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Amerigo Vespucci

Amerigo Vespucci

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Amerigo Vespucci
Description de cette image, également commentée ci-après

Portrait d'Amerigo Vespucci.

Naissance
Florence, République florentine
Décès (à 57 ans)
Séville, Couronne de Castille
Nationalité Florentin
Pays de résidence Florence (1454 - 1490)
Castille (1490 - 1501)
Portugal (1501 - 1505)
Castille (1505 - 1512)
Profession
Navigateur

Amerigo Vespucci (ou Americo Vespucci)[1], né le [2] à Florence, dans la république du même nom et mort le à Séville en Castille, est un navigateur florentin qui travailla au service du Royaume de Portugal et de la Couronne de Castille. Il est considéré comme le premier européen à comprendre que les terres découvertes par Christophe Colomb faisaient partie d'un nouveau continent ; c'est pour cette raison que le cartographe Martin Waldseemüller, dans son planisphère de 1507 utilisa le nom d'« America » en son honneur comme appellation pour le Nouveau Monde. L'histoire souvent fantaisiste et contradictoire de ses voyages l'indique comme une des figures les plus controversées de l'ère des Grandes découvertes.

Biographie

Florence

Plan de la ville de Florence en 1493.

Il est le troisième fils de Nastagio Vespucci, un notaire et commerçant résidant à Florence, et de Lisa di Giovanni Mini[3]. Son oncle était le moine dominicain humaniste Giorgio Antonio Vespucci, propriétaire d'une des principales bibliothèques de la ville, qui prit en charge l'éducation du jeune homme[4]. Giorgio avait donné en 1450 sa collection de livres à la ville et à la même époque il avait ouvert une école pour les fils des aristocrates florentins dans son couvent de Saint Marc[5]. Ici, il formait les jeunes aux sciences, spécialement aux enseignements d'Aristote et de Ptolémée sur l'astronomie, la cosmographie et la géographie, à la lecture des classiques et particulièrement dans le domaine de la langue savante, le latin (il existe à la Bibliothèque Riccardiana un manuscrit dont il est l'auteur, intitulé Dettati da mettere in latino, écrit dans cette langue). Amerigo y acquiert une préférence pour Virgile, Dante et Pétrarque[6]. Les écrits du voyageur Marco Polo exercèrent aussi une grande influence sur la curiosité et intérêt d'Amerigo pour les nouveaux horizons[7].

La famille Vespucci appartenait au cercle sélectif des amis des Médicis et ses membres formaient le gros de l'élite culturelle florentine[4]. Comme preuve de la position financière solide du clan, Nastagio commanda au célèbre peintre de la ville Domenico Ghirlandaio un portrait de la famille qui occuperait un mur d'une église construite par d'autres membres de la famille Vespucci en 1483. À ce moment-là, Amerigo avait 19 ans[4].

Dessin de Paris vers la fin du XVe siècle.

En 1478 la réaction énergique des Médicis à la Conjuration des Pazzi précipite l'affrontement de Florence avec le pape Sixte IV et cause la guerre avec Naples. Compte tenu de la confusion qui règne, Laurent le Magnifique décide d'envoyer un ambassadeur permanent à la cour de Louis XI à Paris afin de renforcer les alliances contre un ennemi commun. Il choisit pour cela Guidantonio Vespucci, un autre des oncles illustres d'Amerigo. Ce dernier, qui avait alors 24 ans, assista son parent comme giovane (serviteur et secrétaire personnel).

La France était alors immergée dans diverses guerres et intrigues politiques contre des pays rivaux et/ou ennemis, et l'activité politique des Vespucci fut ainsi très intense. Là-bas, Amerigo fait des études avancées, apprend les subtilités de la diplomatie et écrit des nombreux rapports à la Signoria (Seigneurie de Florence) sur ses activités, qui sont aujourd'hui conservés à l'Archivio di Stato di Florencia. Après la signature de la paix avec Naples et la normalisation des relations avec la Papauté, oncle et neveu rejoignent Florence en 1480[8].

Depuis quelques décennies, la fortune des Vespucci était en lente décadence, et Nastagio voyait en Amerigo l'entrepreneur qui sauverait le destin de la famille ; il voulait que le jeune homme se consacre uniquement aux affaires du clan[9]. Finalement il obtint que son fils cesse ses études à l'Université de Pise et, grâce aux efforts de Guidantonio, qu'il aille à la place à Florence, sous les ordres de Lorenzo di Pierfrancesco de Médicis et de son frère Giovanni. Amerigo travailla pour eux pour les dix-huit années suivantes[10].

Le plus grand érudit de son temps était Paolo Toscanelli, directeur de la bibliothèque du couvent San Marco dans lequel Amerigo avait étudié, et était devenu un collectionneur et fabricant prolifique de cartes[11]. Bien qu'il n'y ait pas de preuves concrètes, il est presque sûr qu'ils furent en contact[12], et que ce fut Toscanelli qui planta dans l'esprit du garçon l'idée de naviguer jusqu'à l'occident à la recherche de nouvelles terres[12].

Vers 1480, il reçoit du cartographe Gabriel de Vallseca (ou de Valsequa), de l'école de cartographie majorquine une mappemonde tracée en 1439, contre le prix de 130 ducats d'or[13].

Le père d'Amerigo mourut en avril 1483, époque à laquelle Florence commençait à se convulser pour l'éloquente dénonciation morale du moine Girolamo Savonarola. En accord avec le testament de son père, le jeune homme devint le principal responsable des finances familiales[10]. Il avait de l'expérience dans ce domaine : il avait été nommé récepteur des biens confisqués aux conspirateurs Pazzi et il était sur le point d'accéder au poste de notaire de la Signoria. Ses deux frères, Girolamo et Bernardo, n'étaient pas, au contraire, à la hauteur de la responsabilité : ils étaient de caractère vagabond et bohème, et ils avaient trouvé d'autres caps très éloignés de la ville[8].

On peut déduire de l'étude de la correspondance de Vespucci à cette époque qu'il fut le père d'une fille, bien que l'on ne connaisse pas son nom ni celui de la mère. Par exemple, un de ses amis lui écrivit depuis l'Espagne :

« Dis-moi comment vont la fille et la mère, et cette femme appelée Francesca. Mille baisers à toutes. J'aimerais savoir si la Lisandra va bien. Pas parce que je l'aime, mais pour savoir si elle est vivante ou décédée. Elle a une pauvre idée de moi, et moi d'elle encore pire. Mes salutations à tous chez Lorenzo, et spécialement au maître Giacomo, le cordonnier »

 Archive de l'État Florentin, M. A. P., F. LXVIII, c. 650.

Pendant ces années il put avoir contacté quelques-uns des nobles amis de Giorgio Antonio, parmi lesquels l'humaniste Johannes Reuchlin et le navigateur et cartographe en avance sur son temps Martin Behaim.

Séville

Dessin de la Séville du XVIe siècle.

En 1489, Lorenzo di Pierfrancesco de Médicis renvoya son agent commercial à Séville[14] et chargea Amerigo de lui trouver quelqu'un d'autre pour le poste. Amerigo proposa Juanoto Berardi (es), un entrepreneur florentin établi à Séville depuis 1485, et Lorenzo l'engagea[15]. La péninsule Ibérique était à cette époque un centre commercial prospère[16], et Séville le centre économique le plus important de la couronne de Castille. Les rois de Castille et d'Aragon, Ferdinand et Isabelle étaient en train de terminer la conquête du Royaume de Grenade.

Amerigo déménagea à Séville fin 1491 ou début 1492[17], en principe sous les ordres de Pierfrancesco mais en pratique se convertissant en agent de Juanoto Berardi[18], qui agissait dans la traite des esclaves et l'armement et approvisionnement de bateaux, une activité dont l'importance avait considérablement crû tout au long du XVe siècle, après lequel elle se localiserait en Guinée, appelée Mina de Oro (Mine d'Or)[8]. Berardi participa comme investisseur et sous-traitant aux préparatifs des premiers voyages de Christophe Colomb au Nouveau Monde, et par son intermédiaire Vespucci et Colomb devinrent amis. En revanche, l'affaire de Berardi se révéla désastreuse pour lui[17], qui mourut en décembre 1495. Amerigo fut un des exécuteurs testamentaires de son testament, dans lequel il réclamait 180 000 maravédis à Colomb[17]. Entre 1495 et 1497, il fut officiellement remplacé comme agent de Pierfrancesco par Piero Rondinelli[17]. En janvier 1496, Amerigo se trouvait à Sanlúcar de Barrameda pour approvisionner une flotte de quatre caravelles affrétées par le défunt Juanoto Berardi pour apporter des fournitures à Hispaniola. Alice Gould (en) formula l'hypothèse que peut-être il aurait voulu embraquer avec le capitaine, Jorge de Sosa. Néanmoins, peu avant le départ, un orage coula tous les bateaux près des côtes gaditanes[19].

À la mi-1496, Colomb rentra de son deuxième voyage. Dans une réunion avec Vespucci, ils conversèrent tous deux de leurs nouvelles découvertes[20]. Trois ans plus tard, Colomb fut arrêté à Hispaniola et resta enchaîné devant les rois, qui mirent définitivement fin au monopole colombien des expéditions aux Indes. À partir de ce moment, ils autorisèrent de nombreux voyages pour explorer et exploiter les richesses des nouvelles terres. Amerigo s'embarque dans le premier de ceux-ci, dont le capitaine était Alonso de Ojeda, en 1499 pour arriver aux côtes de l'actuel Venezuela[21]. Il revint malade mais avec 14 perles, dont la vente lui rapporta plus de 1 000 ducats[22].

Certains textes attribués à Vespucci affirment qu'il aurait participé à un premier voyage entre 1497 et 1498-99. Le consensus entre les historiens actuels est qu'un tel voyage n'a jamais existé.

Au Portugal

Gravure de la ville de Lisbonne au XVIe siècle.

Fin 1500 ou début 1501, Vespucci déménagea à Lisbonne, où il embarqua dans une expédition portugaise. Le motif pour lequel il quitta la Castille fut l'objet de controverses entre les historiens. La version de Vespucci est qu'il reçut une invitation de la part du roi du Portugal, Manuel Ier[23]. Il avait pensé que ce pourrait être une manœuvre d'espionnage concertée avec la Couronne de Castille[8]. D'autre part, en 1499, une vague de xénophobie toucha la Castille, qui força les rois à interdire aux étrangers d'embarquer pour les Indes[23].

Cette expédition portugaise au Nouveau Monde est bien documentée et les chercheurs ne doutent pas qu'elle se réalisa, bien que son but n'est pas complètement clair : peut-être reconnaître la terre découverte par Cabral en 1500[23]. Dans le papier que Vespucci écrivit sur celle-ci, elle paraît entièrement commerciale, bien qu'il écrira plus tard y avoir participé par pure curiosité, « pour voir du monde »[23]. Dans tous les cas, les bateaux retournèrent à Lisbonne avec des résultats économiques nuls[23].

Dans la « Lettre Soderini », un autre voyage de Vespucci dans des bateaux portugais est relaté, en 1503-1504[8], qui a quelques ressemblances avec une expédition de Gonçalo Coelho. Les avis sont partagés sur ce sujet, si Vespucci prit réellement part à ce voyage[24].

De nouveau en Castille

Il existe une preuve de la présence de Vespucci à Séville en 1502 et de nouveau en février 1505, quand dans une lettre de Christophe Colomb à son fils Diego, il fait l'éloge du florentin et dit que celui-ci habite dans sa maison[25],[24]. Vespucci se maria avec une femme appelée María Cerezo très probablement la même année. Elle était la fille, peut-être hors mariage, de Gonzalve de Cordoue[26]. On pense à l'heure actuelle que la relation entre Vespucci et Cerezo remontait à la première fois que Vespucci avait habité à Séville[8]. D'autre part, en 1504 et en 1505, deux œuvres furent publiées à Paris et à Florence, appelées habituellement « Mundus Novus » et « Lettera » ou « Lettre à Soderini », qui relatent des expéditions supposées réalisées par Vespucci et qui lui donnèrent une gloire universelle.

À ce moment là, la reine Isabelle était décédée et son époux Ferdinand, alors uniquement roi d'Aragon, avait assumé la régence de la Castille en lieu de leur fille et héritière, Jeanne, surnommée plus tard « la Folle ». Vespucci travailla alors au service de la couronne[27] et fut déclaré natif des « royaumes de Castille et de León » en 1505 :

« Madame Jeanne, par la grâce de Dieu, […] par bien faire et grâce à vous Amerigo Vezpuche, florentin, au vu de votre fidélité et quelques bons services que vous m'aviez rendus, et espérant que vous me ferez avancer, par la présente, je vous fais natif de mes royaumes de Castille et de León, et pour que vous puissiez avoir et ayez n'importe quelles fonctions publiques Royales et municipales, qui vous furent données et confiées, et pour que vous puissiez jouir et jouissiez de tous les bons honneurs et grâces et faveurs, franchises et libertés, exemptions, prééminences, prérogatives et immunités […][25]. »

Bâtiment des Archives générales des Indes, où sont préservés les documents de la Casa de Contratación de Séville.

Le roi Ferdinand chargea Vicente Yáñez Pinzón de lancer une expédition pour trouver le passage par l'occident aux îles de l'Especiería, à bord d'une flottille dont les navires seraient construits en Biscaye[28]. Vespucci se chargea de fournir les provisions pour la flotte et fut nommé capitaine de l'un des bateaux[27]. En revanche, bien que tous ses préparatifs furent terminés à temps, les bateaux ne quittèrent jamais la Castille, puisque la rivalité entre Ferdinand et le nouveau roi de Castille, Philippe le Beau, introduisit une série de retards et d'incertitudes dans le projet qui finit annulé[8].

Vers 1506, Vespucci s'était converti en un personnage indispensable à la Casa de Contratación à Séville, organisant et fournissant des expéditions à destination des Indes[29]. Fin 1507 et début 1508, on lui ordonna de transporter un chargement d'or à la cour[29] et fut convoqué par le roi pour participer à une réunion de cosmographes et de navigateurs avec Yáñez Pinzón, Juan de la Cosa et Juan Díaz de Solís. Cette réunion eut lieu en février 1508, appelée assemblée de Burgos, présidée par le roi Ferdinand, qui avait récupéré le contrôle de la Castille avec la mort de son gendre Philippe. Là-bas, il fut décidé de reprendre les plans d'exploration du Nouveau Monde, surtout concernant le Passage du Sud, qui avaient perdu de la force pendant l'interrègne des Habsbourg. Le Roi commissionna Yáñez Pinzón et Díaz de Solís pour la recherche de ce chemin vers l'Especiería. Vespucci se vit octroyer un nouveau rôle qui le maintiendrait sur la terre ferme : le 22 mars, le roi Ferdinand le nomma « Pilote majeur de Castille », dépendant de la Casa de Contratación. Ses fonctions seraient celles d'enseigner les habilités de navigation (surtout le maniement du quadrant et de l'astrolabe), la cosmographie et le pilotage dans la nouvelle école navale de la ville ; de suivre et qualifier le progrès des apprentis ; d'appliquer des sanctions pour violation des normes ; d'inspecter les instruments de navigation et d'enquêter sur les problèmes en relation avec l'activité. De plus, il avait à sa charge la responsabilité des registres cartographiques et hydrographiques, la confection du Padrón Real (es), la carte où figuraient tous les nouvelles découvertes, cela constituant sa charge principale.

Le roi le nomma pilote majeur pour qu'il initie les pilotes espagnols à l'usage de méthodes astronomiques de navigation, remplaçant ses vieilles pratiques d'estime, et pour qu'il les examine, s'assurant de leurs compétences[30]. Vespucci se plaindrait ensuite que ses élèves étaient réticents à apprendre leurs leçons[31]. L'historien Felipe Fernández-Armesto (es) pense que les techniques astronomiques proposées par le florentin étaient « essentiellement inutiles », du à l'insuffisance technique des instruments de l'époque et que les pilotes andalous avaient raison de se sentir humiliés d'avoir à être examinés par quelqu'un avec si peu d'expérience dans la navigation[29]. Vespucci n'arriva jamais à compléter le Padrón Real[32] et on ne conserva aucune œuvre cartographique de lui, bien qu'il fut réprimandé en 1510 pour avoir vendu des cartes de straperlo[29].

Amerigo continua de fournir les expéditions d'exploration et il investit en 1509 dans l'établissement d'une colonie à Veragua, qui fut un désastre, accompagné d'importantes pertes économiques[33]. On attribue à Vespucci l'idée de construire en Biscaye des bateaux avec la coque revêtue de plomb pour leur donner une meilleures résistance aux récifs et bancs de sable des eaux des Caraïbes[34].

Comme pilote majeur, il avait un salaire de 75 000 maravédis annuels[35], qui lui permettaient de vivre de manière commode, mais sans grand luxe. Il vivait dans une maison de la Rue du Roi, louée à son voisin l'évêque Juan Rodríguez de Fonseca[36]. Il avait deux domestiques blancs et cinq esclaves : quatre femmes et un homme. L'une d'elles, appelée Isabel, des Canaries[37], donna naissance à un garçon et une fille dans cette même maison. En se basant sur certains indices du testament de Vespucci, Consuelo Varela Bueno (es) n'écarte pas l'hypothèse que, comme il était courant à cette époque, ce furent les enfants du navigateur[38].

Amerigo Vespucci mourut le 22 février 1512. Dans son unique testament connu, il légua tous ses biens de Séville à sa femme, incluant 144 000 maravédis, que d'une part les héritiers de Berardi lui devaient, et d'autre part, dans une moindre quantité, que Juan de la Cosa lui devait ; ses biens de Florence à sa mère, si elle était toujours vivante, et sinon à ses frères Antonio et Bernardo ; ses vêtements, livres et instruments (dont un astrolabe de métal) à son neveu Juan Vespucci, fils de son frère Antonio[33],[39]. Il nomma des exécuteurs testamentaires au marchand florentin Piero Rondinelli et au chanoine Manuel Castaño. Son épouse reçut une pension de la Couronne grâce au décret royal du 28 mars 1512, au compte des services donnés par son mari comme pilote majeur. À la mort de María Cerezo, un décret du 26 décembre 1524 octroya le reste de la pension à sa sœur Catalina, ce qui prouve qu'il ne donna pas de fils héritiers.

Récits de voyages attribués à Vespucci

On a conservé divers textes écrits par Amerigo Vespucci ou publiés sous son nom qui traitent principalement de voyages d'exploration au Nouveau Monde. De nombreux historiens les ont utilisés comme preuves documentaires à partir desquelles ils déduisirent à quelles expéditions participa Vespucci et quelles furent leurs dates et itinéraires, en essayant de discerner l'authentique de l'imaginaire et les lignes réellement écrites par le florentin de celles ajoutées par d'autres mains. Cela a généré une grande controverse et des théories qui attribuent seuls deux voyages transocéaniques à Vespucci sur six. Felipe Fernández-Armesto a recommandé de considérer ces œuvres pas tant comme sources historiques mais plutôt comme littérature autobiographique et par conséquent subjective, publicitaire et probablement un mélange de réalité et de fiction[40].

Sont arrivés jusqu'à nos jours six textes attribués à Vespucci qui racontent ses voyages, réels ou inventés ; de ceux-ci, quatre (peut-être cinq) étaient pour son ancien chef, Lorenzo di Pierfrancesco de Médicis. Tous ont un format de lettre, y compris ceux qui furent imprimés pour une diffusion publique. Dans l'ordre chronologique :

  1. Lettre destinée à Pierfrancesco depuis Séville, le 18 juillet 1500, qui raconte une expédition castillane réalisée « avec deux caravelles » en 1499-1500. On a conservé six copies manuscrites, aucune de la main de Vespucci mais qui concordent entre elles[41].
  2. Lettre manuscrite destinée à Pierfrancesco depuis le Cap-Vert, le 4 juin 1501, pendant son voyage en bateaux portugais ; elle fut trouvée et publiée en 1827. Elle raconte essentiellement une expédition portugaise antérieure à celle en Inde, qui avait pour capitaine Pedro Álvares Cabral.
  3. Troisième lettre manuscrite, aussi envoyée à Pierfrancesco depuis Lisbonne, au retour de l'expédition portugaise, en 1502. On la connaît comme la « Lettre de Lisbonne » et elle fut découverte en 1789.
  4. Lettre imprimée à Paris en 1504 avec pour titre Mundus Novus, en latin. Elle raconte les deux voyages mentionnés dans les lettres manuscrites précédentes et ajoute pour la première fois une antérieure, une expédition castillane supposée, en 1497. Elle fut un grand succès et fut traduite en diverses langues.
  5. Des fragments d'une lettre manuscrite en italien, sans en-tête ni date. Elle fut découverte par Roberto Ridolfi et publiée en 1937, et s'appelle ainsi « Fragment Ridolfi » ou aussi « Lettre fragmentée ». Elle est écrite en forme de défense contre quiconque objecterait la véracité des affirmations des lettres antérieures. Le destinataire n'est pas connu[42].
  6. Lettre imprimée à Florence autour de 1505 avec comme titre Lettera di Amerigo Vespucci delle isole nuovamente trovate in quatro suoi viaggi (« Lettre d'Amerigo Vespucci sur les îles récemment découvertes dans ses quatre voyages »), communément abrégée Lettera. Elle ajoute aux trois voyages racontés par Mundus Novus un autre, postérieur, réalisé sous pavillon portugais.

À côté de cela, il subsiste une multitude de copies, d'éditions et de traductions de ce courrier privé, généralement truffées d'erreurs de transcription et de typographie[43]. La principale controverse se centre sur les lettres appelées « publiques » : la quatrième (Mundus Novus) et la sixième (Lettera).

On conserve aussi la correspondance abondante de la jeunesse d'Amerigo, qui fut trouvée et présentée à la science par Ida Masetti Bencin et Mary Howard Smith en 1902. Elle consiste en 71 lettres qui ne furent jamais compilées en un livre et qui virent à peine une circulation imprimée. Il existe aussi un Livre d'exercices du navigant qui ne fut jamais publié. Ces documents firent lumière sur certains aspects de la vie du personnage non mis en relation avec ses voyages[8].

Lettre du 18 juillet 1500

Reconstruction faite au XVe siècle de l'atlas de Ptolémée, avec comme base les descriptions de sa Géographie (environ 150). On peut observer les pays de Sères et Sinae (Chine) à l'extrême droite, après l'île de Taprobane (Sri Lanka, très disproportionnée) et de l'Aurea Chersonesus (Péninsule Malaise). On déduit de la lettre de Vespucci de 1500 qu'il croyait naviguer en ces eaux.

On a conservé six copies manuscrites d'une lettre envoyée à Pierfrancesco de Médicis depuis Séville le 18 juillet 1500, qui raconte une expédition castillane « avec deux caravelles » en 1499-1500. Les six copies sont pratiquement identiques, bien qu'aucune d'entre elles ne soit de la main de Vespucci[41]. Elle fut réalisée la première fois par l'abbé florentin Angelo María Bandini dans sa Vita e lettere di Amerigo Vespucci gentiluomo florentino de 1745 (« Vie et lettres d'Amerigo Vespucci, gentilhomme florentin »)[44].

Vespucci n'explique pas quel rôle joua l'expédition, mais comme il ne mentionne pas le nom du capitaine et raconte les faits toujours à la première personne, le lecteur pourrait comprendre qu'il était aux commandes. Selon la letre, l'escadre partit le 18 mai 1499 et fit escale aux Canaries. De là, elle traversa « el mar Océano » (la mer Océane) et après 24 jours de voyages, elle toucha terre. Vespucci décrit une île peuplée de cannibales et une « terre ferme » continentale très peuplée ; ensuite, une île dont les habitants avaient une grande stature, comparés aux européens, et une autre avec « une population énorme qui avait ses maison construites en mer comme Venise ». Il donne des chiffres de latitude et de longitude, et des distances, mais ne mentionne qu'un toponyme : le Golfe de Paria (es)[45]. Pour cela, il est difficile pour les historiens d'établir l'itinéraire suivi par l'expédition, en supposant que le récit de Vespucci soit un source sûre. La lettre insiste sur la nudité des habitants des terres découvertes et raconte diverses batailles dans lesquelles les explorateurs tuèrent un grand nombre d'indigènes, pillèrent et incendièrent leurs habitations, seulement deux européens mourant. Elle insiste sur la grande diversité linguistique (es) de ces territoires et mentionne deux plantes abondantes : le coton et le pau-brasil. Pendant, cette exploration, Vespucci était convaincu de parcourir « les confins de l'Asie pour la partie de l'orient, et le début de la partie de l'occident ».

Au cap de 700 lieues, suivant la carte, ils décidèrent de rentrer à Hispaniola pour réparer les navires et se reposer. Ensuite, ils entreprirent le retour en Europe avec un cap au Nord, en passant par quelques îles dans lesquelles ils capturèrent 232 indigènes pour les vendre comme esclaves. Vespucci affirme qu'ils passèrent par les Açores, les Canaries et Madère au retour, et qu'ils arrivèrent enfin à Cadix 13 mois après leur départ. Pendant le voyage de retour, 32 des indiens réduits en esclavage moururent. Vespucci dit avoir été atteint de fièvre cuartana et affirme être préparé à une nouvelle expédition pour aller découvrir l'île de Trapobana (ou Taprobane), actuel Sri Lanka.

À la fin de la lettre, il donne des informations sur le voyage du portugais Vasco de Gama (qu'il ne cite pas), qui venait de revenir à Lisbonne après avoir fait le tour de l'Afrique en bateau et être arrivé à Calicut en Inde. Il essaye de lui retirer des mérites (« c'est une route dont parlent tous les auteurs de cosmographie ») mais il reconnaît son grand succès commercial. Les résultats de l'expédition castillane furent probablement considérés comme décevants, comparés à ceux des Portugais[46].

Observations astronomiques

La lettre inclut des informations astronomiques qui étaient déjà bien connues, aussi bien par les cosmographes académiques que par les navigateurs du XVe siècle. Ainsi, elle explique qu'à l'équateur, le jour et la nuit duraient autant de temps, et elle mentionne qu'après avoir dépassé le Tropique du Cancer, on pouvait observer le phénomène du soleil zénithal.

« Nous naviguâmes tant vers la partie du midi que nous entrâmes dans la zone torride et sous le cercle du Cancer : et vous pouvez avoir pour certitude qu'en quelques jours, navigant dans la zone torride, nous avons vu les quatre ombres du Soleil, c'est pourquoi le soleil se trouve au zénith à midi. »

 Amerigo Vespucci[47]

Elle indique aussi qu'ils traversèrent l'Équateur et arrivèrent vers une latitude de 6°S (il écrit plus loin « six degrés et demi »[47]), perdant de vue l'Étoile polaire. La navigation dans ces latitudes n'avait rien d'extraordinaire à cette époque quand, par exemple, Bartolomeu Dias avait dépassé les 34°S du Cap de Bonne-Espérance déjà en 1488. La détermination de la latitude au sud de l'équateur pourrait théoriquement se faire par la mesure de l'altitude du Soleil et la correction avec l'analemme, de la même manière que dans l'hémisphère nord, mais Vespucci ne mentionne pas cette technique sur sa lettre.

« Nous naviguâmes tant dans la zone torride vers la partie de l'astre, que nous nous retrouvâmes sous la ligne equinoxiale, et ayant un pôle et l'autre au bout de notre horizon, et nous la passâmes par six degrés en perdant complètement l'étoile tramontane. »

 Amerigo Vespucci[47]

Gravure d'environ 1600 qui montre Vespucci observant la Croix du Sud
Gravure d'environ 1600 qui montre Vespucci observant la Croix du Sud.

Vespucci affirme avoir cherché sans succès un équivalent au sud de l'Étoile polaire de l'hémisphère nord. Son meilleur candidat semble avoir été un groupe de quatre étoiles qui formaient « comme une amande », s'inspirant de quelques vers de Dante qui dit :

Et moi, j’avais tourné mon regard vers la droite,
Pour mieux voir l’autre pôle, où brillaient quatre étoiles
Que les premiers humains ont pu seuls contempler.
Le Ciel en paraissait plus heureux et plus gai ;
Oh ! comme notre Nord est veuf de toute joie,
Lui qui n’a pas le droit d’admirer leur éclat !

(Dante Alighieri, La Divine Comédie, tome II, Le Purgatoire[48])

Lettre du Cap-Vert (4 juin 1501)

La Lettre du Cap-Vert est une lettre manuscrite destinée à Lorenzo di Pierfrancesco depuis le Cap-Vert, le 4 juin 1501. Elle fut découverte et publiée par Giovanni Battista Baldelli Boni en 1827.

Dans la lettre, Vespucci soutient être venu de Séville à Lisbonne sur demande du roi du Portugal. Il dit qu'il a embarqué dans une flotte qui est partie le 13 mai 1501, qu'il est passé à proximité des Canaries et qu'il est arrivé au Cap-Vert, « début de la province d'Éthiopie », où il rencontra deux autres navires portugais qui rentraient d'Inde[49]. Il existe une autre preuve de cette rencontre avec la relation écrite d'un des deux capitaines qui rentraient au Portugal[49]. Ceci donne de la crédibilité au fait que Vespucci prit réellement part à l'expédition.

Le reste de la lettre consiste en un résumé de ce que racontèrent les participantes à l'expédition vers l'Inde, qui était partie en 1499, dirigée par Pedro Álvares Cabral, dont le nom n'est pas cité. Vespucci informe que les portugais, après avoir fait escale dans les îles du Cap-Vert, avaient traversé l'Atlantique vers l'occident et trouvé une terre (l'actuel Brésil), dont Vespucci dira qu'elle « est la même terre que je découvris pour le roi de Castille, sauf qu'elle était plus à l'est ». Il donne ensuite des détails sur les terres visitées par les portugais, mentionnant un grand nombre de villes et d'îles de l'Océan Indien, dont Calicut et une île dont il croit qu'elle doit être Taprobane. Il mentionne l'existence de « navires immenses » dont les « voiles sont de jonc » et ne sont pas « fabriquées avec du fer mais cousues avec des cordes ». Il fait un inventaire de la cargaison que les embarcations transportent, citant de la cannelle, du gingembre et d'autres épices ; de la porcelaine, de l'opium et des pierres précieuses.

Lettre de Lisbonne (1502)

Lettre manuscrite envoyée, comme les précédentes, à Lorenzo di Pierfrancesco depuis Lisbonne, au retour de l'expédition portugaise de 1502, elle fut découverte dans la Collection Strozzi et publiée par Francesco Bartolozzi en 1789. On en conserve deux copies manuscrites presque identiques, aucune de la main de Vespucci[41].

Dans cette lettre, Vespucci relate un voyage d'exploration portugais dans lequel il embarqua, avec un rôle qu'il ne mentionne pas [50], continuant la narration débutée dans la Lettre du Cap-Vert du 4 juin 1501. Il existe une d'autre documents confirmant l'existence de cette expédition mais la lettre de Vespucci est presque la seule source sur l'itinéraire et les vicissitudes du voyage. Elle affirme que la flotte navigua aux îles du Cap-Vert, et que depuis cet endroit elle traversa l'océan vers l'occident. Après 64 jours, les explorateurs mirent pied à terre dans un lieu que Vespucci ne précise pas et ils explorèrent la côte jusqu'à une latitude de 32°S. Ensuite, ils reprirent la mer jusqu'à une latitude que la lettre chiffre à 50°S sans expliquer comment[50]. Comme la latitude de Lisbonne est d'environ 40°N, ceci permit à Vespucci d'affirmer qu'il avait parcouru « une quatrième partie du monde »[51], puisque 50° et 40° font 90°, ce qui est un quart de la circonférence terrestre[52]. Des années plus tard, cette phrase sera mal interprétée, et on pensera alors que Vespucci voulait dire qu'il avait découvert un quatrième continent[50].

La lettre décrit la flore, la faune et les habitants de ces régions méridionales, qui vivent nus, sont imberbes et n'ont ni religion ni état[53], mais se font la guerre. Vespucci dit qu'ils vivent dans des maisons de grandes dimensions et décrit leur régime et leurs coutumes, dont le cannibalisme rituel.

Vespucci reconnaît que l'expédition ne rapporta aucun bénéfice économique mais se justifie en affirmant que la mission n'était destinée qu'à l'exploration. Il conclut la lettre en annonçant une prochaine œuvre intitulée « Voyages », et en disant que qu'il est dans l'attente de la prochaine chose que le roi du Portugal décidera de lui faire faire.

Mundus Novus

Image de cannibalisme dans l'édition de Mundus Novus imprimée en allemand à Augsbourg, en 1505.

En 1503 ou 1504 apparut, imprimée à Paris, une œuvre en latin intitulée Mundus Novus, qui affirmait être un résumé traduit d'une lettre écrite en italien par Albericus Vespuccius depuis Lisbonne à Lorenzo di Pierfrancesco de Medici[54]. À cette époque, la France et Florence étaient en guerre ouverte contre le roi Ferdinand d'Aragon, qui souhaitait imposer son hégémonie à la péninsule italienne. La lettre fut un grand succès éditorial, qui conduisit à de nouvelles éditions en latin à Florence et à Augsbourg (1504), Venise, Paris, Anvers et six autres villes italiennes et allemandes. Elle fut aussi traduite en allemand, en hollandais et en tchèque, mais pas en espagnol[55]. En 1507, Fracanzio de Montalbodo (de) retraduisit en italien le texte en latin (bien qu'il dise l'avoir traduit de l'espagnol) et il nomma son travail Paesi novamente retrovati et Novo Mondo da Alberico Vesputio florentino intitulato (« Pays nouvellement découverts et Nouveau Monde, nommé du florentin Alberico Vesputio »). Cette version italienne fut si populaire qu'Arcangelo Madrignano la retraduisit en latin et la publia à Milan en 1508[8].

Mundus Novus raconte le voyage qu'a fait Vespucci en 1501, dans une flotte de trois navires portugais, avec des données qui paraissent correctes, mais écrites de manière confuse. Comme dans la lettre du Cap-Vert, il affirme que les côtes explorées sont des terres continentales et non des îles, et ajoute que ce continent est « plus densément peuplé […] que notre Europe ou l'Asie ou l'Afrique », et qu'il est juste de l'appeler Novum Mondum (Nouveau Monde). L'auteur critique l'incompétence des capitaines portugais et se présente comme un héros qui, grâce à se connaissances de cosmographie, sauve l'expédition. L'œuvre paraît être basée sur les lettres authentiques d'Amerigo à Lorenzo écrites en 1501 et en 1502 au Cap-Vert et à Lisbonne, respectivement, mélangées avec des modifications de tiers, qui introduisent des embellissements, des informations à sensation et des contradictions significatives[56]. Par exemple, l'auteur détaille les beaux corps et la vie sexuelle active des indigènes, affirme avoir connu un homme qui en avait mangé 300 et soutient que le Paradis sur Terre doit se trouver près des terres visitées. Il existe une édition qui contient un paragraphe nommé « Jocundus », dérivé du nom de Giovanni del Giocondo, son traducteur[57], qui soutient que la détermination de la latitude grâce à la position des étoiles est une « audace sacrilège », dénotant de la conception dogmatico-religieuse de l'auteur de cette portion du document et sa non-connaissances des techniques de navigation astronomique prônées par Vespucci[58].

Vers la fin, la lettre mentionne deux voyages que Vespucci aurait faits avant les ordres du roi de Castille « vers l'occident », qu'elle ne détaille pas. Elle annonce aussi qu'il prépare une nouvelle expédition avec deux navires.

Voyage en Amérique

Amerigo Vespucci douta que Christophe Colomb ait trouvé un chemin vers l'Asie et se dit par la suite que cette terre était peut-être une contrée nouvelle, il proposa alors une expédition au nouveau monde pour confirmer ses suppositions.

Après ce voyage « imprévu », le roi Ferdinand II d'Aragon, qui avait confiance en lui, nomma le nouveau continent (qui finit par le nom actuel) par le nom de Amerigo Vespucci, « Amérique » (détail sous les paragraphes suivants).

Premier voyage 10 mai 1497 au 15 octobre 1498

Dans un premier voyage sous pavillon espagnol il laissera l'Espagne et Séville en mai 1497 pour y revenir en octobre 1498. Cela dit, les spécialistes modernes ont mis en doute que ce voyage ait réellement eu lieu, et considèrent que cette lettre diffusé par la suite serait un faux. De nombreuses lettres des différentes compagnies maritimes existent mais sont toujours centrées sur les relations commerciales. Quant aux marins souvent ils ne savaient pas lire et les livres de bords ne donnaient que des longitudes et latitudes en relatant les faits à bord des bateaux. Quelle que soit la personne qui a écrit cette lettre, elle fait plusieurs observations de coutumes natives, incluant l'utilisation de hamacs et de huttes de sudation. Les noms des vaisseaux d'Amerigo Vespucci y sont répertoriés comme San Antiago, Repertaga, Wegiz, et le Girmand.

Second voyage 16 mai 1499 au 8 septembre 1500

Vers 1499–1500, Vespucci rejoint une expédition au service de l'Espagne, avec Alonso de Ojeda (ou Hojeda) comme commandant de flotte. L'intention était de mettre voile vers l'extrémité sud du continent Africain jusqu'à l'Océan Indien. Après avoir jeté l'ancre sur la côte de ce qui est à présent connu sous le nom de Guyane, les deux personnages semblent s'être séparés. Vespucci fait voile vers le Sud, découvrant la gorge de l'Amazone et atteignant 6°S, avant de faire demi-tour et de voir Trinidad et le fleuve Orénoque, pour enfin retourner vers l'Espagne en faisant escale à Hispaniola. La lettre, à Lorenzo di Pierfrancesco de Medici, prétend que Vespucci a déterminé sa longitude par la voie des étoiles le 23 août 1499, durant le voyage même. Cela dit, cette prétention pourrait être frauduleuse, levant le doute sur la crédibilité de la lettre.

Troisième voyage du 10 mai 1501 au 15 octobre 1502

Sous pavillon portugais. C'est à la suite de ces voyages que seront décrits dans les feuillets en latin puis traduits en italien, intitulés Mundus Novus, publiée en 1504 prétend être un compte rendu par Vespucci, écrit à Soderini gouverneur de Florence, d'une longue visite au Nouveau Monde,

Quatrième voyage du 10 mai 1503 au 18 juin 1504

ll partit pour le compte des Portugais. Ces 4 voyages ont valu à Amerigo de figurer parmi les grands navigateurs et explorateurs de son temps

Notes et références

  • (es) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en espagnol intitulé « Américo Vespucio » (voir la liste des auteurs).
  1. Il existe une thèse antique exposée par Alexander von Humboldt et d'autres qui prétend démontrer que le vrai nom du navigateur est « Albéric » (ou « Alberico » en italien), et qu'après avoir découvert dans des cartes précolombiennes que le nouveau continent était appelé « Amérika », un mot aztèque qui signifierait « pays avec des montagnes en son centre », il changea son nom en Amerigo afin de s'approprier le mérite de sa découverte. Contrairement à cette spéculation, son nom figure dans le registre officiel des naissances comme « Amerigho ».
  2. L'Encyclopédie Catholique indique 1451 en se basant sur l'Ufficio delle Tratte, préservé au Reale Archivio di Stato de Florencia, où figure : « Amerigo, fils de Ser Nastagio, fils de Ser Amerigo Vespucci, le IXe jour de mars MCCCCLI »(1451).
  3. Wills, p. 35
  4. 1 2 3 Pohl, p. 14
  5. Lester y Foster, p. 58
  6. Pohl, p. 17-18
  7. Ober
  8. 1 2 3 4 5 6 7 8 9 Arciniegas
  9. Pohl, p. 18
  10. 1 2 Pohl, p. 27
  11. Pohl, p. 23
  12. 1 2 Pohl, p. 25
  13. https://archive.org/stream/quelquesobserva00hamygoog/quelquesobserva00hamygoog_djvu.txt
  14. Pohl, p. 29
  15. Fernández-Armesto, p. 51-52
  16. Pohl, p. 36
  17. 1 2 3 4 Fernández-Armesto, p. 55-60
  18. Fernández-Armesto, p. 52
  19. Alicia Gould, Nueva lista documentada de los tripulantes de Colón en 1492, Real Academia de la Historia, 1984 (réimpression). ISBN 84-600-3829-7. Pages 309-318
  20. Pohl, p. 47
  21. Fernández-Armesto, p. 67-71
  22. Fernández-Armesto, p. 88-89
  23. 1 2 3 4 5 Fernández-Armesto, p. 89-91
  24. 1 2 Fernández-Armesto, p. 170-171
  25. 1 2 (es) Martín Fernández de Navarrete, Colección de viajes y descubrimientos, Vol. III, , p. 292-293
  26. Fernández-Armesto, p. 55-56
  27. 1 2 Fernández-Armesto, p. 172-173
  28. Fernández de Navarrete, p. 328
  29. 1 2 3 4 Fernández-Armesto, p. 178-180
  30. Hugh Thomas, p. 325
  31. Pohl, p. 193
  32. Après la mort d'Amerigo, un décret de 1512 chargea l'élaboration du Padrón Real à son neveu Juan Vespucci. Fernández-Armesto, p. 180
  33. 1 2 Fernández-Armesto, p. 181-182
  34. Raccolta Colombiana, p. 94
  35. Hugh Thomas, p. 325, relativise l'importance de son salaire, sachant que le gouverneur d'Ovando touchait 360 000 maravédis.
  36. Il payait 7 500 maravédis annuels et « quinze parts » de poule. L'amende par mûre multipliait le montant total.
  37. Voir la transcription du testament à Ilaria Caraci : le texte mentionne les nom et origine de deux autres esclaves : « Leonor, du Cap Ghir », et « Anica » « noire de Guinée ».
  38. Varela Bueno
  39. Testament transcrit par Consuelo Varela Bueno dans (es) Consuelo Varela Bueno, Colón y los florentinos, Madrid, Alianza América, , 176 p. (ISBN 84-206-4222-3)
  40. Fernández-Armesto, p. 102-103
  41. 1 2 3 Fernández-Armesto, p. 114-115 : « none of these documents, as far as we know, is in Vespucci's hand » (« aucun de ces documents, pour autant que l'on sache, n'est de la main de Vespucci »)
  42. Formisano
  43. Levillier (1954), p. 37-46
  44. Bandini
  45. Fernández-Armesto, p. 69
  46. Pohl, p. 91
  47. 1 2 3 (es) « 1500 Carta anunciando el Nuevo Mundo (traduction moderne en espagnol de la lettre du 18 juillet 1500) », sur Memoria Política de México (consulté le 29 mai 2014)
  48. Dante (trad. André Pézard), Œuvres complètes : La Divine Comédie, t. II, Le Purgatoire, Paris, Gallimard, , 1920 p. (ISBN 978-207-0101-56-6)
  49. 1 2 p. 114
  50. 1 2 3 Fernández-Armesto, p. 91-94
  51. En espagnol una cuarta parte del mundo, ce qui peut être traduit aussi bien par « une quatrième partie du monde » qu'« un quart du monde ».
  52. Ce raisonnement est expliqué dans le Mundus Novus et dans le Fragment Ridolfi
  53. Avec cette description, Vespucci suit la description publiée par Pierre Martyr d'Anghiera en 1500. Fernández-Armesto, p. 154
  54. Fernández-Armesto, p. 120-126
  55. Fernández-Armesto, p. 183-184
  56. Pohl, p. 149
  57. Amerigo Vespucci (Traduction et notes de Jean Paul Duviols), Le nouveau monde: les voyages d'Amerigo Vespucci (1497-1504), Chandeigne, (lire en ligne), p. 264
  58. Pohl, p. 150

Annexes

Bibliographie

  • Notices d’autorité : Fichier d’autorité international virtuel International Standard Name Identifier Bibliothèque nationale de France Système universitaire de documentation Bibliothèque du Congrès Gemeinsame Normdatei Bibliothèque nationale de la Diète Bibliothèque nationale d'Espagne WorldCat
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  • (es+it+en) Amerigo Vespucci (préf. Roberto Levillier), El Nuevo Mundo : Cartas relativas a sus viajes y descubrimientos, Buenos Aires, Editorial Nova, coll. « Biblioteca americanista », , 343 p., « Estudio preliminar »
  • Stefan Zweig (trad. Dominique Autrand), Amerigo : Récit d'une erreur historique [« Amerigo : die Geschichte eines historischen Irrtums »], Le Livre de poche, (ISBN 978-225-3140-58-0)
    écrit en 1941

Articles connexes

  • Nouveau monde
  • Monde (univers)
  • Richard Amerike
  • Amerigo Vespucci, voilier-école italien trois-mâts carré de 1931

Liens externes

  • Amerigo Vespucci, un nom pour le Nouveau Monde - Americas-fr
  • Amerigo Vespucci, le voleur de gloire ? - Mathilde Dumas, Historia-Nostra.com, 2007
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