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Le Mont-Saint-Michel

Le Mont-Saint-Michel

Page d'aide sur l'homonymie Cet article concerne la commune française. Pour l'île, voir Mont Saint-Michel. Pour les autres significations, voir Mont Saint-Michel (homonymie).
Le Mont-Saint-Michel
Le Mont-Saint-Michel vu du Couesnon
Le Mont-Saint-Michel vu du Couesnon

Blason
Administration
Pays  France
Région Basse-Normandie
Département Manche
Arrondissement Avranches
Canton Pontorson
Intercommunalité Communauté de communes Avranches - Mont-Saint-Michel
Maire
Mandat
Yan Galton
2014-2020
Code postal 50170
Code commune 50353
Démographie
Gentilé Montois
Population
municipale
41 hab. (2012)
Densité 10 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 38′ 10″ N 1° 30′ 41″ O/48.636028, -1.51139348° 38′ 10″ Nord 1° 30′ 41″ Ouest/48.636028, -1.511393
Altitude Min. 5 m  Max. 80 m
Superficie 4 km2
Localisation

Géolocalisation sur la carte : Manche

Le Mont-Saint-Michel

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Le Mont-Saint-Michel

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Le Mont-Saint-Michel

Géolocalisation sur la carte : France

Le Mont-Saint-Michel

    Le Mont-Saint-Michel[1] est une commune française située dans le département de la Manche en région Basse-Normandie qui tire son nom d’un îlot rocheux consacré à saint Michel où s’élève aujourd’hui l’abbaye du Mont-Saint-Michel.

    L’architecture du Mont-Saint-Michel et sa baie en font le site touristique le plus fréquenté de Normandie[2] et l'un des dix plus fréquentés en France[Note 1] --- et même le premier des sites après ceux d'Île-de-France --- avec près de deux millions et demi de visiteurs chaque année (3 250 000 en 2006[3], 2 300 000 en 2014[4]). Une statue de saint Michel placée au sommet de l’église abbatiale culmine à 170 mètres au-dessus du rivage. Élément majeur, l'abbaye et ses dépendances sont classées au titre des monuments historiques par la liste de 1862[5] (60 autres constructions étant protégées par la suite[6]) ; la commune et la baie figurent depuis 1979[7] sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.

    En 2012, la commune comptait 41 habitants[Note 2], appelés les Montois.

    Géographie

    Le mont Saint-Michel est un îlot rocheux granitique à l’est de l’embouchure du fleuve du Couesnon. Sa position est située à 48° 38' 10" de latitude nord et à 1° 30' 40" de longitude ouest et baigne dans la baie du mont Saint-Michel, ouverte sur la Manche. L’îlot est une excroissance granitique d’environ 960 mètres de circonférence, qui s’élève au-dessus d'une plaine sablonneuse à 92 mètres d’altitude. Il offre une superficie émergée d’environ 7 ha, au-dessus de laquelle s’élève l’abbaye. La partie essentielle du rocher est couverte par l’emprise au sol de l’abbaye du Mont-Saint-Michel et de son domaine. Le rocher ne représente qu’une petite partie de la commune qui s’étend aussi sur la digue et plusieurs dizaines d’hectares de polders.

    En 1846, Édouard Le Héricher le décrivait ainsi : « Le Mont Saint-Michel apparaît comme une montagne circulaire qui semble s’affaisser sous la pyramide monumentale qui la couronne. On voudrait prolonger sa cime en une flèche aiguë qui monterait vers le ciel (la flèche actuelle ne date que de 1899), dominant son dais de brouillards ou se perdant dans une pure et chaude lumière. De vastes solitudes l’environnent, celle de la grève ou celle de la mer, encadrées dans de lointaines rives verdoyantes ou noires. » (extrait de L’Avranchin monumental et pittoresque, t. 2, p. 310, 1846).

    Le mont Saint-Michel vu par le satellite Spot.

    Caractéristiques de la baie

    Article détaillé : Baie du mont Saint-Michel.

    Le mont Saint-Michel (l’îlot ou l’abbaye) a donné à son tour son nom à la baie du mont Saint-Michel, elle aussi classée au patrimoine mondial de l’Unesco.

    La baie du Mont-Saint-Michel est le théâtre des plus grandes marées d’Europe continentale, jusqu’à 15 mètres de marnage, différence entre basse et haute mers. La mer rejoint ensuite les côtes « à la vitesse d’un cheval au galop », comme le dit l’adage.

    Territoire communal et communes limitrophes

    La commune s'étend sur environ 4 km2[8]. Hormis le rocher d'une superficie de 7 ha, le territoire communal comprend deux parties terrestres disjointes[9] totalisant 393 ha, limitrophes des communes de Beauvoir et d'Ardevon (Ardevon étant une commune associée de Pontorson).

    La partie la plus importante (environ 387ha), à l'ouest du Couesnon, est constituée des hameaux de Belmontet, Saincey et Camus, et des polders Molinié et Tesnières.

    La plus petite partie (environ 6 ha), à l'est du Couesnon, forme la partie occidentale du lieu-dit la Caserne, entre la route du Mont-Saint-Michel et le fleuve côtier. On y trouve quatre hôtels[10].

    Histoire du rocher

    Article détaillé : Mont Saint-Michel.
    Vue aérienne du mont Saint-Michel.

    À l'origine il était connu sous l'appellation de « mont Tombe ». On y trouvait une "pierre" destinée à un culte païen, qui sera remplacée par un premier oratoire en l’honneur de l’archange saint Michel à partir de 709. À partir de l'an 710 et pendant tout le Moyen Âge, il fut couramment appelé « mont Saint-Michel au péril de la mer » (Mons Sancti Michaeli in periculo mari).

    Le Mont était rattaché depuis l'époque de Charlemagne au diocèse d'Avranches, en Neustrie, ce qui reflète vraisemblablement une situation antérieure, c'est-à-dire l'appartenance du Mont au territoire des Abrincates, membres de la confédération armoricaine, sur lequel va se plaquer le cadre administratif romain, puis le cadre religieux chrétien, conformément à un processus observé ailleurs dans la future Normandie et au-delà.

    En 867, le traité de Compiègne attribua le Cotentin, ainsi que l'Avranchin (bien que ça ne soit pas clairement stipulé), au roi de Bretagne, saint Salomon. L'Avranchin, tout comme le Cotentin ne faisaient donc pas partie du territoire normand concédé au chef viking Rollon en 911 - le mont Saint-Michel restait breton et rattaché au diocèse d'Avranches, lui-même dans l'archidiocèse de Rouen. Il l'était encore en 933 lorsque Guillaume Ier de Normandie récupéra l'Avranchin : la frontière était alors fixée transitoirement à la Sélune, fleuve côtier qui se jetait à l'est du Mont.

    Seront inhumés dans la chapelle Saint-Martin de l'abbaye les ducs de Bretagne, de la maison de Rennes : - Conan I le Tort (+992), qui, lors de la confirmation d’une donation faite à l’abbaye du Mont-Saint-Michel, le 28 juillet 990 en présence de l’ensemble des évêques de Bretagne, prend le titre de « Princeps Britannorum » - Geoffroy I Béranger (+1008), époux d'Havoise de Normandie, grand bienfaiteur de l'abbaye en donnant les revenus de Saint-Méloir-des-Ondes et Saint-Benoît-des-Ondes.

    En 1009, le duc de Normandie prend le contrôle de l'abbaye du Mont-Saint-Michel et l'abbé Maynard II doit se replier à l'abbaye Saint-Sauveur de Redon pour être remplacé par l'abbé Hildebert Ier, choisi par Richard II.

    Profitant de la Régence d'Havoise de Normandie, sa sœur, sur la Bretagne et de l'agression du roi viking « Olaf » sur Dol-de-Bretagne en 1014, le duc Richard II de Normandie repousse vers 1027-1030 la frontière avec la Bretagne de la Sélune au Couesnon.

    En 1030, Alain III ReBrit, roi ou duc de Bretagne, entre en conflit avec son cousin, le duc Robert Ier de Normandie qui lance une expédition en Bretagne. Alain riposte dans l'Avranchin mais il est repoussé avec de lourdes pertes. Leur oncle Robert le Danois archevêque de Rouen sert de médiateur lors d'une entrevue au Mont-Saint-Michel. En 1031, Alain et son frère Eon de Penthièvre font une donation au Mont-Saint-Michel.

    L'histoire et la légende se brouillent à cette date. Les textes de l'époque ne précisent pas le sort du mont Saint-Michel (ni sa localisation par rapport au Couesnon), mais son rattachement à la Normandie est attesté quelques décennies plus tard, et il est déjà effectif lorsque les Bretons de Guy de Thouars incendient le Mont en avril 1204.

    Or, une légende affirme que le Couesnon, lors d'une de ses fréquentes divagations, se serait mis à déboucher à l’ouest du Mont, faisant ainsi passer ce dernier en Normandie. Si cette légende est exacte, le Mont aurait été situé à l'ouest du Couesnon en 1009 et la divagation du Couesnon se situerait quelques décennies plus tard. Si elle est fausse, le Couesnon se jetait déjà à l'ouest du mont Saint-Michel en 1009.

    Quoi qu'il en soit, l'abbaye du mont Saint-Michel aura été bretonne de 867 à 1009, le Mont le restera plus longtemps (dans le cas où la légende du basculement du Couesnon serait exacte, de 867 aux environs de 1050) de manière politique, sans jamais avoir été intégré à l'archidiocèse de Dol, de même, la fondation d'un collège de chanoine par l'évêque d'Avranches dès le VIIe siècle, le choix de saint Michel comme saint protecteur de l'empire par Charlemagne, puis les donations de Rollon pour restaurer la collégiale et enfin sa conversion en abbaye bénédictine au XIe siècle par une communauté de moines issue des abbaye de Saint-Wandrille, de Jumièges et de Saint-Taurin d'Évreux, toutes situées en Normandie, indiquent clairement l'appartenance permanente du Mont à la sphère d'influence de l'église franque puis normande, distinctes de l'église bretonne, ce qui rend la question de la localisation géographique exacte plutôt secondaire. La limite officielle entre la Bretagne et la Normandie est désormais fixée indépendamment de la localisation d'un cours d'eau - et précisément à 4 km à l’ouest, au pied du massif de Saint-Broladre.

    Il faut noter que l'hypothèse d'une divagation importante du Couesnon est parfaitement cohérente et vraisemblable, tant les lits des cours d'eau pouvaient varier, en l'absence de toute canalisation - et parfois de plusieurs dizaines de kilomètres. Le fait que l’embouchure du Couesnon se trouvait à 6 km du rocher au XVIIIe siècle n'apporte aucune information sur sa position au fil des siècles précédents - la topographie rend même inévitable qu'il ait bougé régulièrement. En revanche, aucun texte n'atteste qu'il ait basculé d'un côté du mont Saint-Michel à l'autre.

    Le mont Saint-Michel sur une carte au XVIIIe siècle.

    Toponymie

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    Histoire

    L’histoire ancienne de la commune étant peu dissociable de l’histoire de l’abbaye elle-même, nous renvoyons à l’article consacré à l’abbaye du Mont-Saint-Michel, y compris pour les périodes gauloise et romaine.

    Article détaillé : abbaye du Mont-Saint-Michel.

    Le temps des pèlerinages

    Le village, implanté sur le mont en 709[réf. nécessaire], s’est développé à l’ombre de son abbaye médiévale. Au nord de l’église Saint-Pierre, le bâtiment double appelé la Merveille est un chef-d’œuvre de l’architecture gothique[non neutre]. Il est construit sur trois niveaux à flanc de rocher[réf. nécessaire].

    L’économie du Mont a donc été tributaire, pendant douze siècles, des nombreux pèlerinages à saint Michel, notamment jusqu’à la Révolution française. On venait de toute l’Europe du Nord en pèlerinage à l’abbaye : depuis l’Angleterre, la France, notamment du nord et de l’ouest. Un réseau de routes montoises a été récemment étudié et remis en valeur, notamment à cause de l’attrait touristique important que représente le site et sa baie[réf. nécessaire].

    En 1204, durant la conquête de la Normandie par Philippe Auguste contre Jean sans Terre, les chevaliers bretons de Guy de Thouars, attaquent le mont Saint-Michel en représailles de l’assassinat d'Arthur par Jean sans Terre. Durant les combats, ils y mettent le feu, ce qui ravage entièrement le site. Les chevaliers de Guy de Thouars passent ensuite par l'épée tous ceux qui tentent de s'échapper[11].

    Le mont Saint-Michel sur une carte de 1758.

    Le temps du tourisme

    Un chemin de fer secondaire fut aménagé dès le début du XXe siècle pour desservir le mont.

    Déjà depuis le XIXe siècle, les auteurs et peintres romantiques venaient au mont, pour son charme unique et ses qualités pittoresques, tel Guy de Maupassant. À la fin du siècle, plusieurs hôtels sont établis au Mont. Dans la deuxième moitié du XXe siècle, la mutation du site en un lieu de visite de rang mondial a fait de la petite commune normande l’une des premières destinations touristiques de France. On compte aujourd’hui trois millions de visiteurs annuels, dont un tiers seulement monte jusqu’à l’abbaye. Le temps moyen de visite est de deux à trois heures et il y a jusqu’à 20 000 visiteurs par jour en période estivale[réf. nécessaire].

    Depuis le 22 juillet 2014, les visiteurs peuvent se rendre au Mont par les nouveaux ouvrages d'accès créés par l'architecte Dietmar Feichtinger. Une nouvelle digue et une passerelle sur pilotis laissant passer l'eau en dessous desserviront désormais l'ile. L'ancienne digue sera démolie au fur et à mesure [12].

    Politique et administration

    Administration municipale

    Le conseil municipal est composé de sept membres dont le maire et deux adjoints[13].

    Liste des maires

    Liste des maires
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    - 1983 Julien Nicolle   Hôtellier
    1983 mars 2001 Éric Vannier DVD PDG du Groupe Mère Poulard
    mars 2001 mars 2008 Patrick Gaulois UMP Hôtelier-restaurateur
    mars 2008 mars 2014 Éric Vannier DVD PDG du Groupe Mère Poulard
    mars 2014[13] en cours Yann Galton DVD Restaurateur retraité

    Population et société

    Démographie

    En 2012, la commune comptait 41 habitants. L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du XXIe siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans, contrairement aux autres communes qui ont une enquête par sondage chaque année[Note 3],[Note 4].

               Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    2342342829043903851 0821 1001 182
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 1531 056203193184209211199230
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    235238232230247250231186268
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2012
    132105114807246414341
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[14] puis Insee à partir de 2004[15].)

    Histogramme de l'évolution démographique

    Évolution des naissances
    1956-1962 1962-1968 1968-1975 1975-1982 1982-1990 1990-1999
    xx 13 16 8 6 4
    Évolution des décès
    1956-1962 1962-1968 1968-1975 1975-1982 1982-1990 1990-1999
    xx 6 6 4 5 3

    La commune accueille jusqu’à 20 000 visiteurs par jour pendant la saison estivale.

    Au Moyen Âge, 300 à 400 personnes vivaient au Mont. La population est tombée à 250 au XIXe siècle et décline depuis, l'inconfort des maisons du Rocher (exiguës, humides car construites à même la roche qui suinte en permanence, et non accessibles en voiture) incitant les habitants à s'installer dans des maisons plus agréables dans la baie. Parmi les 44 Montois dénombrés en 2013, 20 habitent dans les polders, 24 intra-muros (une famille avec deux enfants, une commerçante, l'administrateur du monument, deux pompiers, un agent de sécurité, 5 moines, 7 moniales et trois prêtres)[16].

    Manifestations culturelles et festivités

    Concerts et expositions à l'abbaye

    Soucieux de redonner un rayonnement culturel au Mont, le Centre des monuments nationaux organise depuis 2010 une série de concerts de prestige à l'abbaye entre mai et septembre. Ainsi ont été invités Jordi Saval / Hespèrion XXI, le chœur accentus / Laurence Equilbey, le Concert spirituel / Hervé Niquet, Anne Queffélec, Jean-Guihen Queyras, l'Orchestre de Basse-Normandie, l'Orchestre de la Garde républicaine, les organistes Vincent Warnier et Thierry Escaich…

    À cette occasion, la restauration de l'orgue est achevée en 2012.

    Des expositions sont proposées chaque année par le CMN, dont une exposition Arnulf Rainer en 2012.

    Festival « 13 siècles entre ciel et mer »

    Lors de l'élaboration des festivités du 13e centenaire de la fondation du mont, le diocèse de Coutances et Avranches et l'association Robert-de-Torigni décidèrent, entre autres, de créer un festival d'Art chrétien pour « sensibiliser le visiteur au côté spirituel du Mont-Saint-Michel ». Celui-ci aurait lieu en juillet 2008 et concorderait avec les Journées mondiales de la jeunesse 2008 organisées à Sydney.

    C'est ainsi, que durant ce mois de juillet, avec l'aide des Fraternités monastiques de Jérusalem du Mont-Saint-Michel, deux semaines de festival ont été proposées, composées d'une semaine de concerts et d'animations variées (classique, gospel…) et une autre d'exposition (calligraphie, reliure, dessin). De plus, des célébrations, veillées et autres festivités ont eu lieu, en relation avec les JMJ de Sydney.

    Après cette édition fondatrice, le festival a été pérennisé, se déroulant durant une semaine chaque été.

    Économie

    Le Mont-Saint-Michel a longtemps « appartenu » à quelques familles, qui se partageaient les commerces de la commune, et se succédaient à l’administration du village. Le tourisme est en effet la principale, et même quasi unique source de revenus de la commune malgré l'agriculture sur les polders. On compte une cinquantaine de commerces pour 3 millions de touristes, alors que seulement 25 personnes dorment chaque soir sur le Mont (moines inclus) hormis dans les hôtels. Aujourd'hui, se partagent les principaux établissements de la commune :

    • Éric Vannier, propriétaire du groupe de la Mère Poulard (détenant la moitié des restaurants, commerces et hôtels de la commune intra- et extra-muros, ainsi que trois musées) ;
    • Jean-Yves Vételé, PDG de la Sodetour (cinq hôtels, un supermarché et des commerces tous extra-muros, dont le Mercure La Caserne) ;
    • Patrick Gaulois, ancien édile, hôtelier et restaurateur intra-muros (et à Saint-Malo) ;
    • des commerçants indépendants.

    Le Mont-Saint-Michel est dénommée « commune touristique » depuis août 2009[17].

    Culture locale et patrimoine

    Monuments et lieux touristiques

    Article détaillé : Liste des monuments historiques du Mont-Saint-Michel.

    61 immeubles de la commune sont protégés au titre des monuments historiques[6], par plusieurs campagnes de protection, réalisées notamment en 1928 et 1934.

    L'abbaye et le Centre des monuments nationaux

    L’abbaye, les remparts et certains immeubles, dont le bâtiment dit les Fanils, sont propriétés de l’État et placés sous l'autorité d'un administrateur Jean-Marc Bouré. L'ensemble est géré par le Centre des monuments nationaux, établissement public administratif placé sous la tutelle du ministère de la Culture et de la Communication. En 2011, l'abbaye a reçu 1 335 000 visiteurs. Elle est le second monument national le plus visité, après Notre-Dame de Paris (la tour Eiffel et le château de Versailles n'étant pas gérés par le CMN).

    Les Fraternités monastiques de Jérusalem

    Depuis 2001, des frères et des sœurs des Fraternités monastiques de Jérusalem, venues de l’église Saint-Gervais de Paris, assurent une présence religieuse toute l'année. Ils remplacent les moines bénédictins, qui étaient revenus au Mont depuis 1966. Ils sont les locataires du Centre des monuments nationaux et n'interviennent pas dans la gestion de l'abbaye.

    Ainsi, chaque jour, la communauté se retrouve pour les offices dans l’abbatiale (ou dans la crypte Notre-Dame des Trente Cierges en hiver), rendant ainsi à l’édifice sa destination originelle, pour prier et chanter la gloire de Dieu. Cela ne manque pas d'attirer visiteurs et pèlerins qui, nombreux, viennent assister aux diverses célébrations.

    La restauration d'une maison du Mont, le « Logis Saint-Abraham », a été entreprise par la communauté, et permet, depuis octobre 2012, d'héberger des pèlerins retraitants.

    Héraldique

    Les armes de la commune du Mont-Saint-Michel se blasonnent ainsi :
    D'azur aux deux fasces ondées cousues de sinople et aux deux saumons d'argent posés en barre l'un sur l'autre, celui du chef contourné, brochant sur le tout[18].

    * Il y a là non-respect de la règle de contrariété des couleurs : ces armes sont fautives (sinople sur azur).

    • Ce blason serait une simplification d'une forme plus ancienne (à droite), plus compliquée, mais ayant l'avantage de n'être pas à l'enquerre !
    • Le blason de l'Abbaye du Mont-Saint-Michel (de sable à 10 coquilles d'argent et chef de France) est souvent abusivement attribué à la commune.

    Personnalités liées à la commune

    • Robert de Thorigny, célèbre abbé du mont ;
    • Guillaume de Saint Pair, moine de l’abbaye auteur du Roman du Mont-Saint-Michel ;
    • Le duc de Chartres (futur Louis-Philippe Ier), venu démolir la « cage de fer » ;
    • Mathurin Bruneau, sabotier, escroc et faux Louis XVII, prisonnier au mont en 1821-1822 ;
    • Louis Auguste Blanqui, prisonnier politique au mont ;
    • Armand Barbès, prisonnier politique au mont ;
    • Monseigneur Bravard, restaurateur de l’abbaye ;
    • la Mère Poulard, restauratrice (voir ci-dessous).
    • Émile Couillard, écrivain, historien du Mont et abbé du Mont-Saint-Michel ;

    Gastronomie locale

    Le mont Saint-Michel se situe à l’embouchure du Couesnon. Côté terre, des aménagements de digues déjà anciens ont permis jusqu’à aujourd’hui de gagner sur la mer des terrains consacrés à l’agriculture et à l’élevage (dont celui des ovins, qualifiés de moutons de pré-salé). Le mouton ou l’agneau de pré-salé est ainsi une spécialité locale, à déguster de préférence grillé au feu de bois.

    Une grande activité médiatique, à laquelle a participé de facto le dessinateur Christophe avec sa famille Fenouillard entoure la préparation de l’omelette de la mère Poulard (du nom du restaurant situé dans le village et réputé pour cette spécialité). Celle-ci est faite d’œufs et de crème fraîche, abondamment battus en neige dans une bassine de cuivre avec un long fouet sur un rythme spécial que peuvent entendre les passants avant d’être cuite dans une poêle de cuivre sur un feu de bois.

    Le Mont-Saint-Michel et les arts

    Dans la peinture

    La Fête de l'Archange, Les Très Riches Heures du duc de Berry, musée Condé, Chantilly, ms.65, f.195

    Dès le Moyen Âge, le Mont-Saint-Michel fait l'objet de représentation, particulièrement dans des manuscrits enluminés. La représentation la plus célèbre se trouve sans doute dans les Très Riches Heures du duc de Berry, illustrant la fête de l'archange dans le livre d'heures. La miniature est attribuée à l'un des frères de Limbourg, qui l'a peinte entre 1411 et 1416. Mais on retrouve le mont représenté dans au moins sept autres livres d'heures du XVe siècle. C'est le cas notamment dans Les Très Belles Heures du duc de Berry ou heures de Bruxelles, dans une scène de fuite en Égypte (vers 1400), dans les Heures du Maréchal Boucicaut (musée Jacquemart-André) au folio 11v (vers 1405), dans le Livre d'heures Sobieski conservé au château de Windsor, (f.204v) attribué au Maître de Bedford, le Livre d'heures à l'usage de Nantes conservé à la Bodleian Library (1450-1455)[19].

    Dans la littérature

    • En 1832, le roman fantastique La Fée aux miettes de l’écrivain Charles Nodier évoque les sables mouvants de la baie du Mont-Saint-Michel.
    • En 1850, le roman historique de Paul Féval, La Fée des grèves, dont l’action se situe en 1450, évoque les légendes du Mont-Saint-Michel et du mont Tombelaine.
    • En 1887, dans Le Horla, récit fantastique de Guy de Maupassant, le personnage principal termine son voyage thérapeutique au Mont-Saint-Michel.
    • En 1967, dans son cycle des Princes d'Ambre, Roger Zelazny s'est inspiré des aménagements et particularités du Mont-Saint-Michel pour créer sa cité d'Ambre.
    • En 1984, le ministère de la Culture publie le livre découpage du créateur François Rouillay, permettant de revivre les mille ans d'histoire et d'architecture du Mont-Saint-Michel, avec une préface de Françoise Chandernagor.
    • En 2004, le roman La Promesse de l'ange, par Frédéric Lenoir et Violette Cabesos, est un polar archéologique dont l’action se situe principalement au Mont-Saint-Michel.
    • En 2005, le thriller Le Sang du temps de Maxime Chattam se déroule au Mont-Saint-Michel en 2005 et dans l’Égypte des années 1920.
    • En 2011, le roman de science-fiction L'Ere du Vent de Pierre Bameul dans lequel le Mont-Saint-Michel est devenu le siège d'un Nouveau Vatican post-apocalyptique.
    • En 2014, le roman "Saint-Michel, priez pour eux !" de Jean-Pierre Alaux où le conservateur Séraphin Cantarel est mandaté pour restaurer la statue de l'archange.

    Dans la bande dessinée

    • En 1961, Jacques Martin fait évoluer Guy Lefranc en partie sur le rocher dans L'Ouragan de feu, deuxième volet des aventures du journaliste.
    • En 1999 et 2000, Bruno Bertin publie aux Éditions P'tit Louis deux bandes dessinées jeunesse des Aventures de Vick et Vicky ayant pour cadre le Mont-Saint-Michel, sous le titre commun Les Archanges du Mont-Saint-Michel : Le Testament (tome 1) et La Malédiction (tome 2).
    • En 2008, la bande dessinée Le Diable & l’Archange, texte et dessin de Guillaume Néel, couleur de Julien Gondouin, reprend une vieille légende médiévale sur la création du Mont-Saint-Michel, et se trouve agrémenté d'un livret pédagogique pour mieux comprendre le Diable et l’Archange, l’historique du Mont, la ville.
    • L'Établissement scolaire de l'univers du manga Blue Exorcist, appelé "True Cross Academy", est inspiré du Mont-Saint-Michel.
    • Dans le manga Rosario+Vampire II, le quartier général de l'organisation Fairy Tale est très fortement inspiré du Mont-Saint-Michel[20].
    • En 2012, dans la série de comics américains "Glory" de Joe Keatinge et Ross Campbell publiée par Image Comics, l'action prend place au Mont Saint Michel.
    • Gilles Chaillet fait également évoluer son héros Vasco au Mont Saint-Michel dans Le dogue de Brocéliande.

    Dans la musique

    • En 1996, le compositeur anglais Mike Oldfield publie l’album Voyager, dont un des titres est consacré au Mont-Saint-Michel.
    • En 1998, le compositeur français Patrick Broguière publie sous le titre Mont Saint-Michel un concept album de rock progressif entièrement consacré aux légendes du Mont-Saint-Michel.
    • En 1999, le musicien harpiste breton Kirjuhel publie l’album Echo of Mont-Saint-Michel.
    • En 2001, le musicien anglais Aphex Twin, originaire de Cornouailles, publie l’album de musique électronique Drukqs, dont le titre Mt Saint Michel + St Michaels Mount est inspiré à la fois par le Mont-Saint-Michel et le St Michaels' Mount, situé en Cornouailles.
    • En 2003, le groupe Oldelaf et Monsieur D publie la chanson Le Mont St-Michel sur l'album Chansons Cons.

    Au cinéma

    • 1983 : Pauline à la plage d'Éric Rohmer
    • 1998 : Armageddon de Michael Bay
    • 2003 : Le mont Saint-Michel a servi d’inspiration à l'équipe de Peter Jackson pour la cité de Minas Tirith dans le film Le Seigneur des anneaux : Le Retour du roi.
    • 2009 : Une semaine sur deux (et la moitié des vacances scolaires) d'Ivan Calbérac
    • 2013 : À la merveille de Terrence Malick

    En philatélie

    • Dès 1930 la poste a émis un timbre de 5 F brun.
    • En 1966, nouveau timbre de 25 centimes, noir, vert et rouge sur paille est émis à l'occasion du millénaire du Mont-Saint-Michel.
    • En 1998, nouveau timbre de 3 francs, multicolore. Ce timbre sera élu plus beau timbre de l'année.
    • En 2006, la poste dans une émission commune avec les Nations unies de Genève émet deux timbres dont l'un est le Mont-Saint-Michel et son abbaye (Manche) dont la valeur est de 90 centimes d'euro. Le thème était : Monuments. Patrimoine mondial[21].

    Dans les jeux vidéo

    • Le mont Saint-Michel est représenté à l'époque de la Renaissance dans Assassin's Creed Brotherhood (2010), jeu vidéo édité par Ubisoft Montréal. La ville est en effet proposée comme terrain de jeu (« carte ») pour des parties multijoueurs dans le premier contenu téléchargeable sorti en décembre 2010[22],[23].
    • Le mont Saint-Michel est également représenté à l'époque contemporaine dans le jeu vidéo Onimusha 3: Demon Siege (2004) édité par Capcom.
    • Le mont Saint-Michel a aussi été représenté à l'époque de la Renaissance dans un jeu pour 3DS, Kingdom Hearts 3D: Dream Drop Distance (2012), jeu vidéo créé par Square Enix et Disney Interactive Studios.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Chronique du Mont-Saint-Michel (1343-1468), éditées par Siméon Luce, sur Wikisource
    • Corroyer, Édouard Jules, Guide descriptif du Mont-Saint-Michel, Paris, André, Daly Fils et Cie, , 158 p. (lire en ligne)
    • Édouard Le Héricher, Avranchin monumental et historique, t. 2, Avranches, Tostain, (lire en ligne), p. 197-439
    • La 7e porte sur Dervy-Medecis (étude sur la symbolique du jardin de pierre qui orne l'intérieur du cloitre, 2002)
    • Guillaume de Saint Pair, Le Roman du Mont Saint-Michel (XIIe siècle), Presses universitaires de Caen, , 400 p.
    • Bibliographie en ligne http://www.le-mont-saint-michel.org/bibliographie.htm

    Articles connexes

    • Liste des communes de la Manche
    • Abbaye du Mont-Saint-Michel
    • Fortifications du Mont-Saint-Michel
    • Baie du mont Saint-Michel
    • Projet de rétablissement du caractère maritime du Mont-Saint-Michel
    • St Michael's Mount en Cornouailles

    Liens externes

    • Site de l'abbaye et du Centre des monuments nationaux
    • [PDF] Rapport du Conseil général des ponts et chaussées sur la desserte ferroviaire du mont, mai 2007, 38 p.
    • [PDF] Rapport du Conseil général des ponts et chaussées sur l'état d'avancement de l'opération de rétablissement du caractère maritime du Mont-Saint-Michel, janvier 2009, 72 p.
    • L'aménagement du milieu par les hommes et ses conséquences environnementales : l'exemple du Mont-Saint-Michel, serveur éducatif consacré à l'information géographique (SEIG)

    Notes et références

    Notes

    1. Les personnes visitant la Merveille de l'abbaye sur le Mont ne forment qu'une petite moitié des visiteurs du Mont. En comptant tous les visiteurs qui accèdent au rocher, le site remonte dans les classements nationaux, et notamment dans les Statistiques de fréquentation des sites touristiques en France de Wikipédia.
    2. Population municipale légale en 2015.
    3. Au début du XXIe siècle, les modalités de recensement ont été modifiées par la loi no 2002-276 du 27 février 2002, dite « loi de démocratie de proximité » relative à la démocratie de proximité et notamment le titre V « des opérations de recensement », afin de permettre, après une période transitoire courant de 2004 à 2008, la publication annuelle de la population légale des différentes circonscriptions administratives françaises. Pour les communes dont la population est supérieure à 10 000 habitants, une enquête par sondage est effectuée chaque année, la totalité du territoire de ces communes est prise en compte au terme de la même période de cinq ans. La première population légale postérieure à celle de 1999 et s’inscrivant dans ce nouveau dispositif est entrée en vigueur au 1er janvier 2009 et correspond au recensement de l’année 2006.
    4. Dans le tableau des recensements et le graphique, par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu, pour les populations légales postérieures à 1999 de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique que les populations correspondant à l'année 2006, première population légale publiée calculée conformément aux concepts définis dans le décret no 2003-485 du 5 juin 2003, et les années correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et aux années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.

    Références

    1. Le trait d'union et le m majuscule permettent de différencier le nom du mont lui-même et celui de la commune : « mont Saint-Michel » pour le rocher insulaire ; « Le Mont-Saint-Michel » pour la commune. Les éléments propres à l’abbaye, son histoire et son architecture se trouvent à l’article abbaye du Mont-Saint-Michel.
    2. Comité régional du tourisme, « La fréquentation dans les sites et lieux de visite de Normandie, 2014 »
    3. Pierre Le Hir, « Le Mont-Saint-Michel rendu à l’eau », dans Le Monde du 29-07-2007, [lire en ligne]
    4. Observatoire de la fréquentation du Mont-Saint-Michel: « chiffres 2014 » et « chiffres 2012--2013 »
    5. « Notice no PA00110460 », base Mérimée, ministère français de la Culture
    6. 1 2 Liste des monuments historiques sur la commune du Mont-Saint-Michel, Base Mérimée, Ministère de la Culture.
    7. Site Unesco.
    8. « Résumé statistique INSEE sur la commune »
    9. Territoire du Mont-Saint-Michel sur Géoportail.
    10. « Limites communales sur OpenStreetMap »
    11. Histoire d'Angleterre, depuis l'invasion de Jules-César jusqu’à la Révolution de 1968, Volumes 3 à 4 - William Jones - 1830 - page 149
    12. Christine Ducros, « Quand on est sur la passerelle du Mont-Saint-Michel, on marche presque sur l'eau », Le Figaro,
    13. 1 2 « Le Mont-Saint-Michel (50170) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le 26 mai 2014)
    14. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    15. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2011, 2012.
    16. Cécile Réto, « Les gens du Mont voient le monde à leurs portes », Dimanche Ouest France, no 807, , p. 8-9
    17. « Préfecture de la Manche - Recueil des actes administratifs - Août 2009 »
    18. « GASO, la banque du blason - Le Mont-Saint-Michel » (consulté le 12 février 2011)
    19. Sophie Bourdon, « Quelques représentations médiévales inédites du Mont-Saint-Michel », Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest, Tome 106, numéro 2, 1999. p. 9-32.[lire en ligne (page consultée le 02 octobre 2011)]
    20. http://img2.wikia.nocookie.net/__cb20140110174326/rosariovampire/images/c/c7/FairyTale.png
    21. Catalogue Yvert et Tellier, Tome 1
    22. (fr) « Ubisoft. Le Mont Saint-Michel dans Assassin's creed », sur letelegramme.com, consulté le 7 janvier 2010
    23. (en) « Assassins Creed Brotherhood DLC Trailer [HD] », sur youtube.com, consulté le 7 janvier 2010
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