Vallée d'Aoste

Vallée d'Aoste | |
![]() Héraldique |
![]() Drapeau |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Chef-lieu | Aoste |
Provinces | 1 |
Communes | 74 |
Président | Augusto Rollandin (UV) 2013-2018 |
NUTS 1 | ITC (Italie du nord-ouest) |
Code ISTAT | 007 |
ISO 3166-2 | IT-23 |
Démographie | |
Population | 127 896 hab. (30-4-2015[1]) |
Densité | 39 hab./km2 |
Géographie | |
Superficie | 326 300 ha = 3 263 km2 |
Localisation | |
![]() |
|
Liens | |
Site web | regione.vda.it |
modifier ![]() |
La Vallée d'Aoste[N 1] ([väˈl̪e ˈd̪ ɔs̪t̪] dans l'usage local, [väˈl̪e d̪ ɑˈɔs̪t̪] dans l'usage de France[2]), appelée également Val d'Aoste [väl̪ ˈd̪ ɔs̪t̪]/[väl̪ d̪ ɑˈɔs̪t̪] (non officiel), en italien Valle d'Aosta [ˈvälːe d̪ äˈɔsːt̪ä] ou Val d'Aosta [ˈväl̪ː d̪ äˈɔsːt̪ä], en francoprovençal valdôtain Val d'Outa, en alémanique Augschtalann (töitschu)[3] et Ougstalland (titsch), est une région autonome à statut spécial d'Italie située au nord-ouest du pays, exerçant également les prérogatives d'une province.
Elle tire son nom de son chef-lieu, Aoste. Ses habitants sont appelés les « Valdôtains ». La superficie de la Vallée d'Aoste est de 3 263,25 km2. Elle est divisée en huit « unités de communes » réparties sur 74 communes.
Au , la population était de 128 032 résidents, ce qui en fait la région la moins peuplée d'Italie, et aussi la moins dense, avec une densité démographique de 39 hab./km2.
La Vallée d'Aoste est membre de l'Association internationale des régions francophones (AIRF)[4].
Géographie

- Superficie : 3 262 km2 sur 100 km de long et 65 km de large
- 14 vallées latérales
- 400 lacs, 210 glaciers
- Plusieurs 4 000 célèbres : le mont Blanc, le mont Rose, le Cervin, le Grand Paradis, la Tête du Ruitor (3 486 m).
La Vallée d'Aoste est divisée en 74 communes et abrite plus de 1 000 hameaux et 100 châteaux.
Situation
La Vallée d'Aoste correspond à la haute vallée de la Doire baltée. Administrativement, elle jouxte au nord le canton du Valais (district d'Entremont, d'Hérens et de de Viège) en Suisse, à l'ouest les Pays de Savoie (région Rhône-Alpes, en France), au sud et à l'est les provinces de Bielle, de Verceil et de de Turin (région Piémont, en Italie).
Accès

La Vallée d'Aoste est parcourue par la route nationale 26, qui se termine au col du Petit-Saint-Bernard, à la frontière française avec la Savoie, et par l'autoroute A5, qui se termine au tunnel du Mont-Blanc (frontière française avec la Haute-Savoie).
La route nationale 27 commence à Aoste et mène au tunnel du Grand-Saint-Bernard, avant de poursuivre jusqu'au col du même nom (frontière suisse avec le Valais).
Elle est desservie par l'aéroport régional Corrado Gex.
La ligne de chemin de fer Chivasso - Aoste relie Aoste à Turin, tandis que la liaison avec la haute Vallée d'Aoste est assurée par la ligne Aoste - Pré-Saint-Didier.
Milieu naturel

Le statut spécial en vigueur en Vallée d'Aoste prévoit une section autonome du corps forestier d'État, jouissant d'une large possibilité d'autogestion. Cela permet aux autorités régionales un contrôle très approfondi du territoire, afin d'en garantir la protection et la sauvegarde.
Subdivision du territoire
La Vallée d'Aoste est la seule région italienne qui présente une province unique. Les pouvoirs administratifs provinciaux sont absents. Elle est divisée en 74 communes, dont les plus peuplées sont :
Position | Blason | Commune | Population (hab.) |
Altitude (mètres) |
Superficie (km²) |
---|---|---|---|---|---|
1º | ![]() |
Aoste | 35 020 | 583 | 21,37 |
2º | ![]() |
Châtillon | 4 952 | 549 | 39,77 |
3º | ![]() |
Sarre | 4 867 | 631 | 28 |
4º | Saint-Vincent | 4 793 | 575 | 20,81 | |
5º | ![]() |
Pont-Saint-Martin | 3 994 | 345 | 6,88 |
6º | ![]() |
Quart | 3 905 | 535 | 62 |
7° | Saint-Cristophe | 3 383 | 619 | 14 | |
8° | ![]() |
Gressan | 3 357 | 626 | 25 |
9° | ![]() |
Saint-Pierre | 3 197 | 731 | 26 |
10° | ![]() |
Nus | 2 968 | 529 | 57,38 |
-
Place Émile Chanoux à Aoste.
-
Le château de Quart.
-
Courmayeur.
-
Le prieuré Saint-Jacquême à Saint-Pierre.
Organisation politique

La Vallée d'Aoste est une région autonome à statut spécial. Ses organes administratifs jouissent d'une large autonomie du gouvernement central italien, non seulement en ce qui concerne la politique régionale, mais aussi dans d'autres domaines sensibles, strictement liés à l'économie de cette région alpine. En particulier, les pouvoirs locaux disposent d'une large autonomie en matière de gestion des ressources hydriques, de l'énergie hydroélectrique, des ressources naturelles et de l'agriculture.
L'autonomie financière est très large : plus de 90 % des impôts perçus restent à la disposition des autorités locales.
Politique linguistique
En application des dispositions de la loi constitutionnelle du , l'État italien reconnaît le statut de langue officielle au français à côté de l'italien à tout niveau en Vallée d'Aoste, sauf dans le domaine judiciaire[5] (où cependant la présence d'un interprète est assurée). Le valdôtain, reconnu au niveau local et enseigné dans les écoles maternelles et primaires, est une langue francoprovençale.
Le conseil régional
Un conseil régional composé de trente-cinq conseillers — qui élit une junte (un exécutif) dont un président — vote les lois régionales.
En 2013, ce conseil est composé de treize représentants de l'Union valdôtaine et de cinq représentants de Stella Alpina (en association avec la Ligue du Nord) qui forment la majorité actuelle. Dans l'opposition, les sept membres de l'Union valdôtaine progressiste, les cinq membres de Autonomie Liberté Participation Écologie, les trois membres du Parti démocrate et les deux élus du Mouvement 5 étoiles.
Parti | voix | voix (%)[6] | sièges | différ. |
---|---|---|---|---|
Union Valdôtaine | 24 121 | 33,47 % | 13 | ![]() |
Stella Alpina - Ligue du Nord | 8 824 | 12,25 % | 5 | ![]() |
Fédération autonomiste | 1 572 | 2,18 % | 0 | ![]() |
Coalition Vallée d'Aoste | 34 517 | 47,90 % | 18 | ![]() |
Union valdôtaine progressiste | 13 843 | 19,21 % | 7 | ![]() |
Autonomie Liberté Participation Écologie | 8 943 | 12,41 % | 5 | - |
Parti démocrate | 6 401 | 8,88 % | 3 | - |
Coalition Autonomie Liberté Démocratie | 29 187 | 40,50 % | 15 | ![]() |
Mouvement 5 étoiles | 4 773 | 6,52 % | 2 | ![]() |
Le Peuple de la liberté | 2 961 | 4,21 % | 0 | ![]() |
LeAli | 622 | 0,86 % | 0 | - |
Total | 72 060 | 100 % | 35 | = |
Symboles et blason
La Vallée d'Aoste (dénomination complète officielle Région autonome Vallée d'Aoste, non officielle en patois francoprovençal valdôtain Réjón otonomma Val d'Outa) est représentée[7] par :
Blason
Le drapeau de la région autonome Vallée d'Aoste présente est blasonné par cette inscription : De sable au lion d'argent armé et lampassé de gueules, l'écu timbré d'une couronne de région[8]. Un ourlet en or a été ajouté, peut-être à cause d'une interprétation faussée. Depuis 1947, tous les véhicules immatriculés en Vallée d'Aoste présentent ce blason sur leur plaque.
Gonfanon
Le gonfanon valdôtain est formé par un drap divisé en deux parties, une noire à gauche et une rouge à droite.
Drapeau
Le drapeau valdôtain est formé par un rectangle de tissu divisé en deux parties, une noire à gauche et une rouge à droite. La version actuelle a été approuvée en 2006 et ne présente aucune inscription ni symbole.
Histoire

Ancienne colonie romaine, elle a ensuite fait partie du royaume des Francs, de l'empire carolingien et du royaume de Bourgogne, puis des États de Savoie avant son intégration à l'Italie, en 1860. Elle fit cependant partie du Premier Empire de 1800 à 1814, constituant l'arrondissement d'Aoste.
Longtemps située à l'intersection des axes militaires et commerciaux stratégiques entre la France, la Suisse et l'Italie, Aoste ou « la Petite Rome des Alpes » conserve des traces importantes de son histoire comme :
- le site mégalithique de Saint-Martin-de-Corléans ;
- l'arc de triomphe d'Auguste ;
- les portes romaines d'Aoste ;
- le théâtre romain d'Aoste capable d'accueillir 4 000 spectateurs, et l'amphithéâtre.
La Vallée d'Aoste est aussi un lieu de passage ancien, par le Grand Saint-Bernard, pour les pèlerins se rendant à Rome. Saint-Rhémy-en-Bosses, Aoste et Pont-Saint-Martin sont trois étapes de la Via Francigena, mentionnées à ce titre par Sigéric, en 990.
Situation linguistique
Situation historique
La Vallée d’Aoste fut la première administration au monde à avoir employé la langue française comme langue officielle (1536), trois années avant la France même[9],[10] mais la langue traditionnelle de la Vallée d’Aoste est le francoprovençal (dans sa variante dialectale valdôtaine).
La Vallée d'Aoste a donc connu une longue mixité linguistique, surtout depuis que le français s'est peu à peu imposé comme norme linguistique au sein des États de la maison de Savoie dont la Vallée constituait un passage obligé. La majeure partie du territoire est incluse dans le domaine de locution du francoprovençal toutefois depuis l'« Édit de Rivoli » d'Emmanuel-Philibert Ier du , le français en tant que langue officielle était exclusivement utilisé pour les actes écrits (lettres, écrits officiels, actes notariés…) et les sermons.
La vallée du Lys, à la limite du Piémont, est cependant peuplée de descendants d'une population germanophone, les Walser. Les habitants de cette vallée parlent donc un dialecte alémanique semblable au « tütsch » helvétique, dans les communes de Gressoney-Saint-Jean et Gressoney-La-Trinité (où ce dialecte est appelé « titsch ») et dans la commune de Issime (où il est appelé « töitschu »).
La Vallée d'Aoste, avec le développement du Risorgimento au XIXe siècle perd, peu à peu, sa particularité francophone, mais 92 % des Valdôtains déclaraient encore être de langue maternelle valdôtaine en 1900.
Sous la période fasciste de Benito Mussolini, elle a subi une italianisation à outrance.
Situation actuelle
Après la Seconde Guerre mondiale, la Vallée d’Aoste a obtenu le statut de bilinguisme officiel actuel, avec l'italien et le français comme langues officielles. À niveau d'enseignement scolaire, un nombre d'heures égal à celui qui est consacré à l'italien est réservé au français[11]. Pour accéder au marché du travail dans le secteur public il faut connaître le français. Pourtant, de facto, l'italien est au XXIe siècle la langue la plus commune entre les valdôtains[12].
Le francoprovençal a été reconnu comme langue régionale seulement dans les années 1990. Une récente loi régionale a introduit cette dernière comme langue d'apprentissage dans les écoles primaires.
Malgré un régime de large autonomie, la langue française a continué à reculer après la Seconde Guerre mondiale, principalement sous l'action des médias italophones. Les émissions francophones, aussi bien à la télévision qu'à la radio, sont assez rares, surtout après la mort de Radio Mont Blanc. Les émissions télévisées en français et en francoprovençal valdôtain sont concentrées le soir, après le JT régional.
-
Panneau bilingue italien-français à la gare d'Aoste.
-
Diffusion du francoprovençal : bleu : protégé, azur : région historique, azur clair : zone de transition.
-
Panneaux routiers bilingues (français-Töitschu) à Issime.
Selon un sondage réalisé par la fondation Émile Chanoux, avec 7 250 questionnaires recueillis en 2001, l'italien est la langue dominante dans tous les contextes, avec l'usage du français limité au niveau institutionnel et la stabilité de l'usage familial du francoprovençal[13].
langue maternelle[14] | pourcentage |
---|---|
italien | 71,50 % |
francoprovençal | 16,20 % |
français | 0,99 % |
compétences linguistiques | pourcentage |
---|---|
italien | 96,01 % |
français | 75,41 % |
francoprovençal | 55,77 % |
les trois langues | 50,53 % |
La majorité a indiqué l'italien comme langue maternelle, avec le francoprovençal qui, autrefois majoritaire, reste parlé par 16,20 % de la population. Le français, avec 0,99 % de locuteurs maternels ferme nettement la marche. En ce qui concerne les compétences linguistiques, 96,01 % ont déclaré connaître l'italien, 75,41 % le français et 55,77 % le francoprovençal. 50,53 % ont dit connaître les trois langues[15].
Population

En raison de la morphologie de son territoire, la Vallée d'Aoste est non seulement la région la moins peuplée d'Italie, mais aussi celle qui présente la plus basse densité de population. Les habitants sont distribués de façon assez irrégulière : plus d'un tiers se concentre dans la ville d'Aoste et ses environs, et dans les communes limitrophes (la Plaine d'Aoste). Le reste de la population habite surtout les agglomérations majeures de la moyenne et de la basse vallée (voir paragraphe précédent), alors que les hautes vallées sont en général dépeuplées, excepté les principales stations de ski et de tourisme.
En raison de son affinité linguistique avec la France et la Suisse romande, la Vallée d'Aoste a été caractérisée dans le passé par un important phénomène d'émigration, en particulier vers Paris (la commune de Levallois-Perret notamment) et vers Genève. Ce flux migratoire, saisonnier au début, acquiert un caractère stable et une entité massive aux années 1920, à la suite de l'installation de l'usine sidérurgique Cogne à Aoste, liée à l'exploitation de mines de Cogne et de La Thuile, et insérée dans le cadre d'« italianisation » forcée de la région voulu par Benito Mussolini. Ce projet, visant à déraciner la langue française et le francoprovençal de la Vallée d'Aoste, prévoyait un flux de travailleurs de l'Italie, notamment de la Vénétie et de la Calabre, ce qui poussa les Valdôtains à quitter leur pays après s'être rendu compte qu'il ne leur appartenait plus. Ce changement a eu des répercussions à long terme : aujourd'hui 4 % de la population aostoise est originaire de San Giorgio Morgeto. De même, la communauté valdôtaine de Levallois-Perret continue d'affirmer son identité et garde bien vivants les liens avec le pays natal, à travers surtout de nombreuses initiatives organisées par l'administration régionale en collaboration avec ses bureaux de représentation à Paris (la Maison du Val d'Aoste, récemment inaugurée[16], qui vient de remplacer l'Espace Vallée d'Aoste[17]), parmi lesquelles la Rencontre des émigrés (organisée chaque année dans une commune différente de la Vallée d'Aoste) et l'arbre de Noël des émigrés de Levallois-Perret.
Il faut remarquer aussi le flux migratoire provenant du Maghreb, plus récent et favorisé par la connaissance de la langue française, qui fournit de la main-d'œuvre pour l'élevage et la production du fromage.
La population était de 124 812 habitants à la fin de 2006, dont 5 534 étrangers (4,4 %). Pendant la même année, 1 250 naissances (10,0 ‰) et 1 242 décès (10,0 ‰) ont été enregistrés, ce qui marque une croissance presque nulle (huit unités). Les foyers sont composés en moyenne par 2,2 membres, le taux de nuptialité était de 3,4 mariages pour mille habitants en 2005, dont 61,8 % religieusement.
Noms de famille valdôtains
Favre et Cerise sont les noms de famille les plus diffusés, suivis par Bionaz, Vuillermoz, Blanc, Rosset, Perron et Pession[18].
Citoyens étrangers
Le , les citoyens étrangers résidant dans la région étaient au nombre de 7 509. Les groupes les plus nombreux proviennent des pays suivants[19] :
Tourisme
Châteaux
Églises et sanctuaires
- Voir aussi : Diocèse d'Aoste

Les édifices religieux les plus importants de la Vallée d'Aoste, témoins de la forte foi catholique des Valdôtains, sont :
- Cathédrale d'Aoste ;
- Collégiale de Saint-Ours ;
- Notre-Dame de Guérison, au val Vény ;
- Église Saint-Pantaléon, à Courmayeur ;
- Sanctuaire de Machaby, à Arnad ;
- Église Saint-Martin, à Arnad ;
- Sanctuaire de Voury, à Gaby ;
- Sanctuaire de Plout, à Plout (Saint-Marcel) ;
- Sanctuaire Notre-Dame-de-la-Garde, à Perloz ;
- Sanctuaire du Misérin, à Champorcher ;
- Oratoire de Cunéy, dans le Vallon de Saint-Barthélemy ;
- Sanctuaire de Verdonaz, dans la commune d'Oyace ;
- Église Notre-Dame-de-l'Assomption, à Villeneuve ;
- Sanctuaire Saint-Grat, à Valgrisenche ;
- Sanctuaire de Fonteinte, à Saint-Rhémy-en-Bosses.
Musées
Station de sports d'hiver
Les principales stations de sports d'hiver sont :
- Pour le ski de descente :
- Courmayeur (domaine skiable de Plan Chécrouit), au pied du Mont-Blanc ;
- Le Breuil-Cervinia (domaine skiable du Matterhorn ski paradise et du Plateau Rosa), près du Cervin relié à Gressoney-La-Trinité (domaine skiable Monterosa Ski) au pied du Mont Rose, et à Champoluc, dans le haut val d'Ayas ;
- Crévacol (Saint-Rhémy-en-Bosses) ;
- Gressoney-Saint-Jean (domaine skiable du Weissmatten) ;
- La Thuile, reliée à la station de ski française de La Rosière à l'intérieur du domaine skiable Espace San Bernardo ;
- Pila, relié directement à Aoste par une télécabine.
- Pour le ski de fond :
- Cogne, au pied du massif du Grand Paradis ;
- Flassin (Saint-Oyen) ;
- Lignan, dans le vallon de Saint-Barthélemy ;
- Ollomont ;
- Rhêmes-Notre-Dame.
Le domaine hors-piste est exceptionnel, et la pratique de l'héliski attirent des glisseurs de toute l'Europe. Dans la région on pratique aussi l'escalade sur les cascades glacées.
Tourisme de randonnée
La pratique de la randonnée est sans aucun doute l'un des principaux volets du tourisme estival en Vallée d'Aoste.
La région est concernée notamment par quatre parcours :
- la Haute Route n°1 ;
- la Haute Route n°2 ;
- le Tour du Mont-Blanc ;
- le Tour du Mont-Rose.
La basse Vallée d'Aoste est également concernée par le parcours de la Via Alpina.
Sur le territoire sont présents de nombreux refuges, constituant à la fois la destination d'une randonnée ou bien l'étape pour une ascension.
Agrotourisme
- Voir liens externes sur le tourisme rural en Vallée d'Aoste, au fond de l'article
Les vallées de la Vallée d'Aoste regroupent un millier de hameaux et une centaine de châteaux qui s'égrènent le long des vallées, et dont les plus fameux : Fénis, Verrès, Saint-Pierre), sont bien conservés.
La Vallée est un haut-lieu de la randonnée, et le passage obligé de ceux qui font le tour du Mont Blanc ; ils bénéficient d'un vaste réseau de refuges ouverts, été comme hiver, à l'initiative du Club alpin italien.
Depuis 1983, l'agrotourisme est en développement avec une cinquantaine d'exploitants agricoles ouvrant leurs portes aux vacanciers. Les prestations offertes vont de la simple chambre à la maison indépendante tout équipée.
Hôtellerie
La Vallée d’Aoste compte plus de cinq cents petits hôtels de trois à quatre étoiles, souvent des affaires de familles.
Ouvert en 1947, le « Grand Hôtel Billia » de Saint Vincent comprend un des casinos les plus modernes d'Europe (90 tables de jeux et près de 500 bandits manchots), un centre de congrès et un théâtre, accueillant des rencontres culturelles et en particulier les Grolles d'Or, prix du cinéma de la télévision italienne.
Thermalisme
Les eaux thermales en Vallée d'Aoste ont été redécouvertes au XVIIIe siècle (elles étaient déjà connues des Romains). À la Belle Époque, elles attiraient de très nombreuses personnalités. Les deux stations thermales les plus connues se trouvent à Saint-Vincent (Thermes de Saint-Vincent) et à Pré-Saint-Didier.
Gastronomie valdôtaine
Outre ses soupes, dont la faveau, les produits valdôtains les plus connus sont :
- Les fromages : la Fontine, le Fromadzo, la Tomme de Gressoney, le Salignon, le Réblèque (ou Réblec), la Brossa et le Séras ;
- Les charcuteries : le Lard d'Arnad, le Jambon de Bosses, les Boudins d'Aoste (traditionnellement fait à la betterave rouge[20]), les Saouceusses, la Motsetta, et le Jambon à la braise de Saint-Oyen ;
- Les fruits : les châtaignes, les noix, les pommes Reinettes, les poires Martin sec ;
- D'autres produits typiques, tels que : le miel, l'eau-de-vie et le Génépy.
Transports
Réseau ferré

Le réseau ferré valdôtain, divisé entre la ligne Chivasso - Aoste et la ligne Aoste - Pré-Saint-Didier, se compose de 161 kilomètres de chemin de fer et de seize gares.
La direction régionale a acheté en 2009 sept Minuettos pour améliorer le service. Dans cette perspective, des accords avec Trenitalia visent à décentrer la direction au niveau local.
Les billetteries se situent à Aoste, Pré-Saint-Didier, Châtillon, Verrès et Pont-Saint-Martin.
L'ancienne ligne de chemin de fer Cogne - Eaux-Froides est aujourd'hui désaffectée.
Transport aérien
Le seul aéroport de la région est l'aéroport de la Vallée d'Aoste situé à la localité Grand-Chemin de Saint-Christophe, à deux kilomètres d'Aoste.
Réseau routier

La Vallée d'Aoste est traversée par l'autoroute A5, gérée par la Société des autoroutes valdôtaines (SAV) avec les péages de Pont-Saint-Martin, Verrès, Châtillon/Saint-Vincent, Nus et Aoste Est).
Le tronçon de la sortie Aoste est géré jusqu'au tunnel du Mont-Blanc par la Société RAV.
Routes nationales |
---|
|
Cols routiers

- Col du Petit-Saint-Bernard (2 188 m)
- Col du Grand-Saint-Bernard (2 473 m)
- Col du Nivolet (2 604 m)
Tunnels
- Tunnel du Mont-Blanc
- Tunnel du Grand-Saint-Bernard
- Tunnel du Menouve, le premier tunnel envisagé, jamais achevé.
Distances
Aoste | Saint-Vincent | Pont-Saint-Martin | Cogne | Tunnel du Mont-Blanc | Tunnel du Grand-Saint-Bernard | |
---|---|---|---|---|---|---|
Aoste | ||||||
Saint-Vincent | ||||||
Pont-Saint-Martin | ||||||
Cogne | ||||||
Tunnel du Mont-Blanc | ||||||
Tunnel du Grand-Saint-Bernard | ||||||
Transport en commun
La Vallée d'Aoste est desservie et reliée aux régions limitrophes par les lignes de la Société d'Autoservices de la Vallée d'Aoste, abrégé en SAVDA, ainsi que par le réseau d'autocars privés TransferVallée[21].
Médias
Télévision
Selon le Comité régional des communications (CORECOM) la majorité des programmes d'information de la télévision d'État (RAI) est en italien (83 %), suivi par le français (10 %) et le patois (7 %)[22], malgré des accords internationaux qui permettent la réception des chaînes francophones : France 2, RTS Un et TV5 Monde.
Radio
La diffusion d'émissions et de musique en langue française est assurée, à côté des émissions en italien, outre par la Radio Rai, par des stations locales (Radio 101, Radio 2).
Presse
Le quotidien national turinois La Stampa dédie un espace à la Vallée d'Aoste, en vertu de la présence d'une rédaction locale. Le Sole 24 Ore dédie une demi-page aux nouvelles économiques concernant la région autonome Vallée d'Aoste.
Les quotidiens en ligne (majoritairement italophones) de la Vallée sont :
- AostaOggi.it[23] ;
- AostaSera.it[24] ;
- 12vda.it[25] ;
- Aostacronaca.it[26] .
Sur le territoire valdôtain sont présents aussi des hebdomadaires régionaux, majoritairement italophones :
- La Vallée ;
- La Gazette matin ;
- Il Corriere della Valle (hebdomadaire du diocèse d'Aoste).
Les périodiques politiques et culturels sont :
- Le peuple valdôtain[27], entièrement en français, de l'Union valdôtaine ;
- Alpe[28], mensuel bilingue, de la coalition ALPE ;
- Le Flambeau[29], quadrimestriel publié en français et en valdôtain, bulletin d'information du Comité des traditions valdôtaines ;
- Le Messager valdôtain, périodique annuel d'information et de culture valdôtaine traditionnelle par excellence.
La Vallée d'Aoste est membre[30] de l'Union de la presse francophone (UPF) en tant que région, ce qui représente un cas unique puisque l'État italien n'y participe pas.
Sports
Notes et références
Notes
- ↑ D'après, le Lexique des règles typographiques en usage à l’Imprimerie nationale p. 89-94, plus précisément d’après la note no 6 de la p. 90, s'agissant du nom français d’une unité administrative, le nom prend une capitale aux substantifs et aux adjectifs. En outre, d’après la même référence, leurs composants doivent être liés par des traits d’union, à l'exception de l’article initial. Dans ces conditions, s'agissant du nom d'une région administrative et non pas du nom d’une vallée, il n'y a pas lieu d’écrire « la vallée d’Aoste » (en évoquant la région, et non la vallée elle-même).
Références
- ↑ (it) [http://demo.istat.it/bilmens2015gen/index.html Site de l'ISTAT.
- ↑ Jean-Marie Pierret, Phonétique historique du français et notions de phonétique générale, Peeters, Louvain-la-Neuve, 1994, p. 104.
- ↑ Commune d'Issime: Guide touristique Eischeme-Issime. Fini d'imprimer en sur le presses de la typographie Duc de Saint-Christophe.
- ↑ Site de l'Association internationale des régions francophones (AIRF)
- ↑ Statut spécial de la région autonome « Vallée d'Aoste », titre VIe : « La langue française et la langue italienne sont à parité en Vallée d'Aoste. Les actes publics peuvent être rédigés dans l'une ou l'autre langue, à l'exception des actes de l'autorité judiciaire, qui sont rédigés en italien. Les administrations de l'État prennent à leur service dans la Vallée d’Aoste, autant que possible, des fonctionnaires originaires de la Région ou qui connaissent le français. »
- ↑ ELEZIONI REGIONALI 2013
- ↑ Les symboles de la région autonome Vallée d'Aoste
- ↑ Bulletin officiel de la région Vallée d'Aoste, no 2 du .
- ↑ La Vallée d'Aoste : enclave francophone au sud-est du Mont Blanc.
- ↑ Français, langue du Val d'Aoste
- ↑ La langue française en Italie
- ↑ (it) Fiorenzo Toso, Le minoranze linguitiche in Italia, Editrice Il Mulino, 2008.
- ↑ Aosta spazio varietetico e sistema di valori sociolinguistici: configurazioni a confronto, de Daniela Puolato, Université de Naples, dans : Une Vallée d'Aoste bilingue dans une Europe plurilingue/ Una Valle d'Aosta bilingue in un'Europa plurilingue, Aoste, Fondation Émile Chanoux, 2003, pagg, 79 ss.
- ↑ Fiorenzo Toso, Le minoranze linguistiche in Italia, Editrice Il Mulino, 2008
- ↑ Assessorat de l'éducation et la culture - Département de la surintendance des écoles, Profil de la politique linguistique éducative, Le Château éd., 2009, p. 20.
- ↑ Site de l'agence de presse régionale - ANSA Presse Vallée d'Aoste
- ↑ Site officiel de l'ancien Espace Vallée d'Aoste à Paris
- ↑ (it) Favre e Cerise cognomi piu' diffusi in Valle d'Aosta
- ↑ Istituto nazionale di statistica
- ↑ Jean-Robert Pitte, « Delicatessen alpestres », Cochons et cochonnailles : la quête du saint gras, L’Alpe no 42, Automne 2008, p. 8
- ↑ TransferVallee.eu
- ↑ Giuseppe Milazzo, MONITORAGGIO DEI TGR E DEI PROGRAMMI INFORMATIVI RAI DELLA REGIONE VALLE D'AOSTA Rapport septembre-novembre 2011
- ↑ Aosta News Valle
- ↑ AostaSera
- ↑ News dalla Valle d'Aosta
- ↑ Nouvelles en français sur Aostacronaca.it
- ↑ www.lepeuplevaldotain.it
- ↑ Alpevda.eu - Journal
- ↑ InfoVallee.it - Présentation de la revue « Le Flambeau / Lo Flambò »
- ↑ Site de la section valdôtaine de l'UPF.
Voir aussi
Articles connexes
- Histoire de la Vallée d'Aoste
- Patois francoprovençal valdôtain, arpitan, franco-provençal
- Conseil de la Vallée d'Aoste
- Eurorégion Alpes-Méditerranée
- Université de la Vallée d'Aoste
- Système de bibliothèques valdôtain
- Observatoire astronomique de la Vallée d'Aoste
- Liste de personnalités nées dans la Vallée d'Aoste
- Protagonistes de l'autonomie valdôtaine
- Institut valdôtain de l'artisanat de tradition
- Communautés de montagne valdôtaines
- Diocèse d'Aoste
- Bataille de reines
- Walser (peuple), Canton du Valais
Bibliographie
- (fr) Saint-Loup, Le Pays d'Aoste, Arthaud (1952), Fernand Lanore (1975)
- (fr) Bernard Janin, Une région alpine originale. Le Val d'Aoste. Tradition et renouveau, Imprimerie Allier, 1968. 583 pp.
- (fr) Augusta Vittoria Cerutti, Le Pays de la Doire et son peuple éditeur Musumeci, Quart (ISBN 8870327469)
- (fr) Lin Colliard, La culture valdôtaine au cours des siècles, Aoste (1976)
- (fr) Abbé Joseph-Marie Henry, Histoire de la Vallée d'Aoste. Imprimerie Marguerettaz Aoste (1929) réédition en 1967.
- (it) Elio Riccarand, Storia della Valle d'Aosta contemporanea (1919-1945). Stylos Aoste (2000) (ISBN 8877750502)
- (it) Alessandro Barbero, Valle d'Aosta medievale Liguori éd, Naples (2000) (ISBN 8820731622)
- (fr) Jules Brocherel et Giuseppe Vidossi, Le patois et la langue française en Vallée d'Aoste Publié par V. Attinger, Neuchâtel (1952)
Liens externes
- (fr)/(it) Site officiel de la Vallée d'Aoste
- (fr)/(it) Site du Conseil régional de la Vallée d'Aoste
- (fr) (it) (en) VMV - Virtual Museum Vallée
- (fr) Site de la section valdôtaine de l'UPF.
- (fr) Image Vallée - Site de photos
- (fr) (it) Aujourd'hui en Vda - Agenda des rendez-vous
- (fr) (it) (en) www.montagnesenvalleedaoste.com : le portail de l'alpinisme en Vallée d'Aoste
- (fr) (it) Naturaosta : les Alpes italiennes qui parlent français
- (fr) (it) (en) Site de l'agrotourisme en Vallée d'Aoste
- (fr) Gastronomie et œnologie valdôtaines
- (fr) (it) (en) (de) (es) L'architecture traditionnelle valdôtaine
- (fr) Site de l'Union valdôtaine de Paris
- (fr) Le cercle des amis de la Vallée d'Aoste
- (fr) (it) (frp) Webécole.it - Informations sur l'enseignement scolaire valdôtain
- Portail de la Vallée d’Aoste
- Portail des Alpes
- Portail de la montagne
- Portail de la langue française et de la francophonie