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Antimaçonnisme par pays

Antimaçonnisme par pays

Article principal : Antimaçonnisme.

L'article antimaçonnisme par pays expose les diverses formes que prend cette idéologie au travers du monde et des époques depuis son apparition et sa condamnation officielle par la bulle pontificale In eminenti apostolatus specula en 1738.

Allemagne

Le 17 août 1935, les nazis ont interdit la franc-maçonnerie, forte à l’époque de 60 000 membres, d’autant plus facilement qu’elle fut largement consentante[1]. Ils lui reprochaient son cosmopolitisme et son culte du secret. Ils l’accusaient de retarder l’émergence de « l’homme nouveau » et d’être instrumentalisée par les juifs. Près de 1800 Allemands payèrent de leur vie leur appartenance à la franc-maçonnerie[2].

Autriche

En 1801, François Ier d'Autriche fait interdire la franc-maçonnerie[3].

Canada

Deux «périls» selon l'expression du jésuite Henri Bernard menacent la vie intellectuelle montréalaise au début du siècle : l'un anglo-protestant et l'autre maçonnique[4].

Jusqu'au milieu du XXe siècle, jusqu'à la révolution tranquille, l'ensemble de la vie culturelle et sociale du Québec est régie par l'Église catholique. L'éducation et la santé sont des enjeux importants. Des humanistes dont plusieurs francs-maçons créent la ligue de l'enseignement en 1902, mouvement qui réclame des réformes en prônant l'enseignement de l'hygiène à l'école, l'inspection sanitaire des écoles, l'élaboration d'un programme d'éducation physique et l'examen médical des écoliers. Mais plus largement encore, des médecins, dont plusieurs sont francs-maçons, cherchent à s'insérer dans le réseau de responsabilités sociales. Pour les opposants, le but de la ligue est de soustraire le domaine de l'éducation à la mainmise du clergé en chassant les évêques du Conseil de l'instruction publique, afin de saper l'autorité de l'Église dans la société.
L'abbé Antonio Huot exprime la vive réaction du clergé dans Le Fléau maçonnique publié en 1906[5].

L’antimaçonnisme fut aussi représenté au Québec, par des abbés catholiques dont le père Thomas Couët et l’abbé Georges Panneton. L’influence supposée de la franc-maçonnerie fut également dénoncée par Adrien Arcand­[6], chef de groupuscules fascisants durant les années 1930 et directeur de plusieurs journaux antisémites. Des auteurs conspirationnistes comme René Bergeron et Serge Monast seront également des représentants de ce type de discours.

Au Canada anglais, le plus célèbre auteur d’écrits antimaçonniques et complotistes est William Guy Carr, dont les « documents » sur le Nouvel ordre mondial et les thèses sur le complot des Illuminati continuent d’influencer la littérature de complot. Carr a pris au sérieux les canulars de l'affaire Léo Taxil et il a contribué à perpétuer la réputation « sataniste » du maçon américain Albert Pike.

Égypte

En 1952, quand le roi Farouk fut détrôné par Gamal Abdel Nasser, la franc-maçonnerie fut interdite.

Espagne

Philippe V d'Espagne fait interdire et persécuter la maçonnerie en 1740[7].

En 1925, Miguel Primo de Rivera interdit la franc-maçonnerie sous le régime du directoire.

En 1936, la phalange espagnole a lancé une proclamation suffisamment éloquente : « Camarade ! Ton devoir est de pourchasser les juifs, la maçonnerie, le marxisme et le séparatisme. Détruis et brûle leurs journaux, leurs livres, leurs revues, leurs propagandes » [8].

Le premier décret antimaçonnique date du 15 septembre 1936 et émane du général Dalla Y Lahoz, commandant en chef des nationalistes aux îles Canaries.

Durant les débuts de la guerre civile, le simple fait d’être franc-maçon fut considéré comme un « délit de lèse-patrie » ainsi que le relevait l’article phalangiste de Amanecer du 16 septembre 1936. Les francs-maçons « ne pouvaient échapper à un châtiment exemplaire ». Il fallait « en finir avec la Maçonnerie et avec les Maçons ». Le simple fait d’être reconnu comme tel était suffisant pour que des centaines de personnes soient passées par les armes immédiatement sans aucune forme de jugement.

Le 21 décembre 1938, le général Francisco Franco décréta que toutes les inscriptions ou symboles de caractère maçonnique, ou qui pouvaient être jugés offensants pour l’Église catholique, devaient être détruits et enlevés de tous les cimetières de la zone nationale dans un délai de deux mois. Il inclut les loges dans les lois des Responsabilités politiques du 9 février 1939[9].

À la fin de la guerre civile espagnole, le 1er mars 1940, est promulguée la loi de Répression de la maçonnerie et du communisme qui prévoit la constitution d'un Tribunal spécial pour la répression de la maçonnerie et du communisme qui commence à fonctionner en 1941. Cette loi reste en vigueur jusqu'en 1963 qui voit la création du Tribunal de l'ordre public. L'ancienne loi est abrogée[9].

États-Unis

En 1828, le Parti anti-maçonnique fut fondé à New York en réaction contre les penseurs libéraux (et premiers hommes politiques modernes américains) qui avaient fait la Révolution de 1776 et surtout en réaction aux rumeurs d'assassinat par ses ex-frères de loge de William Morgan, un franc-maçon ayant décidé de quitter l’organisation et de révéler ses coulisses. Il eut une dizaine d'années d'activité puis ses membres rejoignirent le Parti whig. L'affaire Morgan, en une quinzaine d'années, réduit de moitié les effectifs maçonniques aux États-Unis et presqu'aucune nouvelle loge voit le jour durant cette période[10].

France

XIXe siècle et début du XXe siècle

La France catholique attaquée par les Francs-maçons par Achille Lemot pour Le Pèlerin, 12 octobre 1902.
Rituel palladique. Invocation de Baphomet par des francs-maçons selon Léo Taxil
Bande-dessinée antimaçonnique d'Henriot pour Le Pèlerin, 8 septembre 1902

En France, l’antimaçonnisme s’accentue à partir de 1884 à la suite de l’encyclique Humanum Genus[11] du pape Léon XIII qui condamne les activités de la franc-maçonnerie. Leur dénonciation culmine avec les propos de Léo Taxil qui, avec son mystification, va amalgamer la franc-maçonnerie et le satanisme, désignant le Baphomet à tête de bouc comme leur idole. Les années qui suivent voient une floraison du maçonnisme au sein des instances dirigeantes de l'armée et de l'antimaçonnisme à l'extérieur qui, avec l’affaire Dreyfus, se combine avec l’antisémitisme combiné avec l'antigermanisme. C’est alors que se propagent les dénonciations de complots judéo-maçonniques dans les milieux d’extrême droite et chez les nationalistes doctrinaires. De nombreuses revues se consacrent exclusivement à la dénonciation de la franc-maçonnerie et, en particulier, à l’implication du Grand Orient de France dans la vie politique de la Troisième République, comme dans l’exemple demeuré célèbre du député Henri Brisson.

En 1899, le journaliste antidreyfusard Jules Guérin fonde le Grand Occident de France, ligue antisémite et antimaçonnique française alors subventionnée par le duc d'Orléans.

L’Action française incluait l’antimaçonnisme comme doctrine officielle à travers les écrits de Charles Maurras sur les 4 états confédérés de l'Anti-France (à savoir les juifs, les protestants, les francs-maçons et les métèques) qu’il considérait comme trahissant les intérêts et la cohésion nationale.

Au tout début du XXe siècle la fameuse affaire des fiches, qui fit tomber le gouvernement d’Émile Combes, ne fit que renforcer cette tendance. Il s’agissait d’un fichage des opinions politiques et religieuses des officiers de l’armée française, demandé par le général Louis André, anticlérical virulent, aux loges maçonniques. Les 25 000 fiches ainsi constituées furent vendues au Figaro et publiées le 27 octobre 1904. Le scandale qui en découla amena la démission forcée quelques jours plus tard de ce général.

En 1906, la Ligue française antimaçonnique est fondée et animée par Paul Copin-Albancelli. Celle-ci, éclate trois ans plus tard, en 1909, et se reconstitue sous le nom de Ligue de défense nationale contre la franc-maçonnerie[12].

En 1933, l'affaire Stavisky, donna lieu à un regain d'hostilité à l'égard de la franc-maçonnerie car différents députés maçons, dont le président du conseil Camille Chautemps, y étaient impliqués. Cette hostilité aboutit aux émeutes antiparlementaires d'une partie de la droite et de l'extrême droite du . Un projet de loi demandant la dissolution de la maçonnerie est présenté à la Chambre des députés le 28 décembre 1935, il est repoussé par 370 voix contre 91[13].

Durant la seconde guerre mondiale

L’antimaçonnisme culmine en France avec le régime de Vichy notamment sous le gouvernement Darlan qui dissout les sociétés secrètes (et ainsi la franc-maçonnerie) par la loi du 13 août 1940. Pourtant les parlementaires francs-maçons n’avaient pas été moins nombreux que les autres à voter les pleins pouvoirs au maréchal Pétain: parmi les 388 parlementaires qui avaient voté pour l’attribution des pleins pouvoirs le 10 juillet, 96 étaient francs-maçons, et parmi les 80 parlementaires qui votèrent contre, une vingtaine l’étaient[14]. En zone occupée, après avoir saisi ses biens et occupé ses locaux, les Allemands s’occupèrent assez peu de la franc-maçonnerie et se contentèrent de la politique anti-maçonnique du régime de Vichy. Le 11 août 1941, une deuxième loi anti-maçonnique, plus radicale, fut publiée. Elle décrétait la publication au Journal officiel des noms des francs-maçons identifiés par le Service des Sociétés secrètes et leur appliquait le Statut des Juifs (sans toutefois leur interdire d’exercer un emploi du secteur privé). Charles Riandley, Grand Secrétaire de la Grande Loge de France, envisagea de faire renaître sous l'égide du chef de gouvernement Pierre Laval une maçonnerie d’État à Vichy, ceci à la demande officielle de Pierre Laval[15].

Bernard Faÿ, administrateur de la Bibliothèque Nationale, fut nommé chef du Service des sociétés secrètes basé rue Cadet, chargé de classer les archives saisies dans les loges, d'orchestrer la propagande anti-maçonnique et surtout de dresser des fiches afin de répertorier tous les anciens francs-maçons, de les surveiller et de les radier des professions libérales comme de la fonction publique. Il était secondé par Henry Coston et Philippe Poirson. Ce dernier, secrétaire de l'Union antimaçonnique de France, fut arrêté en 1943 par la Gestapo pour des raisons inconnues, et mort en déportation en Allemagne. Selon le militant antisémite et antimaçonnique Henry Coston, seuls les maçons qui militèrent contre l'occupant auraient été traqués par la police allemande, les autres auraient été laissés en paix et ceux qui collaborèrent obtinrent même des postes importants, à la direction des partis et des journaux[16].

Lors de la Libération, les organisations antimaçonniques furent dissoutes et plusieurs de leurs membres traduits en justice. Le vice-amiral Charles Platon fut exécuté sommairement par des résistants et Jean Mamy, l’auteur du film Forces occultes fut fusillé en mars 1949 en tant qu’auxiliaire de la Gestapo. La franc-maçonnerie déplorait quant à elle la mort de 550 « frères » du Grand Orient de France et de 117 de la Grande Loge, la plupart fusillés ou morts en déportation non pas pour fait de franc-maçonnerie, mais pour faits de résistance[17].

Antimaçonnisme contemporain

Le , des tags sont apposés devant le temple maçonnique de la rue Ségalier à Bordeaux, datant de 1732 et rénové en 1981[18]. Le 8 février, le même slogan est signalé sur le trottoir rue Cadet, au Grand Orient de France, comportant cette fois-ci une représentation de famille « traditionnelle » (papa, maman, garçon, fille se tenant la main) peinte en rose, au pochoir[19]. Le tag rappelle alors la manifestation néo-conservatrice Jour de Colère, se tenant une dizaine de jours auparavant dans les rues de Paris, et durant laquelle est scandé : « Francs-maçons, ennemis de la nation ! ».

Une autre forme d'intimidation contemporaine consiste à placer des « sentinelles » devant les lieux connus pour leur activité maçonnique, comme la veillée le par des opposants au mariage pour tous rue Cadet.

Grande-Bretagne

En 1698 parut un pamphlet anonyme, imprimé à l'usage d'un gentleman nommé Winter, mais adressé « à toutes les personnes pieuses de Londres ». La Maçonnerie y était qualifiée de « secte diabolique » et ses membres de « sectateurs de l'Antéchrist ». La raison donnée est déjà l'argument classique: « si ces hommes ne font pas le mal, pourquoi s'assemblent-ils en secret et ont-ils des signes secrets ? ». Le terme d'Antéchrist servant couramment chez les réformés à désigner le pape, certains érudits ont conjecturé que les francs-maçons furent soupçonnés d'être des cryptocatholiques[20].

Vers 1721 l'érudit anglais Lionel Vibert à dénombré jusqu'à quinze divulgations, comme celles d'être des ivrognes, s'assemblant dans le mystère pour boire entre eux seuls, ou des homosexuels, motif pour lequel ils n'admettent pas les femmes. En plein Londres, des anti-maçons organisent même des processions burlesques de personnages vêtus de tabliers et ornements maçonniques, comme les Gormogons.

Le principal représentant de l’antimaçonnisme anglais fut John Robison, contemporain et concurrent de l’abbé Barruel dont il s’est inspiré pour défendre, lui aussi, la thèse que la Révolution française aurait résulté d’un complot maçonnique. Au XXe siècle, l’essayiste Nesta Webster a consacré plusieurs ouvrages conspirationnistes dénonçant la franc-maçonnerie.

De nos jours, les nouveaux magistrats anglais sont tenus de déclarer leur appartenance à la franc-maçonnerie avant leur prise de fonction[21].

À la suite d'une commission d'enquête parlementaire, la Grande Loge unie d'Angleterre s'est vue contrainte de transmettre la liste de quelques maçons haut placés dans la police et la justice et accusés d'avoir indûment protégé quelques collègues et frères[22].

Environ un cinquième des magistrats de sexe masculin seraient francs-maçons[23].

Henry Coston a signalé les dénonciations se faisant entendre en Angleterre de ce qu'il a appelé la "Triple Alliance" tacite entre la dynastie royale, l'Église Anglicane et la Grande Loge unie d'Angleterre[24].

Irak

En 1980, le code pénal irakien fut changé par Saddam Hussein et le parti Baas, interdisant la promotion des idées sionistes, incluant la franc-maçonnerie, ainsi que l'appartenance à des organisations s'y référant[25]

Iran

En 1978 la Grande Loge d'Iran comptait 43 loges et 1035 membres. Avec la Révolution islamique, la maçonnerie iranienne disparut rapidement. À partir de juillet 1987, une loi fut promulguée par le Conseil suprême de la Révolution Culturelle où figuraient des critères qui interdisaient aux maçons de participer à la vie publique sans qu'ils ne soient directement désignés comme tels, mais la précédente mouture de la loi les désignait nommément[réf. nécessaire]

Italie

Sous le régime fasciste, le grand conseil fasciste, le 13 février 1923, a déclaré l'incompatibilité du militantisme fasciste et de l'appartenance à la maçonnerie. Le 19 mai 1925, la chambre de députés approuva une loi régissant les associations, présentée par Mussolini, et dirigée surtout contre la maçonnerie.

L'affaire de la loge maçonnique P2 (Propaganda Due), interdite en 1981, provoqua un grave discrédit de la franc-maçonnerie italienne.

Le Conseil supérieur de la magistrature italien a interdit depuis 1993 aux magistrats d'appartenir à une loge maçonnique.

Depuis l'inauguration en 1986 de la sculpture en bronze dédiée au Pape Paul VI au Sacro Monte di Varèse exécutée par le sculpteur Floriano Bodini sur demande de l'archiprêtre Pasquale Macchi, l'organisme catholique traditionaliste Chiesa Viva a dénoncé l'œuvre comme maçonnique à cause de la symbolique visible et géométrique particulière présente[26]. Sur place des tractages de boites aux lettres furent organisés pour dénoncer l'œuvre[27]. Ces accusations se rattachent aux nombreuses accusations d'infiltration maçonnique dans l'Église catholique émanant de ses milieux, vues comme ayant provoqué le concile Vatican II.

En 2014 Beppe Grillo, leader du mouvement politique populiste 5 Stelle, accuse dans son blog la maçonnerie d'être avec la mafia et la finance la puissance occulte qui derrière la scène tire les ficelles de la politique italienne[28].

Jordanie

Le 9 juillet 1999, le ministre de l'intérieur de Jordanie, Nayef al-Qadi a confirmé que son ministère ne permettra pas que se tienne une quelconque activité maçonnique sur le territoire jordanien. Ce fut une réponse à l'annonce de l'intention de réaliser un acte d'investiture maçonnique dans la capitale, Amman[29].

Palestine

Le 18 août 1988, le Hamas publie son programme où figurent de nombreux articles qui définissent et justifient ses actions. La franc-maçonnerie y est mentionnée 3 fois en étant définie comme une ennemie de l'islam et alliée du judaïsme[30].

Pays-Bas

Le gouvernement des Pays-Bas fait interdire la maçonnerie en 1738[7].

Portugal

En 1928, lors de l'arrivée de António de Oliveira Salazar au poste de ministre, la franc-maçonnerie fut déclarée illégale.

Russie

Le tsar Paul Ier de Russie interdit la maçonnerie en 1797. Sous Alexandre Ier de Russie on assista à un réveil des loges mais Alexandre III de Russie, via son ministre Viktor Kotchoubeï, la fit interdire à nouveau en 1821. Lors du complot des décembristes en 1824, la plupart des conspirateurs sont francs-maçons, la maçonnerie est alors mise hors-la-loi et persécutée[31]. Au lendemain de la révolution bolchévique, la plupart des francs-maçons qui composaient le gouvernement d'Alexandre Kerensky (10 sur 11 étaient maçons) sont emprisonnés, coupables de propager un humanisme petit-bourgeois marqué par un universalisme et un cosmopolitisme étranger aux réalités de la lutte des classes[31]. En juin 1922, un décret signé par Mikhaïl Kalinine et Avel Enoukidzé signifie l'interdiction de sociétés, groupes, unions et associations qui n'auraient pas reçu du gouvernement l'autorisation d'exister. Les 3 et 12 août 1922 les décrets 622, 623 et 624 légalisant la liquidation de la franc-maçonnerie russe sont publiés. En décembre 1922, Léon Trotski, dans un long discours au IVe congrès du Komintern, dénonce l'idéologie de la maçonnerie française, coupable de réunir les ennemis de classe et de vouloir substituer la tolérance à la lutte armée[31].

Serbie

Affiche de l'exposition antimaçonnique de Belgrade, 1941-1942

Une grande exposition antimaçonnique (Serbe: Antimasonska izložba) s'ouvrit à Belgrade le 22 octobre 1941. Cette exposition faisait partie d'une campagne de propagande de la part de collaborationnistes serbes à l'occupation allemande dont l'objet prétendait « démasquer le franc-maçon juif et la conspiration judéo-communiste qui est derrière les maux de notre société ». Cette exposition fut financée par la ville de Belgrade et des timbres commémoratifs furent édités à cette occasion en 1942. L'exposition aurait accueilli quelque 80 000 personnes[32].

Suède

Le gouvernement suédois fait interdire la maçonnerie en 1738[7].

Suisse

Le 8 septembre 1744, les seigneurs syndics du petit et du grand conseil interdisent la franc-maçonnerie à Genève[33]. Le 3 mars 1745 ce sont les autorités bernoises qui l'interdisent[34].

En 1937, le colonel Arthur Fonjallaz, lança l'Initiative populaire « Interdiction des sociétés franc-maçonniques » pour l’interdiction de la franc-maçonnerie[35] ; elle fut rejetée par 515 000 non contre 235 000 oui. Le canton de Fribourg, où l’influence de l’Église catholique était écrasante, est le seul à l’avoir acceptée. En dépit de cette victoire politique, après la Seconde Guerre mondiale la maçonnerie suisse a perdu la moitié de ses effectifs, en tombant d’environ 5 000 membres en 1935 à environ 2 500 en 1945.

Gerhard Ulrich, président d'"Appel au peuple", association désirant venir en aide aux victimes des dysfonctionnements de l'appareil judiciaire suisse, a dénoncé la double appartenance à la franc-maçonnerie et à la magistrature en publiant sur internet des listes de tous les magistrats et avocats en exercice de Suisse accompagné de commentaires sur leur fonction et, s'il y a lieu, de leur appartenance à la franc-maçonnerie Il a été condamné en 2007 à une peine de prison ferme pour diffamation. Afin d'éviter la prison, il ne s'est pas présenté à la deuxième séance de son procès et a fui la justice avant d'être interpellé début mars 2009.

Marc-Étienne Burdet, candidat aux élections du gouvernement du canton de Vaud en 2003 et en 2004 sur la liste du "Défi vaudois"[36] a comparé la structure du pouvoir maçonnique avec celle d'une mafia et l'a dénoncé comme étant incompatible avec la démocratie[37], argumentant que les loges se déclarent comme souveraines et qu'elles appliquent leur propre constitution[38]. Il a proposé une initiative constitutionnelle pour y remédier[39].

François de Siebenthal, citoyen suisse et Consul général honoraire de la République des Philippines en Suisse, candidat aux élections du gouvernement du canton de Vaud en 2004 sur la liste "Union-ch.com", a dénoncé l'appartenance à la franc-maçonnerie de certaines personnalités politiques[40] via le site internet qu'il anime en s'inspirant d'une rhétorique catholique traditionaliste[40].

Éric Bertinat, député du canton de Genève, et secrétaire général de section de l'Union démocratique du centre confie à l'Express en 2004 la responsabilité évidente de la franc-maçonnerie dans l'agenda de la vie politique, notamment sur les questions de l'euthanasie, de la libéralisation des drogues, du Pacte civil de solidarité[41]. Ces déclarations ainsi qu'un article dans le journal le Temps, lui vaudra des remontrances de son parti, la section genevoise de l'Union des démocrates chrétiens et du centre (UDC)[42]. Ainsi la fraction UDC du municipal de la ville dénoncera unanimement l'hostilité d'Éric Bertinat envers la Franc-maçonnerie[n 1]. Il répondra alors rester perplexe devant un lien maçonnique qui semble être supérieur à celui qui devrait unir au sein d'un même parti[43].

Turquie et Empire ottoman

Après que le pape Clément XII a excommunié la maçonnerie en 1738, la communauté chrétienne influente de l'Empire ottoman fit pression sur le sultan turc afin qu'il interdise la maçonnerie par l'accusation d'athéisme, ce qui fut fait.[réf. nécessaire]

Le sultan Abdülhamid II subit un coup d'État en 1908, les séditieux furent accusés d'appartenir à la franc-maçonnerie. [réf. nécessaire]

Notes et références

Notes

  1. "Vous manquez cruellement du devoir de réserve que vous devez respecter et vous n'êtes pas sans savoir que parmi nos membres plusieurs d'entre eux appartiennent à des loges maçonniques. À notre connaissance il n'y a rien de déshonorant à être franc-maçon d'autant plus que ce genre d'activités est plus ouvert qu'il y a quelques années", cité dans Noyautées par les francs-maçons?, Genève Home Informations, 25-26 février 2004

Références

    • Alain Bernheim, Une certaine idée de la franc-maçonnerie, Dervy, (ISBN 9782844545640) p. 285-305
  1. L’Histoire, 2001, p. 70.
  2. Michel Cugnet, Qui se cache derrière la franc-maçonnerie ?, les éditions de l'Hèbe, p. 65
  3. Henri Bernard, La Ligue de l'enseignement : histoire d'une conspiration maçonnique à Montréal, Notre-Dame-des-Neiges-Ouest, 1903 (p. xiii)
  4. Desjardins, Rita (2001) Ces médecins montréalais en marge de l'orthodoxie. Canadian Bulletin of Medical History / Bulletin canadien d'histoire de la médecine, 18 (2). p. 334. ISSN 08232105
  5. Voir : À bas la haine, Adrien Arcand, 1965.
  6. 1 2 3 Michel Cugnet, Qui se cache derrière la franc-maçonnerie?, les éditions de l'Hèbe, p. 64
  7. José A. Ferrer-Benimeli Université de Saragosse, La franc-maçonnerie face aux dictatures L’Obsession Antimaçonnique des totalitarismes La Franc-Maçonnerie face auxdictatures
  8. 1 2 Encyclopédie de la franc-maçonnerie, Le Livre de poche, article "Franquisme", p. 315-316
  9. Steven C. Bullock, Revolutionary Brotherhood : Freemasonry and the Transformation of the American Social Order, 1730-1840, Chapel Hill : University of North Carolina Press, 1996, p. 277.
  10. Texte sur le site du Vatican
  11. « Maçonnerie et antimaçonnisme : de l'énigme à la dénonciation », Politica Hermetica, no 4, , p. 38 (lire en ligne)
  12. Christian Jacq, La franc-maçonnerie, Robert Laffont, 1975, p. 213
  13. Ghislaine Ottenheimer et Renaud Lecadre : Les Frères invisibles, Albin Michel, 2001, p. 77
  14. Ghislaine Ottenheimer et Renaud Lecadre, Les Frères invisibles, 2002.
  15. Georges Virebeau (Henry Coston), Prélats et francs-maçons, P.H.C., 1978, p. 48-49 (ouvrage auto-édité)
  16. (L’Histoire, 2001, p. 71.)
  17. Jiri Pragram 2012, p. 168
  18. « Tags anti-maçonniques au Grand Orient de France », sur http://www.gadlu.info'',‎
  19. Alec Mellor, Dictionnaire de la Franc-maçonnerie et des francs-maçons, page 65, Belfond 2005, ISBN 2-7144-4158-0
  20. "House of Commons Hansard Written Answers for 21 Jul 2005 (pt 69) ", Royaume-Uni House of Commons, 21 juillet 2005, (en) accédé le 2 octobre 2007
  21. Encyclopédie de la franc-maçonnerie, Le Livre de poche, article "Antimaçonnisme", p. 39
  22. Les Frères invisibles, p. 419
  23. Georges Virebeau (Henry Coston), Prélats et francs-maçons, P.H.C., 1978, p. 57
  24. "Saddam to be formally charged", The Washington Times, 2004, retrieved March 1, 2006
  25. (it) Chiesa Viva, A Paolo VI un monumento massonico
  26. (it) VareseNews, Al Sacro Monte un monumento massonico e satanico, 07/06/2007
  27. (it) Le catene di Giove
  28. [Masonic activities banned in Jordan, ArabicNews, Sep 6/99]
  29. Article sur le Hamas
  30. 1 2 3 Encyclopédie de la franc-maçonnerie ; article Russie XIXe siècle, Le Livre de poche, p. 774 et 775
  31. « http://www.helsinki.org.yu/authors_singletext.php?lang=sr&idteksta=340 » (Archive Wikiwix Archive.is Google Que faire ?), janvier 2015. Archivé dans archive.is.
  32. Plaquette "Le Genevois, journal radical", Radicaux, francs-maçons et vieux-grenadiers, p. 31, par Bernard Cuénod, août 2005
  33. Encyclopédie de la franc-maçonnerie, Le Livre de poche, article "Russie, XIXe siècle", p. 838
  34. Zurich's freemasons go public, Katalin Fekete, 10.12.2004, consulté le 16.3.2008
  35. Élection complémentaire dans le canton de Vaud
  36. « Site internet de M-É. Burdet » (Archive Wikiwix Archive.is Google Que faire ?)
  37. « http://www.marcburdet.ch/mcvd/mode_election.html » (Archive Wikiwix Archive.is Google Que faire ?), January 2015
  38. « http://www.marcburdet.ch/mcvd/in2006/index.html » (Archive Wikiwix Archive.is Google Que faire ?), January 2015
  39. 1 2 « http://www.union-ch.com/articles.php?lng=fr&pg=84 » (Archive Wikiwix Archive.is Google Que faire ?), January 2015
  40. « http://www.lexpress.fr/info/monde/dossier/eurodroite/dossier.asp?ida=418956&p=2 » (Archive Wikiwix Archive.is Google Que faire ?), January 2015
  41. Noyautées par les francs-maçons?, Genève Home Informations, 25-26 février 2004
  42. cité dans Noyautées par les francs-maçons ?, Genève Home Informations, 25-26 février 2004

Annexes

Bibliographie

Article détaillé : Bibliographie sur l'antimaçonnisme.
  • Jiri Pragman, L'antimaçonnisme actuel : Préface d'Eric Giacometti, Télélivre, , 207 p. (ISBN 978-2-9303-3110-2).

Articles connexes

  • Théorie du complot
  • Complot judéo-maçonnique
  • Portail de la franc-maçonnerie
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