Sanaa
Sanaa | ||||||||||||
Administration | ||||||||||||
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Pays | Yémen | |||||||||||
Gouvernorat | Sanaa | |||||||||||
Démographie | ||||||||||||
Population | 2 187 392 hab. (2010) | |||||||||||
Géographie | ||||||||||||
Coordonnées | 15° 21′ 11″ N 44° 12′ 54″ E / 15.353082, 44.21491315° 21′ 11″ Nord 44° 12′ 54″ Est / 15.353082, 44.214913 | |||||||||||
Altitude | 2 260 m | |||||||||||
Localisation | ||||||||||||
Géolocalisation sur la carte : Yémen (administrative)
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Pays | Yémen | ||||
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Type | Culturel | ||||
Critères | (iv) (v) (vi) | ||||
Numéro d’identification |
385 | ||||
Zone géographique | États arabes ** | ||||
Année d’inscription | 1986 (10e session) | ||||
Classement en péril | 2015 | ||||
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Sanaa, aussi orthographié Sana, Sana'a ou Sanaá (en arabe : صنعاء), est la capitale et la plus grande ville du Yémen, ainsi que le centre administratif du gouvernorat de Sanaa. Cependant, le district d'Amanat Al Asimah dans lequel elle se trouve, dispose d'une très large autonomie, au point d'avoir un statut équivalent au gouvernorat.
Géographie
La ville est située à environ 2 200 mètres d'altitude[1], sur un plateau entre le djebel Nogoum et le djebel Ayban.
Climat
Mois | Janv | Fév | Mars | Avr | Mai | Juin | Juil | Août | Sept | Oct | Nov | Déc | Année |
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Températures minimales moyennes (°C) | 5.1 | 8.0 | 9.7 | 11.5 | 13.6 | 15.8 | 16.7 | 16.3 | 12.4 | 9.1 | 6.8 | 6.2 | 10.93 |
Températures maximales moyennes (°C) | 19.8 | 20.2 | 22.8 | 25.5 | 26.0 | 27.1 | 27.7 | 25.9 | 23.7 | 22.0 | 20.7 | 19.7 | 23.42 |
Moyennes mensuelles de précipitations (mm) | 0.0 | 2.0 | 9.9 | 14.7 | 4.7 | 17.8 | 49.9 | 63.6 | 24.0 | 7.5 | 4.4 | 0.0 | 198.5 |
Histoire
Antiquité et Moyen-Âge
Les premières traces de peuplement remontent au Xe siècle av. J.-C.[1]. Sanaa est devenu au VIIe siècle et au VIIIe siècle un centre culturel islamique[1]. Elle en garde un patrimoine important avec une université musulmane et cent-six mosquées[1]. C'est d'ailleurs à cette époque que sont créés les 6 500 habitations[1] à étages et édifices les plus marquants.
Éthiopienne au VIe siècle, la ville a été occupée plusieurs fois par l'Empire ottoman.
Après l'indépendance du pays
À l'indépendance du Yémen, en 1918, Sanaa en est devenu la capitale, jusqu'en 1948, date à laquelle celle-ci fut transférée à Ta'izz, avant de revenir à Sanaa en 1962.
Période de la guerre civile
Le , les rebelles chiites Houthis s'emparent de la ville[3]. Le 20 mars 2015, trois attaques suicides visent simultanément deux mosquées contrôlées par les milices chiites houthis qui tiennent de la ville. Ces attentats, les pires de l'histoire du pays, sont revendiqués le lendemain par l'organisation de l'État islamique.
Administration
Jumelages et partenariats
La ville de Sanaa est jumelée avec :
- Douchanbé (Tadjikistan) depuis le
En 1987, Sanaa a signé un traité de coopération avec la ville de Paris.
Évolution démographique
Année | Populations |
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1911 | 20 000 |
1921 | 23 000 |
1931 | 25 000 |
1940 | 80 000 |
1963 | 100 000 |
1965 | 110 000 |
1975 | 134 600 |
1981 | 280 000 |
1986 | 427 505 |
1994 | 954 448 |
2001 | 1 590 624 |
2005 | 1 937 451 |
2007 | 2 146 587 |
2010 | 2 187 392 |
Culture
La vieille ville est inscrite au patrimoine mondial depuis 1986 [1],[4]. Un des monuments notables de la région de Sanaa est le palais Dhar Al Hajjar.
Sanaa a été désignée par l'UNESCO « Capitale culturelle du monde arabe » pour 2004.
Manuscrits de Sanaa
Un grand nombre d’anciens corans datant du premier siècle de l’Hégire ont été découverts dans la Grande Mosquée de Sanaa[5]. En 1972, pendant des travaux de restauration, une cache fut découverte entre le plafond et le toit de la structure, remplie d’une pile de parchemins anciens, en mauvais état et apparemment sans valeur. Ils furent néanmoins conservés, car porteurs apparemment de fragments du coran.
Qadhi Isma’il al-Akwa, Président de la Direction des antiquités yéménites estima que les ouvriers avaient découvert l’équivalent de ce que, dans le judaïsme, est nommé une gueniza (espace dans la synagogue réservé au dépôt des objets liturgiques et vieux livres ou écrits abîmés mais interdits à la destruction ou à l’abandon car ils portent le nom de Dieu. Ces documents y étaient conservés un certain temps avant d’être par la suite enterrés). Les musulmans lettrés partageaient ce point de vue de retirer de la circulation les copies usées ou endommagées du coran pour n'employer que des ouvrages en bon état, mais se refusaient à détruire des corans abîmés. Une cachette sûre était nécessaire pour protéger les livres du vol, de la profanation ou de la destruction en cas d’invasion éventuelle, ce qui explique cette « tombe pour corans » dans la grande mosquée de Sanaa[6].
Aucun universitaire yéménite n'ayant encore de formation sur la préservation des fragments, Al-Akwa obtint une assistance internationale pour leur préservation, leur classement et leur étude. En 1997, un universitaire allemand persuada son propre gouvernement d’organiser et de financer un projet de restauration.
En 1984, en coopération entre Yémen et République fédérale allemande, la Maison des Manuscrits (Dar al Makhtutat) fut inaugurée non loin de la Grande Mosquée. La restauration des manuscrits s'organisa avec Gerd-Rüdiger Puin de l’université de Saarland en Allemagne.
Économie
Sanaa est desservie par l'aéroport international El Rahaba.
Notes et références
- 1 2 3 4 5 6 Vieille ville de Sanaa., whc.unesco.org
- ↑ Moyennes météo, Sanaa, YEM
- ↑ Pourquoi Les Houthis ne dirigent pas le Yémen après la chute de Sanaa ?, aa.com.tr, 6 octobre 2014.
- ↑ une cité millénaire qui s’éteint ? Regard de Patrimoine sans frontières sur Sanaa.
- ↑ Le Coran ; nouvelles approches
- ↑ Le Monde, 7 septembre 2001.
Annexes
Bibliographie
- Miquel Barceló (dir.), Les Jardins de la vieille ville de Sanaa, Yémen : inventaire établi lors de la mission UNESCO octobre-novembre 2000 et janvier-février 2001, Universitat Autònoma de Barcelona, Servei de Publicacions, Bellaterra (Barcelona), 2004, 140 p. (ISBN 84-490-2333-5)
- Guillemette et Paul Bonnenfant, Les vitraux de Sanaa : premières recherches sur leurs décors, leur symbolique et leur histoire, CNRS, Paris, 1981, 99 p. (ISBN 2-222-03003-X)
- Guillemette et Paul Bonnenfant, L'art du bois à Sanaa : architecture domestique, Edisud, Aix-en-Provence, 1987, 191 p. (ISBN 2-85744-315-3)
- Paul Bonnenfant (dir.), Sanaa : architecture domestique et société, CNRS éd., Paris, 1995, 644 p. (ISBN 2-271-05068-5)
- Gilbert Grandguillaume, Franck Mermier et Jean-François Troin (dir.), Sanaa hors les murs : une ville arabe contemporaine, URBAMA, Tours, CFEY, Sanaa, 1995, 247 p.
- Fouad Khoury, Architecture de Sanaa, Éditions Le Sycomore, Paris, 1979, 111 p.
- Jean Lambert, La médecine de l'âme : musique et musiciens dans la société citadine à San'a' (République du Yémen), EHESS, 1990 (thèse de sociologie)
- (en) Ronald Lewcock, The old walled city of Ṣanʿāʾ, UNESCO, Paris, 1986, 124 p. (ISBN 92-3-102362-4)
- Franck Mermier, Le cheikh de la nuit : Sanaa, organisation des souks et société citadine, Actes sud, Arles, 1996, 253 p. (ISBN 2-7427-1046-9) (texte remanié d'une thèse)
- Samia Naïm-Sanbar, L'arabe yéménite de Sanaa, Peeters, Leuven, Paris, 2009, 232 p. (ISBN 9782758400882)
Article connexe
- Liste des aires urbaines du Moyen-Orient
Liens externes
- (fr) Sanaa "Cité du Monde multimédia"
- (en) "Sana'a - City of lights. The German-french Cultural Project 2007. Webl
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