Amiga
Amiga | |
Amiga 500 avec le moniteur et lecteur de disquette externe de marque Amiga, 1987 |
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Fabricant | Commodore |
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Type | Ordinateur personnel |
Date de sortie | 1985 |
Fin de production | 1994 |
Environnement | AmigaOS |
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L’Amiga est une famille d’ordinateurs personnels commercialisée par Commodore International entre et . Dans les années 1990 il est très populaire sur la scène démo, parmi les amateurs de jeux vidéo et dans l'industrie du cinéma et de la télévision. L'Amiga offre alors un affichage plus coloré et plus fluide et un multitâche supérieur à ceux des produits concurrents, avec une interface graphique similaire à celle du Macintosh et des logiciels de traitement de texte, de musique assistée par ordinateur et de dessin.
En neuf ans de commercialisation, une dizaine de modèles sont proposés au public et aux professionnels. La version la plus célèbre reste le Amiga 500, sorti en 1987, vendu à plus d'un million d'exemplaires en Allemagne. Les logiciels de la famille Amiga n'étant pas compatible avec ses concurrents, Commodore est placé en faillite en 1994, signant la fin de la production des machines Amiga.
En 2001, la société Amiga Inc, soutenue par de nombreux fan-clubs, continue de faire évoluer le système d'exploitation AmigaOS. L'Amiga est resté longtemps une référence dans la scène démo, parvenant à surpasser les démos PC lors de l’Assembly [1].
Dans les années 2010, encore un certain nombre de systèmes se réclament de l'héritage Amiga, notamment les systèmes, MorphOS, ArOS et AmigaOS, quelquefois de manière conflictuelle[2]. Des ordinateurs continuent d'être vendus sous l'étiquette Amiga, notamment les modèles AmigaOne X500 et AmigaOne X1000[3].
Toutefois, compte tenu de leur architecture très différente des Amiga de l'ère Commodore, il est d'usage de se référer à ces derniers sous le terme de classic amiga. Ces derniers retrouvent une seconde jeunesse avec l'apparition de cartes FPGA comme le Minimig (en)[4] permettant d'émuler parfaitement les anciennes machines.
Dans les années 2010, on trouve encore des producteurs de cartes accélératrices pour les Amiga classic, notamment les cartes ACA1230[5] et 620[6]. Ces dernières, combinées à un adaptateur de carte CompactFlash et à une carte indivision[7] augmentent grandement les capacités initiales de ces machines.
La propriété intellectuelle de la marque appartient en à Amiga, Inc. Sa politique actuelle est de licencier l'utilisation de la marque à des constructeurs tiers et de proposer une partie du catalogue de jeu de la machine sur smartphones[8].
Modèles commercialisés
La famille Amiga compte une dizaine de modèles, les définitions d'écran sont dès le début supérieures à celles des produits concurrents, la vitesse d'affichage est également supérieure et sa mise en œuvre est bien différente : l'Amiga n'a pas besoin de carte graphique, il comporte trois circuits intégrés spécialisés nommés Agnus, Paula et Denise, allégeant le travail du microprocesseur et ajoutant des fonctionnalités dont il serait incapable. Il y a donc un processeur graphique, un processeur vidéo et un processeur audio ainsi qu'un système assurant la gestion de la communication avec les périphériques internes ou externes[9],[10].
Le chipset - les circuits intégrés - de cet ordinateur permet de réaliser des effets vidéo aussi fluides que le cinéma et les afficher sur un écran de télévision ordinaire, sans utiliser le processeur Motorola 680x0. Les trois circuits intégrés sont l'œuvre de Jay Miner, vice-président de Amiga Corp, qui est également l'auteur des circuits intégrés de la console de jeu Atari 2600[9],[10].
Le système d'exploitation de l'Amiga comporte une interface graphique inspirée de celle de Xerox (utilisée sur le Lisa puis sur Macintosh), mais y ajoutant un multitâche préemptif, ainsi qu'une interface en ligne de commande similaire au xterm d'Unix. Les premiers usagers ont remarqué son aisance à exécuter de nombreuses tâches en même temps — plus de 50, ceci est dû au fait que les opérations d'affichage sont entièrement réalisées par les circuits intégrés et que le processeur 68000 est alors entièrement disponible pour les calculs. Le client cible de l'Amiga est l'utilisateur domestique, ainsi que le domaine de l'infographie, de la musique (grâce aux 4 voies stéréo de Paula) et la vidéo. Le magazine InfoWorld se questionne concernant la plus-value apportée par l'Amiga sur le marché des entreprises et de l'informatique de gestion[11],[12].
L'offre en logiciels pour Amiga a posé un problème à Commodore : la machine n'était pas compatible avec ses concurrents, ni même avec le C64 de Commodore, et aucun des logiciels sur le marché ne fonctionnait sur cette machine. Divers éditeurs de logiciels annoncent des adaptations de leurs produits à l'Amiga, mais l'offre reste modeste. Parmi les logiciels annoncés sur cette machine, il y a le langage de programmation BASIC de Microsoft, et quelques dizaines de logiciels qui vont du traitement de texte, la comptabilité à la musique assistée par ordinateur et la création de dessins animés[13]. L'offre en logiciels s'est élargie en 1986 avec l'arrivée de Deluxe Paint, Deluxe Music, et Deluxe Video, créés par Electronic Arts[14]. L'achat en option, d'un émulateur, pour un coût de 200 dollars permet d'exploiter les logiciels existant sur le marché, et prévus pour IBM PC, tels que Wordstar, DBase III ou Lotus 1-2-3[15].
Nom | Année | Forme du boîtier | Marché | Processeur | AmigaOS | Chipset | Quantités vendues (en Allemagne)[16] |
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Amiga 1000[17] | 1985 États-Unis (Nov) 1986 Europe |
ordinateur de bureau | domestique | 68000 7 MHz | 1.0 | OCS | 27 500 |
Amiga 500[18] | 1987 | machine à écrire | domestique | 68000 7 MHz | 1.3 | OCS ou semi ECS (rev6) | 1 081 000 |
Amiga 500+[18] | 1991 | machine à écrire | domestique | 68000 7 MHz | 2.04 | ECS | 79 500 |
Amiga 2000[18] | 1987 | ordinateur de bureau | professionnels | 68000 7 MHz | 1.3 | OCS | 124 500 |
Amiga 1500[19] | 1990 | ordinateur de bureau | professionnels | 68000 7 MHz | 1.3 et 2.04 | ECS | ? |
Amiga 3000[18] | 1990 | ordinateur de bureau | professionnels | 68030 25 MHz | 2.04 ou Unix | ECS | 8 300 |
Amiga CDTV[20] | 1991 | set-top box | domestique | 68000 7 MHz | 1.3 | OCS(?) | 25 800 |
Amiga 600[21] | 1992 | machine à écrire | domestique | 68000 7 MHz | 2.05 | ECS | 193 000 |
Amiga 1200[18] | 1992 (Dec) | machine à écrire | domestique | 680ec20 14 MHz | 3.0 | AGA | 95 500 |
Amiga 4000[18] | 1992 | ordinateur de bureau | professionnels | 68030 ou 68040 25 MHz | 3.0 | AGA | 11 300 |
Amiga CD32[22] | 1993 (Sep) | console de jeu | domestique | 680ec20 14 MHz | 3.1 | AGA | 25 000 |
À noter que certains Amiga 500 (vendus fin 1991 début 1992) sont équipés de cartes mère 500+ bridées.
Quelques prototypes n’ont jamais vu le jour, dont :
- Amiga Nyx, 1994, avec un prototype de puces AAA ;
- Amiga Walker, 1996, avec un jeu de puces AGA, mais avec des connecteurs d’extension ressemblant aux PCI.
Histoire
Le prototype de Amiga Corporation
Amiga Corporation est une société fondée en 1982, basée à Santa Clara en Californie, qui fabrique des joysticks. En 1984 la société se lance sur le marché des ordinateurs personnels, en présentant son propre ordinateur au Consumer Electronics Show de Chicago. Le prix de vente de départ cet ordinateur anonyme est de 1 500 $, il comporte un processeur Motorola 68000, le même que sur son concurrent le Macintosh, est équipé de 128 ko de mémoire vive et d'un lecteur de disquettes de 5,25 pouces. Le système d'exploitation a été créé par Amiga Corp, qui promet d'y inclure également d'autres systèmes d'exploitation du commerce tels que CP/M, MS-DOS et Unix[9],[10].
Des rumeurs circulent alors en 1984, disant que la société Atari serait intéressée par cette machine pour la vendre sous un autre nom. Dave Morse, directeur de Amiga Corp. affirme alors que cette machine sera vendue uniquement sous le nom Amiga. En septembre 1984, Commodore, qui est en difficulté économique à la suite d'une perte de 20,8 millions de dollars, rachète l'ordinateur de Amiga Corp, et compte sur cet achat pour la relance de ses activités, sur un marché des micro-ordinateurs alors dominé par Apple et IBM. Commodore fait ainsi son entrée sur le marché des ordinateurs 32 bits et prévoit de faire l'ordinateur Commodore Amiga un produit de masse[9],[10],[15].
Les premiers Amiga
L'Amiga 1000 a été mis sur le marché fin 1985 aux États-Unis pour un prix de 1 300 $. Il est équipé d'un processeur Motorola 68000 cadencé à 7 MHz, de 256 ko de mémoire vive dite Chip RAM, utilisée à la fois par le processeur et le chipset, ainsi qu'un lecteur de disquettes 3,5 pouces (880 ko) et un second module interne de 256 ko de mémoire. Il peut afficher des images de 4 096 couleurs (avec contraintes) et est équipé d'un circuit audio 4 canaux (stéréo 2x2) uniquement dédiés aux échantillons numériques. Il peut être équipé pour exécuter les programmes prévus pour le IBM PC, tels que Lotus 1-2-3[23],[24].
À la suite d'un contrat signé entre Commodore et Atari, le premier Amiga est mis sur le marché quelques mois après l'Atari ST, qui deviendra alors sont principal rival. Les deux machines sont similaires, l'Amiga intègre des technologies plus novatrices pour l'époque mais il est également deux fois plus cher[25].
Le démarrage de l'Amiga 1000 consiste à insérer la disquette dite de kickstart dans le lecteur avant d'allumer la machine. En effet, l'amorce du système d'exploitation devait être enregistré sur une puce de mémoire morte soudée sur la machine, mais cette amorçe n'était pas disponible au début de la production de cette machine et son contenu a été livré sur une disquette. Le contenu de la disquette est copiée dans un module interne de mémoire au démarrage de l'ordinateur. La place pour la puce d'amorce existait sur la carte mère et certains bricoleurs y ont soudé la puce d'amorce eux-mêmes[23],[24]. Cette caractéristique a disparu par la suite, et les machines Amiga suivantes ont toutes été équipées de série d'une puce de mémoire Kickstart pour l'amorce.
Le premier Amiga fut produit fin 1985, et sortit en Europe début 1986 -arrivant en premier lieu en Grande-Bretagne avant de rejoindre l’Europe continentale, et sera plus tard référencé en tant que Commodore-Amiga 1000 (A1000). Après des ventes très en deçà des espérances à cause de son prix le catégorisant dans le haut de gamme, l’Amiga 500 (entrée de gamme) et l’Amiga 2000 (version professionnelle) suivirent en 1987, développés par la filiale allemande de Commodore. La firme américaine réoriente sa stratégie pour se caler sur celle de son concurrent Atari, avec succès. L’histoire de cette gamme d’ordinateurs commence alors réellement grâce à l’A500 devenant l’un des ordinateurs le plus populaire de cette époque.
Populaire en 1990
Dans les années 1990, l'Amiga 500 était la machine la plus populaire sur la scène démo, supplantant le Commodore 64 qui était la machine de référence dans les années 1980[26]. L'arrivée en 1992 de l'Amiga 1200, avec ces nouveaux circuits intégrés AGA a provoqué une fragmentation de cette scène[27].
L'Amiga, tout comme le Macintosh et l'Atari (à moindre échelle pour ce dernier) n'avaient que peu de part de marché dans le secteur de l'informatique de gestion. Dans les entreprises l'Amiga était utilisé dans l'industrie de la télévision et du cinéma, en raison notamment de sa possibilité d'être branché à des appareils vidéo. De nombreux logiciels de montage et de production d'image numérique ont vu le jour sur Amiga, notamment, le VideoToaster (en), Lightwave 3D, Scala ou Cinema 4D. Il a été utilisé notamment pour monter les séries télé Max Headroom et Babylon 5[25].
L'Amiga était une machine couramment utilisée pour répandre des virus informatique. En plus d'être populaire, sa construction permettait de cacher un virus dans une disquette, virus qui infectera l'ordinateur dès que la disquette est placée dans le lecteur. Les utilisateurs avaient de plus l'habitude de s'échanger des disquettes, notamment des jeux vidéo[28].
Échec commercial du CDTV
L'Amiga CDTV est un set-top box et lecteur de CD-i sorti en . Commodore espère que de nombreux titres paraitront en CD-I, la machine n'obtient cependant pas le succès escompté, et la machine est rapidement abandonnée[29]. Selon Andy Slaven du magazine Video Game Bible, « La machine a un cœur d'ordinateur, mais dans la pratique il s'agit d'une console de jeu ratée. » Le CDTV est équipé d'une télécommande et le clavier ainsi que le lecteur de disquettes sont en option. Il existe quelques bon jeux vidéo pour le CDTV, cependant la plupart sont également disponibles pour d'autres consoles de jeu meilleur marché. La plupart des jeux pour le CDTV fonctionnent également sur les ordinateurs personnels Amiga ainsi que la console de jeu CD32. Ces deux consoles étaient populaires en Angleterre, mais ont été très peu vendues aux États-Unis voire pas du tout pour la CD32. L'intention de Commodore était d'en faire le magnétoscope du futur. Les acheteurs de magnétoscope trouvaient que le CDTV ressemblait trop à un ordinateur alors que les acheteurs d'ordinateur trouvaient qu'il ne ressemblait pas assez (sic)[30].
Extension de la gamme
En 1990, Commodore sort l’Amiga 3000. C'est un modèle professionnel, équipé du processeur 68030 - dernier né de Motorola - ainsi que nouveaux coprocesseurs (Amber, SuperDMAC et Ramsey). En Angleterre est mise en vente un Amiga 2000 rebadgé, l’Amiga 1500. Ce dernier est identique à l'Amiga 2000, mais est équipé de deux lecteurs de disquette de série. Ces deux modèles n’auront qu’un succès confidentiel.
Le succès de l’Amiga 500, doté d’une mémoire vive de 512 Kio, à laquelle les utilisateurs avaient tendance à ajouter l'extension 512 ko insérable dans la trappe située sous l'appareil, poussa les ingénieurs de Commodore à en sortir une version améliorée en 1991, l’Amiga 500+. Cette nouvelle version est doté d’1 Mio de mémoire vive, d'une version améliorée de lu jeu de puces ECS est est livrée avec une mise à jour du firmware avec le Kickstart 2.04. Le succès de cette version fut très relatif à cause de sa durée de commercialisation, et eut pour principal mérite de permettre à de nombreux joueurs de pouvoir accéder aux titres nécessitant 1 Mo, sans avoir à acheter une extension de mémoire. Malheureusement dans la pratique, certains vieux jeux, furent incompatibles avec cette machine, d'autres nécessitaient de passer par le menu du kickstart pour désactiver les améliorations du nouveau chipset.
Après l’échec du CDTV, Commodore lança en 1992 trois nouveaux produits : l’Amiga 600 (en mars), l’Amiga 1200 et l’Amiga 4000/040 (en septembre), un modèle Amiga 4000/030 sortira en mars 1993. Les A1200 et A4000 étaient basés sur de nouvelles versions du kickstart et disposaient de possibilités étendues d’un point de vue graphique. Ils étaient également dotés de processeurs plus puissants (Motorola 68020 pour l’Amiga 1200, 68030 ou 68040 pour l’Amiga 4000). Ces modifications les rendaient peu compatibles avec les générations précédentes, notamment avec les vieux jeux. L’Amiga 600 reprenait l’architecture de l’A500+ en lui adjoignant une petite mise à jour du kickstart et en supprimant le pavé numérique : nouvel échec, la machine étant désuète face aux nouveaux modèles de la gamme.
La faillite de Commodore
La console de jeu Amiga CD32 est présentée en , les logiciels pour cette console sont sur CD-ROM, la CD32 peut également lire des CD audio ordinaires, le prix de vente est fixé à 400 $. Au même moment Commodore annonce une liquidation partielle dans le but de se restructurer à la suite d'une perte de 8.3 millions de dollars[31]. Les logiciels pour le CDTV fonctionnement également sur la CD32 et celui-ci peut être mis sur le marché avec une abondante offre de logiciels. Le CD32 connait un franc succès uniquement en Angleterre et ne sera pas vendu aux États-Unis pour un conflit sur un brevet. Ses ventes subiront un arrêt fatal l'année suivante: Commodore, en cours de restructuration, n'arrive pas à répondre à la demande par manque de pièces de rechange. Commodore déclare faillite en 1994, et la production de la CD32 est arrêtée[32]. Avec moins de 100 000 unités, c'est une des consoles les moins vendues de tous les temps.
La stratégie, l’immobilisme en matière de développement et l’attitude de vente de Commodore dans un environnement de concurrence énorme avec les compatibles PC l’a conduit au redressement judiciaire en 1994[33].
Après la faillite
Après la faillite de Commodore en 1994, l'industrie continue de faire évoluer la machine. Les constructeurs de matériel continuent de produire des cartes accélératrices et les éditeurs de logiciels continuent de produire des applications ainsi que des patches.
Les cartes accélératrices étaient d’abord à base de 68020, puis 68030, 68040, 68060 et d’hybrides 680x0 et PowerPC (603, 603e, 604). Le 680x0 faisait fonctionner le système d’exploitation et les anciennes applications, le PowerPC s’occupait des calculs (MP3, vidéo, jeu).
Quelques jeux vidéo parus après 1994 ont été adaptés aux Amiga accélérés, par exemple wipEout 2097, Descent: FreeSpace, Quake II et Heretic 2.[réf. nécessaire]
En 1996 Karl Jeacle publie un livre de 120 pages consacrés à l'utilisation de l'Amiga pour accéder à Internet. Opération possible sur les modèles de haut de gamme et sortis après 1990 - le minimum recommandé étant l'AmigaOS 2.04, un disque dur de 5 Mo de capacité et un processeur Motorola 68020 ainsi que le chipset AGA ou une carte graphique. Ce livre cite une liste de plus de 15 logiciels tels que lecteur d'e-mail, navigateurs Web, client FTP, logiciels de messagerie instantanée, lecteur de nouvelles, logiciels de visioconférence et des pile de protocoles, tous destinés à Internet. Tout ces logiciels sont disponibles depuis peu de temps, sont gratuits, disponibles dans des distributions sur CD-ROM ou dans des magazines et proviennent notamment de la collection Aminet[18].
À cette époque plusieurs projets se réclamant inspirés par l’Amiga voient le jour :
- la BeBox et BeOS, quoique plus proche de Apple, par sa place dans le multimédia et son avance est considérée comme proche de l’esprit Amiga ;[réf. nécessaire]
- le système d’exploitation AROS, pensé pour fonctionner sur toutes plates-formes ;
- AtheOS ;
- Le Pegasos puis Pegasos II sous MorphOS, pour certain l'unique et seul héritier de l'Amiga, né des seules personnes qui avaient réussi à faire évoluer envers et contre tout l'Amiga vers le Power PC et son système au RTG, se détournera du nom Amiga à la suite de profonds désaccords avec le propriétaire du nom Amiga inc. (en).
Sept ans après la faillite, en 2001, c'est la société Amiga Inc. basée en Australie, qui continue de faire évoluer l'AmigaOS. La société publie des spécifications techniques et fait appel à des constructeurs dans le but de sortir un nouvel ordinateur Amiga dans les six années qui viennent. Une machine attendue avec impatience par les utilisateurs et fan-clubs de l'Amiga[34].
Une autre entreprise, Hyperion Entertainment (en), achète alors une licence à Amiga inc. (en) en 2004 Hyperion Entertainment (en) conçoit le système d’exploitation AmigaOS 4 (en) tournant sur une plate-forme doté du northbridge Articia S, connu pour ses défaillances[réf. nécessaire]. Cette machine basée sur un PowerPC G3 ou G4 sera nommée AmigaOne (en) puis MicroAone.
Ces plates-formes dites AmigaPPC même si elles sont issues du monde Amiga n’ont plus grand-chose de commun avec les Amiga d’origines dits 68k ou classiques si ce n’est leur système d’exploitation AmigaOS ou MorphOS.
Le renouveau de Commodore
En 2011 le nouveau Commodore, renommé Commodore États-Unis, lance de nouveaux modèles : Commodore 64 dont le boitier est une adaptation moderne de celui du Commodore 64 original, VIC Pro et VIC Slim (dont le nom évoque le VIC-20)
Il s'agit de compatibles PC tournant sous Ubuntu Linux, un système d'exploitation à part nommé Commodore OS étant en développement.
La valeur ajouté par rapport à un simple compatible PC se trouve :
- Pour les boitiers Amiga, dans la présence du vrai logo et du nom Amiga, éléments de propriété intellectuelle.
- Pour le C64, dans la très grande fidélité au dessin original[35].
- Dans la compatibilité avec la branche Amiga 68k dite « originale », grâce à des émulateurs comme UAE (en).
- Dans le développement à venir autour du nouveau système d'exploitation Commodore OS[36] sur une base Linux.
Caractéristiques
Le matériel
Processeurs
Les premières versions de l'Amiga comportent un microprocesseur 68000, cadencé à la fréquence de 7,15909 MHz en NTSC et 7,093779 MHz en PAL, cela peut varier lors de l'utilisation d'un système externe, tel que le genlock[37]. Le 68000 peut adresser jusqu'à 16 Mo de RAM continue, mais dans le système de l'Amiga, cela est limité à 8 Mok[37]. Le 68000 est épaulé par 3 processeurs maison (appelés custom chips), nommés Agnus, Paula et Denise, contenant chacun une logique de gestion dédiée à une tâche spécifique (vidéo, son, DMA ou graphismes[37]).
Possibilités graphiques et vidéo
L'Amiga se branche à un moniteur télévision PAL (résolutions : 320 x 256 non-entrelacé, 320 x 512 entrelacé avec 32 couleurs maximum et 640x256 non entrelacé et 640 x 512 entrelacé 16 couleurs maximum), ou NTSC (équivalent des résolutions précédentes : 320 x 200, 320 x 400, 640 x 200 et 640 x 400)[37]. Il comprend de plus un système de débordement vidéo, appelé « overscan » permettant d'étendre la résolution jusqu'aux limites visibles de l'écran et au-delà. Ces systèmes de 16 et 32 couleurs utilisent une palette qui peut être modifiée pour choisir dans une palette de 16 millions et un mode 4096 couleurs simultanées avec des contraintes de proximité appelé mode HAM (Hold-And-Modify), alors que ses concurrents n'affichent pas plus de 16 couleurs.
Une fonction spéciale, nommée copperlist permet de modifier tous les registres en fonction des coordonnées de balayage de la vidéo, permettant d'obtenir bien plus que 32 couleurs à l'écran, d'étendre le nombre de sprites (toujours limité à 8 par ligne) à l'écran, verticalement et de produire des animations peu gourmandes en temps processeur.
Lecteurs de disquette
L'Amiga est équipé d'un lecteur de disquettes 3,5 pouces, utilisant des disquettes double face 80 pistes d'1 Mo de capacité. Les pistes comportent 11 secteurs de 512 ko.
Ce lecteur peut lire des disquettes formatées au système de fichier compatibles IBM PC (celui-ci les limitant alors à 720 ko en double face) et peut lire le système de fichiers spécifique de l'Amiga permettant de stocker 880 ko de données. Cette capacité sera étendue à plus de 900 ko plus tard par des systèmes de fichiers tiers.
Il comporte également un port d'extension lui permettant de brancher jusqu'à 3 lecteurs de disquettes externes en série, en utilisant un connecteur similaire disposé à l'arrière du lecteur de disquette externe.
Autres
Contrairement au Macintosh où la plupart des opérations sont réalisées par le processeur 68000, sur l'Amiga ce sont des puces spécialisées qui s'occupent du son, du graphisme et de la vidéo, d'où une puissance supérieure en particulier en multimédia[38].
Les trois puces spécialisées lui apportent flexibilité et vitesse, elles permettent en particulier d'afficher 8 sprites de 3 couleurs sur lesquels il est possible de fixer la priorité et déceler des collisions[38]. Le matériel vidéo de l'Amiga est compatible genlock, ce qui permet de l'utiliser dans la production de films et de séries télévisées[25]. Même de nos jours, des diffuseurs continuent à utiliser des Amiga 3000 et Amiga 4000 pour leurs effets vidéo temps réel.[réf. nécessaire]
Paula est le nom de la puce audio de l'Amiga. Cette puce comporte 4 canaux audio 8 bits, capables de produire des formes d'ondes complexes sur une plage de 9 octaves (de 20 Hz à 29 kHz) à partir d'échantillons numérisés en stéréo. Le volume peut être contrôlé séparément pour chacun des 4 canaux, ce qui permet de réaliser des effets tels que trémolo ou vibrato. Contrairement au reste du matériel de l'Amiga, la puce Paula est à peu près la même sur tous les modèles[39].
La connectique de l'Amiga comprend un port vidéo RGB, un port vidéo composite, et deux ports contrôleur sur lesquels peuvent être branchés une souris ou un joystick, un connecteur série, un connecteur parallèle centronics, un connecteur d'extension qui permet d'y brancher une carte d'extension, et deux prises audio RCA. Un connecteur à l'intérieur du boîtier permet d'ajouter de la mémoire. Commodore affirme que le système d'exploitation supporte 8 Mo de mémoire[38]. Les machines Amiga sont équipées d'un bus Zorro II ou Zorro III - selon les modèles, une technologie propriétaire successeur du standard ISA et prédécesseur de PCI[40],[41].
L’Amiga 2000 avait un port d’extension conçu pour recevoir une carte avec un processeur plus moderne, comme un Motorola 68020, 68030 ou 68040. Ainsi Commodore a proposé l’Amiga 2500, un Amiga 2000 vendu avec une telle carte déjà installée. Enfin l’Amiga 4000 n’avait pas de microprocesseur sur sa carte mère et était vendu avec une carte fille dotée d’un Motorola 68030 ou 68040 jusqu’à 25 MHz.
Une particularité de l’Amiga résidait dans le fait que son système vidéo fonctionnait en mode bitplane, c’est-à-dire que pour une image en 256 couleurs, soit 8 bits, la machine superposait 8 plans pour produire l’image (les bitplanes), ce qui certes lui donnait une qualité graphique jamais atteinte par le mode VGA des PCs de l’époque, mais divisait par 8 sa vitesse d’affichage (ou 16 dans le cas, par exemple, d’un jeu qui utilisait un mode graphique 16 bits)[réf. nécessaire], particulièrement dans le cas de jeux en trois dimensions, qui retracent l’intégralité de l’écran autant de fois que possible, ce qui explique que John Carmack ait déclaré en 1993 que Doom ne tournerait jamais sur Amiga. Doom-II pour Amiga (non développé par John Carmack pour cette adaptation), est paru tardivement en 1998[42].
C’est cette particularité (en sus de CPU à la traîne sur les modèles de base) qui a, pendant un temps, interdit aux utilisateurs d’Amiga de jouer dans de bonnes conditions aux jeux en 3 dimensions qui faisaient fureur sur PC, à l’époque comme Doom et tant d’autres qui ont contribué à l’envol du PC familial. Ce défaut pouvait être corrigé par l’utilisation de cartes vidéo qui permettaient de s’affranchir des limitations du chipset vidéo original.
Les slots d’extension de l’Amiga étaient au format Zorro. Le bus Z-II était utilisé sur les machines ECS ainsi que sur l’Amiga 1200, alors que les machines professionnelles (A3000 et A4000) étaient équipées d’un bus Z-III, qui offrait une bande passante plus importante. Le bus Z-II de l’Amiga 1200 avait une bande passante de l’ordre de la dizaine de mégaoctets par seconde, par exemple[réf. nécessaire]. Des sociétés tierces ont ensuite commercialisé des extensions permettant l’utilisation d’un bus PCI, bien plus rapide (par exemple la Mediator PCI board, pour A4000 et A1200 (monté en tour) offrant à la machine la possibilité d’utiliser des cartes vidéos modernes pour l’époque, par exemple la Voodoo IV).
Le système d’exploitation
La construction de l'Amiga en fait un ordinateur complètement multitâches. D'autres micro-ordinateurs pouvaient - en 1985 - être utilisés en multitâches; l'Amiga donnait cependant de meilleurs résultats. L'utilisateur pouvait théoriquement faire travailler un tableur tout en manipulant une image ou en utilisant un traitement de texte; en théorie seulement parce que de telles applications n'étaient pas disponibles pour l'Amiga en 1985[38] et la mémoire manquait.
AmigaDOS est le système d'exploitation des disques de l'Amiga. Il peut être exploité depuis une interface en ligne de commande (CLI), d'une manière similaire à MS-DOS tout en étant adapté à la nature multitâche de l'Amiga. Les disques sont manipulés en indiquant le nom du média ou du lecteur où ils se trouvent[38].
La seconde partie du système d'exploitation est une bibliothèque logicielle nommée Intuition, qui manipule les fenêtres, les icônes, la souris et fournit un environnement graphique dans lequel les programmes vont être exécutés. Le Workbench est un de ces programmes. Il fournit une interface avec des icônes, similaire au GEM ou à l'interface du Macintosh[38].
Selon le magazine InfoWorld de 1985: « L'Amiga est une machine qui a du potentiel, cependant le système d'exploitation de l'Amiga a un sérieux bug: Lorsqu'un programme dépasse la quantité de mémoire disponible, la machine plante et doit être redémarrée. Les vendeurs affirment que ce problème sera résolu avec les prochaines versions »[38].
La cause de ce bug est qu'AmigaOS est destiné aux processeurs 68000 de Motorola, et que ces derniers ne comportent pas de MMU qui permettrait de contrôler les accès à la mémoire - le MMU est apparu avec le processeur 68020. Tout processus pouvait donc écraser la mémoire des processus voisins, ou même les zones mémoires du système. C'est le même problème qui affectera minix sur les machines à base de processeurs Intel x86 dans les mêmes années.
Le Workbench
Le Workbench fournit une interface avec des icônes, similaire au GEM ou à l'interface du Macintosh[38].
À partir du Workbench il est possible d'ouvrir une ou plusieurs fenêtres de CLI et d'exécuter des commandes ou d'autres programmes. Il est également possible avec un peu de connaissance technique de créer une disquette de démarrage qui ne démarre pas le Workbench[38].
Parmi les fonctionnalités du Workbench : une barre de couleur verticale indique l'état de remplissage du disque dur et une barre horizontale, située en haut de l'écran, qui indique la quantité de mémoire actuellement disponible. Ces deux barres peuvent être déplacées à la souris (glisser-déposer). AmigaDOS 1.1 comporte un logiciel éditeur d'icônes qui permet, par exemple, de retoucher la forme de la corbeille[38].
Parue en 2009, la version 4.1 du Workbench a apporté des améliorations visuelles par rapport aux versions précédentes, telles que des menus contextuels et des icônes en aspect 3D. Il est courant que des utilisateurs utilisent des outils concurrents du Workbench ou installent des kits de widgets et d'icônes. Ces kits apportent de nouveaux types de widgets, des boutons animés et des icônes colorées, avec transparence et ombres, ainsi que des fonds d'écran, ce qui modifie complètement le look and feel - la signature visuelle et fonctionnelle - de l'interface graphique[43].
Le Kickstart
Une partie des bibliothèques stratégiques à l’environnement graphique et au fonctionnement des périphériques (clavier, disquette) était stockée dans une mémoire équivalente à celle d’un BIOS orienté système ; ce sont les fameuses ROMs KickStart. À l’origine, les Amiga 1000 devaient charger leur ROM Kickstart à partir d’une disquette pour se loger dans 256 Kio de mémoire RAM réservée à cet usage. Cette solution permettait de facilement mettre à jour un OS encore immature et promis à évoluer. Elle fut abandonnée avec la sortie des Amiga 500 et 2000, et remplacée par des ROMs classique. Plus tard, lorsque les RAMs sont devenues moins coûteuses, des solutions logicielles furent créées afin de pouvoir booter les Amiga sur le kickstart de leur choix.
Le système de fichiers
Le système de fichiers par défaut de l'Amiga est Amiga Fast File System (ou FFS), renommé plus tard Amiga Old File System, mais le système de l'Amiga permettait également d'ajouter simplement la gestion de différents systèmes de fichiers sous formes de bibliothèques. Parmi les systèmes de fichiers crées spécifiquement pour l'Amiga, on peut citer CrossDOS (en), Smart File System (en) (SFS), Professional File System (en) (PFS).
Si à l'époque du début de l'Amiga, dans les années 1980, les disquettes étaient davantage utilisées que les disques-durs, les disquettes, double densité, simple face pouvaient contenir 512 Kio et double face 1 Mio, information du système de fichier compris. Les plus gros disques durs avaient une capacité de 10 à 20 Mo, leur capacité a rapidement évolué. Dans un premier temps le pilote du |système de fichiers FFS de l'Amiga ne permettait pas de manipuler des partitions de plus de 4 Go, ce problème a été réglé par la suite. Il est possible d’installer des pilotes qui permettent à l’Amiga d’exploiter des médias aux formats UDF FAT, HFS ou ext2.
Une machine réputée pour ses jeux
Un début poussif, 1985-1989
Dès , Electronic Arts et Activision adaptent sur Amiga leurs jeux les plus connus[44]. Electronic Arts sera d'ailleurs contracté par Commodore pour créer une gamme de logiciels utilitaires dont le plus connu, Deluxe Paint[45] deviendra la référence absolue du graphisme 2D, instaurant le format IFF comme norme de-facto dans le monde Amiga. Néanmoins, le premier system-seller de la machine qui exploite de façon convenables ses capacités graphiques très en avance sur son époque est Defender of the Crown, de Cinemaware, développeur qui va se spécialiser dans la publication de titres graphiquements très recherchés sur Amiga[46] (qui se verront par la suite adaptés sur de nombreux supports de l'époque)[47].
À la fin des années 1980, l'Atari ST demeure toutefois le plus vendu des ordinateurs 16/32bits et le développement de jeux est fait prioritairement sur cette machine[48] avant leur adaptation sur Amiga, sans que les capacités graphiques et sonores supérieures de la machine de Commodore ne soient pleinement exploitées.
Shadow of the Beast[49], publié en 1989 par Psygnosis et développé spécifiquement pour Amiga par Reflections est considéré à l'époque, avec ses 13 plans de scrollings différentiels et ses 128 couleurs à l'écran comme l'un des premier jeux à apporter le confort de l'arcade à domicile. La version Atari ST qui suivra montrera le fossé technique entre les deux machines et à partir de cette époque, les jeux seront de plus en plus développés en premier lieu sur Amiga puis adaptés sur les autres supports[50],[51]. De cette époque, on peut également citer Battle Squadron, Populous et It Came from the Desert qui furent développés en premier lieu sur Amiga.
l'Âge d'Or, 1990-1992[52],[53]
Au tout début des années , l'Amiga entame un âge d'or du point de vue des publications vidéoludiques, lié également à sa prise de position dominante sur le marché européen des ordinateurs familiaux 16/32 bits. L'extension de mémoire de 512 Kio (portant la mémoire vive totale à 1 Mio) devient rapidement obligatoire pour faire tourner la majorité des jeux[54]. C'est l'époque qui voit arriver de nombreux classiques du jeu vidéo, développés sur et pour l'Amiga, comme Lemmings, Zool, James Pond 1&2, Superfrog, Another World, Alien Breed, Speedball II, Sensible Soccer, Lotus Esprit Turbo Challenge mais aussi des adaptations des plus grands jeux de l'époque comme Sim City, The Secret of Monkey Island 1&2, Turrican 1&2, Civilization ou Eye of the Beholder 1&2.
Les développeurs de l'époque les plus en vue se nomment alors Team 17, Bullfrog, DMA Design, Digital Illusions, Sensible Software, The Bitmap Brothers, Magnetic Fields (en) ou encore Reflections. Les maisons d'édition Psygnosis, Ocean, Renegade, Mindscape, Millennium, Gremlin acquièrent une réputation internationale grâce à la machine de Commodore.
En , Commodore sort l'Amiga 1200, successeur désigné de l'Amiga 500 et première machine de la gamme amorçant un réel changement hardware. Toutefois, si le succès est plus au rendez vous que son concurrent immédiat, l'Atari Falcon, l'immense majorité des éditeurs continuent à produire préférentiellement sur Amiga 500, adaptant parfois légèrement leurs jeux pour les Amigas 1200[55].
Le lent déclin, à partir de 1993[33]
Après , s'amorce le déclin du marché des jeux Amiga. Cette année et les suivantes verront toutefois de nombreux jeux de qualité sortir sur le support, comme Flashback, Mr Nutz: Hoppin'mad, The Settlers, , Worms, Colonization, Cannon Fodder, The Chaos Engine, Alien Breed: Tower Assault, Beneath a Steel Sky, Syndicate, Lionheart ou encore Ruff'n'Tumble et Turrican 3.
La faillite de Commodore, début , le déclin du marché des ordinateurs 16/32bits au profit des consoles de jeu et du PC, l'importance du piratage sur le support, l'obsolescence du support disquette et la généralisation du CD-ROM porteront un coup fatal à la machine. Après 1996[56], et malgré la sortie sporadique de titres comme The Chaos Engine 2, Fightin'Spirit, Gloom (en) ou Payback (en) voire les adaptations de WipEout 2097 ou Quake[57],[58] réservés à un public confidentiel et à des machines nécessitant de couteuses cartes d'extension, l'Amiga ne redeviendra plus une machine de création et de production de jeux[59].
Héritage
L'Amiga survit aujourd'hui dans de nombreuses rééditions de ses jeux sur des supports plus modernes, via l'émulation mais aussi dans de nombreux développeurs et éditeurs qui ont fait leurs armes sur la machine avant de s'épanouir ailleurs. Electronic Arts[60], contracté par Commodore pour créer le format standard d'image sur Amiga, Blizzard Entertainment, qui développait des adaptations pour la machine de Commodore sous le nom de Silicon & Synapse, ou Rockstar North, qui s'appelait alors DMA Design en sont les exemples les plus brillants, mais on peut citer également DICE, Blue Byte, Raven Software, Housemarque, Team 17, Reflections, Revolution Software ou Traveller's Tales.
Galerie
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Amiga 2000, 1987
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Amiga 3000, 1990
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Amiga 600, 1992
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Amiga 4000, 1992
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Amiga 4000T, 1994
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Amiga CD32, 1993
Notes et références
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- ↑ Annonce de l'AmigaOneX1000, http://obligement.free.fr/articles/annonce_amigaonex1000.php
- ↑ http://obligement.free.fr/articles/minimig.php
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- ↑ Les 256 couleurs de l'AGA permirent à certains jeux de se refaire une beauté par exemple pour Alien Breed 2 et Pinball Fantasies. Mais il fallait reconnaître que les capacités de l'AGA ne furent pas mises en valeur par une majorité des éditeurs au cours de l'année (ils préféraient miser sur le plus large marché des Amiga 500/600), http://obligement.free.fr/articles/amiga_histoire_1993.php
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- ↑ Avec 180 jeux (dont une vingtaine de commerciaux), l'année 1999 confirmait la pente descendante qu'avait entamé la scène ludique Amiga depuis quelques années., http://obligement.free.fr/articles/amiga_histoire_1999.php
- ↑ L'Amiga n'était plus une machine de jeux depuis plusieurs années et les revenus tirés de ce marché ludique étaient bien modestes., http://obligement.free.fr/articles/amiga_histoire_2000.php
- ↑ Why Electronic Arts is committed to the Commodore Amiga : https://retrogamesappreciation.files.wordpress.com/2012/05/famous-trip-hawkins-ad.jpg
Voir aussi
Bibliographie
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Articles connexes
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