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Atlantide

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L'Atlantide (du grec ancien Ἀτλαντίς / Atlantís, sous-entendu νῆσος / nễsos, « île ou presqu'île », c'est-à-dire « île d'Atlas »)[réf. nécessaire] est une île qui aurait été engloutie lors de la Protohistoire grecque et d'Europe de l'Est. Elle est évoquée par Platon dans deux dialogues, Timée puis le Critias. Le récit de Platon a peu d'influence durant l'Antiquité mais il suscite un intérêt croissant à partir du Moyen Âge. Le mythe donne naissance à un grand nombre d'interprétations dont certaines cherchent à faire de l'Atlantide un lieu qui aurait réellement existé. Dans le même temps, l'Atlantide inspire de nombreuses interprétations ésotériques. Au début du XXIe siècle, les chercheurs eux-mêmes restent partagés entre les tenants d'une Atlantide de pure fiction (les hellénistes et une partie des historiens de l'Antiquité) et les partisans d'une lecture du récit de Platon ancrée à des événements réels (certains historiens de l'Antiquité et certains archéologues). Enfin, l'Atlantide demeure un thème très fertile dans l'art et la littérature en particulier dans les genres liés au merveilleux et au fantastique, comme la fantasy, le péplum ou la science-fiction.

Carte fantaisiste de l'Atlantide (1665) de : Athanasius Kircher, Mundus Subterraneus (le nord est en bas).
Mappemonde de Gilles Robert de Vaugondy (1752) indiquant l'Atlantis Insula (Amérique) ainsi que les îles Hespérides situées aux Antilles.

Récit du Timée

Article détaillé : Timée.
Platon, copie du portrait exécuté par Silanion pour l'Académie vers 370 av. J.-C., Centrale Montemartini.

Platon évoque l'Atlantide dans le Timée, au cours d'un récit fait par Critias, riche Athénien disciple de Socrate et parent de Platon.

Selon Critias, son arrière-grand-père Dropidès[1] s'est vu confier par le législateur Solon (VIe siècle av. J.-C.) une confidence que lui-même tenait d'un prêtre égyptien du temple de Saïs au cours d'un voyage d'études qu'il entreprit en Égypte en -570[2] sous domination Perse à cette époque.

Aux dires du prêtre,

« En ce temps-là, on pouvait traverser cette mer Atlantique. Elle avait une île, devant ce passage que vous appelez, dites-vous, les colonnes d'Hercule. Cette île était plus grande que la Libye[N 1] et l'Asie[N 2] réunies. (…) Or, dans cette île Atlantide, des rois avaient formé un empire grand et merveilleux. »

 trad. Albert Rivaud

Le prêtre entreprend ensuite de narrer la lutte des Hellènes menés par Athènes, puis d'Athènes seule, contre les soldats atlantes venus des îles « du fond de la mer Atlantique », événements qu'il situe 9000 ans avant son époque. Peu après la victoire, des tremblements de terre surviennent à Athènes ainsi que dans l'Atlantide.

« Dans l'espace d'un seul jour et d'une nuit terribles, toute votre armée athénienne fut engloutie d'un seul coup sous la terre et, de même, l'île Atlantide s'abîma dans la mer et disparut. Voilà pourquoi, aujourd'hui encore, cet océan de là-bas est difficile et inexplorable, par l'obstacle des fonds vaseux et très bas que l'île, en s'engloutissant, a déposés. »

 trad. Albert Rivaud

Le Timée donne ensuite une description générale de la civilisation atlante, de son expansion, de la guerre contre Athènes et de la destruction finale de l'Atlantide.

Récit du Critias

Article détaillé : Critias.

Le Critias entre davantage dans les détails, contant l'origine des habitants (nés de l'union de Poséidon et d'une mortelle, elle-même fille d'un autochtone) et leurs mœurs, la géographie de l'île, son organisation sociale et politique. La fin du Critias est perdue. Le récit s'interrompt au moment où Zeus décide de punir les Atlantes décadents.

Si la légende nous semble transmise par Platon, celui-ci ne l'utilise néanmoins qu'accessoirement pour illustrer son propos, qui est le devenir d'Athènes. Il est désormais considéré par un nombre croissant de spécialistes de l'antiquité et de Platon que le récit de l'Atlantide n'est qu'une fiction entièrement élaborée par Platon à partir de références mythologiques nombreuses et de ses idées politiques et philosophiques (voir infra).

Platon a décrit de façon précise l'Atlantide, qu'il présente comme un monde idyllique. On peut en résumer les détails comme suit :

  • L'île est située au-delà des Colonnes d'Hercule, où se trouvent des fonds vaseux, restes de l'île disparue. Depuis cette île, on a accès au continent situé plus loin. À l'époque de Platon, les Colonnes d'Hercule étaient positionnées de part et d'autre du goulet de l'actuel Gibraltar[N 3].
  • Le roi éponyme de l'Atlantide est Atlas, fils du dieu de la Mer Poséidon et de la nymphe Clito.
  • L'île est divisée en dix royaumes gouvernés par Atlas et ses neuf frères puis par leurs descendants. Chaque royaume possède sa propre capitale, copiée sur la cité-mère, capitale du royaume d'Atlas, dessinée par Poséidon lui-même. La cité-mère est située autour d'un mont. Elle est circulaire et entourée de fossés navigables.
  • L'île est riche en ressources naturelles, parmi lesquelles figure un métal mystérieux, l'orichalque, mais doit aussi importer des produits, ce qui suppose des relations commerciales avec des peuples voisins[2].
  • La religion des Atlantes était centrée sur Poséidon, le père des dynasties royales, et incluait le sacrifice annuel d'un taureau que l'on devait capturer pour ensuite l'égorger sur un autel en forme de colonne.
  • Les Atlantes deviennent corrompus au fil du temps. Ils fondent par les armes des colonies des deux côtés de leur île, conquérant une partie de l'Afrique jusqu'à l'Égypte, et de l'Europe jusqu'à l'Italie. Athènes est le seul État capable de s'opposer à leur expansion.
  • L'Atlantide, ainsi que l'armée athénienne, ont été engloutis lors d'un immense raz-de-marée associé à des tremblements de terre, en un jour et une nuit. Platon ne donne pas d'explication géologique à cette catastrophe.
  • Ces événements ont lieu 9 000 ans avant l'époque de Solon.

L'Atlantide dans les textes anciens

Contrairement à une idée reçue, l'Atlantide en tant que telle apparaît peu dans les anciens textes grecs ou latins :

  • Hérodote (v. 484425 av. J.-C.) parle des Atlantes comme étant les habitants de la région du mont Atlas et tirant leur nom de cette montagne (Enquête, IV, 184-185)[N 4]. Néanmoins rien ne confirme qu'ils aient été autre chose que cela. Il n'y a pas de lien apparent avec l'Atlantide. L'évocation d'Hérodote n'a donc rien de fantastique. Selon Pierre Vidal-Naquet, Platon a pu s'inspirer du nom de la tribu libyenne donné par Hérodote - le dernier qu'il puisse citer vers l'ouest - pour nommer la cité fictive qu'il imaginait[3].
  • Thucydide (v. 460 ?—400 av. J.-C.) dans son Histoire de la guerre du Péloponnèse fait remonter l'histoire de la Grèce à la thalassocratie de Minos. Certains peuvent y voir une allusion à l'Atlantide, mais Thucydide ne cite jamais explicitement le mot « atlante » ou "Atlantide".
  • Le Pseudo-Apollodore (IIe siècle av. J.-C.), dans sa Bibliothèque, (II-5 –11 et II-119-120), situe le mont Atlas au pays des Hyperboréens, c'est-à-dire au nord de la mer Noire. Il n'y a pas de raison de lier le mont Atlas à l'Atlantide.
  • Diodore de Sicile, historien grec du Ier siècle av. J.-C., évoque l'Atlantide (Bibliothèque historique, III).
  • Le témoignage de Diogène Laërce (IIIe siècle) nous rapporte une tradition selon laquelle Platon aurait plagié l'œuvre de Philolaos de Crotone pour écrire son Timée[N 5]. On ne saurait en déduire que Philolaos avait écrit avant Platon l'histoire de l'Atlantide : dans le Timée le récit sur l'Atlantide ne constitue qu'une digression tandis que l'essentiel du dialogue est composé par un exposé cosmologique placé dans la bouche de Timée, c'est à ces conceptions cosmologiques qui auraient été empruntées à l'école pythagoricienne que fait référence Diogène Laërce, reprenant au demeurant ici « une tradition assez communément reçue dans l'Antiquité »[4]. Selon Léon Robin il s'agit là d'une « fable » élaborée par des pythagoriciens pour s'accaparer le platonisme ou des platoniciens soucieux de placer leur maître sous le patronage quasiment légendaire de Pythagore : « de toute façon elle ne mérite aucun crédit »[4].
  • Selon Proclus (412-485), le philosophe platonicien Crantor (IVe siècle av. J.-C.) avait vu de ses yeux l'histoire de l'Atlantide sur une inscription égyptienne. Selon H.-G. Nesselrath, professeur de philologie classique à l'université de Göttingen, il faut noter la contradiction entre le témoignage de Proclus et celui de Platon - où le prêtre égyptien tient le récit entre ses mains et non pas sur un support épigraphique - et surtout il faut se rappeler que Crantor ne connaissait pas la langue égyptienne ni ne savait lire les hiéroglyphes. Comme Hérodote rapportant avant lui des interprétations erronées sur les monuments égyptiens, Crantor était dépendant de ses informateurs et de ses préjugés : son témoignage ne peut en aucun cas être probant[5].

D'autres auteurs antiques mentionnent l'Atlantide, en y ajoutant foi ou pas, tel Strabon[6] et Posidonios.

Interprétations

Deux positions inconciliables s'opposent quant à la compréhension des récits sur l'Atlantide : d'une part celle qui considère les récits de Platon comme une pure fiction, un mythe sans lien avec l'histoire réelle, une fable[7], d'autre part celle qui pense que le mythe se rapporte à des faits réels, en supposant une déformation plus ou moins grande de ces faits par l'auteur grec, ou par les interprétations de son texte[8].

Atlantide comme fiction

Cette position fut soutenue clairement dès le XVIe siècle, lignée dans laquelle se situent les travaux de Pierre Vidal-Naquet. Pour cette école il était illusoire de rechercher la trace physique de l'Atlantide, récit métaphorique. Platon était d'ailleurs coutumier du fait dans ses dialogues, ce que souligne Pierre Vidal-Naquet dans un ouvrage dédié à ce sujet ; Platon ferait donc ici appel au mythe comme dans de nombreux autres dialogues sans que cela doive être pris au premier degré.

Mais si Platon précise dans ses dialogues « le fait qu'il ne s'agit pas d'une fiction, mais d'une histoire véritable et d'un intérêt capital[9] » une majorité de livres universitaires[10] s'accordent aujourd'hui à voir le mythe de l'Atlantide comme une fable de Platon. C'est l'opinion qui s'est en effet imposée avec les travaux de Pierre Vidal-Naquet qui n'a pas abordé le mythe de l'Atlantide par les sciences du climat, de la géologie, de l'océanographie mais du point de vue de l'historien et du philologue[11] et de Christopher Gill[12] dans le monde anglo-saxon ou encore de Heinz-Günther Nesselrath en Allemagne[13]. « La narration platonicienne introduit effectivement quelque chose de nouveau : dire le fictif en le présentant comme le réel. Avec une perversité qui lui a valu un immense succès, Platon a fondé le roman historique, c'est-à-dire le roman situé dans l'espace et dans le temps[14] ». Aristote et Ératosthène avaient dès l'Antiquité marqué leur scepticisme face au mythe de Platon[15]. Pour Hervé Duchêne, professeur d'histoire ancienne à l'université de Bourgogne, le procédé rhétorique de Platon, présentant le fictif comme le réel aurait égaré « ceux qui cherchent naïvement dans le Critias et le Timée une réalité historique ou topographique précise[16] ».

La construction de cette fiction s'explique pour Kathryn A. Morgan[17] par la nécessité d'élaborer une vision d'Athènes qui corresponde aux idéaux politiques de Platon : l'histoire de l'Atlantide correspond au noble mensonge qui peut servir de récit fondateur à une cité[N 6] . Pour construire son pastiche historique Platon a donc réutilisé les lieux communs de l'historiographie de son temps. De même, pour Bernard Sergent, chercheur au CNRS, Platon a « fabriqué un mythe » en s'inspirant de motifs puisés dans la mythologie grecque : notamment des mythes de cataclysme et d'engloutissement, la mythologie propre à Poséidon et trois récits de guerre, athénien, béotien et thessalien, enfin il considère la proximité du mythe platonicien et de la trifonctionnalité indo-européenne[18]. Luc Brisson, chercheur au CNRS, traducteur, éditeur et spécialiste des textes de Platon a lui aussi repris l'analyse de Pierre Vidal-Naquet à propos du récit de la guerre entre Athènes et l'Atlantide. Il remarque « beaucoup de lecteurs sont restés insensibles à l'ironie - à la perversité - de Platon, qui ont considéré comme une vérité historique le récit fait par Critias le jeune […] le génie de Platon, dans cette affaire, aura été de montrer à quel point il est difficile, dans la pratique, de distinguer la fiction de la vérité et le sophiste de l'historien et du philosophe »[19]. Selon Guy Kieffer, chargé de recherche au CNRS, géographe et géologue qui s'est penché sur les sources de Platon : « Il est maintenant admis que l'Atlantide n'a jamais existé et qu'il s'agit d'un mythe créé par Platon »[20]. Il conclut : « L'Atlantide n'a jamais existé. Elle correspond à une allégorie imaginée par Platon pour donner une leçon de civisme et de bonne conduite à ses concitoyens d'Athènes et dénoncer leur mercantilisme, leur indiscipline, leurs querelles et l'esprit démagogue de leurs mœurs politiques »[21] mais considère que Platon s'est inspiré des réalités géologiques observables en Sicile, plus particulièrement dans la zone de l'Etna, pour donner à son récit une apparence crédible et une précision forte dans ses descriptions. Selon Gunnar Rudberg l'image de l'Atlantide est formée en correspondance à la cité de Syracuse où Platon a tenté de réaliser ses idéaux politiques[22]

Cependant ces conceptions sur l'origine fictive du mythe ne sont pas toujours partagées en dehors de la communauté des historiens et archéologues. En effet, des érudits de tous genres, des géographes, et des géologues, continuent leurs études et leurs explorations. Ainsi le géologue-préhistorien Jacques Collina-Girard propose de voir l'Atlantide dans un site géologique avéré près du détroit de Gibraltar, mais à une époque où aucune civilisation sédentaire n'existait. Selon lui seul le récit du cataclysme s'inspirerait de faits réels, se trouvant enfoncée d'une quarantaine de mètres sous le niveau de la mer (élévation du niveau de la mer de 13 m en 20 000 ans à la fin de la dernière période glaciaire, engloutissant certaines îles dont la principale, l'île du Cap Spartel et son banc), dont l'existence a été longtemps transmise par la mémoire orale et que la géologie permettrait de retrouver, alors que la description de la civilisation atlante ne serait due qu'à l'imagination de Platon[23].

L'idée, émise en 1779 par l'Italien Giuseppe Bartoli, que l'Atlantide désignerait en réalité Athènes a été reprise notamment par Pierre Vidal-Naquet. Platon n'est ni un historien ni un géologue, c'est un philosophe qui cherche à définir la société idéale. Dans le Timée et le Critias, il oppose l'Atlantide maritime, technicienne et conquérante, corrompue par la richesse (comme la démocratie athénienne selon Platon), à une Athènes archaïque, rurale, autarcique et conservatrice. Les dieux donnent la victoire à la meilleure société sur la pire. C'est un message qui s'accorde avec ceux des autres dialogues politiques de Platon, Lois et République. À ce titre le récit de Platon doit être placé aux côtés des utopies et anti-utopies plus récentes, et en chercher les traces physiques est un contresens qui conduit à chasser une chimère. Dans ses deux dialogues Platon introduisait une nouveauté : « dire le fictif en le présentant comme le réel » (P. Vidal-Naquet, L'Atlantide et les nations, La démocratie grecque vue d'ailleurs, Paris, 1990). L'histoire de l'Atlantide est donc d'abord pour Pierre Vidal-Naquet l'histoire de l'imaginaire humain. La récente relecture des textes de Platon par B. Sergent s'inscrit dans la continuité de cette analyse et met en valeur la fabrication du mythe par Platon, son usage de l'allusion, le recyclage de nombreux mythes afin de construire sa fiction.

Un siècle plus tard, en 1888, Héléna Blavatsky développe l'idée que l'Atlantide serait l'une des cinq « race mères » qui se seraient succédé, dans le cadre d'une vision cyclique du Temps, pour dominer la Terre, plaçant ainsi les Atlantes à égalité avec les Aryens[7].

Atlantide comme réalité

Cette position a été celle de nombreuses personnes différentes, du chercheur à l'amateur passionné et a donné lieu à beaucoup d'interprétations et d'innombrables tentatives de localisation un peu partout dans le monde.

Recherches archéologiques

À la suite des travaux de recherche des archéologues grecs Angelos Galanopoulos[24] et Spyridon Marinatos, le Commandant Cousteau mène une expédition qui conclut à l'existence d'un événement historique (le fameux cataclysme) dont parle Platon et de la civilisation qui l'aurait subi et qu'il nomme « Les Atlantes ».

Il s'agit de la civilisation minoenne, détruite à la suite de l'éruption de l'île de Santorin (qu'on nomme aussi « éruption minoenne ») vers -1650[25]. Celle-ci, de type plinienne, généra d'énormes tsunamis qui ont pu atteindre jusqu'à 50 mètres[26] de haut, et donc détruire un port important situé sur l'île de Dia, plus au sud, près de la Crète. Des chiffres plus élevés encore ont été proposés - jusqu'à 250 mètres[27] - tandis que pour D. Dominey-Howes (Kingston University) l'hypothèse d'un tsunami est insuffisamment fondée[28]. Les premiers éléments découverts de la cité détruite l'ont été sur le site d'Akrotiri, sur l'île de Santorin.

Cependant, de manière plus précoce, d'autres, avant Jacques-Yves Cousteau, ont des hypothèses sur la localisation de l'Atlantide ou sur son hypothétique survie. Ainsi, dans les années 1970, les datations des mégalithes de Bretagne ayant attesté l'antériorité des mégalithes bretons par rapport aux pyramides, certains érudits, dans le cadre d'études pseudo-scientifiques, émettent l'hypothèse de l'origine atlante de ces constructions, et plus généralement de l'hypothétique arc mégalithique atlantique, source de la civilisation européenne selon Jean-Jacques Prado. la diffusion de ces thèses auprès du grand public est assurée par Jean Markale, dans son ouvrage Carnac et l'énigme de l'Atlantide[29].

Autres localisations

Aujourd'hui on donne une autre utilité au récit de Platon, il aurait plutôt été écrit comme un avertissement ou un message informatif sur l'incroyable pérennité des connaissances humaines d'une histoire qui se serait transmise sur plus de 11 600 ans. Ainsi l'avocat et scientifique amateur Ignatius Donnelly (en) qui publie en 1882 Atlantis : Le Monde Antédiluvien (Atlantide à l'origine de l'humanité moderne, existence d'Atlantes survivants) et le français René Treuil, sont les premiers à remettre en question l'idée préconçue du mythe[30]. Le géologue Jacques Collina-Girard a étudié les possibilités d'une transmission orale de lointains événements historiques et géologiques[31]. Heinz-Günther Nesselrath, lui a cependant objecté que les cas attestés de telles transmissions orales ne correspondent jamais à une situation semblable à celle présentée dans le cas de l'Atlantide, où la mémoire des événements aurait été conservée en un lieu et par un peuple très éloigné de la catastrophe initiale[32]. Dans les Lectures de vies , le « prophète dormant » Edgar Cayce prétend quant à lui que beaucoup de ses sujets sont les réincarnations d'âmes atlantéennes.

En 1934, l'archéologue Albert Hermann, proche de Himmler, localise l'Atlantide, foyer des Indogermains, qu'il situe entre la Mer du Nord et l'Afrique du Nord, mais cette hypothèse reste très minoritaire au sein des nazis[33]. Ces spéculations, influencées par les conclusions d'Alfred Rosenberg[34], retiennent l'attention de Himmler qui ordonne pendant la guerre de préparer des campagnes de fouilles sous-marines dans la Mer du Nord et à proximité des îles d'Helgoland, au large de Hambourg[35], tandis que Karl Georg Zschaetzsch la localise au niveau des Açores[36]. Himmler, tout à sa quête des origines nordiques de la race indogermanique, applique pour cette civilisation disparue les postulats de l'origine nordique de toute civilisation[35].

Article détaillé : Liste des hypothèses de localisation de l'Atlantide.

Les conférences de Milos

Une conférence internationale s'est tenue en Grèce à Milos en 2005[37] avec pour ambition proclamée de trancher sur la question de l'origine du mythe et de faire le point sur les connaissances récentes. Si le professeur Christos Doumas, historien et archéologue grec, y a soutenu l'idée de la non-existence de l'Atlantide, des indépendants et des chercheurs de diverses disciplines[38] ont présenté diverses hypothèses de localisations sans parvenir à aucun accord sur la localisation définitive de l'Atlantide[39] et ont établi une liste de 24 critères[40] nécessaires à l'identification d'un site avec l'Atlantide. Une deuxième conférence fut organisée en 2008 à Athènes[41], une troisième s'est tenue à Santorin en 2010.

Les 24 critères d'identification sont :

  1. La métropole atlante ne devrait être localisée que là où existait une île et où des parties de cette île peuvent encore exister.
  2. La métropole atlante devrait avoir eu une géomorphologie spécifique, composée d'anneaux concentriques alternés de terre et d'eau.
  3. L'Atlantide devrait avoir été située au-delà des Colonnes d'Hercule.
  4. La métropole atlante était plus grande que la Libye, l'Anatolie, le Moyen-Orient et le Sinaï réunis.
  5. L'Atlantide doit avoir abrité une population instruite avec des qualifications en métallurgie et en navigation.
  6. La métropole atlante devrait avoir été assez facilement accessible d'Athènes par la mer.
  7. À l'époque, l'Atlantide devrait avoir été en guerre avec Athènes.
  8. La métropole d'Athènes doit avoir subi à l'époque une destruction physique dévastatrice sans précédent.
  9. La métropole atlante devrait être entièrement ou en partie sous les eaux.
  10. La métropole atlante a été détruite 9000 "années égyptiennes" avant le VIe siècle av. J.-C.
  11. Le port de la métropole atlante était à 50 stades (7,5 kilomètres) de la ville.
  12. L'Atlantide a eu une densité de population élevée, assez pour entretenir une grande armée (10 000 chars, 1 200 bateaux, 1 200 000 hoplites)
  13. La religion atlante comportait le sacrifice de taureaux.
  14. La destruction de l'Atlantide a été accompagnée d'un tremblement de terre.
  15. Après la destruction de l'Atlantide, le passage des bateaux a été rendu impossible.
  16. Les éléphants étaient présents en Atlantide.
  17. Aucun processus physiquement ou géologiquement impossible n'est en cause dans la destruction de l'Atlantide.
  18. Des sources chaudes et froides, avec dépôts de minérai, étaient présentes en Atlantide.
  19. La Métropole atlante était située sur une plaine côtière de 2 000 × 3 000 stades, entourée par des montagnes tombant dans la mer.
  20. L'Atlantide commandait d'autres États pendant la période.
  21. Les vents en Atlantide venaient du nord (seulement dans l'hémisphère nord)
  22. Les roches en Atlantide étaient de diverses couleurs: noir, blanc, et rouge.
  23. Il y avait des canaux pour l'irrigation en Atlantide.
  24. Chaque 5e et 6e année, les Atlantes sacrifiaient des taureaux.

Après la fin du seconde conflit mondial, les débats autour de la localisation de la mythique Atlantide et sur l'origine atlante des populations européennes semblent constituer l'apanage de la Nouvelle Droite, reprennant plus ou moins fidèlement les conclusions de Kossinna et de Zschaetzsch[42].

L'orichalque

Article détaillé : Orichalque.

L'orichalque, métal inconnu qui avait fait la richesse des légendaires Atlantes comme l'étain fit celle des Phéniciens. Peut-être s'agissait-il de cuivre ou d'un alliage semblable à celui du bronze nécessitant l'étain.

Les lieux dans lesquels on trouvait en abondance dans l'antiquité les minerais de cuivre, d'argent et d'étain étaient le Sud-Ouest de la Sardaigne, près du mont Sirai couronné d'un nuraghe au pied duquel se trouve un site phénicien, le sud de l'Espagne en amont du Guadalquivir et les îles Sorlingues (îles Britanniques) et l'actuelle Grande-Bretagne mais aussi la Crimée et la Colchide (actuelle "République" d'Abkhazie, province "autonome" séparatiste pro-russe de la République de Géorgie).

L'Atlantide selon l'ésotérisme occidental

L'ésotériste Helena Blavatsky, fondatrice de la Société théosophique, a tracé en 1888 une histoire occulte de l'humanité. À propos de l'Atlantide, elle écrit : « c'est le nom du quatrième continent. Ce serait la première terre historique, si l'on prêtait aux traditions des Anciens plus d'attention qu'on ne l'a fait jusqu'à présent. La fameuse île de Platon, connue sous ce nom, ne constituait qu'un fragment de ce continent »[43]. L'Atlantide est considérée par cette dernière comme le quatrième continent, car il aurait été précédé par ceux de la Lémurie, de l'Hyperborée et par le continent Polaire. Le théosophe William Scott-Elliot publia en 1896 une Histoire de l'Atlantide, où il décrit les différents peuples qui se sont succédé sur ce continent ainsi que leur vie spirituelle. À partir de 1904, le spiritualiste Rudolf Steiner complète les descriptions de Scott-Elliot dans son livre Chronique de l'Akasha en insistant sur l'évolution intérieure de l'humanité atlante qui a préparé les facultés de notre humanité actuelle. Steiner fait correspondre le déluge atlante avec la fin de la dernière glaciation soit il y a 10 000 ans[44].

Atlantide et idéologie

Au XVIe siècle, l'empire transatlantique de Charles Quint est présenté comme une résurrection de l'empire atlante. Au XVIIe siècle, le Suédois Olof Rudbeck identifie l'Atlantide-Hyperborée à la Suède et, à travers quatre livres, en tire une légitimation de l'impérialisme suédois.

Aux XIXe et XXe siècles, de nombreux auteurs présentent l'Atlantide comme le berceau de la race aryenne. En effet, à la suite des écrits de Karl Georg Zschaetzsch dans les années 1920, certains théoriciens du nazisme, Rosenberg et Himmler principalement, développent l'idée que l'hypothétique peuple des Indogermains, peuple originel dont seraient issues les populations germaniques, serait originaire de l'Atlantide[33], ce qui permet une filiation ininterrompue sur plusieurs dizaines de milliers d'années et autorise pour la race aryenne une domination mondiale[36]. Cependant, si elle suscite l'intérêt de Himmler et de Rosenberg, l'hypothèse atlante est aussi très évoquée en public[45], que ce soit par les dirigeants ou la presse nazis, même si elle n'est pas appuyée sur une recherche sérieuse[35].

Territoires et cités disparus

Représentation de l'Atlantide, selon le récit de Jules Verne, Vingt mille lieues sous les mers

Le mythe rapporté par Platon ne recouvre qu'un aspect de l'argument ; d'autres légendes ou traditions mythiques à travers le monde parlent de territoires engloutis et de cités perdues, comme Avalon, Ys, l'Hyperborée, Bimini, Mu, la Lémurie, etc. Il en est des mythes de cités ou continents perdus comme de ceux du Déluge : ils appartiennent à toutes les civilisations et à toutes les cultures.

Comme en témoigne par exemple la grotte Cosquer près de Marseille, dont l'entrée est située à 36 mètres au-dessous du niveau de la mer, la géographie du pourtour des continents a bien changé avec la fin de la dernière glaciation, de sorte que nombre de territoires autrefois parcourus par l'humain se trouvent aujourd'hui immergés. Il n'y a donc rien d'étonnant à ce que le souvenir en soit resté dans l'inconscient des humains et qu'il soit parvenu jusqu'à nous sous forme de mythes relatifs au Déluge et à des terres ou cités englouties.

Plus que de la science-fiction, qui ne fait que transposer un mythe dans un passé inconnu ou un futur incertain, l'Atlantide, comme les autres continents perdus, relèverait davantage de la préhistoire et de la géologie ainsi que du mythe engendré par ces disciplines.

Pour qui refuse de voir en l'Atlantide une fiction philosophique construite par Platon pour critiquer l'Athènes de son temps, deux certitudes peuvent cependant émerger des données à notre disposition, passées en revue parmi les traces et hypothèses : d'une part, du point de vue temporel, tout indique qu'il n'a pu s'agir que d'une civilisation mégalithique de la préhistoire et d'autre part, tout ce qui transparait du mythe platonicien quant à l'organisation de cette civilisation indique qu'il s'agissait d'une thalassocratie.

L'Atlantide dans l'art et la culture

Article détaillé : Atlantide dans l'art et la culture.

Le mythe de l'Atlantide a alimenté nombre d'œuvres littéraires et artistiques.

L'Atlantide dans l'actualité

Il se passe peu de décennies sans que quelque équipe de chercheurs découvre ou pense découvrir des vestiges immergés de bâtiments ou de villes. L'Atlantide est alors tout naturellement évoquée.

La dernière annonce en date (2009) présentait l'originalité de s'articuler sur la version 5 de Google Earth, fournissant des photos détaillées des océans[46]. Bien que Google Earth ait en effet permis dans le passé de localiser des vestiges, Google s'inscrit en faux concernant cette annonce[47], arguant qu'il s'agit d'un artefact créé par le processus de collecte des données d'une campagne océanographique[48].

Voir aussi

Bibliographie

Sources antiques

Études savantes

Interprétations littéraires et politiques des récits de Platon
  • Luc Brisson, Platon, les mots et les mythes, La découverte, Paris, 1994
  • Johann Chapoutot, Le nazisme et l'Antiquité, Paris, Presses universitaires de France, , 643 p. (ISBN 978-2-13-060899-8) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (fr) Jean-Paul Demoule, Mais où sont passés les Indo-Européens ? : Le mythe d'origine de l'Occident, Paris, Seuil, coll. « La bibrairie du XXIe siècle », , 742 p. (ISBN 978-2-02-029691-5) Document utilisé pour la rédaction de l’article
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  • Gunnar Rudberg, Atlantis och Syrakusai, Eranos 1917; Atlantis and Syracuse 2012.
  • Bernard Sergent L'Atlantide et la mythologie grecque, Paris, 2006
  • Pierre Vidal-Naquet, « Athènes et l'Atlantide. Structure et signification d'un mythe platonicien », Revue des Études Grecques, 77, 1964 repris dans « Athènes et l'Atlantide. Structure et signification d'un mythe platonicien », in Le Chasseur noir, La Découverte, Paris, 1991.
  • Pierre Vidal-Naquet, « L'Atlantide et les Nations » dans La Démocratie grecque vue d'ailleurs, Champs-Flammarion, Paris, 1990, p. 140 sq.
  • Pierre Vidal-Naquet, L'Atlantide. Petite histoire d'un mythe platonicien, éd. Les Belles Lettres, Paris, 2005 ; (ISBN 2-251-38071-X). (2e édition complétée : Les Belles Lettres / Points-Essais, 2006, (ISBN 978-2-7578-0040-9))
Ouvrages proposant des emplacements de l'Atlantide
  • Philippe Aziz, L'Atlantide civilisation disparue, éditions Famot, 1975.
  • Wilhelm Brandenstein: « Atlantis – Größe und Untergang eines geheimnisvollen Inselreiches », Gerold & Co. 1951.
  • Jacques Collina-Girard, « L'Atlantide devant le Détroit de Gibraltar? Mythe et géologie », Comptes rendus de l'Académie des Sciences de Paris, Sciences de la Terre et des Planètes, 333, 2001, p. 233-240.
  • J. Collina-Girard, « La crise finiglaciaire à Gibraltar et l'Atlantide: tradition orale et géologie. », Préhistoire anthropologie méditerranéennes, 2001-2002, Tome 10-11, p. 53-60.
  • J. Collina-Girard, « La géologie du Détroit de Gibraltar et le mythe de l'Atlantide », Bulletin de la Société Vaudoise de Sciences Naturelles, 88.3: 323-341), 2003.
  • J. Collina-Girard, « La transgression finiglaciaire, l'archéologie et les textes (exemples de la grotte Cosquer et du mythe de l'Atlantide) » dans Human records of recent geological evolution in the Mediterranean Basin-historical and archaeological evidence. CIESM Workshop Monographs, no 24, 152 pages, Monaco, www.ciesm.org/publications/Santorini04.pdf, page 63-70), 2004.
  • J. Collina-Girard, « Du vestige géologique au vestige littéraire, Gibraltar et l'Atlantide », LUKHNOS, Connaissance hellénique, no 100, juillet 2004, université de Provence, Aix-en-Provence, p. 9-21.
  • J. Collina-Girard, « Atlantide réelle et imaginaire dans le détroit de Gibraltar ». (Chapitre III : l'Atlantide face à la Science, pages 110-121) dans Atlantides imaginaires, réécriture d'un mythe, Centre international de Cerisy la Salle, Éditions Michel Houdiard, Paris, 2004.
  • J. Collina-Girard, « Geology and Myth in the Gibraltar Strait ». in Proceedings of the International Conference on « The Atlantis Hypothesis: searching for a Lost Land » ; 11-13 juillet 2005, Milos Island, Greece, Editor : Stavros Papamarinopoulos, Publisher, Heliotopos Publications, Santorin, 2007, p. 439-450.
  • J. Collina-Girard, L'Atlantide retrouvée ? Enquête scientifique autour d'un mythe, Belin-Pour la Science éditeur, Collection Regards, 2009, 223 pages. ISSN1773-8016, (ISBN 978-2-7011-4608-9) (Compte-rendu par H.-G. Nesselrath pour la BMCR ; Compte-rendu de A. Weisrock pour Quaternaire).
  • Thorwald C. Franke: « Mit Herodot auf den Spuren von Atlantis - Könnte Atlantis doch ein realer Ort gewesen sein? », Bod Norderstedt 2006.
  • M.A. Gutscher, « Destruction of Atlantis by a great earthquake and tsunami ? A geological analysis of the Spartel Bank hypothesis », Geology, v 33, no 8, 2005, p. 685-688.
  • Guy Kieffer, « À la recherche des sources de l'Atlantide », dans Éric Foulon dir., Connaissance et représentations des volcans dans l'Antiquité, actes du colloque de Clermont-Ferrand 2002, CRCA, université Blaise-Pascal, Clermont-Ferrand, 2004.
  • John V. Luce: « End of Atlantis: New Light on an Old Legend », 1982.
  • John V. Luce: « The Literary Perspective – The Sources and Literary Form of Plato's Atlantis Narrative », en E.S. Ramage, Atlantis – Fact or Ficton?, 1978; 49-78.
  • Edwin S. Ramage: « Atlantis: Fact or Fiction? », Bloomington: Indiana University Press 1978.
  • Denis Saurat, L'Atlantide et le règne des géants, J'ai lu, 1974.
  • Jürgen Spanuth, Le Secret de l'Atlantide. L'empire englouti de la mer du Nord, éditions d'Héligoland, 2011.
  • Phylos, J'ai vécu sur deux planètes, éditions Robert Laffont, 1972.
L'Atlantide dans la fiction
  • C. Gill, « The Genre of the Atlantis Story », Classical Philology, 72, 4, 1977, p. 287-304Lire en ligne
  • C. Gill, « Plato's Atlantis story and the birth of fiction », Ph&Lit, 3, 1979, p. 64-78
  • C. Foucrier, Le Mythe littéraire de l'Atlantide, 1800-1939, ELLUG, 2004.
  • Atlandides imaginaires. Réécriture d'un mythe, actes du colloque de Cerisy-la-Salle, 20-30 juillet 2002. Publiés aux éd. Michel Houdiard, sous la direction de Chantal Foucrier et Lauric Guillaud (avec une préface de Pierre Vidal-Naquet), 2004.
  • Garrett G. Fagan éd., Archaeological Fantasies: How Pseudoarchaeology Misrepresents the Past and Misleads the Public, Routledge, 2006, (ISBN 0-415-30593-4), 9780415305938, 417 p.

Essais littéraires

  • L'Atlantide et le règne des géants, Denis Saurat, éditions Denoël, 1954.
  • Le mystère de l'Atlantide, Charles Berlitz, éditions Belfond, 1977.
  • L'Atlantide retrouvée, Charles Berlitz, éditions du Rocher, 1996.

Composants d'essais littéraires

  • Les géants et le mystère des origines, Louis Charpentier, chapitre 3 : L'Atlantide, éditions Robert Laffont, 1969.
  • Le livre du mystérieux inconnu, Robert Charroux, chapitre 8 : L'Atlantide, éditions Robert Laffont, 1969.
  • Hommes et civilisations fantastiques, Serge Hutin, chapitre 4 : L'Atlantide, éditions J'ai lu, collection "l'aventure mystérieuse", 1970.
  • Archéologie spatiale, Peter Kolosimo, deuxième partie chapitre 7 : Atlantide, éditions Albin Michel, collection "les chemins de l'impossible", 1971.

Articles connexes

Notes et références

Notes

  1. Le terme Libye désigne l'Afrique du Nord pour les grecs anciens
  2. Le terme désigne l'Asie Mineure des Grecs anciens
  3. voir ainsi la reconstitution tardive de la carte du monde, aujourd'hui perdue, d'Hécatée de Milet(carte) du 6°av J.C.
  4. « La montagne a donné son nom aux habitants du pays : on les appelle les Atlantes » traduction A. Barguet, Gallimard, folio, 1992, p. 443
  5. Vie de Philolaos : « Il a écrit un livre dont Hermippe dit, sur la foi d'un écrivain, que Platon le philosophe, venu en Sicile chez Denys, l'acheta aux parents de Philolaos quarante mines de monnaie d'Alexandrie, et qu'il en tira la matière de son Timée. D'autres auteurs racontent que Platon reçut ses livres de Denys, alors qu'il demandait la grâce d'un jeune homme, disciple de Philolaos et jeté en prison. ». De ces deux traditions la plus crédible est la deuxième ; en effet Hermippe dit que Platon aurait payé avec de la monnaie d'Alexandrie.. or, Platon est mort en 347 et Alexandrie n'est fondé que 16 ans plus tard. La deuxième tradition qui veut que Denys ait donné à Platon les écrits de Philolaos est plus plausible, mais n'est pas forcément beaucoup plus crédible : en effet, le mot d'ordre de l'école pythagoricienne était d'empêcher autrui de lire les livres du maître Pythagore, la récupération de ces livres n'a donc pu se faire qu'à l'époque de la destruction de l'école (fin V° s.), or l'école pythagoricienne a été détruite par le feu et dans la surprise et la violence, il est donc difficile d'imaginer que les écrits aient survécu ; du moins leur survie peut être objectivement être sujette à caution.
  6. Voir aussi les interprétations proches de Thomas K Johansen (Center for Hellenic Studies-University of Bristol), « Truth, Lies and History in Plato's Timaeus-Critias”[ http://www.dur.ac.uk/Classics/histos/1998/johansen.html]

Références

  1. Platon, Timée [détail des éditions] [lire en ligne], 20.
  2. 1 2 Jacques Gossart, L'Atlantide : Dernières découvertes, nouvelles hypothèses, Dervy, 2011, 175 p. (ISBN 284454651X)
  3. Pierre Vidal-Naquet, « Hérodote et l'Atlantide entre les Grecs et les Juifs. Réflexion sur l'historiographie du siècle des Lumières ». Quaderni di storia, 8, 1982, 16, p. 7
  4. 1 2 L. Robin, Platon, Paris (1935), 1994, p. 6
  5. H.-G. Nesselrath, "Atlantis auf ägyptischen Stelen? Der Philosoph Krantor als Epigraphiker", Zeitschrift für Papyrologie und Epigraphik, 135, 2001, 33-35 [PDF] lire en ligne
  6. Strabon, Géographie 2.3.6
  7. 1 2 Mais où sont passés les Indo-européens, p. 92
  8. L'Atlantide a bien existé: il suffit de lire Platon pour savoir où elle était, article de Mark Adams pour Slate, traduit par Yann Champion, paru le 26 avril 2015
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  10. Gerard Naddaf, « The Atlantis Myth: An Introduction to Plato's Later Philosophy of History”, Phoenix, 48, 3, 1994, p. 189-209 JSTOR: An Error Occurred Setting Your User Cookie et voir déjà C. Gill, « The Genre of the Atlantis Story », Classical Philology, 72, 4, 1977, p. 287-304 JSTOR: An Error Occurred Setting Your User Cookie
  11. P. Vidal-Naquet, « Athènes et l'Atlantide. Structure et signification d'un mythe platonicien », Revue des Études Grecques, 77, 1964 et L'Atlantide. Petite histoire d'un mythe platonicien, Les Belles Lettres, Paris, 2005
  12. C. Gill, “The genre of the Atlantis Story”, CPH, 72, 1977, p. 287-304 et « Plato's Atlantis story and the birth of fiction » Ph&Lit, 3, 1979, p. 64-78
  13. Heinz-Günther Nesselrath, Platon und die Erfindung von Atlantis. Lectio Teubneriana XI, K.G. Saur, Munich et Leipzig, 2002 lire en ligne : compte rendu de l'ouvrage par la BMCR
  14. Vidal-Naquet, « L'Atlantide et les Nations » dans La Démocratie grecque vue d'ailleurs, Champs-Flammarion, Paris, 1990, p. 140.
  15. Ibid., p. 142.
  16. H. Duchêne, « Et l'Atlantide fut détruite », L'Histoire, no 265, 2002, p. 54
  17. K.A. Morgan, « Designer History: Plato's Atlantis Story and Fourth Century Ideology », The Journal of Hellenic Studies, 118, 1998, p. 101-118 JSTOR: An Error Occurred Setting Your User Cookie
  18. B. Sergent, L'Atlantide et la mythologie grecque, L'Harmattan, Paris, 2006 collection KUBABA auteurs
  19. Luc Brisson, Platon, les mots et les mythes, La découverte, Paris, 1994, p. 22
  20. Guy Kieffer, « À la recherche des sources de l'Atlantide », dans Éric Foulon dir., Connaissance et représentations des volcans dans l'Antiquité, actes du colloque de Clermont-Ferrand 2002, CRCA, université Blaise-Pascal, Clermont-Ferrand, 2004, p. 86 ; voir aussi archeologis.free.fr
  21. G. Kieffer, op. cit., p. 92
  22. G. Rudberg « Atlantis och Syrakusai » 1917, « Atlantis and Syracuse » 2012.
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  28. {en}{pdf} « D. Dominey-Howes, « The Late Minoan tsunami in the eastern Mediterranean : a re-examination », Tsunami Symposium, 28-30 mai 2002, Honolulu www.sthjournal.org
  29. Les origines phéniciennes de la Bretagne, p. 20
  30. René Treuil, Le Mythe de l'Atlantide, CNRS Éditions, 2012, 144 p. (ISBN 978-2-271-07394-5)
  31. Dossier > Avant l'écriture : la tradition orale ?
  32. H.-G. Nesselrath, compte-rendu de J. Collina-Girard, L'Atlantide retrouvée ?, BMCR, 2009.
  33. 1 2 Johann Chapoutot, Le Nazisme et l'Antiquité, p. 46
  34. Mais où sont passés les Indo-européens, p. 280
  35. 1 2 3 Johann Chapoutot, Le Nazisme et l'Antiquité, p. 47
  36. 1 2 Mais où sont passés les Indo-européens, p. 186
  37. THE ATLANTIS HYPOTHESIS: Searching for a Lost Land, International Conference Atlantis 2005, 11-13 juillet 2005, Milos Island, Grèce, Atlantis milos: Atlantis 2005
  38. milos.conferences.gr Liste des participants de la conférence 2005 de Milos en Grèce
  39. Un aperçu des localisations proposées
  40. 24 idées directrices
  41. Home
  42. Mais où sont passés les Indo-européens, p. 286
  43. Helena Blavatsky, La Doctrine Secrète (1888), t. III : Anthropogenèse, trad. de l'an., Paris, Adyar, p. 3-11.
  44. Rudolf Steiner, La Chronique de l'Akasha (GA 011), 1904-1908, EAR.
  45. http://www.histoire.presse.fr/collections/special/mythes-grecs/atlante-nazi-01-07-2013-56555
  46. http://fr.news.yahoo.com/55/20090223/tod-l-atlantide-retrouvee-grace-google-e-17baed7.html
  47. http://www.generation-nt.com/google-earth-atlantide-actualite-237831.html
  48. http://googleblog.blogspot.com/2009/02/atlantis-no-it-atlant-isnt.html

Liens externes

  • (en) A location for "Atlantis"? de Rainer W. Kühne
  • (en) (de) Atlantis-Scout: La plus grande collection des liens et livres sur l'Atlantide de Platon
  • (fr) Atlantes et Atlantique / Encyclopédie Universalis
  • (fr) Atlantide / Encyclopédie Universalis
  • (fr) L'Atlantide et Gibraltar
  • (fr) L'Atlantide par André Cherpillod
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