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Feu

Feu

Page d'aide sur l'homonymie Pour les articles homonymes, voir feu (homonymie).
Feu de bois.

Le feu est la production d'une flamme et la dégradation visible d'un corps par une réaction chimique exothermique d'oxydation appelée combustion.

De manière générale, le terme « feu » désigne souvent un phénomène produisant de la lumière et de la chaleur, qu'il provienne d'une combustion ou non.

Chimie et physique du feu

Article détaillé : Combustion.
Flamme de torche.

La combustion est une réaction chimique dégageant de la chaleur (exothermique) et de la lumière. C'est aussi la dégradation visible d'une matière. Cette dégradation n'est réellement visible que pour les matières combustibles solides. Pour le gaz seul l'abaissement de la pression dans le contenant peut être observé et pour les liquides l'abaissement du niveau de celui-ci s'il est visible. Elle ne peut avoir lieu que si l'on réunit trois facteurs : deux composés chimiques (un combustible et un comburant) et une source d'énergie (énergie d'activation), ce que l'on appelle le triangle du feu. Pour les puriste il importe de rajouter le quatrième facteur (dénommé "radicaux libres) qui seul permet la continuité de développement de la combustion et abouti à une considération de tétraèdre du feu. En terme général, le feu est déclenché par une flamme et / ou une étincelle, eux-mêmes déclenchés par une réaction chimique entre deux ou plusieurs corps. Sous l'effet de l'énergie d'activation (notamment de la chaleur), le combustible se décompose (pyrolyse) exclusivement pour les matériaux combustibles solides, les liquides se vaporisent et les gaz s'enflamment directement selon les proportions leur étant propres. Certaines matières plastiques pyrolysent, d'autres fondent et vaporisent. Avec le comburant., le produit de cette décomposition ou les gaz diffusés réagissent avec le comburant (en général le dioxygène de l'air). Ainsi, nous pouvons résumer le processus suivant par la formule suivante : combustible + chaleur + dioxygène = feu. Le feu peut avoir plusieurs couleurs selon la chaleur qu'il dégage. Les couleurs du feu varient selon sa température : bleu (~ 2 000 °C) , jaune et rouge (~ 1 000 °C).

La lumière provient de deux sources :

  • d'une part des échanges d'électrons entre les composés au cours de la réaction chimique ;
  • d'autre part le rayonnement qu'émet tout corps porté à haute température (rayonnement du corps noir).

Le feu et l'Homme

Domestication par l'Homme

Articles connexes : Maîtrise du feu par les premiers hommes et Techniques de production de feu.
Hommes de Néanderthal autour d'un foyer (dessin d'artiste pour la NASA).

La domestication du feu par Homo erectus a marqué un tournant dans la Préhistoire, l'être humain se distinguant alors des autres espèces animales. Elle est attestée à partir d’environ -400 000 ans, notamment dans les sites de Menez Dregan à Plouhinec en Bretagne, de Bilzingsleben en Allemagne ou de Vértesszőlős en Hongrie et plus récemment de Terra Amata près de Nice.

Une équipe israélienne fait remonter les plus anciennes traces de la domestication du feu à -790 000 ans sur le site du Gesher Benot Ya'aqov au bord du Jourdain[1].

Une équipe américaine fait remonter ces traces à un million d'années (ossements calcinés et cendres de végétaux dans la grotte de Wonderwerk (en)) mais l'étude ne permet pas de savoir si Homo erectus allumait lui-même un feu ou savait le conserver à partir d'incendies naturels (foudre, volcanisme)[2].

En 2009, des chercheurs des universités du Cap, de Liverpool, de Wollongong et de Bordeaux ont trouvé que le feu était utilisé pour fabriquer des outils de pierre il y a 72 000 ans dans le sud de l'Afrique. Jusqu'alors, les plus anciennes traces remontaient à 25 000 ans[3]. Le feu permettait en effet d'améliorer la fabrication des outils en permettant notamment de durcir la pointe des épieux.

La domestication a également permis de cuire la nourriture, de conserver et stocker la viande fumée, faisant ainsi reculer les parasitoses, mais aussi d'augmenter la digestibilité des aliments, favorisant leur rendement métabolique et l'augmentation du volume cérébral[4].

L'anthropologue Polly Wiessner a évalué l'activité nocturne et diurne des Bushmen du Kalahari et estimé que la majorité des conversations le jour portent sur des questions économiques (stratégies de chasse et de cueillette, fabrication d'outils), des critiques, des plaisanteries et des commérages (6 % du temps étant seulement consacré à raconter des histoires) alors que la nuit autour du feu, plus de 80 % des conversations sont des contes, souvent au sujet de personnes distantes ou du monde des esprits. Selon Wiessner, la domestication du feu par les chasseurs-cueilleurs a permis l'allongement du temps de veille, la vie nocturne centrée sur la réunion autour du foyer favorisant les interactions sociales et l'émergence des cultures préhumaines par le chant, la danse ou le fait de raconter des histoires et légendes[5].

La maîtrise du feu a ainsi inspiré de nombreux mythes, dont celui de Prométhée. À l'époque contemporaine, plusieurs œuvres de fiction ont dépeint l'importance du feu pour les groupes préhistoriques, notamment le roman La Guerre du feu de J.-H. Rosny aîné, adapté au cinéma par Jean-Jacques Annaud.

Symbolique

Dans la philosophie chinoise, il fait partie des cinq éléments avec le métal, l'eau, le bois et la terre.

Chez les alchimistes occidentaux, il fait partie des quatre éléments inertes de base composant chaque matière avec l'eau, l'air et la terre selon l'enseignement bien antérieur d'Aristote[6] (le feu est un élément central de plusieurs doctrines fondées sur les quatre éléments[7]).

Le feu est naturellement associé au Soleil, qui est également une source de chaleur et de lumière (on sait maintenant qu'il ne s'agit pas d'une combustion mais d'une fusion nucléaire). Il est également souvent associé aux volcans, comme le feu de la forge d'Héphaistos/Vulcain.

Un feu et ses braises

Cette ambivalence se retrouve dans les aspects moraux et juridiques du feu ; tantôt il a pu être considéré comme l'instrument d'une justice transcendante (le bûcher fut une condamnation pénale courante au Moyen Âge, et existe même très localement à l'époque contemporaine ; alors que l'immolation est considérée par certains comme un acte de sacrifice suprême face à la justice des hommes, y compris dans des sociétés modernes, comme en Tchécoslovaquie en 1969) ; tantôt son usage est rigoureusement contrôlé, et parfois gravement sanctionné (l'incendie était un des plus grands crimes à Athènes).

Le feu est aussi un symbole de purification, d'où l'utilisation du bûcher pour certaine condamnation (cf. supra). Ce symbole provient sans doute de certaines pratiques agraires qui consistent à brûler la terre pour la rendre plus fertile (brûlis), mais il est certain que cette symbolique tient son origine de plusieurs sources. Pourtant, le feu comme symbole de purification était pratique courante pour les chrétiens du Moyen Âge ; avec le temps ces pratiques (ordalies, bûcher, etc.) se sont perdues ou ont tout simplement été interdites[8].

Le feu a aussi un symbolisme érotique. Dans l’Énéide la passion que Didon avait pour Énée la consumait de l'intérieur. Cette symbolique érotique prend son sens dans les métaphores et les images qui font coïncider le feu et l'acte sexuel, la passion, l'affectivité, les sentiments, etc. Dans la mythologie gréco-romaine, Cupidon était représenté par un arc et une torche. De plus, la science soutient cette symbolique, car la motivation psychophysiologique naît des variations thermiques et se termine par l'acte sexuel[9].

Le terme feu (du latin focus, le foyer) désigne au Moyen Âge le foyer, d'abord au sens strict (endroit où brûle le feu) puis figuré : le logement familial (cf. l'expression « sans feu ni lieu »), puis la famille elle-même. Très rapidement, il est utilisé comme unité de base pour l'assiette, le calcul et la perception de l'impôt, on parle alors de feu fiscal.

Culte du feu et rites impliquant du feu

Le feu est divinisé dans de nombreuses cultures et a été l'objet de l'adoration d'un grand nombre de peuples et de tribus. Il est également utilisé dans des rites monothéistes.

Perse

Chez les anciens, les Perses regardaient le culte du feu comme la partie fondamentale de leur religion et les cérémonies de ce culte sont retracées avec détail dans le Zend-Avesta. Les Perses saluaient tous les matins le soleil levant, symbole du feu le plus pur. Ils regardaient le feu comme le protecteur des États et conservaient dans des sanctuaires particuliers le feu sacré qui ne devait jamais s'éteindre. Behram, fils d'Ormuzd et l'un des 28 Izeds, était le génie du feu. Au XIXe siècle, chez les Persans actuels, les Guèbres, qui habitaient surtout dans le Kerman et le Guzzerat, avaient conservé toutes les cérémonies des anciens Perses à l'égard du feu.

Grèce et Rome

Dans la mythologie grecque, il a été volé aux dieux et apporté aux Hommes par Prométhée.

Le feu inextinguible des Grecs, qui brulait sans cesse à Athènes et à Delphes, le culte de Vulcain, le feu qu'entretenaient à Rome les prêtresses de Vesta, rappellent encore la déification du feu, idolâtrie commune du reste à tous les peuples de race pélagique.

Judaïsme

Les Juifs allument une Hanoukkia (chandelier à neuf branches) lors de la fête de Hanoucca pour commémorer le miracle de la fiole d'huile se remplissant par miracle chaque jour.

Chaque vendredi soir lors de la tombée de la nuit, il est également de coutume d'allumer le Handil ou des bougies pour honorer l'entrée du Shabbat ou de toute grande fête religieuse.

De même, dans certaines familles, on allume également le Handil ou les bougies le lundi et le jeudi, jours où l'on sort la Thora, ou à la date d'anniversaire de la mort de certaines personnes (membre de la famille, souvent de grand Rabbin).

Christianisme

L'usage de cierges est généralisé dans les églises catholiques et orthodoxes afin de marquer des temps liturgiques, ou en offrande à des saints. La flamme symbolise aussi l'Esprit Saint.

Un certain nombre de pratiques païennes utilisant le feu ont été récupérées dans le christianisme populaire (les feux de la Saint Jean, les chandelles de Sainte-Lucie en Suède, la Fête des lumières à Lyon, etc.).

Asie (Hindouisme, Bouddhisme…)

Les Hindous et les Bouddhistes font bruler diverses offrandes dans le cadre de leur culte. Ils pratiquent aussi la crémation des défunts.

Utilisations du feu par l'homme

Feu de cheminée

Le feu est un phénomène naturel ; dans la nature, il peut résulter de la foudre ou de la fermentation (production de gaz inflammables et de chaleur). Sa domestication par l'Homme — capacité à le conserver (l'entretien du foyer étant dévolu à la femme dans certaines sociétés traditionnelles), puis à le recréer à volonté — a permis de nombreux progrès :

  • cuisson de la nourriture, ce qui permet de tuer des germes et de consommer des aliments immangeables autrement ;
  • chauffage durant les périodes froides (hiver), éclairage la nuit ;
  • durcissement des outils en bois, ce qui améliore leur efficacité ;
  • métallurgie, et de manière générale des transformations chimiques et physiques ayant lieu à haute température ;
  • puissance motrice : machine à vapeur, puis moteur thermique.

Risques

Article détaillé : Incendie.
5 mai 2006 : Incendie des entrepôts VR à Helsinki, Finlande

Le feu produit de la chaleur et de la fumée, prélève du dioxygène, et a tendance à se répandre sans contrôle en incendie.

Pour les humains, le risque est triple :

  • risque de brûlure, par la chaleur : brûlure de la peau au contact de la flamme ou d'un objet chaud, mais aussi brûlure des voies aériennes par inhalation de gaz et fumées chauds ;
  • asphyxie : le feu prélève le dioxygène de l'air et empêche donc la respiration ; il produit des gaz chauds qui chassent l'air (notamment du dioxyde de carbone CO2), ce qui accentue ce phénomène ;
  • empoisonnement : le feu peut produire des gaz toxiques ; le plus courant est le monoxyde de carbone (CO), en particulier en cas de manque d'oxygène (la combustion n'est pas complète).

Le feu provoque également la destruction d'objets ou de végétaux, et peut donc mettre en péril le bien-être d'une population, sa capacité à se nourrir, se loger, le fonctionnement de son économie. Il peut présenter un risque pour la biodiversité, en détruisant des espèces animales et végétales.

Notes et références

  1. (fr) Jean-Luc Goudet, « Découverte du feu : elle daterait de 790 000 ans », Futura-Sciences, (consulté le 4 février 2009)
  2. (en) F. Berna, P. Goldberg, L. K. Horwitz, J. Brink, S. Holt, M. Bamford et M. Chazan, « PNAS Plus : Microstratigraphic evidence of in situ fire in the Acheulean strata of Wonderwerk Cave, Northern Cape province, South Africa », Proceedings of the National Academy of Sciences, (DOI 10.1073/pnas.1117620109)
  3. « Le feu, 50 000 ans plus tôt » (consulté le 14 août 2009)
  4. Richard Wrangham (en), Catching Fire: How Cooking Made Us Human (en), Profile Books, 2010, 309 p.
  5. (en) Polly W. Wiessner, « Embers of society: Firelight talk among the Ju/’hoansi Bushmen », Proceedings of the National Academy of Sciences, vol. 11, no 39, , p. 14027–14035 (DOI 10.1073/pnas.1404212111)
  6. Métaphysique, Livre Z
  7. Doctrines de Platon, d'Empédocle d'Agrigente, etc.
  8. « Il est plus agréable d'être purifié dans une source que dans le feu, les hommes qui n'auront pas été purifiés dans l'une le seront dans l'autre. » (Malach. III, 3)
  9. Complexe de Novalis

Annexes

Bibliographie

  • Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), « Feu » dans Dictionnaire universel d’histoire et de géographie, (Wikisource)
  • Louis Boyer, Feu et flammes, éd. Belin, (ISBN 2-7011-3973-2)
    coll. Pour la science
  • Gaston Bachelard, Psychanalyse du feu, (ISBN 2070323250)

Articles connexes

  • Incendie, chronologie des grands incendies
    • Explosion-ébullition (BLEVE)
    • Boil Over (projection d'huile en feu)
    • Embrasement généralisé éclair (flashover)
    • Explosion de fumées (backdraft)
    • Lutte contre l'incendie
    • Sapeur-pompier
  • Brûlage à l'air libre, feu de jardin
  • Feu de camp
  • Feu d'artifice
  • Feu follet
  • Feu fiscal
  • Éclairage
  • Feu de circulation lumineux (feu vert, rouge, clignotant, tricolore, etc.)
  • Quatre éléments
  • Combustion
  • Flamme
  • Classe de feux
  • Triangle du feu

Lien externe

  • (fr) Évaluation qualitative et quantitative des résidus d’incendies à partir des analyses pédo-anthracologiques. Propositions méthodologiques pour l’étude des feux agro-sylvo-pastoraux en montagne pyrénéenne. Le feu : une pratique clé pour l’historique du pastoralisme et de l’agriculture
  • Feu, Air, Eau, Terre. Vie et mort des quatre éléments.
  • Portail de la chimie
  • Portail de l’énergie
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