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Langues berbères

Langues berbères

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Langues berbères
Tamaziɣt / ⵜⴰⵎⴰⵣⵉⵖⵜ


Pays Maroc, Algérie, Tunisie, Libye, Égypte, Mauritanie, Mali, Niger et par migration France, Espagne, Pays-Bas, Belgique, Canada, Allemagne...
Nombre de locuteurs plus de 45 millions
Nom des locuteurs amazighophones (berbérophones)
Typologie VSO[réf. nécessaire] flexionnelle
Classification par famille
Statut officiel
Langue officielle  Maroc (officielle)
 Algérie (nationale)
 Mali (nationale)
 Niger (nationale)
Régi par Institut Royal de la Culture Amazighe (IRCAM) (Maroc)
Haut Commissariat à l'Amazighité (HCA) (Algérie)
Académie Berbère (France)
DNAFLA (en) (Mali)
Codes de langue
ISO 639-2 ber
Étendue groupe
Type vivante
ISO 639-5 ber
IETF ber
Linguasphère 10
Échantillon
Article premier de la Déclaration universelle des droits de l'homme (voir le texte en français)

Imdanen akk ttlalen-d d ilelliyen mmegdan deg izerfan nnsen d yiseɣ nsen. lan taɣẓint d tefrit, ilaq fell-asen ad lḥun akked wiyyaḍ s tagmat.

Les langues berbères, ou le berbère (en amazighe : Tamaziɣt ⵜⴰⵎⴰⵣⵉⵖⵜ), sont l'ensemble des langues dérivées du « berbère ancien ». Elles forment une branche de la famille des langues chamito-sémitiques (ou afro-asiatiques, ou afrasiennes). Elles couvrent une vaste aire géographique : l’Afrique du Nord depuis le Maroc jusqu’à l’Égypte, en passant par l’Algérie, la Tunisie et la Libye, ainsi que le Sahara et une partie du Sahel ouest-africain, avec de nombreux locuteurs au Mali et au Niger[1].

On en dénombre une trentaine de variétés. Le berbère ou Tamazighte possède son propre système d'écriture, que les Touaregs ont conservé : le Tifinagh[2].

Il n'existe pas de chiffres officiels concernant le nombre de berbérophones, mais on estime le nombre de locuteurs à plus de quarante-cinq millions[3].

Répartition géographique

Localisation des langues berbères en Afrique du Nord
  •      rifain (tarifit, nord marocain)
  •      braber (tamazight, centre marocain)
  •      chleuh (tachelhit, sud marocain)
  •      zenaga (tuddungiyya, sud-ouest mauritanien)
  •      chenoui (ha'chenwit, nord-ouest algérien)
  •      kabyle (taqbaylit, nord-est algérien)
  •      chaoui (tacawit, centre algérien)
  •      nafusi (tanfusit, nord-ouest libyen)
  •      autres berbères sahariens (wargla, mozabite, siwi, etc.)
  •      touareg (tamahaq, tamashek, tahaggart, tayart, tawellemmet, tetserret, région sahélienne transfrontalière)
  • Maroc

    Percent of Berber speakers in Morocco by census 2004 Based on data found Here.
    Article détaillé : Amazighe standard marocain.
    Carte linguistique du Maroc montrant les espaces berbérophones.

    Le Maroc est le principal état berbérophone et le seul ayant le berbère en tant que langue officielle[4]. La constitution du Maroc consacre l'« amazighe » en tant que « langue officielle de l'État, en tant que patrimoine commun à tous les Marocains sans exception ». On estime que les berbérophones y représentent entre 40 %[1] et 50 %[5],[6] de la population.

    Plus de 80% des Marocains disent avoir une origine berbère. Depuis le 1er juillet 2011, l'amazighe est reconnue comme une des deux langues officielles du royaume. Cette langue fait l'objet d'émissions culturelles à la télévision en vue de son apprentissage. Certaines bibliothèques marocaines célèbres, comme celle de la Fondation du Roi Abdul-Aziz Al Saoud pour les Études Islamiques et les Sciences Humaines à Casablanca, possèdent un fond berbère.

    Le berbère fait partie depuis longtemps du multilinguisme marocain. De nombreux mots berbères sont intégrés dans l'arabe marocain. Il ne serait pas imprudent d'avancer que la plupart des parlers populaires arabes au Maroc comportent entre 20% à 25% de vocables berbères plus au moins altérés. Ce pourcentage peut même être plus important ; il est fonction du processus d'arabisation dans les différentes régions[7].

    Trois principales variétés du berbère sont parlés au Maroc :

    • le tassoussit (tasusit), parlé par près de 8 millions de locuteurs, principalement dans le Haut Atlas, l'Anti-Atlas, le Souss et le nord du Sahara[8], et dans les grande ville comme Casablanca, Marrakech, Rabat. C'est la variante berbère la plus parlée[9].
    • le tamazight ⵜⴰⵎⴰⵣⵉⵖⵜ, ⵏ ⵜⵓⵥⵓⵎⵜ ⵏ ⵍⵎⵖⵔⵉⴱ (ou tamazight du Maroc central; autrefois beraber), parlé par 4 à 5 millions de personnes, principalement dans le Haut et le Moyen Atlas[10].
    • le tarifit ⵜⴰⵔⵉⴼⵉⵜ (ou rifain), parlé par près de 3 millions de personnes, principalement dans le Rif[11].

    On trouve également d'autres dialectes, parlés par un nombre restreint de locuteurs comme le « sanhadji » des Srayr (environ 40 000 locuteurs) et le Ghomari (environ 10 000 locuteurs) parlé dans le Rif et le berbère de Figuig (quelques milliers de locuteurs).

    D'autres parlers distincts sont parlés au Maroc mais sont généralement rattachés à des ensembles plus larges. Les parlers des Aït Seghrouchen et des Aït Warayn (en), parlers zénètes du Moyen Atlas, sont généralement rattachés au tamazight avec lequel ils sont mutuellement intelligibles. Le parler des Aït Iznassen, parlé dans la région de Berkane, est quant à lui généralement rattaché au rifain, avec lequel il est mutuellement intelligible.

    Le judéo-berbère, rattaché au tachelhit et parlé autrefois par certaines communautés juives, est pratiquement éteint au Maroc. Il est néanmoins encore parlé par près de 2 000 personnes en Israël.

    Algérie

    Ghardaïa, une ville berbère mozabite, capitale de la région du Mzab en Algérie
    Carte linguistique Touggourt, Ouargla et Mzab.
    Principales aires berbérophones du Nord-Est de l'Algérie

    L'Algérie compte entre 25 %[1] et 30 %[5] de berbérophones. Depuis le début du XXe siècle l'Algérie est le foyer de la revendication identitaire berbère, notamment à travers de la Kabylie, principale région berbérophone du pays. Elle connait divers printemps berbères, en 1980 et 2001, notamment autour de la question linguistique[12]. La diaspora algérienne fonde l'académie berbère, une structure associative qui promeut l'alphabet tifinagh dont l'usage fut conservé dans la sphère linguistique touarègue (Sahara algérien, malien, libyen et nigérien). Cet alphabet est progressivement réhabilité au niveau des aires berbérophones du nord du pays (kabyle, chaoui...) puis au Maroc. Le Haut-commissariat à l'amazighité, premier institut officiel au Maghreb destiné à l'étude des langues berbères est créé en 1995. L'Algérie est le premier pays à donner un statut constitutionnel à la langue berbère ; le tamazight est reconnu « langue nationale » dans la constitution de 2002[13]. Du fait de la pratique du tamazight, de sa valeur culturelle dans la société algérienne et du consensus politique autour de la question, la volonté de réforme de la constitution algérienne depuis 2015 constitue une perspective pour son officialisation[14].

    • Le chaoui ⵜⴰⵛⴰⵡⵉⵜ (tacawit) est parlé par environ 2,5 million de personnes[1] à l'est du pays, surtout dans les Aurès — wilayas de Batna, Khenchela, Oum-El-Bouaghi, Tébessa, Souk Ahras, Sétif partie extrême sud et dans une partie des wilayas de Guelma, et Biskra. Mentionnons aussi la présence de nombreuses communautés chaouis dans la wilaya de Annaba.
    • Le kabyle ⵜⴰⵇⴱⴰⵢⵍⵉⵜ (taqbaylit) avec 5 millions de locuteurs. Le kabyle est le deuxième parler berbère le plus parlé après le chleuh. Il est parlé dans les wilayas de Béjaïa, de Tizi-Ouzou et partiellement dans les wilayas de Bouira, de Boumerdès et d'Alger (wilaya comptant le plus grand nombre de personnes d'origine kabyle: plus de deux millions). Il existe également un petit nombre de communes Kabyles relevant des wilayas de Sétif et Bordj-Bou-Arreridj. Enfin, il faut prendre en compte un nombre important de kabyles habitant d'autres grandes villes algériennes comme Alger, Blida ou Oran ainsi que parmi la diaspora algérienne.
    • Le tasahlite est une variante du berbère parlé dans le massif des Babors entre la Kabylie et les Aures plus ou moins influencée par le Kabyle et le Chaoui selon la proximité géographique avec ces deux variantes. Ces locuteurs se retrouvent donc dans les communes orientales de la W.Béjaïa (Aokas,ait smail, Taskhriout Melbou, Tizi N'Berber, Boukhelifa, ...), les communes occidentales de la W.Jijel (Ziama-Mansouriah, Erraguène, ...), le nord de la W.Sétif (Babor, Oued El-Bared, Aït Tizi, ...), le tasahlit bien que très proche du kabyle et du chaoui s'en distingue nettement avec certaines particularités à titre d'exemple, la négation (« oul ... oula / oul ... ani / oul ... kra » au lieu de « our ... ara » en kabyle).
    • Le chenoui est présent dans la wilaya de Tipaza, la wilaya d'Ain Defla, et le littoral de la wilaya de Chlef à l'ouest d'Alger (180 000 locuteurs)[15].
    • Le mozabite, est parlé au Mzab, dans le sud : entre 150 000 et 200 000 locuteurs[1].
    • Le touareg (c'est-à-dire les variantes tamasheq, tamahaq, tamajaq) est parlé dans le sud de l'Algérie, (parlé aussi dans le sud ouest de la Libye, au Mali, au Niger et au nord du Burkina Faso) le pays compte des effectifs touaregs plus modestes qui ne dépassent pas quelques dizaines de milliers de personnes. L’ensemble des populations touarègues avoisine donc le million d'individus[16].
    • Le chelha est parlé à Beni Boussaid, un âarch berbère de 13 000 habitants situé au mont Asfour dans la wilaya de Tlemcen, à Chellala Dahrania, à Bousemghoune, et Assla des villages situés dans la région d'Elbayadh ainsi qu'à Beni Snous, une commune de la wilaya de Tlemcen, composée d'une douzaine de villages.
    • Le tagargrent est parlé dans la région de Ouargla et de N'Goussa ainsi que Touggourt et sa région Righa.
    • Le zénète est parlé dans le Gourara (wilaya d'Adrar) par environ 140 000 locuteurs.
    • Le Tachelhit de l'Atlas blidéen parlé dans le massif du même nom[17] qui s'étend sur la Mitidja.

    Plusieurs parlers à travers l'Algérie, restes d'une berbérophonie autrefois plus importante, ont été répertoriés et pour certains étudiés par des ethnologues au début du XIXe siècle, cependant ils furent notés comme étant en voie de disparition et il est aujourd'hui très difficile de savoir s'ils sont définitivement éteints ;

    Ilots berbérophones localisés dans le nord ouest algérien.
    • Les divers parlers de l'Ouarsenis (Matmata, Haouara, etc.), dont certains seraient encore vivants.
    • Le Bettioui du Vieil Arzew (parler d'origine rifaine).
    • Le chelha des Achaacha (région de Mostaganem).
    • Le parler des Ben Hlima (Frenda au sud-est de Mascara).
    • Le parler des environs d'El Eulma (Sétif).

    Tunisie

    En Tunisie, pays où l'arabe tunisien est la langue maternelle de 98 % de la population, le chelha est parlé dans les villages semi-berbérophones du Sud — Chenini, Douiret, Matmata, Tamezret, Ghomrassen, etc. — ainsi que dans quelques villages de l'île de Djerba (surtout Guellala/Iqellalen, Ajim, Sedouikech/Azdyuch, Ouirsighen/Ursighen)[18] et les régions de montagnes à Gafsa ou Sbeïtla.

    Les mouvements berbères en Tunisie connaissent une montée importante après le 14 janvier 2011 et la révolution tunisienne, plusieurs associations berbérophones se constituant, et des marches qui demandent la reconnaissance de la langue et des droits culturels ayant lieu[19].

    Mali et Niger

    Le touareg, plus précisément les variantes tamasheq et tamajaq [réf. nécessaire]. Les Touaregs représentent environ 10 % de chacune des populations malienne et nigérienne.

    Libye

    Les berbérophones représentent près de 10 % de la population libyenne, ils sont concentrés dans le nord-ouest du pays, dans les montagnes du Nefoussa et dans la ville côtière de Zouara[20]. Dans la région de Yafran, le Ifren est parlé. Le berbère est également parlé à Aoudjila et Sokna. Le Tamaheq est également parlé dans la région de Ghat par environ 17 000 personnes (Johnstone 1993).

    Mauritanie

    Le zenaga est parlé à Mederdra. Le tamasheq est également utilisé. Mais la plupart des non-arabophones de Mauritanie parlent les langues nigéro-congolaises.

    Îles Canaries

    Aux îles Canaries, se parlait jadis le guanche, aujourd'hui disparu. Une partie de la population actuelle de ces îles espagnoles se revendique berbère mais ne parle aucun dialecte de cette langue[21]. Cette revendication berbère est notamment portée par le Congrès national canarien (CNC), parti indépendantiste canarien, branche politique du mouvement de libération des îles Canaries, le MPAIAC[22].

    Égypte

    Les Siwis parlent le seul dialecte berbère égyptien, le siwi, présent dans les environs de l'oasis de Siwa (ou Sioua). Cette oasis du nord-ouest de l'Égypte représente le plus oriental des groupes berbères[23].

    Écriture

    Alphabet berbère latin

    Alphabet Amazighe.
    Article détaillé : Alphabet berbère latin.
    Entrée à Kidal, ville touareg du Mali, au centre du massif de l'Adrar des Ifoghas. Sur le côté gauche du rocher, Kidal est écrit en caractère tifinagh : « kd'l ».

    Tifinaghe

    Article détaillé : Tifinagh.

    Le berbère est noté, depuis le milieu du premier millénaire avant l'ère chrétienne, au moyen de l'alphabet tifinagh ou libyco-berbère. Il comporte des voyelles et des consonnes, dont il existe plusieurs variantes[24].

    Depuis le début du XXe siècle, le berbère a surtout été écrit au moyen de l'alphabet latin ou de l'alphabet arabe, bien que les Touaregs continuent de l'utiliser couramment.

    Cependant, des propositions de tifinagh standard ont vu le jour à partir de la fin du XXe siècle.

    L'Académie berbère, travailla sur une version, révisée ensuite par le professeur Salem Chaker de l'Inalco. L'Ircam officialisa une version de l'alphabet tifinagh en 2003.

    Alphabet Tifinagh.

    La principale difficulté de la mise en place d'un alphabet standard réside dans la localisation progressive des langues berbères, qui a engendré une différenciation de certains phonèmes et lettres[25].

    Statut

    Panneau de bienvenue trilingue de la commune d'Isser (Boumerdès, Algérie) transcrit en arabe, en berbère (tifinagh), et en français.

    Le berbère est langue officielle dans un seul pays, le Maroc. Il est langue nationale en Algérie (depuis 2002), au Mali et au Niger. Il est reconnu comme « langue de France » aux côtés des langues régionales (endogènes) et d'autres langues de l'immigration comme l'arabe maghrébin.

    Enseignement de l'amazighe (berbère)

    En Algérie

    À l'issue de la « grève du cartable » (1994-1995) ayant paralysé le secteur éducatif en Kabylie, le gouvernement algérien s'est finalement décidé à introduire de façon très timide l'enseignement du tamazight dans 16 wilayas en 1995 pour environ 35 000 élèves[26]. Quinze ans plus tard, l'enseignement du tamazight ne concerne plus qu'une dizaine de wilayas. Ce constat pourrait faire penser que l'enseignement du tamazight est en recul. Mais ce n'est pas le cas. Pour l'année 2010-2011, le Haut Commissariat à l'Amazighité (HCA) a noté que plus 240 000 élèves apprennent le tamazight en Algérie[27].

    L'enseignement de la langue s'est considérablement renforcé, surtout en Kabylie. Le tamazight a été introduit aux épreuves du baccalauréat et du brevet d'enseignement moyen (BEM). Son enseignement se généralise progressivement aux lycées, aux collèges et aux écoles primaires, en particulier dans les wilayas de Tizi Ouzou, Béjaïa et Bouira. Des manuels scolaires de tamazight ont été rédigés.

    Autre signe positif, l'amélioration de la qualité des enseignants grâce à l'introduction de cursus de langue amazighe dans les universités de Tizi Ouzou, Béjaia et Bouira[28]. Aujourd'hui, la majorité des enseignants sont des universitaires diplômés. En 2011, on recense 1114 enseignants de tamazight dont 800 licenciés universitaires. En 1995, il n'y avait que 200 enseignants.

    Quelques chiffres récents:

    • 4 396 bacheliers passent l'épreuve de Tamazight au Baccalauréat algérien de 2011[29]. Ce nombre passe à 6 644 en 2013[30].
    • En 2012, environ 28 400 collégiens (soit 3,66% du nombre total) ont passé l'épreuve de Tamazight au Brevet d'enseignement moyen (BEM)[31] contre 12 800 élèves en 2007[32]. À noter que nul ne peut composer en Tamazight au BEM s'il ne pas l'a étudié durant chacune des quatre années du collège[33].
    • Pour l'année scolaire 2009/2010[34] : 193 226 élèves et 1 148 enseignants en langue amazighe (Wilaya de Tizi Ouzou : 93 947 élèves et 558 enseignants, Wilaya de Béjaïa : 47 162 apprenants et 313 enseignants, Wilaya de Bouira : 26 599 apprenants)
    • Wilaya de Tizi Ouzou: 11 777 élèves passent l'épreuve de Tamazight au BEM 2013 sur les 15 946 candidats[35] / Wilaya de Sétif : 697 élèves passent l'épreuve de Tamazight au BEM 2013 sur les 21 841 candidats[36] / Wilaya de Bouira : 3 316 élèves passent l'épreuve de Tamazight au BEM 2011 sur les 11 492 inscrits / Wilaya de Béjaia : 4 172 élèves passent l'épreuve de Tamazight au BEM 2012 sur les 18 859 inscrits[37] (en 2011, ils étaient 1 588 élèves a passé l'épreuve de Tamazight sur les 14 288 candidats[38]) / Wilaya de Boumerdès : 363 élèves passent l'épreuve de Tamazight au BEM 2011 sur les 10 149 inscrits[39]. Ce nombre progresse à 975 élèves pour le BEM de 2012[40] / Wilaya de Batna: 2 200 candidats au BEM ont passé l'épreuve de Tamazight en 2013[41].
    • Enseignement universitaire: la filière des langues et cultures amazighes de l'université de Bouira a vu l'inscription de 114 bacheliers au titre de l'année 2013/2014[42]. Au niveau de l'université de Béjaia, ce sont 302 bacheliers qui ont choisi d'étudier la langue amazighe pour l'année 2012/2013. Notons que l'ensemble des étudiants de ce département de langue amazighe était évalué à 1998 étudiants pour l'année 2011-2012[43]. Quant à l'université de Tizi Ouzou, elle a accueilli 439 nouveaux inscrits en première année de langue amazighe pour l'année 2011-2012[44].

    En Algérie, chaque région enseigne sa propre version du tamazight (c'est-à-dire, la version chaouie dans les Aurès, la version kabyle en Kabylie…). L'alphabet latin est largement plébiscité pour l'enseignement du tamazight mais il existe quelques exceptions comme à Tamanrasset où le tifinagh est parfois utilisé.

    Au Maroc

    Introduit en 2003 dans 317 écoles du pays[45], le tamazight est en 2012, enseigné dans environ 4000 écoles par 14 000 professeurs[46]. Environ 545 000 écoliers marocains (soit 15% des effectifs totaux) suivent des cours de tamazight[47].

    L'apprentissage de la langue amazighe se limite au cycle d'enseignement primaire[48]. Il se fait à l'aide de l'alphabet tifinagh, ce qui ne fait pas consensus[49],[50].

    L'enseignement du tamazight est quasiment absent des écoles privées du pays[51].

    En 2012, la ville de Midelt a été la première à généraliser l'enseignement du tamazight dans ses écoles[52].

    En Libye

    Interdit sous le régime de Mouammar Kadhafi, l'enseignement du tamazight est aujourd'hui au centre des revendications des populations berbérophones du pays[53],[54]. À Tripoli, une école propose des cours gratuits de langue amazighe [55].

    Dans les autres pays

    Il est possible de retrouver l'enseignement du tamazight dans certains pays ou régions comprenant une forte communauté immigrée berbérophone à l'instar de la France, des Pays-Bas, de la Belgique, de la Catalogne ou du Canada[56].

    Les médias d'expression berbérophone

    En Algérie

    Dans un pays où l'audiovisuel reste le monopole de l'État, il existe quelques médias publics d'expression berbère.

    Radio

    La Chaîne 2
    Article détaillé : Alger Chaîne 2.

    La Chaîne 2 est une radio algérienne nationale généraliste diffusant ses programmes en cinq variantes linguistiques amazighes comme le kabyle principalement mais aussi le chenoui, le chaoui, le mozabite et le targui[57].

    En 2012, le Haut Commissariat à l'Amazighité a exprimé la nécessité de développer les ressources humaines et matérielles de Chaîne 2 pour sa mise à niveau avec la radio arabophone Chaîne 1[58].

    Les radios publiques locales

    Les radios locales de Tizi Ouzou et Béjaia sont presque entièrement berbérophones. D'autres radios locales (Bouira, Khenchela, Batna, Tipaza, Oum El Bouaghi,...) proposent quelques programmes en langue amazighe[59],[60].

    Télévision

    Le 18 mars 2009, une chaine de télévision publique en tamazight (A4, Algérie 4 ou Tamazight TV 4) a vu le jour en Algérie.

    Au Maroc

    • Tamazight TV: lancée en 2010, est une chaine de télévision publique qui diffuse environ 70% de ses programmes en langue berbère[61].
    • Radio Amazigh: station de radio publique et généraliste. En règle générale, les programmes du matin sont en tachelhit, ceux de l'après-midi en tamazight du Maroc central et ceux de la soirée en tarifit.
    • Plusieurs radios locales privées proposent des émissions en berbère (Cap Radio, Radio Plus Agadir,...)
    • L'agence de presse marocaine (MAP) offre une version en amazigh (tifinagh) de son site Internet.

    En France

    • Berbère Télévision: est une chaîne privée lancée en janvier 2000, qui diffuse ses programmes en langues kabyle et française.
    • Berbère Jeunesse: est une chaîne de télévision communautaire en langues berbère et française pour les enfants. Elle est inaugurée le 25 novembre 2008.
    • Berbère Music: est une chaîne de télévision consacrée à la musique berbère. Elle est inaugurée le 25 novembre 2008.
    • Beur TV: propose quelques programmes en langue berbère.

    Radio

    Beur FM, Radio Pays diffusent quelques programmes en Kabyle.

    Depuis 2012 Beur FM lance BEUR FM 100% KABYLE sur le web.

      Voir aussi

      Notes et références

      1. 1 2 3 4 5 Salem Chaker, « Langue et littérature berbères », Clio, (lire en ligne)
        Salem Chaker est professeur de berbère à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco) et directeur du Centre de recherche berbère.
        .
      2. http://www.mondeberbere.com/, L'évolution de Tifinagh.
      3. { http://www.tlfq.ulaval.ca/AXL/, Les Berbères en Afrique du Nord.
      4. « Constitution du Maroc »
      5. 1 2 Salem Chaker, Berbères aujourd'hui, L'Harmattan, (ISBN 2296378137 et 9782296378131, lire en ligne), « Langue et culture berbères : données introductives », p. 13.
      6. Jacques Simon, « Stéphanie Pouessel, Les identités amazighes au Maroc, 2010 », sur creac.org, .
      7. (de) revue éditée par l'Association des professeurs allemands enseignant le français, « Französish heute », revue scientifique,
      8. http://www.centrederechercheberbere.fr/chleuh.html.
      9. http://www.articleworld.org/index.php/Berber_people#Berber_groupsBerber.
      10. http://www.centrederechercheberbere.fr/tamazit.html.
      11. http://www.centrederechercheberbere.fr/rifain.html.
      12. Lyes Laribi, L'Algérie des généraux, p. 123
      13. Langue(s) et nationalisme(s), ENS Éditions, 2004, p. 143-144
      14. Tamazight : l’heure de l’officialisation, article du journal Liberté, le 20-04-2015, en ligne
      15. http://www.aucoinberbere.ca/francais/culture.html.
      16. Langue et littérature berbères.
      17. Gilles Manceron, Farid Aïssani, Algérie: comprendre la crise, Éditions Complexe, coll. « Interventions », 1999 (ISBN 978-2870276617), page 157.
      18. Ahmed Boukous, « Le Berbère en Tunisie », Études et documents berbères, no 4, 1988, p. 77-84.
      19. Stéphane Arrami, « En Tunisie, les Amazighs font entendre leurs voix », Tunisie berbère, 29 décembre 2011.
      20. A Tripoli, les Berbères réclament leur place dans la Libye nouvelle. Le Monde.fr du 29/09/2011. Consulté le 29/09/2011.
      21. « La revendication berbère aux îles Canaries : mythe ou réalité », Tamurt, p. 5-8.
      22. (es) Sobre el Significado del toponimo Icod, Nuevo Estatuto y topes electorales ; articles de Antonio Cubillo, Président du CNC.
      23. [PDF] « Sur l’oasis de Siwa » par Madjid Allaoua, Études et Documents Berbères, no 15-16, 1997-1998 (2000), p. 313-318.
      24. http://www.mondeberbere.com/, Les différents systèmes d'écriture amazighe.
      25. [PDF] « Unité et diversité du berbère : Détermination des lieux linguistiques d’intercompréhension » par Miloud Taïfi, Études et Documents Berbères, no 12, 1994, p. 119-138.
      26. « Les caractères latins pour la transcription de tamazight ».
      27. « Le nombre d'apprenants en langue tamazight atteint 240 000 ».
      28. « Tamazight à l'université de Bouira ».
      29. « Tamazight au bac 2011 ».
      30. http://www.aps.dz/spip.php?page=article&id_article=99551 Baccalauréat 2013 : plus de 566.000 candidats se présenteront aux examens du 2 au 6 juin.
      31. http://www.lnr-dz.com/index.php?page=details&id=14340, 775 955 candidats dont 4 064 détenus.
      32. http://www.depechedekabylie.com/kabylie/40987-satisfaction.html Article de La Dépêche de Kabylie.
      33. http://www.depechedekabylie.com/kabylie/96453-600-candidats-passent-lepreuve-de-tamazight.html 600 candidats passent l'épreuve de Tamazight.
      34. « Tamazight, Un enseignement toujours à l’état expérimental », article du quotidien algérien InfoSoir.
      35. http://www.elmoudjahid.com/fr/mobile/detail-article/id/42292 11 771 candidats concernés par l’épreuve de tamazight.
      36. http://www.elmoudjahid.com/fr/mobile/detail-article/id/42292 Pour le meilleur taux de réussite.
      37. http://www.lexpressiondz.com/actualite/155090-18-859-candidats-a-l-examen.html BÉJAÏA : 18.859 candidats à l'examen.
      38. « BEM Algérie 2011 : Plus de 528 000 candidats ».
      39. « Boumerdès : 10 149 candidats répartissur 36 centres ».
      40. http://www.liberte-algerie.com/algerie-profonde/1268-eleves-concernes-par-l-examen-de-langue-amazighe-boumerdes-178644 1268 élèves concernés par l’examen de langue amazighe.
      41. http://www.radio-batna.dz/?p=6629.
      42. http://www.depechedekabylie.com/evenement/127455-2-937-nouveaux-inscrits-a-bouira.html 2 937 nouveaux inscrits à Bouira.
      43. http://www.univ-bejaia.dz/Fac_Lettres_Langues/statistiques Site de l'université de Béjaia.
      44. http://www.djazairess.com/fr/lemidi/1108120302 8 856 nouveaux bacheliers affectés.
      45. http://magharebia.com/fr/articles/awi/features/2010/03/12/feature-03 Les militants demandent un enseignement qualifié en langue amazighe.
      46. http://www.amazighs.fr/tamazight-au-parlement-du-maroc/ Tamazight au Parlement du Maroc.
      47. « Le Maroc développe l’enseignement du tamazight ».
      48. http://www.medias24.com/SOCIETE/2097L-ecole-marocaine-n-est-pas-pres-de-parler-amazigh.html L'école marocaine n'est pas près de parler amazigh.
      49. « Au Maroc, le roi a imposé le tifinagh au détriment de la graphie latine ».
      50. « Le Maroc reporte l’officialisation du tamazight ».
      51. http://magharebia.com/fr/articles/awi/features/2013/03/22/feature-04 L'intégration du tamazight domine le débat sur l'éducation au Maroc.
      52. http://www.youtube.com/watch?v=0Fb5OiFgARU.
      53. http://tamazgha.fr/Un-tournant-dans-le-combat-amazigh.html.
      54. http://www.theguardian.com/world/2012/jul/04/libya-ethnic-tension-elections-berbers Libya beset by ethnic tension as elections loom.
      55. http://www.alqarra.tv/libye-le-tamazight-a-nouveau-enseigne/ Libye : Le Tamazight à nouveau enseigné.
      56. « L’enseignement de tamazight fête ses dix ans au Canada ».
      57. http://www.depechedekabylie.com/cuture/86722-radio-la-chaine-ii-inaugure-sa-nouvelle-grille-des-programmes-ce-dimanche-communiquer-en-tamazight-et-sur-tamazight.html Radio La chaîne II inaugure sa nouvelle grille des programmes ce dimanche.
      58. http://www.algerie1.com/actualite/la-radio-chaine-ii-doit-etre-au-meme-niveau-que-la-chaine-i/ La radio chaîne 2 doit être au même niveau que la chaine 1.
      59. http://www.radioalgerie.dz/fr/activites-de-la-radio/12381-radio-nationale Les radios locales un vecteur de promotion de Tamazight.
      60. http://fr.afrikinfos.com/2013/07/24/la-radio-doum-el-bouaghi-le-jour-ou-laudimat-aura-un-sens-le-citoyen-pourra-senorgueillir-de-sapparenter-a-sa-radio-preferee/ La radio d’Oum El-Bouaghi : le jour où l’audimat aura un sens.
      61. http://www.liberation.fr/monde/2010/03/30/tamazight-premiere-chaine-berbere-au-maroc_618081 Tamazight, première chaîne berbère au Maroc.

      Bibliographie

      • Revue annuelle Études et documents berbères (Paris/Aix-en-Provence, Coédition La boîte à Documents/Edisud).
      • Langues et littératures berbères des origines à nos jours (Bibliographie internationale), Lamara Bougchiche, Ibis Press, Paris, 1997 (ISBN 978-2-910728-02-1).
      • Linguistique berbère : Études de syntaxe et de diachronie, Salem Chaker, Peeters, Paris, 1995 (ISBN 978-2-87723-152-7).
      • Grammaire berbère (rifain, zayane, chleuh, kabyle), Michel Quitout, éd. L'Harmattan, 1997 (ISBN 978-2-7384-6004-2).
      • Initiation à l'écriture de la langue berbère, Larbi Rabdi, éd. L'Harmattan, 2001, 148 p.  (ISBN 978-2-7475-0904-6).
      • Dictionnaire des racines berbères (formes attestées), Kamal Naït-Zerrad, 3 tomes : Tome I, 1998 (ISBN 978-90-429-0579-5) ; Tome II, 1999 (ISBN 978-90-429-0722-5) ; Tome III, 2002 (ISBN 978-90-429-1076-8).
      • La langue berbère, André Basset, éd. L'Harmattan, 2004 (ISBN 978-2-7475-7278-1).
      • Langue berbère. Introduction à la notation usuelle en caractères latins, Ramdane Achab, éd. Hoggar, Paris, 1998 (ISBN 978-2-912996-00-8).
      • Dictionnaire tamazight - français (variante zayane du Maroc central), Miloud Taïfi, éd. L'Harmattan, 1992 (ISBN 978-2-906659-00-1).
      • Dictionnaire des verbes Tachelhit-Français, Abdallah El Mountassir, éd. L'Harmattan, 2003 (ISBN 978-2-7475-3577-9).
      • Manuel de conjugaison du tachelhit (langue berbère du Maroc), Abdallah Boumalk, éd. L'Harmattan, 2003 (ISBN 978-2-7475-5527-2).
      • Grammaire moderne du kabyle, Kamal Naït-Zerrad, éd. Karthala, Paris, 2001 (ISBN 978-2-84586-172-5).
      • Psycholinguistique touarègue (Interférences culturelles), Mohamed Aghali-Zakara, Inalco, Paris, 1992.
      • Dialecte de l’Ahaggar (en 4 volumes), Charles de Foucauld, éd. L’Harmattan, Paris, réédition de 2005 (ISBN 978-2-7475-8173-8).
      • Langue et pouvoir en Algérie, Mohammed Benrabah, éd. Séguier, 1999 (ISBN 978-2-84049-150-7).
      • Dictionnaire insolite du Maroc - Latéfa Faïz - Édition Cosmopole - Novembre 2011 - ISBN / 978-2-84630-064-3.

      Articles connexes

      Liens externes

      • Notices d’autorité : Bibliothèque nationale de France Système universitaire de documentation Bibliothèque du Congrès Gemeinsame Normdatei Bibliothèque nationale de la Diète WorldCat
      • Langue et littérature berbères par Salem Chaker, professeur de berbère à l'Inalco, directeur du Centre de recherche berbère.
      • Inalco Centre de recherche berbère - Publications
      • Liste d'ouvrages pour la pratique des langues berbères
      • Situation sociolinguistique des berbères tunisiens, Par Ahmed BOUKOUS - Études et Documents Berbères, 4, 1988, p. 77-84
      • Portail des langues
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