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Hérodote

Hérodote

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Hérodote
Description de cette image, également commentée ci-après

Copie d'un portrait posthume d'Hérodote datant du IVe siècle av. J.-C., palais Massimo alle Terme

Nom de naissance Ἡρόδοτος / Hêródotos
Naissance vers 484 ou 482 av. J.-C.
Halicarnasse
Décès vers 420 av. J.-C.
Thourioi
Activité principale
Auteur
Langue d’écriture Grec ancien (Ionien)

Œuvres principales

Hérodote (en grec ancien Ἡρόδοτος / Hêródotos), né vers 484 av. J.-C. à Halicarnasse en Carie (actuellement Bodrum en Turquie), mort vers 420 av. J.-C. à Thourioi, est un historien grec. Souvent considéré comme le premier historien, il a été surnommé le « Père de l’histoire » par Cicéron[1], en tant qu’il est l’auteur d’une grande œuvre historique, les Histoires — également appelée l’Enquête —, centrée autour des guerres médiques, sans se limiter à la relation de celles-ci : Hérodote expose les causes de la guerre et fait de nombreuses digressions, appelées logoi, sur l’histoire, les coutumes et les pays des belligérants et de dizaines d’autres peuples tout autour de la Méditerranée, ce qui fait de lui un des précurseurs de l’histoire universelle.

La relation de ses voyages le range également parmi les premiers géographes et son exposé du Dialogue entre Otanès, Mégabyse et Darius constitue l'un des premiers documents authentiques où se trouvent distingués et comparés les divers types de gouvernement (démocratie, oligarchie, monarchie)[2].

Biographie

Peu de choses nous sont connues sur la vie d'Hérodote. Le principal de ce que l'on sait est tiré de ses propres œuvres. Des notices lui ont été consacrées par Denys d'Halicarnasse, Plutarque, Lucien ou la Souda.

Fils de Lyxès, il est sans doute né avant la seconde guerre médique (480-479 av. J.-C.). Il est membre d'une famille importante bien que le nom de son père indique qu'il était probablement d'origine « barbare », plus précisément carienne, la Carie étant au contact d'Halicarnasse[3]. Il est sans doute le neveu de Panyasis, éminent poète épique, que l'on comparait alors à Homère, mais le lien de parenté, réel, n'est pas connu avec certitude. Dans sa jeunesse, en 469 av. J.-C., il suit sa famille, adversaire du tyran Lygdamis II (ou Lydamis ou Lygdamos, v. 470 – v. 450 av. J.-C.), en exil à Samos.

C'est vers cette époque qu'il faut placer les principaux voyages d'Hérodote dont il a rendu compte dans ses Histoires : un séjour en Égypte avec un déplacement à Cyrène et un retour par la Syrie et par Tyr, une visite sommaire de l'empire perse, Babylone, la Colchide et Olbia, la Macédoine. Aucun de ces voyages ne semble l'avoir mené en Méditerranée occidentale.

De retour à Halicarnasse, en Carie, vers 454 av. J.-C., il participe à l'insurrection qui renverse la tyrannie. Peu après, il est de nouveau inquiété et s'établit à Athènes où il se lie avec Sophocle, qui écrit un poème en son honneur en 450 av. J.-C. (on en a conservé des fragments par Plutarque). Il suit ensuite les colons qui, à l'instigation de Périclès, partent fonder Thourioi, en Grande-Grèce. C'est là qu'il finit la rédaction de ses œuvres et qu'il meurt vers 420 av. J.-C.[4]

Œuvres

« Père de l'Histoire »

Fragment d'Hérodote, papyrus d'Oxyrhynque

L'unique œuvre que nous connaissons d'Hérodote s'intitule Histoires ou Enquête, du grec Ἱστορία / Historía — littéralement « recherche, exploration », de ἵστωρ, « celui qui sait, qui connaît ». Le premier paragraphe annonce :

Ἡροδότου Ἁλικαρνησσέος ἱστορίης ἀπόδεξις ἥδε, ὡς μήτε τὰ γενόμενα ἐξ ἀνθρώπων τῷ χρόνῳ ἐξίτηλα γένηται, μήτε ἔργα μεγάλα τε καὶ θωμαστά, τὰ μὲν Ἕλλησι τὰ δὲ βαρϐάροισι ἀποδεχθέντα, ἀκλεᾶ γένηται, τά τε ἄλλα καὶ δι' ἣν αἰτίην ἐπολέμησαν ἀλλήλοισι.

« Hérodote d'Halicarnasse présente ici les résultats de son Enquête afin que le temps n'abolisse pas le souvenir des actions des hommes et que les grands exploits accomplis soit par les Grecs, soit par les Barbares, ne tombent pas dans l'oubli ; il donne aussi la raison du conflit qui mit ces deux peuples aux prises. »

Ce début montre la volonté d’Hérodote de se placer dans la tradition d’Hécatée de Milet : il s’agit de traiter de tous les hommes comme l’indique l’emploi du terme ἀνθρώπων / anthrốpôn et que vient souligner la complémentarité « tant les Grecs que les Barbares ». Il s’agit également de faire œuvre de mémorialiste : « afin que le temps n'abolisse pas les travaux des hommes ». Enfin, Hérodote prétend rivaliser avec le poète épique Homère, en se proposant de commémorer les exploits des hommes (allusion à l’Iliade). Néanmoins, contrairement à l’aède, Hérodote n’entend pas décrire de lointains événements, comme la guerre de Troie, mais des faits très récents, notamment les guerres médiques.

Du point de vue de la langue, Hérodote a écrit son œuvre dans le dialecte ionien, un ionien parfois artificiel (et artificiellement reconstitué par les éditeurs) auquel se mêlent des archaïsmes épiques imités d’Homère.

Géographe

Hérodote a également participé à l’élaboration de la liste des Sept merveilles du monde grâce à ses nombreux voyages. Il dit notamment de l'enceinte de Babylone (dans son Histoire) : « Elle est si magnifique que nous ne connaissons pas une qu'on puisse lui comparer », et à propos de Babylone : « Cette ville, située dans une grande plaine, est de forme carrée ; chacun de ses côtés a cent vingt stades de long, ce qui fait pour l'enceinte de la place quatre cent quatre-vingts stades. »

Analyste politique

Dans le Livre III de son œuvre[5], Hérodote met sous la forme d'un dialogue entre trois mages (Otanès, Mégabyse et Darius) l'exposé, la défense et la critique des trois grandes formes de gouvernement.

À la mort du jeune Smerdis, un débat s’instaure entre sept conjurés pour délibérer sur le gouvernement à donner à la Perse :

  • Otanès est partisan de la démocratie, il critique la monarchie et présente ses arguments en faveur « de la multitude souveraine ». Un régime populaire doit être caractérisé par l’« iso-nomie » c'est-à-dire la loi (nomos) égale pour tous (isos). Grâce à celle-ci, il ne se commet plus d'excès. Le grand nombre rapporte les résolutions à la communauté et donne des offices publics par la voie du sort à des magistrats responsables.
  • Mégabyse est partisan de l'aristocratie, il partage la critique de la monarchie, mais ne croit pas en la capacité du peuple qui n'est pas instruit et n'a pas le moyen de l'être et redoute encore plus son caractère prompt et passionné. L'opinion est comparable à un courant d'hiver qui, grossi par les eaux se précipite et emporte tout. Mégabyse propose donc d'élire une oligarchie, « l'assemblée souveraine des meilleurs » : des résolutions salutaires naîtront de la réunion de ces Sages.
  • Darius défend la monarchie, rien n'est préférable à un seul homme excellent parce que le monarque excellent se conduit avec prudence dans l'administration et, seul dépositaire du secret, le garde dans les actions extérieures. L'oligarchie provoque les compétitions et les haines. Les oligarques se détestent et les dissensions deviennent publiques, tournent en violence et s'achèvent en massacres. Le régime populaire ne peut empêcher le règne de la méchanceté : des factions se constituent et s'entendent pour opprimer le reste de la communauté. Un tyran libérateur émerge rapidement pour faire cesser coteries et disputes stériles. Sa conclusion est que le régime monarchique s'impose fatalement et se trouve être -de facto- le meilleur.
  • Les quatre autres conjurés votent pour la thèse de Darius. Mais Otanès refuse d'être candidat à la monarchie : il n'entend ni commander ni obéir ; ne voulant pas être roi, il ne veut être sujet du roi. Il demande une « franchise » par laquelle lui-même, les siens et leurs descendants à perpétuité ne seront sous la puissance d'aucun autre.

Ce goût de la liberté est partagé par Hérodote. Athénien d'adoption, il remarque : « Soumis à un tyran, les Athéniens ne se montrent nullement supérieurs à leurs voisins. À peine sont-ils délivrés du joug qu'ils les surpassent tous. ».

Hérodote rapporte le propos de Lacédémoniens questionnés par le Satrape Hydarnès qui leur demande pourquoi ils ne veulent pas devenir les amis du « Grand Roi (de Perse) qui honore les braves » :

« Ton conseil n'est pas pesé dans des balances justes. les Persans ne connaissent qu'un seul régime. Ils n'ont expérimenté qu'un seul genre de vie. Ils n'ont jamais connu de liberté. Ils ne peuvent faire aucune comparaison. Hydarnès, si tu connaissais la liberté, tu nous exhorterais à le combattre, non pas seulement de loin avec des javelines, mais la hache à la main, c'est-à-dire à la vie à la mort[6]. »

Composition de l'œuvre

Carte du monde décrit par Hérodote dans ses Histoires

Les Histoires se composent de neuf livres, chacun portant le nom d'une muse. Ce découpage n'est pas le fait de l'auteur : la première mention en est due à Diodore de Sicile au Ier siècle, et c'est probablement au IIe siècle, du fait de grammairiens alexandrins, que l'ouvrage fut ainsi sectionné. Tout au long de l'ouvrage Hérodote donne une description et de nombreux renseignements sur les particularités, les us et coutumes de certains peuples, entre autres les Mèdes, les Perses, les Égyptiens, les Éthiopiens Longues-vies, les Arabes, les Indiens...

  • Prologue : les enlèvements survenus entre l'Asie Mineure et la Grèce : Io enlevée par les Phéniciens ; Europe et Médée par les Grecs ; Hélène par les Troyens.
  • Livres I à IV : développements de l'Empire perse :
    • livre I : (Clio) victoire de Cyrus II sur le lydien Crésus, conquête de l'Assyrie et échec de la soumission des Massagètes ;
    • livre II : (Euterpe) L'histoire et coutumes du peuple égyptien depuis Min le premier Roi jusqu'à Amasis.
    • livre III : (Thalie) Conquête de l'Égypte par Cambyse II, fils de Cyrus.
    • livre IV : (Melpomène) Règne de Darius, expédition et tentative avortée d'assujettissement des Scythes.
  • Livres V et VI : première guerre médique :
    • livre V : (Terpsichore) révolte d'Ionie, digressions sur l'histoire de Sparte et Athènes ;
    • livre VI : (Érato) réaction des Grecs, victoire de Marathon.
  • Livres VII à IX : (Polymnie, Uranie et Calliope) deuxième guerre médique.

L'œuvre mêle éléments ethnographiques et proprement historiques. On a pu s'interroger sur cette coexistence. On peut reconnaître dans ce recueil d'’éléments composites l’héritage d'Hécatée de Milet, d'autres commentateurs (Henry R. Immerwahr) ont au contraire insisté sur l'unité profonde de l'œuvre.

Postérité de l'œuvre

Hérodote et Thucydide

Le style d'Hérodote est simple, plaisant et pittoresque, parfois naïf, parfois poétique. C'est un admirateur d'Homère — Denys d'Halicarnasse le qualifie de « zélote d'Homère » (Ὁμήρου ζηλωτής / Homếrou zêlôtếs). Plutarque, tout en reconnaissant ces qualités, le trouve cependant d'une grande partialité et a consacré un traité entier, De la malignité d'Hérodote (Περὶ τῆς Ἡροδότου Κακοηθείας / Peri tês Hêrodotou kakoêtheias), pour montrer qu'il est injuste avec les Grecs :

« Il a abusé bien des lecteurs par sa simplicité même ; il faudrait bien des livres pour passer en revue l'ensemble de ses mensonges et de ses spéculations. »

Ces accusations sont exagérées[7] : la naïveté et la crédulité d'Hérodote, bien que réelles, se cantonnent généralement aux anecdotes dont il est friand. En revanche, lorsqu'il ne trouve aucune trace des Hyperboréens mentionnés dans les légendes grecques, il tient à le mentionner.

Aristote le qualifie de « mythologue » dans sa Poétique, et Aulu-Gelle le traite d'affabulateur (homo fabulator). La Renaissance, la première, se penche de nouveau sur l'œuvre d'Hérodote, avec un regard beaucoup plus bienveillant cette fois. Ainsi, Henri Estienne répond à Plutarque par une Apologie pour Hérodote. La popularité d'Hérodote ira dès lors croissant. L'abbé Barthélemy, auteur du Voyage du jeune Anarchasis en Grèce (1788), ouvrage très populaire à son époque, écrit ainsi qu'il « ouvrit aux yeux des Grecs les annales de l'univers connu. »[8]

Notes et références

  1. Cicéron, Des lois, I, 1, 5.
  2. Marcel Prélot, Histoire des idées politiques, Paris, Dalloz, [Où ?].
  3. Airton Pollini, « Hérodote le père de l'Histoire », Histoire antique et médiévale, no 49, , p. 13.
  4. Pollini 2010, p. 15.
  5. Thalie, 80, 81 et 82, Hérodote, Histoires, trad Ph. E. Legrand, Col Budé 1954 p. 131 et suiv.
  6. Prélot 1970[Où ?].
  7. Jacqueline de Romilly note cependant[Où ?] :
    « Pourtant il serait inexact de croire que l'œuvre d'Hérodote se présente [...] comme un ensemble homogène, soutenu d'affirmations bien tranchées. Elle est humaine, libre, changeante. Elle conduit de l'anecdote édifiante à l'analyse politique. On peut même dire que, souvent, on la voit changer de caractère, au fur et à mesure que la réalité dont elle traite se fait plus proche et mieux connue. »
  8. Jean-Jacques Barthélemy , Voyage du jeune Anacharsis en Grèce: vers le milieu du quatrième siècle avant l’ère vulgaire, E. Ledoux , 1821, page. 363.

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

Éditions

Consulter la liste des éditions de cette œuvre .

Références
  • (en) Oswyn Murray (éd.), Alfonso Moreno (éd.), David Asheri, Alan Lloyd et Aldo Corcella, A Commentary on Herodotus : Books I—IV, vol. 1, Oxford – New York, Oxford University Press, (1re éd. 2007), 721 p. (ISBN 978-0-19-963936-6).
  • Thomas de Quincey, Philosophie d'Hérodote, Verdier, 2009.
  • Jeannine Boëldieu-Trévet et Daphné Gondicas, Lire Hérodote, Réal, 2005 [aperçu en ligne].
  • Ryszard Kapuściński, Mes voyages avec Hérodote, Paris, 2004 (Feux croisés).
  • Guy Lachenaud, L'Arc-en-ciel et l'Archer : récits et philosophie de l'histoire chez Hérodote, Limoges, 2003.
  • Jacqueline de Romilly, Hérodote, dans Encyclopædia Universalis, Paris, av. 2003.
  • François Hartog, Le Miroir d'Hérodote, Paris, 2001 (Folio Gallimard).
  • Pascal Payen, Les Îles nomades. Conquérir et résister dans l’Enquête d'Hérodote, Paris, 1997.
  • Suzanne Saïd, Monique Trédé et Alain Le Boulluec, Histoire de la littérature grecque, Paris, Presses universitaires de France, coll. « Premier Cycle », (ISBN 2130482333 et 978-2130482338).
  • Catherine Darbo-Pechanski, Le Discours du particulier. Essai sur l’Enquête hérodotéenne, Paris, 1987 (Des travaux).
  • Jacques Lacarrière, En cheminant avec Hérodote, Paris, 1982 [1re éd. 1981] (Pluriel) (ISBN 2-01008-771-2).
  • Jean Alaux (dir.), Hérodote : Formes de pensée, figures du récit, Presses Universitaires de Rennes, coll. « Histoire ancienne », 2013, 206 p.
  • (en) Harry Thurston Peck, Harper's Dictionary of Classical Antiquities, Harper & Brothers, New York, 1898 [lire en ligne].
  • Denis Roussel, Les Historiens grecs, Collection Sup 2, Paris, Presses universitaires de France, 1973

Liens externes

  • Notices d’autorité : Fichier d’autorité international virtuel International Standard Name Identifier Union List of Artist Names Bibliothèque nationale de France Système universitaire de documentation Bibliothèque du Congrès Gemeinsame Normdatei Bibliothèque nationale de la Diète WorldCat
  • (grc)(fr) Texte bilingue des Histoires sur Hodoi Elektronikai (traduction Larcher, 1882).
  • Bibliographie détaillée sur le site de l'Agrégation de Lettres 2010.

Cartes

  • Dietram Müller, Topographischer Bildkommentar zu den Historien Herodots ([lire en ligne]).
  • Carte sur Gallica La Grèce selon Hérodote, avec le Royaume de Croesus tiré du mesme Autheur par Pierre Duval, Géographe du Roy, (1619-1683).
  • Carte sur Gallica L'empire des Perses divisé dans les vingt Satrapies, de Darius fils d'Histaspes, conformément au 3e livre d'Hérodote / par P. du Val Duval, (1619-1683). Cartographe,1.
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