité de type de dualité nudité-nu, la nature étant le corps dévêtu qui ne devient esthétique que grâce à l'intervention de l'art »[25] : c'est ce processus qu'Alain Roger nomme « artialisation ».

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Approches géographiques

La géographie et la géomorphologie nomment les éléments formels du paysage pour le mieux décrire et expliquer
Principe de constitution des Cuestas

Histoire de la notion en géographie

À la charnière des XIXe et XXe siècles, la géographie, notamment par l'intermédiaire d'Alexander von Humboldt et Élisée Reclus[29], reprend à son compte le paysage, jusqu'alors territoire du peintre pour en faire un objet d'étude. Le géographe Paul Vidal de la Blache, cofondateur des Annales de géographie et de la géographie française dite classique, a largement contribué à forger l'approche géographique des paysages dans la seconde moitié du XIXe siècle. Le paysage est alors conçu dans une visée objective et généalogique : il est le résultat des actions des hommes s'adaptant à leur environnement naturel au cours de l'histoire. Il devient un vaste ouvrage où le géographe peut distinguer les éléments naturels des éléments culturels, et leur intime mélange dans bien des régions, se succédant au cours du temps. Cette approche, qui réduisait le paysage à l'ensemble des objets qui le composent a longtemps dominé la pensée géographique française du paysage[30], mais elle évacuait la question de la subjectivité.

Dans les années 1970-1980, les géographes, sous la houlette de Georges Bertrand, ont commencé à considérer le paysage comme un objet hybride, faisant appel à la fois aux sciences naturelles (géomorphologie, écologie végétale, climatologie) et aux sciences sociales (territorialisation de l'espace, perception, phénoménologie, symboles politiques…). Georges Bertrand a ainsi créé un concept ternaire d'étude : géosystème - territoire - paysage, permettant d'étudier les dynamiques du paysage et son évolution. Une telle conception permettait de rendre compte de l'évolution d'un paysage, dépendant à la fois des processus naturels et des aménagements humains, des perceptions et des idéologies. Dans son article « Paysage et géographie physique globale » (in Revue de géographie des Pyrénées et du Sud-Ouest, 1968) Georges Bertrand, en se référant au paysage, synthétise cette idée en affirmant :

« C'est, sur une certaine portion de l'espace, le résultat de la combinaison dynamique, donc instable, d'éléments physiques, biologiques et anthropiques qui, en réagissant dialectiquement les uns sur les autres, font du paysage un ensemble unique et indissociable en perpétuelle évolution. »

Depuis une vingtaine d'années, l'étude du paysage par les sciences humaines est particulièrement vive en France. Dans cette perspective, « les formes paysagères sont désormais conçues comme des construits, analysés en tant qu'ils sont représentations des rapports des hommes aux lieux »[30]. Le géographe Jean-Robert Pitte par exemple se place dans une posture rompant avec les principes de Vidal de la Blache : il insiste largement sur la place de la subjectivité et de l'évolution des perceptions, à travers nos modes de vie (voiture, avion, train) que les artistes viennent révéler grâce à leurs œuvres. L'historien Alain Corbin élargit aussi la question de la perception paysagère en ne la cantonnant pas qu'au visuel mais à tous les sens. Il a ainsi parlé de « paysage sonore » dans son ouvrage sur les cloches dans les campagnes françaises. La distinction entre une approche naturaliste du paysage et une approche culturaliste a été exprimée le plus fortement par le philosophe Alain Roger dans son essai « Paysage et environnement : pour une théorie de la dissociation »[31] qui en appelle à distinguer les deux notions.

Une définition légale du paysage aujourd'hui largement partagée, à l'échelle européenne, est celle contenue dans la Convention européenne du paysage, signée sous les auspices du Conseil de l'Europe en 2000[32]. Selon cette définition « Le paysage définit une partie de territoire telle que perçue par les populations, dont le caractère résulte de l'action de facteurs naturels et/ou humains et de leurs interrelations ».

Perception, et effets psychophysiologiques de la naturalité ou de l'anthropisation des paysages

Article détaillé : Naturalité (environnement).

La notion de paysage est diversement perçue selon les contextes et les cultures[33]. On a montré que face à différents types de paysage, ou en regardant différentes photographies de paysage, les personnes ont des réactions physiologiques différentes qu'on peut aujourd’hui mesurer au moyen de l'électro-encéphalographie (EEG), l'électromyographie (EMG), la fréquence cardiaque (HR), le suivi du regard, alors que les réactions psychologiques peuvent être évaluées par différents tests, entretiens ou mesures d'attention[33]. En étudiant les réactions psychophysiologiques de personnes placées devant un écran avec différents paysages, on a ainsi montré que certains paysages ont un effet calmant et agréable (montagnes, eau et forêts) pour tous, mais que le cerveau des américains ne réagissait pas avec la même intensité ou pas aux mêmes stimuli que celui des thaïlandais[33].

En Amérique du Nord, les paysages, et particulièrement ceux du Grand Ouest ou des forêts boréales du Canada, dépassent bien des canons européens. La découverte des grands espaces occidentaux des États-Unis, lors de la seconde moitié du XIXe siècle, a bouleversé ses découvreurs, dignes successeurs d'Alexander von Humboldt. Ils se sont trouvés face à des espaces sauvages, en regard d'une Europe quasi-entièrement anthropisée, et d'échelles sans commune mesure avec ceux de l'Ancien Monde. De plus, ce fut l'occasion à un nouveau médium artistique de fournir sa vision du paysage : la photographie, alors que jusqu'à présent la peinture avait eu la charge de cette représentation. Les photographies d'Ansel Adams dans le massif de la Yosemite Valley en sont exemplaires. C'est à cette occasion qu'est forgé le concept de wilderness, difficile à traduire (« sauvageté », « monde sauvage », « naturalité » ?), pour qualifier ces grands espaces vierges proposés comme des mondes à préserver de l'anthropisation.

Même dans les pays très anthropisés, la naturalité d'un paysage, sa richesse et son harmonie, et la présence de l'arbre dans le paysage jouent aussi un rôle important dans le sentiment de paix ou de bien-être qu'il procure[34]. Ainsi au Japon, au début des années 2000, une étude sur l'effet curatif de la végétation existant dans le paysage a montré que 94 % des interrogés à qui l'on demande d'évoquer un paysage bon pour leurs santé et bien-être décrivent spontanément un paysage très naturel, pour 1 % préférant un paysage artificiel. Des variations se dessinent cependant selon l'âge.

La délicate étude des paysages anciens

Articles détaillés : Archéogéographie et Histoire rurale.

Les dérives des études morpho-historiques

L’étude de paysage est délicate et controversée. Les tentatives de synthèse d’histoire rurale ou d’histoire du paysage de telle ou telle région, ayant l’ambition d’exploiter des sources écrites et non écrites, sont généralement soit des travaux rapprochant de manière superficielle des données archéologiques, morphologiques et textuelles pour produire un discours historique, soit des ouvrages de paléogéographie lacunaires et parfois anhistoriques[35].

La cause d’un tel échec est de vouloir réduire le réel à une schématisation systématique dès que celui-ci est perçu comme paysage aux formes complexes. Les historiens ont donc plus fait l’histoire d’un paysage irréel à force d’être réduit à des schématisations successives, que l’histoire la plus « réelle » possible de l’objet[35].

Or, le paysage n’est pas seulement une structure que l’on peut schématiser : il est un fonctionnement, une interaction dynamique permanente entre des éléments physiques et des éléments sociaux, et l’étude de la morphologie des paysages du passé doit donc être une géographie des espaces des sociétés du passé rendant compte de leurs dynamiques de transformation[36].

Une réalité épistémologique complexe

Étudier un paysage considéré comme fonctionnement, interaction dynamique, est rendue d’autant plus difficile qu’elle s’inscrit dans une situation épistémologique particulière :

  • d’une part, l’histoire a pris l’habitude de se priver d’espace, à force de le réduire à un stéréotype, à une idée d’espace[37] ;
  • d’autre part, la géographie fut partagée entre géographie physique et géographie humaine ;
  • enfin, l’archéologie actuelle est profondément marquée par les sciences du paléoenvironnement, permettant l’accès aux composantes végétales et animales du paysage ancien, et par la géoarchéologie, traitant du sédiment, de son évolution et de sa relation avec les sociétés, de par l’aménagement du paysage et de l’agriculture.

Ainsi, une étude de paysage, qui pourrait être dite « archéologie des paysages », « morphologie dynamique des paysages » ou encore « paléogéographie », est donc au carrefour de plusieurs disciplines.

Les voies d’accès à la connaissance du paysage ancien

Connaître et comprendre le paysage implique de rapprocher des disciplines et points-de-vue différents pour notamment :

  • exploiter des textes, des atlas, des inscriptions, cartes, itinéraires, toponymie, etc. ;
  • Prospecter (approche spatiale et matérielle), afin d'exploiter des sources archéologiques pour connaître l'histoire et les impacts des structures (agraires ou autres) et pour permettre une écologie rétrospective, l'étude des paléopaysages et une archéomorphologie ;

Vers une nouvelle organisation des champs scientifiques

Pour une étude de paysage, il ne suffit pas d’articuler entre elles des disciplines autonomes (histoire, géographie, etc.) possédant leur propre méthode et leur corpus documentaire. En effet, le paysage est à la marge de disciplines qui ne s’articulent pas vraiment[38] :

L'étude de paysage appelle donc une nouvelle organisation des champs scientifiques permettant une approche systémique[39]. Ces questions ont été largement traitées par Gérard Chouquer (directeur de la rédaction des Études rurales)[40], François Favory ou encore Philippe Leveau.

Approche écologique

Des informations de cet article ou section devraient être mieux reliées aux sources mentionnées dans la bibliographie ou en liens externes.
Améliorez sa vérifiabilité en les associant par des références.
Les formes et éléments naturels du paysage renseignent sur son histoire et son fonctionnement écologique (bras-morts, alluvions et anciens méandres ici par exemple)

Écologie du paysage

Article détaillé : Valeur écologique.

Le paysage naturel fait désormais l'objet d'un discipline scientifique à part entière, l'écologie du paysage, et peut être considéré comme un patrimoine commun à préserver.

En aménagement du territoire, la prise en compte des aspects paysagers d'un quelconque projet d'aménagement (rénovation, remembrement agricole, autoroutes, etc.) est désormais presque obligatoire. En effet le Plan local d’urbanisme des communes doit désormais le prendre en compte, et des lois comme celle du 8 janvier 1993 (dite "loi Paysage") permet la protection du paysage en tant que tel. Ainsi la plupart des projets d'aménagement, comme les plans de gestion des espaces naturels, comportent au préalable une analyse paysagère du milieu.

En application des principes de la Convention européenne du paysage, les pays de l'Union européenne sont tenus d'inventorier leurs paysages dans un souci d'aménagement, de gestion ou de préservation. En France, cet inventaire est réalisé sous la forme d'atlas de paysages, à l'échelle départementale ou régionale.

Approche politique

Politiques publiques du paysage

L’administration du paysage est encore récente. La première loi s’y rapportant date de 1906 et la stabilisation du service qui en a la charge s’est opérée en 1995 avec la création de la sous-direction des sites et paysages au sein de la direction de la nature et des paysages au ministère de l'écologie et du développement durable. Emmanuelle Heaulmé (École d’architecture et de paysage, Bordeaux) distingue trois grands modèles de perception et d’action qui, au cours du XXe siècle, ont ordonné la patrimonialisation des paysages :

  • le « paradigme du pittoresque » : le paysage s’impose comme objet patrimonial dans la mesure où il se prête à un rapprochement avec une œuvre peinte (lois 1906 et 1930 sur les sites et monuments naturels)
  • le « paradigme de l’environnement » à partir des années 1950 : inscription et classement, dans les années 1960 et 1970, de grands paysages naturels (ex. Landes et Gironde), et apparition d'une nouvelle politique qui s’attache, au-delà de la simple protection, à mettre en œuvre une véritable gestion des sites.
  • le « paradigme du paysage culturel » depuis les années 1980 : attention portée au paysage en tant que forme sensible d’une interaction dynamique du naturel et du social.

Protection des paysages exceptionnels

Article détaillé : paysage culturel.

L’État, en Occident, s’est donc peu à peu doté de pouvoirs règlementaires importants, notamment en faveur des paysages exceptionnels dits patrimoniaux. La loi française de 1930 relative à la protection des monuments naturels et des sites de caractère artistique, historique, scientifique, légendaire ou pittoresque permet le classement des paysages les plus exceptionnels au titre des sites. Le classement offre une protection renforcée en comparaison de l'inscription, en interdisant, sauf autorisation spéciale du ministre compétent, la réalisation de tous travaux tendant à modifier l'aspect du site. Par ailleurs, les directives de protection et mise en valeur des paysages visent à assurer de façon sélective la préservation et la mise en valeur des principaux éléments structurants d’un paysage. Il existe également d'autres instruments de protection pour la sauvegarde des espaces naturels exceptionnels comme les réserves naturelles nationales, les parcs nationaux, les réserves biologiques, etc. Enfin on peut citer l'apparition de règles spécifiques dans certains espaces fragiles et/ou convoités, comme la loi montagne et la loi littoral, ou la création d'un sanctuaire pour les mammifères marins en Méditerranée (« sanctuaire Pelagos », accord fait à Rome le 25 novembre 1999).

À l'échelle internationale, le classement au patrimoine mondial de l'UNESCO reconnait des sites d'une valeur patrimoniale exceptionnelle universelle pour l'humanité. Ce classement a été introduit par la Convention concernant la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel en 1972. En 2008, 33 sites sont classés au patrimoine mondial, culturel et naturel en France et 878 dans le monde. À noter, le classement du Val de Loire de Sully-sur-Loire à Chalonnes sur plus de 85 000 ha en tant que paysage culturel exceptionnel.

Vers une politique des paysages du quotidien

En France, en 1971 a été créé un ministère chargé de la protection de la nature et de l'environnement, et depuis 1995, le ministre chargé de l’environnement et du développement durable est, au sein du gouvernement, responsable de la politique des paysages, cadrée notamment par la loi paysage. Depuis 1989, le ministère décerne un prix du paysage chaque année à des paysagistes et des collectivités pour leurs projets.

Il faut enfin rappeler que la plupart des instruments de protection paysages relève des collectivités locales. Les élus locaux jouent un rôle central car ils se font les porte-parole des attentes de leurs administrés et ils justifient la pertinence locale des problèmes paysagers avec une argumentation sociale.

On constate donc la progressive mise en place d’une véritable politique des paysages, laquelle a pour objectif de « préserver durablement la diversité des paysages français ».

Article connexe : Conditions des paysans en France depuis 1945.

La mise en productions diverses et aménagements de la nature par les paysans est de première influence sur les paysages. Parfois, une conscience aigüe de ce pouvoir et un amour certain pour leur "pays" les transforment en paysagistes.

La gestion des jardins et des espace verts a donné lieu à une forme de spécialisation de l'architecture qui prend en compte les particularités de la mise en valeur, de la construction ou de la modification des paysages ou de portions de paysages.

On parle alors des activités de paysagistes, d'ingénieurs paysagistes ou d'architectes-paysagistes, selon les contextes.

Article détaillé : Paysagiste.

Les sites classés et inscrits

La loi du 21 avril 1906 portant sur la protection des monuments naturels et des sites en France a été modifiée par la loi du 2 mai 1930 (articles L. 341-1 à 22 et R. 341-1 à 31 du code de l'environnement). Elle vise les sites de caractère artistique, historique, scientifique, légendaire ou pittoresque et dont la qualité appelle, au nom de l’intérêt général, la conservation en l'état et la préservation de toutes atteintes graves. Elle prévoit 2 niveaux de protection, le classement et l’inscription. Les premiers sites protégés ont concerné des éléments paysagers ponctuels ou des curiosités naturelles (rochers, cascades, fontaines ou arbres isolés, etc), puis des points de vue ou des écrins de patrimoine (perspectives de châteaux ou leurs parcs, etc). La tendance est désormais à la protection d’ensembles paysagers ou de sites naturels plus vastes (vallées, gorges, marais, caps, etc) pouvant couvrir plusieurs milliers d’hectares[41].

Les Opérations Grand Site et le label Grand Site de France

Une Opération Grand Site (OGS) est une démarche de l’État proposée aux collectivités territoriales pour répondre aux difficultés que posent l’accueil des visiteurs et l’entretien des sites classés de grande notoriété soumis à une forte fréquentation touristique. Elle permet de définir et de mettre en œuvre un projet concerté de restauration, de préservation et de mise en valeur du territoire.
Une OGS poursuit trois objectifs : - restaurer et protéger activement la qualité paysagère, naturelle et culturelle du site ; - améliorer la qualité de la visite (accueil, stationnements, circuits, information, animations) ; - favoriser le développement socio-économique local[42].

Les sites inscrits sur la Liste du patrimoine mondial

En 1972, les États membres de l’Unesco ont adopté la Convention concernant la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel. Ce traité international a été ratifié par la France en 1975. L’inscription d’un bien sur la liste du patrimoine mondial consacre sa valeur et lui vaut d’être préservé au titre du patrimoine de l’humanité. Elle n’entraîne pas de contraintes règlementaires directes mais l’État s’engage à protéger, conserver et mettre en valeur chaque bien. Les biens inscrits sont reconnus pour leur « valeur universelle exceptionnelle ». Il s’agit soit de biens culturels (monuments, villes mais aussi paysages culturels), soit de biens naturels (parcs naturels, réserves, îles), ou encore de biens mixtes[43].

Les atlas de paysages

En 1994, l’État a lancé un vaste programme d’atlas régionaux, puis départementaux des paysages.
Les atlas de paysages sont réalisés à l’initiative des services déconcentrés du ministère chargé des paysages (DDT, Dreal) ou des collectivités territoriales. Ils sont associés généralement à un comité de pilotage regroupant différents services ou partenaires impliqués dans la gestion des paysages (CAUE, PNR, associations…). Leur réalisation est confiée à des professionnels, paysagistes ou des équipes pluridisciplinaires ayant des compétences en géographie, urbanisme ou encore sur le grand paysage.
La réalisation d’un atlas permet de développer la connaissance sur un territoire donné, de manière partagée. Il s’intéresse à l’ensemble des paysages de l’aire d’étude, urbains et périurbains, naturels, agricoles ou forestiers, préservés ou dégradés, dans des secteurs remarquables ou plus communs[44].

L’observatoire photographique national du paysage

Le ministère chargé de l’Écologie a engagé la création de l’Observatoire photographique du paysage en 1991, avec pour objectif de constituer un fonds de séries photographiques qui permette d’analyser les mécanismes et les facteurs de transformations des espaces ainsi que les rôles des différents acteurs qui en sont la cause de façon à orienter favorablement l’évolution du paysage. Il cherche à mieux faire connaître la diversité des paysages qui composent le territoire et surtout à suivre leurs évolutions[45].

Écoles d'architecture et de paysage

Articles détaillés : Liste des Écoles d'architecture et de paysage et Liste des écoles d'architecture.

Notes et références

  1. Pour parcourir les nombreuses définitions que recouvrent le terme, on consultera utilement les définitions proposées en note de lecture par Madeleine Griselin, Serge Ormauxet Jean-Claude Wieber, Unité de recherche THéMA, Université de Franche-Comté.
  2. LACOSTE Y., De la géopolitique aux paysages, dictionnaire de la géographie, Paris, Armand Colin, 2003, 413p
  3. Donadieu P. & Périgord M., Clés pour le paysage, Ophrys, 2005, p. 31.
  4. Ü. Mandera, Landscape Planning ; Encyclopedia of Ecology ; Pages 2116-2126 doi:10.1016/B978-008045405-4.00062-8 ()
  5. On pourra consulter sur ce sujet l'article de Paul Arnould, « Le paysage : de la production à l'usage », Géoconfluences, le 23 février 2003
  6. Madeleine Griselin, Serge Ormauxet Jean-Claude Wieber, Utilisation des paysages Unité de recherche THéMA, Université de Franche-Comté.
  7. Filet d'information, CG, Nature en ville : des Assises Européennes pour protéger les paysages d'Europe, consulté 2011-11-22
  8. Z. Naveh, Interactions of landscapes and cultures ; Landscape and Urban Planning Volume 32, Issue 1, April 1995, Pages 43-54 doi:10.1016/0169-2046(94)00183-4 (Résumé)
  9. Roger Brunet, Analyse des paysages et sémiologie, 1974
  10. Roger Brunet, La théorie Du paysage en France, Champ vallon 1997.
  11. Nouvelles Russes : Traduction française publ. par L. Viardot, Parsi, 1845,p.  67
  12. Alain Corbin et Jean Lebrun, L’homme dans le paysage : entretien avec Jean Lebrun, Textuel, 201, p.  11
  13. J.P. Deffontaine, 2006
  14. « L’Ile Crespo » appartient au Capitaine Nemo. Jules Verne la situe par 32°40’ de latitude nord et 167°50’ de longitude ouest. C'est un « îlot qui fut reconnu en 1801 par le capitaine Crespo, et que les anciennes cartes espagnoles nommaient Rocca de la Plata, c’est-à-dire « Roche d’Argent » » (Jules Verne, 1871)
  15. Agence des aires marines protégées (2011) présentation d'un Paysages sous-marins : séminaire scientifique et technique Du 29/03/2011 au 31/03/2011 à Brest
  16. Musard, O., Fournier, J., & Marchand, J. P. (2007). Le proche espace sous-marin: essai sur la notion de paysage. L’Espace géographique, (2), 168-185.
  17. 1 2 3 4 5 6 7 8 Réglementation des sentiers sous-marins dans le cadre de l'éducation à l'environnement vers un développement source : sentiers sous-marins de méditerranée, consulté 2015-08-10
  18. décret n°91-1110 du 22 octobre 1991 (JO du 26/10/1991) fixant la réglementation des zones de mouillages et d’équipements légers.
  19. Muray Schafer, « The Tuning of the World » (NY, 1978) in Le Paysage Sonore, Paris, éd. Française, Lattès, 1979 ; Jean-François Augoyard, « La vue est-elle souveraine dans l’esthétique paysagère ? », Le Débat, mai-août 1991, no 65, 9 p.
  20. Raffestin C., "Paysage et territorialité", Cahiers de géographie du Québec, vol.21, no 53-54, 1977, p. 126.
  21. 1 2 Raffestin C., "Paysage et territorialité", Cahiers de géographie du Québec, vol.21, no 53-54, 1977, p. 132.
  22. Bailly A., Raffestin C., Reymond H., "Les concepts du paysage : problématique et représentations". Espace géographique, 1980, vol. 9, no. 4, p. 278.
  23. Roger Brunet, Les mots de la géographie, Dictionnaire critique
  24. Madeleine Griselin, Serge Ormauxet Jean-Claude Wieber, Statut temporel du paysage, Unité de recherche THéMA, Université de Franche-Comté
  25. 1 2 Yvette Veyret, « Milieux, environnement et risques », in Annette Ciattoni et Yvette Veyret (dir), Les fondamentaux de la géographie, Armand Colin, 2003, p. 55
  26. Alain Roger Nus et paysages. Essai sur la fonction de l'art, 1978, Aubier.
  27. qu'il s'agisse, « in situ » du regard du paysagiste ou, « in visu », de celui du peintre
  28. Federico Ferretti « La vérité du regard : l'idée de paysage chez Élisée Reclus », juin 2009, Projets de paysage
  29. 1 2 Thérèse Saint-Julien, « L'approche spatiale », in Annette Ciattoni et Yvette Veyret (dir), Les fondamentaux de la géographie, Armand Colin, 2003, p. 11
  30. Alain Roger, « Paysage et environnement : pour une théorie de la dissociation » in Jean-Pierre Le Dantec, Jardins et paysages, Éd. Larousse, 1996.
  31. Elle a été adoptée en France par la loi no 2005-1272 du 13 octobre 2005, autorisant l'approbation de la convention européenne du paysage et publiée le 22 décembre 2006 par le décret no 2006-1643 du 20 décembre 2006 portant publication de la convention européenne du paysage signée à Florence le 20 octobre 2000.
  32. 1 2 3 C.-Y. Chang, 2004, Psychophysiological responses to different landscape settings and a comparison of cultural differences ; ISHS Acta Horticulturae 639: XXVI International Horticultural Congress: Expanding Roles for Horticulture in Improving Human Well-Being and Life Quality (Résumé)
  33. F.A. Miyake, Y. Takaesu, H. Kweon (2004) ; Identifying the image of a healing landscape : A descriptive study. ; ISHS Acta Horticulturae 639: XXVI International Horticultural Congress: Expanding Roles for Horticulture in Improving Human Well-Being and Life Quality. (Résumé, en anglais)
  34. 1 2 Gérard Chouquer, L'étude des paysages. Essais sur leurs formes et leur histoire, Paris, Errance, 2000, p. 10.
  35. Gérard Chouquer, L'étude des paysages. Essais sur leurs formes et leur histoire, Paris, Errance, 2000, p. 99 ; 184.
  36. Gérard Chouquer, L'étude des paysages. Essais sur leurs formes et leur histoire, Paris, Errance, 2000, p. 99.
  37. Gérard Chouquer, "La place de l'analyse des systèmes spatiaux dans l'étude des paysages du passé", in Gérard Chouquer (dir.), Les formes du paysage, t. 3, L'analyse des systèmes spatiaux, Paris, Errance, 1997, p. 17.
  38. Gérard Chouquer, "La place de l'analyse des systèmes spatiaux dans l'étude des paysages du passé", in CHOUQUER G. (dir.), Les formes du paysage, t. 3, L'analyse des systèmes spatiaux, Paris, Errance, 1997, p. 17-19.
  39. Gérard Chouquer, L'étude des paysages. Essais sur leurs formes et leur histoire, Paris, Errance, 2000, 208 p.
  40. « Ministère de l’Écologie, du Développement Durable et de l'Énergie - Commissariat général au Développement durable »
  41. « Ministère de l’Écologie, du Développement Durable et de l'Énergie - Commissariat général au Développement durable »
  42. « Ministère de l’Écologie, du Développement Durable et de l'Énergie - Commissariat général au Développement durable »
  43. « Ministère de l’Écologie, du Développement Durable et de l'Énergie - Commissariat général au Développement durable »
  44. « Ministère de l’Écologie, du Développement Durable et de l'Énergie - Commissariat général au Développement durable »

Voir aussi

Bibliographie

  • Gérard Chouquer (dir.), Les formes du paysage, t. 3, L'analyse des systèmes spatiaux, Paris, Errance, 1997.
  • Gérard Chouquer, L'étude des paysages. Essais sur leurs formes et leur histoire, Paris, Errance, 2000, 208 p. Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • J.P. Deffontaine et al., Petit guide de l'observation du paysage, INRA, 2006
  • Pierre Donadieu et Michel Périgord, Clés pour le paysage, OPHRYS, 2005, 368 p. (ISBN 9782708010970)
  • Bernard Fischesser et Marie-France Dupuis-Tate, Rivières et Paysages, Ed. La Martinière, 2006
  • Christian Montès, La ville, le bruit et le son, entre mesure et identité urbaine, Géocarrefour, Vol 78/2, 2003
  • Jean-Robert Pitte, Histoire du paysage français, Tallandier, 2003 (ISBN 2847340742)
  • Catherine Semidore, Le paysage sonore de la rue comme élément d'identité urbaine, Flux, 2006/4-2007/1 no 66, p. 120-126
  • Jean-Louis Tissier, « Paysage » ; Jacques Lévy et Michel Lussault (dir.), Dictionnaire de la Géographie et de l'espace des sociétés, Éditions Belin, 2003. Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Damien Ziegler (préface de Patrick Brion), "La représentation du paysage au cinéma", Bazaar & Co, coll. « cinébazaar » (no 3), Paris, 5 mars 2010, 294 p. (ISBN 978-2-917339-11-4)
  • AEE (2004), dévoile la première carte numérique de l'évolution récente des paysages en Europe, 17/11/2004, consulté 2013-03-22

Articles connexes

  • Écologie du paysage
  • Atlas de paysages
  • Analyse paysagère
  • Paysage urbain
  • Paysage industriel
  • Paysage rural
  • Observatoire du paysage
  • Pédopaysage
  • Géomorphologie
  • Paysage dans l'art
  • Paysage d'hiver
  • Paysages de France

Liens externes

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