Alphonse de Neuville
Photoglyptie d'Alphonse de Neuville
Naissance | |
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Décès | |
Nom de naissance |
Deneuville |
Nationalité | |
Activités |
peintre, écrivain + |
Formation |
École navale + |
Maîtres |
François-Édouard Picot[1] |
Mouvement | |
A influencé |
Édouard Detaille |
Distinction |
Légion d'honneur |
Les Dernières Cartouches |
Alphonse de Neuville né Alphonse-Marie-Adolphe Deneuville, (le « de » fut détaché par l’artiste), le à Saint-Omer (Pas-de-Calais) et mort le à Paris, est un dessinateur et illustrateur prolifique et un peintre académique français, élève de Picot. Il fut l'un des représentants principaux de la peinture militaire du XIXe siècle, et s'est rendu célèbre par des tableaux relatant la guerre franco-prussienne de 1870. Il repose au Cimetière de Montmartre à Paris.
Biographie
Né dans une famille aisée, Neuville s'inscrivit, malgré l’opposition de sa famille, à l’École des mousses à Lorient après son baccalauréat. Sans y poursuivre ses études, il entra à l'âge de dix-huit ans dans l'atelier de François-Édouard Picot et exposa dès 1859 au Salon, où il reçut, pour sa première participation, une médaille de 3° classe et des conseils et des encouragements de Delacroix[2].
Il a contribué abondamment, par ses dessins d'illustration, à la revue Le Tour du monde d'Édouard Charton ; aux revues de théâtre ; aux éditions illustrées de Jules Verne et d'autres auteurs.
Thèmes
Parmi les sujets qu’il a peints, on trouve la guerre franco-prussienne, la guerre de Crimée, la guerre anglo-zouloue et des portraits de soldats.
Au sujet de son travail, souvent qualifié de « patriotique », sur la guerre franco-prussienne l'artiste déclare :
« Je désire raconter nos défaites dans ce qu’elles ont eu d’honorable pour nous, et je crois donner ainsi un témoignage d’estime à nos soldats et à leurs chefs, un encouragement pour l’avenir. Quoi qu’on en dise, nous n’avons pas été vaincus sans gloire, et je crois qu’il est bon de le montrer ! »
— Lettre d’Alphonse de Neuville au critique d’art Gustave Goestschy, 1881[3].
Expositions et ventes
On trouve certaines de ses œuvres au musée de l'Ermitage et au Metropolitan Museum.
Une vente d’œuvres de l’artiste eut lieu en son hôtel particulier, 25 rue Alphonse de Neuville, à Paris, les 23, 24 et 25 mai 1898. Elle comportait soixante-quatre tableaux et aquarelles de l’artiste, du no 65 au no 91 bis des tableaux anciens et modernes.
Principales œuvres
Les Dernières Cartouches (1873)
Son œuvre la plus célèbre est intitulée Les Dernières Cartouches (1873), il s'agit d'une peinture militaire représentant un épisode de la bataille de Sedan, soit la défense jusqu'aux dernières cartouches d'une maison cernée par l'ennemi à Bazeilles dans les Ardennes durant la guerre franco-prussienne; de Neuville en a été récompensé par la Légion d'honneur[4].
Elle passa en vente à la fin du XIXe siècle et fut alors le tableau le plus cher du monde[réf. souhaitée]. L'original a été racheté en 1960 et est depuis conservé au musée de Bazeilles nommé pour l'occasion la « Maison de la dernière cartouche » et qui n'est autre que l'ancienne auberge Bourgerie dans laquelle s'est déroulée la scène historique dépeinte dans l'œuvre.
Inspirations
Les Dernières Cartouches, a été adaptée au cinématographe en 1897 par Georges Méliès (court-métrage muet en noir et blanc nommé Bombardement d'une maison), puis par les Frères Lumière entre autres, ce qui en fait le sujet d'un des premiers films de guerre de l'Histoire.
L'œuvre Bivouac après le combat du Bourget, également de 1873, a inspiré le tableau Le Rêve réalisé par Édouard Detaille en 1888[5].
Liste
- Illustrations pour Vingt mille lieues sous les mers, de Jules Verne, avec Édouard Riou (1871)
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Bataille de Bazeilles : Maison des dernières cartouches musée d'Orsay, Paris (1873) -
Combat sur une voie ferrée (1874) -
Défense de la porte de Longboyau, 21 octobre 1870 (1879) -
Le Bourget, 30 octobre 1870 (1878) -
Bivouac après le combat du Bourget, 21 décembre 1870 (1873) -
Épisode de la guerre Franco-prussienne (1875) -
Attaque d'une maison barricadée à Villersexel (1875) -
Le Cimetière de Saint Privat (1881) -
Bataille de Champigny (1870) -
Scène de la bataille de Champigny. -
L'attaque au crépuscule -
La Défense de Rorke's Drift (1880)
Hommages
Une statue d'Alphonse de Neuville était érigée sur la place de Wagram à Paris, elle a été réquisitionnée et fondue durant l'Occupation. Il existe depuis 1862 une rue Alphonse-de-Neuville également située dans le 17e arrondissement de Paris.
Voir aussi
Bibliographie
- Catalogue de l’exposition, Alphonse Deneuville dit de Neuville, Saint-Omer, Musée de l'hôtel Sandelin, 1978.
- Philippe Chabert, Alphonse de Neuville: l'épopée de la défaite, vol. 2, Copernic, coll. « Peintres témoins de l'histoire », , p. 76.
- Alfred de Lostalot, « Alphonse de Neuville », Gazette des Beaux-Arts, , p. 164-172 (lire en ligne).
Articles connexes
- Édouard Detaille
- Paul Grolleron
- Horace Vernet
Liens externes
- Notices d’autorité : Fichier d’autorité international virtuel • International Standard Name Identifier • Union List of Artist Names • Bibliothèque nationale de France • Système universitaire de documentation • Bibliothèque du Congrès • Gemeinsame Normdatei • Bibliothèque nationale de la Diète • WorldCat
- Alphonse de Neuville dans la base joconde.
- Alphonse de Neuville à travers la photogravure
Notes et références
- ↑ Émile Bellier de La Chavignerie, Dictionnaire général des artistes de l'École française depuis l'origine des arts du dessin jusqu'à nos jours, t. 2, , p. 157.
- ↑ « Nécrologie - A. de Neuville », La Justice, Paris, (lire en ligne) ; « A. de Neuville », Le Voleur, cabinet de lecture universel, (lire en ligne) ; Lostalot 1885; Bellier de la Chavignerie.
- ↑ « Le cimetière de Saint-Privat - Interprétation », sur histoire-image.org ( Musée de l'Armée).
- ↑ Chabert 1979, p. 76.
- ↑ Bertrad Tillier, Analyse de l'œuvre, L’Histoire par l’image.
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