Privacy Policy Cookie Policy Terms and Conditions

[HOME PAGE] [STORES] [CLASSICISTRANIERI.COM] [FOTO] [YOUTUBE CHANNEL]


Léonid Brejnev

Léonid Brejnev

Cet article ne cite pas suffisamment ses sources (mai 2013).
Si vous disposez d'ouvrages ou d'articles de référence ou si vous connaissez des sites web de qualité traitant du thème abordé ici, merci de compléter l'article en donnant les références utiles à sa vérifiabilité et en les liant à la section « Notes et références » (modifier l'article, comment ajouter mes sources ?).
Page d'aide sur l'homonymie Pour les articles homonymes, voir Brejnev.
Léonid Brejnev
Леонид Брежнев
Brejnev, le 17 avril 1967.
Brejnev, le .
Fonctions
Premier secrétaire du Comité central du Parti communiste de l'Union soviétique

(1 an 5 mois et 25 jours)
Prédécesseur Nikita Khrouchtchev
Successeur Lui-même (en tant que secrétaire général)
Secrétaire général du Comité central du Parti communiste de l'Union soviétique

(16 ans 7 mois et 2 jours)
Président Anastase Mikoyan
Nikolaï Podgorny
Lui-même
Président du Conseil Alexeï Kossyguine
Nikolaï Tikhonov
Prédécesseur Lui-même (en tant que premier secrétaire)
Successeur Iouri Andropov
Président du Præsidium du Soviet suprême de l'URSS

(4 ans 2 mois et 8 jours)
Prédécesseur Kliment Vorochilov
Successeur Anastase Mikoyan
Président du Præsidium du Soviet suprême de l'URSS

(5 ans 4 mois et 25 jours)
Prédécesseur Nikolaï Podgorny
Successeur Vassili Kouznetsov
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Kamenskoïe, Ukraine (Russie)
Date de décès (à 75 ans)
Lieu de décès Moscou, RSFSR
(URSS)
Nationalité Russe (1906-1917)
Ukrainienne (1917-1920)
Russe (1920-1922)
Soviétique (1922-1982)
Parti politique PCP(b) (1931-1952)
PCUS (1952-1982)
Conjoint Viktoria Petrovna (née en 1908, mariés de 1928 à 1982, décédée en 1995)[1]
Enfant(s) Galina (fille, née en 1929, décédée en 1998)
Youri (fils, né en 1933)[2]
Diplômé de Institut métallurgique de Kamenskoïe
Religion Aucune (athéisme)
Résidence Appartement sur l'avenue Kutuzovski Prospekt, à Moscou

Signature

Présidents du Præsidium du Soviet suprême de l'URSS
Dirigeants du Parti communiste de l'Union soviétique

Léonid Ilitch Brejnev (prononcé, en français, [le.o.nid i.lit͡ʃ bʁɛʒ.nɛf] ; en russe : Леони́д Ильи́ч Бре́жнев [lʲɪɐˈnʲid ɪlʲˈjitɕ ˈbrʲeʐnʲɪf] et en ukrainien : Леоні́д Іллі́ч Бре́жнєв), né à Kamenskoïe le et mort à Moscou le , est un homme politique soviétique, secrétaire général du Parti communiste de l'Union soviétique, et donc principal dirigeant de l'URSS de 1964 à 1982. Il fut en outre président du Præsidium du Soviet suprême (fonction honorifique de chef de l’État) à deux reprises, de 1960 à 1964 et de 1977 à 1982.

Son autorité, d'abord partagée, s'affirma progressivement à la tête du Parti et de l'État, atteignant son apogée durant les années 1970, avant que la vieillesse et la maladie ne limitent progressivement son rôle politique au profit des membres de la nomenklatura.

Biographie

Enfance et années de formation (1906-1940)

Léonid Brejnev naît à Kamenskoïe (de nos jours Dniprodzerjynsk), en Ukraine en 1906, fils d'un métallurgiste russe. Comme de très nombreux jeunes prolétaires aux temps de la Révolution russe il reçoit une éducation technique, en gestion du territoire puis en métallurgie. Une fois diplômé, il devint ingénieur dans l'industrie métallurgique de l'Est de l'Ukraine. Il intègre en 1923 l'organisation de jeunesse du Parti communiste, le Komsomol, puis le Parti lui-même en 1931.

En 1935-1936, il fait son service militaire obligatoire. D'abord engagé dans un corps de blindés il suit des cours sur les chars d'assaut avant de servir finalement comme commissaire politique. Il devient ensuite directeur du collège technique de métallurgie de Dniprodzerjynsk. Il est rapidement transféré au centre régional de Dniepropetrovsk, dont il devient en 1939 le secrétaire du Parti chargé des importantes industries militaires de la ville.

Il fait partie de la génération de Soviétiques qui ne connurent pas la période ayant précédé la Révolution russe, trop jeunes même pour avoir participé aux luttes pour la succession de Lénine au poste de dirigeant du parti en 1924. Au moment où il entre au Parti, Joseph Staline en était déjà le maître incontesté ; Brejnev, comme beaucoup d'autres jeunes communistes, trouva dans le système stalinien un chemin tout tracé. Les membres du Parti qui avaient survécu aux grandes Purges de 1937-1938 obtinrent des promotions rapides, puisque ces éliminations ouvraient de nombreux postes dans les niveaux haut et moyen du parti et de l'État : Brejnev est le modèle même de ces carrières fulgurantes.

La guerre (1941-1945)

En juin 1941, l'Allemagne nazie envahit l'Union soviétique et Brejnev participe à l'évacuation des industries de Dniepropetrovsk, avant que la ville ne tombe entre les mains des Allemands, le 23 août. Comme la plupart des membres du Parti de rang moyen, il est enrôlé dans l'Armée rouge comme commissaire politique. En effet, l'Armée rouge suivait le principe du double commandement : toutes les formations militaires étaient sous les ordres d'un officier professionnel et d'un commissaire politique. En octobre, Brejnev devient délégué de l'administration politique pour le front du sud, avec rang de commissaire de brigade. Il a alors 35 ans.

Brejnev (à droite) en 1942, commissaire politique

En 1942, à la suite de la dissolution du front du sud, balayé par l'offensive d'été allemande, Brejnev est nommé délégué politique du front du transcaucase. En , alors que l'Armée Rouge prend le dessus sur la Wehrmacht et part à l'offensive pour reconquérir l'Ukraine, il devient chef du département politique de la 18e armée qui est affectée au premier front ukrainien. Le commissaire politique responsable de ce front n'est autre que Nikita Khrouchtchev, qui devient le mentor de Brejnev. Les deux hommes s'étaient rencontrés pour la première fois en 1931 et Khrouchtchev avait déjà soutenu Brejnev au début de sa carrière. À la fin de la guerre, Brejnev occupe le poste de commissaire politique du quatrième front ukrainien qui entre à Prague après la capitulation allemande.

La poursuite de l'ascension grâce au parrainage de Khrouchtchev

En , il quitte l'Armée rouge avec le rang de major-général. Il vient de passer la totalité de la guerre comme commissaire politique et non comme militaire.

Après avoir participé aux projets de reconstruction de l'Ukraine, il devient premier secrétaire à Dniepropetrovsk. En 1950, il devient délégué au Soviet suprême. La même année, il est nommé premier secrétaire du Parti en Moldavie, territoire roumain incorporé à l'Union soviétique une première fois en 1940 puis définitivement en 1944. En 1952, il devient membre du Comité central et candidat (membre de second rang) du Politburo.

Cette ascension fulgurante jusqu'aux sommets du Parti n'aurait pas été possible sans le soutien permanent de Nikita Khrouchtchev, qui domine depuis les années 1930 l'organisation bureaucratique et politique de l'Ukraine.

À la mort de Staline, en mars 1953, alors que la succession est encore incertaine, la taille du Politburo est réduite, Brejnev n'en fait pas partie. À titre de compensation, il est nommé chef du directoire politique de l’armée et de la marine, au grade de lieutenant général, une place très importante. Cette promotion est probablement due au nouveau pouvoir de son mentor Khrouchtchev, qui succède à Staline comme Secrétaire général du Parti et, comme son prédécesseur, en fait progressivement le principal centre du pouvoir. En 1955 Brejnev est nommé premier secrétaire du Parti au Kazakhstan, un poste stratégique.

En février 1956, Brejnev est rappelé à Moscou pour contrôler l'industrie militaire, le programme spatial soviétique, l'industrie lourde et les grands travaux d'infrastructure. Il est désormais un personnage-clé et en juin 1957, il soutient Khrouchtchev dans sa lutte contre la vieille garde stalinienne menée par Viatcheslav Molotov, Gueorgui Malenkov et Lazare Kaganovitch pour la direction du Parti. La défaite de ces derniers lui ouvre les portes du Politburo.

En 1959, Brejnev devient Secrétaire du Comité central et le obtient le titre de Président du Præsidium du Soviet suprême, c’est-à-dire de chef de l’État. Ce poste ne conférait pas de réels pouvoirs, mais permettait d’aller à l’étranger, ce qui éveilla chez Brejnev un goût indéfectible pour les objets de luxe occidentaux. Il est alors âgé de 53 ans.

Jusque vers 1962, la place de Khrouchtchev comme chef du Parti est solide, mais les performances économiques décevantes, les réformes brouillonnes de l'éducation et de l'appareil économique, et les tirades de plus en plus grandiloquentes et imprévisibles du Secrétaire général commencent à inquiéter ses pairs. En apparence, Brejnev demeure loyal mais, à partir de 1963, il prend part à un complot, aux côtés notamment d'Alexis Kossyguine, d'Alexandre Chélépine et de Nikolaï Podgorny, avec pour but de remplacer Khrouchtchev. Cette année-là, il succède à Frol Kozlov (en) comme premier Secrétaire du comité central et devient par ce poste le successeur officiel de Khrouchtchev. Le 14 octobre 1964, alors que Khrouchtchev est en vacances, les conspirateurs convoquent le Comité central, qui les adoube et transmet à Khrouchtchev l'annonce de sa propre démission. Brejnev est Premier Secrétaire du Parti, Alexeï Kossyguine Président du conseil des ministres : le dernier défenseur de Khrouchtchev, Anastase Mikoyan, récupère pour un an la présidence du Soviet suprême avant de l'abandonner à Nikolaï Podgorny.

Chef du Parti

Politique intérieure

Pendant les années Khrouchtchev, Brejnev avait approuvé la dénonciation de la dictature de Staline, la réhabilitation des victimes des purges et la libéralisation limitée de la vie politique et intellectuelle soviétique. Mais dès qu’il prend le pouvoir, le processus est interrompu ; sans retour aux méthodes terroristes de gouvernement, on peut cependant assister à une réhabilitation insidieuse de Staline, et à l'étouffement progressif de la liberté de ton des intellectuels. Dans un discours en mai 1965 commémorant le vingtième anniversaire de la défaite de l’Allemagne, Brejnev mentionne Staline d’une manière positive pour la première fois. En avril 1966, il prend le titre de Secrétaire général du PCUS, que Khrouchtchev avait remplacé par celui de Premier Secrétaire. En 1966, le procès des écrivains Iouli Daniel et Andreï Siniavski, inédit depuis l'époque stalinienne, marque le retour d'une chape de plomb sur la vie culturelle soviétique. Dirigée par Iouri Andropov, la police politique (le KGB) se voit octroyer des pouvoirs de contrôle et de répression accrus et perfectionnés contre toute forme de dissidence.

Portrait officiel de Brejnev, datant de 1977.

Durant les années 1970, Brejnev consolide sa position dominante au sein des instances dirigeantes. En juin 1977, il oblige Podgorny à prendre sa retraite et redevient nominalement chef de l'État. Kossyguine conserve le poste de Président du conseil des ministres jusqu'à sa mort en 1980, mais en jouant un rôle de plus en plus effacé, le Politburo étant de plus en plus dominé par les partisans de Léonid Brejnev. En mai 1976, il se nomme lui-même Maréchal de l'Union soviétique, à l'imitation de Staline. Les chefs de l'armée, sans en être ravis, acceptent cette fantaisie, leurs privilèges, pouvoir et prestige, n'ayant alors jamais été aussi hauts.

Politique internationale

Léonid Brejnev et Erich Honecker en 1971

Lorsque Brejnev arrive au pouvoir, la puissance soviétique semble moins solide dans l'arène internationale qu'à la fin de l'époque stalinienne, tant au sein du bloc communiste que dans la confrontation continue avec les États-Unis. La crise de Cuba avait marqué les limites de la surenchère nucléaire, et les succès initiaux de la Course à l'espace ont été éclipsés par l'incapacité soviétique à envoyer un cosmonaute sur la Lune. Aux États-Unis, la présidence Kennedy, malgré la signature du traité de Moscou en août 1963, est marquée par une relance massive de la course aux armements nucléaires et conventionnels, qui donnèrent à la puissance américaine une supériorité militaire écrasante sur la puissance soviétique. Brejnev se fit fort en moins de dix ans de la combler[réf. nécessaire], d'imposer la parité nucléaire et de créer une marine. Envers les satellites est-européens, la position adoptée par les dirigeants soviétiques, rapidement surnommée « doctrine Brejnev » est sans ambivalence, comme en témoigne l'affaire tchécoslovaque. En 1968, la tentative du dirigeant communiste local Alexandre Dubček de libéraliser largement le système politique et économique, suivant le slogan du socialisme à visage humain, éveille vite le scepticisme de Moscou, qui craint de voir se répéter les événements hongrois de 1956. Dès juillet, Brejnev dénonce le Printemps de Prague comme « révisionniste » et « antisoviétique ». Le , après des pressions infructueuses sur Dubček, Brejnev ordonne l'invasion du pays par les forces du Pacte de Varsovie, qui remplacent le gouvernement par des hommes dévoués à l'Union soviétique. Cette intervention brutale marque pour deux décennies les limites de l'autonomie que Moscou laissait à ses satellites. Cependant il laisse la Roumanie de Nicolae Ceaușescu qui ne participe pas à l'intervention, libre de ses choix internationaux, et l'Albanie d'Enver Hoxha, en signe de protestation se retirer à la fin de l'année du pacte de Varsovie[réf. nécessaire] et du Comecon. La réconciliation de Khrouchtchev avec Tito en 1955 ne fut pas remise en cause. Défiant tous les pronostics occidentaux alarmistes sur une prochaine invasion de la Yougoslavie par l'URSS, Brejnev se rend en mai 1980 aux obsèques du chef d'état yougoslave, à l'agonie depuis plusieurs mois.

Sous Brejnev, les relations avec la République populaire de Chine continuent en revanche à se dégrader, jusqu'à de meurtriers affrontements frontaliers en 1969, largement tenus secrets par les deux États. Le rétablissement des relations sino-américaines, au début de 1971, marque une nouvelle phase dans les relations internationales ; en 1972, le président Richard Nixon se rend en Chine pour rencontrer Mao Zedong. Ce rapprochement, qui fissure profondément l'unité jusqu'alors proclamée du bloc communiste, convainc cependant Brejnev de la nécessité de mener une politique de détente avec l'Occident, afin de prévenir la formation d'une dangereuse alliance antisoviétique.

Signature du Traité sur la limitation des armements stratégiques SALT II le 18 juin 1979 à Vienne

Cette politique est inaugurée par la visite de Richard Nixon à Moscou en mai 1972, et la signature à cette occasion de l'accord SALT I de limitation des arsenaux nucléaires. Au Vietnam, malgré le minage du port d'Haïphong le 8 mai 1972, à l'origine d'une certaine « froideur » dans l'accueil de Nixon à Moscou, l'URSS contribue à la signature des accords de Paris le 27 janvier 1973, qui permettaient aux Américains, embourbés en Asie du sud-est depuis plus d'une décennie, de sauver provisoirement -jusqu'en avril 1975- la face[réf. nécessaire][non neutre]. Le zénith de la Détente est la signature de l’Acte Final d’Helsinki en 1975 entre l'URSS et l'ensemble des États européens et nord-américains. Les Soviétiques voient un succès fondamental dans la reconnaissance par l'Ouest des frontières issues de la Seconde Guerre mondiale. L’Union soviétique accepte en contrepartie que les États participants respectent les Droits de l'homme et les libertés fondamentales, y compris de conscience et religieuses. Ces principes ne furent jamais appliqués, mais les opposants internes aux régimes communistes ne cessèrent dès lors de s'en prévaloir à l'encontre du pouvoir, notamment les dissidents soviétiques, tels Andreï Sakharov, qui formèrent le Groupe Helsinki de Moscou (en). D'autre part, le problème de l’émigration des juifs soviétiques devient une source d'irritation croissante qui ne peut être aplanie lors de la rencontre entre Brejnev et le président Gerald Ford à Vladivostok en novembre 1974. Un peu plus tard, l'URSS préfère même rompre au nom du respect de sa souveraineté un accord économique américano-soviétique qui stipulait l'obligation de laisser émigrer des Juifs en Israël.

En revanche, le dégel économique est-ouest est beaucoup plus rapide que le dégel politique, notamment entre les satellites soviétiques et l'Europe de l'Ouest, avec une augmentation des échanges commerciaux et des coopérations techniques, mais aussi avec l'Union soviétique. Parmi les exemples les plus emblématiques, la production sous licence d'automobiles Fiat 124 par le combinat Lada (modèle qui a lancé la marque soviétique) à partir de 1966, ou encore la production de sodas par Pepsi-Cola en URSS à partir de 1974.

Dans les années 1970 l’Union soviétique atteint l'apogée de son pouvoir politique et stratégique par rapport au rival américain, déstabilisé par la défaite finale au Vietnam et le scandale du Watergate. Les accords SALT I, puis SALT II en 1979 aboutissent à la parité nucléaire entre les deux Grands. Sous la direction de l’amiral Sergueï Gorchkov l’Union soviétique devient un pouvoir naval mondial pour la première fois, et par le truchement de Cuba intervient militairement jusqu'en Afrique. Cette puissance conduit notamment l'Union soviétique à un paradoxe dans cette région : en Angola, les militaires soviétiques, cubains et est-allemands protègent le régime marxiste allié d'Agostinho Neto puis de José Eduardo dos Santos, en sécurisant les puits de pétrole exploités par les compagnies occidentales, notamment Exxon.

La stagnation économique

Cependant la politique soviétique sur le plan international et celle de Brejnev en politique intérieure dépendaient de l’économie de l’Union soviétique. Or celle-ci devient stagnante à partir de 1975 et montre même des signes de déclin. Le retard de l’agriculture en est un exemple. Malgré l’industrie lourde, l'URSS n’obtient que des rendements médiocres au point qu’il lui faut importer du blé.

Les énormes dépenses pour les forces armées et dans une moindre mesure pour le programme spatial soviétique faisaient négliger les besoins de base comme l’habitat. L’importance grandissante de l’économie informelle (on utilisait alors l'euphémisme « l'économie de l'ombre », en fait le marché noir) était une sorte de réponse, mais elle entraînait une corruption généralisée. Le goût personnel de Brejnev pour les voitures en est une illustration.

De plus, dans les années 1970-1980, son gendre le général Iouri Tchourbanov, fut impliqué tout comme le dirigeant ouzbek de l'époque, Charaf Rachidov, dans la célèbre affaire dite du « coton ouzbek », où des sommes importantes furent détournées par le truchement de falsifications des statistiques : ce fut d'ailleurs la plus importante fraude de l'ère soviétique. « Cependant la crise du logement urbain qui se traduisait en 1964 par la prédominance de l'appartement communautaire partagé par plusieurs familles fut en grande partie surmontée. En 1982, 80 % des ménages soviétiques disposaient en ville d'un logement individuel ».

Les dernières années

Cet article ou cette section peut contenir un travail inédit ou des déclarations non vérifiées.
Vous pouvez aider en ajoutant des références. Voir la page de discussion pour plus de détails.
Brejnev en 1973.

Les dernières années de son règne furent marquées par un culte de la personnalité omniprésent atteignant un sommet pour son soixante-dixième anniversaire en décembre 1976. Cette propagande, était cependant incapable d'inspirer ni respect ni peur à une population de la part de laquelle il faisait l'objet d'innombrables railleries (notamment sous la forme de blagues russes)[3][réf. insuffisante]. Brejnev s’intéressait surtout aux questions internationales en laissant les questions internes à ses subordonnés. Parmi ceux-ci, le responsable de l’agriculture, Mikhaïl Gorbatchev, devint de plus en plus convaincu qu’une réforme fondamentale était nécessaire, sans que se tramât aucun complot, mais la santé du vieux chef déclinait.

L'un de ses derniers actes majeurs, l'héritage qui serait fatal à ses successeurs, fut la décision en décembre 1979 d’intervenir en Afghanistan, où un régime communiste impopulaire avait de grandes difficultés à garder le pouvoir. Cela arrêta brusquement la détente allant même jusqu’à un embargo par les États-Unis et la fourniture d’armements aux rebelles afghans. En France, après l'arrivée de la gauche au pouvoir, le président François Mitterrand rompit le dialogue avec Moscou à cause de ses graves divergences sur l'Afghanistan et la crise des Euromissiles, tout en maintenant la coopération économique : signature en février 1982 du contrat sur le gazoduc eurosibérien et fermeté face aux États-Unis après juin 1982, lorsque l'administration Reagan tenta d'imposer un embargo sur les fournitures technologiques. On note le début de la fin du lancinant conflit sino-soviétique, après une déclaration de Brejnev, en mai 1982. Pékin, indisposé par la nouvelle politique américaine très favorable à Taïwan et perplexe face à la naissance du syndicat Solidarnosc en Pologne, répond favorablement, sur le plan politique et économique, au point d'envoyer une délégation à Moscou pour les obsèques de Brejnev. L'URSS de la fin des années Brejnev, en qualité de pays marxiste, n'a pas non plus perdu sa crédibilité dans le tiers-monde, comme le montrent les accueils chaleureux réservés aux leaders de deux nouveaux régimes nés en 1979 : d'abord, au printemps 1982, à Daniel Ortega, président de la junte sandiniste du Nicaragua, puis à Maurice Bishop, de la Grenade, un peu plus tard en juillet.

Mort et héritage

En mars 1982, Brejnev est victime d'une crise cardiaque et meurt en novembre. Ses multiples mandats à la tête de l'URSS font de lui le deuxième dirigeant, par la durée, à avoir gouverné le pays.

Postes officiels

Décorations

Brejnev est sans doute l'un des hommes les plus décorés de l'Histoire[4]. Il affichait une quarantaine de décorations à son uniforme. Ce chiffre dépasse les 120 en y incluant les décorations étrangères[4].

En 1978, il se fit remettre l'ordre de la Victoire[4]. Cette décoration soviétique, créée en 1943, récompensait les chefs ayant dirigé de grandes opérations militaires lors de la Seconde Guerre mondiale. Mais Brejnev pendant le conflit n'était que commissaire politique avec le grade de colonel, et ne dirigea aucune grande opération militaire. Sur la pression des vétérans de guerre, Gorbatchev annula cette décoration en 1985[4].

Galerie

Références

  1. Jeanne Vronskaya, « OBITUARY: Victoria Brezhnev », The Independent, (consulté le 26 juin 2011)
  2. « Brezhnev's Son, 53, Removed from Post », Los Angeles Times, (consulté le 26 juin 2011)
  3. Lilly Marcou, Les héritiers, Paris, Pygamlion, 2003.
  4. 1 2 3 4 « Questions & Réponses : Quel a été l'homme le plus décoré de l'Histoire ? » par Yacha MacLasha pour la revue Guerres & Histoire n° 3, novembre 2011, p. 27.

Articles connexes

Liens externes

  • Notices d’autorité : Fichier d’autorité international virtuel International Standard Name Identifier Bibliothèque nationale de France Système universitaire de documentation Bibliothèque du Congrès Gemeinsame Normdatei Bibliothèque nationale de la Diète WorldCat
  • Portail de l’URSS
  • Portail du communisme
  • Portail de la politique
  • Portail de l’histoire
  • Portail de la guerre froide
This article is issued from Wikipédia - version of the Friday, October 16, 2015. The text is available under the Creative Commons Attribution/Share Alike but additional terms may apply for the media files.
Contents Listing Alphabetical by Author:
A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z Unknown Other

Contents Listing Alphabetical by Title:
# A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W Y Z Other

Medical Encyclopedia

Browse by first letter of topic:


A-Ag Ah-Ap Aq-Az B-Bk Bl-Bz C-Cg Ch-Co
Cp-Cz D-Di Dj-Dz E-Ep Eq-Ez F G
H-Hf Hg-Hz I-In Io-Iz J K L-Ln
Lo-Lz M-Mf Mg-Mz N O P-Pl Pm-Pz
Q R S-Sh Si-Sp Sq-Sz T-Tn To-Tz
U V W X Y Z 0-9

Biblioteca - SPANISH

Biblioteca Solidaria - SPANISH

Bugzilla

Ebooks Gratuits

Encyclopaedia Britannica 1911 - PDF

Project Gutenberg: DVD-ROM 2007

Project Gutenberg ENGLISH Selection

Project Gutenberg SPANISH Selection

Standard E-books

Wikipedia Articles Indexes

Wikipedia for Schools - ENGLISH

Wikipedia for Schools - FRENCH

Wikipedia for Schools - SPANISH

Wikipedia for Schools - PORTUGUESE

Wikipedia 2016 - FRENCH

Wikipedia HTML - CATALAN

Wikipedia Picture of the Year 2006

Wikipedia Picture of the Year 2007

Wikipedia Picture of the Year 2008

Wikipedia Picture of the Year 2009

Wikipedia Picture of the Year 2010

Wikipedia Picture of the Year 2011