Îles Canaries
Îles Canaries (es) Canarias | |
Héraldique |
Drapeau |
Administration | |
---|---|
Pays | Espagne |
Capitale | Santa Cruz de Tenerife et Las Palmas de Gran Canaria[1] |
Statut d'autonomie | 10 août 1982 |
Sièges au Parlement | 15 députés 13 sénateurs |
Président | Fernando Clavijo (CC) |
ISO 3166-2:ES | ES-CN |
Démographie | |
Gentilé | Canarien, Canarienne (en français) canario, canaria (en castillan) |
Population | 2 218 344 hab. (2012[2]) |
Densité | 298 hab./km2 |
Rang | 8e rang (4,48 %) |
Géographie | |
Coordonnées | 28° 06′ N 15° 24′ O / 28.1, -15.428° 06′ Nord 15° 24′ Ouest / 28.1, -15.4 |
Superficie | 744 700 ha = 7 447 km2 |
Rang | 13e rang (1,5 %) |
Divers | |
Devise | euro |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.gobiernodecanarias.org/principal/ |
modifier |
Les îles Canaries, en espagnol Canarias ou Islas Canarias, sont un archipel de l'océan Atlantique situé à 150 kilomètres au large des côtes du Maroc et à 1 000 kilomètres au sud-ouest de la péninsule Ibérique. Il fait partie de la Macaronésie, un ensemble géographique regroupant les territoires insulaires volcaniques des îles Canaries, de Madère, des Açores et du Cap-Vert.
L'archipel forme l'une des dix-sept communautés autonomes d'Espagne, les Îles Canaries, divisée en deux provinces, Las Palmas et Santa Cruz de Tenerife, et constitue une région ultrapériphérique de l'Union européenne. Jusqu'en 1927, Santa Cruz de Tenerife est la seule capitale de l'archipel mais cette ville doit, à partir de cette année-là, partager cette fonction, tous les quatre ans, avec la ville de Las Palmas de Gran Canaria[3].
Toponymie
Les îles Canaries tirent leur nom du latin Canariae Insulae (« îles aux chiens »), toponyme appliqué initialement à la seule Grande Canarie (Canaria Insula). Ce nom proviendrait des grands chiens sauvages (canes) que les premiers explorateurs européens découvrent sur l'île[4], à moins que ce ne soit à cause des phoques, également désignés sous le nom de « chiens de mer ».
Dans certains de ses écrits, Pline l'Ancien décrivait, tout à l'Ouest du monde, une île où vivaient des hommes-chiens ; les explorateurs non pas européens mais africains (envoyés par Juba depuis l'actuelle Algérie), en découvrant les grands chiens sauvages de l'île, ont ainsi pu croire qu'il s'agissait de la même île, décrite aussi par Hérodote.
Géographie
Îles Canaries Canarias (es) | |
Image satellite légendée des îles Canaries. |
|
Géographie | |
---|---|
Pays | Espagne |
Archipel | Macaronésie |
Localisation | Océan Atlantique |
Superficie | 7 447 km2 |
Nombre d'îles | 13 |
Île(s) principale(s) | Fuerteventura, La Gomera, Grande Canarie, El Hierro, Lanzarote, La Palma, Tenerife |
Point culminant | Teide (3 715 ou 3 718 m sur Tenerife) |
Géologie | Îles volcaniques |
Administration | |
Statut | Communauté autonome |
Démographie | |
Population | 2 218 344 hab. (2012) |
Densité | 297,88 hab./km2 |
Plus grande ville | Las Palmas de Gran Canaria |
Autres informations | |
Découverte | Préhistoire |
Fuseau horaire | UTC+01:00 |
Archipels d'Espagne | |
modifier |
Les îles Canaries forment un archipel situé dans l'océan Atlantique, au large des côtes occidentales de l'Afrique, face au Maroc. Avec le Cap-Vert ainsi que Madère et les Açores appartenant au Portugal, elles forment la Macaronésie.
L'archipel est composé de sept îles principales d'origine volcanique réparties d'est en ouest : Lanzarote, au relief fortement marqué par un volcanisme récent et encore actif, Fuerteventura, assez plate, très aride et la plus proche du continent, Tenerife, la plus grande, la plus peuplée et la plus élevée avec le Teide, point culminant de l'archipel et de l'Espagne, Grande Canarie, au relief escarpé à l'intérieur de l'île, La Gomera, aux vallées encaissées, La Palma, la plus humide et la plus boisée de l'archipel, El Hierro, la plus petite et la plus sauvage. Autour de ses îles principales se répartissent des îles secondaires dont Alegranza, La Graciosa, Montaña Clara, Roque del Este et Roque del Oeste qui forment l'archipel de Chinijo situé non loin de Lanzarote, Los Lobos situé entre Lanzarote et Fuerteventura ainsi que plusieurs rochers et îlots, notamment sur les côtes du massif d'Anaga et face à la ville de Garachico sur Tenerife.
Pendant l'été 2007, l'archipel a connu d'importants incendies : le 31 juillet 2007, 35 000 hectares ont brûlé et 13 000 personnes furent évacuées[5].
-
Carte des îles Canaries.]]
-
L'auditorium de Tenerife.
-
Paysage volcanique de Lanzarote.
-
Vue du Teide et des Roques de García sur Tenerife.
Histoire
Durant l'Antiquité
Les sources gréco-romaines y situent les limites du monde connu (l'« Écoumène »). L'imagination des classiques y place les Champs Élysées, le jardin des Hespérides et l'Atlantide de Platon. Les îles Canaries sont connues depuis l'Antiquité sous le nom d'« îles Fortunées » ou « îles des bienheureux ».
Les îles Canaries étaient connues des Phéniciens et des Carthaginois.
Époque préhispanique
Selon plusieurs études génétiques menées dans les années 2000 sur des restes de momies guanches, cette population préhispanique était d'origine berbère d'Afrique du Nord-Ouest[6],[7],[8].
Les deux îles les plus occidentales apparaissent sur la Planisphère de Dulcert en 1339[9]. Il paraît qu'en 1335 débarquèrent à Lisbonne deux bateaux contenant quatre prisonniers guanches.[réf. nécessaire] Ces bateaux étaient affrétés par le roi du Portugal avec un équipage florentin, génois et espagnol. Ces bateaux auraient atteint les îles en juillet de l'année 1341 sous le commandement du Florentin Angiolino del Teggihia de Corbizzi, avec comme pilote le Génois Niccoloso da Recco. Ils y restèrent cinq mois et, à leur retour à Lisbonne, ils apportèrent tant de choses intéressantes que Boccace en personne prit sa plume pour écrire un portrait des Guanches en se fondant sur les données rapportées par Recco. Selon Boccace, les îles Canaries « sont des terres rocailleuses sans aucun type de cultures agricoles, mais riches en chèvres et autres animaux et remplies d'hommes et de femmes dénudés s'apparentant à des sauvages. Certains de ces hommes semblent avoir du pouvoir sur les autres et s'habillent de peaux de chèvres teintes à l'aide de safran et de colorants rouges. Ces peaux ont l'air fines et sont cousues avec soin grâce à des fils faits en tripes d'animaux. […] Leur langage est très doux, et leur façon de parler très vive et rapide rappelle l'italien ». Boccace posa le problème qui intrigue toujours ceux qui étudient les Guanches, c'est-à-dire comment est-il possible que dans les îles Canaries coexistent aux côtés de troglodytes, des gens civilisés qui ont des maisons avec potagers remplis de légumes ? Ces Guanches plus civilisés des îles orientales vivaient aussi presque dénudés. En revanche, ils cultivaient le blé et vivaient dans des villes. Ils avaient des rois, des prêtres et une noblesse, ils adoraient une divinité féminine et embaumaient leurs morts.
Royaume des Canaries (1402-1479)
Dans les années qui suivirent, les îles furent le lieu de prédilection pour les chasseurs d'esclaves de tous les horizons qui les capturaient afin de les revendre aux seigneurs d'Afrique du Nord. Et ceci jusqu'en 1402 et l'arrivée du navigateur dieppois Jean de Béthencourt[10] accompagné d'émigrants français. Béthencourt, qui avait pour but la christianisation des îles, parvint à s'établir à Lanzarote, puis à Fuerteventura et à El Hierro. Il fut reconnu "roi des Canaries" par Henri III de Castille, mais ne mit jamais pied sur les autres îles, beaucoup plus peuplées et dont les habitants étaient de farouches guerriers. Jean de Béthencourt est né en 1362 en pays de Caux, à Grainville-la-Teinturière. Les tisserands de Grainville-la-Teinturière tenaient leur fortune d'un colorant issu d'un lichen (l'orseille Roccella tinctoria). Ce lichen est très présent sur les îles Canaries où il est utilisé depuis les temps les plus reculés pour teindre la laine d'une couleur pourpre. Il est donc fort probable que Jean de Béthencourt avait également des visées lucratives lors de la conquête des îles Canaries.
Pendant des dizaines d'années, Portugais et Espagnols se disputèrent la possession des terres. L'archipel, étape importante sur les routes maritimes conduisant vers l'Afrique australe, l'Asie et l'Amérique, fut finalement attribué à l'Espagne en 1479 par le traité d’Alcáçovas. (Mais les Portugais bénéficiaient de l'île de Madère, située non loin au nord des Canaries).
Tenerife fut la dernière des îles conquises par les espagnols du fait de la résistance acharnée dont ses habitants ont fait preuve. Le premier débarquement a eu lieu par les rois catholiques en 1464 à l'endroit où se situe actuellement la capitale, Santa Cruz de Tenerife. Les envahisseurs n'ont pas rencontré de résistance à cette occasion. Mais quand ils essayèrent d'avancer vers le nord de l'île, sous le commandement de Fernández de Lugo qui avait déjà participé à la conquête des autres îles, ils se heurtèrent aux guerriers guanches du mencey (chef ou roi d'une circonscription territoriale appelée "menceyato") Bencomo qui massacrèrent la majorité des envahisseurs. Le lieu où se produisit la Bataille est connu sous le nom de La Matanza de Acentejo (Le massacre de Acentejo). Peu après, Lugo revint prendre sa revanche accompagné d'un nouveau contingent militaire et ils tuèrent Bencomo sur la côte de San Roque, dans le nord de l'île. Quelques mois plus tard, les Espagnols lancèrent une troisième offensive qui se solda par leur victoire, le 25 décembre 1495, dans un endroit situé à environ 6 km du lieu de leur défaite, qui s'appela depuis La Victoria de Acentejo (La victoire de Acentejo). Ayant perdu tout espoir, Bentor se jeta dans le vide, du haut du précipice de Tigaiga. Cette pratique des Guanches de se jeter dans le vide quand tout espoir est perdu s'appelle le "despeñamiento".
Même si les conquistadors s'étaient déjà emparés de presque tout le territoire de Tenerife, il restait encore quelques noyaux de résistance dans les montagnes, ce qui entraîna deux ans de lutte supplémentaire jusqu'à ce que, finalement après la reddition des derniers menceyes, Lugo soit nommé gouverneur de Tenerife et La Palma le 5 novembre 1496.
Massacrés, emmenés en esclavage ou assimilés par les colons, les différents peuples Guanches disparurent en tant que tels, et adoptèrent la langue et la culture espagnole. Cependant, de très nombreux toponymes et oronymes, de mots du langage courant, et même de coutumes et de sports (lutte guanche, par exemple), proviennent directement de la langue ou de la culture guanche.
Christophe Colomb a vécu et fait escale aux Canaries pendant son voyage de découverte de l'Amérique.
Démographie
Répartition de la population
La population de l'archipel qui compte 2 200 000 habitants en 2012 est concentrée principalement dans les deux grandes îles de l'archipel : Tenerife (908 555 hab.) et Grande Canarie (850 391 hab.). Les principales agglomérations des îles Canaries sont: Las Palmas de Gran Canaria 382 283 habitants (2014), Santa Cruz de Tenerife 205 279 habitants (2014) et San Cristóbal de La Laguna 153 009 habitants (2014).
Génétique
En 2009, une étude génétique sur la population guanche a été mené par des équipes espagnoles (Université de Laguna et l'institut de médecine légale de l'université de Saint-Jacques-de-Compostelle) et une équipe portugaise (Institut de pathologie et d'immunologie de l'université de Porto) sur le chromosome Y qui est uniquement transmis de père en fils, et permet de suivre la lignée mâle d'une famille ou d'une ethnie. Jusqu'ici les recherches avaient plutôt privilégié l'ADN mitochondrial, qui reflète l'évolution des lignées maternelles. Cette analyse génétique a confirmé la théorie de l'origine berbère des autochtones des îles Canaries. D'autre part, les résultats apportent également de nouvelles découvertes, comme le fait que la contribution européenne à la population canarienne actuelle provient essentiellement des hommes, alors que pour les lignées maternelles, on trouve une présence plus grande d'origine berbère, indiquant un fort degré d'unions entre hommes européens et femmes guanches. Cette étude sur le chromosome Y dans la population canarienne a révélé l'impact de la colonisation européenne auprès de la population masculine canarienne . "En estimant la proportion de lignées européennes présentes dans l'actuelle population canarienne, on a trouvé qu'elles représentent plus de 90 %", a déclaré Fregel. Toutefois, les études de l'ADN mitochondrial (ligne maternelle) sur la population actuelle ont montré une survie remarquable de lignages autochtones dans la population actuelle, avec une contribution maternelle dépassant les 40 %. La contribution ibérique et européenne au patrimoine génétique mâle des îles Canaries est passé de 63 % durant le XVIIe et XVIIIe siècles à 83% actuellement. En parallèle, la contribution aborigène est passée de 31 à 17 %, et celle des sub-sahariens de 6 à 1 %. Du côté maternel, l'apport européen est plus constant, car il est passé de 48 à 55 % et pour les aborigènes de 40 à 42 %. Les études montrent une diminution de l'apport sub-saharien de 12 à 3 % au cours des trois derniers siècles[11],[7].
En 2013, selon une étude autosomale, c'est-à-dire portant sur la totalité des chromosomes et pas seulement les marqueurs uni-parentaux (Chromosome Y et ADN mitochondrial), réalisée par un groupe de chercheurs hispano-américain, dont David Comas, de l'Institut de Biologie Évolutive (IBE) de l'Universitat Pompeu Fabra de Barcelone, portant sur près de 3 000 individus originaires d'Europe, d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient, et publiée par la revue scientifique américaine PNAS, 20% du génome des Canariens d'aujourd'hui est issu d'Afrique du Nord (cette proportion varie entre 5 et 15 % pour les habitants de la péninsule ibérique selon les régions)[12],[13],[14].
Flux migratoires
Porte d'entrée de l'Union européenne, les îles Canaries ont reçu depuis le début de 2007 plus de 4 700 clandestins.[réf. nécessaire]
En 2006, le nombre d'arrivées avait atteint 31 200 personnes débarquées illégalement. Environ 300 personnes auraient péri en mer en 2006 pendant la traversée en Cayuco, bateau traditionnel des pêcheurs du Sénégal, des 800 km séparant les côtes de la Mauritanie à l'île de Tenerife. Cette nouvelle route maritime de l'immigration illégale s'est développée depuis le renforcement des contrôles dans le détroit de Gibraltar.
À Dakar, les bateaux de pêche déchargent du poisson le jour et embarquent la nuit des candidats au départ vers les îles Canaries, en attendant l'Europe. Bien que l'Espagne et le Sénégal aient renforcés les patrouilles aériennes et maritimes, l'exode se poursuit.
L'Union européenne a apporté son soutien financier et matériel à l'Espagne et au royaume du Maroc pour les encourager à lutter efficacement contre ce courant migratoire. Des missions de police de l'agence Frontex[15] sont régulièrement organisées, ainsi que dans les enclaves africaines espagnoles de Ceuta et Melilla.
En 2006, la grande majorité des immigrés subsahariens qui parvenaient aux îles Canaries étaient transportés vers des centres d'hébergement de la péninsule Ibérique, faute d'accord de rapatriement avec leurs pays d'origine. Après deux mois passés dans un centre d'hébergement et munis d'une carte d'expulsion inapplicable, ils étaient relâchés en Espagne. La plupart prenaient ensuite la route vers le nord de l'Europe. En 2007, l'Espagne a expulsé 500 immigrés subsahariens. Elle a légalisé environ 500 000 immigrés clandestins ces dernières années.
L’ONG HRW (Human Rights Watch) a publié le un rapport intitulé Unwelcome Responsibilities: Spain’s Failure to Protect the Rights of Unaccompanied Migrant Children in the Canary Islands[16] où elle dénonce les conditions de détention des enfants migrants africains arrivés clandestinement aux îles Canaries. Entre 400 et 500 enfants sont détenus dans des centres d’accueil surpeuplés, avec des conditions d’hygiènes déplorables[17].[réf. nécessaire]
Administration
Organisation institutionnelle
Les Îles Canaries constituent une communauté autonome espagnole, régie par les dispositions de la Constitution de 1978 et de la loi organique du portant statut d'autonomie, partiellement réformée par la loi organique du .
Le pouvoir exécutif est exercé par le président du gouvernement (Presidente del Gobierno de Canarias) et son gouvernement (Gobierno). Le pouvoir législatif est confié au Parlement des Canaries (Parlamento de Canarias). Les Îles Canaries étant politiquement organisées en régime parlementaire, les députés contrôlent l'action de l'exécutif, élisent et peuvent renverser le président. En revanche, le pouvoir judiciaire revient au tribunal supérieur de justice (TSJC), qui relève de la justice de l'État.
Capitale
L'archipel a deux capitales, Santa Cruz de Tenerife et Las Palmas de Gran Canaria. Jusqu'en 1927, année où les Îles Canaries furent scindées en deux provinces, Santa Cruz était la seule capitale de tout l'archipel[18],[19].
Le président et le vice-président passent de l'une à l'autre lors de chaque session ordinaire, mais ne doivent jamais se trouver dans la même capitale. Les départements exécutifs sont répartis à parité entre les deux villes. De même, deux chambres du TSJC sont à Santa Cruz, la présidence et les autres chambres étant fixées à Las Palmas. En revanche, le Parlement siège en permanence à Santa Cruz.
Situation politique
Depuis 1993, les Îles Canaries sont dirigées par la Coalition canarienne (CC), coalition puis parti politique régionaliste de centre droit. Généralement associée aux conservateurs du Parti populaire (PP), la CC gouverne, depuis les élections régionales de 2011, en coalition avec le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE).
Depuis 2015, le président du gouvernement est Fernando Clavijo.
Provinces
Les Îles Canaries sont divisées en deux provinces :
- la province de Las Palmas regroupant les îles de Lanzarote, Fuerteventura et Grande Canarie ;
- la province de Santa Cruz de Tenerife regroupant les îles de Tenerife, La Gomera et La Palma.
Aucune de ces provinces n'a de Députation provinciale. En effet, le pouvoir politique local est décentralisé au niveau de chaque île, qui disposent toutes d'un cabildo.
Le Cabildo est élu au suffrage universel direct et comprend de onze à vingt-et-un membres. Il s'organise en une assemblée (pleno) et un conseil de gouvernement (Consejo de Gobierno), à la tête duquel se trouve un président.
Économie
Malgré une attraction touristique très forte, les travailleurs des îles Canaries sont les moins biens payés d'Espagne avec des salaires moyens inférieurs à 1 325 € net mensuels. Le chômage atteint en outre des proportions très importantes, touchant 35 % de la population active[20].
L'industrie est surtout développée dans les activités portuaires et le raffinage de pétrole (la Refinería de Petróleo en Santa Cruz de Tenerife est la plus grande raffinerie d'Espagne) et l'agroalimentaire.
L'agriculture est très peu développée, mais il existe une race bovine endémique, la Palmera. Seuls 10 % de la surface des îles est cultivée en céréales, vignes, tabac, bananes, tomates et des fruits tropicaux, principalement avocats, mangues et ananas. Ces produits sont exportés essentiellement vers l'Espagne et le reste de l'Union européenne.
Par leur climat tropical et ensoleillé, et du fait de leurs paysages volcaniques, les îles Canaries sont une destination touristique de premier plan (principalement Tenerife)[21],[22],[23], avec onze millions de touristes par an. Le secteur tertiaire représente 75 % de l'économie des îles Canaries.
Religion
Comme dans le reste de l'Espagne, la société des îles Canaries est majoritairement catholique[24]. Cependant, l'augmentation des flux migratoires (tourisme, l'immigration, etc.) augmentent le nombre d'adeptes d'autres religions se réunissent dans les îles, comme les musulmans, les protestants et les praticiens de l'hindouisme. Significativement religions minoritaires importantes dans les îles Canaries sont des religions afro-américains, les religions chinoises, les bouddhistes, baha'i et Judaïsme. Il existe aussi dans une forme d'archipel natif néo-paganisme, l'Église du Peuple Guanche[24].
Culture
Codes
Les Îles Canaries ont pour code : IC, une extension exceptionnelle au code ISO 3166-1,
Notes et références
- ↑ (es) « Loi du 6 juin 1997 relative aux sièges des organes de l'administration publique de la communauté autonome des Îles Canaries », Noticias Juridicas
- ↑ (es) Instituto Canario de Estadística (ISTAC), chiffres de 2011
- ↑ (es) Real Decreto de 30 de noviembre de 1833 sur wikisource
- ↑ Chrysti the Wordsmith, Verbivore's Feast', ISBN 1-56037-265-6, p. 54.
- ↑ De violents incendies ont détruit 35 000 hectares de forêts aux Canaries, Le Monde du 31 juillet 2007 - consultée le 10 novembre 2012
- ↑ "Autochthonous (E-M81) and prominent (E-M78 and J-M267) Berber Y-chromosome lineages were detected in the indigenous remains, confirming a North West African origin for their ancestors which confirms previous mitochondrial DNA results", Fregel et al. 2009, Demographic history of Canary Islands male gene-pool: replacement of native lineages by European
- 1 2 Maca-Meyer et al. 2003, Ancient mtDNA analysis and the origin of the Guanches
- ↑ Bernard Lugan, Histoire de l'Afrique des origines à nos jours. Ellipses Edition Marketing S.A., 2009. Page 269. (ISBN 978-2-7298-4268-0)
- ↑ Cartographie et géographie médiévale. Une carte colombienne. Page 199
- ↑ Jean de Béthencourt, Le Canarien : Histoire de la première descouverte et conqueste des Canaries, faite dès l'an 1402 escrite du temps mesme par Jean de Béthencourt, plus un Traicté de la navigation et des voyages de descouverte et conquestes modernes et principales des François (1402-1422), introduction et notes par Gabriel Gravier, Société de l'histoire de Normandie, Rouen, C. Métérie, 1874.
- ↑ "The Iberian contribution to the male genetic pool increases from 63% in the 17th–18th centuries to 83% in the present-day population, which is accompanied by a parallel dropping of the male indigenous (31% vs 17%) and sub-Saharan (6% vs 1%) contributions. However, relative proportions in the female pool are strikingly constant for Iberians (48% vs 55%) and aborigines (40% vs 42%), from the 17th–18th centuries to the present, and only the sub-Saharan female contribution shows an important decrease (12% vs 3%). ", Fregel et al. 2009, Demographic history of Canary Islands male gene-pool: replacement of native lineages by European
- ↑ Gene flow from North Africa contributes to differential human genetic diversity in southern Europe, Botigué et al, 2013 doi: 10.1073/pnas.1306223110
- ↑ Estimating gene flow from North Africa to southern Europe, David Comas, juin 2013
- ↑ Los españoles somos los europeos con más genes magrebíes, Huffington post, 3 juin 2013
- ↑ agence européenne de contrôle des frontières extérieures de l'Union européenne
- ↑ Responsabilités fâcheuses : l’incapacité de l’Espagne à protéger les droits des enfants migrants non accompagnés dans les îles Canaries
- ↑ Une solution concertée pour résoudre le problème des enfants migrants, Irin, 2 août 2007
- ↑ Real Decreto de 30 de noviembre de 1833 sur wikisource
- ↑ Real Decreto de 30 de noviembre de 1833 en el sitio web oficial del Gobierno de Canarias
- ↑ https://ec.europa.eu/eures/main.jsp?lang=fr&acro=lmi&catId=441&countryId=ES®ionId=ES7&langChanged=true
- ↑ [PDF](es)COYUNTURA TURISTICA DE CANARIAS diciembre 2009 Sur le site gobiernodecanarias.org
- ↑ (es)Entrada general de pasajeros a los aeropuertos canarios en 2009 ... Sur le site gobiernodecanarias.org
- ↑ (es)Instituto Nacional de Estadística de España Sur le site .ine.es
- 1 2 Religiones entre continentes. Minorías religiosas en Canarias. Editado por la Universidad de La Laguna
Annexes
Articles connexes
- Dialecte canarien
- Pyramides de Güímar
- Papas antiguas de Canarias
- Semillas que el mar arrastra, film documentaire
Liens externes
- (es) Site officiel du gouvernement des Îles Canaries
- (es) Parlement des Canaries
- (es) Flore vasculaire des Canaries
- (fr) Site touristique officiel des Îles Canaries
- Portail des îles Canaries
- Portail de l’Espagne
- Portail des Berbères
- Portail du monde insulaire