Tim Berners-Lee
Tim Berners-Lee en 2010.
Nom de naissance | Timothy John Berners-Lee |
---|---|
Naissance |
Londres, Angleterre |
Nationalité | Royaume-Uni |
Profession | |
Formation |
The Queen's College, Oxford |
Distinctions |
Chevalier commandeur de l'ordre de l'Empire britannique Ordre du Mérite Prix Quadriga |
Compléments
Connu pour avoir inventé le World Wide Web, le Web sémantique, le Web des données et le Linked Data
Timothy John Berners-Lee, né le à Londres, est un citoyen britannique, principal inventeur du World Wide Web (WWW) au tournant des années 1990. En juillet 2004, il est anobli par la reine Élisabeth II pour ce travail et son nom officiel devient Sir Timothy John Berners-Lee. Depuis 1994, il préside le World Wide Web Consortium (W3C), organisme qu'il a fondé.
Biographie
Tim Berners-Lee est né le 8 juin 1955 à Londres, en Angleterre. Fils de Conway Berners-Lee et de Mary Lee Woods, il étudie la physique à l'université d'Oxford de 1973 à 1976, année durant laquelle il obtient son diplôme. Il profite de ses années à l'université d'Oxford pour fabriquer son premier ordinateur à partir d'un microprocesseur Motorola 6800 et d'une vieille télévision.
Il est père de deux enfants.
Carrière
L'invention du World Wide Web
En 1980, il intègre le Conseil européen pour la recherche nucléaire (CERN). Sur son lieu de travail, il est connecté au réseau interne et à l'ARPANET. En mars 1989, Tim Berners-Lee propose à Mike Sendall[1], son supérieur, un projet de système de gestion de l'information, une proposition que son chef commente comme « vague mais excitante ». Cette annotation sera le point de départ du projet car elle autorise Tim Berners-Lee à travailler dans ce domaine à titre expérimental.
L'objectif de cette proposition est le partage des documents informatiques, ce que Tim Berners-Lee a l'idée de réaliser en associant le principe de l’hypertexte à l'utilisation d'Internet. En imaginant cela, il ouvre la perspective d'une nouvelle façon de communiquer par des systèmes distribués permettant l'échange instantané d'informations[2]. Il déclarera plus tard à ce sujet : « Je n'ai fait que prendre le principe d’hypertexte et le relier au principe du TCP et du DNS et alors – boum ! – ce fut le World Wide Web ! »[N 1],[3],[N 2]. Cette invention qu'il implante sur un ordinateur NeXT, a pour ambition initiale le partage sur un seul réseau de toutes les informations afin de faciliter la communication et les travaux des physiciens du CERN. Outre les informations, il y a chez Berners-Lee la volonté de connecter chaque membre du laboratoire. Il faut donc comprendre cette évolution plus comme un dispositif de création sociale qu'une avancée purement technique. En effet, le CERN regroupe des scientifiques de nationalités différentes qui ont une partie de leur activité professionnelle au laboratoire genevois, et l'autre partie dans leur pays d'origine.
C'est en mai 1990 qu'il adopte l'expression de World Wide Web pour nommer son projet. Il est rejoint par l'ingénieur belge Robert Cailliau[4] (son premier collaborateur) et par quelques autres membres du CERN. Ensemble, ils améliorent la proposition de départ et la matérialisent. À partir de 1990, ils développent les trois principales technologies du Web : les adresses web (URL), l'Hypertext Transfer Protocol (HTTP) et l' Hypertext Markup Language (HTML). Pour favoriser cette mise en commun généralisée dans un espace créatif, ils développent aussi le premier navigateur web[5], éditeur web (dénommé WorldWideWeb et développé sur NeXTSTEP) et serveur HTTP. Au commencement, cela permettait aux physiciens d'avoir des informations sur l'hypertexte, de créer leur page web ainsi que de chercher des informations. En 1991, pour la première fois le système WWW est à la disposition des physiciens par le biais de la bibliothèque de logiciels du CERN. Une utilisation qui s'étend dans un premier temps à une pratique universitaire et scientifique et touche ensuite les milieux professionnels après sa mise en ligne en open acess sur Internet.
Dans cette entreprise, Tim Berners-Lee s'inscrit dans le principe du « end to end » (en français « l'intelligence est aux extrémités »)[6]. Cela signifie qu'un ordinateur quel qu'il soit n'a nullement besoin de modifier la structure de son réseau pour utiliser un nouveau dispositif mais seulement d'installer des logiciels qui permettent son utilisation. Cette logique encourage le libre usage des nouveaux protocoles par les différents utilisateurs ce qui favorise son succès. Lors de la mise en place du HTTP, les équipes de Berners-Lee n'altèrent pas le réseau d'origine et c'est ce qui lui permet de s'élargir et de toucher plus d'utilisateurs dans les années à venir.
À la fin de l'année 1990, le navigateur conçu par le physicien britannique n'est utilisable que par les utilisateurs d'un ordinateur NeXT aux capacités nettement supérieures à celles des machines courantes de l'époque. La communauté des utilisateurs potentiels était alors trop restreinte pour une pratique généralisée ne serait-ce qu'au sein du CERN. Au printemps 1991, la diffusion du dispositif progresse grâce au premier système compatible avec tous les ordinateurs par la mise en place d'un outil simplifié en mode ligne universel[7]. C'est cette version qui est proposée en libre accès sur Internet et qui encourage Tim Berners-Lee, conscient que l'ampleur du travail ne peut pas être assurée uniquement par son équipe, à solliciter une aide extérieure pour un développement plus abouti du système émergeant. En effet, entre la première version qui est trop complexe et inadaptée aux ordinateurs de l'époque et la seconde qui est beaucoup plus accessible mais nettement moins aboutie (aucun élément graphique) et performante, il est nécessaire que d'autres acteurs interviennent pour trouver un équilibre. Ce n'est qu'alors que se mettent en place différentes propositions de navigateurs par le biais du X Window System.
Une évolution majeure intervient en 1993 avec le développement du navigateur NCSA Mosaic par le National Center for Supercomputing Applications (NCSA). Ce programme propose une interface plus simple et commence à pénétrer le monde scientifique. Ensuite avec de nouvelles versions sur PC et sur Macintosh, le NCSA permet au WWW de Tim Berners-Lee d'être adopté par un public plus large par ces ordinateurs plus populaires. En 1994, lors de la première conférence internationale WWW[8] organisée au CERN par Robert Cailliau (son collaborateur principal dans le développement du WWW), Tim Berners-Lee est désigné comme membre du Hall of Fame des fondateurs du World Wide Web[9]
En , il quitte le CERN pour le MIT, où il occupe la chaire Computer Communication Compatibility au Laboratory for Computer Science (LCS).
Le W3C, la naissance et l'évolution du Web sémantique
C'est dans la dynamique de ses travaux précédents qu'il fonde en 1994 (lors de la conférence internationale du WWW) le World Wide Web Consortium (W3C) au Massachusetts Institute of Technology (MIT). En cohérence avec la vision qu'a Tim Berners-Lee du Web, le W3C a pour vocation de développer un espace de partage pour tous basé sur l'interaction.
Visant une utilisation universelle du Web, le W3C travaille sur des standards et une normalisation globale indépendante des différents outils utilisés par les internautes (ordinateurs, logiciels…). Dans la même perspective de généralisation, ces standards doivent être libres de droit et ouverts à tous. La formule qui généralise l'idée fondatrice est de « mener le Web à optimiser pleinement son potentiel ». Vingt ans plus tard, ces objectifs initiaux et cette même vision perdurent au sein du W3C[10] dont il est encore directeur, en 2013, accompagné de Jeffrey Jaffe au poste de chef de la direction[11].
La naissance du W3C lors de la première conférence internationale du WWW est concomitante avec une nouvelle idée forte de Tim Berners-Lee, le Web sémantique. Lors de cette conférence, il explique que « le Web a besoin de sémantique »[12] : il cherche à dépasser la logique de l'hypertexte dans la perspective de lier le Web au monde réel par la sémantique. Il pose ainsi les premières bases théoriques du Web sémantique qui se concrétisent quelques années plus tard avec deux brouillons de recommandations à ce sujet en 1997[13] et 1998[14]. Ils sont issus de groupes de travail de la W3C qui impliquent des contributeurs provenant d'entités diverses (IBM, Nokia, Microsoft, Netscape, Reuters…). En 1998, Tim Berners-Lee met en place ce qu'il appelle le « Semantic Web roadmap »[15] (« feuille de route du Web sémantique ») où il élabore les différents objectifs techniques afin de parvenir à la mise en place de ce qu'il considère comme une base de données globale à l'échelle du réseau. Pour cela, il faut créer un lien entre l'usager qui doit se trouver dans un espace de collaboration et de coopération et les machines qui doivent saisir les données. Ces dispositifs techniques (XML, URI, l'ontologie, l'hypertexte, les données…) doivent s'imbriquer afin de permettre au Web sémantique d'exprimer tout son potentiel. Cet agencement est symbolisé par Tim Berners-Lee dans le « layer cake », un schéma qui montre comment toutes ces technologies doivent fonctionner ensemble.
En 2001, le Web sémantique sort du cadre de la recherche et Berners-Lee, Ora Lassila et Hames Hendler publient un article dans le Scientific American[16] présentant les technologies indispensables à sa mise en place. Ils axent la rédaction sur l'idée de connaissance entre son utilisation et son évolution. Cependant la vulgarisation est quelque peu balbutiante et le grand public ne saisit pas totalement les enjeux ainsi que la complexité de cette notion. La difficulté relève notamment de la polysémie du mot sémantique qui est difficile à saisir. C'est pourquoi Berners-Lee met en place la notion de Linked Data dans une nouvelle note en 2006[17]. Il introduit le concept de la manière suivante : « Le Web sémantique n'est pas seulement l'introduction de données web. Il s'agit plus de faire des liens entre elles afin que les machines et les personnes puissent consulter le Web des données. Avec le Linked Data, il suffit d'avoir quelques données pour en trouver d'autres en rapport avec elles ». En ce sens, Tim Berners-Lee reconnait en 2007 dans La Recherche que « le terme sémantique prête un peu à confusion ». Il explique ainsi que le terme « Web des données » lui est préférable car il n'a pas de lien avec le langage et sa construction à la différence de l'idée de sémantique. Le mouvement du Web des données ne cesse de prendre de l'ampleur grâce au développement de technologies liées au Web 2.0 et à la naissance de DBpedia véritable noyau dur du Linked Data. En 2009, lors d'une conférence TED[18] Tim Berners-Lee lance un appel nommé « Raw Data Now » (« Des données brutes maintenant ») où il encourage l'ensemble du monde à libérer ses données afin de les connecter entre elles. Il milite alors pour l'open access et cela concerne autant les institutions politiques (il interpelle directement Barack Obama), les entreprises, les scientifiques, les universitaires mais aussi chaque personne car « chaque aspect de la vie génère des données ».
Professeur à Southampton et collaboration avec le gouvernement britannique
En , Berners-Lee accepte la chaire en sciences de l’informatique à la School of Electronics and Computer Science de l’Université de Southampton, au Royaume-Uni. Il y est encore en 2013, maître de conférences en Foundations of Web science [19] (« fondements de la science du web »). L'enseignement est présenté par l'université comme une introduction à de nombreux sujets liés à la science du Web. Les élèves y apprennent également comment créer un site web et ses applications. La science du Web est l'étude à la fois de l'impact du Web sur la société et de celui de la société sur l'évolution du Web[20].
Il s’attèle aussi en étroite collaboration avec l'Université de Southampton à ses nouveaux projets : le Web sémantique[21] et le Linked Data. Sujets que l'on retrouve dans des publications qu'il rédige entre 2005 et 2013 avec ses collaborateurs[22] : Nigel Shadbolt, Wendy Hall, Monica Schraefel, Kieron O'Hara et Nicholas Gibbins.
C'est d'ailleurs avec Nigel Shadbolt qu'en juin 2009 Berners-Lee est désigné par le Premier Ministre Gordon Brown pour collaborer avec le gouvernement britannique afin de rendre les données gouvernementales plus accessibles sur le Web. Le projet voit le jour en 2010 sous le nom de data.gov.uk et est basé sur les technologies du Web sémantique [23].
Tim Berners-Lee a exprimé les ambitions du site data.gov.uk dans un manifeste publié dans The Guardian : « Les données (data) supportent notre économie et notre société – les données relatives aux dépenses et à leur localisation, les données relatives aux performances des écoles, des hôpitaux, de la police, les données précisant la localisation de n’importe quoi, les données météorologiques. Pourtant jusqu’à présent peu d’utilisateurs lambdas se sont penchés sur les données et sur leur meilleure utilisation ».
Le site est sous licence libre et propose les données relatives au temps, aux transports, ou encore financières. Le lancement officiel n’est qu’un commencement pour Tim Berners-Lee : « Ce n’est pas une finalité : il y aura toujours des données à ajouter ». Toujours selon Berners-Lee, le site data.gov.uk permet de renforcer les relations entre les citoyens et la société civile tout en permettant au gouvernement d’être plus efficace et transparent. Il déclare à ce propos : « les informations quant à l’existence ou la solvabilité financière d’une compagnie sont des données dont nous disposons. Nous disposons aussi des informations si vous désirez savoir si la maison que vous convoitez est sur un terrain inondable. On m’a même dit que l’on dispose du nombre de poissons qu’il y a dans la Manche ». De plus, il permettrait une amélioration des services publiques et une augmentation de la croissance économique et de la valeur sociale[24]. Le site est en constante évolution, lancé avec plus de 2500 données, il en compte 9322 en avril 2013[25]
En septembre 2012 l'Open Data Institute ouvre ses portes, initié lui aussi par le gouvernement britannique. L’ODI est localisé à Shoreditch, à l’est de Londres. L’institut dispose d’un budget quinquennal alloué par le gouvernement britannique de 10 millions de livres ainsi que de 750 000 dollars de la part de Omidyar Network[26], entreprise d’investissement philanthrope. Ses grandes lignes sont présentées ainsi : « L'institut catalysera une culture de données ouverte qui a des avantages économiques, environnementaux et sociaux. Il permettra un accès aux réserves, générera la demande, créera et disséminera la connaissance […]. Nous convoquerons des experts de classe mondiale pour collaborer, incuber, nourrir et guider les nouvelles idées et promouvoir l'innovation. Nous permettrons à chacun d'apprendre et de s’intéresser aux données ouvertes, et permettre à nos équipes d’en aider d'autres via l'entraînement professionnel et nos recommandations »[27]. Ainsi, les équipes de l’ODI étudient et diffusent les meilleures pratiques en matière d’exploitation de données publiques ouvertes.
Tim Berners-Lee a notamment été désigné par le gouvernement britannique pour s’assurer de la neutralité d'Internet. Ainsi, tous les contenus numériques devraient être disponibles sans discrimination de contenu, de source ou encore d’expéditeur. Dans cet idéal, tous les internautes doivent avoir accès aux mêmes données, et ainsi au même Internet. Pour Tim Berners-Lee : « chaque consommateur devrait avoir accès à tous les services, et chaque service devrait avoir accès à tous les consommateurs »[28].
Titres et décorations
Il a reçu de nombreux prix internationaux dont le Japan Prize, le Prix Prince des Asturies, le Millenium Technology Prize et le Prix Quadriga.
- En 1994, il devient un des six membres du World Wide Web Hall of Fame.
- En 1995, il remporte le prix du Jeune Inventeur de l’Année[29]. La même année, Tim Berners-Lee et Robert Cailliau reçoivent le Software System Award décerné par l’Association Computing Machinery (ACM)[30].
- En 1997, il entre au musée national d’histoire américaine (NMAH), aux côtés de Robert E. Kahn, Roland Moreno, Seymour Cray et Gordon Moore[31].
- En 1998, il est nommé Officier de l’Ordre de l’Empire britannique (OBE)[32]. Cette année, il reçoit un doctorat d’honneur de l’Université d’Essex[33].
- En 1999, le Time Magazine le classe parmi les 100 personnalités les plus importantes du XXe siècle[34].
- En mars 2000, il reçoit un diplôme d’honneur de doctorant de l’Université de l’Open University [35].
- En 2001, il devient membre de la Royal Society [36].
- En 2002, il figure sur la liste de la BBC des 100 plus grands Britanniques de tous les temps (the 100 Greatest Britons)[37].
- En 2003, il reçoit de la Royal Photographic Society la médaille du progrès et le titre de membre honorifique. Cette médaille est attribuée en récompense d’une invention, recherche, publication ou autre contribution servant à l’avancée du développement scientifique ou technologique de la photographie ou plus globalement de l’image[38]. Cette même année, il reçoit le Prix du Computer History Museum’s Fellow en récompense de ses contributions phares au développement du World Wide Web[39].
- Le 15 avril 2004, il reçoit le prix finlandais Millenium Technology Prize. Le prix, dont le montant est d’un million d’euros, est alors décerné par la Présidente de la République de Finlande, Tarja Halonen[40].
- Le 16 juillet 2004, il est fait chevalier par la reine du Royaume-Uni Élisabeth II lors d'une cérémonie d'investiture à Londres où il reçoit le titre de chevalier commandeur de l'ordre de l'Empire britannique. Ce titre, classé deuxième dans le classement de cette décoration, lui est attribué en reconnaissance de services rendus pour « le développement global d'Internet ».
- Le 21 juillet 2004 il reçoit un diplôme honorifique de Doctorat en Sciences de l’Université de Lancaster[41].
- Le 23 août 2005, il est consacré par le gouvernement allemand qui lui décerne le prix Quadriga en tant que « l'un des deux plus importants scientifiques du XXe siècle, aux côtés d'Albert Einstein ».
- En 2007, il reçoit la médaille d’or de l’Academy of Achievements. La même année, il figure en tête aux côtés d’Albert Hofmann dans la liste du Telegraph des « 100 plus grands génies vivants »[43].
- Le , la reine Élisabeth II lui confère l'ordre du Mérite[44], seconde décoration du royaume britannique et qui n'est conféré qu'à 24 personnes vivantes au total.
- En 2008, il est récompensé du prix IEEE/RSE Wolfson James Clerk Maxwell Award, pour avoir « conçu et développé le World Wide Web »[45].
- En 2009, il est nommé associé étranger à la National Academy of Sciences.
- Le 21 avril 2009, il reçoit un Doctorat d’honneur de l’Université polytechnique de Madrid[46].
- Le 28 avril 2009, il est nommé associé étranger à la United States National Academy of Sciences.
- En juin 2009, le Premier Ministre Gordon Brown annonce que Tim Berners-Lee va collaborer avec le gouvernement britannique afin d'offrir une meilleure accessibilité aux données numériques, se basant sur le travail du Power of Information Task Force (groupe de travail sur le pouvoir de l'information).
- Le 8 juin 2009, il reçoit à New York le prix Webby Award[47].
- Le 17 septembre 2009, il recevait les insignes de docteur honoris causa de l'Université de Liège[48].
- Le 30 mars 2011, il est l’un des trois récipiendaires du prix Mikhail Gorbachev pour « L’Homme qui a changé le Monde » («The Man who changed the World») aux côtés de Ted Turner et Evans Wadongo[50].
- Le 26 mai 2011, il reçoit un doctorat honorifique en Sciences de l’Université d’Harvard[51].
- En 2012, il entre au temple de la renommée d'Internet, dans la catégorie de innovateurs.
- Le 27 juillet 2012, il est honoré à la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Londres, concoctée par le réalisateur Danny Boyle, en apparaissant à l'issue d'un tableau mettant en scène 45 ans de culture pop britannique[52].
- Le 3 décembre 2012, il reçoit le prix Sultan Qaboos Order for Culture, Science and Arts par le Sultan d’Oman et prononce un discours au Centre Culturel de l'Université du Sultan Qaboos[53]. Le sujet de la lecture de Tim Berners-Lee était : « Dans quelles mesures le monde d'aujourd'hui serait-il différent sans l'invention du World Wide Web ? » (How different would the world be today without the invention of the World Wide Web).
- Le , il reçoit le 1er Queen Elizabeth Prize for Engineering[54] conjointement avec Louis Pouzin, Vinton Cerf, Robert Kahn et Mark Andreessen. Le prix leur est attribué pour leurs contributions majeures à la création et au développement d'Internet et du World Wide Web.
Notes et références
Notes
- ↑ (en)« I just had to take the hypertext idea and connect it to the TCP and DNS ideas and — ta-da! — the World Wide Web. »
- ↑ « À titre anecdotique, lors du 5e W3C qui s'est déroulé au CNIT, à Paris La Défense en , on a posé la question à Tim Berners-Lee du pourquoi de l'expression « World Wide Web », il répond avec beaucoup d'humour que c'était « l'expression la moins facilement traduisible en français ! »
Références
- ↑ La proposition de Tim Berners-Lee, sur info.cern.ch. Consulté le 9 avril 2013
- ↑ France Duval, Des souris et des Hommes, Marcel Broquet, 2011, p. 42 - 46 (ISBN 978-2-923715-46-9)
- ↑ (en) Answers for Young People, sur w3.org. Consulté le 10/04/13.
- ↑ (en) Tim Berners-Lee, Robert Cailliau, and the World Wide Web, sur livinginternet.com. Consulté le 10 avril 2013
- ↑ Le navigateur World Wide Web original, sur info.cern.ch. Consulté le 9 avril 2013
- ↑ Laurent Bloch, Systèmes d'information, obstacles & succès, Vuibert, 2005, p. 156 - 157 (ISBN 2-7117-7154-7)
- ↑ Le premier navigateur en mode ligne universel, sur info.cern.ch. Consulté le 9 avril 2013
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- ↑ (en)Fact About W3C, sur w3.org. Consulté le 10 avril 2013
- ↑ (en)Plenary at WWW Geneva 94, sur w3.org. Consulté le 10 avril 2013
- ↑ (en)Ressource Description Framework (RDF) Model and Syntax, sur w3.org. Consulté le 10 avril 2013
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- ↑ (en)Semantic Web roadmap, sur w3.org. Consulté le 10 avril 2013
- ↑ Le web sémantique, sur urfist.cict.fr. Consulté le 10 avril 2013
- ↑ (en)Linked Data, sur w3.org. Consulté le 10 avril 2013
- ↑ Le web à venir par Tim Berners-Lee sur ted.com, consulté le 10 avril 2013
- ↑ (en) « University of Southampton - Professor Tim Berners Lee », sur ecs.soton.ac.uk
- ↑ (en) Foundations of Web science, sur ecs.soton.ac.uk. Consulté le 14 avril 2013
- ↑ [PDF] (en) The Semantic Web, sur www-sop.inria.fr. Consulté le 14 avril 2013
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- ↑ Uitvinder World Wide Web krijgt eredoctoraat Vrije Universiteit, sur vu.nl. Consulté le 10 avril 2012
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- ↑ La cérémonie d'ouverture des JO - En direct, sur liberation.fr. Consulté le 10 avril 2012
- ↑ (en)HM Order for Web inventor, sur omanobserver.om. Consulté le 10 avril 2012
- ↑ (en) site du Queen Elizabeth Prize for Engineering
Voir aussi
Bibliographie
En anglais
- (en) Tim Berners-Lee et Mark Fischetti, Weaving the Web : The Original Design and Ultimate Destiny of the World Wide Web by Its Inventor, New York, HarperBusiness, , 256 p. (ISBN 0-06-251587-X, présentation en ligne)
Annexes
Articles connexes
Liens externes
- Notices d’autorité : Fichier d’autorité international virtuel • International Standard Name Identifier • Bibliothèque nationale de France • Système universitaire de documentation • Bibliothèque du Congrès • Gemeinsame Normdatei • Bibliothèque nationale de la Diète • Bibliothèque nationale d'Espagne • WorldCat
- (en) Proposition originale au CERN par Berners-Lee Sur le site W3
- Le livre de Tim Berners-Lee Weaving The Web (« En tissant la toile ») avec des détails des vues de l'auteur sur l'histoire et le futur du web - (en) Sur le site W3
- Page de Tim Berners-Lee au W3C - (en) Sur le site W3
- Blog de Tim Berners-Lee - (en) sur le site csail.mit
- La première version du projet World Wide Web, remise en ligne en 2013 à l’adresse originale http://info.cern.ch/hypertext/WWW/TheProject.html
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