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Encens (résine oliban)

Encens (résine oliban)

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100 g de résine d'encens

L'encens, appelé également oliban (substantif masculin issu du bas-latin olibanum et du grec λίϐανος Libanos), est une oléo-gomme-résine aromatique.

Production

Cette substance est produite à partir de la résine d'un groupe d'arbres appartenant au genre Boswellia, notamment Boswellia sacra, de la famille des Burséracées. L'arbre serait originaire du Dhofar, dans l'actuel sultanat d'Oman. Il y est encore cultivé aujourd'hui, et est exporté par le port de Salalah. Il existe d'autres lieux de production tels que la Somalie, le Yémen, et l'Inde (où l'on cultive surtout Boswellia serrata).

Seul l'arbre mâle[réf. nécessaire], haut de trois mètres à maturité, produit la précieuse résine, mais il faut attendre une bonne dizaine d'années pour qu'il fournisse un produit de qualité. L'écorce est incisée en enlevant un lambeau étroit et long, on racle ensuite l'endroit dégagé, et on récolte les concrétions de gomme-résine en les faisant tomber dans un récipient. Les sécrétions de résine, durcies au contact de l'air, sont collectées deux à trois semaines plus tard ; ces gouttes solidifiées peuvent mesurer plus de 2 cm[1]. On dit que la meilleure résine est recueillie en automne, à la suite d'incisions pratiquées pendant l'été[réf. nécessaire]. C'est ce qu'on appelle l'encens blanc par opposition à l'encens roux, recueilli au printemps après des incisions hivernales.

En 2011, il en est produit environ 2000 tonnes par an, dans le monde[2].

Histoire

Brûleur à encens au temple de Wen Wu à Taiwan

Dans la langue française, le mot encens est relativement tardif : il a été emprunté vers 1135 au latin ecclésiastique incensum, désignant une matière brûlée en sacrifice (participe passé neutre du verbe incendere = brûler, enflammer) [3]. Chez les Romains on l'appelait thymiama, un mot proche de thym, à rattacher à deux racines grecques : l'une, thuos évoque à la fois l'idée d'offrande et de parfum, d'aromate ; l'autre, thuien, correspond à la notion de sacrifice (que l'on fait brûler). À l'origine, sans doute une racine indo-européenne °dhu- (= faire brûler).[réf. nécessaire]

Les termes ci-dessus montrent bien l'importance de l'encens dans la religion, les dieux étant apparemment friands de ses fumées qui montaient vers eux en sacrifice. Le dieu assyrien Baal en était un grand consommateur, mais L'Eternel, dans l'Ancien Testament, aimait également beaucoup l'encens, mentionné à 113 reprises dans les divers livres[réf. nécessaire]. On notera surtout un passage de l'Exode (XXX: 34-37) dans lequel L'Eternel précise à Moïse la composition du mélange qu'il faut faire brûler pour lui (storax, onyx, galbanum, aromates et pur encens), tout en lui indiquant que ce mélange ne doit pas être utilisé de façon profane :

« " Le parfum que tu fais là, vous n'en ferez pas pour vous-mêmes de même composition. Il sera saint pour toi, réservé à L'Eternel. Quiconque fera le même pour en humer l'odeur sera retranché de son peuple." »

Les Égyptiens, considérés comme les plus grands parfumeurs de l'Antiquité, firent eux aussi un grand usage de l'encens, qui entrait notamment dans la composition du kyphi. Le nom même de l'encens dans l'ancienne langue égyptienne est évocateur. Le mot "netcher" désignait ce qui relevait des dieux ou du divin et c'est le causatif de ce mot qui était utilisé pour dénommer l'encens : "sénetecher" dont une traduction pourrait être : "Ce qui rend divin". Même chose chez les Grecs et les Romains[réf. nécessaire]. La nature divine de l'encens est évoquée par Ovide dans ses Métamorphoses, puisque selon lui le premier arbre à encens aurait poussé sur la tombe de Leucothoé, maîtresse d'Hélios châtiée par son père Orchamos.

Le christianisme, dans la continuité de l'Ancien Testament, perpétue l'utilisation de l'encens, de plus il fait partie des cadeaux apportés au Christ par les mages. L'encens est brûlé dans un encensoir, qui est balancé selon l'usage propre à chacun des rites respectifs pour mieux en diffuser dans l'air le parfum . La fumée de l'encens montant vers le ciel symbolise également la prière qui monte vers Dieu.

De tous les parfums, l'encens est certainement celui qui a le passé le plus prestigieux. On le considérait dans l'Antiquité comme plus précieux que l'or, et la route de l'encens a fait la fortune de plusieurs royaumes arabes.[réf. nécessaire]

Disparition de l'encens ?

Selon un article du Journal of Applied Ecology de décembre 2011, une étude menée sur une douzaine d'espèces de Boswellia, un genre d'arbre que l'on ne retrouve que dans la corne de l'Afrique et la péninsule arabique, a montré que, chaque année, entre 6 et 7 % des adultes de chacune de ces espèces mourraient, soit par le feu, par des attaques d'insectes ou du fait des herbivores friands de ses branches. Au bout du compte, la quantité d'arbres pourraient être divisée par deux en quinze ans et par dix en cinquante ans[2].

Encens et santé

Brûleur à encens

La combustion de l'encens dégage une épaisse fumée odoriférante constituée de vapeurs contenant des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) et des carbonyles de benzène, produits cancérogènes[4]. En 2004, Que choisir avait publié que l’émission dans l’air d’encens comportait 110 fois plus de benzène que le seuil recommandé. Il est donc déconseillé d'en utiliser plus de 1 bâton par jour, et recommandé d'aérer la pièce après[5]. Quelques extraits (traduction de l'anglais) de la page 332 du Bulletin of Environmental Contamination and Toxicology référencé précédemment :

« La combustion de l’encens libère des substances chimiques cancérogènes.
Selon des chercheurs taïwanais, brûler de l'encens expose les gens à des niveaux dangereux de fumée chargée de produits chimiques cancérogènes.
Cette pratique est une aide méditative et médicinale populaire, souvent utilisée par les bouddhistes, hindous, musulmans et chrétiens dans leurs maisons et lieux de culte.
Les niveaux d'un produit chimique connu pour être à l'origine du cancer du poumon étaient beaucoup plus élevés dans un temple mal ventilé à Taïwan que dans les maisons où les gens fument du tabac. Brûler de l'encens crée aussi plus de pollution que le trafic routier à un carrefour de la ville.
Les chercheurs ont recueilli des échantillons d'air à l'intérieur et à l'extérieur d’un temple dans la ville de Taïwan et les ont comparés à des échantillons à un carrefour. À l'intérieur du temple, ils ont trouvé des concentrations très élevées d'hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), un grand groupe de produits chimiques hautement cancérogènes qui sont libérés quand certaines substances sont brûlées.
Les niveaux de HAP totaux à l'intérieur du temple étaient 19 fois plus élevés qu'à l'extérieur et légèrement supérieurs à ceux enregistrés au carrefour. « En raison d'une mauvaise ventilation dans les temples et l'accumulation provenant de la combustion d'encens non-stop, nous n'avons pas été surpris par ces résultats », explique un scientifique.
Un HAP appelé benzopyrène, connu pour causer le cancer du poumon chez les fumeurs, a été trouvé en quantités très élevées à l'intérieur du temple. Les chercheurs ont comparé les niveaux de benzopyrène dans le temple avec d'autres espaces intérieurs, et ont constaté qu'ils étaient jusqu'à 45 fois plus élevés que dans les maisons où les résidents fumaient du tabac.
Les chercheurs ont également testé des polluants comme les particules totales en suspension (TSP). Ils ont constaté que les concentrations de TSP à l'intérieur du temple étaient trois fois plus élevées qu'au carrefour routier et 11 fois plus élevées qu'à l'extérieur du temple. Ces concentrations dépassent les niveaux standard « sécuritaires » pour l'air ambiant fixés à Taïwan. »[6].

Les extraits d'encens, sous forme de gélules, pourraient avoir une discrète efficacité sur certaines maladies, dont l'asthme, la polyarthrite rhumatoïde, la maladie de Crohn[7].

Parfumerie

En parfumerie proprement dite, l'encens est utilisé sous forme d'essence ou d'absolue. Il est utilisé pour son odeur boisée, assez minérale, aux aspects légèrement épicés. De par l'histoire de cette matière et les symboles religieux qui lui sont associés, son usage dans les parfums évoque une certaine religiosité et confère un aspect sacré.

On peut trouver une bonne illustration de l'encens dans plusieurs créations comme Bois d'Argent des Parfums Christian Dior[8] , ou encore Passage d'Enfer de la marque l'Artisan Parfumeur[9]

Autres significations

Un bâton d'encens qui se consume

Le terme encens désigne parfois toute matière brûlée lors de rites religieux, et le copal des Mayas ou les mélanges asiatiques à base de santal sont souvent appelés encens.

Notes et références

  1. John Emsley, Guide des produits chimiques à l'usage du particulier, Paris, Odile Jacob, , 336 p. (ISBN 2-7381-0384-7), p. 9
  2. 1 2 (en) Peter Groenendijk, Abeje Eshete, Sterck, Pieter A. Zuidema et Frans Bongers, « Limitations to sustainable frankincense production: blocked regeneration, high adult mortality and declining populations », Journal of Applied Ecology, (DOI 10.1111/j.1365-2664.2011.02078.x)
  3. TLFi, http://www.cnrtl.fr/etymologie/encens
  4. Jeppe T. Friborg, Jian-Min Yuan, Renwei Wang, Woon-Puay Koh, Hin-Peng Lee, and Mimi C. Yu. Incense use and respiratory tract carcinomas: a prospective cohort study American Cancer Society (2008, August 26). Burning Incense Increases Risk Of Respiratory (19/09/2008, L.J.S.)
  5. Ta-Chang Lin, Feng-Hsiang Chang, Jue-Hsien Hsieh, How-Ran Chao, Mu-Rong Chao, « Environmental Exposure to Polycyclic Aromatic Hydrocarbons and Total Suspended Particulates in a Taiwanese Temple », Bulletin of Environmental Contamination and Toxicology, vol. 67, 2001, p. 332-338
  6. Revue New Scientist (traduction), Incense burning releases cancer-causing chemicals.
  7. Ernst E, Frankincense: systematic review, BMJ, 2008;337:a2813
  8. http://www.dior.com/beauty/fra/fr/parfum/lacollection/collectionexclusive/y0959160/py0959160.html
  9. http://www.artisanparfumeur.com/navigation?languageCode=fr&objectid=E65E42C6-E0AF-11DF-B52100245488CB2A

Articles connexes

  • myrrhe
  • benjoin
  • encens tibétain
  • Route de l'encens
  • Nabatéens


Liens externes

  • Portail de la chimie
  • Portail des odeurs, des senteurs et du parfum
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