Vertébrés
Vertebrata
Vertébrés de différentes classes: (dans le sens des aiguilles d'une montre) une Salamandre tachetée, un Crocodile marin, un Casoar à casque, un Macroscélide de Peters et un Poisson lune
Règne | Animalia |
---|---|
Sous-règne | Bilateria |
Infra-règne | Deuterostomia |
Embranchement | Chordata |
Infra-embranchements de rang inférieur
- Agnatha
- Gnathostomata (avec les Tétrapodes)
- †Conodonta
Les Vertébrés (Vertebrata) forment un sous-embranchement du règne animal. Ce taxon (groupe monophylétique) est également un clade (groupe holophylétique). Il appartient à l'embranchement des Chordés, appartenant eux-mêmes au rameau des deutérostomiens. Les myxines sont exclues[1],[2] ou incluses[3],[4] dans les Vertébrés selon les auteurs.
Description
La caractéristique la plus intuitive des Vertébrés est qu'ils possèdent un squelette osseux ou cartilagineux interne, qui comporte en particulier une colonne vertébrale, composée de vertèbres qui protègent la partie troncale du système nerveux central. D'autres caractères partagés et exclusifs sont :
- la présence de 5 vésicules céphaliques lors de la formation de l'encéphale.
- la présence de crêtes neurales
Les plus anciens fossiles connus sont datés du Cambrien, il y a 530 millions d'années : les plus anciens fossiles seraient Haikouichthys ercaicunensis[5] et Myllokunmingia, chronologiquement précédés par des céphalochordés (Chordés non vertébrés) comme Pikaia gracilens[6]. Au Cambrien moyen, un organisme de transition comme Metaspriggina est emblématique avec un pré-pharynx, sans doute à l'origine des mâchoires. La répartition actuelle est mondiale et concerne tous les habitats ; le groupe contient de l'ordre de 50 000 espèces, de taille extrêmement variée, allant de la gigantesque baleine bleue (30 m, pour un poids avoisinant les 190 tonnes), jusqu'à la minuscule grenouille Paedophryne amauensis (taille moyenne de 7 mm, poids de 0,02 gramme), les groupes les plus importants (en nombre) étant les actinoptérygiens (poissons à nageoires rayonnées, 23 000 espèces) et les sauropsides (« reptiles » et oiseaux, 17 000 espèces).
La distinction entre Vertébrés et invertébrés a été initiée par Jean-Baptiste de Lamarck.
Homologie anatomique
Les Vertébrés tétrapodes (4 membres) ont la même architecture de base avec des membres antérieurs et postérieurs, ce qui signifie qu'ils descendent d'un ancêtre commun (reptilien et précédemment amphibien) possédant des membres chiridiens. Les Vertébrés non tétrapodes possèdent des structures homologues aux membres chiridiens (les nageoires paires : pectorales et pelviennes).
La ceinture scapulaire, composée de la clavicule et de l'omoplate, permet l'insertion des membres antérieurs. La ceinture pelvienne, elle, permet l'insertion des membres postérieurs.
Classification
Selon ITIS les Vertébrés comprennent :
- infra-embranchement Agnatha
- classe Cephalaspidomorphi
- classe Myxini
- infra-embranchement Gnathostomata
- super-classe Chondrichthyes
- super-classe Osteichthyes
- classe Actinopterygii
- classe Sarcopterygii
- super-classe Tetrapoda
Phylogénie
- Deutérostomiens
- Xénambulacraires
- Chordés
- Céphalochordés
- Olfactores
- Urochordés
- Crâniés
- Vertébrés
- Cyclostomes
- Myxinoïdés (myxines)
- Pétromyzontides (lamproies)
- Gnathostomes (vertébrés à mâchoires)
- Chondrichthyens (ou poissons cartilagineux)
- Ostéichthyens (poissons osseux)
- Actinoptérygiens (poissons à nageoires
rayonnées) - Sarcoptérygiens (poissons à nageoires
charnues et vertébrés à pattes)- Actinistiens (cœlacanthe)
- Rhipidistiens
- Dipneustes
- Tétrapodes
- Lissamphibiens (batraciens et Gymnophiones)
- Amniotes
- Sauropsides
- Anapsides ou Chéloniens (tortues)
- Diapsides
- Lépidosauriens
- Squamates (lézards
et serpents) - Sphénodontiens
- Squamates (lézards
- Archosauriens (incluent
également les dinosaures)
- Lépidosauriens
- Synapsides
- Sauropsides
- Actinoptérygiens (poissons à nageoires
- Cyclostomes
- Vertébrés
État des populations, pressions, réponses
Selon l'ONU[7], de nombreuses populations sauvages de Vertébrés sont menacées (ou ont récemment disparu).
- En moyenne, les populations de Vertébrés ont chuté d’un tiers (-31 %) dans le monde de 1970 à 2006[7] ;
- En termes de dynamique des populations, les déclins contemporains les plus sévères touchent surtout les écosystèmes tropicaux (59 %) mais aussi de manière générale les écosystèmes d’eau douce (-41 %)[7].
- En termes de taille de population, depuis 1970, la taille des populations « tempérées » a plutôt légèrement augmenté[7]. Ceci n'a pas empêché un déclin continu ou accéléré dans le monde, pour la presque totalité des espèces durant la même période, car la taille des populations tropicales s'est fortement réduite durant cette période. Mais, une observation faite sur plusieurs siècles donnerait une vision plus juste, montrant que les populations des zones tempérées ont en fait régressé autant et peut-être même plus que celles des zones tropicales[7].
Par exemple, dans le monde, pour 1 200 populations d’oiseaux d’eau étudiées pour leurs tendances démographiques, 44 % déclinent[7]. 42 % des populations d'amphibiens (toutes espèces confondues) et de 40 % des espèces d’oiseaux sont en régression[7].
En Europe, les oiseaux des champs ont perdu 50 % de leurs effectifs de 1980 à 2006. Pour les oiseaux des prairies
d’Amérique du Nord la régression a approché 40 % de 1968 à 2003 (avec semble-t-il une légère récupération de 2003 à 2010
[7]) ; les populations d'oiseaux des zones arides nord-américaines ont perdu presque 30 % de leurs effectifs en 40 ans (de 1960 à 2010)[7].
C'est un des indicateurs retenus par l'indice planète vivante
Voir aussi
Articles connexes
- Phylogénèse de l'évolution.
- Évolution du génome des Vertébrés
- Développement de l'œil des vertébrés
Liens externes
- Référence Fauna Europaea : Vertebrata (en)
- Référence ITIS : Vertebrata (fr) ( (en))
- Référence Animal Diversity Web : Vertebrata (en)
- Référence NCBI : Vertebrata (en)
- Référence Fossilworks Paleobiology Database : Vertebrata Lamarck, 1801 (en) (consulté le 13 janvier 2015)
Références
- ↑ Guillaume Lecointre et Hervé Le Guyader, Classification phylogénétique du vivant, Éditions Belin, Paris, 3e édition, 2006. ISBN 2-7011-4273-3
- ↑ B. Chanet, « Organisation & Diversité du Monde Animal : Numéro 1 », Cahiers d'Anatomie Comparée, NS°1(1), 2010, p.6-8.
- ↑ (en) Thomas Cavalier-Smith, 1998. A revised six-kingdom system of life. Biol. Rev. 73: 203-266.
- ↑ (en) Alysha M. Heimberg, Richard Cowper-Sal·lari, Marie Sémon, Philip C. J. Donoghue, & Kevin J. Peterson, "MicroRNAs reveal the interrelationships of hagfish, lampreys and gnathostomes and the nature of the ancestral vertebrate", Proc. Natl. Acad. Sci., Vol.107, No.45, November 9, 2010, p.19379-19383.
- ↑ (en) D.-G. Shu, S. Conway Morris, J. Han, Z.-F. Zhang, K. Yasui, P. Janvier, L. Chen, X.-L. Zhang, J.-N. Liu, Y. Li, & H.-Q. Liu, "Head and backbone of the Early Cambrian vertebrate Haikouichthys", Nature, Vol.421, No.6922, January 30, 2003, p.526-529. DOI:10.1038/nature01264
- ↑ (en) Simon Conway Morris et Jean-Bernard Caron, « Pikaia gracilens Walcott, a stem-group chordate from the Middle Cambrian of British Columbia », Biological Reviews, , no-no (DOI 10.1111/j.1469-185X.2012.00220.x)
- 1 2 3 4 5 6 7 8 9 Secrétariat de la convention sur la diversité biologique (2010) 3ème édition des Perspectives mondiales de la diversité biologique. Montréal, 94 pages. Voir notamment p24/94 chapitre : Les populations d’espèces et les risques d’extinction
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