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Jacques Monod

Jacques Monod

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Jacques Monod
Description de l'image Jacques Monod nobel.jpg.
Naissance
Paris (France)
Décès (à 66 ans)
Cannes (France)
Nationalité  Français
Champs Biochimie, biologie moléculaire
Institutions Institut Pasteur
Renommé pour Travaux sur la transcription des gènes
Distinctions Prix Nobel de physiologie ou médecine

Jacques Lucien Monod, né à Paris le et mort à Cannes le , est un biologiste et biochimiste français de l'Institut Pasteur de Paris, lauréat en 1965 du prix Nobel de physiologie ou médecine.

Biographie

Jacques Monod est un descendant du pasteur Jean Monod, apparenté à Théodore Monod, à Jérôme Monod, à Michel Hollard et au réalisateur Jean-Luc Godard. Il a deux fils jumeaux : Olivier, chercheur CNRS à l'Institut des Sciences de la Terre d'Orléans (ISTO), et Philippe, physicien retraité de l'ESPCI de Paris, nés de son mariage avec Odette Bruhl, une petite-fille du grand rabbin de France Zadoc Kahn.

C'est lors d'un stage en 1929 à la Station biologique de Roscoff dirigée par Georges Teissier qu'il rencontre sa future épouse, belle-sœur du directeur[1].

Jacques Monod fut résistant pendant la Seconde Guerre mondiale, tout comme son demi-frère Philippe Monod[2]. C'est d'ailleurs grâce à l'action de ce dernier que Jacques peut s'évader de France, via Belfort, en 1944[3].

Il fait l'essentiel de sa carrière au sein de l'Institut Pasteur de Paris et devient professeur à la faculté des Sciences de Paris, puis professeur au Collège de France et enfin directeur de l'institut Pasteur de 1971 à 1976.

En 1965, il reçoit le Prix Nobel de physiologie ou médecine avec François Jacob et André Lwoff pour ses travaux en génétique.

En 1966, il porte, avec notamment François Jacob, le projet de création d'un centre de recherche spécialisé en biologie moléculaire. Cet institut adoptera le nom d'Institut Jacques-Monod en 1982.

Son livre Le hasard et la nécessité (1970) a eu un très fort retentissement, amenant les débats sur la biologie sur la place publique. Jacques Monod y expose ses vues sur la nature et le destin de l'humanité dans l'univers, concluant ainsi son essai : « L’ancienne alliance est rompue ; l’homme sait enfin qu’il est seul dans l’immensité indifférente de l’Univers, d’où il a émergé par hasard. Non plus que son destin, son devoir n’est écrit nulle part. À lui de choisir entre le Royaume et les ténèbres. »

Il fut président du Centre Royaumont pour une Science de l'Homme.

Il était proche du philosophe Karl Popper, qui lui dédia l'édition française de 1978 de La Société ouverte et ses ennemis[4].

Il adhère au Parti communiste français au sortir de la guerre, mais s'en éloigne en 1948, au moment de l'affaire Lyssenko.

Décédé à Cannes d'une leucémie[5], il est enterré dans le Cimetière du Grand Jas, à Cannes.

Apports scientifiques

Les apports de Jacques Monod à la biologie moléculaire sont considérables. Intéressé par la génétique des micro-organismes, il postule puis mettra en évidence l'existence d'une molécule servant de lien entre le génome (ADN) et les protéines : l'ARN messager. Avec François Jacob, corécipiendaire du prix Nobel la même année, il démontre la notion d'opéron dans les bactéries. Un opéron étant une unité génétique composée de plusieurs gènes dont l'expression est régulée par le même promoteur. La notion de promoteur est aussi due à ces deux scientifiques.

Il élabore en 1965 avec Jean-Pierre Changeux et Jeffries Wyman le concept d'allostérie, un mode de régulation majeur des enzymes. L'article publié dans le Journal of Molecular Biology est l'un des plus cités au monde.

Jacques Monod, François Jacob et André Lwoff ont obtenu le Prix Nobel pour avoir mis en évidence que l’ADN est le point de départ des réactions biochimiques qui, par l’intermédiaire de l’ARN, produisent les protéines nécessaires à la vie des cellules. Pour Monod, l’ADN a le rôle primordial d'un centre de commande dans le métabolisme cellulaire. Avec François Jacob, il est un de ceux qui ont popularisé l'idée qu'un programme génétique est censé diriger la vie et le développement des êtres vivants.

Fort de son succès, il publie un livre, Le Hasard et la Nécessité, en 1970, dans lequel il écrit le passage suivant : « Il faut ajouter enfin, et ce point est d’une très grande importance, que le mécanisme de la traduction est strictement irréversible. Il n’est ni observé, ni d’ailleurs concevable, que de "l’information" soit jamais transférée dans le sens inverse, c’est-à-dire de protéine à ADN. Cette notion repose sur un ensemble d’observations si complètes et si sûres, aujourd’hui, et ses conséquences en théorie de l’évolution notamment, sont si importantes, qu’on doit la considérer comme l’un des principes fondamentaux de la biologie moderne »[6]. L'année même de la parution de l'ouvrage, plusieurs chercheurs trouvent l’existence générale d'une enzyme, la transcriptase inverse, les Américains Harold Temin et David Baltimore, dans les retrovirus, le Français Mirko Beljanski, au sein même du CNRS, dans des bactéries, et le Japonais Satoshi Mizutani, ce qui ne contredit pas l'affirmation de Monod puisqu'il ne s'agit pas de traduction inverse mais de transcription inverse. Les chercheurs annoncent l’existence générale de cette enzyme au VIe Symposium de biologie moléculaire tenu à Baltimore (États-Unis) en juin 1972. Et trois ans après, Temin et Baltimore obtiennent le prix Nobel pour leur découverte.

Bibliographie

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  • Jacques Monod, Maurice Caveing, Francis Halbwachs et Jacques Roger, Épistémologie et marxisme, Paris, Union générale d'éditions,

Distinctions

Hommages

Tombe de Jacques Monod et de sa famille au cimetière du Grand Jas (Cannes)

Les établissements suivants portent le nom de Jacques Monod :

  • L'Institut Jacques-Monod de l'Université Paris VII et du CNRS et un établissement du groupe hospitalier du Havre, un hôpital à Flers (Orne).
  • Des lycées généraux-technologiques à Saint Jean de Braye (Loiret), à Lescar (Pyrénées-Atlantiques), à Clamart (Hauts-de-Seine) et à Paris.
  • Des collèges d'enseignement général à Caen (Calvados), Le Havre (Seine-Maritime), Compiègne et Beaumont sur Oise dans l'Oise ; Laval (Mayenne), Ludres (Meurthe-et-Moselle) aux Pennes Mirabeau (Bouches-du-Rhône) Pérenchies (Nord) ainsi qu'à Clamart.
  • Le site Science de l'École normale supérieure de Lyon
  • Le « boulevard du professeur Jacques Monod » est le nom d'une partie du Boulevard périphérique de Nantes.

Notes et références

  1. Cédric Grimoult, Histoire de l'évolutionnisme contemporain en France, 1945-1995, Librairie Droz, 2000, p. 212
  2. « 1943 La Résistance ouvre une antenne discrète à Genève (Tribune de Genève) », (consulté le 28 septembre 2009)
  3. Robert Belot et Gilbert Karpman, L'Affaire suisse : La Résistance a-t-elle trahi de Gaulle ?, Armand Colin, , 436 p. (ISBN 9782200243814, lire en ligne), « Un protestant de gauche »
  4. Karl Popper, Préface à l'édition française de La Société ouverte et ses ennemis, 1979, Seuil, p.7
  5. Cannes Soleil n°58, Novembre 2006
  6. Cité dans Cédric Grimoult, Histoire de l'évolutionnisme en France (1945-1995), Genève, Droz, (ISBN 978-2600004060, lire en ligne), p. 215

Annexes

Bibliographie

  • Jacques Monod, Le hasard et la nécessité. Essai sur la philosophie naturelle de la biologie moderne, Paris, éditions du Seuil, 1970. (ISBN 2-02-000618-9)
  • Juliette Bourdier, Jacques Monod, religion sans dieux. Paris, Gallimard (1992).
  • Patrice Debré, Jacques Monod. Paris, Flammarion dans la collection Grandes biographies (1996) - (ISBN 2-08-067173-1).

Article connexe

  • Descendance de Jean Monod (1765-1836)
  • Institut Jacques-Monod

Liens externes

  • Notices d’autorité : Fichier d’autorité international virtuel International Standard Name Identifier Bibliothèque du Congrès Gemeinsame Normdatei Bibliothèque nationale de la Diète WorldCat
  • (fr) Biographie de Jacques Monod sur le site de l'Institut Pasteur
  • (fr) Fonds Monod à l'Institut Pasteur
  • (fr) Bibliographie de Jacques Monod sur le site de l'Institut Pasteur
  • (en) Biographie de Jacques Monod sur le site des Prix Nobel.
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