Église néo-apostolique

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L'Église néo-apostolique (ENA) est une Église chrétienne issue en 1863 de l'Église catholique-apostolique. Ses dirigeants sont appelés apôtres[1]. En France, elle est considérée comme une secte par le rapport 2468 de l'Assemblée nationale[2],[3],[4]. En 2012, l'Église néo-apostolique est représentée dans plus de 200 pays et compte environ dix millions de membres[5].
Doctrine
L'Église néo-apostolique professe l'imminence du retour de Jésus-Christ[réf. nécessaire].
Confession de foi
La confession de foi de l'Église néo-apostolique[6] comporte dix articles dont les trois premiers reprennent globalement le Symbole des Apôtres. Les autres articles sont propres à l'Église néo-apostolique et complètent et interprètent les deux symboles de l'Église ancienne dans le domaine des ministères sacerdotaux, des sacrements, de l'eschatologie et des relations du croyant avec les autorités temporelles.
Sacrements
L'Église néo-apostolique connaît trois sacrements : le Saint-Scellé, le Saint baptême d'eau et la Sainte-Cène[7].
- Le Saint-Scellé ou dispensation de l'Esprit Saint est réalisé par l'imposition des mains et la prière d'un apôtre de l'Église[8].
- Le Saint baptême d'eau est dispensé par aspersion d'eau consacrée en dessinant trois croix sur le front du baptisé et par l'imposition des mains du prêtre, au nom de la Trinité divine.
- La Sainte-Cène est la distribution d'une hostie par le prêtre au moment de l'Eucharistie.
Au sein de l'Église néo-apostolique, le Baptême et le Saint-Scellé sont donc deux sacrements distincts, bien que complémentaires.
Catéchisme
Depuis décembre 2012 l'Église néo-apostolique est dotée d'un catéchisme[9] qui reprend et approfondit les notions développées dans des écrits plus anciens comme l'ouvrage Questions et réponses concernant la foi néo-apostolique. Ce catéchisme a pour but d'être une référence pour la vie de foi néo-apostolique[10].
Histoire
En 1860, Heinrich Geyer (1818–1896) et Friedrich Wilhelm Schwartz (1815–1895) sont exclus de Église catholique apostolique pour avoir voulu nommer six nouveaux apôtres en remplacement de ceux qui étaient déjà morts. Ils fondent en 1865 la Mission chrétienne apostolique universelle qui se sépare en deux groupes après une dissension entre Geyer et Schwartz. Le groupe de Geyer disparait peu après la mort de celui-ci.
Après la mort de Schwartz, le chef de gare Fritz Krebs (1832-1905) est considéré comme apôtre-patriarche par les autres apôtres et met en place la structure actuelle de l'Église. La structure se développe en Allemagne et aux Pays-Bas, puis s'implante en Suisse à partir de 1894. Le nombre de douze apôtres est à nouveau atteint en 1900.
Hermann Niehaus (1848-1932) devient le second apôtre-patriarche en 1905. En 1906 l'assemblée prend le nom de Communauté néo-apostolique, puis plus tard d'Église néo-apostolique.
Johann-Gottfried Bischoff (1871-1960) devient le troisième apôtre-patriarche en 1930. À noter qu'en allemand son nom, Bischoff, signifie « évêque », ce qui peut prêter à confusion : en effet, dans l'Église néo-apostolique les ministères d'apôtre et d'évêque sont distincts. Le , il affirme que Jésus va revenir de son vivant. Ces affirmations deviennent un aspect important de la doctrine de l'Église jusqu'à la mort de Bischoff le [11].
Ce décès provoque une crise au sein de l’Église, et de nombreux déçus la quitteront. Cependant, l’Église néo-apostolique continue à prospérer. Le , Walter Schmidt (1891-1981) est nommé apôtre-patriarche. Il sera suivi le par Ernst Streckeisen (1905-1978), puis par Hans Urwyler (1925-1994) le .
Le , le suisse Richard Fehr devient le septième apôtre-patriarche. Il prend sa retraite le lors du service divin solennel de Pentecôte au cours duquel il institue Wilhelm Leber, apôtre du district d'Allemagne du Nord, dans le ministère d'apôtre patriarche. Wilhelm Leber devient donc le huitième apôtre-patriarche.
Le , lors du service divin de la Pentecôte, l'Apôtre-patriarche Wilhelm Leber a mandaté l'Apôtre de district de France, Jean-Luc Schneider, comme apôtre patriarche adjoint.
Lors du service divin de Pentecôte du , l'Apôtre-patriarche Wilhelm Leber a institué l'Apôtre-patriarche adjoint Jean-Luc Schneider dans le ministère d'Apôtre-patriarche et a été admis à la retraite[12].
Structure et organisation
Organisation cultuelle
L'Église néo-apostolique est hiérarchisée ainsi[13] :
- apôtre-patriarche ;
- apôtre de district ;
- apôtre ;
- évêque ;
- ancien de district ;
- évangéliste de district ;
- berger ;
- évangéliste ;
- Recteur
- prêtre ;
- diacre ;
- sous-diacre.
À son sommet on trouve l'apôtre-patriarche qui siège depuis 1975 à Zurich en Suisse. Le nombre d'apôtres a suivi l'expansion de l'Église, de douze à l'origine, ils sont maintenant plus de trois cents[14].
Apostolat
Le ministère d'apôtre joue un rôle fondamental dans l'Église qui en tire d'ailleurs son nom. Les apôtres sont les envoyés de Jésus-Christ, de la même manière que les apôtres de l'Église chrétienne primitive. Ils sont seuls habilités à dispenser le sacrement du Saint-scellé et à ordonner les ministres de l'Église.
Les apôtres de district ont la responsabilité d'un champ d'activité (souvent plusieurs pays) dans lequel ils veillent aux soins pastoraux, au suivi des communautés et à la formation spirituelle des ministres.
L'Apôtre-patriarche a pour tâche de remplir le ministère pétrinien, c'est-à-dire de présider le cercle des apôtres, de veiller à leur unité ainsi qu'à la doctrine. Il est l'autorité spirituelle suprême de l'Église.
Ministères sacerdotaux
Du prêtre jusqu'à l'évêque, les ministres sacerdotaux ont reçu mandat d'un apôtre de dispenser les sacrements du Saint baptême d'eau et de la Sainte cène et d'annoncer le pardon des péchés. Ils célèbrent les services divins et les cérémonies religieuses et s'occupent du suivi pastoral des membres de l'Église.
Diaconat
Les diacres sont des serviteurs qui œuvrent au sein des communautés et aident les prêtres dans le travail pastoral.
L’Église néo-apostolique s’est dotée d’une charte spécifiant sa conception de l’exercice des fonctions de service et de direction en son sein[15].
Structure juridique
L'Église néo-apostolique internationale (ENAI) a son siège à Zurich en Suisse. Elle est représentée dans certains pays où elle est active par des organisations cultuelles ou associations relevant du droit local. Juridiquement l’Église néo-apostolique de France a le statut d’association à vocation exclusivement cultuelle[16]. En Autriche, l’Église néo-apostolique est officiellement reconnue par l’État Autrichien[17]. Dans plusieurs pays comme l'Argentine, la Zambie et l'Afrique du Sud, l'Église néo-apostolique semble accueillie favorablement par les pouvoirs publics.
Organisations humanitaires
L'Église néo-apostolique a fondé dans un certain nombre de pays des organisations humanitaires qui œuvrent dans le domaine de la santé, de l'éducation et du développement[18]. La plus importante est NAK-Karitativ[19] qui a son siège à Dortmund en Allemagne[20].
Structures annexes
Propriétaire de la Maison d’édition Friedrich Bischoff Sarl[21] (Francfort), elle publie plusieurs revues, dont le mensuel Notre famille. L'imprimerie Friedrich Bischoff Druckerei GmbH a quant à elle été cédée à un entrepreneur privé[22].
Relations avec les autres églises chrétiennes
Œcuménisme
L'Église néo-apostolique cherche à entretenir des relations fraternelles avec les autres Églises chrétiennes. Elle a entre autres le statut d'Église invitée dans un certain nombre de cercles œcuméniques en Allemagne et en Suisse[23].
L'Église néo-apostolique reconnait les baptêmes des autres confessions chrétiennes dès l'instant où ceux-ci ont été célébrés au nom de la Trinité divine et au moyen d'eau[24].
Dissidences
L’Église néo-apostolique connaît quelques dissidences :
- la Communauté du socialisme divin fondée en 1902 par Jules Fischer, aujourd'hui l'Apostolat de Juda ;
- l'Apostolat de Jésus-Christ en 1947 ;
- Het Apostolisch Genootschap en 1947 ;
- la Fédération des Communautés Apostoliques Reformées (Reformiert-Apostolischer Gemeindebund) en 1921 ;
- l'Union des chrétiens apostoliques en France et en Suisse en 1954 ;
- la Communauté Apostolique en Allemagne et aux Pays-Bas en 1955.
Les trois derniers ont fondé l'Union des communautés apostoliques en Europe en 1956 à Düsseldorf en Allemagne.
Notes et références
- ↑ http://www.nak.org/fr/qui-sommes-nous/
- ↑ « N° 2468 », sur assemblee-nationale.fr
- ↑ « Les 172 sectes qui ont envahi la France », sur lexpress.fr
- ↑ « Rapport parlementaire français n°2468 Liste des sectes », sur infosectes.org
- ↑ http://www.nak.org/fr/presence-dans-le-monde/
- ↑ http://www.e-n-a.org/l-eglise/doctrine/
- ↑ http://www.nak.org/fr/catechisme/8-les-sacrements/
- ↑ http://fr.wikisource.org/wiki/Actes_des_Apôtres#Actes_des_Ap.C3.B4tres_8
- ↑ http://www.nak.org/fr/catechisme/
- ↑ http://www.nak.org/fr/catechisme/preface/
- ↑ http://www.nak.org/fr/actualites/communiques-officiels/article/18069/
- ↑ http://www.nak.org/en/news/naci-news/article/18093/
- ↑ http://www.e-n-a.org/orga/spirituelle0/
- ↑ http://www.nak.org/fileadmin/download/pdf/structur-organisation-en.pdf
- ↑ http://www.e-n-a.org/orga/chartededirection/
- ↑ http://www.e-n-a.org/orga/juridique/
- ↑ http://www.bmukk.gv.at/ministerium/kultusamt/ges_anerk_krg.xml
- ↑ http://www.nak.org/fr/actualites/projets-humanitaires/
- ↑ http://www.nak-caritativ.de
- ↑ http://www.nak-karitativ.de/organisation.html
- ↑ http://www.bischoff-verlag.de
- ↑ http://www.bischoff-verlag.de/public_vfb/pages/de/family/news/100303druckereiverkauf.html
- ↑ http://www.nak.org/de/news/news-display/article/15197/
- ↑ http://religion.info/french/articles/article_223.shtml#.UTE04aUbGrM
Liens externes
- Église néo-apostolique de France
- Église néo-apostolique internationale
- Église néo-apostolique Suisse
- ENArc-en-ciel Chrétiens néo-apostoliques homosexuels, bisexuels et transsexuels
- (de) Neuapostolische Kirche Kritische Betrachtung
- Reportage de la SRF (resp. RTS: Radio Télévision Suisse), publié le 7 juillet 2013
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