Volkswagen (entreprise)
Logo de Volkswagen AG
Création | 1937 |
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Dates clés |
1998 : 1er constructeur Européen en termes de chiffre d'affaires et rentabilité 2014 : 1er constructeur mondial en termes de chiffre d'affaires et de rentabilité |
Fondateurs | Ferdinand Porsche |
Personnages clés | Ferdinand Piëch (président du conseil de surveilance de 2002 à 2015) |
Forme juridique | Société anonyme |
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Slogan | "Voiture du peuple" |
Siège social | Wolfsbourg (Allemagne) |
Direction |
Berthold Huber (Président du directoire par interim)[1] Matthias Müller (Directeur général)[2] |
Actionnaires | Porsche Automobil Holding (32,20 %), Investisseurs institutionnels étrangers (25,00 %), Qatar Holdings (16,40 %) et l'État Fédéral de Basse-Saxe (12,70 %) |
Activité | Automobile |
Filiales | Au 25.09.2015, au nombre de 11 : Audi, Bentley, Bugatti, Ducati, Lamborghini, MAN SE, Porsche, Seat, Škoda, Scania et Volkswagen |
Effectif | 592 586 (en 2014) |
Site web | www.volkswagenag.com |
Chiffre d’affaires | 202,5 milliards d'euros (en 2014) |
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Résultat net | 10,8 milliards d'euros. |
Volkswagen AG est un groupe automobile allemand fondé en 1937 et basé à Wolfsbourg en Basse-Saxe. Il commercialise de nombreux types de véhicules à travers ses marques Volkswagen, Audi, Seat, Škoda, Porsche, Lamborghini, Bentley, Ducati, Scania et MAN. Le groupe offre également des services de financement, de leasing et de gestion de flotte automobile.
Premier constructeur automobile européen depuis 1988, il devient en 2014 le premier constructeur mondial, devant le japonais Toyota et l'américain General Motors. Le groupe se classe cette année-là à la huitième place du classement Fortune Global 500 des plus importantes entreprises mondiales. En 2015, le groupe est impliqué dans un important scandale de trucage de tests anti-pollution.
Histoire
1937-1972 : début de l'entreprise et de la « voiture pour tous »
La société Volkswagen a été créée pour produire une voiture populaire à la demande d'Adolf Hitler, laquelle fut présentée officiellement le 26 février 1936[3]. Conçue par Ferdinand Porsche, un technicien de chez Mercedes-Benz, dans les années 1930 sous le 3e Reich, la production commence en 1938 ; c'est la VW 1200. Après la Seconde Guerre mondiale, dans les années 1950, VW prend son essor ; son modèle est baptisé Käfer en Allemagne, Coccinelle en France, Beetle en Grande-Bretagne ou aux États-Unis. L'objectif d'Hitler était de créer une voiture pour tous les citoyens allemands.
La production de la VW 1200 atteindra 3 millions d'exemplaires au cours des années 1960, il sera le modèle importé le plus vendu aux États-Unis tout au long des années 1950 et 1960. Le modèle est rénové en 1955 avec la sortie des modèles coupé et cabriolet Karmann-Ghia, du nom des carrossiers qui les ont dessinés (Ghia) et produits (Karmann). Au total la VW 1200 a été vendue à 21 millions d'exemplaires à travers le monde, supplantant le précédent record détenu par la Ford T produite à 15 millions d'exemplaires.
En 1961 est proposée la VW 1500, qui sera produite à 3 millions d'exemplaires entre 1961 et 1973. VW rachète ses compatriotes Audi en 1965 et NSU en 1969, et propose en 1970 la VW K70 en reprenant un modèle NSU ; c'est le premier modèle à traction avant de Volkswagen, qui abandonne ainsi les modèles à propulsion[4].
1972-2000 : montée en gamme de la marque
La filiale Audi lance en 1972 l'Audi 80 ; VW lance en 1973 la Passat ; en 1974 sort la Golf et sa version coupé Scirocco. En 1976, Volkswagen lance sa première automobile à moteur diesel[5].
Les marques de luxe, arrivées à la fin des années 1990 au sein du groupe, font que celui-ci s'éloigne de l'esprit originel de Volkswagen (Volkswagen signifiant littéralement voiture du peuple en allemand), les modèles produits par celui-ci n'étant plus particulièrement « populaires ». À titre d'exemple, le Touareg partage sa plateforme avec le Porsche Cayenne.
La marque Škoda, rachetée en 1991 à la suite de la chute du Mur de Berlin, permet au groupe de proposer des véhicules techniquement proches des Volkswagen, utilisant des composants et des technologies de l'allemand, mais à des prix inférieurs, en bénéficiant notamment du coût de la main-d'œuvre sensiblement plus faible de la République tchèque. Skoda doit ainsi permettre d'élargir la gamme de Volkswagen vers les modèles bon marché.
Années 2000 : expansion du groupe
Le 22 avril 2004 est annoncé le rachat de LeasePlan, le leader européen de la location longue durée de véhicules, à la banque néerlandaise ABN AMRO. Une acquisition de 2 milliards d'euros que Volkswagen prend à moitié à sa charge. Le constructeur s'associe, dans cette opération, au groupe Mubadala et au groupe Olayan qui détiennent chacun 25 % de LeasePlan.
En , devant des résultats en chute, le patron de Volkswagen présente son plan de redressement et sa volonté de faire des économies.[réf. nécessaire] En 2004, la marque enregistrait une perte d’exploitation de 250 millions d’euros et une baisse de 30 % du bénéfice net du groupe. Au cours de l’année 2006, un vaste plan de restructuration est engagé, qui conduit à la suppression de près de 20 000 emplois en Allemagne et à l’arrêt de la production de la Golf sur le site de Forest-Bruxelles en Belgique.
Au cours de l’été 2006, Porsche obtient l’autorisation de l’État allemand de prendre la minorité de blocage de Volkswagen en prenant ainsi le contrôle. En novembre 2006, Martin Winterkorn devient le nouveau patron de la marque. Ferdinand Piëch, petit-fils de Ferdinand Porsche, a repris la main « en plaçant son poulain »[6]. L’entreprise dont le siège social est situé à Wolfsbourg a réalisé en 2006, un chiffre d’affaires de 104,8 milliards d’euros. Son bénéfice net pour cette même année est de 2,75 milliards d’euros[7]. Le groupe est détenu à hauteur de 42,6 % par le groupe Porsche (plus 31,5 % d'options[8]) et à 20,1 % par le land de Basse-Saxe[7]. Porsche cherche depuis l’été 2007 à porter sa participation dans le groupe à 50 % du capital[9]. Cette décision est l’amorce d’une importante restructuration et concentration dans l’industrie automobile européenne.
Le , Volkswagen, alors premier constructeur automobile européen, annonce que la société va investir, les trois années suivantes, 28,9 milliards d’euros dans de nouveaux modèles et des usines, pour réaliser la croissance nécessaire. La somme de 13,8 milliards d’euros va être investie dans la production de nouveaux modèles et la modernisation de modèles existants, alors que 7,1 milliards iront aux usines[10]. Volkswagen a une capitalisation boursière de 42,7 milliards d’euros. Le groupe ambitionne en effet de devenir à terme le premier constructeur automobile mondial[11].
Le , Volkswagen annonce le rachat de la société suédoise de poids lourds Scania. Le nouvel ensemble industriel pèse plus de 150 milliards d’euros[12]. Le 25 octobre de la même année, alors que les bourses mondiales s'effondrent, l'action de Volkswagen triple et sauve ainsi la Bourse de Frankfurt[13]. Ce jour-là, Volkswagen devient pendant quelques heures, la première capitalisation mondiale devant ExxonMobil[14].
Le , Volkswagen finalise le rachat de l'entreprise Porsche, qui était au bord de la faillite et qui devient la dixième marque du groupe Volkswagen. La marque de luxe, qui essayait depuis plusieurs mois de racheter son compatriote n'y est donc finalement pas parvenu[15]. La fusion des deux groupes sera finalisé le 1er août 2012[16].
Le , Volkswagen monte dans le capital de Suzuki. Pour 222,5 milliards de yens soit 1,7 milliard d'euros, Volkswagen acquiert 19,9 % du capital du japonais[17]. Cette opération permet d'abord à Volkswagen de se rapprocher du marché des motos, qui représentent 15 % du chiffre d'affaires de Suzuki[18], de se positionner sur le prometteur marché indien puisque la coentreprise entre Suzuki et l'indien Maruti est leader de ce marché[18], et se donne la possibilité de doubler Toyota en termes de volumes de ventes, le cumul des ventes estimées de Volkswagen et Suzuki pour 2009 s'élevant à 8,1 millions d'unités contre 7,7 millions pour l'actuel leader[19].
Fin 2011, la marque annonce son arrivée en WRC avec sa Polo R WRC, avec comme pilote Sébastien Ogier et Andreas Mikkelsen[réf. nécessaire].
En 2013, Volkswagen est devenue l'entreprise la plus innovante du monde selon le dernier classement de Booz & Company. La marque a consacré 11,4 milliards de dollars en 2013 à la Recherche et développement soit près de 4,6 % de son chiffre d'affaires[20].
En juin 2015, le gouvernement chinois indique qu'il permet à Volkswagen d'augmenter sa participation dans sa coentreprise avec FAW de 40 % à 50 %, augmentation qui aurait un montant estimée de 5 milliards de dollars[21]. En août 2015, suite aux nombreux désaccord avec Suzuki, une instance de médiation mandatée par les deux entreprises demande à Volkswagen de vendre sa participation de 19,9 % dans Suzuki à Suzuki elle-même, participation ayant environ une valeur de 3,4 milliards d'euros. De plus Suzuki devra payer des compensations, l'instance ayant reconnu que celle-ci est responsable de l'arrêt d'une partie des accords entre les deux sociétés[22],[23].
2015 : déclin du marché automobile et l'affaire Volkswagen
En 2015, Volkswagen est touché par le ralentissement pressenti de la croissance du marché automobile chinois, qui constitue son principal marché[24]. Le marché automobile chinois est passé d'une croissance de 13,9 % en 2013 à une croissance de 7,9 % en 2014[25].
En septembre 2015, le groupe reconnaît l'utilisation entre 2009 et 2015 d'un logiciel diminuant frauduleusement les émissions polluantes d'un de ses moteurs diesel lors des contrôles d'homologation. Selon le groupe, plus de 11 millions de véhicules de ses marques Volkswagen, Audi, Seat et Škoda en ont été équipés à travers le monde. L'affaire, sans équivalent dans l'histoire Automobile, est révélée par l'Agence américaine de protection de l'environnement (EPA) et entraîne la démission du président du directoire du groupe Martin Winterkorn. Une enquête du Département de la Justice des États-Unis est en cours afin d'établir précisément les faits.
Activité, marque et actionnariats
Depuis le et dans le cadre de son rapprochement avec Porsche SE, Volkswagen AG est détenu à hauteur de 17 % par le Qatar via Qatar Holdings[26].
Le groupe détient les marques suivantes [27]:
- Volkswagen ( Allemagne)
- Audi ( Allemagne), depuis 1964 (anciennement partie d'Auto Union, qui regroupait Audi, NSU, Horch, et DKW), d'où le logo conservé par Audi seule, les autres ayant disparu.
- Seat ( Espagne), depuis 1986.
- Škoda ( République tchèque), depuis 1991.
- Bugatti ( France), voitures de très grand luxe, depuis 1998.
- Lamborghini ( Italie), sportives, depuis 1998.
- Bentley ( Angleterre), voitures de grand luxe, depuis 1999.
- Volkswagen Nutzfahrzeuge (de) ( Allemagne), véhicules utilitaires
- MAN ( Allemagne), à 71,1 % depuis avril 2012, véhicules poids lourds[28],[29].
- Ducati ( Italie), motos, depuis avril 2012[30]
- Porsche ( Allemagne), depuis août 2012, avec une forte montée en capital dès décembre 2008, voitures de sport
- Scania ( Suède) , véhicules poids lourds, depuis le 13 mai 2014[29]
La gamme du groupe s'étend donc de la petite voiture à la voiture haut de gamme en passant par les véhicules utilitaires et les motos. Le groupe est non seulement présent dans la construction automobile, mais propose aussi des services financiers et des assurances. De plus, il produit des moteurs industriels et des moteurs de bateaux.
Chiffres clés
Données 2008
Au cours du 1er semestre 2008, le groupe Volkswagen (Marques Volkswagen, Audi, Seat, Skoda) a vendu 3,27 millions de véhicules dans le monde, ce qui le place en 4e position au classement des constructeurs, juste derrière le groupe Ford.
- La production du groupe annuelle s'élevait à 6,2 millions de véhicules.
- Chiffre d'affaires de 113,8 milliards d'euros.
- Résultat après impôts : 6,3 milliards d'euros.
- 369 900 employés
- 60 sites de production dans 19 pays.
- Le groupe vend ses véhicules dans 153 pays différents.
- Part de marché mondiale : 12,1 %
- Part de marché en Europe : 18,9 %
Données 2010
- La production du groupe s'élevait à 7,2 millions de véhicules.
- Chiffre d'affaires de 126,9 milliards d'euros.
- Résultat après impôts : 7,1 milliards d'euros.
Géographie des ventes
Géographie des ventes de véhicules du groupe Volkswagen :
- Europe = 1,84 million de véhicules vendus, dont 534 000 en Allemagne et 282 000 (+ 19 % en 6 mois) en Europe centrale et orientale.
- Les marchés émergents : Chine: en 2013, le groupe y vend 3,2 millions de véhicules[31].
Tiré en avant par la croissance des marchés émergents, le groupe Volkswagen détient en 2012 le 3e rang mondial derrière General Motors et Toyota.
Le groupe Volkswagen annonce 9,7 millions de véhicules vendus en 2013, soit 4,8 % de plus qu'en 2012[32].
Notes et références
- ↑ http://www.spiegel.de/wirtschaft/unternehmen/volkswagen-ferdinand-piech-und-ehefrau-legen-aufsichtsratsmandate-nieder-a-1030667.html
- ↑ http://www.audipassion.com/2015/matthias-muller-nomme-ceo-du-groupe-volkswagen-restant-le-president-de-porsche-ag
- ↑ Article de Florence Renard, In: Les Echos, 26 février 2012.
- ↑ « Volkswagen - Histoire », sur autoselection.com (consulté le 18 avril 2012)
- ↑ « Histomobile - Volkswagen », sur histomobile.com (consulté le 18 avril 2012)
- ↑ Le Soir du 10 novembre 2006 [réf. insuffisante]
- 1 2 Porsche prend le pouvoir chez Volkswagen, pour éviter une OPA hostile sur le groupe - Cécile Calla, Le Monde, 3 septembre 2007
- ↑ Porsche va contrôler Volkswagen, qui bondit de 147 % en Bourse - Le Point/Reuters, 27 octobre 2008
- ↑ Volkswagen : Porsche veut prendre plus de 50 % du capital - Le Monde, 4 septembre 2007
- ↑ Le Soir du 16 novembre 2007 [réf. insuffisante]
- ↑ Volkswagen veut devenir le numéro un mondial devant Toyota - Nathalie Brafman, Le Monde, 15 mars 2008
- ↑ Volkswagen rachète le constructeur de camions Scania - Challenges, 3 mars 2008
- ↑ L'envolée de l'action Volkswagen sauve le DAX - Le Monde/AFP, 27 octobre 2008
- ↑ Volkswagen : première capitalisation mondiale - Boursomax, 29 octobre 2008
- ↑ Volkswagen et Porsche: en route vers la fusion ! - AutoPlus/AFP, 23 juillet 2009
- ↑ Le rachat de Porsche par Volkswagen finalisé le 1er août
- ↑ Volkswagen s'allie à Suzuki pour détrôner Toyota - Ingrid Francois, Les Échos, 10 décembre 2009
- 1 2 Suzuki solide au Japon, leader en Inde - Michel De Grandi, Les Échos, 10 décembre 2009
- ↑ Avec Suzuki, Volkswagen fait jeu égal avec Toyota - Les Échos, 10 décembre 2009
- ↑ Le top 20 des entreprises les plus innovantes du monde - Challenges, 22 octobre 2013
- ↑ VW says China OKs bigger stake in venture with FAW, Reuters, 4 juin 2015
- ↑ Volkswagen va devoir vendre ses parts dans Suzuki, Bruno Trevidic, Les Échos, 31 août 2015
- ↑ Suzuki Motor says it will buy back VW stake as court settles feud, Minami Funakoshi et Ritsuko Ando, Reuters, 30 août 2015
- ↑ Plusieurs constructeurs auto réduisent leur production en Chine, Usine nouvelle, 15 septembre 2015
- ↑ China Crisis: Automakers Like Volkswagen, General Motors Brace For Impact As China Car Sales Fall, Angelo Young, International Business Times, 28 août 2015
- ↑ « Le Qatar détient 17 % des droits de vote de Volkswagen », Les Échos, (lire en ligne) ainsi que 34 % par General Motors depuis la ré-intronisation du groupe dans le capital allemand par le plan de sauvetage de l'administration Obama
- ↑ (en) Brands and products Sur le site volkswagenag.com - consulté le 20 janvier 2012
- ↑ « Volkswagen réussit son OPA sur MAN », lexpress, (lire en ligne)
- 1 2 « Volkswagen veut une gamme complète du deux-roues au poids-lourd », sur latribune.fr,
- ↑ « Motos : Audi confirme le rachat de Ducati », sur lesechos.fr,
- ↑ La Tribune.fr 13/3/2014
- ↑ Site la Tribune au 11/01/2014
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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