Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer
Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer | ||
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Création | ||
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Siège | Issy-les-Moulineaux | |
Pays | ![]() | |
Rattachement | Ministère de l'Écologie Ministère de l'Agriculture Ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche | |
Disciplines | Biologie marine, océanographie, aquaculture, géosciences marines, gestion des ressources vivantes, | |
Site web | www.ifremer.fr | |
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L'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer ou IFREMER) est un établissement public à caractère industriel et commercial sous la tutelle du ministère de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie et du Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche.
Cet institut est né de la fusion des deux organismes, le Centre national pour l'exploitation des océans (CNEXO) et l'Institut scientifique et technique des pêches maritimes (ISTPM) par le décret du .
Missions
Les missions de cet Établissement Public à caractère Industriel et Commercial (EPIC) sont les suivantes :
- Connaître, évaluer et mettre en valeur les ressources des océans et permettre leur exploitation durable.
- Améliorer les méthodes de surveillance, de prévision, d'évolution, de protection et de mise en valeur du milieu marin et côtier.
- Favoriser le développement économique du monde maritime.
En collaboration avec les universités du littoral, les principaux organismes de recherche français, (CNRS, IRD, INRA) et l'Union européenne (DG Recherche, DG Pêche, DG Environnement), l'Ifremer participe à la stratégie nationale pour la mer et les océans[1]. L'Ifremer est en première ligne sur la première priorité de cette stratégie, appelée "investir dans l'avenir", qui suppose de "mieux connaître pour mieux gérer".
Robert Ballard obtient un partenariat avec l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer) en 1985 afin de retrouver l'épave du Titanic. En juillet, tandis que Ballard recherche les deux sous-marins nucléaires, l'équipe française dirigée par l'océanographe Jean-Louis Michel entame la recherche du Titanic à bord du navire océanographique Le Suroît.
Domaines d'activité
L'Ifremer concentre son action dans les domaines suivants :
- Surveillance, usage et mise en valeur des mers côtières
- Surveillance et optimisation des productions aquacoles
- Ressources halieutiques
- Exploration et exploitation des fonds océaniques et de leur biodiversité
- Circulation et écosystèmes marins, mécanismes, évolution et prévision
- Grands équipements au service de l'océanographie
- Transfert de connaissances vers les entreprises et valorisation de ses activités
L'Ifremer a publié des ouvrages retraçant ses activités de recherche. Les activités éditoriales sont désormais confiées aux éditions Quæ, qui regroupent les éditions de quatre instituts de recherche : Cemagref, Cirad, Ifremer, Inra.
Accusations concernant la mortalité inhabituelle des huîtres
Face à la mortalité inhabituelle frappant les huîtres françaises depuis 2008, le tribunal administratif de Rennes, saisi en 2010 d’une demande d’enquête judiciaire, a sévèrement mis en cause le rôle de l'Ifremer face à l'infection herpétique qui touche les huîtres[2]. Les ostréiculteurs accusent par ailleurs l’Ifremer d’être, via la création et commercialisation d’huîtres stériles modifiées au niveau des chromosomes et à croissance rapide, la cause d’un appauvrissement du patrimoine génétique des huîtres traditionnelles bivalves[3]. Ces soupçons ont conduit une de leurs associations à saisir en référé le tribunal administratif de Rennes contre l’Ifremer en octobre 2014[4].
Historique
L'Ifremer est issue de la fusion entre le Centre National pour l'EXploitation des Océans (CNEXO) et l'Institut Scientifique et Technique des Pêches Maritimes (ISTPM) décidée en conseil des ministres le « afin d'assurer la cohérence et la pleine efficacité de la recherche marine »[5].
Le CNEXO fut créé en 1967 par Yves La Prairie pour remplacer le COMEXO, Comité pour l'EXploitation des Océans. L'ISTPM, anciennement Office Scientifique et Technique des Pêches Maritimes (OSPTM), fut créé par la loi de finances du , succédant au Service scientifique des pêches maritimes, lui-même successeur du Service technique des pêches maritimes[6].
La création de l'Ifremer est promulguée par le décret du .
Implantation géographique
L'Ifremer est présent dans 25 sites répartis sur tout le littoral métropolitain et dans les DOM-TOM. L'Institut est composé de 5 centres (Boulogne, Brest, Nantes, Toulon et Tahiti), d'un siège social (Issy-les-Moulineaux) et d'une vingtaine de départements de recherche rattachés à ces centres :
- Centre Manche-Mer du Nord (Boulogne-sur-Mer), associé au PRES Université Lille Nord de France[7] et au pôle de compétitivité Aquimer
- Station de Port-en-Bessin
- Centre de Bretagne (Brest), coopérant avec l'Université de Bretagne occidentale
- Station de Dinard
- Station d'Argenton, Ã Landunvez
- Station de Concarneau
- Station de Lorient
- Station de La Trinité-sur-Mer
- Centre Atlantique (Nantes)
- Station de Bouin
- Station de La Rochelle
- Station de La Tremblade
- Station d'Arcachon
- Laboratoire de Bidart
- Centre Méditerranée (Toulon)
- Station de Sète
- Station de Palavas-les-Flots
- Unité mixte de Montpellier
- Station de San-Giuliano
- Centre de Tahiti
- Délégation de Nouvelle-Calédonie
- Délégation de Guyane
- Délégation de la Réunion
- Délégation des Antilles
Coopérations internationales

L'Ifremer participe activement aux travaux de l'Union européenne (programmes de la direction générale de la Recherche et de la direction générale de la Pêche) et au Marine Board de la Fondation européenne de la science (ESF).
Il est aussi membre d'organisations internationales œuvrant dans son domaine de compétence (Commission générale des pêches en Méditerranée, Commission océanographique intergouvernementale, convention Ospar, Conseil international pour l'exploitation de la mer).
Il contribue aux programmes internationaux de recherche (étude du climat, de l'environnement et de la biodiversité).
Il anime de nombreux accords bilatéraux (Japon, États-Unis, Canada, Australie, pays européens).
Flotte
Les navires et équipements sous-marins de l'Ifremer sont gérés par Genavir, un armateur externe.
Navires

Hauturiers
- Pourquoi pas ?
- Thalassa
- l'Atalante
- Le Suroît
Côtiers
- L'Europe
- L'Haliotis
- Thalia
- Gwen Drez
Systèmes sous-marins


- Nautile (habité)
- ROBIN, ROBot d'Inspection du Nautile, (téléopéré depuis l'intérieur du Nautile)
- Cyana (plus en service)
- Victor 6000 (téléopéré depuis un navire de surface)
- SAR, Système acoustique remorqué (remorqué)
- Scampi, Système de CAméras Ponctuel Interactif (remorqué)
- HROV-Ariane (Hybrid Remotely Operated Vehicle)
Direction
Le Président-Directeur général actuel est François Jacq[8] [9] [10].
Le directeur général délégué est Patrick Vincent. Parmi les anciens directeurs[11], on peut citer :
- Yves Sillard de 1984 Ã 1989,
- Pierre Papon de 1989 Ã 1994,
- Pierre David de 1994 Ã 1999,
- Jean-François Minster de 1999 à 2004,
- Jean-Yves Perrot (de 2005 à août 2013),
- François Jacq (septembre 2013 à ...).
Archive Institutionnelle
Archimer est l'archive institutionnelle de l'Ifremer, lancée en 2005 à l'initiative de la Bibliothèque La Pérouse. Elle permet aux chercheurs de l'Institut de déposer leurs publications, rapports, thèses, actes de colloques en libre accès.
Toutes les disciplines de l'Ifremer y sont représentées : biologie, écologie, aquaculture, pêche, océanographie physique, géologie, climatologie, économie, droit, etc.
Cet outil, basé sur le mouvement Libre accès, permet de valoriser les travaux des chercheurs ; sans se substituer aux revues scientifiques à comité de lecture dans le cas des publications.
Archimer est conforme au protocole de l’Open Archive Initiative : (OAI-PMH) et respecte les politiques des éditeurs en matière d'auto-archivage[12].
Notes et références
- ↑ livre bleu: la stratégie nationale pour la mer et les océans http://www.sgmer.gouv.fr/IMG/pdf/2009-12-08_-_Livre_bleu.pdf
- ↑ Martine Valo, « Les éleveurs d'huîtres et de moules crient leur désarroi », Le Monde,‎ (lire en ligne)
- ↑ Charlotte Chabas, « Mort des huîtres : l'un des suspects chargé d'enquêter », Rue 89,‎ (lire en ligne)
- ↑ Isabelle Rimbert, « Les huîtres sont malades, l’Ifremer est attaqué », Reporterre,‎ (lire en ligne)
- ↑ Rapport annuel 1982 [lire en ligne], Cnexo, p.9
- ↑ , Ifremer, Archives historiques, mise à jour le 14 juin 2009, (page consultée le 17 novembre 2009).
- ↑ Décret n°2009-33 du 9 janvier 2009 portant création de l'établissement public de coopération scientifique « Université Lille Nord de France » Lire sur Légifrance (Université du Littoral - École centrale de Lille)
- ↑ François Jacq, nouveau patron de l'Ifremer, le télégramme, édition du 12 septembre 2013
- ↑ « Nomination de François Jacq », JORF, no 0213,‎ , p. 15441
- ↑ JORF n°0140 du 19 juin 2015 page 10108 - Nomination de François Jacq pour 5 ans.
- ↑ Archives de l'Ifremer, Ifremer.fr, consulté le 14 octobre 2013
- ↑ Sherpa/Romeo, politique d'auto-archivage des éditeurs
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel
- L'ifremer sur Wiki-Brest
- Site officiel d'Archimer
- Site de la Bibliothèque La Pérouse
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