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Fédération française de rugby à XIII

Fédération française de rugby à XIII

Fédération française de rugby à XIII
Image illustrative de l'article Fédération française de rugby à XIII

Sigle FFR XIII
Sport(s) représenté(s) Rugby à XIII
Création 6 avril 1934
Président Carlos Zalduendo
Siège Siège Social FFR XIII
30 rue de l’Échiquier
75010 Paris
Clubs 117 (en 2004)
Licenciés 10 506 (en 2012)[1]
Site internet Site officiel de la FFR XIII

La Fédération française de rugby à XIII est l'instance chargée du rugby à XIII en France. La FFR XIII comptait 10 506 licenciés en 2012[1].

Histoire

Cette fédération est fondée le 6 avril 1934 sous le nom de Ligue Française de Rugby à XIII (LFR XIII).

Il est à noter qu'elle fut fondée par un groupe d'hommes enthousiasmés par ce nouveau sport (match de démonstration Angleterre contre Australie du 31 décembre 1933 à Paris, tournée d'initiation de mars 1934 des Pionniers dit « les Galia Boys » en Angleterre) et aiguillonnés, coachés par Victor Breyer (journaliste et directeur du journal sportif l'Echo des Sports).
Elle est le résultat de l'initiative d'une vingtaine d'hommes pour promouvoir une idée (rugby à XIII) et ayant un but commun (c.-à-d. implantation et développement du rugby à XIII en France) d'où l'utilisation du mot adéquat Ligue mais elle n'est pas le regroupement de dirigeants de clubs (c’est-à-dire une Fédération ou une Union) car, après le match de démonstration Angleterre contre Australie ou après la tournée d'initiation des Pionniers ou après que quelques équipes informelles aient vu le jour au 1er trimestre 1934, aucun club dûment constitué au 5 avril 1934 n’existait en France (les trois premiers clubs dûment constitué qui adhérèrent à la LFR XIII furent respectivement le SA Tonneinquais du L&G (les 25 et 26 mai 1934), le Quartier Étudiants Club de Paris (les 28 et 29 mai 1934), le SA Villeneuvois du L&G (le 2 juin 1934).

La LFR XIII, ayant déposée ses statuts et son enregistrement effectué à la Préfecture de Police de Paris (P.P.P), avait une autre étape à franchir pour confirmer et officialiser sa validité juridique, l'obtention de l'agrément du Comité national des sports (C.N.S).

En juillet 1934 le C.N.S lui refusa l'agrément au motif qu'elle ne représentait pas un nouveau sport ; pour lui elle était tout simplement une variante du jeu de rugby (en ces années-là, le mot rugby était donc déjà un inavouable concept et terme générique). Malgré le non accord du C.N.S et du fait qu'elle était dûment enregistrée à la P.P.P, la LFR XIII put malgré tout accomplir son objet social.

C'est le 12 janvier 1938, non par Léo Lagrange, ministre de l'Éducation physique du gouvernement C. Chautemps[2] et ardent partisan du sport populaire, de loisir mais non du sport professionnel, mais d'abord et plus particulièrement grâce au Premier ministre Camille Chautemps, qu'elle obtient l'agrément refusé 3 ans et demi plutôt par le C.N.S.
Cet agrément obtenu est juridique, gouvernemental et républicain, c'est : Société Agréée par le Gouvernement ou S.A.G. Note importante : à 2 jours près le droit juridique et officiel à la dénomination S.A.G aurait pu ultérieurement ne pas lui être accordé car le gouvernement C. Chautemps démissionna le 14 janvier 1938 (Léo Lagrange conserva toutefois sa fonction de ministre de l'Éducation physique dans le deuxième Gouvernement Léon Blum qui succéda immédiatement au gouvernement C. Chautemps).

Pour la première saison (1934-35), de ce nouveau jeu de rugby importé d'Angleterre par Jean Galia (père -mars/avril 1934- du terme jeu à treize) et ses Pionniers, la LFR XIII compte 10 clubs dits « Pro » (clubs qui dédommagent leurs joueurs pour le temps perdu à s'entraîner et à jouer les matchs du Championnat de France et de la Coupe de France Lord Derby) et 19 clubs strictement amateurs. Au cours des saisons suivantes de nouveaux clubs adhérent à la LFR XIII et au néo-rugby (le Rugby à XIII) mais il arrive aussi que certains ne renouvellent pas leur adhésion à la LFR XIII et au néo-rugby. Pour la saison 1939-40, la LFR XIII comptait 13 clubs Nationaux et de 142 à 146 clubs strictement amateurs, soit au total de 155 à 159.

L'air malsain du 2e semestre 1939 poursuit ses ravages et, le 15 octobre 1940, la LFR XIII adresse à tous ses clubs le communiqué officiel suivant : "Toutes les compétitions de la Ligue sont annulées… Il est recommandé de jouer dès dimanche au Rugby à XV".

Certains clubs de rugby à XIII fusionneront avec le club du jeu à XV de leur ville (exemple: RC Roanne), d'autres créeront une nouvelle association sportive de rugby à XV avec le club de jeu à XV de leur ville (exemple: RC Albi). Par ailleurs autant les clubs de rugby à XV sont satisfait de la disparition du rival, autant certains d'entre eux n'hésitent pas à rejeter l'intégration en leur sein des ex-joueurs et ex-dirigeants du Rugby à XIII ; ce dernier fait amènera, le 21 mai 1941, l'ex-secrétaire de la commission centrale du rugby à XIII amateur (monsieur Darmaillac) à intervenir auprès du ministre de l'Éducation Nationale Commissariat aux Sports et, d'autre part, ce fait amènera aussi certains ex-clubs du rugby à XIII à se transformer en clubs de rugby à XV (exemples : XIII Catalan devient RC Catalan XV, Toulouse Olympique devient Toulouse Olympique XV, SA Villeneuve devient US Villeneuve XV, RC Carpentras devient RC Carpentras XV...).

Elle est dissoute par le régime de Vichy qui interdit la pratique du rugby à XIII le 19 décembre 1941 (Journal Officiel de l’État Français du 27 décembre 1941) ; interdiction réalisée sous la pression de plusieurs éminences de la FFR et plus particulièrement sous la pression de celles souscrivant pleinement aux chantres de l'idéologie du régime de Vichy. Des politiciens vichystes sont aussi responsables de la dissolution et très certainement aussi le régime nazi dirigeant l'Allemagne et l'Europe continentale depuis Berlin.

Alors que la Libération de la France est en cours, la ligue française de rugby à XIII reprend ses activités dès le 17 septembre 1944 à Toulouse : ses clubs invités sont obligés de pratiquer le jeu à XV durant les années fin 1940 à juin 1944 (pour protéger autant que faire se peut leurs biens) reviennent en grand nombre dans la LFR XIII, les supporters du néo rugby reviennent aussi par milliers. Mais des biens de toute nature ont disparu, ceux de la Ligue à Paris et à Bordeaux, ceux des ligues régionales et aussi dans les clubs: ils ont été saisis par le régime de Vichy et sa révolution nationale ou volés ou parfois ils pourraient aussi avoir été partiellement dévolus au rugby à XV.

Mais, sous la pression du rugby à XV (1er Protocole LFR XIII/République/FFR XV du 10 juillet 1947) et pour obtenir l'agrément définitif de la République Française, la LFR XIII est, à son Congrès d'Arcachon (2, 3, 4 juillet 1948), dans l'obligation de prendre un nouveau nom : Fédération Française de Jeu à XIII (registre des délibérations et statuts furent déposés à la Préfecture de la Gironde le 24 juillet 1948). Le terme générique rugby est confisqué par les tenants du XV, mais aussi par le fait que la LFR XIII (puis la FFJ XIII) n'a pas créé l'association loi 1901 « Ligue de Rugby à XIII » prévue et stipulée au protocole du 10 juillet 1947 pour gérer et contrôler la Division nationale, préférant le faire via une commission interne de la fédération.

C'est par la suppression de son agrément de 1946 et par l'octroi d'un nouvel agrément publié au Journal Officiel du 22 avril 1949 que la LFR XIII (ordonnance et arrêtés 1945, 1946, 1949) est alors devenue la Fédération Française de Jeu à XIII (fédération régissant un sport amateur) et ...a.) qu'elle (même si elle en a pas le nom) peut alors continuer à faire partie des sports reconnus en France, ...b.) que le Rugby à XIII (même s'il en a pas le nom et bien que la République lui donne la possibilité de le conserver pour officiellement régir son 2e champ d'activité et de pratique c'est-à-dire le sport semi-professionnel ou professionnel (sa Division nationale): cf. protocole 10 juillet 1947) peut alors continuer à faire partie des sports pratiqués et reconnus en France.


La flamme et la passion « Rugby à XIII » n'ayant jamais disparu dans la tête des dirigeants (comme ce fut le cas lors du Congrès de 1968 : tentative avortée de reprise des noms « Rugby à XIII » et, « Fédération Française de Rugby à XIII ») :

  • Après une guerre judiciaire engagée par la FFR en 1985, le 4 juin 1993 la justice française, dans son ultime arrêt pris par la Cour de cassation, donne finalement raison aux treizistes français ; cet arrêt permet au jeu de rugby français à 13 joueurs de retrouver son nom originel de 1934 : « Rugby à XIII » et à la fédération le régissant de reprendre son nom originel de 1934 : « Fédération (ex Ligue) Française de Rugby à XIII ». En conséquence, le 26 janvier 1994 le Journal Officiel de la République française nous rappelle et certifie que la Fédération française de rugby à XIII a délégation de la République pour gérer le rugby à XIII en France.
  • Mais, avant l'ultime arrêt de la Cour de cassation (4.06.1993), il y eut aussi, au motif pour la FFR -demanderesse- que la FFJ XIII utilisait le mot rugby dans sa nouvelle dénomination de FFR XIII prise à son Congrès de la Grande Motte du 29 juin 1985 -J.O. du 21.08.1985-, l'arrêt du Tribunal de Grande Instance de Paris du 29 septembre 1987 reconnaissant que le mot rugby est un terme générique, qu'il ne peut lui être attribué un monopole quant à son utilisation et, recommandant à la FFJ XIII la dénomination sociale Fédération de Rugby à XIII. En conséquence, à son assemblée générale extraordinaire du 24 janvier 1988 à Avignon, la FFJ XIII prit la dénomination de Fédération de Rugby à XIII -FR XIII- ; dans son arrêté du 2 août 1989 - J.O. du 17 novembre 1989 -, accordant délégation aux fédérations sportives, l'État (le déléguant) stipula donc la FR XIII comme fédération délégataire.
  • Et d'autre part, avant la décision définitive de la Cour de cassation (4.06.1993), le Conseil d'État dans son arrêt du 31 mars[3] de 1989 (statuant au contentieux) avait aussi annulé, pour erreur de droit, l'arrêté du ministre de la jeunesse et des sports daté du 31 décembre 1985 accordant à la Fédération française de Jeu à XIII la délégation prévue à l'article 17 de la loi du 16 juillet 1984.

Le rugby à XIII français, bien que ne répondant pas totalement à 3 critères, fait partie des disciplines sportives reconnues de Haut Niveau[4]

La FFR XIII est cofondatrice de :

  • l'International Rugby League Board (25 janvier 1948 à Bordeaux) [5] renommé depuis 1999, Rugby League International Federation.
  • la Rugby League European Federation (mai 2003 à Paris)[6]

La FFR XIII est fondatrice de la Coupe du monde de rugby à XIII, projet lancé en 1951 et dont la 1re réalisation fut effectuée en France en 1954.

Les présidents

Carlos Zalduendo, actuel président de la Fédération.
  1. François Cadoret (1934 à 1941)
  2. Marcel Laborde (oct. 1944 à juil. 1947)
  3. Paul Barrière (1947-1955)
  4. Claude Devernois (1955-1964)
  5. Raphaël Joué (1964-1967)
  6. Pierre Garrouste (1967-1968)
  7. Maurice Tardy (1968-1971)
  8. René Mauries (1971-1981)
  9. Jean-Paul Verdaguer (1981-1984)
  10. Jacques Soppelsa (1984-1987)
  11. Jean-Paul Verdaguer (1987-1991)
  12. Gilbert Dautant (1991-1993)
  13. Jean-Paul Ferré (1993-2004)
  14. Nicolas Larrat (2004-2012)
  15. Carlos Zalduendo (depuis 2012)

Références

  1. 1 2 [PDF] Atlas national des fédérations sportives 2012.
  2. Léo Lagrange ministre
  3. Arrêt 31 mars 1989
  4. Disciplines sportives françaises reconnus de Haut Niveau
  5. International Rugby League Board
  6. Rugby League European Federation.

Les différents sièges sociaux de la LFR XIII, FFJ XIII, FR XIII, FFR XIII

  • LFR XIII
    • 6 avril 1934 : 47 rue du Faubourg-Montmartre, 75009 Paris,
    • 8 août 1936 au 30/31 décembre 1941 : 24 rue Drouot 75009 Paris. Il ne faut surtout pas oublier que durant le cataclysme de Juin 1940 et la débâcle, l’exode qu’il provoqua, la LFR XIII avait déplacé son siège national du 24 rue Drouot, Paris au siège national de sa Commission centrale du rugby à XIII amateur sis, depuis 1935, à Bordeaux (25 rue des Piliers de Tutelle & 5 cours de l'Intendance); puis la région bordelaise passant en zone occupée ce fut ensuite sur Toulouse en zone libre.
    • Octobre 1944 : ... 31000 Toulouse.
  • LFR XIII [FFJ XIII (officieusement par les nouveaux statuts internes déposés à la Préfecture de la Gironde le 24 juillet 1948)]
    • Août 1947 : 5 cours de l'Intendance, 33000 Bordeaux.
  • FFJ XIII (officiellement par publication le 22 avril 1949 au Journal Officiel de la République française (J.O.))
    • 25 avril 1949 : 5 cours de l'Intendance, 33000 Bordeaux,
    • 1958 : 11 rue Marbeuf, 75008 Paris,
    • 1964 : 146 rue Montmartre, 75002 Paris,
    • 1969 : 400 rue Saint-Honoré, 75001 Paris,
    • 11 décembre 1975 : 14 rue Sainte-Anne, 75001 Paris,
    • 2 septembre 1977 : 29 rue Coquillière, 75001 Paris,
    • 1er septembre 1982 : 7 rue Jules-Breton, 75013 Paris.
    • 1er août 1989 : 30 rue de l'Échiquier, 75010 Paris.
  • FR XIII [par arrêt du Tribunal de Grande Instance de Paris le 29 septembre 1987, la FFJ XIII peut utiliser le mot générique rugby et peut prendre la dénomination de Fédération de Rugby à XIII ; Dans son arrêté du 2 août 1989 - J.O. du 17 novembre 1989 -, accordant délégation aux fédérations sportives, l'État (le déléguant) stipule la FR XIII comme fédération délégataire]
    • 20 novembre 1989 : 30 rue de l'Echiquier, 75010 Paris.
  • FFR XIII (à la suite de l'arrêt de la Cour de cassation du 4 juin 1993)
    • 7 juin 1993 : 30 rue de l'Echiquier, 75010 Paris.

Bibliographies

  • Bonnery Louis, Le Rugby à XIII, le plus français du monde, Limoux, Cano & Franck, 1996
  • Immortels anciens internationaux du rugby à XIII français élus par l'Amicale des anciens internationaux

Liens externes


  • Portail du rugby à XIII
  • Portail de la France
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