Airel
Airel | |||||||||||
Vue de la commune depuis le pont de Saint-Fromond. |
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Administration | |||||||||||
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Pays | France | ||||||||||
Région | Basse-Normandie | ||||||||||
Département | Manche | ||||||||||
Arrondissement | Saint-Lô | ||||||||||
Canton | Pont-Hébert | ||||||||||
Intercommunalité | Saint-Lô Agglo | ||||||||||
Maire Mandat |
Jean-Pierre Branthonne 2014-2020 | ||||||||||
Code postal | 50680 | ||||||||||
Code commune | 50004 | ||||||||||
Démographie | |||||||||||
Population municipale |
539 hab. (2012) | ||||||||||
Densité | 53 hab./km2 | ||||||||||
Géographie | |||||||||||
Coordonnées | 49° 13′ 07″ N 1° 04′ 46″ O / 49.218611, -1.07944449° 13′ 07″ Nord 1° 04′ 46″ Ouest / 49.218611, -1.079444 | ||||||||||
Altitude | Min. 1 m – Max. 44 m | ||||||||||
Superficie | 10,17 km2 | ||||||||||
Localisation | |||||||||||
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Airel (prononcer /eʁɛl/) est une commune française située dans le département de la Manche en région Basse-Normandie, peuplée de 539 habitants[Note 1].
Géographie
Airel s'inscrit dans le parc naturel régional des Marais du Cotentin et du Bessin.
Elle est traversée par la ligne SNCF Saint-Lô - Lison.
La commune se compose d'un bourg principal (Airel avec église et château) et de plusieurs écarts[1] : le Bourgais, le Clos François, le Pont, les Rivières, Crépion, les Andrieux, la Cour de Fontenay, la Cour du Long Aunay, la Motte, Canivet, les Marettes, la Briqueterie, le Haut Pays, les Écoles, la Forge Fallot, Hôtel Bourgogne, la Blondellerie, la Blasnerie, la Paumerie, Montreuil, Champ Ruffin, Hôtel Castel, les Grandières, l'Hôtel Ballot, la Pégoterie, la Roque Genest, la Petite Rocque, la Grande Roque.
Le paysage est principalement composé de prés humides. Au nord se trouve des marais : la Terre de Coliette (avec ruine d'une ancienne écluse), le Marais, la Hoguette. Airel est bordée à l'ouest par la Vire, au sud par la Tortogne, au nord-est par l'Elle. Au sud se trouve d'anciennes carrières.
Toponymie
Attesté en 1066 sous le nom Arel[2].
Les formes anciennes permettent d'envisager un toponyme médiéval précoce, issu de l'ancien français arel « emplacement non cultivé, espace libre », désignant une place vide dans ou près d'une agglomération, souvent avec une connotation fonctionnelle : aire de battage, place de marché, espace constructible, etc. Ce terme est issu du gallo-roman °AREALE, procédant lui-même du latin arealis, dérivé adjectival d'area « surface, sol uni, emplacement vide (pour bâtir) »[3]. Sa terminaison -el en ancien français l'a fait ressentir comme un diminutif du mot aire < area.
François de Beaurepaire[4], considérant l'emplacement de la commune au confluent de la Vire et de l'Elle, typique selon lui d'une grande antiquité, préfère y voir un thème pré-latin arel-, que l'on pense retrouver dans le nom d'Arles (Arelate) ainsi que dans l'ancienne appellation de la forêt de Brotonne (Arelaunum). Cette hypothèse est également envisageable, mais rien, dans l'état de nos connaissances, ne permet de la confirmer ni de l'infirmer.
Microtoponymie
Le Marais Hoguette, toponyme fréquent en Normandie, du norrois Haugr (hauteur).
Le hameau Bourgais, toponyme fréquent dans le Nord de la France, venant du germain burg puis latinisé en burgellum (cf Le Bourget).
Le hameau Montreuil, toponyme fréquent venant du latin Monasteriolum[5].
Les lieux-dits en Y-ère/-erie sont des habitats tardifs, résultant du fort accroissement démographique normand du XIe-XIIIe siècle. Ils désignaient la ferme de la famille Y, fondée sur les nouvelles terres obtenues par les grands défrichements. Les essarts prennent le nom des défricheurs, suivi de la désinence -erie ou -ière[6].
Les autres lieux-dits en (Hôtel / Hameau / Le(s) / Clos / Pont / Maison)-Y sont des constructions encore récentes, ils désignaient un bien de la famille Y. Notons trois lieux-dits en rocque (la Roque Genest, la Petite Rocque, la Grande Roque) qui signifie « pierre », « rocher » en normand. En effet ces hameaux sont situés à côté de la carrière d'Airel.
Histoire
Fiefs
En 1640, la paroisse d'Airel se subdivise en trois fiefs[7] :
- le fief de la Motte d'Ayrel, possédé par « Pierre de Marguerye, escuyer » ;
- la baronnye d'Ayrel, possédée par le « sieur evesque de Bayeux » ;
- le fief de Montreuil, possédé par « Mre Jean Acher, sieur du Mesnil-Vitey ».
Limites territoriales
Les ponts d'Airel marquaient la limite entre le Cotentin et le Bessin.
- Vieux pont de la Hoderie situé à la limite de la Manche et du Calvados. Il enjambe l'Elle. Entre ses arches, on peut observer les armoiries de l'évêque de Bayeux, du baron d'Airel, Crépion, Lison (Calvados) et de Neuilly-la-Forêt.
- Pont Saint-Louis sur la Vire, commandait l'accès du Bessin.
Circonscriptions administratives avant la Révolution
- Généralité : Caen.
- Élection : Bayeux, puis Saint-Lô (1639-1661), Bayeux (1661-1691), Saint-Lô (1691).
- Sergenterie : Saint-Clair.
Politique et administration
Démographie
En 2012, la commune comptait 539 habitants. L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du XXIe siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans, contrairement aux autres communes qui ont une enquête par sondage chaque année[Note 2],[Note 3].
Économie
Lieux et monuments
Architecture civile
- Manoir du Mesnil Vitey (ancien fief Acher - privé ; XVe siècle), façades, toitures et vestiges du mur d'enceinte, inscrits aux titre des Monuments historiques[11].
- Manoir de Juvigny (XVIe et XIXe (privé) : en saillie face nord tourelle octogonale comportant un escalier à vis et meurtrières. Une échauguette surplombe le chemin.
- Manoir de la Motte (ancien fief, XVIe, privé) transformé en ferme : larges tours rondes, ouvertures en plein cintre, meurtrières, grilles de fer à barreaux entrecroisés. Dans la cour, une tour octogonale en pierre rouges à pans coupés : la façade a été remaniée au XVIIIe. Vestiges de moulures (gothique flamboyant).
- Manoir de la grande Roque (XVIIe) : échauguettes en briques et pierres blanches.
La commune est également concernée par le périmètre de protection des fours à chaux de La Meauffe (inscrits MH).
Architecture religieuse
- Église : ancienne porte à bordure surbaissée à double billettes.
- Chapelle Saint-Antoine.
- Ancien presbytère.
Personnalités liées à la commune
- Jean Michel Guérin du Boscq de Beaumont (Airel, 1896-1955), ministre de Pierre Mendès France.
- Jean Regnault de Segrais (Caen 1624-1701), membre de l'Académie française, seigneur du Mesnil-Vitey.
- Paul Guilbert (Airel, 1888-1973), fondateur du Comité interprofessionnel du logement, résistant durant la Seconde Guerre mondiale et député de 1945 à 1950.
Notes et références
Notes
- ↑ Population municipale 2012.
- ↑ Au début du XXIe siècle, les modalités de recensement ont été modifiées par la loi no 2002-276 du 27 février 2002, dite « loi de démocratie de proximité » relative à la démocratie de proximité et notamment le titre V « des opérations de recensement », afin de permettre, après une période transitoire courant de 2004 à 2008, la publication annuelle de la population légale des différentes circonscriptions administratives françaises. Pour les communes dont la population est supérieure à 10 000 habitants, une enquête par sondage est effectuée chaque année, la totalité du territoire de ces communes est prise en compte au terme de la même période de cinq ans. La première population légale postérieure à celle de 1999 et s’inscrivant dans ce nouveau dispositif est entrée en vigueur au 1er janvier 2009 et correspond au recensement de l’année 2006.
- ↑ Dans le tableau des recensements et le graphique, par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu, pour les populations légales postérieures à 1999 de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique que les populations correspondant à l'année 2006, première population légale publiée calculée conformément aux concepts définis dans le décret no 2003-485 du 5 juin 2003, et les années correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et aux années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2012 (site de l'IGN, téléchargement du 24 octobre 2013)
- ↑ http://www.geoportail.fr/?c=-1.0794,49.2194&l=Scan%2850%29,Admin&z=7
- ↑ Jean Adigard des Gautries et Fernand Lechanteur, Les noms de communes de Normandie, in Annales de Normandie XI (septembre 1961),
- ↑ Ce mot latin, appartenant au vocabulaire agricole, n'a pas d'étymologie connue; il représente sans doute un emprunt technique à l'une des langues des populations antérieures d'Italie.
- ↑ François de Beaurepaire, Les noms de communes et anciennes paroisses de la Manche, Picard, Paris, 1986, p. 66.
- ↑ Toponymie générale de la France, Volume 1 par Ernest Nègre
- ↑ Voir Histoire de la Normandie
- ↑ Rôle des fiefs du grand bailliage de Caen (vicomtés de Caen, Bayeux, Falaise et Vire) et de leur possesseurs dressé en 1640, Bulletin héraldique de France, 1890-1892, p. 32b.
- ↑ « Jean-Pierre Branthonne élu maire », sur Ouest-france.fr (consulté le 6 avril 2014)
- ↑ Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- ↑ Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2012.
- ↑ « Manoir de Mesnil-Vitey », base Mérimée, ministère français de la Culture.
Voir aussi
Articles connexes
- Liste des communes de la Manche
- Gare d'Airel (fermée et désaffectée)
Liens externes
- Résumé statistique d'Airel sur le site de l'Insee
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