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Interruption volontaire de grossesse

Interruption volontaire de grossesse

Page d'aide sur les redirections Cet article concerne l'avortement provoqué sans raisons médicales dans un cadre légal. Pour les autres significations, voir Avortement.
Interruption volontaire de grossesse

Classification et ressources externes

CIM-10 O04
CIM-9 779.6
DiseasesDB 4153
MedlinePlus 002912
eMedicine article/252560 
Mise en garde médicale

L'interruption volontaire de grossesse (IVG) désigne dans plusieurs pays comme la France[1], la Suisse, le Canada, ou l'Italie, un avortement provoqué, décidé pour des raisons non médicales dans un cadre légal. Lorsque l'intervention est pratiquée en dehors des conditions fixées par la loi, on parle d'avortement clandestin.

Lorsque l'intervention est motivée par des raisons médicales, que la poursuite de la grossesse soit dangereuse pour la santé de la mère ou parce que le fœtus ou l'embryon est atteint de malformations ou d'une maladie grave et incurable au moment du diagnostic, il est question d'interruption thérapeutique de grossesse (ITG) ou d'interruption médicale de grossesse (IMG).

Bien souvent cet acte médical fait l'objet d'une législation spécifique, le droit de l'avortement.

Législation en vigueur

France

Article détaillé : Interruption volontaire de grossesse en France.

Incidence

Le nombre total d'IVG dans le monde en 2003 a été estimé à 42 millions, soit un taux de 29 IVG pour mille femmes en âge de procréer[2]. Ce taux est de 12  en Europe occidentale, de 17  en Europe du Nord, de 18  en Europe du Sud, de 21  globalement aux États-Unis et au Canada[2], de 44  en Europe de l'Est[3]. En France, chaque année (pour les années 2000) il y a environ 201 000[Note 1] à 215 000[Note 2] avortements, soit 14 pour 1000 femmes de 15 à 49 ans[4].

La tendance est globalement à la baisse par rapport à 1995, année où avaient été pratiqués 46 millions d'IVG dans le monde, soit un taux de 35 IVG pour mille femmes en âge de procréer[2]. Cette baisse est particulièrement forte en Europe de l'Est, où le taux a baissé de 51 % entre 1995 et 2003, contre 17 % à l'échelle mondiale[3]. Si le nombre global d'avortements a diminué entre 1995 et 2003, le nombre d'avortements pratiqués dans des conditions dangereuses a stagné à près de 20 millions au niveau mondial, et a augmenté de 10 % en Afrique, où le taux a cependant diminué en raison de l'accroissement du nombre de femmes en âge de procréer[3].

Rapporté au nombre de grossesses menées à terme, il y avait, en 2003, 31 avortements pour cent naissances vivantes dans le monde, avec un pic de 105 avortements pour cent naissances vivantes en Europe de l'Est[2].

Techniques

Deux types de méthodes existent pour interrompre une grossesse : la méthode médicamenteuse, et les méthodes chirurgicales. La première ne nécessite pas d'hospitalisation, mais est réservée à des grossesses peu avancées : jusqu'à cinq semaines de grossesse suivant la loi française, soit sept semaines d'aménorrhée. Au-delà et jusqu'au terme du délai légal d'accès à l'IVG, il faut utiliser une méthode chirurgicale[5],[6].

Voie médicamenteuse

La méthode médicamenteuse (ou chimique) consiste en l'ingestion successive de deux produits : la mifépristone (RU 486), à action antiprogestative, qui a pour effet d'interrompre la grossesse ; et le misoprostol, analogue de la prostaglandine E1, qui augmente les contractions et permet l'évacuation de l'œuf.

Le protocole en France est généralement de 600 mg de mifépristone, suivis, 36 à 48 heures plus tard, de 400 μg de misoprostol[6].

L'association de ces deux produits permet un avortement avec expulsion complète de l'embryon mais semble légèrement plus efficace lorsque le misoprostol est donné par voie endovaginale, aboutissant à près de 95 % de succès[7], bien que cette donnée soit contestée[8]. la voie endovaginale a cependant l'avantage d'être mieux tolérée[8].

Les principaux effets indésirables de ces deux médicaments sont des saignements génitaux importants et des troubles digestifs divers. Cette combinaison médicamenteuse est par ailleurs contre-indiquée en cas d'insuffisance rénale, hépatique, surrénalienne[9], d'asthme sévère[9], de bronchite obstructive, d'anémie, de troubles de la coagulation, d'antécédent cardio-vasculaire et autres contre-indications à l'emploi de prostaglandines[9], en cas d'allergie à la mifépristone[9], et aussi en cas de suspicion de grossesse extra-utérine[9]. Un âge supérieur à 35 ans ou un tabagisme exposent à des risques cardio-vasculaires[6].

Cette technique médicamenteuse permet un avortement « à domicile », largement employée aux États-Unis[10].

En cas d'échec de l'avortement chimique, il reste possible de procéder à une IVG chirurgicale[9]. Si toutefois la patiente renonce alors à avorter et décide de poursuivre sa grossesse, il existe un risque de malformation du fœtus[6].

En France, tout médecin pratiquant des IVG médicamenteuses doit avoir signé une convention avec un établissement de santé autorisé à pratiquer des IVG. L'IVG médicamenteuse nécessite au moins cinq consultations médicales : deux consultations médicales préalables, séparées par un délai de réflexion d'une semaine (réduit à 48 heures en cas d'urgence), une consultation pour la prise de la mifépristone, une autre pour celle du misoprostol, et enfin un rendez-vous de contrôle 15 jours après. La prise médicamenteuse s'effectue en présence du médecin, d'une sage-femme ou d'une infirmière dans le cadre d'un centre d'orthogénie[6]. L'IVG doit être pratiquée en établissement de santé si la femme enceinte souhaite garder son anonymat[6].

Voie chirurgicale

L'avortement sous anesthésie locale est peu douloureux[réf. nécessaire] ; néanmoins les patientes préfèrent généralement l'anesthésie générale (75 % contre 20 % d'anesthésies locales en France[réf. nécessaire]) afin de ne pas « assister » à l'opération[travail inédit ?]. Les deux types d'anesthésie ont une sécurité équivalente même si leurs complications diffèrent[11].

La mise sous antibiotiques (doxycycline) est habituelle[12], permettant de diminuer les complications infectieuses d'un curetage[13].

La principale méthode chirurgicale consiste à aspirer l'embryon à l'aide d'une canule introduite dans l'utérus. Cette opération nécessite une dilatation préalable du col de l'utérus, dilatation douloureuse et nécessitant donc une anesthésie qui peut, être, locale ou générale[14]. Le taux de succès de cette méthode chirurgicale est de 99,7 %[5].

Le curetage (plus précisément « dilatation et curetage ») est une autre méthode chirurgicale, qui consiste à utiliser une curette à la place d'un aspirateur. Cette technique apparue au milieu du XIXe siècle tend à être remplacée de nos jours, dans les pays riches, par la méthode par aspiration de l’embryon, nettement plus sûre et confortable[15]. Elle est cependant toujours très utilisée dans les pays en développement et qui peut entraîner de graves complications (hémorragies, perforations de l'utérus, infections) entraînant parfois la stérilité voire la mort[15].

L'utilisation concomitante de mifépristone ou de misoprostol permet de ramollir le col utérin et d'en dilater l'ouverture[16].

Suites médicales

À la suite d'une IVG, aucune augmentation du risque d'infertilité, de fausses-couches ou de grossesse extra-utérine n'a pu être démontrée[12].

Une contraception doit d'emblée être discutée et la pose immédiate d'un stérilet peut être faite en toute sécurité[17].

Médication et psychologie

En France, le système de santé est habitué à recevoir, de manière anonyme, des femmes envisageant une IVG [réf. souhaitée]. Toutefois, le Ministère de la Santé a publié en décembre 2009 un rapport réalisé par la DREES selon lequel l'accompagnement psychologique des femmes demandant une IVG est trop souvent négligé[18].

Conditions médiocres

Généralement réalisés dans des conditions sanitaires médiocres, les avortements clandestins[19],[20] sont la cause[21] de complications graves et même d'une forte mortalité féminine dans de nombreux pays[22],[23],[24],[25].

48 % des avortements pratiqués dans le monde en 2003 l'ont été dans des conditions dangereuses[2]. Plus de 97 % de ces avortements dangereux avaient lieu dans des pays en voie de développement[2],[26].

Ce sont près de 20 millions d'avortements qui sont ainsi pratiqués chaque année en dehors de structures adaptées ou par des praticiens n'ayant pas les compétences requises, ou auto-administrés par la femme elle-même[26],[3]. 68 000 femmes en meurent chaque année, souvent à la suite d'hémorragies, de septicémies ou d'empoisonnements, et des millions d'autres femmes en gardent des séquelles[26].

Motivations particulières

Eugénisme sexuel

Dans plusieurs pays (Inde, Chine, Népal, Viêt Nam, Corée du Sud, Taïwan...)[27] où l'avortement est légal depuis les années 1970, celui-ci est parfois détourné de son usage initial afin de sélectionner le sexe des enfants[28]. La culture de ces pays privilégie en effet la naissance des garçons, pour des questions d'honneur, de patrimoine familial ou de culte religieux. En dépit de l'interdiction faite par ces pays d'utiliser l'avortement à des fins sélectives (en Corée du Sud, par exemple, il était jusqu'en 2009 interdit aux gynécologues de dévoiler le sexe du bébé), des millions de fœtus féminins sont éliminés chaque année. Il en résulte un surplus de naissances masculines depuis plus de vingt ans en Asie, et donc un déficit massif de femmes[29],[30]. Le continent asiatique est ainsi le seul continent à être devenu majoritairement masculin, et des millions d'hommes sont célibataires, faute de pouvoir trouver une épouse[31].

Trafics d'avortements

En avril 2005, le journal The Observer rapporte[32] un trafic illégal de fœtus, y compris de fœtus de plus de 12 semaines, en provenance d'Ukraine et à destination de la Russie, où leurs cellules sont utilisées par des salons de beauté afin d'offrir des traitements cosmétiques illégaux, scientifiquement douteux, et même dangereux, à de riches clients en quête de cures de jouvence. Le journal soupçonne les trafiquants de payer les femmes ukrainiennes 100 livres sterling afin de consentir à avorter et donner leur accord pour l'utilisation du fœtus par des instituts publics de recherche. Mais d'après la police ukrainienne, ces instituts sont gangrénés par la corruption et revendent ensuite les fœtus, pour 5 000 livres, à des cliniques privées, notamment moscovites, où sont pratiqués ces traitements. Certains médecins payeraient même les femmes ou les tromperaient pour les convaincre de repousser la date de leur avortement, les fœtus tardifs étant particulièrement prisés. D'après le ministère russe de la santé, sur 41 cliniques moscovites offrant des traitements à base de cellules souches, 37 seraient hors-la loi.

En août 2006, le Daily Mail confirme[33] ce trafic, en provenance d'Ukraine et de Géorgie, vers la Russie, la République dominicaine et la Barbade, centres de tourisme médical pour de nombreux Britanniques et Américains aisés qui viennent s'affranchir des dispositions éthiques interdisant de tels traitements dans leurs pays. Les femmes seraient payées 200 dollars américains pour avorter lorsque leur fœtus atteint entre 8 et 12 semaines.

Trisomie 21

La trisomie 21 est une anomalie chromosomique grave et incurable. En France, 96% des cas dépistés avant la naissance sont suivis d'une interruption médicale de grossesse[34]. Selon Jean-Marie Le Méné, président d'une fondation qui finance la recherche sur cette maladie, c'est de l'eugénisme. Pour le comité consultatif national d’éthique « le critère qui permet de distinguer le dépistage de la trisomie 21 d’une politique eugénique est qu’aucune des étapes n’est obligatoire ».

Débat éthique et points de vue religieux

Articles détaillés : Pro-choix et Pro-vie.
Slogans inscrits le long d'une route de campagne (2010, France).

L'Interruption volontaire de grossesse (IVG) est, chez l'être humain, au-delà d'un phénomène physiologique concernant la femme enceinte, un phénomène social. La conquête du droit à l’IVG constitue une part importante du mouvement féministe, pour la « libre disposition de son corps » par la femme, contre l'indisponibilité du corps humain et le droit de naître de l'embryon.

Dans les pays où l'interruption volontaire de grossesse n'est pas légalisée, des mobilisations ont lieu pour l'obtention de ce droit. Dans les pays où l'interruption volontaire de grossesse est légalisée, et plus particulièrement aux États-Unis, en Italie et en Espagne, le droit à l'interruption volontaire de grossesse est parfois contesté par certains mouvements dits « pro-vie », qui sont généralement d'inspiration religieuse et/ou conservatrice[réf. nécessaire].

Au contraire, il est défendu par de nombreux mouvements pro-choix, et notamment Barack Obama qui a rappelé « Cette décision non seulement protège la santé des femmes et la liberté de reproduction, mais symbolise un principe plus large : que le gouvernement n'a pas à se mêler des affaires de famille les plus intimes »[35].

Les partisans du droit à l'avortement considèrent souvent que sa condamnation légale est immorale dans la mesure où elle conduit à des avortements clandestins, causes de fortes souffrances humaines, tant psychologiques que biologiques. Ainsi, pour les Chiennes de garde :

« Être favorable à la légalisation de l’IVG, c’est, tout simplement, être sensible à un problème de santé publique (et donc, économique) : car une femme qui veut avorter le fera, dans n’importe quelle condition, quitte à mettre sa santé ou sa vie en danger, et quoi qu’en dise la loi. Ainsi, dans les pays où l’IVG est pénalisée, les femmes avortent autant que dans les pays où elle est légale : interdire l’IVG n’a jamais fait baisser le taux d’avortement. En revanche, interdire l’IVG fait augmenter de manière dramatique le taux de décès des suites d’avortements clandestins : où l’IVG est illégale, le taux de mortalité est de 330, en moyenne, pour 100 000 avortements. Où l’IVG est légale, en revanche, le taux de mortalité oscille entre 0,2 et 1,2 pour 100 000 avortements. (...) Ce que chacun(e) pense du statut de l’embryon, du commencement de la vie humaine ou de l’existence de l’âme ne devrait même pas faire l’objet d’un débat et ne devrait relever que des convictions intimes n’ayant strictement rien à voir avec la législation. »[36]

Cependant, pour les adversaires de l'avortement qui veulent revenir sur les lois actuelles concernant l'avortement, ou le supprimer, que ce soit en se fondant sur une approche religieuse ou non, il s'agit avant tout d'un problème éthique concernant la défense de la dignité de la personne dès l'instant de la conception[37]. Cela soulève d'importants débats philosophiques concernant le statut de la personne humaine et le moment où il est question d'un tel statut. En effet, pour le droit français et canadien, seul l'enfant né a le statut juridique d'une personne. Cependant certaines positions philosophiques, métaphysiques ou théologiques font remonter l'existence d'un être bien en deçà de sa naissance. Dans leur discours contemporain, ces courants soulignent souvent le fait que, dès sa conception, l'embryon possède l'ensemble du matériel génétique de la personne adulte.

L'IVG est l'objet de débats dans la plupart des sociétés modernes. Il était traditionnellement interdit, pour différents motifs :

  • de maintien de rites familiaux : dans de nombreuses sociétés, les enfants s'occupent de l'esprit de leurs ancêtres après leur mort, notamment dans la tradition chinoise où l'avortement n'a jamais été illégal ni interdit mais était une décision familiale et/ou sociale à laquelle la femme ne participait pas mais qu'elle subissait uniquement ;
  • démographiques : les gouvernements pensant que l'autorisation de l'avortement fait baisser le nombre de naissances, et l'importance de la population étant une mesure de la puissance ;
  • religieux : la plupart des grands courants religieux interdisent l'avortement car ils le considèrent comme une atteinte à la vie humaine. Il existe cependant des confessions et des associations qui ont une vue discordante ;
  • inégalité entre les sexes : l'homme ayant la primauté dans la décision d'avoir (ou non) un enfant, la femme se voyait refuser le droit de prendre la décision d'avorter.

Les modifications sociales - affaiblissement de l'influence religieuse et de la sacralisation du processus procréatif, importance décroissante du nombre par rapport au bien-être des populations pour les États, progrès médicaux, rapports sexuels chez les jeunes relativement plus précoces dans les pays occidentaux et plus tardifs dans les autres[38], mauvaise information sur les moyens de contraception, affaiblissement du poids des traditions et égalité des droits entre l'homme et la femme - ont progressivement atténué l'interdit, puis permis une légalisation plus large (extension des cas concernés, allongement de la période légale…).

La difficulté du législateur sera de trancher parmi toutes les positions possibles pour fixer un délai légal d'IVG, délai qui fait nécessairement des mécontents de part et d'autre. Les uns et les autres pouvant se réclamer de valeurs peu négociables (la dignité de la vie d'un côté, la liberté de l'autre) cela explique que l'avortement soit depuis quelques décennies un sujet de controverse inépuisable. En outre, la solution éthique ne peut pas faire l'économie d'une réflexion sur le drame que peut représenter le choix dans un sens ou dans l'autre, compte tenu des pressions sociales intenses qui s'entrecroisent sur la question. D'un point de vue légal, le statut juridique de la personne est lié à celui d'un développement suffisant de l'embryon (cette limite étant variable), autorisant l'avortement en deçà, et en condamnant éventuellement l'illégalité au-delà. La plupart des pays du monde ayant des législations différentes et variables avec le temps, aucune définition unanime de ce qui peut être considéré comme un embryon ou personne à part entière n'a été trouvée, la science ne pouvant pas, à elle seule, apporter une réponse.

Serment d'Hippocrate

Le texte original du Serment d'Hippocrate, que l'on peut considérer comme le texte fondateur de la déontologie médicale, contient la phrase suivante :

« Je ne remettrai à personne du poison, si on m’en demande, ni ne prendrai l’initiative d’une pareille suggestion. De même, je ne remettrai à aucune femme un pessaire abortif. »

Cette phrase n'apparaît pas dans les versions modernes, telles que celle de l'Ordre français des médecins de 1996.

De plus l'interprétation de cette phrase est controversée : en effet Hippocrate ne parle pas d'avortement, mais uniquement de pessaire abortif (sorte de suppositoire vaginal) ; on peut donc supposer[évasif] que c'est uniquement en raison de sa dangerosité pour la femme que cette méthode d'avortement, et elle seule, est proscrite[39][réf. insuffisante].

Bouddhisme

Le bouddhisme fixe le début de la vie humaine, bhava, aux premiers signes de conscience : capacité de ressentir le plaisir ou la douleur et d'y réagir[40]. C'est alors que l'être hérite du karma passé[41]. Concrètement, selon Ajahn Brahm[40], on peut l'assimiler à l'apparition du système nerveux, à la capacité de ressentir la souffrance et de manifester une volonté ; un embryon hors de la matrice maternelle (par exemple pour la recherche ou la fécondation in vitro) « n'est pas reconnu comme une vie humaine, et donc les considérations éthiques propres à l'être humain ne s'y appliquent pas. »

Le bouddhisme interdit l'avortement lorsqu'il supprime une vie, le premier précepte de l'éthique bouddhique étant : ne pas tuer (l'acte de tuer étant constitué dès lors qu'il y a intention de tuer, effort de tuer et mort de la victime).

Selon le code monastique du bouddhisme theravāda, le Vinaya, un moine qui recommande ou facilite un avortement commet une faute grave (parajika) et encourt une expulsion immédiate du Sangha.

Dans le bouddhisme tibétain, le dalaï-lama reconnaît qu'il existe des situations justifiant l'avortement (interruption médicale de grossesse)[42]. La délimitation précise des situations concernées est généralement reconnue comme un problème social dépassant le cadre de la philosophie bouddhiste. D'un point de vue moral, seule la compassion, la Karunā, peut justifier une telle action.

Christianisme

Article détaillé : Positions du christianisme à l'égard de l'avortement.

La très grande majorité des Églises chrétiennes s'opposent à l'avortement.

Ainsi, l'Église catholique réaffirme dans l'encyclique Evangelium Vitæ sa condamnation de l'avortement direct. Pour le pape Jean-Paul II, « Celui qui est supprimé est un être humain qui commence à vivre, c'est-à-dire l'être qui est, dans l'absolu, le plus innocent qu'on puisse imaginer : jamais il ne pourrait être considéré comme un agresseur, encore moins un agresseur injuste ! Il est faible, sans défense, au point d'être privé même du plus infime moyen de défense, celui de la force implorante des gémissements et des pleurs du nouveau-né. »[43]

Dans les textes magistériels et le catéchisme de l'Église catholique, l'avortement « direct » est considéré, s'il est effectué « en pleine connaissance et avec entier consentement », comme un péché extrêmement grave : il entre dans la catégorie des « péchés mortels », c'est-à-dire qui détruisent la charité dans le cœur de l’Homme[44],[45]. Selon le droit canon, il entraîne une excommunication latae sententiae (automatique, sans prononcé de la peine) dès lors que la personne qui le réalise est âgée de plus de 16 ans et a une pleine conscience de son acte. Il concerne la femme qui le pratique et les médecins ou para-médicaux qui participent à la procédure. En revanche, l'avortement indirect, où la mort du fœtus n’est pas voulue mais est la conséquence de soins prodigués à la mère, n'est pas condamné[46].

Il existe cependant des groupes qui, tout en se réclamant du catholicisme, contestent l'enseignement du Magistère sur l'avortement (et d'autres points), comme l'association Catholics for Choice aux États-Unis.

La position de l'Église orthodoxe rejoint, sur le plan de la morale, celle du catholicisme mais, en accord avec le principe dit « d'économie » (soumission de la loi générale à chaque personne en prenant en compte son existence et ses limites) qui lui est propre, elle peut autoriser une personne à pratiquer l'IVG si l'évêque ou le prêtre discerne l'avènement d'une détérioration psychologique ou spirituelle dans le cas contraire[réf. nécessaire].

Les Églises protestantes historiques (presbytérienne, épiscopalienne, méthodiste…) adoptent des positions variées, tandis que les Témoins de Jéhovah interdisent fermement l'avortement.

Islam

L'islam de manière générale prohibe l'avortement au nom du « respect de la vie humaine ». Le verset du Coran suivant :

« Et ne tuez pas vos enfants par crainte de pauvreté ; c'est Nous qui attribuons leur subsistance ; tout comme à vous. Les tuer, c'est vraiment un énorme péché. » [47]: est utilisé par les exégètes pour soutenir l'interdiction de l'avortement de manière générale. Cet interdit est plus ou moins strict suivant les circonstances et l'état de développement du fœtus.

En sunnisme, l'interdiction - dans la plupart des cas - est de rigueur après 4 mois de grossesse, c'est-à-dire lorsque le fœtus serait entièrement formé. Hormis pour l'école malékite, l'avortement ne peut être admis après 4 mois quelle qu'en soit la raison.[réf. nécessaire][48]

En chiisme, l'avortement est interdit à part des circonstances très strictes. Une fatwa sur le site de la fondation international de l'Imam Shirazi affirme que l'avortement est haram :

« L'avortement est haram, et ce, dès le commencement de la conception. Tant qu'il existe un potentiel pour avoir un être humain, alors l'avortement est haram, qu'il s'agisse d'une semaine ou d'un jour. La vie embryonnaire ne doit pas être détruite quelle que soit l'étape de développement.

Circonstances exceptionnelles :

  1. Si la poursuite de la grossesse constitue une menace pour la mère, alors l'avortement est autorisé.
  2. Dans le cas où le fœtus est extrêmement déformé de telle sorte qu'il rendrait ses soins exceptionnellement difficiles pour les parents, quelques fuqahas ont décrété la licéité de l'avortement dans des circonstances aussi extrêmes.

Selon la fatwa, la licéité de l'avortement concerne seulement les « déformations extrêmes[49]. »

Judaïsme

Article détaillé : Judaïsme et avortement.

Il est écrit dans la Torah. « Il n'y aura dans ton pays ni femme qui avorte, ni femme stérile. Je remplirai le nombre de tes jours » (Exode 23;26) Cependant, certaines de ses dispositions concernent la vie fœtale, directement ou non. La disposition la plus sévère est liée à l'interdiction de tuer. Cette interdiction est directe dans le cas où la Halakhah considère que le fœtus est un être vivant, mais les sources talmudiques ne sont pas univoques ni même claires à ce sujet (par exemple, Rachi semble indiquer qu'un fœtus n'est pas nécessairement un être humain). Pour ce qui est des autres dispositions, le respect généralement dû à la vie humaine (manifeste dans l'interdiction de blesser ou de détruire la semence humaine) conduit également à argumenter contre l'avortement. De ce fait, cet acte est généralement considéré comme « contraire à la loi », et réprouvé en conséquence. Cependant, le Talmud ne considère qu'un fœtus n'est formé qu'après quarante et un jours, un avortement avant ce délai est donc considéré moins sévèrement.

La loi juive autorise l'avortement si le fœtus constitue une menace directe pour l'intégrité de la femme enceinte. Les limites de cette menace sont cependant très discutées. La Mishna dit explicitement que le fœtus doit être sacrifié pour sauver la mère, parce que la vie de la mère a priorité sur celle de l'enfant qui n'est pas né. Par suite, la plupart des autorités rabbiniques autorisent l'avortement en cas de menace vitale pour la femme, mais d'autres étendent cet avis au cas du risque d'aggravation d'une maladie physique ou psychique de la mère[50].

Dans leur immense majorité (exception du rabbin Eliezer Waldenberg), les autorités juives ne reconnaissent pas les infirmités du fœtus comme une indication de l'interruption de la grossesse. Le rabbin et posseq Moshe Feinstein interdisait ainsi les diagnostics prénataux qui entraînent les parents à demander une action abortive. Il allait même plus loin en écrivant : « Ces dernières années on a observé un nombre croissant d'avortements réalisés. Il est interdit aux médecins qui respectent la Torah de participer à un avortement de quelque manière que ce soit, que la patiente soit juive ou non. La prohibition de l'avortement est une prohibition universelle et elle s'applique aussi bien aux non-juifs qu'aux juifs. »[51] Néanmoins, le rabbin et posseq Shaul Israeli autorise dans certaines circonstances l'avortement en cas de maladie du fœtus, et ajoute même que cela ressort de la Mitzvah d'aimer son prochain.

Médias

Cinéma

  • Histoires d'A (1973), documentaire de Marielle Issartel et Charles Belmont
  • L'une chante, l'autre pas (1977) d'Agnès Varda.
  • Une affaire de femmes (1988) de Claude Chabrol
  • Victoire ou la Douleur des femmes (1999), téléfilm en trois parties de Nadine Trintignant.
  • Vera Drake (2005) de Mike Leigh
  • Le Procès de Bobigny (2006), téléfilm de François Luciani.
  • 4 mois, 3 semaines, 2 jours (2007) de Cristian Mungiu.
  • Les Bureaux de Dieu (2008) de Claire Simon.

Littérature

  • L'Enfant est une nouvelle de Guy de Maupassant publiée en 1883 qui traite de l'avortement à la fin du XIXe siècle.
  • Les Pré-Personnes, nouvelle de l'écrivain de science-fiction Philip K. Dick, qui décrit une société futuriste où le « droit à l'avortement » s'étend jusqu'à l'âge de 12 ans.
  • L'Œuvre de Dieu, la part du Diable, roman de John Irving traitant extensivement des dilemmes moraux que l'on peut voir dans l'avortement.
  • Dix-sept ans, Colombe Schneck, Paris, Éditions Grasset et Fasquelle, 2015, 96 p. (ISBN 978-2-246-85608-5). Dans cet ouvrage, l'auteur raconte l'I.V.G. qu'elle a subi à cet âge[52].
  • La Vacation, premier roman de Martin Winckler, P.O.L, 1989. Il raconte comment Bruno Sachs, médecin généraliste, découvre une réalité difficile : même si l'IVG est une liberté indispensable pour permettre aux femmes de ne pas être assujetties à la grossesse, une IVG ça fait mal à tout le monde, y compris aux soignants. Il raconte enfin comment, pour faire face à cette souffrance, Bruno écrit un livre.

Bibliographie

  • Sébastien Dupont, « La dimension psychologique dans la prise en charge des interruptions volontaires de grossesse », Journal de gynécologie obstétrique et biologie de la reproduction, 2004, no 33, p. 125-130.
  • (en) Ronald Dworkin, Life's Dominion : An Argument about Abortion, Euthanasia and Individual Freedom, New York, Knopf,

Notes et références

Notes

  1. 201 434 en 2001.
  2. 215 390 en 2006.

Références

  1. 1 2 3 4 5 6 (en) Sedgh G, Henshaw S, Singh S, Åhman E, Shah IH, Induced abortion: estimated rates and trends worldwide, Lancet, 2007; 370:1338-1345
  2. 1 2 3 4 (en) Susheela Singh, Deirdre Wulf, Rubina Hussain, Akinrinola Bankole and Gilda Sedgh Abortion Worldwide: A Decade of Uneven Progress
  3. INED (Institut national d'études démographiques), « Avortements », sur site de l'INED, entre 2010 et 2013 (consulté le 10 mars 2013).
  4. 1 2 Guide sur l'IVG, réalisé par le ministère français de la santé et des solidarités
  5. 1 2 3 4 5 6 Revue Prescrire no 280, février 2007 p. 134 à 136
  6. (en) El-Refaey H, Rajasekar D, Abdalla M, Calder L, Templeton A, « Induction of abortion with mifepristone (RU 486) and oral or vaginal misoprostol » N Engl J Med. 1995;332:983-987
  7. 1 2 (en) von Hertzen H, Huong NT, Piaggio G. et al. « Misoprostol dose and route after mifepristone for early medical abortion: a randomised controlled non inferiority trial » BJOG 2010;117:1186-1196
  8. 1 2 3 4 5 6 Comment se déroule une I.V.G. ?
  9. (en) Clark WH, Hassoun D, Gemzell-Danielsson K, Fiala C, Winikoff B, « Home use of two doses of misoprostol after mifepristone for medical abortion: a pilot study in Sweden and France » Eur J Contracept Reprod Health Care. 2005;10:184-191
  10. Grimes DA, Schulz KF, Cates W Jr, Tyler CW Jr, Local versus general anesthesia: which is safer for performing suction curettage abortions?, Am J Obstet Gynecol, 1979;135:1030-1035
  11. 1 2 Templeton A, Grimes DA, A request for abortion, N Engl J Med, 2011;365:2198-2204
  12. Sawaya GF, Grady D, Kerlikowske K, Grimes DA, Antibiotics at the time of induced abortion: the case for universal prophylaxis based on a meta-analysis, Obstet Gynecol, 1996;87:884-890
  13. Les méthodes de l'interruption de grossesse
  14. 1 2 http://www.prochoice.org/education/resources/surg_history_overview.html
  15. Kapp N, Lohr PA, Ngo TD, Hayes JL, Cervical preparation for first trimester surgical abortion, Cochrane Database Syst Rev, 2010;2:CD007207-CD007207
  16. Grimes D, Schulz K, Van Vliet H, Stanwood N, Immediate postabortal insertion of intrauterine devices, Cochrane Database Syst Rev, 2003;1:CD003036-CD003036
  17. http://www.sante.gouv.fr/drees/etude-resultat/er-pdf/er712.pdf
  18. Selon le site Risal dans Mexique : avorter en sécurité, une revendication indigène : « En Amérique latine, 4,2 millions d’avortements clandestins sont pratiqués par an dans des conditions dangereuses. Seul Cuba a dépénalisé l’avortement. »
  19. Dans Avortement : une revendication toujours actuelle en Europe,  : « Ainsi, environ 20 000 avortements clandestins ont lieu au Portugal chaque année. À la suite de ces avortements illégaux, souvent pratiqués dans des conditions insalubres, extrêmement dangereuses et traumatisantes pour les femmes, environ 5 000 femmes doivent être transportées à l'hôpital en urgence, et depuis 20 ans, une centaine de ces femmes en sont mortes. À titre de comparaison, une portugaise a 150 fois plus de risques de mourir à la suite d'un avortement qu'une néerlandaise. » et « Légaliser l’avortement, c’est aussi ne plus en faire un sujet tabou, c’est donc en parler, et donner au personnel compétent la possibilité d’informer et d’éduquer l’opinion publique. »
  20. Les chiennes de garde rapportent que : « interdire l’IVG fait augmenter de manière dramatique le taux de décès des suites d’avortements clandestins : où l’IVG est illégale, le taux de mortalité est de 330, en moyenne, pour 100 000 avortements. Où l’IVG est légale, en revanche, le taux de mortalité oscille entre 0,2 et 1,2 pour 100 000 avortements »
  21. Le site afrik.com rapporte dans L’avortement clandestin en Afrique ; Un drame silencieux qui tue 300 000 femmes tous les ans : « Selon l’Organisation mondiale de la santé, 4,2 millions d’avortement à risque se produisent tous les ans en Afrique, entraînant près de 300 000 décès. Au niveau mondial, 44 % des femmes qui meurent à la suite de complications dues à un avortement non médicalisé, sont africaines. Il représente même en Ouganda et au Ghana, l’une des premières causes de mortalité. »
  22. Au Gabon en 2001, l'avortement est la première cause de mortalité maternelle selon la directrice de la santé maternelle et infantile du Gabon, Patricia Makaya (information rapportée dans /REPETITION CORRIGEE*/SANTE-GABON : Recrudescence des avortements clandestins, pouvoirs publics impuissants)
  23. Au Kenya, pays où l'avortement est illégal : « Des statistiques officielles montrent que 30 à 50 pour cent de tous les décès en couches sont directement imputés à l'avortement clandestin. Au Kenya, le taux de mortalité maternelle est actuellement de 414 décès pour 100 000 naissances vivantes, selon l'Enquête sur la santé démographique du Kenya de 2003. » rapporte SANTE-KENYA : Rompre le silence autour de l'avortement
  24. Le comité des droits économiques, sociaux et culturels, des Nations Unies, au sujet de Trinité-et-Tobago, dans une observation de juin 2002 : « Le Comité note avec préoccupation que les avortements clandestins sont à l'origine du taux élevé de mortalité maternelle résultant des infections et des complications dues à des interventions faites dans des conditions non hygiéniques par du personnel sans formation. »
  25. 1 2 3 (en) Grimes DA, Benson J, Singh S et Als. Unsafe abortion: the preventable pandemic, Lancet, 2006;368:1908-1919
  26. (en) Études sur l'Inde, la Chine, le Viêt Nam et le Népal, Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP)
  27. Article sur le déficit de femmes dû à l'avortement sélectif en Asie
  28. Une Chine sans femmes ?, Isabelle Attané, Perrin, Paris 2002
  29. Quand les femmes auront disparu ; L'élimination des filles en Inde et en Asie, Bénédicte Manier La Découverte poche, Paris, 2008
  30. Il manque 100 millions de femmes en Asie ((en) More Than 100 Million Women Are Missing), Amartya Sen, New York review of Books, 1990
  31. (en) Beauty salons fuel trade in aborted babies - The Guardian, 17 avril 2005
  32. (en) A barbaric kind of beauty - Daily Mail, 7 août 2006
  33. La trisomie toujours plus dépistée
  34. (fr) http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5jFsss_lTcymIXS7z0k2ZA2vP4Kag , AFP, consulté le 23 janvier 2009
  35. Calixto des Chiennes de garde, Pour ou contre l’avortement : un faux débat, 30 juillet 2004
  36. Voir par exemple dans Le catholicisme pour les Nuls : « L'avortement consiste à mettre fin à une vie humaine avant l'accouchement. Quelles qu'aient été les circonstances de sa conception, dès qu'une vie humaine a été conçue, elle a de la valeur. Un philosophe le disait déjà dans l'Antiquité (Tertullien, Apologétique, IX, 8) : « Il est déjà un homme, celui qui le sera » »
  37. du fait de l'augmentation de la scolarisation des femmes, de leur accès plus important au marché de l'emploi et de l'urbanisation
  38. Lydie Bodiou, « Le Serment d’Hippocrate et les femmes grecques », CLIO, vol. 21, , p. 231-238 (lire en ligne) « Une des raisons de l’interdiction de ce type de pessaires trouve sans doute son origine dans sa dangerosité, provoquant l’évacuation souhaitée de l’embryon, mais aussi la mort de la femme. Ainsi cette interdiction des pessaires répond-elle au même souci déontologique que la première proposition de la phrase : préserver la santé et la fécondité de la femme. Il ne s’agirait donc pas d’une interdiction des pratiques abortives, puisqu’elles ne sont pas pensées comme telles, mais seulement d’une recommandation éthique, le médecin ne souhaitant pas être complice du suicide de la patiente ; au plus sera-t-il le témoin de sa mort si elle se l’est administrée seule. »
  39. 1 2 (en) When Does Human Life Begin in This Body? by Ajahn Brahm [PDF]
  40. (en) The Process of Rebirth
  41. (en) « If the unborn child will be retarded or if the birth will create serious problems for the parent, these are cases where there can be an exception. I think abortion should be approved or disapproved according to each circumstance. » — Dalai Lama, The New York Times, 28 novembre 1993
  42. Encyclique Evangelium Vitæ, 58.
  43. Catéchisme de l'Église catholique, no 1855 à 1861, no 2270 et suivants.
  44. Congrégation pour la doctrine de la foi - Déclaration questio de abortu sur l'avortement provoqué, 1974
  45. L’Église admet des cas d’avortement thérapeutique
  46. Coran, 17, 31
  47. Cheikh Qaradâwi, Fatâwa Mou'âsirah - Volume 2, p. 547.
  48. Teaching of Islam - Question: What is the Islamic decree on Abortion & Euthanasia
  49. Explorations talmudiques, Georges Hansel, éditions Odile Jacob 1996 (ISBN 978-2-7381-0578-3)
  50. Responsa of Rav Moshe Feinstein : Translation and Commentary : Care of the Critically Ill par Moshe Feinstein et Moshe David Tendler, p. 52. Traduction du texte original en anglais.
  51. « Colombe Schneck. Pilule passée », article journal Libération, du 06 janvier 2015.

Annexes

Articles connexes

Généralités

  • Avortement
  • Interruption médicale de grossesse
  • Orthogénie
  • Women on Web
  • Women on Waves

Méthodes contraceptives

Droits des femmes

Opposition au principe de l'IVG

Liens externes

  • Informations sur l’IVG, sur le site du Ministère de la Santé français
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