Hors-piste
|
Cet article est une ébauche concernant la montagne. Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?) selon les recommandations des projets correspondants.
|
Le hors-piste est une activité physique individuelle de glisse en descente sur des pentes enneigées (ski, snowboard, etc.), pratiquée en dehors des itinéraires balisés et/ou surveillés d'une station de ski (= les pistes de ski), en ayant utilisé pour la montée des engins mécanisés (remontées mécaniques, héliportage, motoneige, ...), et en aboutissant soit à une piste ouverte, soit à un départ de remontée mécanique, soit à un point de reprise de transport (ex : arrêt de bus, hélisurface). En Europe, il se pratique intensément à l'intérieur d'un domaine skiable (ex : entre 2 pistes), parfois dans des vallons périphériques entiers réservés à cet effet. Avec l'héliportage, suivant alors des réglementations nationales très diversifiées, il peut se pratiquer dans des massifs préservés de tout équipement.
Cette activité ne doit pas être confondue avec :
- le ski de randonnée et d'autres disciplines de ski de montagne qui n'utilisent pas d'engins mécanisés ;
- le ski freestyle, qui consiste à faire des figures lors de sauts ;
- le ski de fond qui n'utilise pas d'engins mécanisés et qui se pratique en montée et en descente.
En quittant les pistes fréquentées et en évoluant sur des pentes de neige poudreuse non damées, le hors-piste permet de trouver facilement une glisse plus proche de la nature, à relative distance de la foule des skieurs. Ainsi il génère souvent, selon les caractéristiques du manteau neigeux, de l'environnement et du niveau technique du pratiquant, un agréable sentiment de réalisation de soi et / ou plénitude montagnarde.
Sécurité
Les principaux dangers générés par le ski hors-piste sont :
- les accidents du terrain naturel, plus ou moins cachés / imprévisibles :
- obstacles (rochers, arbustes, arbres, etc.) ;
- trous (aven, crevasse, falaise ou barre rocheuse, torrent, ravine, etc.) ;
- la surprenante variabilité du manteau neigeux :
- son instabilité avec les avalanches ;
- sa qualité : neige profonde, croute, tôle, grattons, soupe, etc.
- l'isolement en cas de nécessité de secours, la difficulté alors pour donner l'alerte, pour être repéré ;
- l'égarement, surtout en cas de faible visibilité (brouillard, chute de neige, etc.).
Hors l'aide directe d'un professionnel, la pratique du ski hors-piste nécessite un bon niveau de ski, une bonne connaissance des lieux, une certaine expérience de la montagne hivernale et de la prudence vis-à-vis de la stabilité du manteau neigeux. Les principaux conseils de sécurité sont donc :
- n'être jamais seul en montagne ; le port d'un téléphone n'est pas suffisant pour rompre avec certitude l'isolement ;
- porter un casque, une protection dorsale ;
- se prémunir du risque d'avalanche qui n'est habituellement pas négligeable avec :
- une bonne connaissance sur la stabilité du manteau neigeux et sur la nivo-météorologie : on déplore régulièrement des victimes plus ou moins conscientes des risques courus ;
- le port des équipements de protection adaptés : balise de détection (ex: ARVA ou DVA), pelle, sonde, sac ABS... et savoir s'en servir ;
- le maintien d'une certaine distance entre skieurs ;
- si pratique sur glacier ou zone karstique avérée, porter un baudrier.
Il est fortement déconseillé de suivre des traces qui ont l'air de mener dans un terrain hors-piste inconnu. Le manteau neigeux se fragilise avec le nombre de passages et peut céder alors que plusieurs skieurs étaient précédemment passés au même endroit. De plus, la stabilité du manteau peut avoir évolué du fait de l'environnement météorologique (températures moyennes, écart de températures menant à une transformation de la neige), ensoleillement, vent, hygrométrie, etc. Enfin, les auteurs des traces pouvaient avoir soit une très bonne connaissance du terrain, soit une inconscience du danger.
Dans certains pays, États ou stations, le ski hors-piste en périphérie du domaine skiable est illégal[1],[2].
Aspect commercial
En France, de nombreuses stations de ski mettent en avant le ski hors-piste comme argument de vente, en l'encadrant et en organisant des stages d'information et de formation[3],[4].
Compétitions
Une compétition internationale, le Freeride World Tour, confronte chaque année les meilleurs adeptes du ski ou du snowboard hors-piste sur une demi douzaine de domaines dans le monde.
Principaux domaines hors-piste
Pays | Nom du site | Commentaires |
---|---|---|
Autriche | Fieberbrunn[5] | |
Canada | Whisler Mountain | |
États-Unis | Crystal Mountain[5] | |
États-Unis | Kirkwood[5] | |
France | La Grave au pied de La Meije | Village dont l'unique remontée mécanique, un téléphérique, ne donne accès qu'à un domaine skiable entièrement hors-piste. |
France | La Vallée Blanche à Chamonix-Mont-Blanc[5] | Itinéraire hors-piste de plus ou moins quatre heures. Accès par le téléphérique de l'aiguille du Midi, sur réservation. |
Italie | Vallée d'Aoste | |
Russie | Krasnaïa Poliana[5] | Station du Caucase spécialisée dans l'héliski |
Suisse | St-Moritz[5] | Étape du Freeride World Tour en 2011 |
Suisse | Verbier[5] | Dans le domaine des 4 vallées (exemple : le vallon d'Arby, Leyteygeon[6]) |
Suisse | Zermatt | |
Notes et références
- ↑ Jean-Paul Labourdette et Dominique Auzias, Côte Ouest des États-Unis, Petit Futé, , 646 p.
- ↑ Mesures juridiques pour la conservation des espaces naturels, vol. 82, Conseil de l'Europe, coll. « Sauvegarde de la nature », , 145 p. (ISBN 92 871 3069 8)
- ↑ Ski hors-piste : la justice tire la sonnette d'alarme - Le Figaro, 19 janvier 2010
- ↑ Découverte hors piste à La Clusaz
- 1 2 3 4 5 6 7 Etape du Freeride World Tour en 2011
- ↑ 4 Vallées Freeride - Les 4 Vallées
Annexes
Articles connexes
- Portail du ski
- Portail de la montagne
- Portail des sports d’hiver