Olympiade d'échecs
L'Olympiade d'échecs est une compétition internationale d'échecs qui revient chaque année paire depuis 1950 et oppose des équipes de quatre joueurs. La première édition a eu lieu en 1927 à Londres. Interrompues pendant la Seconde Guerre mondiale, elles ont repris en 1950 à l'initiative de la FIDE et ont depuis lieu tous les deux ans.
Il s'agit d'une compétition très hétérogène où des sélections composées des meilleurs joueurs mondiaux (tous les champions du monde du XXe siècle depuis Capablanca s'y sont illustrés) côtoient des sélections composées de joueurs amateurs.
Histoire
Origine
À l'occasion du tournoi d'échecs individuel organisé à Londres en 1922 par la Fédération britannique d'échecs, Znosko-Borovski, joueur russe habitant Paris, annonce le souhait de la fédération française de promouvoir un grand tournoi par équipes à l'occasion des Jeux olympiques qui doivent avoir lieu à Paris deux ans plus tard. Cette annonce est favorablement accueillie par tous les grands maîtres présents.
Ce premier championnat officieux a lieu à Paris en 1924 avec des joueurs venant de 18 pays (l'Argentine et 17 nations européennes). À cette occasion, sous l'impulsion du Français Pierre Vincent, est créée la Fédération internationale des échecs (FIDE), dont le premier président élu est le Néerlandais Alexander Rueb.
En 1926, il est organisé à Budapest, à l'occasion du congrès de la FIDE, un certain nombre d'activités, dont un tournoi par équipes qui ne réunit que quatre nations.
Ces deux premières compétitions n'ont pas obtenu le label d'olympisme dans la mesure où, d'une part, elles n'ont pas été organisées par la FIDE ; d'autre part, les classements étaient arrêtés sur des règles différentes de celles qui prévalaient alors dans les compétitions officielles.
Premières olympiades officielles (1927-1928)
La première Olympiade officielle a été organisée à Londres en 1927 à l'occasion du congrès de la FIDE. Ce championnat du monde par équipes réunissait seize équipes. L'expression « Olympiade d'échecs » qui fut utilisée très tôt pour désigner ces compétitions n'a été consacrée qu'en 1952 par la FIDE. En 1927, une seule équipe n'était pas européenne : l'Argentine. Parmi les nations européennes importantes qui étaient absentes, il y avait la Pologne, pourtant membre de la FIDE et l'URSS, qui n'adhérerait à la FIDE qu'après la Seconde Guerre mondiale. Les équipes s'affrontaient sur quatre échiquiers et avaient droit à un remplaçant. Les meilleurs joueurs européens participaient : Geza Maroczy (qui marqua 75 % des points) pour la Hongrie (championne) ; Orla Hermann Krause pour le Danemark (deuxièmes) ; Henry Atkins, Frederick Yates et George Alan Thomas pour l'Angleterre (troisième), Max Euwe (qui marqua 70 % des points) pour les Pays-Bas (quatrièmes) ; Richard Réti (qui marqua 76,7 % des points) pour la Tchécoslovaquie (cinquièmes) ; Ernst Grünfeld (qui marqua 73,1 % des points) et Hans Kmoch pour l'Autriche (sixièmes) ; Siegbert Tarrasch et Jacques Mieses pour l'Allemagne de Weimar (septièmes) ; Hans Johner pour la Suisse (huitièmes) ; Borislav Kostic pour la Yougoslavie (neuvièmes) ; André Chéron pour la France (treizièmes) ; Georges Koltanowski pour la Belgique (quatorzièmes).
Lors du congrès de la FIDE de 1927, il fut décidé qu'en 1928, à La Haye, seuls les Amateurs participeraient à l'Olympiade mais que l'appréciation du statut des joueurs reviendrait aux fédérations nationales. L'Angleterre et la Yougoslavie refusèrent de participer à cette édition. L'Argentine et les États-Unis (qui finirent deuxièmes) étaient les seules équipes non européennes. La Hongrie (sans Maroczy) remporta à nouveau l'olympiade.
Années 1930
À partir de 1930, la clause interdisant les professionnels fut supprimée. À Hambourg, la seule équipe non-européenne était les États-Unis. L'équipe de Pologne, championne, comprenait deux joueurs qui n'habitaient plus en Pologne depuis longtemps : Akiba Rubinstein (qui marqua 88,2 % des points) et Xavier Tartakover (qui marqua 75 % des points) ; la Hongrie, deuxième, avait Maroczy qui marqua 66,7 % des points ; l'Allemagne, troisième, alignait Carl Ahues et Friedrich Sämisch ; la Tchécoslovaquie (5e-7e) disposait de Salo Flohr qui marqua 85,3 % des points ; les États-Unis (sixièmes) alignaient Isaac Kashdan qui marqua 82,4 % des points et Frank Marshall qui marqua 73,5 % des points ; la Suède (neuvième) pouvait compter sur Gideon Stahlberg, Gösta Stoltz et Erik Lundin (qui marqua 70,6 % des points), tandis que la France, douzième, avait le champion du monde Alexandre Alekhine qui remporta toutes ses parties.
Dans les trois premières olympiades, l'ordre des quatre joueurs qui s'affrontaient lors de chaque ronde n'était pas décidé à l'avance. Il ne le fut qu'à partir de l'olympiade de Prague 1931.
De 1931 à 1937, les olympiades furent dominées par les États-Unis avec Frank Marshall, Isaac Kashdan, Reuben Fine et Samuel Reshevsky. Avant la Seconde Guerre mondiale, l'Union soviétique n'avait pas rejoint la Fédération internationale et ne participait pas aux olympiades.
Du 1er au 19 septembre 1939, l'olympiade de 1939 eut lieu à Buenos Aires avec la participation des champions du monde José Raul Capablanca et Alexandre Alekhine et l'absence des États-Unis. Alors que la Seconde Guerre mondiale se déclenchait en Europe, la première place était occupée par l'Allemagne qui avait annexé l'Autriche en 1938 (avec l'Autrichien Erich Eliskases au premier échiquier) et la deuxième place par la Pologne, envahie par l'Allemagne (avec Xavier Tartakover et Miguel Najdorf aux premiers échiquiers) suivie de l'Estonie encore indépendante avant son annexion par l'Union soviétique (avec Paul Keres au premier échiquier). De nombreux joueurs comme Najdorf, Stahlberg (Suède) et toute l'équipe d'Allemagne restèrent en Argentine pendant la Seconde guerre mondiale.
Après la Seconde Guerre mondiale
Après l'interruption de la Seconde Guerre mondiale, les olympiades ne reprirent qu'en 1950 à Dubrovnik en Yougoslavie. L'URSS ne participa pour la première fois qu'en 1952. Les États-Unis furent absents en 1954 et 1956. Au cours de la Guerre froide, de 1960 à 1970, l'olympiade donna lieu à des affrontements à hauts enjeux entre l'URSS et les États-Unis, l'équipe remportant l'Olympiade étant considérée comme l'équipe championne du monde. Samuel Reshevsky ou Bobby Fischer jouait au premier échiquier des États-Unis (Fischer disputa les olympiades en 1960, 1962, 1966 et 1970), tandis que l'URSS alignait au premier échiquier le champion du monde en titre (Mikhaïl Botvinnik en 1954, 1956, 1958 et 1962 ; Mikhaïl Tal en 1960, Tigran Petrossian en 1964, 1966 et 1968 ; Boris Spassky en 1970 ; Anatoli Karpov en 1980 et 1982 ; Garry Kasparov en 1986 et 1988), sauf en 1952 (Paul Keres remplaçait Botvinnik au premier échiquier), en 1972 (Boris Spassky, qui avait été battu par Bobby Fischer, était absent et était remplacé par Tigran Petossian), en 1974 (Anatoli Karpov jouait au premier échiquier), en 1978 (Karpov était remplacé par Spassky) et en 1984 et 1990 (le championnat du monde avait lieu en même temps que l'olympiade).
En 1990, à Novi Sad (en Yougoslavie), pour la première fois, le pays organisateur fut autorisé à aligner trois équipes dans la compétition mixte (deux ans avant l'éclatement de la Yougoslavie). En 1992, à Manille, après l'éclatement de l'URSS, le podium de l'olympiade présente une équipe de Russie (première), une équipe d'Ouzbékistan (deuxième) et une équipe d'Arménie (troisième).
Cette compétition illustre notamment la supériorité de l'URSS (puis de la Russie) dans le monde échiquéen de la seconde moitié du XXe siècle. Sur 26 éditions organisées de 1952 à 2002, il y eut 18 victoires de l'URSS avant 1992 avec une seconde place, puis six victoires de la Russie de 1992 à 2002. Seule l'équipe de Hongrie a réussi à devancer l'URSS en 1978 (en l'absence du champion du monde Anatoli Karpov). En 1976, les pays du bloc de l'Est boycottèrent l'olympiade de Haifa ; 48 équipes disputèrent treize rondes selon un système suisse. et l'équipe des États-Unis remporta l'olympiade de 1976 en l'absence de l'URSS. De plus une contre-olympiade (non officielle), organisée à Tripoli en Libye, réunissait 34 équipes en 1976.
Depuis 2004, l'Ukraine, avec Vassili Ivantchouk, a remporté deux titres (2004 et 2010) et l'Arménie, avec Levon Aronian, trois olympiades (2006, 2008 et 2012).
Olympiades féminines
Lors du tournoi olympique de 1924 à Paris, l'équipe britannique comprenait une joueuse : Anne Hattaway. En 1950, l'équipe de France alignait Chantal Chaudé de Silans.
Les olympiades féminines existent depuis 1957. La deuxième olympiade eut lieu en 1963. De 1963 à 1972, il y eut une olympiade tous les trois ans. Depuis 1972, l'olympiade féminine a lieu tous les deux ans. Depuis 1976, elle se déroule en même temps et au même lieu que le tournoi open (l'olympiade mixte).
De 1957 à 1974, les matchs se jouaient sur deux échiquiers (les équipes n'avaient pas de remplaçantes lors de la première olympiade). De 1976 à 2006, les matchs se jouèrent sur trois échiquiers. Depuis 2008, les matchs sont disputés sur quatre échiquiers. Le système suisse est utilisé depuis 1980. De 1963 à 1969, l'olympiade était un tournoi toutes rondes. En 1957 et de 1972 à 1978, un système de poules qualificatives et de finales était utilisé.
Règlements
La compétition réunit des équipes nationales de 4 joueurs (huit joueurs par équipe lors de l'olympiade non officielle de 1936), complétées par un suppléant (de 1930 à 1939 et depuis 2008) ou deux suppléants (de 1950 à 2006). L'ordre des joueurs en fonction de leur force présumée (1er, puis 2e, 3e et 4e échiquier) ne fut figé qu'en 1931 à Prague : lors des olympiades de Londres 1927, La Haye 1928 et Hambourg 1930, la disposition des joueurs sur les échiquiers était décidée par le capitaine de chaque équipe ; de plus, certaines équipes n'avaient pas de remplaçant, tandis que les autres en avaient un (en 1928, seules quelques équipes utilisèrent deux remplaçants : la Tchécoslovaquie, la Suisse, les Pays Bas et la France).
Depuis 1927, chaque match inter-nations se déroule donc sur 4 échiquiers. La formule s'est modifiée avec l'accroissement du nombre de nations participantes, passant d'une poule unique (de 1927 à 1937 et en 1950), à la formule à un tour de qualification (les « préliminaires ») et plusieurs sections de finale (en 1939 et de 1952 à 1976), puis revenant depuis 1976 à une poule unique avec un système suisse.
Jusqu'en 2006, les points attribués à chaque ronde correspondaient à la somme des résultats individuels (quatre points pour quatre parties gagnées). En cas d'égalité au classement final, le départage se faisait sur le résultat des matches. Plus tard, c'est le système Buchholz qui a été utilisé.
Depuis 2008, les deux olympiades (mixte et féminine) se jouent selon un système suisse en onze rondes. Les équipes sont composées de quatre joueurs et d'un suppléant. Le classement se fait selon le nombre de points de matchs (2 points pour un match gagné, 1 point pour un match nul et 0 pour une défaite), puis selon le départage Sonneborn-Berger et ensuite seulement selon le nombre de points marqués sur les échiquiers.
Palmarès
Olympiades mixtes
Olympiades non officielles
Le classement de l'olympiade de 1924 est l'objet de discussions puisque le classement était obtenu en additionnant les points des joueurs de chaque nation (de un à quatre joueurs) et que la majorité des nations étaient représentées par moins de quatre joueurs. De plus, les joueurs d'un même pays se rencontraient également pendant le tournoi. Cette olympiade, qui n'était pas organisée par la Fédération internationale des échecs, était appelée « Jeux olympiques des échecs ».
En 1926, pendant son congrès, la FIDE organisa le « tournoi des nations » à Budapest. Il n'opposait que quatre équipes sur quatre échiquiers.
En 1936, l'olympiade supplémentaire opposait 21 équipes qui s'opposaient sur huit échiquiers. L'olympiade de 1976 à Tripoli opposait 34 équipes.
Année | Lieu | Nombre de nations |
Système | Médaille d'or | Points | Médaille d'argent | Points | Médaille de bronze | Points | Quatrième(s) | Points |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1924 | Paris | 18 | Tournoi individuel (54 joueurs, 13 rondes) |
Tchécoslovaquie | 31 / 52 | Royaume de Hongrie | 30 | Suisse | 29 | Lettonie (3 joueurs) Argentine |
27,5 |
1926 | Budapest | 4 | Toutes rondes | Royaume de Hongrie | 9 / 12 | Royaume des Serbes, Croates et Slovènes | 8 | Roumanie | 5 | République de Weimar | 2 |
1936 | Munich | 21 | Toutes rondes (sur huit échiquiers) |
Royaume de Hongrie | 110,5 / 160 | République de Pologne | 108 | Reich allemand | 106,5 | Royaume de Yougoslavie | 104,5 |
1976 | Tripoli | 34 | Système suisse (13 rondes) |
Salvador | 38,5 / 52 | Tunisie | 36 | Pakistan | 34,5 | Irak | 33,5 |
Olympiades reconnues par la FIDE
Éd. | Année | Lieu | Équipes | Système | Médaille d'or | Points marqués en finale |
Médaille d'argent | Points | Médaille de bronze | Points | Quatrième | Pts |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 | 1927 | Londres | 16 | Toutes rondes | Royaume de Hongrie | 40 / 60 | Danemark | 38,5 | Angleterre | 36,5 | Pays-Bas | 35 |
2 | 1928 | La Haye | 17 | Royaume de Hongrie | 44 / 64 | États-Unis | 39,5 | République de Pologne | 37 | Autriche | 36,5 | |
3 | 1930 | Hambourg | 18 | République de Pologne | 48,5 / 68 | Royaume de Hongrie | 47 | République de Weimar | 44,5 | Autriche | 43,5 | |
4 | 1931 | Prague | 19 | États-Unis | 48 / 72 | République de Pologne | 47 | Tchécoslovaquie | 46,5 | Royaume de Yougoslavie | 46 | |
5 | 1933 | Folkestone | 15 | États-Unis | 39 / 56 | Tchécoslovaquie | 37,5 | Suède | 34 | République de Pologne | 34 | |
6 | 1935 | Varsovie | 20 | États-Unis | 54 / 76 | Suède | 52,5 | République de Pologne | 52 | Royaume de Hongrie | 51 | |
7 | 1937 | Stockholm | 19 | États-Unis | 54,5 / 72 | Royaume de Hongrie | 48,5 | République de Pologne | 47 | Argentine | 47 | |
8 | 1939 | Buenos Aires | 27 | finale A à 15 | Reich allemand | 36 / 56 | République de Pologne | 35,5 | Estonie | 33,5 | Suède | 33 |
9 | 1950 | Dubrovnik | 16 | Toutes rondes | RFP Yougoslavie | 45,5 / 60 | Argentine | 43,5 | Allemagne de l'Ouest | 40,5 | États-Unis | 40 |
10 | 1952 | Helsinki | 25 | Finale A à 9 | Union soviétique | 21 / 32 | Argentine | 19,5 | RFP Yougoslavie | 19 | Tchécoslovaquie | 18 |
11 | 1954 | Amsterdam | 26 | Poules puis Finale A à 12 |
Union soviétique | 34 / 44 | Argentine | 27 | RFP Yougoslavie | 26,5 | Tchécoslovaquie | 24,5 |
12 | 1956 | Moscou | 34 | Union soviétique | 31 / 44 | RFP Yougoslavie | 26,5 | Hongrie | 26,5 | Argentine | 23 | |
13 | 1958 | Munich | 36 | Union soviétique | 34,5 / 44 | RFP Yougoslavie | 29 | Argentine | 25,5 | États-Unis | 24 | |
14 | 1960 | Leipzig | 40 | Union soviétique | 34 / 44 | États-Unis | 29 | RFP Yougoslavie | 27 | Hongrie | 22,5 | |
15 | 1962 | Varna | 58 | Union soviétique | 31,5 / 44 | RFP Yougoslavie | 28 | Argentine | 26 | États-Unis | 25 | |
16 | 1964 | Tel Aviv | 50 | Poules puis Finale A à 14 |
Union soviétique | 36,5 / 52 | RFS Yougoslavie | 32 | Allemagne de l'Ouest | 30,5 | Hongrie | 30 |
17 | 1966 | La Havane | 52 | Union soviétique | 39,5 / 52 | États-Unis | 34,5 | Hongrie | 33,5 | RFS Yougoslavie | 33,5 | |
18 | 1968 | Lugano | 53 | Union soviétique | 39,5 / 52 | RFS Yougoslavie | 31 | Bulgarie | 30 | États-Unis | 29,5 | |
19 | 1970 | Siegen | 60 | Finale A à 12 | Union soviétique | 27,5 / 44 | Hongrie | 26,5 | RFS Yougoslavie | 26 | États-Unis | 24,5 |
20 | 1972 | Skopje | 63 | Finale A à 16 | Union soviétique | 42 / 60 | Hongrie | 40,5 | RFS Yougoslavie | 38 | Tchécoslovaquie | 35 |
21 | 1974 | Nice | 75 | Finale A à 16 | Union soviétique | 46 / 60 | RFS Yougoslavie | 37,5 | États-Unis | 36,5 | Bulgarie | 36,5 |
22 | 1976 | Haïfa | 48 | (13 rondes) | États-Unis | 37 / 52 | Pays-Bas | 36,5 | Angleterre | 35,5 | Argentine | 33 |
23 | 1978 | Buenos Aires | 56 | suisse (14 rondes) |
Hongrie | 37 / 56 | Union soviétique | 36 | États-Unis | 35 | Allemagne de l'Ouest | 33 |
24 | 1980 | La Valette | 82 | Union soviétique | 39 / 56 | Hongrie | 39 | RFS Yougoslavie | 35 | États-Unis | 34 | |
25 | 1982 | Lucerne | 92 | Union soviétique | 42,5 / 56 | Tchécoslovaquie | 36 | États-Unis | 35,5 | RFS Yougoslavie | 34 | |
26 | 1984 | Thessalonique | 88 | Union soviétique | 41 / 56 | Angleterre | 37 | États-Unis | 35 | Hongrie | 34,5 | |
27 | 1986 | Dubaï | 108 | Union soviétique | 40 / 56 | Angleterre | 39,5 | États-Unis | 38,5 | Hongrie | 34,5 | |
28 | 1988 | Thessalonique | 107 | Union soviétique | 40,5 / 56 | Angleterre | 34,5 | Pays-Bas | 34,5 | États-Unis | 34 | |
29 | 1990 | Novi Sad | 108 | Union soviétique | 39 / 56 | États-Unis | 35,5 | Angleterre | 35,5 | Tchécoslovaquie | 34,5 | |
30 | 1992 | Manille | 102 | Russie | 39 / 56 | Ouzbékistan | 35 | Arménie | 34,5 | États-Unis | 34 | |
31 | 1994 | Moscou | 124 | Russie I | 37,5 / 56 | Bosnie-Herzégovine | 35 | Russie II | 34,5 | Angleterre | 34,5 | |
32 | 1996 | Erevan | 114 | Russie | 38,5 / 56 | Ukraine | 35 | États-Unis | 34 | Angleterre | 34 | |
33 | 1998 | Elista | 110 | (13 rondes) | Russie A | 35,5 / 52 | États-Unis | 34,5 | Ukraine | 32,5 | Israël | 32,5 |
34 | 2000 | Istanbul | 126 | suisse (14 rondes) |
Russie | 38 / 56 | Allemagne | 37 | Ukraine | 35,5 | Hongrie | 35,5 |
35 | 2002 | Bled | 135 | Russie | 38,5 / 56 | Hongrie | 37,5 | Arménie | 35 | Géorgie | 34 | |
36 | 2004 | Calvià | 129 | Ukraine | 39,5 / 56 | Russie | 36,5 | Arménie | 36,5 | États-Unis | 35 | |
37 | 2006 | Turin | 148 | (13 rondes) | Arménie | 36 / 52 | Chine | 34 | États-Unis | 33 | Israël | 33 |
38 | 2008 | Dresde | 146 | suisse (11 rondes) |
Arménie | 19 / 22 | Israël | 18 | États-Unis | 17 | Ukraine | 17 |
39 | 2010[1] | Khanty-Mansiïsk | 149 | Ukraine | 19 / 22 | Russie 1 | 18 | Israël | 17 | Hongrie | 17 | |
40 | 2012 | Istanbul | 157 | Arménie | 19 / 22 | Russie | 19 | Ukraine | 18 | Chine | 17 | |
41 | 2014 | Tromsø | 177 | Chine | 19 / 22 | Hongrie | 17 | Inde | 17 | Russie | 17 | |
42 | 2016 | Bakou | ||||||||||
43 | 2018 | Batoumi[2] |
Palmarès particulier des pays francophones (mixte)
En 1924, lors du tournoi olympique de Paris (olympiade non officielle), la Suisse termina troisième sur dix-huit équipes ; la France finit 7e-8e et la Belgique neuvième ; le Canada ne participait pas. En 1936, lors de l'olympiade supplémentaire de Munich, la Suisse termina 17e sur 21 équipes et la France vingtième ; les autres nations francophones ne participaient pas à cette « olympiade ». Dans les années 1930, la France bénéficiait de la présence du champion du monde Alexandre Alekhine qui jouait au premier échiquier (en 1930, 1931, 1933, 1935 et 1939). En 1950, la France avait le renfort de Xavier Tartakover et Nicolas Rossolimo.
1927 | 1928 | 1930 | 1931 | 1933 | 1935 | 1937 | 1939 | 1950 | 1952 | 1954 | 1956 | 1958 | 1960 | 1962 | ||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
France | 13 | 11 | 12 | 14 | 8 | 10 | / | 10 | 9 | / | 21 | 21 | 23 | 31 | 30 | |
Belgique | 15 | 12 | / | / | 13 | / | 17 | / | 6 | / | 19 | 16 | 24 | 33 | 19 | |
Canada | / | / | / | / | / | / | / | 17 | / | / | 14 | / | 15 | / | / | |
Suisse | 8 | 7 | / | 12 | / | 19 | / | / | / | 22 | 13 | 9 | 8 | / | 22 | |
Nombre d'équipes | 16 | 17 | 18 | 19 | 15 | 20 | 19 | 27 | 16 | 25 | 26 | 34 | 36 | 40 | 37 |
En 1950 et 1976, les pays du bloc de l'Est ne participaient pas aux olympiades, ce qui explique le nombre réduit d'équipes participant aux olympiades et le meilleur classement des équipes francophones. De plus, depuis 1976, le tournoi est un système suisse où toutes les équipes concourent dans la même poule.
L'olympiade de 1974 fut organisée par la France à Nice. La Suisse organisa les olympiades de 1968 à Lugano et de 1982 à Lucerne.
Dans les années 1980, la France bénéficia de la présence de l'ancien champion du monde Boris Spassky qui jouait au premier échiquier (en 1984, 1986 et 1988). La Suisse put profiter de la présence de l'ancien joueur soviétique Viktor Kortchnoï en 1978, 1982, de 1988 à 1994 et dans les années 2000.
1964 | 1966 | 1968 | 1970 | 1972 | 1974 | 1976 | 1978 | 1980 | 1982 | 1984 | 1986 | 1988 | 1990 | 1992 | ||
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France | 34 | 26 | 44 | / | 48 | 28 | 26 | 36 | 17 | 29 | 7 | 10 | 31 | 15 | 27 | |
Belgique | / | 25 | 26 | 33 | 30 | 30 | 24 | 47 | 40 | 50 | 40 | 30 | 34 | 53 | 50 | |
Canada | 12 | 23 | 13 | 11 | 19 | 24 | 8 | 11 | 9 | 18 | 20 | 23 | 37 | 30 | 54 | |
Suisse | 30 | 18 | 21 | 37 | 16 | 27 | 7 | 10 | 31 | 26 | 49 | 29 | 20 | 35 | 15 | |
Nombre d'équipes | 50 | 52 | 53 | 60 | 63 | 75 | 48 | 66 | 82 | 92 | 88 | 108 | 107 | 107 | 102 |
En 1994, à Moscou, le nombre d'équipes augmenta fortement avec l'arrivée des équipes des républiques de l'ancienne Union soviétique.
1994 | 1996 | 1998 | 2000 | 2002 | 2004 | 2006 | 2008 | 2010 | 2012 | 2014 | |
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France | 34 | 25 | 26 | 16 | 24 | 23 | 7 | 22 | 10 | 23 | 13 |
Belgique | 46 | 54 | 54 | 54 | 44 | 58 | 70 | 70 | 60 | 89 | 67 |
Canada | 65 | 29 | 42 | 29 | 33 | 38 | 34 | 28 | 37 | 52 | 54 |
Suisse | 31 | 58 | 31 | 10 | 12 | 13 | 27 | 51 | 65 | 70 | 51 |
Nombre d'équipes | 124 | 116 | 110 | 126 | 135 | 129 | 148 | 146 | 149 | 157 | 177 |
Femmes
Palmarès général féminin
Année | Lieu | Équipes | Échi- quiers |
Points marqués en finale |
Points | Points | Quatrième | |||
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1957 | Emmen | 21 | 2 | Union soviétique | 10,5/14 | Roumanie | 10,5 | RDA | 10 | Hongrie |
1963 | Split | 15 | Union soviétique | 25/28 | Yougoslavie | 24,5 | RDA | 21 | Roumanie | |
1966 | Oberhausen | 14 | Union soviétique | 22/26 | Roumanie | 20,5 | RDA | 17,0 | Yougoslavie | |
1969 | Lublin | 15 | Union soviétique | 26/28 | Hongrie | 20,5 | Tchécoslovaquie | 19 | Yougoslavie | |
1972 | Skopje | 23 | Union soviétique | 11,5/14 | Roumanie | 8 | Hongrie | 8 | Bulgarie | |
1974 | Medellín | 26 | Union soviétique | 13,5/16 | Roumanie | 13,5 | Bulgarie | 13 | Hongrie | |
1976 | Haïfa | 23 | 3 | Israël | 17/21 | Angleterre | 11,5 | Espagne | 11,5 | États-Unis |
1978 | Buenos Aires | 32 | Union soviétique | 16/21 | Hongrie | 11 | RFA | 11 | Yougoslavie | |
1980 | La Valette | 42 | Union soviétique | 32,5/42 | Hongrie | 32 | Pologne | 26,5 | Roumanie | |
1982 | Lucerne | 45 | Union soviétique | 33/42 | Roumanie | 30 | Hongrie | 26 | Pologne | |
1984 | Thessalonique | 51 | Union soviétique | 32/42 | Bulgarie | 27,5 | Roumanie | 27 | Allemagne de l'Ouest | |
1986 | Dubaï | 49 | Union soviétique | 33,5/42 | Hongrie | 29 | Roumanie | 28 | Chine | |
1988 | Thessalonique | 56 | Hongrie | 33/42 | Union soviétique | 32,5 | Yougoslavie | 28 | Chine | |
1990 | Novi Sad | 64 | Hongrie | 35/42 | Union soviétique | 35 | Chine | 29 | Bulgarie | |
1992 | Manille | 62 | Géorgie | 30,5/42 | Ukraine | 29 | Chine | 28,5 | Hongrie | |
1994 | Moscou | 81 | Géorgie | 32/42 | Hongrie | 31 | Chine | 27 | Roumanie | |
1996 | Erevan | 74 | Géorgie | 30/42 | Chine | 28,5 | Russie | 28,5 | Ukraine | |
1998 | Elista | 72 | Chine | 29/39 | Russie | 27 | Géorgie | 27 | Pays-Bas | |
2000 | Istanbul | 86 | Chine | 32/42 | Géorgie | 31 | Russie | 28,5 | Ukraine | |
2002 | Bled | 91 | Chine | 29,5/42 | Russie | 29 | Pologne | 28 | Géorgie | |
2004 | Calvià | 87 | Chine | 31/42 | États-Unis | 28 | Russie | 27,5 | Géorgie | |
2006 | Turin | 103 | Ukraine | 29,5/39 | Russie | 28 | Chine | 27,5 | États-Unis | |
2008 | Dresde | 111 | 4 | Géorgie | 18/22 | Ukraine | 18 | États-Unis | 17 | Russie |
2010 | Khanty-Mansiïsk | 115 | Russie | 22/22 | Chine | 18 | Géorgie | 16 | Cuba | |
2012 | Istanbul | 127 | Russie | 19/22 | Chine | 19 | Ukraine | 18 | Inde | |
2014 | Tromsø | 136 | Russie | 20/22 | Chine | 18 | Ukraine | 18 | Géorgie |
Palmarès particulier des pays francophones
1957 | 1963 | 1966 | 1969 | 1972 | 1974 | 1976 | 1978 | 1980 | 1982 | 1984 | 1986 | 1988 | 1990 | 1992 | 1994 | 1996 | 1998 | 2000 | 2002 | 2004 | 2006 | 2008 | 2010 | 2012 | 2014 | |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
France | 16 | / | / | / | / | / | 14 | 13 | 15 | 13 | 18 | 15 | 13 | 24 | 46 | 28 | 26 | 27 | 39 | 24 | 5 | 18 | 13 | 16 | 7 | 12 |
Belgique | 20 | 13 | / | 14 | / | / | / | / | 37 | 34 | 37 | 27 | 35 | 42 | / | 70 | / | / | / | / | / | / | / | / | 47 | 43 |
Canada | / | / | / | / | / | 10 | 9 | 18 | 19 | 19 | 17 | / | 26 | 54 | 45 | 52 | 39 | / | 59 | 58 | 41 | 41 | 65 | 67 | 64 | 41 |
Suisse | / | / | / | / | 17 | / | 18 | / | 32 | 28 | 14 | 23 | 21 | 27 | 19 | 37 | 53 | 53 | 44 | 37 | 31 | 38 | 40 | 52 | 60 | 24 |
Nombre d'équipes | 21 | 15 | 14 | 15 | 23 | 26 | 23 | 32 | 42 | 45 | 51 | 49 | 56 | 65 | 62 | 81 | 74 | 72 | 86 | 90 | 87 | 103 | 111 | 115 | 127 | 136 |
Notes et références
- ↑ (en) (ru) Site officiel
- ↑ (en)Chess Olympiad 2018 to take place in Batumi Georgia sur chessdom.com.
Voir aussi
Bibliographie
- (en) Árpád Földeák, Chess Olympiads 1927-1968, Dover, 1969
- Frits van Seters, Les Olympiades des Echecs 1927-1974, 100 grandes parties expliquées aux amateurs, Marabout, 1976
- (de) Raj Tischbierek, Sternstunden des Schachs. 30x Olympia. London 1927 - Manila 1992, Berlin : Sportverlag, 1993.
- Michel Benoit, Échecs à Nice : les plus belles parties des jeux échiquéens 1974, ed. Payot, ISBN 978-2-228-15210-5, 1974
Liens externes
- (en) OlimpBase : contextes, résultats, performances, parties, etc.
- (en) Histoire des olympiades d'échecs
- (en) Résultats masculins
- (en) Résultats féminins
- (en) Règlements de la FIDE
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