Souverainisme
|
Cet article ne cite pas suffisamment ses sources (février 2009). Si vous disposez d'ouvrages ou d'articles de référence ou si vous connaissez des sites web de qualité traitant du thème abordé ici, merci de compléter l'article en donnant les références utiles à sa vérifiabilité et en les liant à la section « Notes et références » (modifier l'article, comment ajouter mes sources ?).
|
Le souverainisme est une doctrine politique soutenant la préservation de la souveraineté nationale d'un pays par rapport à des instances supranationales.
En France, le souverainisme est entendu comme une opposition à la fédéralisation de l'Union européenne; alors qu'au Québec, le souverainisme se traduit par une opposition au fédéralisme canadien.
Doctrine politique
Le souverainisme se définit par une défense de la souveraineté nationale par opposition au transfert de l'exercice du pouvoir à un niveau supranational. Les partisans du souverainisme dénoncent ce transfert de souveraineté comme pouvant nuire à l'identité nationale et conduisant à un déficit démocratique[1].
Le souverainisme s'adresse à différentes familles politiques, qu'elles soient de droite ou de gauche, dans la mesure où la souveraineté nationale est associée à la souveraineté populaire.
Souverainisme dans différents pays
En Amérique
Au Canada
Au Canada, la principale manifestation de l'idéologie souverainiste se trouve dans la province du Québec. En effet, le mouvement souverainiste québécois vise à faire du Québec un État souverain, indépendant de la fédération canadienne.
Ses motifs viennent du fait que le Québec est le seul territoire majoritairement francophone de l'Amérique du Nord et signale des particularités culturelles importantes. Étant donné sa force économique[2], ses perspectives différentes sur la politique (intérieure et extérieure) et ses très fréquents désaccords avec le reste du Canada et avec le fédéral, les souverainistes du Québec croient que le Québec devrait pouvoir être représenté sur la scène internationale.
Le souverainisme québécois peut retrouver ses origines à l'époque du Parti patriote des années 1830, lorsque des Canadiens (français) et des Irlandais ont voulu rejeter l'autoritarisme de l'Empire britannique et tentèrent déjà à cette époque de faire l'indépendance en créant un régime parlementaire basé sur la souveraineté populaire.
Toutefois, l'idéologie souverainiste a surtout été développée dans les années 1960 avec le Rassemblement pour l'indépendance nationale, le Ralliement national, le Mouvement souveraineté-association et leur successeur, le Parti québécois, tous des partis voués à réaliser la souveraineté du Québec. Le Parti québécois prône depuis 1973-1974 la tenue d'un référendum où la majorité des Québécois s'exprimerait en faveur de la souveraineté. Deux référendums se sont tenus, en 1980 et 1995, sans que la majorité de la population ne s'exprime en faveur du projet. Par contre, lors du référendum de 1995, 49,4 % des Québécois, dont 60 % des francophones du Québec, ont voté pour la souveraineté.
En Europe
Il s'agit d'un mouvement récent lié à la construction de l'Union européenne. Les souverainistes militent parfois pour une Europe confédérale, « l'Europe des nations », où l'autonomie politique des nations est préservée et respectée. Ils s'opposent en cela aux partisans du fédéralisme européen.
Au Parlement européen
Si, par le passé, il a existé des groupes politiques au Parlement européen qui se réclamaient du souverainisme, tel que Identité, tradition, souveraineté, Indépendance/Démocratie ou Union pour l'Europe des nations, depuis l'élection de 2009 et pour la législature actuelle, cette tendance n'est plus représentée par aucun groupe au sein du parlement[3].
Certains mouvements réclament un déplacement de la souveraineté du niveau national au niveau supra-national, comme Newropeans.
En France
Le souverainisme milite dans certains cas pour une « Europe des nations », afin que chaque pays voie ses différences et son autonomie respectées. Ses défenseurs se dénomment eurosceptiques - en opposition aux fédéralistes européens qui souhaitent les États-Unis d'Europe et militent pour une Europe fédérale intégrée. Ce courant est parfois aussi nommé européisme.
Le souverainisme est donc opposé au fédéralisme, mais certains[Qui ?] estiment qu'il recouvre parfois un nationalisme non assumé, particulièrement en France pour les partis s'en réclamant (cf liste ci-dessous). Ses adversaires estiment que ce courant s'oppose en réalité à toute idée de construction européenne puisqu'ils refusent de lui attribuer un pouvoir politique réel. Charles Maurras a aussi donné en son temps une définition du fédéralisme, respectant les peuples et les identités.
Le souverainisme, incarné à droite par Paul-Marie Coûteaux, Marine Le Pen, Philippe de Villiers, Nicolas Dupont-Aignan, Max Gallo, Florian Philippot ou encore Charles Pasqua, à gauche par Jean-Pierre Chevènement (ainsi que dans une moindre mesure par Jean-Luc Mélenchon et Arnaud Montebourg), dénoncent le libre-échange international, la mondialisation, estimant que ceux-ci se font au détriment de la France et plus largement des nations européennes. Ils dénoncent en particulier la politique économique menée par l'Union européenne, comme contraire aux intérêts de l'emploi industriel en France. En ce sens, les souverainistes de droite peuvent rejoindre les positions adoptées par les antimondialistes, situées à gauche ou à l'extrême gauche. Les souverainistes de droite n'adoptent pas de posture critique envers le capitalisme, qu'ils continuent à soutenir comme étant le meilleur système économique par défaut.
Le souverainisme français est cependant également fortement empreint de jacobinisme, les prises de positions respectives de Max Gallo[4], Nicolas Dupont-Aignan[5], Philippe de Villiers, Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon[6], Jean-Pierre Chevènement[7] sur la question des langues régionales en France montrant un rejet total de leur reconnaissance institutionnelle.
Notes et références
- ↑ Larousse
- ↑ En tant que pays, pour l'année 2013, il serait 35e en PIB nominal total, 23e en PIB nominal/hab, 27e en PIB PPA/hab, environ.
- ↑ Europe Politique
- ↑ http://www.lexpress.fr/actualite/politique/pour-ou-contre-les-langues-regionales-dans-la-constitution_512991.html
- ↑ http://www.languesregionales.org/Reponse-de-Nicolas-Dupont-Aignan
- ↑ http://alternatives-economiques.fr/blogs/abherve/2013/09/14/la-survie-des-langues-regionales-suscite-une-opposition-heterogene-de-le-pen-a-melenchon/
- ↑ http://www.languesregionales.org/Jean-Pierre-Chevenement,343
Compléments
Articles connexes
- Autonomisme
- Autodétermination
- État souverain
- Intégrité territoriale
- Souveraineté
- Souverain
- Séparatisme
- Portail de la politique