Encyclopædia Universalis
Encyclopædia Universalis | |
Stand Encyclopædia Universalis en arrière-plan sur le Salon européen de l'éducation en 2011 |
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Éditeur | Encyclopædia Britannica Inc. |
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Date de parution | 1966 |
Pays d'origine | France |
Type de média | papier, CD-ROM, DVD et en ligne |
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L’Encyclopædia Universalis est une encyclopédie rédigée en français publiée en volumes sur papier, sur CD-ROM et sur DVD. Elle est également accessible sur Internet par abonnement payant.
Présentation
L'Encyclopædia Universalis est publiée par la société d’édition Encyclopædia Universalis SA. Cette société fut créée en 1966 par un spécialiste de l'édition et de la vente de livres et de collections par correspondance, le Club français du livre, détenu par la famille Aubry, et Encyclopædia Britannica Inc. (éditeur de l'Encyclopædia Britannica), l'encyclopédie anglo-saxonne la plus réputée, détenue à l'époque par la Fondation de l'université de Chicago. Cette coentreprise à 50/50 avait pour but d'associer les compétences des deux actionnaires dans chacune des deux formes de distribution alors essentielles pour les encyclopédies, la vente par correspondance d'une part et la vente au porte à porte d'autre part, spécialité de la société américaine. Cette recette, ainsi que la qualité des versions successives de l'Encyclopædia Universalis, dont le premier volume de la première édition parut en 1968 sous la direction de Claude Grégory avec, d'un point de vue graphique, une maquette conçue par Pierre Faucheux, allaient permettre un succès commercial remarquable jusqu'au début des années 1990, époque à laquelle les ventes commencèrent à décliner[1].
Au cours de la seconde moitié des années 1990, l'introduction et l'amélioration rapide de versions électroniques de l'encyclopédie, utilisant des fonds éditoriaux de la version papier enrichis de nombreux apports spécifiques, sous l'impulsion de son président Pierre Le Manh et du directeur éditorial Louis Lecomte, permirent à l'Encyclopædia Universalis de connaître une seconde période de succès et de croissance. En revanche cette transformation eut pour effet de modifier l'équilibre économique entre les réseaux de distribution entraînant ainsi des conflits croissants entre les actionnaires, le départ au début des années 2000 de plusieurs dirigeants vers d'autres cieux et la nomination - à la demande de Britannica - d'un administrateur judiciaire qui assura la gestion de la société jusqu'en juillet 2005, date à laquelle le Club français du livre céda finalement ses parts à Encyclopædia Britannica Inc. au terme d'un processus d'enchères, après quarante années environ de partenariat[2].
Parallèlement aux éditions papier, les éditions électroniques sont venues s'ajouter chaque année : sur cédérom (au prix de 31 300 francs belges, environ 775 euros) depuis 1995 ; en 1999, sur des versions consultables à distance sur Internet, pour le grand public ou pour les institutions et qui reçoivent 10 millions de visiteurs uniques par an[1] ; sur DVD en 2003[3].
En outre de nombreux ouvrages spécialisés, encyclopédies, dictionnaires, CD-ROM et DVD-ROM thématiques, ont été publiés par la société au fil des ans, seule ou en coédition. Par ailleurs l'Encyclopædia Universalis a réédité certains titres du Club français du livre, sa maison-mère, comme l'Almanach de la Révolution française en 1988.
En 1999-2000, Universalis conclut un partenariat avec l'Éducation nationale pour proposer un abonnement annuel forfaitaire en ligne (Universalis-edu.com) à des établissements scolaires, des bibliothèques, médiathèques et centres de documentation[4].
Au début du XXIe siècle, la version papier se vend à quelques milliers d'exemplaires par année. À quelque 3 000 € l'ensemble de la collection, cela représente un chiffre d'affaires de plus de 9 millions d'euros. En outre, l'augmentation des ventes de la version électronique n'empêche pas la publication d'une 6e édition en 2008 ainsi qu'une édition originale en 10 volumes destinée aux jeunes de 8 à 12 ans. La 6e édition refondue et mise à jour compte 30 volumes et se vend au prix de souscription de 2 196 € (anciens souscripteurs), 3 660 € (nouveaux souscripteurs), 2 928 € (prix de lancement)[5].
En 2004, les deux actionnaires du groupe Encyclopaedia Universalis, le Club français du livre (qui se charge de la vente par correspondance de l'encyclopédie) et l'américain Encyclopaedia Britannica (s'occupant du courtage) qui détiennent chacun 50 % du capital, se déchirent sur la stratégie de diversification. À la suite d'enchères privées organisées par ces deux actionnaires, Encyclopaedia Universalis devient une filiale détenue à 100 % par le groupe Encyclopaedia Britannica[6].
La société Encyclopædia Universalis arrête définitivement la publication de son édition papier en 2012 et privilégie le tout-numérique. Après avoir vendu 700 000 collections[7], elle décide pour l'occasion que l'ultime collection, éditée à 999 exemplaires numérotés, sera vendue 1 500 € au lieu des 3 660 € du dernier prix public[8]. En 2013, elle emploie 41 salariés[9] et a un chiffre d'affaires de 5.6 millions d'euros[10].
Le , malgré les investissements répétés de son propriétaire Jacqui Safra à travers sa maison mère Encyclopaedia Britannica Holding S.A., à la demande de la société, le tribunal de commerce de Nanterre a ouvert une procédure de redressement judiciaire et a fixé la période d'observation à six mois[1].
Selon plusieurs médias français, la concurrence de Wikipédia est responsable des difficultés financières de la société Encyclopaedia Universalis[11],[12],[13],[14].
En 2015, sa forte présence dans le numérique éducatif n'a pas encore permis de restaurer l'équilibre financier de l'entreprise, qui souhaite développer un marché des ressources numériques éducatives dans le cadre d'un plan national.
Le , le tribunal de commerce de Nanterre a accordé à l'encyclopédie un délai de six mois pour "repenser son modèle économique" et redresser ses finances[15]. Le 4 septembre 2015 le Tribunal de Commerce de Nanterre approuve le plan de redressement d’Encyclopaedia Universalis. Cette date marque la fin du redressement judiciaire, Encyclopaedia Universalis retrouve un fonctionnement normal en étant à la fois réorganisée et refinancée.
Rédacteurs de l'Universalis
L'encyclopédie a fait appel à une communauté de plus de 7 200 auteurs[3]. Certaines éditions ont vu leurs articles rédigés par des spécialistes célèbres ou notoires, dont par exemple :
- Claude Lévi-Strauss
- Pierre Clastres
- Emmanuel Lévinas
- Paul Ricœur
- Henri Ey
- Axel Kahn
- Robert Kandel
- René Étiemble[16].
- Georges Duby[17]
- Emmanuel Le Roy Ladurie[17]
- Luc Montagnier[17]
- Pierre-Gilles de Gennes[17]
Chronologie des éditions
Éditions sur papier
Édition | Dates de publication |
Taille |
---|---|---|
1re | 1968-1975 | 20 volumes + 1 volume supplément publié en 1980 + 1 volume supplément publié en 1985 |
2e | 1984-1985 | 22 volumes + 1 volume supplément publié en 1990 |
3e | 1988-1989 | 24 volumes (18 corpus, 3 thésaurus et 3 symposium) + 1 volume supplément publié en 1996 |
4e | 1995 | 28 volumes (23 corpus, 4 thésaurus et 1 symposium Les Chiffres du monde) + 2 volumes supplément publiés en 1999 |
5e | 2002 | 28 volumes (23 corpus, 4 thésaurus et 1 volume pays) |
6e | 2008 | 30 volumes[18] |
7e | 2012 | 30 volumes (24 Corpus, 5 Thésaurus (Index), 1 (Actualité pays) |
Édition numérique
La date de publication correspond au nom de la version, l'édition est disponible en septembre de l'année précédente.
Version | Année de publication |
Support |
---|---|---|
9e | 2004[19] | CD et DVD |
10e | 2005 | CD et DVD |
11e | 2006 | CD et DVD |
12e | 2007 | CD et DVD |
13e | 2008 | CD et DVD |
14e | 2009 | CD et DVD |
15e | 2010 | CD et DVD |
16e | 2011 | CD et DVD |
17e | 2012 | CD et DVD |
Dictionnaires (en collaboration avec Albin Michel)
- Dictionnaire des philosophes
- Dictionnaire des philosophies
- Dictionnaire de la sociologie
- Dictionnaire des mathématiques
- Dictionnaire de l'économie
Inventaires
- Inventaire de l'Opéra
- Inventaire de la Grande Guerre
- Inventaire de la Grèce
- Inventaire de l'Égypte
Notes et références
- 1 2 3 Denis Cosnard, « Universalis en dépôt de bilan », sur lemonde.fr,
- ↑ http://encyclopaediauniversalis.blogspirit.com/. Voir aussi http://www.acrimed.org/article1763.html
- 1 2 Guy Delsaut, « Face-à-face entre Wikipédia et l'Universalis en ligne : Peut-on tenter une comparaison ? », Cahiers de la Documentation, , p. 53-54 (lire en ligne)
- ↑ Brigitte Juanais, « Encyclopédies en ligne. Un modèle du lecteur électronique », Hermès, 2004, 39, p. 89. En ligne.
- ↑ Yves Alix, « Encyclopædia Universalis », Bulletin des bibliothèques de France, 2009, no 3, En ligne Consulté le 13 janvier 2013.
- ↑ Nathalie Silbert, « Universalis passe dans le giron d'Encyclopaedia Britannica », sur lesechos.fr,
- ↑ « Universalis placé en redressement judiciaire », sur Le Figaro, ovembre 201424
- ↑ L'encyclopédie Universalis dit adieu au papier, Le Figaro, 13 novembre 2012.
- ↑ Chiffres clés ENCYCLOPAEDIA UNIVERSALIS FRANCE, sur verif.com
- ↑ Informations générales sur ENCYCLOPAEDIA UNIVERSALIS FRANCE, sur verif.com
- ↑ « Encyclopædia Universalis en faillite à cause de Wikipédia »
- ↑ « Universalis en dépôt de bilan »
- ↑ « Plombées par Wikipédia, les encyclopédies Universalis déposent le bilan »
- ↑ « Wikipédia contre Universalis »
- ↑ « L’Encyclopaedia Universalis sort la tête de l’eau pour six mois », sur La Croix, (consulté le 27 avril 20145)
- ↑ Alain Rey, Miroirs du monde : Une histoire de l'encyclopédisme, Fayard, 2007
- 1 2 3 4 Alain Beuve-Méry, « Claude Grégory, fondateur de l'Encyclopædia Universalis », Le Monde.fr, (ISSN 1950-6244, lire en ligne)
- ↑ Encyclopædia Universalis – nouvelle édition
- ↑ Mohamed Afiri, « Encyclopaedia Universalis 9 : le test », sur CNET,
Voir aussi
Article connexe
Lien externe
- (fr) Site officiel
- Portail sciences de l’information et bibliothèques