Henri Milne Edwards


Henri Milne Edwards, photographié par Eugène Pirou
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Naissance |
Bruges |
---|---|
Décès |
Paris 5e |
Nationalité |
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Diplôme |
doctorat en médecine (1823), doctorat en sciences naturelles (1837) |
Profession |
Biologiste, doyen de la Faculté des sciences de Paris |
Distinctions |
médaille Copley, prix de physiologie de l'Académie des sciences |
Descendants |
Henri Milne Edwards (connu aussi sous le nom de Milne-Edwards[1]), né le à Bruges et mort le à Paris 5e, est un médecin et zoologiste français.
Biographie
Il est le fils cadet de William Edwards, riche planteur de la Jamaïque, et de la seconde épouse de ce dernier Élisabeth Vaux, française. Le jeune Henri est notamment élevé par ses sœurs et ses frères aînés. Son père, qui aide des Britanniques à rejoindre leur pays, est arrêté par les troupes de Napoléon. Henri Milne Edwards est alors conduit à Paris par son frère aîné William Edwards, médecin. La chute de Napoléon permet la libération de leur père et la famille se réunit à Paris.
Henri étudie la médecine. Pendant ses études il se forgea une solide réputation de noceur. Stendhal le surnommait « Brother Brandy » et disait de ce « mauvais sujet aux boucles blondes et aux beaux yeux divagues », qu'il était « fort gai, fort brave et même avec l'âme noble, quand elle n'était pas offusquée par cinquante verres d'eau-de-vie »[2].
Il obtient néanmoins son doctorat en 1823 et se marie la même année avec Laura Trézel, avec laquelle il a neuf enfants, dont Alphonse Milne-Edwards (1835-1900), qui deviendra également zoologiste.
Il se livra quelque temps à la pratique médicale et publia plusieurs ouvrages de vulgarisation médicale. Il enseigne un temps les sciences naturelles au collège royal Henri-IV.
Il publie en 1828 ses Recherches sur les crustacés qui sont récompensées par le prix de physiologie de l'Académie des sciences.
Il suit les cours de Georges Cuvier (1769-1832) et se lie d'amitié avec Jean Victoire Audouin (1797-1841). C'est avec ce dernier qu'il réalise entre 1826 et 1828 une étude extrêmement détaillée de la faune marine côtière des environs de Granville.
En 1832, Henri devient professeur d'hygiène et d'histoire naturelle à l’École centrale des arts et manufactures. Il obtient le doctorat ès sciences naturelles devant la faculté des sciences de Paris en 1837. À la mort d'Audouin en 1841, il est nommé à la chaire d'entomologie du Muséum national d'histoire naturelle. Henri Milne-Edwards visite, en 1844, les rivages d'Italie et de Sicile avec deux futurs professeurs du Muséum, Armand de Quatrefages (1810-1892) et Émile Blanchard (1819-1900). Lorsque Dumas devient ministre en 1849, il lui succède au décanat. En 1862, il abandonne sa chaire d'entomologie pour succéder à Isidore Geoffroy Saint-Hilaire (1805-1861) à la chaire de mammalogie et d'ornithologie de ce même muséum. Il est aussi doyen de la Faculté des sciences de Paris et professeur de zoologie, anatomie, physiologie.
La plupart de ses travaux sont publiés dans les Annales des sciences naturelles, publication dont il dirige la partie consacrée à la zoologie (à partir de 1834). Parmi ses autres ouvrages, il faut mentionner son Histoire naturelle des crustacés (3 volumes, 1837-1841), qui est longtemps demeuré un ouvrage de référence ; une Histoire naturelle des coralliaires, (1858-1860) ; et surtout les importantes Leçons sur la physiologie et l'anatomie comparée de l'homme et des animaux (14 volumes, 1857-1881).
En 1848, il devient membre étranger de la Royal Society de Londres, société qui le récompense en 1856 en lui décernant la médaille Copley. Il était grand officier de la Légion d'honneur.
Noms de familles, de genres et d'espèces naturelles

Le nom de Henri Milne-Edwards est honoré par plusieurs noms de famille, de genres ou d'espèces animales, comme :
- Anémone de mer : famille Edwardsiidae
- Étoile de mer : genre Henricia
- Crustacés : Glossocephalus milneedwardsi Bovallius, 1887
- Oursons d'eau : Milnesium tardigradum Doyère, 1840
- Caprin : Capricornis milneedwardsii
- Coraciidae : Geranopterus milneedwardsi Mayr et Mourer-Chauviré, 2000
Principales publications
- A manual of surgical anatomy … Desilver, Philadelphie, 1828.
- A manual of materia medica and pharmacy. Careys & Lea, Philadelphie, 1829.
- Cahiers d’histoire naturelle. Crochard & Masson, Paris 1833–53.
- Annales des sciences naturelles, zoologie et biologie animale. Masson, Paris 1834–85.
- Élémens de zoologie. Crochard & Dumont, Paris, Bruxelles, 1834–37.
- Histoire naturelle des crustacés. Roret, Paris 1834–40.
- Outlines of anatomy and physiology. Little & Brown, Boston 1841.
- Die Zoologie. Scheible, Rieger & Sattler, Stuttgart 1848–58.
- Quelques remarques sur l’emploi du sel en agriculture … Paris 1849.
- A monograph of the British fossil corals. Londres, 1850–72.
- Zoologie. Langlois, Leclercq & Masson, Paris 1850–58.
- Mélanges carcinologiques. Martinet, Paris 1851–54.
- Beiträge zur allgemeinen Zoologie. Müller, Stuttgart 1853.
- Histoire naturelle des coralliaires ou polypes proprement dits. Roret, Paris 1857–60.
- Leçons sur la physiologie et l'anatomie comparée de l'homme et des animaux, faites à la Faculté des sciences de Paris. Masson, Paris 1857–81.
- A manual of zoology. Renshaw, Londres, 1863.
- Recherches pour servir à l'histoire naturelle des mammifères comprenant des considérations sur la classification de ces animaux par M. H. Milne Edwards, des observations sur l'hippopotame de Liberia et des études sur la faune de la Chine et du Tibet oriental, par M. Alphonse Milne-Edwards. Masson, Paris 1868–74.
Notes et références
- ↑ À l'origine, Milne était l'un des prénoms de Henri. Afin d'éviter d'être confondu avec l'un des membres de son importante famille, il accole celui-ci à son nom de famille sous la forme Milne Edwards (sans trait d'union). Son fils, Alphonse, a toujours utilisé le nom de famille Milne-Edwards (avec trait d'union). Cette situation conduit parfois à des confusions, d'autant plus que les auteurs anglo-saxons le nomment très souvent Henri Milne-Edwards.
- ↑ Stendhal, Souvenirs d'égotisme, chapitre 9.
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