Atlas (massif)
31° 03′ 42″ N 7° 54′ 57″ O / 31.0617, -7.91583
Atlas | |||||||||||
Carte de localisation de l'Atlas. |
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Géographie | |||||||||||
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Altitude | 4 167 m, Djebel Toubkal | ||||||||||
Massif | Ceinture alpine | ||||||||||
Longueur | 1 600 km | ||||||||||
Largeur | 300 km | ||||||||||
Administration | |||||||||||
Pays | Maroc Algérie Tunisie | ||||||||||
Géologie | |||||||||||
Âge | Précambrien | ||||||||||
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L'Atlas est un massif montagneux de l'Afrique du Nord. Cette chaîne de montagnes s'étend sur trois pays du Maghreb : le Maroc, l'Algérie et la Tunisie. Il culmine à 4 167 mètres d'altitude au djebel Toubkal au Maroc.
Les autochtones utilisent les mots adrar (pl. Idurar) en berbère et "jbel" (ou "jebel") en arabe.
Toponymie
Dans le mythe grec, le géant Atlas est condamné par Zeus à supporter sur ses épaules la voûte céleste : tlaô signifie en effet « porter », « supporter » en grec ancien. Les Grecs ont donné son nom aux montagnes[réf. souhaitée] où il était supposé avoir réalisé son exploit, près du jardin des Hespérides, à l'extrémité occidentale du monde connu. Ce sont ces montagnes qui ont valu son nom à l'océan Atlantique, parce qu'il est situé au-delà de la chaîne de l'Atlas.
Il a toutefois été avancé aussi que le nom Atlas pourrait dériver du mot adrar qui signifie « montagne » en langue tamazight[réf. souhaitée]. Il se peut aussi que ce soit une combinaison des deux mots atl et ass qui signifie « cache jour »[réf. nécessaire].
Géographie
Situation
L'Atlas s'étend sur 1 600 kilomètres de long selon un axe ouest-sud-ouest à est-nord-est, du Maroc à la Tunisie en passant par le Nord de l'Algérie. Il forme une barrière entre la mer Méditerranée et le Sahara.
Topographie
Géomorphologie
Le point culminant du massif est le djebel Toubkal culminant à 4 167 m d'altitude dans le Haut Atlas marocain. Le relief s'abaisse progressivement en direction de l'est.
Le Moyen Atlas est le plus septentrional des massifs atlasiques du Maroc. Il est limité au nord par le fleuve Sebou, qui le sépare du Rif, et au sud par la Moulouya et l'Oum Errabiaa. Il est constitué de reliefs généralement arrondis séparés par des plateaux fertiles.
Plus au sud, le Haut Atlas est le plus haut et le plus accidentés des massifs de l'Atlas. Il s'étend de la côte atlantique à la frontière algéro-marocaine. À son extrémité sud-ouest, il plonge de façon relativement abrupte vers la plaine côtière alors que sa bordure septentrionale descend plus doucement vers Marrakech. La vallée de l'Ourika se trouve au nord du massif. Au sud, le massif est coupé au niveau de Ouarzazate par la vallée du Drâa qui forme des bassins d'eau douce.
L'Anti-Atlas est le plus méridional des massifs atlasiques. Il s'agit d'un vieux massif érodé et désertique en bordure du Sahara. Il se prolonge à l'est jusqu'au djebel Saghro qui forme une transition avec le Haut Atlas.
En Algérie, l'Atlas est formé de deux longues chaînes montagneuses parallèle, d'ouest en est, séparées par de hauts plateaux entre 900 et 1 200 mètres d'altitude et de vastes dépressions (sebkha) généralement occupées par des lacs salés (chott).
Au nord, le long de la Méditerranée, l'Atlas tellien s'étire sur 1 500 kilomètres, de la frontière marocaine où il prolonge le Moyen Atlas à la frontière tunisienne.
Au sud, dans le prolongement du Haut Atlas, l'Atlas saharien forme un rempart à plus de 2 000 mètres d'altitude face au désert . Bien qu'arides, les montagnes sont plus fertiles que les hauts plateaux salés au nord et le Sahara au sud. Cette chaîne montagneuse est prolongée à l'est par les Aurès, qui culminent à 2 328 mètres d'altitude au djebel Chélia, puis jusqu'en Tunisie par la dorsale tunisienne.
Subdivisions
Le massif de l'Atlas est généralement divisé en trois parties :
- l'Atlas marocain (Maroc), divisé lui-même en trois parties, du nord au sud :
- le Moyen Atlas qui culmine à 3 356 mètres d'altitude au djebel Bou Naceur (Maroc),
- le Haut Atlas qui culmine à 4 167 mètres d'altitude au djebel Toubkal (Maroc),
- l'Anti-Atlas qui culmine à 3 305 mètres d'altitude au djebel Sirwa (Maroc) ;
- l'Atlas saharien (Maroc, Algérie et Tunisie), dont :
- les monts Aurès qui culminent à 2 328 mètres d'altitude au djebel Chélia (Algérie),
- le djebel Amour qui culmine à 2 008 mètres d'altitude au djebel Ksel (Algérie),
- la dorsale tunisienne qui culmine à 1 544 mètres d'altitude au djebel Chambi (Tunisie) ;
- l'Atlas tellien (Algérie et Tunisie), comprenant d'ouest en est :
- les Trara qui culminent à 1 136 mètres d'altitude au djebel Fellaoucene (Algérie),
- les monts de Tlemcen qui culminent à 1 843 mètres d'altitude au djebel Tenouchfi (Algérie),
- les monts du Tessala qui culminent à 1 061 mètres d'altitude au djebel Tessala (Algérie),
- les monts des Beni-Chougrane qui culminent à 932 mètres d'altitude (Algérie),
- le Dahra qui culmine à 1 550 mètres d'altitude au mont Zaccar (Algérie),
- l'Ouarsenis qui culmine à 1 985 mètres d'altitude au Sidi Amar (Algérie),
- l'Atlas blidéen qui culmine à 1 629 mètres d'altitude au Koudiat Sidi Abdelkader (Algérie),
- le Djurdjura qui culmine à 2 308 mètres d'altitude au Lalla-Khadîdja (Algérie),
- les Bibans qui culminent à 1 845 mètres d'altitude au djebel Mansoura (Algérie),
- les Babors qui culminent à 2 004 mètres d'altitude au mont Babor (Algérie),
- l'Edough qui culmine à 1 008 mètres d'altitude au Bou Zizi (Algérie).
Sommets principaux
- Djebel Toubkal, 4 167 mètres d'altitude dans le Haut Atlas
- Djebel Ouanoukrim, 4 089 mètres d'altitude dans le Haut Atlas
- Ighil M'Goun, 4 071 mètres d'altitude dans le Haut Atlas
- Afella, 4 043 mètres d'altitude dans le Haut Atlas
- Djebel n'Tarourt, 4 001 mètres d'altitude dans le Haut Atlas
- Ouaougoulzat, 3 763 mètres d'altitude dans le Haut Atlas
- Djebel Ayachi, 3 757 mètres d'altitude dans le Haut Atlas
- Djebel Bou Naceur, 3 356 mètres d'altitude dans le Moyen Atlas
- Djebel Sirwa, 3 304 mètres d'altitude dans l'Anti-Atlas
- Gourza, 3 280 mètres d'altitude dans le Haut Atlas
- Djebel Saghro, 2 712 mètres d'altitude dans l'Anti-Atlas
- Djebel Chélia, 2 328 mètres d'altitude dans les Aurès
- Lalla-Khadîdja, 2 308 mètres d'altitude dans le Djurdjura
- Djebel Tanourdi, 2 250 mètres d'altitude dans le Moyen Atlas
- Tassemit, 2 247 mètres d'altitude dans le Haut Atlas
- Djebel Babor, 2 004 mètres d'altitude dans les Babors
- Djebel Antar, 1 953 mètres d'altitude dans l'Atlas saharien
- Djebel Mansoura, 1 845 mètres d'altitude dans les Bibans
- Djebel Grouz, 1 835 mètres d'altitude dans l'Atlas saharien
- Thaletat, 1 638 mètres d'altitude dans le Djurdjura
- Koudiat Sidi Abdelkader, 1 629 mètres d'altitude dans l'Atlas blidéen
- Mont Zaccar, 1 550 mètres d'altitude dans le Dahra
- Djebel Chambi, 1 544 mètres d'altitude dans la dorsale tunisienne
Hydrologie
Géologie
Géologiquement, il convient de distinguer le système atlasique (Atlas au sens strict comprenant le Haut Atlas, le Moyen Atlas, l'Atlas saharien, les Aurès et l'Atlas tunisien) de l'Anti-Atlas et de l'Atlas tellien. Le système atlasique est une chaîne intra-continentale d'âge tertiaire qui est hérité d'un système de rift développé à la fin du Trias et au début du Jurassique c'est-à-dire en même temps que le rifting qui a donné naissance à l'Atlantique central d'une part et à la Téthys d'autre part. Il inclut deux domaines peu déformés (plateaux) : les mesetas marocaine et oranaise. Le système atlasique est bordé au sud par une faille majeure dite « accident sud-atlasique » ; cette structure importante que l'on peut suivre sur plus de 2 000 km d'Agadir à Tunis assure le chevauchement de l'Atlas sur le domaine saharien situé au sud. Cet accident est toujours actif actuellement, comme en témoigne, par exemple, le séisme d'Agadir en 1960. Vers le nord, le système atlasique est limité par le front des chaînes du Rif (Maroc) et du Tell (Algérie et Tunisie).
Des travaux récents[1] ont montré que le relief particulièrement élevé du Haut-Atlas résulterait d'un soulèvement thermique (remontée de l'asthénosphère) qui viendrait s'ajouter au soulèvement tectonique résultant du raccourcissement horizontal de la croûte terrestre. Le domaine à lithosphère amincie constiturait ainsi une bande d'orientation NE-SW, jalonnée de volcans récents, que l'on peut suivre des îles Canaries à la Méditerranée.
L'Anti-Atlas, situé au sud de l'accident sud-atlasique, appartient à la catégorie des chaînes varisques (ou hercyniennes). Il s'agit donc d'une chaîne ancienne très différente du système atlasique. Son relief actuel résulterait néanmoins essentiellement du soulèvement thermique évoqué précédemment.
L'Atlas tellien ou Tell, situé en bordure de la Méditerranée, appartient à la catégorie des chaînes alpines. Cette chaîne est issue de la fermeture de la Téthys (océan disparu).
Climat
Faune et flore
L'Atlas abrite de nombreuses espèces endémiques, souvent menacées.
Parmi les animaux figurent le Macaque berbère (Macaca sylvanus), le Léopard de Berbérie (Panthera pardus panthera), le Cerf de Barbarie (Cervus elaphus barbarus), le Mouflon à manchettes (Ammotragus lervia), la Gazelle de Cuvier (Gazella cuvieri), l'Ibis chauve (Geronticus eremita), le Cincle plongeur (Cinclus cinclus) et la Vipère naine de l'Atlas (Vipera monticola). Certaines sont totalement éteintes mais demeurent emblématiques : l'Ours de l'Atlas (Ursus arctos crowtheri), seule espèce africaine d'ours disparue à la fin du XXe siècle, le Lion de l'Atlas (Panthera leo leo) disparu à l'état sauvage en 1943[réf. nécessaire] et l'Auroch d'Afrique du Nord (Bos primigenius africanus), disparu depuis l'Antiquité.
Les espèces d'arbres caractéristiques sont le Cèdre de l'Atlas (Cedrus atlantica), le Pin noir de l'Atlas (Pinus nigra subsp. salzmannii var. mauretanica) ou encore le Chêne zéen (Quercus canariensis).
Population
L'Atlas est peuplé essentiellement par des Berbères.
Histoire
Antiquité
Les poètes et historiens antiques grecs Homère et Hérodote voient en l'Atlas la frontière occidentale du monde connu.
Au cours de l'expansion de l'islam, les géographes arabes considèrent l'extrémité nord-ouest de l'Atlas comme une île coincée entre la mer Méditerranée au nord et le désert aride au sud. Une fois leurs idées suffisamment encrées, cette île se soulève contre le pays montagneux d'Andalousie. Cette partie du monde constitue alors pour eux leurs limites extérieures. D'autre part, ces géographes arabes ont étendu le concept d'Atlas plus à l'est, au-delà de ses limites naturelles.
Activités
Secteur primaire
Protection environnementale
Au Maroc :
- Parc national du Haut-Atlas oriental
- Parc national d'Ifrane
- Parc national d'Iriqui
- Parc national de Khénifra
- Parc national de Tazekka
- Parc national de Toubkal
Algérie :
- Parc national de Belezma
- Parc national de Chréa
- Parc national de Djebel Aissa
- Parc national du Djurdjura
- Parc national de Taza
- Parc national de Theniet El Had
- Parc national de Tlemcen
Tunisie :
- Parc national de Bouhedma
- Parc national de Boukornine
- Parc national de Chambi
- Parc national de Dghoumès
- Parc national d'El Feija
- Parc national de Jebel Orbata
- Parc national de Jebel Mghilla
- Parc national de Jebel Serj
- Parc national de Jebel Zaghdoud
- Parc national de Jebel Zaghouan
Randonnée
Le djebel Toubkal attire de plus en plus de randonneurs occidentaux.
Sports d'hiver
Deux stations de sports d'hiver sont présentes au Maroc. L'Oukaïmeden se trouve dans le Haut Atlas, au nord du djebel Toubkal, à seulement 75 kilomètres de Marrakech. Son domaine s'étend sur 300 hectares jusqu'à 3 200 mètres d'altitude, ce qui en fait le plus haut d'Afrique. L'enneigement le rend skiable de mi-décembre à fin mars. Le Moyen Atlas abrite la station de sports d'hiver de Michlifen, gérée par la ville d'Ifrane, surnommée la « Suisse marocaine ». La station occupe un ancien cratère volcanique, entre 1 800 et 2 000 mètres d'altitude ; elle offre cinq pistes[2].
Voir aussi
Article connexe
- Tassili
Notes et références
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