Avalanche
Une avalanche de neige correspond d'abord à un phénomène physique, soit la masse de neige qui se détache puis dévale un versant, soit le mouvement rapide sur la pente d'un volume de neige, à la suite d'une rupture d'équilibre dans le manteau neigeux initial, sous l'effet de la gravité.
Une avalanche de neige est aussi un aléa : la possibilité qu'une telle menace (déclenchement, écoulement, impact) se réalise dans un lieu donné à un instant donné. Cette évaluation du danger concrétise alors un des risques naturels primordial en montagne. Sa survenue est toujours brutale. Ses capacités d'enfouissement et de destruction sont très importantes. Elles résultent de sa fluidité, de sa cohésion, de son potentiel à déplacer d'énormes masses de neige à des vitesses parfois très élevées.
Une avalanche de neige c'est enfin un événement : la description d'un phénomène particulier constaté. Cette caractéristique est fortement liée aux dommages engendrés, aux personnes, aux biens ou à l'environnement. Les avalanches sont endémiques à toute chaîne de montagnes qui accumule un manteau neigeux. Elles sont nettement plus fréquentes durant l'hiver ou printemps, mais les mouvements de glacier peuvent causer des avalanches de neige et de glace mélées à tout moment de l'année.
Il n'y a pas de classification universellement acceptée des avalanches. Elles peuvent être distinguées selon leur mécanisme de déclenchement, leur qualité de neige, leur taille, leur dynamique, leur potentiel destructeur.
Des méthodes et des techniques de prévention et de protection permettent de mieux gérer et de réduire le risque avalancheux, mais pas de l'annuler.
Caractéristiques / Typologie / Classification
Caractéristiques générales
Une avalanche de neige correspond d'abord à un phénomène physique[1],[2],[3] :
- la masse de neige[4],[5] qui se détache[6] puis dévale un versant[7] de montagne sous l'effet de son propre poids[8] ou,
- le mouvement[9] rapide[10] sur la pente d'un volume de neige[11], à la suite d'une rupture d'équilibre[8],[12],[13] dans le manteau neigeux initial, sous l'effet de la gravité[14],
avec notamment les caractéristiques suivantes :
- la neige (= le matériau : quantité (épaisseur, superficie, masse / volume), qualité (type de cristal, densité, cohésion, humidité, température, stratification)) ;
- la pente[3] (au départ : maxi (pour encore permettre l'accroissement du manteau neigeux) et mini (pour que l'effet de la gravité puisse devenir supérieur à celui du frottement statique)) ;
- la pesanteur (= la force active du « moteur ») transformant, grâce à la pente, l'énergie statique de la masse de neige perchée en énergie cinétique dynamique ;
- une rupture (= le démarreur) d'équilibre se propageant au départ dans le manteau neigeux (ex : fracture linéaire au sommet, surfacique entre 2 strates du manteau) ;
- la dynamique des fluides de l'écoulement (épaisseur ; vitesse ; frottements statique /dynamique ; densification /dilution ; granulaire sec /cohésif humide ; variations suivant l'épaisseur / la longueur ; reprise de neige ; pression ; impact), la modélisation numérique ou physique.
Une avalanche de neige est aussi un aléa[10],[15],[16] : la possibilité qu'une telle menace se réalise dans un lieu donné à un instant donné. Cette évaluation du danger concrétise alors un des risques naturels avec :
- la prévision nivo-météorologique, dont l'échelle de risque avalanche et l'instabilité du manteau neigeux (couche fragile) ;
- la situation géographique (massif montagneux, exposition, altitude, pentes, ruptures de pente, surfaces concernées, dénivelée, sinuosité, rugosité, végétation...) et les éléments historiques (témoignages, archives, photos, statistiques) ;
- les systèmes de vigilance météorologique, d'alerte aux populations, d'aide à la décision (pour le skieur (randonneur, hors-pistes), le pisteur-secouriste, le maire...) ;
- la protection paravalanche[17], la prévention, la cartographie réglementaire de l'exposition au risque d'avalanche (carte de danger / d'aléa) du plan de prévention des risques.
Une avalanche de neige c'est enfin un événement : la description d'un phénomène particulier constaté, avec :
- les données temporelles (date, heure, minute, durée, fréquence), géographiques (localisation : d'où, par où, jusqu'où ?) et circonstancielles (intensité, spontané/provoqué, type d'avalanche...) ;
- les conséquences dont, surtout, les victimes (polytraumatisme, asphyxie, hypothermie, choc psychologique), et les autres dégâts matériels (habitations, infrastructures, forêt, etc) ou économiques (rupture de flux, notoriété de station, etc.) ;
- les premiers secours[18], le matériel spécifique de sécurité (DVA, pelle, sonde, ballon, etc.), les conditions et les techniques de survie ;
- les bases de données événementielles (ex : ANENA*, EPA, CLPA*, Data-Avalanche* ) ;
- la recherche d'éventuelles responsabilités.
Trois zones d'observation
Une avalanche évolue dans un site montagnard où l’on distingue trois zones :
- de départ : étendue (en ha) pentue (entre 28 et 55°), souvent sous une crête, à partir de laquelle l’avalanche peut se produire, où la neige s’est préalablement accumulée (chute de neige, transport par le vent), où la masse de neige en mouvement augmente ; les types de déclenchement y sont variés (spontané / provoqué, linéaire / ponctuel, plaque / friable) ;
- d’écoulement : le long d’une pente (jusqu'à ~12-15°), sur laquelle l’avalanche transite et se développe (géométrie, vitesse) ; les types d'évolution y sont diversifiés (densification / dilution, phase homogène / multi-couches, écoulement laminaire / turbulent, granulaire / cohésif) ;
- d’arrêt : étendue sur laquelle l’avalanche s’arrête et se dépose, où la masse de neige en mouvement diminue ; les types d'aspects diffèrent encore (boules / lisse, avec ou sans inclusion).
Chacune de ces zones se caractérise principalement par sa superficie, ses altitudes, ses pentes (moyennes / maximales), son allure (profil en long / en travers), ses expositions (au soleil / au vent), sa rugosité (éboulis / pelouse / forêt, ...), sa sinuosité. De même pour l'ensemble du site.
Une phase de mouvement de l'avalanche[19] peut être associée à chacune de ces zones, avec le même qualificatif (exemple : phase d'arrêt).
Tableau récapitulatif de typologie
Globalement la typologie des avalanches peut se décrire selon les critères et les qualificatifs du tableau suivant :
Zones | Critères | Caractères distinctifs |
---|---|---|
de départ | Type de déclenchement |
|
Géométrie du départ | ||
Qualité de la neige, selon:
|
| |
Position du plan de glissement |
| |
d'écoulement | Forme du terrain |
|
Dynamique (ou Type d’écoulement) |
| |
Neige reprise |
| |
Présence de blocs |
| |
d'arrêt | Rugosité superficielle |
|
Qualité de la neige |
| |
Souillure visible |
| |
Le "classement" des avalanches dépend souvent de l'intérêt premier de l'observateur :
- le prévisionniste météorologique, le pratiquant de la montagne hivernale (randonneur, guide, moniteur, hors-piste...) va privilégier le type de déclenchement, en essayant d'affiner d'abord les conditions de ce déclenchement ; Une classification UNESCO 1981[20] décrit les causes de départ des avalanches.
- l'expert chargé d'un zonage, le chargé de sécurité d'habitations ou d'infrastructures menacées, va surtout s'intéresser au type d'écoulement[21], en cherchant à mieux appréhender l'ampleur du phénomène.
Chacun d'eux pourra compléter sa description initiale par quelques éléments de l'autre approche. Assez fréquemment chaque hiver, le pisteur-secouriste doit aborder simultanément ces 2 approches. Lors de situations nivo-météorologiques relativement exceptionnelles (exemple : vigilance météorologique orange et surtout rouge), le maire de station de ski aussi.
Pour chacun de ces critères, des avalanches mixtes, qui combinent une phase coulante et un aérosol, ou pour lesquelles le déclenchement est d'abord ponctuel puis en plaque, sont également possibles.
Types de déclenchement
Les facteurs déclencheurs sont :
- une instabilité interne du manteau neigeux ;
- un impact ou une surcharge ponctuelle, externe au manteau neigeux.
Mécanique du déclenchement provoqué à cause humaine
On s'intéresse ici essentiellement au déclenchement d'une avalanche par un pratiquant de la montagne hivernale : skieur, snowboardeur, raquettiste…
Dans la quasi-totalité des cas de déclenchements par un pratiquant, l'instabilité du manteau neigeux est dite « de plaque », avec une fracture linéaire. Elle est liée à la présence d'un empilement de couches de neige de différentes compositions :
- une couche peu cohérente, dite « couche fragile », faisant office de couche de décrochage en se comportant un peu à la manière d'un château de cartes (lors de la rupture) puis d'un tapis roulant (lors de l'écoulement),
- une (ou plusieurs) couches superficielles qui constituent la masse principale qui dévalera la pente.
À l'état initial, la couche supérieure tient grâce à sa propre résistance à l'amont (traction), à l'aval (compression) et sur les côtés (cisaillement), mais aussi (voire surtout) grâce à la résistance au cisaillement de l'interface avec la couche sous-jacente.
Il est difficile de décrire tous les mécanismes de déclenchement des avalanches, mais l'un d'entre eux semble correspondre à une majorité d'observations de terrain : lorsqu'une surcharge dépasse la capacité de portage de la couche fragile, celle-ci s'effondre en compression, entraînant la rupture en cisaillement avec la couche située juste au-dessus (les deux modes de rupture peuvent être plus ou moins mêlés). En surface, on peut alors ressentir un affaissement, souvent accompagné d'un bruit caractéristique (« whump » ou « prouf » ou « whoumf ») ou de fissures visibles en surface.
La superficie concernée par cette double rupture de la couche fragile est fonction des caractéristiques de la neige superficielle, qui transmettra plus ou moins les contraintes à la couche fragile en fonction de son épaisseur et de sa rigidité. Si la rupture initiale dépasse un certain seuil en superficie, elle peut se propager (comme une déchirure dans un tissu) sur de grandes étendues, voire dans certains cas donner lieu à des déclenchements à distance. Si la pente est suffisante, cette diminution des résistances de l'interface avec la couche sous-jacente suffit à rompre l'équilibre de la couche superficielle : le « whump » devient alors une avalanche.
Du point de vue des types de neige concernées, la neige superficielle peut être très variable, tant qu'elle n'a pas été fortement transformée par le dégel/regel, plus précisément tant :
- qu'elle est capable de retransmettre des contraintes à la couche fragile ;
- qu'elle est suffisamment fragile pour ne pas tenir en équilibre sans la résistance au cisaillement de la couche fragile.
Notamment, il n'est pas toujours besoin de vent pour former une plaque ; la plupart, dites plaques friables, sont faites de neiges poudreuses légères, très agréables à skier. On peut également trouver des départs en plaques de neige humide.
La couche fragile est beaucoup plus déterminante, et fait intervenir dans la plupart des cas des grains anguleux (faces planes ou gobelets), du givre de surface recouvert, de la neige roulée (grésil) ou, dans certains cas, une croûte de regel.
Les déclenchements avec un départ linéaire très étendu (plusieurs centaines de mètres) et / ou profond mettent en mouvement des volumes de neige très importants : ils sont susceptibles de faire de gros dommages aux bâtiments ou aux forêts. Avec ces ampleurs exceptionnelles, ces avalanches n'impliquent que très rarement les randonneurs.
Les déclenchements à fracture limitée (extension de quelques mètres à quelques dizaines de mètres ou superficielle), concernent souvent de la neige fraîche parfois encore en cours de chute (exemple : transportée par le vent) ou de la neige en cours d'humidification massive (pluie, redoux) : ils génèrent la plupart des accidents avalancheux.
Avalanches de plaques
Ces avalanches, souvent déclenchées par des skieurs ou randonneurs, sont celles qui font le plus de victimes. La fracture linéaire du manteau neigeux de la zone de départ les caractérise. Elles impliquent parfois des plaques à vent (dont le rôle est souvent surestimé), et dans presque tous les cas une couche fragile sous-jacente de neige à faible cohésion (le plus souvent du givre de profondeur) qui représente le principal facteur de risque. Le départ se fait alors sur une superficie importante, et mobilise de très grandes quantités de neige, dans des zones parfois éloignées de la rupture initiale. Si parfois on peut être alerté par des bruits de soufflement ou d'effondrement quand on marche dessus, il n'est généralement pas possible de les reconnaître a priori. Ces plaques peuvent être constituées de neige dure (cohésive) ou friable (poudreuse, parfois très légère).
Avalanches à départ ponctuel
Ces avalanches concernent des neiges avec peu ou pas de cohésion : poudreuse froide type faces planes, ou neige de fonte gorgée d'eau. Elles sont un peu moins dangereuses du fait des plus faibles quantités de neige mobilisées, et risquent moins d'emporter le pratiquant qui les déclenche car elles partent en dessous de lui.
Autres critères
Selon le facteur déclenchant, on peut également distinguer :
- les avalanches spontanées, dues à l'évolution naturelle du manteau neigeux ;
- les avalanches accidentelles, causées involontairement par une activité humaine ;
- les avalanches artificielles, déclenchées volontairement, très souvent avec une détonation aérienne (ex : à l'explosif) pour sécuriser une zone à risque en évitant les accumulations de neige trop importantes.
Selon la hauteur impliquée du manteau neigeux au départ, on distinguait jadis :
- l'avalanche superficielle : la rupture a lieu au sein du manteau neigeux ;
- l'avalanche de fond : l'ensemble du manteau glisse sur le sol.
Types d'écoulement
Avalanches de neige coulante
Il s'agit de la forme d'écoulement par défaut des avalanches, qui peut donc concerner tout type de neige. Ces avalanches constituent un écoulement granulaire de neige, qui se comporte alors comme un fluide à seuil. Leur frottement interne, qui conditionne leur capacité à s'écouler sur des pentes très faibles, varie grandement en fonction de la qualité de la neige mobilisée : en premier lieu, la teneur en eau liquide (plus importante dans les neiges en cours de fonte) augmente le frottement interne.
Ces avalanches peuvent causer d'importants dégâts aux bâtiments du fait des masses de neige en mouvement, malgré leur vitesse parfois faible. Leur trajectoire suit la ligne de plus grande pente, mais n'est pas pour autant très facile à prévoir, car un dépôt d'une précédente avalanche peut suffire pour les dévier.
Avalanches poudreuses / en aérosol
Pour générer une avalanche « poudreuse », en aérosol, il faut une neige sèche (= sans eau liquide) très froide et peu dense[22],[8], en quantité au départ et sur la pente (pour la reprise de neige), un écoulement rapide (plus de 20-25 m/s) ainsi qu'un impulseur de mise en suspension des particules de neige dans l'air (ex: ressaut topographique, petite barre rocheuse). La très forte turbulence ainsi créée forme un aérosol : un nuage de particules de glace en suspension (masse volumique moyenne jusqu'à 5 à 10 kg/m3) au front globuleux, qui se comporte comme un gaz alourdi par ces cristaux.
Ces avalanches spectaculaires se produisent souvent après d'abondantes chutes de neige fraîche, et dévalent la pente à très grande vitesse (100 à 350 km/h), sur une trajectoire assez rectiligne peu sensible à la configuration du terrain. Dans des configurations resserrées du terrain, elles peuvent produire une onde[23] de pression/dépression dévastatrice (jusqu'à 3 bars de surpression) qui cause parfois d'importants dégâts soit aux massifs forestiers en brisant les arbres, soit à la toiture d'un chalet en l'arrachant et en la reposant plus loin, presque intacte. Elles sont capables de traverser des vallées et de remonter sur le versant opposé sur des hauteurs souvent impressionnantes (dizaines voire centaines de mètres).
Dynamique / Modélisation
L'avalanche de neige étant un écoulement gravitaire de fluide compressible, sa dynamique dépend :
- de la masse en mouvement : plus elle est importante, plus l'écoulement est prolongé, plus l'effet de l'inertie est significatif ;
- de la pente du parcours : plus elle est importante (jusqu'à la limite de la chute dans l'air), plus la vitesse de l'écoulement est forte ;
- du frottement occasionné, au niveau du sol et dans l'air : il est très lié à la qualité de la neige concernée, notamment à sa cohésion et à sa densité, essentiellement dans la zone de départ mais aussi dans les zones à l'aval, selon les possibilités ou non de reprise de neige ;
- de sa masse volumique : plus elle est importante, plus l'écoulement est coulant ; plus elle est faible, plus l'écoulement est aérien. Ce paramètre est souvent très variable à la fois dans l'espace, selon l'épaisseur de l'avalanche, et dans le temps, selon la durée de l'écoulement.
Accumulée en strates dans la zone de départ, la neige est une mousse solide ouverte qui se désintègre plus ou moins rapidement en fragments souvent de plus en plus petits, selon le type d'écoulement, laminaire ou turbulent, selon la vitesse atteinte et la qualité de la neige. Ensuite une couche de saltation peut se former au-dessus puis, parfois, évoluer en suspension. Au contraire, lorsque la neige est humide et dense, des boules se forment progressivement en surface. Lors de l'arrêt de l'écoulement, la neige en mouvement se fige quasi instantanément.
La très faible poussée d'Archimède provoque l'enfouissement de la plupart des victimes emportées, plus ou moins rapidement selon l'épaisseur de l'écoulement.
La modélisation des avalanches est initiée au début du XXe siècle, notamment par le professeur Lagotala[24] en préparation pour les Jeux olympiques d'hiver de 1924 à Chamonix. Sa méthode a ensuite été développée par A. Voellmy[25] en 1955 qui a utilisé une formule empirique simple, en traitant l'avalanche comme un bloc coulissant de neige se déplaçant avec une force de traînée proportionnelle au carré de la vitesse et à son débit. Plus tard, la formule et la méthode se sont perfectionnées notamment avec les modèles de Salm-Burkard-Gubler[26] en 1990 et de Perla-Cheng-McClung et sont devenues largement utilisées pour modéliser les avalanches coulantes.
Échelle d'intensité d'avalanche
Cette échelle d'intensité[27] peut s'appliquer aux événements constatés, à partir de l'analyse du phénomène physique, sans aucunement tenir compte des éventuelles conséquences humaines (ex : nombre de victimes). Il existe des avalanches classées exceptionnelles sans aucune victime et inversement.
Classe | Paramètres physiques | Dommages potentiels sur bâtiments | Dommages potentiels sur infrastructures |
---|---|---|---|
1 - Très faible | S=~0,2 ha ; E=~20 cm ; V=~100 m3; P=~2 kPa. | Endommagement structurel léger (sur mobilier, vitres cassées...). | Route : localement et momentanément glissante et obstruée mais encore praticable pour 4×4 équipé. |
2 - Faible | S=~1,0 ha ; E=~40 cm ; V=~ 1 000 m3; P=~8 kPa. | Ouvertures (portes / fenêtres / volets) : inutilisables ; Murs en maçonnerie : fissuration / effondrement partiel ; Toiture : débord arraché, cheminée effondrée. | Poteau bois/treillis, ligne aérienne : destruction partielle ; Voiture/car/dameuse : renversement / enfouissement ; Route : localement et momentanément impraticable (même pour 4×4 équipé) avec perte de tracé. |
3 - Moyen | S=~5 ha ; E=~80 cm ; V=~10 000 m3; P=~30 kPa. | Ouvertures : détruites ; Gros œuvre : fissuration / déformation / effondrement ; Toitures : écrasement prépondérant / transport partiel. | Glissière, poteau béton/acier : destruction généralisée ; Camion chargé, wagon : renversement / enfouissement. |
4 - Élevée (XL) | S=~20 ha; E=~150 cm; V=~80 000 m3; P=~100 kPa. | Gros œuvre : arasement possible par niveau, effondrement multiples ; Toitures : destruction. | Superstructure non spécialement adaptée : destruction généralisée ; Locomotive : renversement possible ; Route : complètement impraticable. |
5 - Exceptionnelle (XXL) | S=~50 ha; E=~250 cm; V>~400 000 m3; P=~300 kPa. | Endommagement structurel total / généralisé : arasement / effondrement systématique. | Ouvrage de protection paravalanche : débordement / destruction répété/fréquente et/ou étendu possible. |
S= surface affectée par l'avalanche ; E= épaisseur moyenne de neige mobilisée ; V= volume déposé ; P= pression d'impact
Prévention et protection individuelle
La puissance des avalanches est telle qu'elles peuvent emporter hommes, animaux, arbres, rochers, bâtiments ; dans certains cas, si la masse de neige en jeu est suffisante, elles peuvent bloquer un fond de vallée et constituer un barrage naturel temporaire sur un cours d'eau.
Chaque année, de nombreuses personnes sont tuées par des avalanches, le plus souvent lors du ski hors piste ou lors de randonnées en montagne. Une grande expérience de la montagne hivernale diminue notablement le niveau de risque, mais ne l'annule malheureusement jamais. Toutefois des outils simples d'évaluation des risques sont déjà disponibles comme le NivoTest de Bolognesi[28] ou la méthode 3x3[29] de Werner Munter.
L'expertise étant nécessaire, mais pas suffisante, la prévention passe donc par l'utilisation d'un matériel de secours efficace et maîtrisé, qui permet de minimiser les conséquences de l'emport et surtout de l'ensevelissement. Des comportements adaptés pourront également réduire le risque, en diminuant la probabilité de départ (espacement important au sein d'un groupe) ou en minimisant le nombre de victimes (une seule personne à la fois dans les zones dangereuses, les autres l'attendent dans des zones protégées).
Il arrive également que des avalanches surviennent dans des zones habitées, causant de véritables catastrophes en détruisant des maisons et en ensevelissant sous un amas de neige leurs victimes. La prévention se fait alors sur le plan de l'aménagement du territoire, en cartographiant les couloirs d'avalanches historiquement connues de mémoire d'habitants ou dans les archives, en évitant d'abord - grâce à cette connaissance du terrain - de bâtir dans ces zones à risque (zonage), ou en érigeant des paravalanches (râteliers ou forêts fixant la neige dans les zones de départ, tournes déviant l'avalanche vers des zones non habitées...), ou encore en gérant l'évacuation des habitants des zones à risque lors des périodes de très fort risque d'avalanche.
Survie après ensevelissement
Les chances de survie[30], en fonction de la durée d'ensevelissement de la personne dans une avalanche, sont environ de :
- 91 % entre 0 et 18 minutes ;
- 34 % entre 18 et 35 minutes ;
- 20 % entre 35 et 120 minutes ;
- 7 % après 140 minutes, la courbe se stabilisant à partir de là[31].
Cela ne tient pas compte des dommages éventuellement subis par la personne emportée par l'avalanche. Suivant les sources, 10 à 20 % des victimes sont décédées à l'arrêt de l'avalanche. Exceptionnellement des victimes sont retrouvées vivantes après plusieurs dizaines d'heures (une vingtaine d'heure dans un cas[32]). Il est donc crucial d'adopter une stratégie permettant de dégager les victimes avant le quart d'heure fatidique, au moins pour leur permettre de respirer, ce souvent doit être fait avant l'arrivée de secours organisés ; la recherche doit être faite par les éventuelles personnes présentes elles-mêmes.
Le traitement du patient relève généralement de la médecine d'urgence et de la traumatologie[33]. Les médecins et secouristes disposent maintenant de procédure de diagnostic différentiel[34] et de protocoles adaptés[35],[36].
En présence d'un grand nombre de victimes, il peut être nécessaire de « trier » sur place[37] les patients selon la gravités de leurs traumatismes[38].
Dans tous les cas, et dans des conditions souvent difficiles (froid, manque de matériel...), il faut gérer les effets combinés[39] et synergiques du froid (hypothermie[40]), du manque d'oxygène et d'un excès de CO2 dans le sang (hypoxie et hypercapnie[41],[42]) et d'éventuels traumatismes physiques (fractures, entorses, déchirures, écrasement, gel, etc.), sachant que l'hypercapnie repousse le seuil à partir duquel l'organisme produit des frissons, ce qui accélère la vitesse de refroidissement du corps humain pris dans le froid[43],[44].
Les systèmes techniques de « survie » sont des systèmes de protection et survie in situ[45] ayant été proposés pour les alpinistes et skieurs, ou les militaires en opération ; par exemple basés sur un émetteur/balise permettant une localisation plus facile et rapide par les secours, une combinaison protégeant mieux du froid, un système inspiré du coussin gonflable de sécurité automobile (« airbag ») et ou la création d'une « poche d'air » facilitant la respiration de la victime[46] ou encore l'élimination du CO2 exhalé[47].
Recherche des victimes d'avalanches
La méthode la plus efficace actuellement pour la recherche des victimes d'avalanche est l'utilisation de l'ARVA, que l'on doit maintenant appeler DVA, détecteur de victimes d'avalanches, qui permet de localiser les personnes enfouies portant l'appareil en mode émission. Ensuite l'utilisation d'une sonde permet une localisation précise de la victime et souvent la détermination de sa position. Avec la pelle sortie du sac, il ne reste plus qu'à creuser, ce qui prend souvent le plus de temps.
Le temps imparti à ces trois phases de secours est d'un quart d'heure environ, ce qui implique qu'elle soient menées avec une très grande efficacité.
Le trio DVA-pelle-sonde constitue ainsi l'équipement de base de tout freerider, et ne sert à rien sans un entraînement régulier aux opérations de secours : non seulement à la recherche par ARVA, mais aussi recherche fine à la sonde et pelletage, tout en gérant les autres aspects du secourisme : éviter le sur-accident, alerter les secours médicalisés pour traiter les victimes une fois désensevelies...
D'autres appareils ont été développés dans le but d'accroître les chances de survie des victimes, ainsi les sacs à dos Airbag sont-ils intéressants dans la mesure où ils évitent en grande partie l'ensevelissement[48]. On peut aussi citer l'Avalung, qui permet d'éviter les risques de suffocation à une victime ensevelie. Cependant, une faiblesse commune à ces deux appareils est de nécessiter une action de la victime pour les mettre en œuvre au moment du départ de l'avalanche.
Échelles de risque d'avalanche
Échelle européenne
Depuis 1993, l'échelle européenne identifie cinq niveaux de risque (de 1 à 5, le risque 0 n'existant pas) basés sur l'accentuation et l'extension géographique de l'instabilité du manteau neigeux. Elle s'applique à l'échelle d'un massif sans distinction de versant ou d'heure. Elle hiérarchise l'alerte météorologique.
Indice du risque | Stabilité du manteau neigeux | Signalétique (drapeau) | Probabilité de déclenchement |
---|---|---|---|
1 - Faible | Le manteau neigeux est bien stabilisé dans la plupart des pentes. | Jaune |
Les déclenchements d'avalanches ne sont en général possibles que par forte surcharge sur de très rares pentes raides. Seules des coulées ou petites avalanches peuvent se produire spontanément. |
2 - Limité | Dans quelques pentes raides, le manteau neigeux n'est que modérément stabilisé. Ailleurs, il est bien stabilisé. |
Jaune |
Déclenchements d'avalanches possibles surtout par forte surcharge et dans quelques pentes généralement identifiées. Des départs spontanés d'avalanches de grande ampleur ne sont pas à attendre. |
3 - Marqué | Dans de nombreuses pentes raides, le manteau neigeux n'est que modérément ou faiblement stabilisé | Damier jaunes/noirs |
Déclenchements d'avalanches possibles parfois même par faible surcharge et dans de nombreuses pentes. Dans certaines situations, quelques départs spontanés d'avalanches de taille moyenne, et parfois assez grosse, sont possibles. |
4 - Fort | Le manteau neigeux est faiblement stabilisé dans la plupart des pentes raides. | Damier jaunes/noirs |
Déclenchements d'avalanches probables même par faible surcharge dans de nombreuses pentes suffisamment raides. Dans certaines situations, de nombreux départs spontanés d'avalanches de taille moyenne, et parfois assez grosse, sont à attendre. Le hors-piste est à éviter |
5 - Très fort | L'instabilité du manteau neigeux est généralisée. | Noir |
De nombreuses et grosses avalanches se produisant spontanément sont à attendre y compris en terrain peu raide. Les avalanches, quand elles sont là, partent dans tous les sens, le hors-piste est à éviter |
Le drapeau à damier caractéristique se hisse pour les niveaux 3 et 4.
Depuis 2012 l'European Avalanche Warning Service, EAWS[49], propose une nouvelle échelle européenne :
Indice de risque | Icône | Stabilité du manteau neigeux | Probabilité de déclenchement |
---|---|---|---|
5 - Très fort | Le manteau neigeux est en général faiblement stabilisé et fortement instable. | De nombreuses grosses et souvent très grosses avalanches naturelles peuvent se produire, même dans des pentes modérées. | |
4 - Fort | Le manteau neigeux est faiblement stabilisé dans la plupart des pentes raides. | Des déclenchements sont probables même par faible surcharge** dans de nombreuses pentes raides. Dans certaines situations, de nombreux départs spontanés d'avalanches de taille moyenne, et parfois grosse, sont à atteindre. | |
3 - Marqué | Le manteau neigeux n'est que modérément à faiblement stabilisé dans de nombreuses pentes raides* . | Des déclenchements sont possibles parfois même par faible surcharge** et surtout dans les pentes raides* indiquées. Dans certaines situations, quelques départs spontanés d'avalanches de taille moyenne, et parfois grosse, sont possibles. | |
2 - Limité | Le manteau neigeux n'est que modérément stabilisé dans quelques pentes raides* . Ailleurs, il est bien stabilisé. | Des déclenchements sont possibles surtout par forte surcharge** et dans les pentes raides* indiquées. Des départs spontanés d'avalanches de grande ampleur ne sont pas à atteindre. | |
1 - Faible | Le manteau neigeux est en général bien stabilisé. | Des déclenchements ne sont en général possibles que par forte surcharge** dans des endroits isolées au terrain raide extrême. Seules des coulées et de petites avalanches peuvent se produire spontanément. |
- Le terrain exposé au danger d'avalanche est décrit de manière plus détaillée dans le bulletin d'avalanches (altitude, exposition, topographie, etc.) :
- Terrain peu raide : pentes d'inclinaison inférieure à environ 30 degrés
- Terrain raides : pentes d'inclinaison supérieure à environ 30 degrés
- Terrain raide extrême : défavorable en ce qui concerne l'inclinaison (dans la plupart des cas : pentes d'inclinaison supérieure à environ 40 degrés), la configuration du terrain, la proximité de la crête, la rugosité du sol
- Surcharges :
- faible : skieur / surfeur individuel, glissant doucement, sans tomber ; raquetteur ; groupe avec une bonne distance (minimum 10 m) entre individus
- forte : 2 ou plus skieurs / surfeurs etc. sans grand espace ou sans intervalle ; dameuse ; explosifs ; alpiniste solitaire
Échelle nord-américaine
Depuis la fin des années 1990, une échelle nord-américaine de risque d’avalanche aide les utilisateurs de l’arrière-pays à prendre de meilleures décisions fondées sur les risques lorsqu’ils accèdent à un terrain avalancheux. Cette échelle améliore la clarté et l’utilité des méthodes de communication au public en ce qui concerne le danger et le risque d’avalanche.
C'est un système d’avertissement à cinq niveaux qui indique la probabilité qu’une avalanche se produise, sa taille et l’étendue de la situation et qui recommande des mesures à prendre pour ceux qui se rendent dans l’arrière-pays.
Protection paravalanche
Il est possible de déclencher volontairement des avalanches à titre préventif, pour sécuriser un domaine. Plusieurs techniques sont utilisées : le déclenchement par charge explosive, par explosion gazeuse ou par canon.
Les dispositifs d'observation des avalanches en France
En France, IRSTEA (Cemagref avant 2012) (unité Erosion torrentielle, neige et avalanches à Grenoble) et l'ONF (agences et services de restauration des terrains en montagne) sont responsables, pour le compte du ministère chargé de l'environnement, des deux dispositifs opérationnels d'observation des avalanches, dans les 11 départements des Alpes et des Pyrénées :
- l'enquête permanente sur les avalanches (EPA) est une chronique d'environ 80 000 événements d'avalanches sur environ 3900 sites sélectionnés, commencée à partir de 1900 ;
- la carte de localisation des phénomènes d'avalanches (CLPA) est une carte-inventaire des avalanches, reportant l'enveloppe des événements observés (emprise) sur 8 000 km2 commencée en 1971.
Conduits selon des procédures fixes, ces deux dispositifs permettent de disposer de lots de données homogènes et systématiques. Les données de l'EPA servent principalement à l'analyse fréquentielle des événements, alors que la CLPA est utilisée pour l'étude des propriétés spatiales des phénomènes. Leurs informations sont publiques et servent de données d'entrée objectives pour la plupart des analyses de l'aléa ou du risque d'avalanche, notamment pour l'urbanisme ou plus généralement l'aménagement du territoire.
De plus, une classification des sites habités sensibles aux avalanches, sur l'ensemble de la France, permet une évaluation rapide du risque avalanche dans plus de 1400 secteurs répartis sur 17 départements (Ain, Alpes de Haute-Provence, Hautes-Alpes, Alpes-maritimes, Ariège, Corse-du-sud, Haute-Corse, Drôme, Haute-Garonne, Isère, Puy-de-Dome, Pyrénées-Atlantiques, Hautes-Pyrénées, Pyrénées-orientales, Haut-Rhin, Savoie et Haute-Savoie) et 292 communes.
Les données de ces 3 dispositifs sont présentées et consultables sur le portail dédié[50]. La CLPA est également consultable en mairie.
L'ANENA, Association nationale pour l'étude de la neige et des avalanches, gère la base française des accidents d'avalanche.
Certains sites Internet enregistrent également des collections d'événements (ex : data-avalanche).
Listes d'avalanches
- Avalanches avec mort(s), sur habitations,
- Avalanches avec mort(s), sur même site, au moins 3 fois,
- Avalanches avec 5 morts ou plus dans le même évènement, depuis 1950.
Notes et références
- ↑ Amédée Guillemin, Les phénomènes de la physique, Paris, Hachette, , 755 p., p. 6
- ↑ Dietrich Stauffer, H. E. Stanley et Annick Lesne, Cours de physique : De Newton à Mandelbrot, Springer, , 365 p. (ISBN 2287596747), p. 335
- 1 2 Maurice Meunier, Christophe Ancey et Didier Richard, L'approche conceptuelle pour l'étude des avalanches, Cemagref Editions, , 277 p. (ISBN 285362627X), p. 16 à 18
- ↑ Schiner, Description du Département du Simplon ou de la ci-devant République du Valais, Sion, Antoine Advocat, , 760 p., p. 180
- ↑ G. Oscar Villeneuve, Glossaire de météorologie et de climatologie, Presses de l'Université Laval, (ISBN 2-76376-896-2)
- ↑ Magdeleine Moureau et Gerald Brace, Dictionnaire des sciences de la terre : Comprehensive dictionary of earth science, Paris, TECHNIP, , 1035 p. (ISBN 2710807491), p. 41
- 1 2 Jean-Marie Jeudy, Montagne maudite, montagne apprivoisée, La Fontaine de Siloé, coll. « Pour mémoire », (ISBN 2-84206-331-7)
- 1 2 3 4 5 6 François Sivardière, Avalanches : Connaître et comprendre pour limiter le risque, Grenoble, Glénat, , 144 p. (ISBN 978-2-7234-7301-9), p. 11-14, 25
- ↑ BISEL, Notice sur l'histoire naturelle du Mont St. Bernard, St Gall, Société helvétique des sciences naturelles, , 52 p., p. 45, 46
- 1 2 Bernard Barthélémy et Philippe Courrèges, Gestion des risques : Méthode d'optimisation globale, d'Organisations, , 472 p. (ISBN 2-7081-3041-2), p. 320 et 321
- ↑ Philippe Coussot et Christophe Ancey, Rhéophysique des pâtes et des suspensions, EDP Sciences, , 266 p. (ISBN 2-86883-401-9), p. 233
- ↑ Anne-Emmanuelle Badel et Emmanuel Angot, Physique Méthodes et exercices PCSI, Dunod, , 490 p. (ISBN 2100568582), p. 234
- ↑ Shardul Agrawala, Changements climatiques dans les Alpes européennes : Adapter le tourisme d'hiver et la gestion des risques naturels, Paris, OCDE, , 136 p. (ISBN 9264031707), p. 70
- ↑ Le système canadien de classification des sols, CNRC (Conseil national de recherches Canada), , 3e éd., 200 p. (ISBN 0660960591), p. 181
- ↑ Jean-Marc Antoine, Les mots des risques naturels, Toulouse, Presses universitaires du Mirail, coll. « Les mots de ... », , 129 p. (ISBN 2810700028), p. 8
- ↑ Annette Ciattoni et Yvette Veyret, Géo-environnement, Armand Colin, coll. « Cursus », , 3e éd. (ISBN 220027288X)
- ↑ Jeanne Mager-Stellman et Chantal Dufresne, Encyclopédie de sécurité et de santé au travail, vol. II, Genève, BIT (Bureau International du Travail), , 3e éd., 63.74 p. (ISBN 9222098153), p. 39. 26 à 29
- ↑ Dominique Savary, Guide pratique du secours en milieu périlleux, ESTEM, , 431 p. (ISBN 2843713722), p. 133
- ↑ Christophe ANCEY et Claude CHARLIER, Classification des avalanches, Imprimerie Allier Frère, coll. « Revue de géographie alpine », , p. 15
- ↑ R. DE QUERVAIN, Avalanche classification, Paris, Unesco, , p. 391
- ↑ selon Ancey et Charlier (1996)
- ↑ Adolphe Joanne, Itinéraire descriptif et historique de la Suisse, Paris, Paulin, , 635 p., p. 107
- ↑ Sylvain JOUTY et Hubert ODIER, Dictionnaire de la montagne, Omnibus, (ISBN 225808220X)
- ↑ Henri Lagotala, Étude de l'avalanche des Pèlerins (Chamonix), Genève, Société générale d'imprimerie, , 84 p.
- ↑ A. VOELLMY, Ober die Zerstorunskraft von Lawinen ; Sur la puissance destructice des avalanches, Schweizerische Bauzetung,
- ↑ Bruno Salm, André Burkard et Hansueli Gubler, Berechnung von Fliesslawinen, eine Anleitung für Praktiker mit Beispielen, Davos (Suisse), Institut für Schnee und Lawinenforschung, coll. « Technical report 47 »,
- ↑ F. Rapin et R. Guillande, Une nouvelle échelle d'intensité pour les avalanches, vol. no 38, Cemagref, coll. « Ingénieries », (ISSN 1264-9147), p. 37 à 45
- ↑ NivoTest de Bolognesi
- ↑ Méthode 3x3
- ↑ M. Falk, H. Brugger, L. Adler-Kastner, Avalanche survival chances, Nature 368, 1994, page 21
- ↑ François Sivardière, « Chances de survie pour les victimes d’avalanche » (consulté le 31 octobre 2015)
- ↑ RW. Spiegel, Rescuing an avalanche victim alive after 20 hours, In: AIRMED 2002 Lectures (CD-ROM), Zurich, Switzerland, Swiss Air Rescue, 2002.
- ↑ K. Williams, B.R. Armstrong, R.L. Armstrong, D. Atkins, Avalanches, In: Wilderness Medicine (4e ed.), Auerbach PS. St. Louis, MO: Mosby, 2001, p. 44-72.
- ↑ T. Locher, B.H. Walpoth, Differential diagnosis of circulatory failure in hypothermic avalanche victims: retrospective analysis of 32 avalanche accidents, Schweiz Rundsch Med. Prax. 85, pages 1275-1282
- ↑ H. Brugger, B. Durrer, On-site treatment of avalanche victims ICAR-MEDCOM-recommendation, High Alt Med Biol 3, 2002, pages 421-425
- ↑ H. Brugger, B. Durrer, L. Adler-Kastner, M. Falk, F. Tschirky, Field management of avalanche victims, Resuscitation 51, 2001, pages 7-15
- ↑ H. Brugger, B. Durrer, L. Adler-Kastner, On-site triage of avalanche victims with asystole by the emergency doctor, Resuscitation 31, 1996, pages 11-16.
- ↑ M.D. Grossman, J.R. Saffle, F. Thomas, B. Tremper, Avalanche trauma, J Trauma 29, 1989, pages 1705-1709
- ↑ R.W. Bullard, J.R. Crise, Effects of carbon dioxide on cold-exposed subjects, J Appl Physiol 16, 1961, pages 633-638
- ↑ C.K. Grissom, J.C. McAlpine, C.H. Harmston, M.I. Radwin, M.B. Scholand, J.S. Morgan, T.J. Bywater, Hypothermia during simulated avalanche burial and after extrication (Abstract), Wilderness Environ Med 15, 2004, page 59
- ↑ H. Brugger, G. Sumann, R. Meister, L. Adler-Kastner, P. Mair, H.C. Gunga, W. Schobersberger, M. Falk, Hypoxia and hypercapnia during respiration into an artificial air pocket in snow: implications for avalanche survival, Resuscitation 58, 2003, pages 81-88.
- ↑ J.A., Wagner, K. Matsushita, S.M. Horvath, Effects of carbon dioxide inhalation on physiological responses to cold, Aviat Space Environ Med 54, 1983, pages 1074-1079
- ↑ C.E. Johnston, D.A. Elias, A.E. Ready, G.G. Giesbrecht, Hypercapnia lowers the shivering threshold and increases core cooling rate in humans, Aviat Space Environ Med 67, 1996, pages 438-444
- ↑ C.E. Johnston, M.D. White, M. Wu, G. Bristow, G.G. Giesbrecht, Eucapnic hypoxia lowers human cold thermoregulatory response thresholds and accelerates core cooling, J Appl Physiol 80, 1996, pages 422-429
- ↑ M.I. Radwin, C.K. Grissom, Technological advances in avalanche survival, Wilderness Environ Med 13, 2002, pages 143-152
- ↑ C.K. Grissom, M.I. Radwin, C.H. Harmston, E.L. Hirshberg, T.J. Crowley, Respiration during snow burial using an artificial air pocket, JAMA 283, 2000, pages 2266-2271.
- ↑ M.I. Radwin, C.K. Grissom, M.B. Scholand, C.H. Harmston, Normal oxygenation and ventilation during snow burial by the exclusion of exhaled carbon dioxide, Wilderness Environ Med 12, 2001, pages 256-262
- ↑ statistiques du fabricant
- ↑ http://www.avalanches.org/basics/degree-of-hazard/
- ↑ Irstea, « www.avalanches.fr »,
Voir aussi
Articles connexes
- Aléa
- Risque naturel
- Sécurité civile
- Médecine d'urgence
Liens externes
- Recherche sur la formation des avalanches, leur prévention et les mesures de protection, sur le site slf.ch
- base de données des avalanches qui se sont produites, sur le site data-avalanche.org
- Dossier sur les avalanches, sur le site de Futura-Sciences
- Dossier sur la neige et les avalanches, sur le site Avalanche-net
- Bilan annuel des accidents d'avalanche en France, sur le site anena.org
- Sites sensibles aux avalanches (SSA), sur le site avalanches.fr
- Portail de la montagne
- Portail de l’eau