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Programme PISA

Programme PISA

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Le programme PISA (acronyme pour « Program for International Student Assessment » en anglais, et pour « Programme international pour le suivi des acquis des élèves » en français) est un ensemble d'études menées par l'OCDE et visant à la mesure des performances des systèmes éducatifs des pays membres et non membres. Leur publication est triennale. La première étude fut menée en 2000.

Les résultats des études menées en 2012 ont été publiés en décembre 2013.

Objectifs

  • Comparer les performances de différents systèmes éducatifs en évaluant les compétences acquises par les élèves en fin d'obligation scolaire (quinze ans). Ces compétences sont définies comme celles dont tout citoyen européen moyen peut avoir besoin pour réussir dans sa vie quotidienne, ce que l'anglais appelle literacy (par exemple reading literacy, mathematical literacy et scientific literacy) difficilement traduisibles en français, qui parle plus vaguement de culture mathématique ou de savoir lire par exemple. Il s'agit plus d'évaluer la façon dont les jeunes sont capables d'exploiter leurs connaissances dans leur pratique quotidienne que leur niveau théorique dans tel ou tel domaine des sciences ou des lettres.
  • Identifier les facteurs de succès, facteurs exogènes, notamment le milieu social économique et culturel des familles, le cadre scolaire offert par l'établissement, et le système éducatif national, mais aussi endogènes, comme la motivation des élèves, l'estime qu'ils ont d'eux-mêmes, les stratégies d'apprentissage qu'ils mettent en œuvre.
  • Suivre l'évolution de l'enseignement dans les pays membres de l'OCDE et les pays partenaires (près d'une soixantaine de pays) en conduisant des évaluations périodiques.

Méthodologie

Domaine d'évaluation

Chaque évaluation met l'accent sur une compétence particulière, en 2000 sur la lecture[1], en 2003 sur les mathématiques[1] et en 2006 sur les sciences[1]. Un nouveau cycle (2009, 2012, 2015) s'articulera sur ces mêmes compétences.

Administration de l'évaluation

Au cours du premier cycle d'évaluation, plus d'un million d'élèves, sélectionnés de façon aléatoire dans les établissements publics ou privés, ont été évalués[2] à l'aide de tests écrits (épreuve de deux heures). Élèves et chefs d'établissements ont également rempli des questionnaires qui ont permis d'établir des corrélations entre les performances et l'environnement des élèves, notamment leur accès aux TIC et leur maîtrise de ces derniers. Lors du second cycle d'évaluation, l'accent sera mis sur l'informatisation des épreuves et de la collecte des données. En 2005, treize pays ont été volontaires pour informatiser les épreuves de sciences.

Résultats

2000 et 2003

Le dépouillement des tests et enquêtes[3] a révélé des disparités entre les différents pays participants, mais également entre les différents établissements[4].

Il faut environ un an pour dépouiller les résultats et les analyser. Ainsi les résultats de la première campagne de tests Pisa 2000 ont-ils été publiés en 2001 (OECD, 2001a) et suivis de rapports thématiques qui étudiaient certains aspects de ces résultats. L'évaluation de Pisa 2003 est parue sous la forme de deux volumes : Apprendre aujourd'hui, réussir demain – Premiers résultats PISA 2003[4] (OECD, 2004) et Problem Solving for Tomorrow's World – First Measures of Cross-Curricular Competencies from PISA 2003 (OECD, 2004d).

Voici un aperçu des six pays qui ont obtenu les meilleurs scores en 2003 :

Mathématiques Savoir lire Science Résolution de problèmes
1. Hong Kong 550
2. Finlande 544
3. Corée du Sud 542
4. Pays-Bas 538
5. Liechtenstein 536
6. Japon 534
1. Finlande 543
2. Corée du Sud 534
3. Canada 528
4. Australie 525
5. Liechtenstein 525
6. Nouvelle-Zélande 522
1. Finlande 548
2. Japon 548
3. Hong Kong 539
4. Corée du Sud 538
5. Liechtenstein 525
6. Australie 525
7. Macao 525
1. Corée du Sud 550
2. Finlande 548
2. Hong Kong 548
4. Japon 547
5. Nouvelle-Zélande 533
6. Macao 532

Le professeur Jouni Välijärvi, chargé de l'étude Pisa finlandaise, a conclu que les scores élevés de la Finlande étaient dus à l'excellence des enseignants finnois et au programme LUMA développé en 1990 pour améliorer les performances des élèves en mathématiques et en sciences. Il a attiré l'attention sur le caractère homogène du contenu des programmes dans le système finlandais et de fait les résultats ont été très homogènes d'une école finlandaise à l'autre.

En revanche, le professeur Pauli Siljander pense que les bons résultats de la Finlande sont dus aux politiques socio-éducatives et à d'autres facteurs liés à l'histoire des idées et de l'éducation. Il est impossible pour lui de séparer l'évolution des mentalités et des idées en matière d'apprentissage et les réformes de fond qui l'ont accompagnée. Il fait remarquer que l'éducation est une priorité de l'État providence finlandais et qu'il est par conséquent impossible de parler d'éducation sans replacer le problème dans son contexte sociopolitique (Siljander, 2005).

L'examen des résultats de la campagne 2003 a montré que les pays qui dépensaient plus n'obtenaient pas forcément de meilleurs résultats que ceux qui dépensent moins pour l'éducation. L'Australie, la Belgique, le Canada, la République tchèque, la Finlande, le Japon, la Corée du Sud[5] et les Pays-Bas dépensent moins par élève et obtiennent des résultats assez satisfaisants, alors que les États-Unis dépensent plus et obtiennent des résultats sensiblement en dessous de la moyenne des pays européens. La République tchèque, par exemple, qui se trouve parmi les dix premiers pays, dépense environ un tiers de la somme que les États-Unis consacrent à chaque élève alors que ce dernier pays arrive en vingt-quatrième position sur vingt-neuf pays étudiés.

Il ressort également de l'étude que les jeunes issus de milieux plus favorisés, avec un niveau d'instruction plus élevé, obtiennent en général de meilleurs résultats. Cette différence apparaît dans tous les pays étudiés, mais elle est particulièrement criante dans certains pays comme l'Allemagne[6].

2006

Les résultats de la campagne PISA 2006 font apparaître une détérioration de la situation du système scolaire français [7]. En mathématiques, ce mauvais résultat est dû à l'augmentation des élèves en difficulté[7].

Voici un aperçu des dix pays qui ont obtenu les meilleurs scores en 2006 :

Mathématiques Savoir lire
1. Finlande 548
2. Hong Kong 547
3. Corée du Sud 547
4. Pays-Bas 531
5. Suisse 530
6. Macao 525
6. Liechtenstein 525
8. Japon 523
9. Nouvelle-Zélande 522
10. Australie 520
1. Corée du Sud 556
2. Finlande 547
3. Hong Kong 536
4. Canada 527
5. Nouvelle-Zélande 521
6. Irlande 517
7. Australie 513
8. Liechtenstein 510
9. Pologne 508
10. Pays-Bas 507
10. Suède 507

Résultats 2009

Programme PISA (2009)[8]
(Les membres de l'OCDE au moment de l'étude sont en gras)
Mathématiques Sciences Lecture
1.  Chine Shanghai 600
2.  Singapour 562
3.  Hong Kong, Chine 555
4.  Corée du Sud 546
5.  Taïwan 543
6.  Finlande 541
7.  Liechtenstein 536
8.  Suisse 534
9.  Japon 529
10.  Canada 527
11.  Pays-Bas 526
12.  Macao, Chine 525
13.  Nouvelle-Zélande 519
14.  Belgique 515
15.  Australie 514
16.  Allemagne 513
17.  Estonie 512
18.  Islande 507
19.  Danemark 503
20.  Slovénie 501
21.  Norvège 498
22.  France 497
23.  Slovaquie 497
24.  Autriche 496
25.  Pologne 495
26.  Suède 494
27.  République tchèque 493
28.  Royaume-Uni 492
29.  Hongrie 490
30.  États-Unis 487
:
65.  Kirghizistan 331
1.  Chine Shanghai 575
2.  Finlande 554
3.  Hong Kong, Chine 549
4.  Singapore 542
5.  Japon 539
6.  Corée du Sud 538
7.  Nouvelle-Zélande 532
8.  Canada 529
9.  Estonie 528
10.  Australie 527
11.  Pays-Bas 522
12.  Liechtenstein 520
13.  Allemagne 520
14.  Taïwan 520
15.  Suisse 517
16.  Royaume-Uni 514
17.  Slovénie 512
18.  Macao, Chine 511
19.  Pologne 508
20.  Irlande 508
21.  Belgique 507
22.  Hongrie 503
23.  États-Unis 502
24.  Norvège 500
25.  République tchèque 500
26.  Danemark 499
27.  France 498
28.  Islande 496
29.  Suède 495
30.  Lettonie 494
:
65.  Kirghizistan 330
1.  Chine Shanghai 556
2.  Corée du Sud 539
3.  Finlande 536
4.  Hong Kong, Chine 533
5.  Singapour 526
6.  Canada 524
7.  Nouvelle-Zélande 521
8.  Japon 520
9.  Australie 515
10.  Pays-Bas 508
11.  Belgique 506
12.  Norvège 503
13.  Estonie 501
14.  Suisse 501
15.  Pologne 500
16.  Islande 500
17.  États-Unis 500
18.  Liechtenstein 499
19.  Suède 497
20.  Allemagne 497
21.  Irlande 496
22.  France 496
23.  Taïwan 495
24.  Danemark 495
25.  Royaume-Uni 494
26.  Hongrie 494
27.  Portugal 489
28.  Macao, Chine 487
29.  Italie 486
30.  Lettonie 484
:
65  Kirghizistan 314

Résultats 2012

PISA 2012 a été présenté en décembre 2013, avec des résultats pour près de 510,000 participants dans 34 pays de l'OCDE, et 31 de pays non membre de l'OCDE. La moyenne en Mathématiques est de 494. Voir (en) « PISA 2012 Results » et Programme for International Student Assessment#2012

Maths Science Lecture
1 Shanghai, Chine 613
2 Singapour 573
3 Hong Kong, Chine 561
4 Taïwan 560
5  Corée du sud 554
6 Macao, Chine 538
7  Japon 536
8 Liechtenstein 535
9   Suisse 531
10  Hollande 523
11  Estonie 521
12  Finlande 519
13=  Canada 518
13=  Pologne 518
15  Belgique 515
16  Allemagne 514
17 Vietnam 511
18  Autriche 506
19  Australie 504
20=  Irlande 501
20=  Slovénie 501
22=  Danemark 500
22=  Nouvelle-Zélande 500
24  République tchèque 499
25  France 495
26  Royaume-Uni 494
27  Islande 493
28 Lettonie 491
29  Luxembourg 490
30  Norvège 489
31  Portugal 487
32  Italie 485
33  Espagne 484
34= Russie 482
34=  Slovaquie 482
36  U.S.A. 481
37 Lituanie 479
38  Suède 478
39  Hongrie 477
40 Croatie 471
41  Israël 466
42  Grèce 453
43 Serbie 449
44  Turquie 448
45 Roumanie 445
46 Chypre 440
47 Bulgarie 439
48 Émirats Arabes Unis 434
49 Kazakhstan 432
50 Thaïlande 427
51  Chili 423
52 Malaisie 421
53  Mexique 413
54 Monténégro 410
55 Uruguay 409
56 Costa Rica 407
57 Albanie 394
58 Brésil 391
59= Argentine 388
59= Tunisie 388
61 Jordanie 386
62= Colombie 376
62= Qatar 376
64 Indonésie 375
65 Pérou 368
1 Shanghai, Chine 580
2 Hong Kong, Chine 555
3 Singapour 551
4  Japon 547
5  Finlande 545
6  Estonie 541
7  Corée du sud 538
8 Vietnam 528
9  Pologne 526
10= Liechtenstein 525
10=  Canada 525
12  Allemagne 524
13 Taïwan 523
14=  Hollande 522
14=  Irlande 522
16= Macao, China 521
16=  Australie 521
18  Nouvelle-Zélande 516
19   Suisse 515
20=  Slovénie 514
20=  Royaume-Uni 514
22  République tchèque 508
23  Autriche 506
24  Belgique 505
25 Lettonie 502
26  France 499
27  Danemark
28  U.S.A. 497
29=  Espagne 496
29= Lituanie 496
31  Norvège 495
32=  Italie 494
32=  Hongrie 494
34=  Luxembourg 491
34= Croatie 491
36  Portugal 489
37 Russie 486
38  Suède 485
39  Islande 478
40  Slovaquie 471
41  Israël 470
42  Grèce 467
43  Turquie
44 Émirats Arabes Unis 448
45 Bulgarie 446
46= Serbie 445
46=  Chili 445
48 Thaïlande 444
49 Roumanie 439
50 Chypre 438
51 Costa Rica 429
52 Kazakhstan 425
53 Malaisie 420
54 Uruguay 416
55  Mexique 415
56 Monténégro 410
57 Jordanie 409
58 Argentine 406
59 Brésil 405
60 Colombie 399
61 Tunisie 398
62 Albanie 397
63 Qatar 384
64 Indonésie 382
65 Pérou 373
1 Shanghai, Chine 570
2 Hong Kong, Chine 545
3 Singapour 542
4  Japon 538
5 Corée du sud 536
6  Finlande 524
7= Taïwan 523
7=  Canada 523
7=  Irlande 523
10  Pologne 518
11= Liechtenstein 516
11=  Estonie 516
13=  Australie 512
13=  Nouvelle-Zélande 512
15  Hollande 511
16= Macao, China 509
16=   Suisse 509
16=  Belgique 509
19=  Allemagne 508
19= Vietnam 508
21  France 505
22  Norvège 504
23  Royaume-Uni 499
24  U.S.A. 498
25  Danemark 496
26  République tchèque 493
27=  Autriche 490
27=  Italie 490
29 Lettonie 489
30=  Luxembourg 488
30=  Portugal 488
30=  Espagne 488
30=  Hongrie 488
34  Israël 486
35 Croatie 485
36=  Islande 483
36=  Suède 483
38  Slovénie 481
39= Lituanie 477
39=  Grèce 477
41= Russie 475
41=  Turquie 475
43  Slovaquie 463
44 Chypre 449
45 Serbie 446
46 Émirats Arabes Unis 442
47= Thaïlande 441
47=  Chili 441
47= Costa Rica 441
50 Roumanie 438
51 Bulgarie 436
52  Mexique 424
53 Monténégro 422
54 Uruguay 411
55 Brésil 410
56 Tunisie 404
57 Colombie 403
58 Jordanie 399
59 Malaisie 398
60= Argentine 396
60= Indonésie 396
62 Albanie 394
63 Kazakhstan 393
64 Qatar 388
65 Pérou 384

Réactions

Les réactions aux enquêtes sont nombreuses. Elles proviennent tout d'abord de la presse nationale, surtout intéressée par le classement des pays participants : « Les élèves allemands sont-ils des imbéciles ? », demande le magazine d'actualité Der Spiegel du 10 décembre 2001[9]. « L'école suisse a reçu la fessée, la Suisse est-elle le cancre de l'Europe ? » s'inquiète La Tribune de Genève[10]. D'autres commentaires viennent d'enseignants ou de spécialistes de l'éducation qui en soulignent soit l'intérêt, soit les limites, voire pour certains les risques.

Intérêt

La plupart des commentateurs notent que l'enquête a eu un effet salutaire en attirant l'attention des pouvoirs et de l'opinion publique sur la nécessité de réformer les différents systèmes éducatifs[11]. Les questionnaires, notamment, ouvrent des pistes de réforme possible en identifiant certains facteurs de réussite[12]. Comme les concepteurs de l'étude PISA ont dû se poser la question des compétences nécessaires à des jeunes de 15 ans pour faire face au monde d'aujourd'hui, avant de mettre en place les protocoles d'évaluation, il s'avère que le Haut Conseil de l'Éducation Nationale a bien dû admettre que l'Éducation Nationale n'a jamais posé la question en ces termes, - les compétences à acquérir à 15 ans. L'école française vise des savoirs acquis, matière par matière : ceci aboutit à enseigner par exemple les Mathématiques non comme un outil au service d'apprentissages futurs, mais comme une discipline en elle-même. D'où le malaise face aux résultats PISA d'une partie des enseignants français.[pas clair][réf. nécessaire]

La loi d'orientation et de programme pour l'avenir de l'École du 23 avril 2005 a finalement créé un socle commun de connaissances et de compétences qui a été progressivement introduit dans les écoles primaires et au collège et qui, dixit sa définition, « constitue l'ensemble des connaissances, compétences, valeurs et attitudes nécessaires pour réussir sa scolarité, sa vie d'individu et de futur citoyen. » Ainsi, en Mathématiques, l'enseignement vise dans la direction suivante : « en s'appuyant sur la maîtrise du calcul et des éléments de géométrie, l'élève apprend à mobiliser des raisonnements qui permettent de résoudre des problèmes ». Les savoirs de la discipline en elle-même sont là, mais il en est tout autant de sa dimension utile en ce qui concerne les capacités de raisonnement de l'élève.

Enfin, l'étude pose la question de la culture éducative en France : la France est parmi les pays comparables un pays qui consacre un montant moyen à l'éducation par élève, mais c'est aussi le pays où les élèves sont « les plus stressés », et se sentent peu soutenus par leurs enseignants (corpus « Attitudes par rapport à l'école » de l'enquête). De plus, le système éducatif français est le champion en termes d' inégalités, dans le sens où la relation entre la performance et le milieu social d'origine des élèves fait partie des plus fortes de l'OCDE avec la Belgique[13]. Les chances de réussite s'amenuisent même pour celui qui ne serait pas issu d'un milieu favorisé, quand on les compare aux précédents rapports PISA.

En guise d'ouverture, le rapport PISA confirme la nécessité d'élever le niveau culturel de l'ensemble de la population française, car cet effet de masse a un impact positif en termes de compétitivité[14].

Limites

Les critiques soulignent la difficulté à comparer des systèmes éducatifs différents, animés de philosophies différentes, et donc à exploiter les résultats des tests. Ainsi en France, l'APMEP (association des professeurs de mathématiques de l'enseignement public), notant les meilleures performances des élèves finlandais aux tests de mathématiques, souligne-t-elle la différence entre l'enseignement français, soucieux de développer l'« accès à l'abstraction, à la symbolisation, à la rigueur », et l'enseignement des mathématiques appliquées au réel et aux situations concrètes tel qu'il se pratique dans d'autres pays : « rien ne prouve que l'accent mis sur les mathématiques du « réel » soit corrélatif d'avancement dans le développement de compétences spécifiques dans le domaine mathématique[15] ».

La naturalisation de l'intelligence qui fonde ces méthodes d'évaluation présenterait l'inconvénient général de tous les tests psychotechniques basés sur les sciences cognitives. En effet, ils réduisent l'activité spirituelle à ce qu'elle a de plus prosaïque - les manipulations de symboles que pourraient faire des machines - et ils n'accordent aucune place au jeu, au mensonge, à l'humour, au simulacre, à la colère, au rêve, et à toutes les passions qui font le socle de l'esprit humain et de la vie sociale[16].

De plus, certains ont avancé que la langue finnoise joue un rôle important dans le succès de la Finlande[17].

Mais le reproche majeur que l'on peut faire aux enquêtes PISA vient du fait que ces recherches ne portent que sur les élèves scolarisés et non sur les jeunes comme indiqué. Or le taux de scolarisation est très différents dans les pays explorés à l'âge de 15 ans. Si ce taux est à peu près de 100 % en Finlande il n'est que de 87 % en Suisse et 93 % en Grande-Bretagne par exemple et peut descendre jusqu'à 50 % dans certains pays en voie de développement. Or il est probable que les élèves qui sont sortis du système éducatif sont les plus faibles. La fiabilité est donc très discutable ou du moins la significativité de l'enquête lorsqu'elle est utilisée dans une perspective comparatiste.

Par ailleurs, certaines régions administratives sont considérées comme des pays tels Hong-Kong ou Macao, parce que leur système scolaire se distingue du pays principal, la Chine. On compare également des pays d'un million d'habitants avec des pays de 360 millions d'habitants ce qui évidemment est un problème en terme d'échantillon, ou encore des États à l'intérieur d'un pays et non l'ensemble du pays. Dans le cas allemand, on compare le résultat par pays fédéré (le « Land ») avec les résultats collectifs pour toute l'Allemagne et avec les autres pays. En fait, PISA ne compare pas des pays, mais des systèmes scolaires.

Une autre limite très importante, et sans doute la plus importante, réside dans les disciplines scolaires étudiées ou les champs disciplinaires. En effet, les Humanités (Histoire, Géographie, Sociologie, etc...) sont exclues des enquêtes tout autant que le niveau en culture artistique ou en culture corporelle (Education Physique) qui, si elles sont intégrées dans le système scolaire de beaucoup de « vieux » pays européens ne le sont pas dans beaucoup de pays émergents ou même très importants pour l'économie mondiale. Or on sait que la pratique physique par exemple conditionne une meilleure santé et diminue le déficit financier des pays dans ce domaine. La vision du système éducatif véhiculée par les enquêtes est donc très restrictive.

Risques

L'APMEP voit également un risque possible induit par les enquêtes PISA : « Déjà, dans plusieurs pays, on observe une incitation des responsables des systèmes éducatifs à modifier l'enseignement, la formation des enseignants et même les programmes, pour s'adapter aux conceptions et aux tests de PISA[15]. »

Pays membres

Notes et références

  1. 1 2 3 p. 4[PDF].
  2. p. 6[PDF].
  3. Consulter de statistiques
  4. 1 2 Apprendre aujourd'hui, réussir demain. Premiers résultats de PISA 2003.
  5. Ces résultats ne tiennent pas compte de la réalité : cours supplémentaires" avant et après l'école (3 heures, environ), les cours dispensés par les différentes instituts après les cours officieux (certains ne ferment pas de la nuit, surtout à Séoul), et les cours durant les vacances d'hiver et d'été. Ce phénomène est tel que le "syndrome de "l'oie sauvage" (["기러기 아빠") est apparu : le père reste en Corée et les enfants, avec leur mère, vont à l'étranger pour étudier dans des conditions moins stressantes et moins sur-chargées.
  6. selon l'article anglais PISA.
  7. 1 2 « La France paralysée devant ses mauvais résultats scolaires », Le Monde du 4 décembre 2007, Catherine Rollot et Marie de Vergès.
  8. Site officiel PISA. Voir aussi le résumé[PDF].
  9. « Sind Deutsche Schüler doof ? », Der Spiegel, décembre 2001, ou « Dumm gelaufen: Die neue deutsche Bildungskatastrophe », der Spiegel, 13 mai 2002.
  10. Édition du 10 décembre 2001.
  11. (en) Timothy A. Brooks, Piecing Together the Puzzle – A Lifetime of Growth in Understanding Germany, p. 9 lire en ligne[PDF].
  12. Service de la recherche en éducation, Genève.
  13. « La France, toujours championne des inégalités scolaires » (consulté le 24 août 2015)
  14. Investissement d'avenir : le choix de l'excellence, RUE 2011 avec la participation de René Ricol.
  15. 1 2 Antoine Bodin, 2005.
  16. Voir : Les jeu et les hommes, le masque et le vertige, 1967, Roger Caillois (en particulier le chapitre II des Compléments : « De la Pédagogie aux mathématiques »), ou Essai sur la civilisation du geste et de la parole, traité de la civilisation des études, 2001, Louis Maitrier, CRAL.
  17. Pourquoi le finnois donne-t-il de meilleurs résultats au PISA ?

Voir également

Articles connexes

  • Programme international de recherche en lecture scolaire
  • Évaluation

Liens externes

Sites officiels

  • (en) Site officiel du programme PISA
  • (fr) Résultats de l'évaluation PISA en France (2003)

Débat

  • (de) (en) Joachim Wuttke: Critical bibliography
  • National IQ means transformed from PISA Scores
  • (fr) Bain, D (2003) Pisa et la lecture : un point de vue de didacticien. Revue suisse des sciences de l'éducation 25 (1) 59–78. sommaire
  • (fr) Direction générale de l'Enseignement scolaire Ministère de l'Éducation nationale (2003) Évaluation des connaissances et des compétences des élèves de 15 ans : questions et hypothèses formulées à partir de l'étude de l'OCDE. Rencontres de la DESCO, 31 mai 2002. en ligne
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  • Portail de l’éducation
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