Désert du Kalahari

Kalahari | ||||||||||||||
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Localisation | ||||||||||||||
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Pays | ![]() ![]() ![]() | |||||||||||||
Superficie | 900 000 km2 | |||||||||||||
Coordonnées | 23° S 23° E / -23, 2323° Sud 23° Est / -23, 23 | |||||||||||||
Autre | ||||||||||||||
Ressources naturelles | Diamant, charbon, cuivre, uranium, nickel, sel | |||||||||||||
Géolocalisation sur la carte : Afrique du Sud
Géolocalisation sur la carte : Namibie
Géolocalisation sur la carte : Botswana
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Le Désert du Kalahari est situé entre les bassins des fleuves Zambèze et Orange, couvre une large partie du Botswana et s'étend vers la Namibie et l'Afrique du Sud sur une superficie d'environ 900 000 km².
Ce désert est la région la plus sèche de la plus grande étendue de sable au monde, 2,5 millions km2. Le bassin du Kalahari recouvre des parties du Botswana, de la Namibie, de l'Afrique du Sud, de l'Angola, de la Zambie, du Zimbabwe, ainsi que de la République du Congo et de la République démocratique du Congo.
Le terme « désert » est inapproprié en ce qui concerne le Kalahari. Certes il n'existe pas de plans d'eau permanents dans cette région mais la végétation y est souvent assez abondante :
La végétation se compose au sud et à l’ouest principalement d'une savane xérique (c'est-à -dire caractérisée par une forte sécheresse) d'une superficie d'un peu moins de 600 000 km2 (éco-région « Savane xérique du Kalahari » AT13091 selon la classification du Fonds mondial pour la nature (WWF)).
Au sud-ouest de cette région, là où l'Afrique du Sud, le Botswana et la Namibie se rejoignent, le climat est le plus aride et par endroits la savane xérique devient même un véritable semi-désert : par exemple dans le district ZF Mgcawu District Municipality d'Afrique du Sud le taux de couverture végétale totale peut être aussi bas que 30,72% dans les fermes non-protégées (du patûrage du bétail) au sud de Twee Rivieren rest Camp et 37,74% dans la zone Sud-Africaine du parc protégé (du patûrage du bétail) du Kgalagadi Transfrontier Park[1].
Au nord et à l'est du Kalahari, on trouve principalement des forêts sèches, notamment d'acacias et de baikiaea (« teck rhodésien ») dans l'éco-région « forêts (claires) d’acacias et de baikiaea du Kalahari » (AT0709), qui couvrent une région d'un peu plus de 300 000 km2.
Dans quelques régions limitées du Kalahari le taux de couverture végétale au sol est quelquefois proche de 100% : on parle de végétation « fermée » ou « quasi fermée » dans ce dernier cas.
Vers le nord, hors du « désert » du Kalahari, mais toujours dans le bassin du Kalahari, règne une végétation halophyte, adaptée aux lacs salés, comme celui du pan d'Etosha ou du pan de Makgadikgadi, lacs qui sont complètement asséchés lors de la saison sèche, ou encore une végétation adaptée aux eaux douces du delta de l'Okavango. Ce delta n'est jamais asséché, même en saison sèche où paradoxalement il est à son plus haut niveau : en effet l'eau provenant des pluies de saison humide qui ont alimenté le fleuve en Angola, met environ six mois pour parvenir au delta et nourrit donc ce dernier pendant la saison sèche. Ce delta crée ainsi de nombreux marais riches en faune et en flore.
Le Kalahari héberge encore une population de Bochimans, qui furent les premiers habitants de l'Afrique australe. Le terme Kalahari dérive de Kgalagadi, qui signifie « grande soif » en langue tswana (de « keir », « grande soif »), ou du mot « Khalagari », « Kgalagadi » ou « Kalagare », signifiant « lieu sans eau ».
Hydrologie

Bassin du Kalahari
Des lits d'anciennes rivières, appelées omuramba, traversent le centre-nord du Kalahari et fournissent de l'eau pendant la saison des pluies. Autrefois fréquentés par des animaux, de l'éléphant à la girafe, les lits des rivières sont aujourd'hui plutôt des régions de pâturage, quoiqu'on y voie encore occasionnellement des Léopard et des guépards.
Juste à l'extérieur du seul fleuve permanent, l'Okavango, se déverse dans l'intérieur à la lisière nord-ouest du désert.
Climat
Au nord et à l'est, approximativement là où se trouvent les forêts sèches, les savanes et les lacs salés, le climat est à la lisière des climats subhumides et semi-arides.
Au sud et à l'ouest, là où règne la savane xérique voire le semi-désert, le climat est semi-aride de type "kalaharien" selon la terminologie utilisée par Jean Demangeot et Edmond Bernus dans leur livre "Les milieux désertiques"[2].
Le climat kalaharien est un climat subtropical (température annuelle moyenne supérieure ou égale à 18 °C, avec température mensuelle moyenne du mois le plus froid strictement inférieure à 18 °C) semi-aride à saison sèche en saison "froide" (= 6 mois les plus froids de l'année).
C'est le pendant austral et en altitude du climat tropical sahélien, ce qui explique que le climat kalaharien n'est pas tropical en ce qui concerne les températures hivernales.
En effet le "désert du Kalahari" est situé entre 600 et 1 600 mètres d'altitude (principalement entre 800 et 1 200 mètres), ce qui explique que les températures sont inférieures à celles des régions du Sahel ou du Sahara.
Au Kalahari, en hiver le gel est fréquent en fin de nuit - début de matinée, entre juin et août, phénomène qui n'arrive jamais en climat sahélien proprement dit, plus chaud.
Si en été les températures peuvent être fort chaudes, elles ne sont pas excessives (toujours principalement du fait de l'altitude) comme dans les régions, de basse altitude, de climats sahéliens ou sahariens, où certaines stations enregistrent des températures moyennes du mois le plus chaud autour de 38 °C : en effet il semblerait qu'aucune station météorologique du Kalahari n'enregistre de température mensuelle moyenne supérieure à 29 °C même si des maxima quotidiens de près de 45°C peuvent être enregistrés (44.8°C at Twee Rivieren Rest Camp in 2012)[3].
Par contre comme en climat sahélien, le climat kalaharien a sa saison humide pendant la saison "chaude" (6 mois les plus chauds de l'année).
Ainsi la saison sèche dure 8 mois ou plus, et, par voie de conséquence, la saison humide varie entre moins d'un mois et 4 mois, selon les endroits.
Les précipitations annuelles moyennes sont comprises entre 110 mm (proche de l'aridité) au sud-ouest du Kalahari (la région la plus aride de cette région se trouve à l' "ouest - sud-ouest" de Tsaraxaibis, au sud-est de la Namibie), et plus de 500 mm (confins de la sub-humidité et semi-aridité) dans certaines régions du nord et de l'est.
Il y a deux mécanismes aérologiques principaux au Kalahari[4] :
- le Nord et le Nord-ouest du Kalahari sont soumis à l'alternance "Zone de convergence intertropicale (ZCIT)" / "Alizé continental (AC)". La ZCIT, aussi appelée ZIC (Zone intertropicale de convergence), est la zone de rencontre des alizés boréaux avec leurs homologues austraux, ce que les météorologistes appellent "Équateur météorologique (EM)" et les marins "Pot-au-noir". Au Kalahari, la ZCIT est responsable des pluies en saison humide tandis que l'AC régit la saison sèche;
- les autres régions du Kalahari sont plus soumises à l'"Alizé maritime continentalisé" qui comme son nom l'indique est, à l’origine, maritime mais s'assèche lorsqu'il passe sur les terres australes et en particulier déverse son humidité sur le Grand Escarpement avant d'arriver au Kalahari.
Parcs
Le Kalahari possède plusieurs réserves naturelles et isolées les unes des autres telles que : la Réserve de chasse du Kalahari central (la deuxième plus grande région protégée du monde), le Khutse Game Reserve et le Kgalagadi Transfrontier Park. La faune est assez variée, on y trouve des mammifères (lions, hyènes, suricates, plusieurs sortes d’antilopes dont l'oryx gazelle, le springbok ou encore le grand koudou) ainsi que de nombreux oiseaux et reptiles. On y a recensé 400 végétaux différents, dont la pastèque sauvage et le melon tsamma ; les principaux arbres sont les acacias. On y trouve le dernier groupe d'éléphants du désert qui regroupe 6 bêtes, une sous-espèce de l'éléphant d'Afrique. Cette sous-espèce est classée en danger critique d'extinction.
Ressources naturelles

Dans les cuvettes dépressionnaires (lac Makgadikgadi, Etosha), on exploite les dépôts de sel qui se forment à la surface. Les autres ressources naturelles sont le charbon, le cuivre, l'uranium et le nickel. Dans la région de Makgadikgadi, à Orapa, se trouve l’une des plus importantes mines de diamants au monde. Il y a une ancienne mine d'amiante à Pomfret en Afrique du Sud[5], où l'amiante est abondant dans le sous-sol.
L'ONG Survival International affirme que la vraie raison du déménagement forcé de la population est d'utiliser les terres ainsi libérées pour y extraire des diamants. Le Botswana Centre for Human Rights, « Ditshwanelo », conteste cette position, en disant que le gouvernement agit de manière altruiste, quoique maladroite. Le Daily Telegraph à Londres du 29 octobre 2005 rapporte que le gouvernement botswanais a commencé une seconde vague de déménagements forcés.
Le Kalahari dans l'art
- A Far Off Place, en version française Kalahari est un film de Mikael Salomon sorti en 1993 avec Reese Witherspoon, basé sur les romans de Laurens van der Post.
- Les Dieux sont tombés sur la tête, film de 1980
- La Famille Suricate, film de 2009
- Lions Of The Kalahari, chanson de Sam Roberts
- Les enquêtes de Mma Ramotswe, série de romans d'Alexander McCall Smith sur une agence de dames détectives au Botswana, adaptés en vidéo sous le nom L'Agence N°1 des dames détectives. Le désert du Kalahari est fréquemment mentionné dans la série.
- Nisa. Une vie de femme, récit écrit par l'anthropologue Marjorie Shostak qui a rencontré les !Kung San dans le désert du Kalahari.
Districts administratifs dans le Kalahari du Botswana
- Botswana
- District de Kgalagadi
- District de Ghanzi
- District du Sud
- District de Kweneng
- District central (Botswana)
- District du Nord-Ouest
Sources
(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Kalahari Desert » (voir la liste des auteurs).
Références
- ↑ Bernd Wasiolka, Niels Blaum, Comparing biodiversity between protected savanna and adjacent non-protected farmland in the southern Kalahari Table 2 p. 838 du Journal of Arid Environments 75 (2011)
- ↑ (fr) Les milieux désertiques Jean Demangeot Edmond Bernus Date de parution: 17/02/2001 Éditeur: Armand Colin EAN: 9782200251970, page 20 en particulier
- ↑ http://www.mherrera.org/records.htm
- ↑ (fr) Tropicalité Jean Demangeot Géographie physique intertropicale, pages 44-45, Figure 19, source : Leroux 1989
- ↑ (en) South Africa - Pomfret, ABC, 8 novembre 2005
Bibliographie
- Laurens van der Post, Le monde perdu du Kalahari, Payot,‎ (ISBN 2-228-89020-0)
Annexes
Articles connexes
- Okavango
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