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Palais Massimo alle Terme

Palais Massimo alle Terme

Article général Pour un article plus général, voir Musée national romain.
Palais Massimo alle Terme
Image illustrative de l'article Palais Massimo alle Terme
Musée national romain : entrée du Palazzo Massimo
Nom local Palazzo Massimo allea Terme
Type Palais
Début construction XVIe siècle
Fin construction XIXe siècle, reconstruction
Propriétaire initial Sixte Quint
Propriétaire actuel État italien
Destination actuelle Musée
Site web archeoroma.beniculturali.it/en/museums/national-roman-museum-palazzo-massimo-alle-terme
Coordonnées 41° 54′ 05″ N 12° 29′ 54″ E/41.901365, 12.49838741° 54′ 05″ Nord 12° 29′ 54″ Est/41.901365, 12.498387
Pays  Italie
Région historique Latium
Localité Rome

Géolocalisation sur la carte : Italie

Géolocalisation sur la carte : Rome

Le palais Massimo alle Terme est un édifice du XIXe siècle situé à Rome, à proximité des thermes de Dioclétien, d'où il tire une partie de son nom. Il abrite une partie des collections du Musée national romain.

Historique

Le palais Massimo est bâti sur l'emplacement de l'ancienne villa Peretti-Montalto, propriété du cardinal Felice Peretti, futur Sixte Quint (1585-1590), puis de la famille Negroni. En 1789, il passe à la famille Massimo, qui lui donne son nom actuel. Au XIXe siècle, l'ancienne villa est progressivement détruite. Sur son emplacement, le jésuite Massimiliano Massimo fait bâtir par l'architecte Camillo Pistrucci un nouvel édifice, qui devient un établissement d'enseignement jésuite, fonction qu'il conserve jusqu'en 1960.

En 1960, l'Institut Massimo quitte l'édifice pour s'installer dans le quartier nouveau de l'EUR. En 1981, l'État italien se porte acquéreur du bâtiment et l'annexe au Musée national romain, dont les principaux bâtiments se trouvent à proximité, dans les Thermes de Dioclétien. Le musée a été inauguré en 1995 et achevé en 1998.

Collections

La jeune fille d'Anzio

Les collections du musée s'étendent sur quatre niveaux[1]. L'accès se fait par le Largo di Villa Peretti. Une plaque sur le mur gauche de l'escalier, dédiée par les anciens élèves du collegio Massimiliano Massimo, rappelle la fonction passée du musée. Le visiteur est accueilli par une statue assise d'Athéna en marbre de Luna, basalte et albâtre rose. Découverte au pied de l'Aventin, l'œuvre est sans doute la statue de culte d'un temple qui se serait trouvé sur cette colline à la fin du Ier siècle av. J.-C. ou au début du Ier siècle apr. J.-C.

Sous-sol

Les salles du sous-sol exposent la plus importante collection de monnaies d'Italie, constituée par la réunion de la collection de médailles du musée Kircher, celle du numismate Francesco Gnecchi (it), acquise en 1929, de celle du roi Victor-Emmanuel III d'Italie, rachetée par l'État italien en 1946. Elle est riche de nombreuses monnaies romaines du début de l'époque républicaine, et couvre les périodes impériale, médiévale et contemporaine.

Sont également exposés une collection de bijoux féminins romains, et trois sceptres impériaux;

Rez-de-chaussée

Portrait d'une vieille femme provenant de Palombara Sabina, fin du Ier siècle av. J.-C.

Le rez-de-chaussée est composé de huit salles et de trois galeries faisant le tour de la cour centrale.

La première galerie, située à droite de l'entrée, présente des portraits romains de la période républicaine. L'un des plus remarquables représente une vieille femme portant un chignon, exemple caractéristique du « réalisme presque impitoyable du portrait à la fin du Ier siècle av. J.-C.[2]. » Elle comprend également une mosaïque de sol à emblema représentant l'enlèvement du jeune Hylas par les nymphes et provenant du triclinium d'une villa située le long de la Via Labicana, dans les environs de Tor Bella Monaca.

La salle 1 est consacrée aux portraits des membres de la classe dirigeante romaine, de Sylla à Jules César. Certains s'inscrivent dans la tradition étrusco-italique, d'autres témoignent de l'influence du portrait hellénistique. L'œuvre phare de la salle est la statue dite du « général de Tivoli », découverte dans les ruines du temple d'Hercule Victor à Tivoli. Datée de 75-50 av. J.-C., elle associe le portrait réaliste d'un homme d'âge mûr et un corps idéalisé à la grecque. Près de l'entrée se trouvent les Fasti Antiates maiores, seul calendrier républicain conservé, trouvé dans les ruines de la villa de Néron à Anzio. Daté de l'époque de Sylla, ce calendrier pré-julien comporte douze mois ainsi qu'un mois intercalaire placé après la fête des Terminalia ; il présente également une liste des consuls et des censeurs de 173 à 67 av. J.-C.

La salle 2 présente également des portraits romains, cette fois de la deuxième moitié du Ier siècle apr. J.-C. — de César à Auguste. À l'extrémité de la pièce se trouvent les Fasti Prænestini, calendrier des fêtes romaines gravé dans le marbre provenant du forum de Préneste (actuelle Palestrina).

La deuxième galerie, située sur le côté de la cour opposé à l'entrée, est consacrée au culte impérial. Elle contient la statue acéphale d'un empereur en tenue militaire et deux inscriptions — une dédicace aux Lares Augusti inscrite sur la façade d'un autel et une dédicace à Auguste, inscrite sur un autre autel.

La salle 4 est consacrée aux portraits sous la dynastie julio-claudienne. La plupart représentent des membres de la famille : Octave jeune, sa sœur Octavie et son épouse Livia, ses successeurs présomptifs Germanicus et Drusus, ainsi que Tibère et Caligula. Ils sont entourés de portraits d'anonymes qui témoignent de l'influence de la portraiture impériale sur celle des citoyens privés. Enfin, la salle contient des bases inscrites de statues de la famille impériale.

Auguste de la Via Labicana

La salle 5 illustre l'idéologie augustéenne du pouvoir. Son œuvre phare est une statue d'Auguste en pontifex maximus, c'est-à-dire le titre le plus élevé de la religion romaine. Retrouvée en 1910 dans les ruines d'une villa près de la Via Labicana, la statue est parfaitement conservée, à l'exception des deux mains[3]. La tête, en marbre grec, a été sculptée à part : la pratique, courante à l'époque, permet de sculpter en série des portraits impériaux qui sont ensuite ajustés à un corps montrant l'empereur dans l'un de ses rôles-types[4]. Ici toutefois, l'ajustement parfait du voile, sur la tête, avec le reste de la toge montre que cette pratique est plutôt liée à une organisation d'ateliers où les visages sont sculptés par les meilleurs artisans, alors que le reste du corps est confié à de moins expérimentés. L'empereur est représenté âgé d'une quarantaine d'années environ, tête couverte, vêtu de la toge et chaussé des calcei patricii (bottes réservées aux patriciens), avançant le bras pour verser une libation ; une capsa (étui pour documents officiels) gît à ses pieds. Le visage d'Auguste est empreint de calme et de gravité ; ce portrait, qualifié au moment de sa découverte de « meilleur portrait sculpté d'Auguste jamais mis au jour », a été réalisé en -12, lorsqu'Auguste, après la mort de Lépide, précédent Pontifex maximus, put enfin accéder à la magistrature religieuse suprême.

La salle contient également des fresques provenant d'une tombe de l'Esquilin, représentant des légendes liées aux origines de Rome : la guerre entre les Troyens et les Rutules, la bataille livrée par Énée contre les Étrusques de Mézence sur les bords du fleuve Numicus, la fondation de Lavinium et d'Albe la Longue, la consécration de Rhéa Silvia comme vestale, sa rencontre avec Mars, son emprisonnement et l'exposition de ses fils, Romulus et Rémus, sur les bords du Tibre. Les mêmes thèmes se retrouvent sur un autel provenant de la Place des Corporations à Ostie, daté du règne de Trajan et remployé sous le règne d'Hadrien comme base pour une statue du dieu Sylvanus. Le panneau principal représente les noces de Mars, père de Romulus et Rémus, et Vénus, mère d'Énée, fondateur mythique de la gens Iulia. La façade postérieure montre la lupercale, c'est-à-dire Romulus et Rémus nourris par la louve, entourés par des représentations du Tibre et du Palatin.

La troisième galerie, située à gauche de l'entrée, rassemble des copies romaines de portraits de grands hommes grecs : Solon, Hérodote, Socrate, Philippe II de Macédoine ou Alexandre le Grand. Ces bustes ornaient des bibliothèques, des gymnases, mais aussi des demeures privées ; ils témoignent de l'influence de la culture et de l'iconographie grecque sur celles de Rome. Sur l'un des murs du corridor se trouve également une mosaïque de sol de la fin de l'époque républicaine provenant d'une villa de la région de Cecchignola, à proximité de la Via Ardeatina. L’emblema central représente, dans son registre supérieur, un chat emportant le cadavre d'un oiseau et dans son registre supérieur, un couple de canards dont l'un tient une fleur de lotus dans son bec. La composition se retrouve également dans une mosaïque de la Maison du Faune à Pompéi[5], une autre provenant d'Ampurias[6] et une troisième, aujourd'hui au Vatican[7],[8]. La scène du chat est en fait la copie d'une statue provenant de Damanhur en Égypte[9], tandis que la scène des canards est une adaptation d'un thème nilotique — terme par lequel on désigne les scènes, particulièrement prisées à l'époque hellénistique, représentant des animaux dans le cadre de la vallée du Nil[8].

La salle 6 contient des statues en terre cuite mises au jour dans les environs de la Domus Tiberiana, sur le Palatin. Ce sont toutes des copies, de grande qualité, d'œuvres grecques de la période hellénistique. Les sculpteurs les plus appréciés sont des artistes de Grande Grèce, Pasitélès, Stéphanos et Arcésilaos.

La salle 7 accueille des œuvres provenant des Horti Sallustiani, sur l'actuel Pincio. Propriété de Jules César puis de l'historien Salluste, ces jardins abritaient de nombreuses statues grecques originales, ramenées après les campagnes romaines en Grande Grèce et en Grèce. Des premières fouilles, au XVIIe siècle, avaient permis de découvrir des chefs-d'œuvre comme le controversé trône Ludovisi et le Gaulois Ludovisi, aujourd'hui au Palais Altemps, ou encore le vase Borghèse et le Faune à l'enfant aujourd'hui au musée du Louvre. En 1906, une statue de jeune fille blessée est mise au jour sur une propriété de la Banca Commerciale Italiana ; celle-ci en fait don, par la suite, à l'État italien qui la confie au Musée national romain[10]. L'œuvre, datée du premier classicisme, appartient à un groupe représentant les enfants de Niobé massacrés par Apollon et Athéna, qui ornait probablement le fronton d'un temple grec – peut-être celui d'Apollon Daphnephoros à Érétrie, en Eubée[11]. Non loin de la Niobide se trouve la statue dite du « Pédagogue », accompagnateur des enfants de Niobé. Il ne s'agit pas cette fois d'un original, mais d'une réplique de l'époque d'Hadrien d'un type dont d'autres exemplaires figurent à la Ny Carlsberg Glyptotek, aux Offices et au Louvre[12].

Enfin, la salle 8 regroupe des œuvres du style dit « néo-Attique », c'est-à-dire des œuvres d'artistes grecs travaillant pour des clients romains selon les styles classique ou hellénistique. L'une de ses œuvres phare est une statue d'Aphrodite qui dérive de l'Aphrodite de Cnide de Praxitèle et qui porte la signature « œuvre de Ménophantos, d'après l'Aphrodite de Troade[13] ». Elle est le seul exemple connu de sculpteur reconnaissant que son œuvre est une copie[14]. La salle comprend également des sculptures décoratives, comme une base ornée de ménades dansantes, appartenant à l'ancienne collection Sciarra, ou encore un bassin orné de tritons et de néréides.

Premier étage

  • une base représentant des ménades dansant, issue de la collection Sciarra
  • une tête d'Antinoüs couronné provenant du sanctuaire de la Grande Mère à Ostia Antica
  • l’Apollon du Tibre, cope romaine d'un original du premier classicisme, marqué par l'influence de Phidias et Calamis
  • l'Apollon d'Anzio, copie romaine d'un original de l'école de Praxitèle
  • le Discobole Lancellotti, l'une des meilleures copies du célèbre bronze de Myron
  • un Hermaphrodite endormi, copie de l'original hellénistique dont d'autres répliques sont conservées au musée du Louvre et à la galerie Borghèse

Deuxième étage

  • des fresques, mosaïques et panneaux en opus sectile issues de villas suburbaines de Rome : villa Livia, Villa Farnesina, nymphée d'Anzio, hypogée d'Aguzzano, villa de Baccano, etc., parmi lesquelles :
    • quatre emblemata représentant des conducteurs de char aux couleurs des quatre factions du cirque (les bleus, les rouges, les verts et les blancs)
    • un panneau en opus sectile représentant le rapt d'Hylas par les nymphes, provenant de la basilique de Junius Bassus
    • Nymphée souterrain de la villa Livia représentant une remarquable fresque de jardin.
    • les fresques des chambres à coucher de la Villa Farnesina

Notes et références

  1. « Musée National Romain, Section du Palazzo Massimo alle Terme », sur Rome-Roma (consulté le 17 janvier 2015)
  2. Mortimer Wheeler, L'Art romain, Thames & Hudson, 1992, p. 169.
  3. H.L.W., « The New Statue of Augustus », CW 4/4 (22 octobre 1910), p. 31.
  4. Elaine K. Gazda, « Roman Sculpture and the Ethos of Emulation: Reconsidering Repetition », HSPh, 97 (1995), p. 143 [121-156].
  5. Maison du Faune, aile 30. Musée archéologique de Naples, Inv. 9993.
  6. Musée archéologique de Barcelone, Inv. 4029.
  7. Salle des animaux, Inv. 420.
  8. 1 2 Ruth Westgate, « Pavimenta atque emblemata vermiculata: Regional Styles in Hellenistic Mosaic and the First Mosaics at Pompeii », AJA 104/2 (avril 2000), p. 269 [255-275].
  9. Musée du Caire, Inv. 27518.
  10. Kim J. Hartswick, The Gardens of Sallust, University of Texas Press, 2004, p. 98 et fig. 3.10.
  11. Palazzo Massimo alle Terme, p. 15.
  12. Hartswick, p. 99 et fig. 3.13.
  13. IG XIV, 1255 = Marion Muller-Dufeu, La Sculpture grecque. Sources littéraires et épigraphiques, Paris, éditions de l'École nationale supérieure des Beaux-Arts, coll. « Beaux-Arts histoire », (ISBN 2-84056-087-9), no2911.
  14. (en) Brunilde Sismondo Ridgway, Hellenistic Sculpture, vol. I : The Styles of ca. 331-200 B.C., Madison, University of Wisconsin Press, (ISBN 0-299-11824-X), p. 356.

Bibliographie

  • (en) The National Roman Museum. Palazzo Massimo alle Terme, Electa, Rome, 2002 (ISBN 88-435-6539-7)
  • (it) A. Giuliano (éd.), Museo Nationale Romano. Le Sculture, I, 1-12, Rome, 1979-1996.
  • (it) I. Bragantini et M. de Vos, Museo Nationale Romano. Le Pitture, I, 1 Le decorazioni della villa della Farnesina, Rome, 1982.

Liens externes

  • Le Palazzo Massimo alle Terme sur Commons
  • (en+it) « National Roman Museum - Palazzo Massimo alle Terme », sur archeoroma.beniculturali.it, 2012 (consulté le 17 janvier 2015)
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