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Georges de La Tour

Georges de La Tour

Page d'aide sur l'homonymie Pour les articles homonymes, voir De La Tour.
Georges de La Tour
Naissance

Vic-sur-Seille
Décès
(à 58 ans)
Lunéville
Nationalité
Activité
Peintre
Mouvement
classique et baroque
Mécènes
Henri II de Lorraine
Influencé par
Le Caravage
Œuvres réputées
Le Tricheur à l'as de carreau
La Diseuse de bonne aventure

Georges de La Tour[note 1] est un peintre lorrain, baptisé le à Vic-sur-Seille et mort le à Lunéville.

Artiste au confluent des cultures nordique, italienne et française, contemporain de Jacques Callot et des frères Le Nain, La Tour est un observateur pénétrant de la réalité quotidienne. Son goût prononcé pour les jeux d'ombres et de lumières fait de lui l'un des continuateurs les plus originaux du Caravage.

Biographie

Saint Joseph charpentier, 1643, musée du Louvre, Lens

Georges de La Tour est baptisé le 14 mars 1593 à Vic-sur-Seille, siège du bailliage de l'évêché de Metz. L'acte de baptême de Georges de La Tour, conservé au Musée départemental Georges-de-La-Tour à Vic-sur-Seille, indique qu'il est le fils de « Jean de la Tour boullengier [= boulanger] », et de Sibylle de Crospaux, issue également d'une famille de boulangers. Il est le deuxième des sept enfants de la famille.

Son parcours, et particulièrement sa formation initiale, restent méconnus. Il débute une carrière de peintre et fait peut-être la rencontre des maîtres hollandais de l'école caravagesque d'Utrecht Gerrit van Honthorst et Hendrick Terbrugghen lors d'un voyage en 1616. Il a été avancé qu'il se serait rendu à Rome où il aurait découvert l'œuvre du Caravage, mais rien ne l'atteste et, s'il est clairement influencé par le caravagisme, cette influence semble plutôt lui avoir été transmise par le biais de la connaissance de l'œuvre de Terbrugghen, peintre auquel il a souvent été comparé. Il serait donc l'un des rares peintres français de l'époque à ne pas avoir entrepris le classique voyage en Italie.

Il se marie le 2 juillet 1617 à Vic-sur-Seille avec Diane Le Nerf, membre d'une famille noble de Lunéville. Les deux époux s'installent dans cette ville où La Tour commence une carrière brillante, sous le règne d'Henri II de Lorraine, admirateur du Caravage : il multiplie les tableaux à sujet religieux mais aussi les scènes de genre, les tableaux réalistes représentant musiciens et mendiants. Il s'installe en 1619 à la cour du château de Lunéville. En 1620, il est même reçu bourgeois de la ville, doté par le duc de lettres d'exemption qui lui octroient les franchises accordées aux aristocrates. Il devient lui-même l'un des habitants les plus riches de Lunéville et reçoit de nombreuses commandes de la bourgeoisie et de la noblesse lorraine, bien qu'il ne parvienne pas à devenir peintre officiel du duc Henri II, ce titre étant alors l'apanage de Claude Deruet.

Mais à partir de 1633, la Lorraine, dirigée depuis peu par le maladroit duc Charles IV, et jusque-là prospère et sûre, sombre dans les destructions de la guerre de Trente Ans. Lunéville, où réside La Tour, est incendiée en septembre 1638 et le peintre est obligé de fuir la ville pour se réfugier avec sa famille à Nancy, où l'on trouve sa trace à partir du 8 février 1639[1]. Il se rend à Paris puisque l'on sait qu'en 1639 il y reçoit le titre de « peintre ordinaire du roy » ainsi qu'un logement au Louvre, le roi Louis XIII possédant un Saint Sébastien soigné par Irène de sa main. Mais ses possessions et privilèges sont chez lui, en Lorraine, et dès que sa maison est reconstruite, en 1641, il est de retour à Lunéville. Le succès est toujours au rendez-vous puisque plusieurs fois le duc de la Ferté, gouverneur français de Lorraine, se voit offrir pour ses étrennes, un tableau du maître – notamment de scènes nocturnes –, le premier étant une Nativité en janvier 1645[2].

Les œuvres de la fin de sa vie représentent exclusivement des scènes religieuses – bien que marquées par la peinture de genre – probablement, selon le critique Anthony Blunt, en raison du regain d'importance de la vie religieuse dû aux franciscains en Lorraine après la guerre de Trente Ans. Georges de la Tour meurt, d'après son acte de décès, d'une « pleurésie » le 30 janvier 1652 à Lunéville, mais vraisemblablement d'une épidémie qui a également emporté sa femme Diane le 15 janvier 1652 et son valet Jean « dit Montauban » le 22 janvier[3]. Il sombre rapidement dans l'oubli.

Son fils Étienne (né en 1621[4]) qui a été son apprenti, seul héritier du peintre avec deux sœurs qui ne se marieront pas, va alors réaliser le rêve de son père : acheter le domaine franc de Mesnil près de Lunéville, et gagner ses lettres de noblesse, pour faire oublier son origine roturière. Il décède en 1652.

La Diseuse de bonne aventure, vers 1635, Metropolitan Museum of Art, New York

L'oubli et la redécouverte de Georges de la Tour

Très réputé à son époque, Georges de la Tour sombre ensuite dans l'oubli. Ses œuvres sont dispersées et attribuées à d'autres peintres : italiens, comme Guido Reni, Carlo Saraceni ou Orazio Gentileschi, hollandais comme Hendrick Terbrugghen ou Gerrit van Honthorst et parfois même espagnols comme Francisco de Zurbarán et Vélasquez. Très peu de ses tableaux sont signés, et l'on a parfois volontairement effacé sa signature pour constituer une attribution plus prestigieuse pour l'époque[réf. nécessaire].

On n'a identifié jusqu'ici aucune relique de la vie de La Tour : portrait, objet personnels, livres, demeures, ainsi que sa tombe, tout paraît avoir disparu[5].

Mérimée dans Notes d'un voyage dans l'Ouest de la France, puis, Stendhal, dans Les Mémoires d'un touriste, parus en 1838, découvrant le Vieillard jouant de la Vielle l'attribuent tous deux à l'école de Séville, parlant de Murillo ou de Vélasquez[6].

Son Nouveau-né du Musée des beaux-arts de Rennes est attribué, quant à lui, à Le Nain par Hippolyte Taine en 1863[7], tandis que Louis Gonse, en 1900, évoque les noms de Rembrandt, de Vermeer ou encore d'un caravagiste[8] non identifié.

Certaines de ses toiles se retrouvent même sous le nom de Quentin de La Tour, à cause de la proximité du patronyme avec celui du peintre lorrain, et ce, bien qu'il soit né plus d'un siècle après Georges de La Tour et qu'il peigne dans un style complètement différent.

Georges de La Tour est redécouvert seulement en 1915, par l'historien d'art allemand Hermann Voss (1884-1969) à partir de deux tableaux du Musée des beaux-arts de Nantes, L'Apparition de l'ange à saint Joseph et Le Reniement de saint Pierre, qui sont signés et pour l'un d'entre eux daté, ce qui est très rare chez La Tour, permettant à Voss de lui attribuer aussitôt Le Nouveau-né du musée de Rennes[9] (le troisième tableau de Nantes, Le Vielleur, ne sera attribué qu'en 1931). Les travaux de Hermann Voss[10] – qui s’appuie notamment sur des travaux antérieurs et demeurés un peu ignorés d’Alexandre Joly de 1863[note 2], vont permettre de réattribuer plusieurs tableaux à éclairage diurnes – ils ont justement replacé Georges de La Tour parmi les plus grands peintres « français » du XVIIe siècle[note 3].

Une exposition « Les Peintres de la Réalité en France au XVIIe siècle », organisée au musée de l'Orangerie de novembre 1934 à février 1935, permet au public de le découvrir. C'est la première fois que sont réunis treize des quinze tableaux alors attribués à l'artiste et c'est une révélation. En 1948, une thèse de François-Georges Pariset renforce les travaux de Voss.

Depuis, les travaux et les études sur l'œuvre de Georges de La Tour se sont multipliés et ont permis l'identification d'une production d'une petite centaine de toiles[note 4], dont une quarantaine nous sont parvenues : il est ainsi aujourd'hui considéré comme l'un des plus grands et originaux maîtres français de son temps. Dès 1960, sa Diseuse de bonne aventure est acquise par le Metropolitan Museum of Art de New York, ce qui provoque d'ailleurs une polémique sur l'autorisation du départ d'une œuvre de telle importance hors du territoire français, et une nouvelle exposition est consacrée au peintre à l’Orangerie, en 1972.

Des artistes contemporains insistent sur l'influence que Georges de La Tour a pu ou peut encore avoir sur leurs œuvres. Richelet se réclame ainsi de lui pour ses représentations de corps décharnés inspirées par son Saint Jérôme pénitent.

Vic-sur-Seille, sa ville natale en Lorraine, lui a dédié un musée, le musée départemental Georges-de-La-Tour qui rassemble notamment des œuvres de l'époque et de l'école du peintre ainsi qu'un tableau de sa main récemment acquis (Saint Jean-Baptiste dans le désert) ainsi qu'une Tête de femme qui a sans doute fait partie d'un plus grand tableau disparu.

Œuvres

Description de son œuvre

Le Tricheur à l'as de carreau, vers 1635, musée du Louvre, Paris

Les premières œuvres de de La Tour sont caractérisées par l'influence du Caravage, probablement via ses suiveurs hollandais, notamment dans le choix de scènes de genres mettant en scène tricheries et duperies (Le Tricheur à l'as de carreau ou La Diseuse de bonne aventure par exemple) ou encore des rixes de clochards (thèmes qui ont été popularisés par les artistes hollandais). Ces œuvres sont à placer relativement tôt dans la carrière du peintre - avant 1640 en tout cas. Ses premières œuvres montrent également l'influence du peintre lorrain Jacques Bellange.

La Tour est particulièrement célèbre pour les effets de clair-obscur qu'il introduit dans ses scènes nocturnes, technique qu'il a développée bien mieux que tous ses prédécesseurs du nord de l'Europe, tout en transférant son usage, jusque-là réservé à la peinture de genre par les Hollandais, à des sujets religieux. Contrairement au Caravage, les peintures religieuses de La Tour ne présentent pas d'effets dramatiques ou théâtraux ni de monumentalisation des figures, si bien que l'on peut facilement les confondre avec des scènes de genre, ces scènes de la vie quotidienne dont la peinture flamande et hollandaise de l'époque était friande : La Nativité du musée des Beaux-Arts de Rennes en est l'un des meilleurs exemples. Paulette Choné évoque d'ailleurs l'hypothèse que ce tableau pourrait ne représenter qu'une nativité ordinaire, qu'il s'agirait d'un nouveau-né quelconque et non Jésus-Christ, mais pour la rejeter aussitôt « en raison surtout de la densité symbolique, de la gravité quasi liturgique du geste de la servante[11]. » Cette deuxième phase dans sa production picturale commence à partir des années 1640. Les compositions géométriques et la simplification des formes qu'il met en œuvre montrent bien la particularité de son approche du clair-obscur et des leçons du Caravage, ce qui le place clairement en marge du mouvement ténébriste d'un Jusepe de Ribera et des suiveurs italiens du Caravage. Sa manière semble être sans équivalent. Sa palette chromatique est caractérisée par des harmonies de rouges, bruns et de blancs avec très peu de couleurs dissonantes. Le recours à une légère simplification des formes, la grande précision du dessin pour les détails et l'absence, dans ses tableaux, de composition construites autour de lignes violentes pourtant si courantes dans la peinture caravagesque sont autant de caractéristiques de l'art de Georges de La Tour.

Le style unique qu'il a développé, ainsi que sa prédilection pour des sujets nocturnes au cadrage serré, où la source de lumière n'est la plupart du temps qu'une chandelle, permettent également bien souvent de reconnaître d'emblée un tableau comme étant de sa main ou, tout du moins, de son école.

Il a souvent peint plusieurs versions d'un même tableau (comme le Tricheur à l'as) mais sa production – ou ce qu'il en reste – est relativement restreinte. Son fils Étienne[note 5] ayant été son élève[note 6], ses œuvres ayant souvent été imitées ou copiées ainsi que le manque de sources et de documents sur sa vie et son travail font qu'il est souvent difficile d'établir le corpus des œuvres de Georges de La Tour, seule une trentaine lui ayant été rendues avec sûreté. Le travail d'attribution n'est donc pas encore terminé aujourd'hui.

Muséographie

Titre[12] Format (en cm) Inscriptions éventuelles Collection Ville Pays N° d’inventaire Image
Saint Jacques le Mineur65 × 54Musée Toulouse-LautrecAlbiFrance10
Saint Jude Thaddée62 × 51Musée Toulouse-LautrecAlbiFrance9
Saint Philippe[13]63 × 52Chrysler Museum of Art (en)Norfolk, VirginieÉtats-Unis77-431
Saint Thomas[14]65 × 54Musée national de l'art occidentalTokyoJaponP.2003-0002
Saint André60,5 × 47,5Collection particulièreSuisse
Saint Jacques le Majeur[15]65 × 52vendu aux enchères par Sotheby’s New York le 24 janvier 2008[16]
La Rixe des musiciens[17]94 × 104,1The J. Paul Getty MuseumLos AngelesÉtats-Unis72. PA. 28
Le Vielleur à mi-corps (fragment d'une Réunion de musiciens)[18]85 × 58G. de La Tour f.Musées royaux des beaux-arts de BelgiqueBruxellesBelgique6477
Saint Jérôme lisant62 × 55Château de Hampton CourtGrand LondresRoyaume-Uni
Les Mangeurs de pois74 × 87GemäldegalerieBerlinAllemagne76.1
Le Vielleur au chien[19]186 × 120Musée du Mont-de-PiétéBerguesFranceP/VER. 97
L'Argent versé99 × 152De la Tour (date illisible)Musée des beaux-artsLvivUkraineG 700 79
Vieillard[20]91 × 60De Young MuseumSan FransiscoÉtats-Unis75. 2. 9
Vieille Femme91 × 60De Young MuseumSan FransiscoÉtats-Unis75. 2. 10
Saint Jerôme pénitent (à l'auréole)[21]157 × 100Musée de GrenobleGrenobleFranceMG 408
Saint Jerôme pénitent (au chapeau cardinalice)[22]152 × 109NationalmuseumStockholmSuèdeNM 2026
Le Vielleur (au chapeau, ou à la mouche)[23]162 × 105Musée des beaux-arts de NantesNantesFrance340
Le Vielleur (à la sacoche, ou Waidmann)[24]157 × 94Musée municipal Charles-FriryRemiremontFrance689-1-1
Saint Thomas dit Le Saint à la pique[25]69 × 61Georguis De La Tour fecitMusée du LouvreParisFranceR. F. 1988-15
Le Tricheur à l'as de trèfle[26]97,8 × 156,2Kimbell Art MuseumFort Worth, TexasÉtats-UnisAP 1981.06
La Diseuse de bonne aventure[27]102 × 123G. De La Tour Fecit Lunevillæ LotharMetropolitan Museum of ArtNew YorkÉtats-Unis60.30
Job raillé par sa femme145 × 97G De La Tour fecitMusée départemental d'art ancien et contemporainÉpinalFrance1829-22
La Femme à la puce[28]120 × 90Musée historique lorrainNancyFranceMHL 55. 4. 3
Saint Sébastien à la lanterne (soigné par Irène)[29] (copie d'après un original perdu?)105 × 139Kimbell Art MuseumFort Worth, TexasÉtats-UnisAP 1993.04
La Madeleine pénitente (à la flamme filante)[30]118 × 90G. de La TourMusée d'art du comté de Los AngelesLos Angeles, CalifornieÉtats-UnisM.77.73
Le Tricheur à l'as de carreau[31] (ou Le Tricheur Landry)106 × 146Georgius De la Tour fecitMusée du LouvreParisFranceR. F. 1972-8
La Madeleine pénitente (au miroir) (ou La Madeleine Fabius)[32]113 × 93National Gallery of ArtWashingtonÉtats-Unis1974.52.1
La Madeleine pénitente (aux deux flammes)[33]134 × 92Metropolitan Museum of ArtNew YorkÉtats-Unis1978.517
Saint Joseph charpentier[34]137 × 102Musée du LouvreParisFranceR. F. 1948-27
Le Vielleur aveugle (au ruban)[35] (fragment)84 × 61Musée du PradoMadridEspagneP07613
Le Souffleur à la lampe[36]61 × 51De La Tour fMusée des beaux-arts de DijonDijonFranceDG 827
L'Apparition de l'ange à saint Joseph, ou Le Songe de saint Joseph[37]93 × 81GS. De la Tour f...Musée des beaux-arts de NantesNantesFrance642
La Madeleine pénitente (à la veilleuse)[38], ou La Madeleine Terff128 × 94[...] La Tour fectLouvre-LensLensFranceR. F. 1949-11
Les Larmes de saint Pierre, ou Saint Pierre repentant[39]114 × 95Georgs de La Tour Inve et pinx 1645Cleveland Museum of ArtClevelandÉtats-Unis51. 454
L'Adoration des bergers[40]107 × 137Musée du LouvreParisFranceR. F. 2555
Le Nouveau-Né[41] (dit aussi Sainte Anne et la Vierge au maillot)66 × 54,6Musée des beaux-arts de l'OntarioTorontoCanada91/415
Le Nouveau-né[42]76 × 91Musée des beaux-arts de RennesRennesFrance794. 2. 6
L'Éducation de la Vierge[43] (copie? atelier?)84 × 100,5Frick CollectionNew YorkÉtats-Unis1948.1.155
L'Éducation de la Vierge (fragment)[44]57,5 × 44,1Detroit Institute of ArtsDétroitÉtats-Unis38.8
Tête de femme (fragment)38 × 30Musée départemental Georges-de-La-TourVic-sur-SeilleFrance
Saint Jérôme lisant (atelier?)95 × 72La Tour fec [?]Musée historique lorrainNancyFrance92-1-6
Saint Sébastien soigné par Irène[45]167 × 130Musée du LouvreParisFranceR. F. 1979-53
La Fillette au brasero67 × 55[...]a TourCollection particulièreAllemagne
Le Souffleur à la pipe[46]70,8 × 61,5La Tour fec [...]Tokyo Fuji Art MuseumTokyoJapon1236-AB047
Saint Jean-Baptiste dans le désert81 × 101Musée départemental Georges-de-La-TourVic-sur-SeilleFranceR. F. 1995-4
Le Reniement de saint Pierre[47] (et atelier?)81 × 101G. de La Tour in et fec mdcl.Musée des beaux-arts de NantesNantesFrance643
Les Joueurs de dés[48] (et atelier?)92,5 × 130,5Georges de La Tour Invet et Pinx.Preston Hall MuseumStockton-on-TeesRoyaume-UniSBC0200/76
Le Jeune Chanteur[49] (atelier?)66,9 × 50,2New Walk Museum and Art GalleryLeicesterRoyaume-UniF19.1983
Saint Jérôme Lisant[50]79 × 65Musée du Prado, dépôt du Ministerio de Trabajo y Asuntos SocialesMadridEspagneT-5006

Expositions

  • Une rétrospective de son œuvre a été organisée au musée de l'Orangerie à Paris en 1972 : Le Songe de Saint Joseph
  • Une exposition de 42 de ses œuvres s'est tenue à Paris dans les Galeries nationales du Grand Palais d'octobre 1997 à janvier 1998.
  • Une exposition dédiée à la production du peintre sur le thème de saint Jérôme est organisée au musée Georges-de-La-Tour de Vic-sur-Seille du 1er septembre 2013 au 20 décembre 2013[51].
  • Les musées de Nantes et Rennes, entre lesquels s'est jouée en 1912-1915 la ré-identification de La Tour par Hermann Voss, commémorent ce centenaire en réunissant leurs quatre toiles dans l'exposition Georges de La Tour : trois « nuits » pour une renaissance (Nantes, 6 décembre 2013 - 8 février 2014 ; Rennes, 18 avril - 18 août 2014).

Notes

  1. Ainsi que l'indique son acte de baptême conservé au Musée départemental Georges de La Tour et son acte de mariage conservé aux Archives départementales de la Moselle.
  2. Alexandre Joly, architecte lorrain, retrouve la trace d'un certain Georges Du Ménil-La-Tour, peintre, et reconstitue quelques éléments de sa carrière dans une courte étude des archives locales, mais sans pouvoir y adjoindre le moindre tableau.
  3. Bien qu'il soit lorrain : c'est également le cas d'autres artistes du duché de Lorraine (Jacques Callot, Claude Gellée…)
  4. Le « Catalogue raisonné » de Jacques Thuillier en présente 89 en 1973.
  5. Mort en 10 avril 1692, il avait érigé son domaine franc en fief (1669) et obtenu ses lettres d'anoblissement en 1670, il doit être susceptible de faire oublier lui aussi l'activité – jugée roturière – de son père.
  6. Bien qu'il semble qu'il ait arrêté de peindre dès la mort de son père.

Références

  1. Thuillier 2012, p. 107.
  2. Thuillier 2012, p. 267.
  3. Thuillier 2012, p. 277.
  4. Thuillier 2012, p. 248.
  5. Thuillier 1973, p. 84-85 (« Les Signatures de Georges de La Tour »).
  6. Thuillier 1973, p. 10-11 (« La Fortune critique de Georges de Latour »).
  7. Hippolyte Taine, Carnets de voyages : Notes sur la province, , 320 p. (lire en ligne), p. 51-53.
  8. Louis Gonse, Les Chefs-d'œuvre des Musées de France, Paris, Société française d'éditions d'art, 1900.
  9. Hermann Voss in Archiv für Kunstgeschichte, 1915, pl. 121-123 et notices.
  10. Tableaux à éclairage diurne de G. de La Tour, in Formes, juin 1931, p. 99-100.
  11. Paulette Choné, Georges de la Tour : un peintre lorrain du xviie siècle, Casterman, Tournai 1996, p. 150.
  12. Cuzin et Salmon 1997, p. 161.
  13. Notice de Saint Philippe sur le site du Chrysler Museum of Art. Lire en ligne. Page consultée le 29 juillet 2013.
  14. Notice du Saint Thomas sur le site officiel du Musée national de l'art occidental. Lire en ligne. Page consultée le 28 juillet 2013.
  15. Notice de Saint Jacques le Majeur sur le catalogue de la vente Sotheby. Lire en ligne. Page consultée le 29 juillet 2013.
  16. Didier Rykner, « Vente chez Sotheby’s New York des dessins italiens de la collection Horvitz », La Tribune de l'Art, vendredi 18 janvier 2008. Lire en ligne. Page consultée le 28 juillet 2013.
  17. Notice de La Rixe des musiciens sur le site du J. Paul Getty Museum. Lire en ligne. Page consultée le 29 juillet 2013.
  18. Notice du Vielleur sur le site officiel des Musées royaux des beaux-arts de Belgique. Lire en ligne. Page consultée le 28 juillet 2013.
  19. Notice du Vielleur au chien sur le site du Musée du Mont-de-Piété. Lire en ligne. Page consultée le 20 août 2013.
  20. Notices du Vieillard et de La Vieille femme sur le site du De Young Museum. Rechercher en ligne. Page consultée le 29 juillet 2013.
  21. Saint Jérôme pénitent. « Notice no 09940004427 », base Joconde, ministère français de la Culture. Page consultée le 29 juillet 2013.
  22. Notice du Saint Jérôme pénitent au chapeau cardinalice sur le site du Nationalmuseum. Lire en ligne. Page consultée le 29 juillet 2013.
  23. Le Joueur de vielle. « Notice no 07430003032 », base Joconde, ministère français de la Culture. Page consultée le 29 juillet 2013.
  24. Le Veilleur Waidmann. « Notice no 000PE006840 », base Joconde, ministère français de la Culture. Page consultée le 29 juillet 2013.
  25. Saint Thomas. « Notice no 00000104552 », base Joconde, ministère français de la Culture. Page consultée le 29 juillet 2013.
  26. Notice du Tricheur à l'as de trèfle sur le site du Kimbell Art Museum. Lire en ligne. Page consultée le 29 juillet 2013.
  27. Notice de La Diseuse de bonne aventure sur le site du Metropolitan Museum of Art. Lire en ligne. Page consultée le 29 juillet 2013.
  28. Notice en ligne de La Femme à la puce sur le site du Musée lorrain. Lire en ligne. Page consultée le 4 avril 2015.
  29. Notice du Saint Sébastien soigné par Irène sur le site du Kimbell Art Museum. Lire en ligne. Page consultée le 29 juillet 2013.
  30. Notice de La Madeleine à la flamme filante sur le site du LACMA. Lire en ligne. Page consultée le 28 juillet 2013.
  31. Notice du Tricheur à l'as de carreau sur le site du Musée du Louvre. Lire en ligne. Page consultée le 29 juillet 2013.
  32. Notice de La Madeleine repentante (au miroir) sur le site de la National Gallery of Art. Lire en ligne. Page consultée le 29 juillet 2013.
  33. Notice de La Madeleine pénitente sur le site du Metropolitan Museum of Art. Lire en ligne. Page consultée le 29 juillet 2013.
  34. Notice du Saint Joseph charpentier sur le site du Musée du Louvre. Lire en ligne. Page consultée le 29 juillet 2013.
  35. Notice du Vielleur aveugle sur le site du Musée du Prado. Lire en ligne. Page consultée le 28 juillet 2013.
  36. Notice du Souffleur à la lampe sur le site du Musée des beaux-arts de Dijon. Lire en ligne. Page consultée le 29 juillet 2013.
  37. Le Songe de saint Joseph. « Notice no 07430004402 », base Joconde, ministère français de la Culture. Page consultée le 29 juillet 2013.
  38. Notice de La Madeleine à la veilleuse sur le site du Louvre-Lens. Lire en ligne. Page consultée le 28 juillet 2013.
  39. Notice du Saint Pierre repentant sur le site du Cleveland Museum of Art. Lire en ligne. Page consultée le 23 août 2013.
  40. L'Adoration des bergers. « Notice no 000PE001639 », base Joconde, ministère français de la Culture. Page consultée le 29 juillet 2013.
  41. Notice du Nouveau né sur le site de l'AGO. Lire en ligne. Page consultée le 29 juillet 2013.
  42. Le Nouveau-né. « Notice no 00000075381 », base Joconde, ministère français de la Culture. Page consultée le 29 juillet 2013.
  43. Notice de L'Éducation de la Vierge sur le site de la Frick Collection. Lire en ligne. Page consultée le 28 juillet 2013.
  44. Notice de L'Éducation de la Vierge sur le site du DIA. Lire en ligne. Page consultée le 28 juillet 2013.
  45. Saint Sébastien pleuré par sainte Irène. « Notice no 000PE017992 », base Joconde, ministère français de la Culture. Page consultée le 29 juillet 2013.
  46. Notice du Souffleur à la pipe sur le site du Tokyo Fuji Art Museum. Lire en ligne. Page consultée le 28 juillet 2013.
  47. Le Reniement de saint Pierre. « Notice no 07430004404 », base Joconde, ministère français de la Culture. Page consultée le 29 juillet 2013.
  48. Notice des Joueurs de dés sur le site du Preston Park Museum. Lire en ligne. Page consultée le 29 juillet 2013.
  49. Notice du Jeune chanteur sur le site VADS. Lire en ligne. Page consultée le 29 juillet 2013.
  50. Pierre Rosenberg, « Un nouveau chef-d’œuvre de Georges de La Tour : Le Saint Jérôme récemment réapparu à Madrid », Boletín del museo del prado, t. XXIII, no 41, 1er décembre 2005, p. 46-59. Lire en ligne. Page consultée le 28 juillet 2013.
  51. Présentation de l'exposition sur le site touristique http://www.lorraineaucoeur.com Lire en ligne. Page consultée le 17 septembre 2013.

Annexes

Bibliographie

  • Thierry Bajou, De La Tour, Paris, Éditions Hazan, , 117 p. (ISBN 978-2-85025-078-1). Introduction de Pierre Rosenberg.
  • Luc Benoist, « Georges de La Tour et les caravagesques au musée des beaux-arts de Nantes », article de 12 pages dans La Revue française de l'élite européenne, 1961.
  • Jean-Pierre Cuzin et Pierre Rosenberg (préf. Jacques Thuillier), Georges de La Tour : Paris, Galeries nationales du Grand Palais, 3 octobre 1997-26 janvier 1998, Paris, Réunion des Musées nationaux, , 320 p. (ISBN 978-2-71183-592-8), chap. 23.
  • Jean-Pierre Cuzin et Dimitri Salmon, Georges de La Tour : Histoire d'une redécouverte, Paris, Gallimard, Réunion des musées nationaux, coll. « Découverte Gallimard », , 176 p. (ISBN 978-2-71183-639-0).
  • Paulette Choné, Georges de la Tour : un peintre lorrain au XVIIe siècle, Tournai, Casterman, coll. « Les Beaux Livres du Patrimoine », , 169 p. (ISBN 978-2-2036-2008-7, lire en ligne).
  • Jean-Claude Le Floch, Le Signe de contradiction : essai sur Georges de La Tour et son œuvre, Presses universitaires de Rennes-2, 1995, 137 p., (ISBN 978-2-86847-126-0).
  • Jean-Claude Le Floch, La Tour, Le Clair et L'Obscur, Paris, Herscher, 1995, 64 p., (ISBN 978-2-73350-246-4).
  • Anne Reinbold, Georges de La Tour, Paris, Fayard (maison d'édition), , 271 p. (ISBN 978-2-21302-736-4).
    sur la vie de Georges de la Tour dont la biographie exacte est mal connue et les informations souvent contradictoires.
  • Pierre Rosenberg, François Macé de Lépinay, Georges de la Tour. Vie et œuvre, Office du livre, 1972.
  • Jacques Thuillier, Tout l'œuvre peint de Georges de La Tour, Paris, Flammarion, coll. « Les Classiques de l'Art », , 104 p. (ISBN 978-2-08010-258-4).
  • Jacques Thuillier, Georges de La Tour, Paris, Flammarion, coll. « Les Grandes monographies », (1re éd. 1992), 318 p. (ISBN 978-20812-86085).
  • Georges de La Tour, Paris, Télérama hors série, , 98 p.
    Contient des contributions et commentaires de tableaux par J. M. G. Le Clézio, Serge Lemoine, Charles Juliet, Pascal Quignard, Alain Jaubert, Henriette Bichonnier, Marie Sellier et des reproductions d'articles de André Malraux et René Char.

Articles connexes

  • Clair-obscur
  • Ténébrisme
  • Caravagisme
  • Musée départemental Georges-de-La-Tour

Liens externes

  • Notices d’autorité : Fichier d’autorité international virtuel International Standard Name Identifier Union List of Artist Names Bibliothèque nationale de France Système universitaire de documentation Gemeinsame Normdatei
  • (fr) Culture française
  • (en) Georges de La Tour dans Artcyclopedia
  • Portail de la peinture
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