Privacy Policy Cookie Policy Terms and Conditions

[HOME PAGE] [STORES] [CLASSICISTRANIERI.COM] [FOTO] [YOUTUBE CHANNEL]


Jérôme Fernandez

Jérôme Fernandez

Jérôme Fernandez
Jérôme Fernandez en 2013
Jérôme Fernandez en 2013
Fiche d’identité
Nationalité  Français
Naissance
Lieu Cenon
Taille 1,99 m (6 6)
Poste arrière gauche
Surnom(s) Fernand
Situation en club
Club actuel Pays d'Aix Université Club handball
Numéro 11
Parcours junior
Saisons Club
1985-1993 Carbon Blanc
Parcours professionnel *
Saisons Club M. (B.)
1993-1997 Girondins de Bordeaux
1997-1999 Spacer's Toulouse
1999-2002 Montpellier Handball
2002-2008 FC Barcelone
2008-2010 BM Ciudad Real
2010-2011 THW Kiel
2011-2015 Fenix Toulouse
2015- Pays d'Aix UCH
Sélections en équipe nationale **
Année(s) Équipe M. (B.)
1997- France 387 (1 456)[1]
* Matchs joués et buts marqués dans chaque club
comptant pour le championnat national
et les compétitions nationales et continentales.
** Matchs joués et buts marqués pour l'équipe
nationale en match officiel.

Jérôme Fernandez, né le à Cenon, est un joueur de handball international français. Il mesure 1,99 m pour 106 kg. Il évolue au poste d'arrière gauche en équipe de France depuis 1997 et au Pays d'Aix Université Club handball depuis 2015. En club, avec le FC Barcelone puis le BM Ciudad Real, il remporte deux ligues européennes des champions, en 2005, 2009. Il est également double champion de France (avec Montpellier) et quadruple champion d'Espagne.

Avec la sélection nationale dont il est capitaine depuis 2008, il est double champion olympique (2008 et 2012), triple champion d'Europe (2006, 2010, 2014) et quadruple champion du monde (2001, 2009, 2011, 2015). Joueur français le plus titré avec Thierry Omeyer (9 médailles d'or) Jérôme Fernandez est également le meilleur buteur de l'histoire de l'équipe de France avec 1456 buts marqués[1]

Biographie

Carrière en club

Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue !

Dans la famille Fernandez, le handball a toujours eu une place prépondérante : le père, après une carrière de joueur de handball, est devenu arbitre et la mère jouait encore à quarante-trois ans[2]. Par conséquent, il est naturel qu'à son tour, Jérôme, ainsi que ses deux frères Ludovic et Arnaud[3], se tournent vers le handball. Pourtant, il a également essayé le football, le tennis, le tennis de table et l'athlétisme, mais opte finalement pour le handball pour son ambiance conviviale et son aspect social en tant que sport collectif[2].

Il a commencé sa première année au club de Floirac/Cenon, puis il est parti à Lormont, où il reste 2 ans. Formé au club de handball de Carbon-Blanc en Gironde[4], il intègre à l'adolescence la section sport-études du lycée de Talence et, à dix-sept ans, il débute aux Girondins de Bordeaux HBC, club de l'élite[2]. En manque de temps de jeu à Bordeaux[2], il remonte la Garonne et rejoint le club des Spacer's Toulouse alors entraîné par Claude Onesta. Dans un effectif qui possède un joueur expérimenté, Stéphane Plantin, mais également un autre jeune prometteur en la présence de Christophe Kempé, il exerce dès son arrivée un rôle prépondérant sur le poste d'arrière gauche. Sa première saison est une grande réussite puiqu'il est appelé pour la première fois en Équipe de France le (voir ci-dessous pour sa carrière en sélection), puis remporte son premier trophée en battant en finale de la Coupe de France 1998 le club de Montpellier sur le score de 27 à 20[5] et atteint la troisième place du championnat de France, la meilleure performance de Fernandez et du club. Après deux saisons, il rejoint le Montpellier Handball, club avec lequel il remporte deux titres de champion de France, en 2000 et 2002, et trois nouvelles coupes de France, de 2000 à 2002.

En 2002, il décide de tenter une expérience à l'étranger et rejoint l'Espagne dont il est originaire. Il signe ainsi dans un des grands clubs européens, le FC Barcelone, et découvre la Liga ASOBAL. Dès sa première saison avec ce club, il remporte des trophées, le championnat d'Espagne et son premier trophée européen, la Coupe EHF face au club russe du Dinamo Astrakhan. Cette victoire lui permet de participer à la Super Coupe d'Europe. Il remporte son deuxième titre européen avec ce club en battant en finale Valladolid sur le score de 30 à 29. Il remporte également la Coupe du Roi et la SuperCoupe d'Espagne. La saison suivante, il remporte la Ligue des champions en battant le BM Ciudad Real. Après une défait 28 à 27 lors du match aller malgré trois buts de Fernandez[6], Barcelone s'impose de deux petits buts 29 à 27 lors du match retour à domicile avec un but du Français[7]. Lors de cette compétition européenne, il inscrit le total de quarante-six buts[8]. Il remporte un nouveau titre de champion d'Espagne avec Barcelone en 2006.

En 2008, après une saison à Barcelone où il n'a plus la confiance de son entraîneur Manolo Cadenas, il rejoint l'autre grand club espagnol, le BM Ciudad Real[9]. En Ligue des champions, compétition où il inscrit soixante buts[10], le club espagnol remporte son troisième titre dans cette compétition en s'inclinant tout d'abord de cinq buts, 39 à 34, face au club allemand de THW Kiel[11], match disputé en Allemagne, puis en s'imposant au retour sur le score de 33 à 27[12]. C'est le deuxième titre de Fernandez dans cette compétition. Ciudad Real réalise le doublé en remportant le championnat d'Espagne, troisième titre de champion pour Fernandez. Il remporte de nouveau ce titre la saison suivante. Mais, lors de la demi-finale de la finale à quatre disputée à Cologne, nouvelle formule de la ligue des champions, Ciudad Real s'incline face à Kiel. Son total de buts sur cette compétition est de cinquante-quatre[13].

En septembre 2010, il se met d'accord avec son club de Ciudad Real pour mettre un terme à son contrat, qui courait jusqu'à 2012[14] : Fernandez, désirant rentrer en France pour préparer les Jeux olympiques de Londres, est alors en contact avec des clubs français, dont Toulouse par l'intermédiaire de Stéphane Plantin, son ancien coéquipier à Toulouse et en équipe de France et actuel manager du club toulousain[15]. Finalement, il tente une dernière aventure internationale et rejoint la Bundesliga et le club de THW Kiel, qui doit faire face aux blessures de Daniel Narcisse et du Suédois Kim Andersson[16], club avec lequel il signe pour un contrat de dix mois. Avec ce dernier club, il inscrit cinquante buts en Bundesliga, en vingt-trois rencontres, quarante-six buts en Ligue des champions - quatorze matches - et six en coupe d'Allemagne[17]. En ligue des champions, Kiel s'incline face à Barcelone en quart de finale, 27 à 25 à l'aller puis 36 à 33 au retour en Allemagne. Avec le retour des blessés, il est alors moins utilisé.

En 2011, désireux de terminer sa carrière en France, il entre en contact avec de nombreux clubs dont Toulouse, Paris, Nantes et Dunkerque[18] et décide de retourner dans son club formateur du Fenix Toulouse pour un contrat de 4 ans[19], privilégiant la situation géographique et les raisons familiales à l'aspect purement sportif[18] puisque le club est alors en difficulté en championnat de France avec l'avant-dernière place du classement. Son club du THW Kiel ayant moins de blessés et plus beaucoup d'enjeu sportif, Fernandez est autorisé par son club à rejoindre Toulouse en tant que joker médical à la suite de la blessure de Danijel Anđelković avant la fin de la saison. Si sa venue a été dans un premier temps refusée par la Commission nationale d'aide et de contrôle de gestion (CNACG) à la suite de l'opposition de plusieurs clubs français[18], il est finalement autorisé fin avril à rejoindre le club toulousain[20]. Pour sa première saison entière, il est élu meilleur arrière gauche[21] et termine 3e meilleur buteur du championnat de France 2011-2012.

À l'issue d'un championnat de France 2013-2014 d'une grande facture pour le club – une 5e place qui permettra de participer à la Coupe EHF 2014-2015 – et pour Fernandez – élu meilleur joueur et meilleur arrière gauche de la saison[22] –, il voit sa « dynamique brisée »[23] à la suite du départ à l'intersaison de l'entraîneur Joël Da Silva aux côtés duquel il souhaitait commencer sa carrière d'entraîneur[23]. Si le président de Toulouse lui a proposé une prolongation d'une saison supplémentaire en tant que joueur suivi d'un poste de manager au sein du club[24], Fernandez aurait souhaité occuper le poste d'entraîneur dès sa reconversion et avec une augmentation salariale[24]. Ne parvenant pas à trouver un terrain d'entente avec son président, Fernandez confirme alors en janvier 2015 qu'il n'évoluera plus sous le maillot de Toulouse pour la saison suivante[25].

Carrière en sélection

Jérôme Fernandez débute en Équipe de France, alors qu'il a à peine vingt ans, le face à la République tchèque. Quelques mois plus tard, il dispute sa première compétition internationale lors du Championnat d'Europe 1998 qui se déroule en Italie. Après la blessure de Marc Wiltberger[26], Fernandez doit assumer la responsabilité sur un poste, arrière gauche, où la France a perdu deux joueurs majeurs après les JO d'Atlanta avec les retraites de Frédéric Volle et Denis Lathoud.

En 1999, lors du championnat du monde disputé en Égypte, il inscrit 28 buts dont six sur neuf au jet de sept mètres. La France obtient sa qualification pour les Jeux olympiques de Sydney grâce à une sixième place après avoir battu l'Égypte en prolongation lors des matches de classement[27].

Fernandez est absent de la compétition suivante : lors du jour de départ pour le championnat d'Europe 2000 disputé en Croatie, il se brûle au troisième degré en prenant sa douche. Il doit ainsi subir une greffe de la peau au mollet et à la main gauche[28]. Il doit alors passer par une période rééducation. Il retrouve toutefois l'équipe de France lors de la préparation pour les JO de Sydney, préparation où il obtient finalement sa place au sein de l'effectif. Lors de ces jeux olympiques, les Bleus sont éliminés en quart de finale par la Serbie Monténégro sur le score de 26 à 21, matche où Fernandez inscrit quatre buts[29]. Fernandez inscrit 23 buts sur l'ensemble du tournoi, avec un pourcentage de 54,8 %[30].

Fernandez est devenu une pièce maitresse dans l'effectif de l'équipe de France qui dispute le championnat du monde 2001 en France. Les Bleus obtiennent leur billet pour Bercy, salle qui accueille les demi-finales et finales, grâce à une victoire en prolongation face à l'Allemagne sur le score de 26 à 23, avec quatre buts de Fernandez [31]. Opposés à l'Égypte, les Français s'imposent sur le score de 24 à 21[32], avec six buts de Fernandez sur douze tirs, dont zéro sur un au jet de sept mètres[33]. Lors de la finale face à la Suède, Fernandez est particulièrement décisif en début de rencontre. Au total, il inscrit huit buts, huit sur dix-huit, et deux passes décisives[34]. La France obtient son deuxième titre de champion du monde en prolongation sur le score de 28 à 25, prolongation obtenue sur un exploit de Gregory Anquetil[35].

Jérôme Fernandez figure de nouveau dans l'effectif de l'équipe de France qui se rend au Championnat d'Europe 2002 disputé en Suède[36]. La France, avec un bilan de deux victoires, deux nuls et une défaite, termine troisième de son groupe lors du tour principal - nul 26 partout contre la Slovénie avec deux buts sur quatre de Fernandez[37], défaite 27 à 24 avec un cinq sur dix de Fernandez[38] et victoire 36 à 21, douze sur dix-huit[39] - et ne dispute donc pas les demi-finales.

Championne du monde en titre, la France doit défendre son titre lors du championnat du monde 2003 au Portugal. Avec trois victoires lors du tour principal, elle se qualifie pour les demi-finales où elle est opposée à l'Allemagne. Celle-ci l'emporte sur le score de 23 à 22 dans une rencontre où Fernandez inscrit trois buts[40]. Lors de la rencontre pour la troisième place, la France bat l'Espagne sur le score de 27 à 22.

Lors du Championnat d'Europe 2004, le sélectionneur Claude Onesta se prive volontairement de certains joueurs, comme Guéric Kervadec et Jackson Richardson afin de les reposer dans l'optique des Jeux olympiques d'Athènes[41]. La France entame la compétition avec deux victoires et un nul mais perd Fernandez en raison d'une fracture à la main droite[42]. Avant cette blessure, Onesta a tenté une expérience en utilisant Jérôme Fernandez sur le poste de demi-centre, poste qu'il occupe également dans son club de Barcelone. La France termine finalement sa compétition à l'issue du tour principal, tour où elle concède deux défaites pour une victoire. À Athènes, il dispute son deuxième tournoi olympique. La France remporte tous ses matches lors du premier tour et affronte alors en quart de finale l'équipe classée 4e de l'autre poule, donc un adversaire a priori abordable. Pourtant, la France s'incline face à la Russie sur le score de 26 à 24, en particulier en raison du gardien Andreï Lavrov[43]. Fernandez, auteur de deux buts dans cette rencontre, inscrit 31 buts sur l'ensemble du tournoi, dont neuf lors du seul match remporté face à la Grèce, victoire qui permet à la France de terminer cinquième[29].

La France entame difficilement le Championnat du monde 2005 et se présente au tour principal avec une défaite, face à la Grèce, et un nul face à la Tunisie qui évolue à domicile. Lors de ce tour principal, elle remporte deux matches face à la Russie - cinq sur sept de Fernandez[44] - puis la République tchèque - cinq sur huit de Fernandez[45] - et fait matche nul face à la Slovénie ce qui lui permet d'atteindre le stade des demi-finales. Opposée à la Croatie, la France s'incline sur le score de 35 à 32, avec deux buts de Fernandez[46]. Elle obtient toutefois une médaille de bronze en s'imposant face à la Tunisie sur le score de 26 à 25, Fernandez terminant la rencontre avec un but sur quatre tentatives[47].

Les Bleus figurent parmi les favoris lors Championnat d'Europe 2006 disputé en Suisse malgré la retraite de Gregory Anquetil et Jackson Richardson. Après une victoire face à la Slovaquie, la France subit une défaite face aux champions du monde espagnols sur le score de 29 à 26 malgré sept buts, sur dix tirs tentés de Fernandez qui est également utilisé sur le poste de meneur de jeu[48]. Sur cette compétition, le sélectionneur l'utilise également pour la première fois sur le poste d'arrière droit[26]. La France obtient sa qualification pour le tour principal en s'imposant face à l'Allemagne sur le score de 27 à 25 avec encore cinq buts de Fernandez sur neuf tentatives[49]. La France s'impose lors des trois rencontres de ce tour, 31 à 21 face à la Slovénie, 31 à 21 face à la Pologne et 30 à 20 face à l'Ukraine, pour se qualifier pour les demi-finales où elle retrouve la Croatie d'Ivano Balić. Lors de cette rencontre, la France s'impose 29 à 23 avec cinq buts de Fernandez[50]. En finale, face à l'Espagne, la France prend sa revanche par rapport au match du premier tour et s'impose sur le score de 31 à 23, Fernandez inscrivant deux buts alors que Nikola Karabatic en marque onze[51]. La France obtient ainsi le premier titre européen de son histoire.

Le Championnat du monde 2007 se dispute en Allemagne, l'un des plus importants pays dans le monde en handball : son championnat est l'un des deux plus réputés avec celui d'Espagne et les clubs de ces deux pays se disputent souvent les titres européens. Après une défaite face à l'Islande lors du premier tour, la France remporte trois de ses quatre rencontres du tour principal mais s'incline face à la nation hôte sur le score de 29 à 26. Cela met la France sur la route de la Croatie en quart de finale, rencontre qui voit les Bleus s'imposer sur le score de 21 à 18 avec deux buts de Fernandez sur cinq tentatives[52]. La France retrouve l'Allemagne en demi-finale. Celle-ci, dont le résultat final de 32 à 31 se décide après une double prolongation, reste un souvenir douloureux pour les Français qui s'estiment avoir été victime de l'arbitrage, Claude Onesta déclarant pour sa part : « Nous n'avons pas eu l'occasion de gagner à la régulière. L'arbitrage du match Allemagne-Espagne avait déjà été litigieux, et nous assistons encore une fois à une erreur grossière....Bravo aux organisateurs, les salles sont pleines. »[53]. Dépités par cette injustice, la France s'incline face au Danemark 27 à 34 et termine à la 4e place.

Deux compétitions majeures figurent de nouveau au calendrier de l'équipe de France en 2008 : La France dispute tout d'abord le championnat d'Europe 2008 qui se déroule en Norvège. La France parvient en demi-finale après une seule défaite lors des deux premiers tours, lors du dernier matche face à la Hongrie alors que sa qualification est déjà assurée. Opposée à la Croatie, la France s'incline d'un but sur le score de 24 à 23[54] puis remporte la médaille de bronze grâce à une victoire sur l'Allemagne sur le score de 36 à 26[55].

l'équipe de France sur le podium des jeux de 2008
l'équipe de France sur le podium des jeux de 2008

La France doit ensuite passer par un tournoi pré-olympique pour se qualifier pour les Jeux olympiques de Pékin 2008. Elle obtient le droit d'organiser fin mai 2008 l'un des trois tournois, au palais omnisports de Paris-Bercy, en raison de sa quatrième place du mondial 2007. La France se qualifie, avec l'Espagne, aux dépens de la Norvège et de la Tunisie. Avec 1 013 buts à l'issue de ce tournoi, Fernandez se rapproche à trois unités du record français détenu par Frédéric Volle. Il dépasse finalement ce record lors des matchs de préparation pour les Jeux olympiques[56]. Sélectionné parmi les 14 titulaires pour le tournoi olympique, il se fracture la main droite lors du match France-Croatie en phase de poule. Il est donc remplacé par Cédric Paty. Toutefois, il est admis à rester au sein du groupe. Le Comité international olympique (CIO), contrairement à ce qui était prévu avant les compétitions, et à ce qui s'est passé dans d'autres compétitions, l'autorise finalement à monter sur le podium final et lui octroie une médaille d'or en même temps que ses coéquipiers de l'équipe de France, vainqueurs de l'Islande en finale sur le score de 28 à 23, après avoir une battu une second fois dans ce tournoi olympique la Croatie, en demi-finale, sur le score 25 à 23.

Jérôme Fernandez, assis.
Jérôme Fernandez en 2009.

Dans la foulée du titre Olympique, Jérôme Fernandez devient capitaine de l'équipe de France, succédant à Olivier Girault qui a pris sa retraite sportive. La première compétition internationale où il officie avec ce rôle est le Championnat du monde 2009. La compétition a lieu en Croatie, la France et celle-ci se présentant comme les deux principaux favoris pour le titre mondial. Les deux équipes se rencontrent une première fois lors de la phase de poule du tour principal dans un matche avec peu d'enjeu, les deux équipes étant déjà qualifiées pour les demi-finales. La France s'incline sur le score de 22 à 19. Les deux équipes s'imposant lors de celles-ci, la France face au Danemark sur le score de 27 à 22 et la Croatie face à la Pologne sur le score de 29 à 26, elles se retrouvent en finale dans l'Arena Zagreb. Après une première mi-temps très disputée, l'écart ne dépassant jamais un but, la France prend un avantage de deux buts à huit minutes de la fin sur une action de Karabatic[57]. La Croatie abandonne alors pour s'incliner finalement sur le score de 24 à 19[58].

Jérôme Fernandez, tenant le ballon devant lui avec les deux mains.
Jérôme Fernandez durant le championnat d'Europe de handball masculin 2010.

L'ambition des Français lors du championnat d'Europe 2010 disputé en Autriche est de marquer un peu plus l'histoire du handball en remportant le titre européen pour posséder les trois titres majeurs, Jeux olympiques, monde et Europe de manière simultanée. Elle commence son premier tour avec deux nuls et une victoire, puis remporte ses trois matches du tour principal pour se qualifier pour une nouvelle demi-finale. Lors de celle-ci, elle s'impose nettement face à l'Islande sur le score de 36 à 28. Les Français et Croates se rencontrent de nouveau dans un match décisif : après la finale du mondial 2009, la France s'impose de nouveau, sur le score de 25 à 21. Sur l'ensemble du tournoi, Fernandez inscrit dix-neuf buts en huit rencontres, dont deux lors de la finale[59].

Lors du mondial 2011 disputé en Suède, la France ne concède qu'un seul nul, face à l'Espagne, lors des deux premiers tours et se qualifie ainsi pour les demi-finales. Lors de celles-ci, la France affronte la Suède qui n'a plus disputé de demi-finale dans un grand tournoi depuis son titre européen de 2002. Bien qu'évoluant à domicile, cette équipe doit s'incliner face aux Français sur le score de 29 à 26, le Damemark s'imposant pour sa part face à L'Espagne sur le score de 28 à 24 pour obtenir le droit de défier les Français. La rencontre entre les deux équipes est très serrée, les deux leaders de chaque équipe, Mikkel Hansen et Nikola Karabatic inscrivant tous deux dix buts. La décision se fait finalement à l'issue d'une prolongation remportée 37 à 35 par les Bleus, le temps réglementaire étant atteint sur le score de trente-et-un partout[60]. Lors de ce match, Fernandez inscrit le premier but de la partie. Lors de la prolongation, alors que les deux équipes sont à trente-quatre partout, il inscrit deux buts consécutifs, portant son total personnel à cinq, qui permettent de creuser un petit écart[61]. La France remporte sa quatrième médaille d'or consécutive dans un grand championnat, le quatrième titre mondial de son histoire. Elle devient également la première équipe, depuis la Roumanie en 1974, à conserver son titre de championne de monde[62].

Au contraire des compétitions précédentes, la France entame le championnat d'Europe 2012 sans aucune absence - Michaël Guigou, un temps incertain, participe au début de la compétition puis déclare forfait au cours de celle-ci - la France échoue dans sa tentative de rejoindre les demi-finales, niveau où elle est toujours présente depuis sa cinquième place aux jeux d'Athènes en 2004, soit huit demi-finales consécutives dans l'un des trois tournois majeurs. Elle échoue au premier tour contre l'Espagne et la Hongrie, puis la victoire de la Croatie sur le score de 29 à 22 met un terme définitif aux espoirs des Bleus. Fernandez termine la compétition avec vingt-un buts sur quarante-deux tentatives et est le meilleur buteur français de ce championnat d'Europe.

On pense alors que l'heure de gloire des « Experts » est révolue, mais aux Jeux olympiques de 2012 à Londres, l'Équipe de France parvient à conserver son titre, Fernandez étant le deuxième buteur de l'équipe avec 30 réalisations.

Au Championnat du monde 2013, le handball français, Karabatic en tête, est au cœur de la tourmente avec l'affaire des paris suspects. En s'inclinant en quart de finale face à la Croatie (23-30), elle finit la compétition à la 6e place, son plus mauvais classement au Championnat du monde depuis 1999.

En 2014, l'Euro au Danemark se présente alors avec de nombreuses interrogations, notamment du fait qu'en début de compétitions, la France doit faire face à plusieurs blessés : Omeyer, Porte et surtout Fernandez. En effet, le , il se fracture le quatrième métacarpe de la main droite alors qu'il est prêté par son club de Fenix Toulouse Handball au club libanais d'Al Sadd pour disputer le Ligue des champions d'Asie. Initialement indisponible jusqu'en janvier 2014, sa participation à l'Euro était compromise. Finalement, s'il rate les matchs de préparation, il participe à la compétition dès le premier match et, sur un poste d'arrière droit, remporte son troisième titre de champion d'Europe.

Si, en janvier 2015, il participe à nouveau au Mondial 2015 au Qatar en tant que capitaine, le sélectionneur Claude Onesta affirme qu'il serait « criminel de maintenir quelqu'un de l'âge de Jérôme Fernandez sur le terrain alors que William et Mathieu sont là »[63]. Si cette déclaration a surpris, Onesta s'est ensuite expliqué en précisant qu'il sélectionnera Jérôme Fernandez tant qu'il sera utile à l'équipe, mais souhaite renouveler son effectif en vue des Jeux olympiques de 2016[64]. Finalement, Fernandez est aligné dans des moments spécifiques pendant la compétition et marque même un but décisif en finale à un moment où l'équipe de France ne parvenait plus à tromper les buts du gardien « qatarien » : il contribue ainsi au cinquième titre de champion du monde remporté par l'équipe de France, le quatrième à titre personnel.

Clubs successifs

Palmarès

Sélection nationale

Jérôme Fernandez au défilé des médaillés français des JO 2012.
Fernandez brandissant le trophée de l'Euro 2010 devant le reste de l'équipe de France et sous les confettis.
Jérome Fernandez brandissant le trophée de l'Euro 2010
Parcours lors des Jeux olympiques[29]
Parcours en Championnats du monde
Parcours en Championnats d'Europe
  • 7e place au Championnat d'Europe 1998 ( Italie)
  • 6e place au Championnat d'Europe 2002 ( Suède)
  • 6e place au Championnat d'Europe 2004 ( Slovénie)
  • Médaille d'or au Championnat d'Europe 2006 ( Suisse)
  • Médaille de bronze au Championnats d'Europe 2008 ( Norvège)
  • Médaille d'or au Championnat d'Europe 2010 ( Autriche)
  • 11e place au Championnat d'Europe 2012 ( Serbie)
  • Médaille d'or au Championnat d'Europe 2014 ( Danemark)
Autres
  • Jérôme Fernandez connait sa première sélection le à Dijon contre la République tchèque. Il est le meilleur buteur de l'histoire de l'équipe de France.

Club

Compétitions internationales
Compétitions nationales
  • Champion de France (2) : 2000, 2002
  • Coupe de France (4) : 1998, 2000, 2001, 2002
  • Champion d'Espagne (4) : 2003, 2006, 2009, 2010
  • Coupe du Roi (2) : 2004, 2007
  • Supercoupe d'Espagne (2) : 2004, 2007

Distinctions individuelles

  • Chevalier de l'Ordre national du Mérite en 2001[65]
  • Chevalier de la Légion d'honneur en 2008[66]
  • Officier de l'Ordre national du Mérite en 2013[67]
  • Meilleur buteur de l'histoire de l'équipe de France avec 1447 buts (au 12 février 2015[1])
  • Élu meilleur arrière gauche du championnat d'Espagne en 2009 et 2010
  • Élu meilleur joueur du championnat de France en 2013-2014[68]
  • Élu meilleur arrière gauche du championnat de France en 2011-2012[21] et 2013-2014[68]

Investissement dans le handball

Jérome Fernandez s'investit depuis quelques années dans la progression des jeunes joueurs. Il parraine notamment, depuis 2005, un stage de handball.

Œuvres caritatives

Jérôme Fernandez est parrain de l'Association européenne contre les leucodystrophies (ELA).

Notes et références

  1. 1 2 3 « Profil de Jérôme Fernandez en équipe de France », sur Site officiel de l'Equipe de France (consulté le 17 septembre 2015)
  2. 1 2 3 4 Bruno Vincens, « Jérôme Fernandez tombe tout petit dans la marmite », sur L'Humanité.fr, (consulté le 16 mars 2014)
  3. « Arnaud... l'autre Fernandez », sur Handzone.net, (consulté le 12 avril 2014)
  4. Alain Goujon, « Handball : Fernandez, garant de l'état d'esprit », sur Sud-Ouest.fr, (consulté le 28 janvier 2012)
  5. « Coupe de France 1997-1998 : la consécration Toulousaine », sur ladepeche.fr, (consulté le 5 décembre 2013)
  6. « CL : Tout reste à faire... », sur handzone.net, (consulté le 28 janvier 2012)
  7. (en) « LDC 2004-05 - Finale retour (Ciudad Real 28-27 Barcelone) », sur Site officiel de l'EHF (consulté le 28 janvier 2012)
  8. (en) « FRA Jerome Fernandez 2004/05 season info », sur Site officiel de l'EHF (consulté le 28 janvier 2012)
  9. (en) Fernando Urra Goni, « Jerome Fernandez leaving Barcelona », sur Site officiel de l'EHF, (consulté le 28 janvier 2012)
  10. (en) « FRA Jerome Fernandez 2008-09 season info », sur Site officiel de l'EHF (consulté le 28 janvier 2012)
  11. (en) Björn Pazen, « Kiel take five goals to Spain », sur Site officiel de l'EHF, (consulté le 28 janvier 2012)
  12. (en) Björn Pazen, « Sensational Ciudad », sur Site officiel de l'EHF, (consulté le 28 janvier 2012)
  13. (en) « FRA Jerome Fernandez 2009/10 season info », sur Site officiel de l'EHF (consulté le 28 janvier 2012)
  14. « Fernandez à Kiel », (consulté le 28 janvier 2012)
  15. « Ah!! Toulouse... », sur eurosport.fr, (consulté le 28 janvier 2012)
  16. « Handball : le Français Jérôme Fernandez rejoint la Bundesliga », sur lemonde.fr, (consulté le 28 janvier 2012)
  17. 1 2 (de) « Profil de Jérôme Fernandez », sur Site officiel du THW Kiel (consulté le 16 mars 2014)
  18. 1 2 3 Jérôme Fernandez, « Retour sur la décision... Ma décision », sur Site officiel de Jérôme Fernandez, (consulté le 25 février 2015)
  19. « Jérôme Fernandez à Toulouse pour 4 ans », sur handzone.net, (consulté le 25 février 2015)
  20. « Jérôme Fernandez bon pour Toulouse », sur handzone.net, 1er mai 2011 (consulté le 5 décembre 2013)
  21. 1 2 « Nuit du handball 2012 : une première réussie ! », sur handzone.net, 1er juin 2012 (consulté le 22 octobre 2013)
  22. 1 2 « Jérôme Fernandez et Toulouse : « Ma dynamique est brisée » », sur handzone.net, (consulté le 25 février 2015)
  23. 1 2 « Jérôme a changé la donne », sur LaDépêche.fr, (consulté le 25 février 2015)
  24. « Jérôme Fernandez et Toulouse, c'est bientôt fini », sur LaDépêche.fr, (consulté le 25 février 2015)
  25. 1 2 « Souvenirs européens », sur eurosport.fr,
  26. Collectif l'équipe, Le Livre de l'année 1999, L'Équipe, , 167 p. (ISBN 295120311X), « Sydney c'est dans la poche ! », p. 77
  27. « Le Top 20 des blessures à la noix », sur eurosport.fr,
  28. 1 2 3 (en) « Profil olympique de Jérôme Fernandez », sur sports-reference.com (consulté le 16 mars 2014)
  29. « Compte-rendu de la tournoi olympique de handball 2000 » [PDF], sur la84foundation.org (consulté le 19 janvier 2012)
  30. « France - Allemagne les Statistiques », sur handzone.net (consulté le 19 janvier 2012)
  31. « Ils sont en FINALE ! », sur handzone.net, (consulté le 19 janvier 2012)
  32. « France bat Egypte 24-21 Les Stats », sur handzone.net, (consulté le 19 janvier 2012)
  33. Collectif l'équipe, Le Livre de l'année 2001, L'Équipe, , 167 p. (ISBN 295120311X), « Richardson, une « récompense » », p. 22
  34. « Les Costauds, 14 secondes pour l'éternité. », sur sportvox.fr, (consulté le 19 janvier 2012)
  35. « Cédric Burdet OK, Guillaume Gille en attente ! », sur handzone.net, (consulté le 21 janvier 2012)
  36. « Un moindre mal ! », sur handzone.net, (consulté le 21 janvier 2012)
  37. « Il n'y aura pas eu de 3° miracle », sur handzone.net, (consulté le 21 janvier 2012)
  38. « Le rêve est passé ! », sur handzone.net, (consulté le 21 janvier 2012)
  39. « France - Allemagne : 22 - 23 (Mi-temps : 10-11) », sur handzone.net, (consulté le 21 janvier 2012)
  40. « Les Bleus en Tunisie », sur handzone.net, (consulté le 21 janvier 2012)
  41. « Jérôme Fernandez out ! », sur handzone.net, (consulté le 21 janvier 2012)
  42. « Des Bleus sans gloire », sur eurosport.fr, (consulté le 21 janvier 2012)
  43. « La France gagne son premier quart », sur handzone.net, (consulté le 21 janvier 2012)
  44. « Encore une, pour l'honneur? », sur handzone.net, (consulté le 21 janvier 2012)
  45. « La France rentre dans le mur croate », sur handzone.net, (consulté le 21 janvier 2012)
  46. « Les bleus en bronze », sur handzone.net, (consulté le 21 janvier 2012)
  47. « Vraiment champions du Monde », sur handzone.net, (consulté le 21 janvier 2012)
  48. « La France retrouve son honneur », sur handzone.net, (consulté le 21 janvier 2012)
  49. « Enfin récompensée ! », sur eurosport.fr, (consulté le 21 janvier 2012)
  50. « L'apothéose », sur eurosport.fr, (consulté le 21 janvier 2012)
  51. « Luc Abalo de Cologne... », sur handzone.net, (consulté le 21 janvier 2012)
  52. « Ca fait mal... », sur handzone.net, (consulté le 21 janvier 2012)
  53. « La Croatie prend sa revanche dans un vrai match de dupes », sur handzone.net, (consulté le 21 janvier 2012)
  54. « Pas de match mais une belle médaille. », sur handzone.net, (consulté le 21 janvier 2012)
  55. « Les brèves de l'EuroTournoi », sur handzone.net, (consulté le 21 janvier 2012)
  56. « Handball: les Français champions du monde », sur liberation.fr, (consulté le 21 janvier 2012)
  57. « Les Bleus au firmament », sur handzone.net, (consulté le 21 janvier 2012)
  58. « European Championship 2009/10 Fernandez Jerome », sur Site officiel de l'EHF (consulté le 21 janvier 2012)
  59. [PDF](en) « Match Report France-Danemark », sur ihf.info (consulté le 26 janvier 2011)
  60. « France 37-35 Damenark », sur eurosport.fr (consulté le 26 janvier 2012)
  61. « Unstoppable Frenchmen », sur Site officiel de l'EHF (consulté le 31 janvier 2012)
  62. « Fernandez sur la touche », sur Midi Libre.fr, (consulté le 25 février 2015)
  63. « Onesta-Fernandez, fin de l'histoire », sur Sports.fr, (consulté le 25 février 2015)
  64. « Décret du 14 mars 2001 portant nomination », Journal officiel du 15 mars 2001 (consulté le 1er mars 2013)
  65. « Décret du 14 novembre 2008 portant promotion et nomination », Journal officiel du 15 novembre 2008 (consulté le 1er mars 2013)
  66. « Décret du 31 décembre 2012 portant promotion et nomination - Promotion spéciale des Jeux olympiques de Londres 2012 », Journal officiel du 1er janvier 2013 (consulté le 1er mars 2013)
  67. 1 2 « Nuit du handball 2014 - Fernandez, Oftedal et les autres... », sur Handzone.net, (consulté le 28 mai 2014)

Liens externes

  • (fr) Site officiel
  • (fr) Fiche sur le site de la Fédération française de handball
  • Portail du handball
  • Portail de la Gironde
This article is issued from Wikipédia - version of the Saturday, October 24, 2015. The text is available under the Creative Commons Attribution/Share Alike but additional terms may apply for the media files.
Contents Listing Alphabetical by Author:
A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z Unknown Other

Contents Listing Alphabetical by Title:
# A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W Y Z Other

Medical Encyclopedia

Browse by first letter of topic:


A-Ag Ah-Ap Aq-Az B-Bk Bl-Bz C-Cg Ch-Co
Cp-Cz D-Di Dj-Dz E-Ep Eq-Ez F G
H-Hf Hg-Hz I-In Io-Iz J K L-Ln
Lo-Lz M-Mf Mg-Mz N O P-Pl Pm-Pz
Q R S-Sh Si-Sp Sq-Sz T-Tn To-Tz
U V W X Y Z 0-9

Biblioteca - SPANISH

Biblioteca Solidaria - SPANISH

Bugzilla

Ebooks Gratuits

Encyclopaedia Britannica 1911 - PDF

Project Gutenberg: DVD-ROM 2007

Project Gutenberg ENGLISH Selection

Project Gutenberg SPANISH Selection

Standard E-books

Wikipedia Articles Indexes

Wikipedia for Schools - ENGLISH

Wikipedia for Schools - FRENCH

Wikipedia for Schools - SPANISH

Wikipedia for Schools - PORTUGUESE

Wikipedia 2016 - FRENCH

Wikipedia HTML - CATALAN

Wikipedia Picture of the Year 2006

Wikipedia Picture of the Year 2007

Wikipedia Picture of the Year 2008

Wikipedia Picture of the Year 2009

Wikipedia Picture of the Year 2010

Wikipedia Picture of the Year 2011